La Casse de la Belle Henriette, réserve naturelle …

La Casse de la Belle Henriette, réserve naturelle …

fevrier 2011

Après avoir publié le 09 août dernier, l’article « Un établissement public pour « la venise verte », le marais poitevin » mentionnant la création d’un établissement public visant à concilier une activité économique indispensable à la vie de ce territoire de 100 000 habitants, et la préservation de ses milieux remarquables.

Une réserve naturelle vient d’être créer, la Casse de la Belle Henriette en Vendée

Située sur les communes de la Tranche-sur-mer et de la Faute-sur-mer, ce classement trouve son origine en 1996 dans le plan d’actions en faveur du Marais poitevin et marque la volonté des acteurs de préserver un site de haute valeur écologique figurant parmi les rares témoins de l’évolution naturelle, depuis plus d’un siècle, du cordon dunaire.

La réserve naturelle nationale de la Casse de la Belle Henriette s’étend sur près de 340 hectares situés essentiellement sur le domaine maritime. Une lagune littorale fermée regroupant des milieux dunaires, des dépressions humides sablo-vaseuses, des queues de marais subsaumâtres, des plans d'eau permanents subsaumâtres à doux entourés de roselière, dune boisée et boisements isolés. Intérêt botanique majeur pour la diversité des associations végétales des groupements dunaires aux zones humides subsaumâtres à douces.

La lagune de la Belle Henriette possède un patrimoine naturel remarquable : on y recense notamment des habitats naturels exceptionnels au niveau européen, national et régional, ainsi que 360 espèces végétales, et présence de 29 espèces déterminantes dont des espèces protégées comme l'Oeillet de France, la Silène de Porto, l'Odontite de Jaubert, la Renouée maritime, la Luzerne maritime ...

Elle sert de halte migratoire majeure pour un grand nombre d’oiseaux, comme la Barge à queue noire, le Canard Pilet, ou la Spatule blanche. C’est également un site de nidification d’intérêt régional pour de nombreuses espèces, le Pipit rousseline et farlouse. Un intérêt ornithologique majeur pour la reproduction des oiseaux d'eau : limicoles (Gravelot à collier interrompu), Busard des roseaux, Gorge bleue à miroir, Cisticole des joncs... .

Zone majeur d'alimentation des ardéidés (Aigrette garzette). Intérêt majeur pour la halte migratoire des laro-limicoles. Intérêt herpétologique majeur principalement pour les batraciens, reproduction du Pelobate cultripède (espèce rare et menacée) dans les deux-tiers nord-ouest de la lagune (population très importante et significative pour le littoral atlantique), du crapaud calamite, du Pélodyte ponctué... Altération du potentiel d'accueil avien par la pression cynégétique lors des passages migratoires et en hivernage. Impact négatif de la fréquentation touristique printannière et estivale sur le potentiel de reproduction avien et sur la pérennité des groupements floristiques des milieux dunaires.

Mais d’où vient ce nom de Belle-Henriette ? Tout simplement d’une femme (fort belle) qui aurait vécu près d’ici. Elle préparait les repas des ouvriers qui ont construit cette digue. Cette digue s’est révélée nécessaire compte tenu des inondations que provoquaient les forts courants, faute de grosses dunes.

La création de cette réserve contribue pleinement, en application des engagements du Grenelle Environnement au renforcement du réseau des aires protégées, afin de placer d’ici 2019 au moins 2 % du territoire terrestre métropolitain sous protection forte. Elle est le résultat de l’important travail de concertation mené par les services de l’Etat avec les acteurs locaux, en particulier les représentants des communes, des chasseurs et des associations concernés par le projet .

« Je me réjouis de voir aboutir ce projet initié de longue date, et qui, après la catastrophe occasionnée par la tempête Xynthia en 2010, offre une nouvelle perspective aux communes de La Faute-sur-Mer et La Tranche-sur-Mer. La reconnaissance apportée par le classement en réserve naturelle nationale de ce territoire préservé constitue un réel atout touristique », a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet.