De nouveaux Rails en Ile-de-France
Le Réseau ferré d’Ile-de-France va se moderniser cet été. Sur les seuls chantiers de modernisation de voies, 70 kilomètres de rail, 155 000 tonnes de ballast et 30 000 traverses seront mis en
place.
Une dizaine de très importants chantiers de modernisation des installations ferroviaires vont être menés cet été en Île-de-France par Réseau ferré de France et SNCF. Ils représentent plus de 100
millions d’euros d’investissements. Toutes les lignes RER seront concernées.
Les travaux permettront de renouveler des installations anciennes (voies, signalisation, alimentation électrique, confortement d’ouvrages d’art...), de relever des quais pour les rendre
accessibles aux personnes à mobilité réduite et de créer de nouvelles infrastructures ferroviaires.
Concentrant 40% des circulations ferroviaires comptabilisées en France sur seulement 10% du réseau national, le réseau ferré d’Île-de-France est l’un des plus sollicités au monde.
Il accueille chaque jour quelque 7 500 trains transportant plus de 3 millions de passagers.
- Parmi lesquels 6200 trains SNCF Transilien transportant 2,9 millions de voyageurs chaque
jour, soit les deux tiers du total des voyages SNCF et 40% des trains SNCF quotidiens. A titre de comparaison, les trains régionaux (TER) des autres régions françaises transportent 800 000
voyageurs par jour.
- Près de 90% des circulations TGV nationales ou européennes passent par la région
Île-de-France.
- 50% des trains régionaux (TER) du grand bassin parisien (régions Centre, Normandie,
Picardie et Champagne Ardenne) passent par l’Île-de-France, soit plus de 250 trains par jour.
- Près de 260 trains de fret passent quotidiennement sur la Grande Ceinture Ferroviaire,
véritable « boulevard du fret » de l’agglomération parisienne. Le chargement de ces 260 trains journaliers équivaut à celui de 13 000 camions semi-remorques.
Cette très importante sollicitation laisse très peu de plages libres pour les travaux de maintenance et d’entretien, qui doivent être menés principalement la nuit lorsque l’arrêt des circulations
est possible.
Cette contrainte entraîne des chantiers coûteux, complexes à organiser et longs à mener car ils sont fractionnés en de multiples sessions de quelques heures.
Des chantiers essentiellement la nuit
Tous les chantiers d’infrastructure ferroviaire en Île-de-France sont organisés avec l’objectif principal de minimiser au maximum les impacts sur les circulations et les conditions de déplacement
des voyageurs. C’est la raison pour laquelle ils sont principalement réalisés la nuit. Les travaux sont ainsi fractionnés en plages de 4 à 8 heures et peuvent s’étendre sur plusieurs semaines,
voire plusieurs mois. C’est souvent le cas pour les chantiers de renouvellement de voie (entre 500 et 800 m de voie renouvelés chaque nuit en moyenne).
Lorsque la nature des travaux demande de longues interruptions de trafic, ils sont organisés pendant les périodes de moindre affluence comme les week-ends ou l’été.
Le week-end lorsque c’est nécessaire
Certaines opérations lourdes, comme par exemple le remplacement d’un aiguillage ou la mise en place d’un pont-rail, demandent plusieurs dizaines d’heures de travail en continu pour être
réalisées. Il est alors nécessaire de planifier le chantier lors d’une période de moindre affluence, un week-end entier par exemple, avec l’objectif de rétablir les circulations pour le passage
du premier train du lundi matin.
Ces interruptions de la circulation ferroviaire sont également l’occasion de « massifier » les opérations de maintenance, en menant parallèlement d’autres chantiers sur le secteur concerné.
Pendant l’été pour les très grosses opérations
Certaines opérations lourdes et complexes nécessitent plusieurs semaines de travaux d’affilée. La période estivale est alors choisie parce que la fréquentation y est sensiblement en baisse. Les
travaux peuvent alors être menés sur des plages horaires élargies et sur plusieurs jours d’affilée (parfois même 24h/24 et 7jours sur 7) afin d’optimiser au mieux le temps disponible pour le
chantier.
Ces longues interruptions de circulations sont également mises à profit pour mener d’autres opérations sur le réseau (maintenance renforcée, signalisation, etc.).
Les procédures de préparation des chantiers ont été renforcées
L’impact des travaux sur les trafics voyageurs est pris en compte très en amont des projets. Trois réunions de concertation permettent aux différents acteurs concernés de travailler ensemble pour
élaborer des projets efficaces tout en minimisant les impacts :
- la première trois ans avant le chantier (RP0)
- la deuxième un an plus tard (RP1)
- la troisième six mois avant le lancement des travaux (RP3).
Cette coordination très étroite entre RFF, SNCF infra, la Direction des circulations ferroviaires (DCF), les entreprises qui réaliseront les travaux, SNCF Voyages et SNCF Transilien, est menée
afin de :
- caler le plus finement possible les dates des chantiers
- évaluer l’impact des travaux sur la circulation des trains et le nombre de voyageurs
concernés
- réajuster si nécessaire la planification et les modes opératoires des travaux
- regrouper certains travaux devant avoir lieu sur les mêmes axes et dont certains peuvent
ainsi être mis « dans l’ombre » des travaux principaux
- organiser et optimiser l’utilisation des ressources
- et mettre en place des plans de transport qui pourront se traduire par des suppressions,
des modifications d’horaires ou de desserte, des détournements de trains, voire des substitutions routières...ainsi que l’information préalable aux voyageurs et aux riverains
Une meilleure prise en compte de l’impact des travaux
Pour réduire au maximum les impacts des chantiers sur les circulations ferroviaires, la programmation est étudiée très finement par Réseau ferré de France en lien avec la Direction de la
Circulation Ferroviaire (DCF), SNCF Infra et les transporteurs – dont en premier lieu SNCF Transilien. Des études d’impact sont menées pour connaitre avec précision les conséquences des travaux
sur les circulations voyageurs et évaluer les meilleurs scénarios en termes de planification.
Pour les chantiers les plus importants, le STIF et les Autorités Organisatrices des Transports des régions dont les trains se trouvent impactés sont également associés.
Une meilleure anticipation de la planification
Autre levier mis en œuvre par Réseau ferré de France : l’anticipation. Alors que la préparation des chantiers était classiquement plutôt organisée au cours des deux années précédant les travaux,
l’objectif est désormais d’engager cette préparation très en amont, trois à quatre ans avant le démarrage des travaux.
Cette anticipation permet de développer, au cours des quatre années de préparation, l’échange entre les différents acteurs concernés pour améliorer les scénarios retenus et réduire les impacts.
Cette évolution des pratiques, engagée en 2011, apporte dès à présent des améliorations sensibles et portera pleinement ses fruits à partir de 2015.
Des travaux de types très variés seront réalisés durant l’été 2012 sur les voies ferrées franciliennes :
- des chantiers de renouvellement des installations anciennes (voies, signalisation, alimentation électrique, aménagement ou confortement
d’ouvrages d’art : tunnels, ponts, passerelles, remblais)
- des travaux de relèvement de quais pour les mettre à la hauteur du plancher des trains et assurer ainsi leur accessibilité aux personnes à
mobilité réduite et aux voyageurs avec poussette ou bagages.
- la création de nouvelles infrastructures ferroviaires (ex : nouvelle gare Créteil-Pompadour)
Les travaux les plus lourds et les plus impressionnants sont les chantiers de renouvellement des voies. Ils consistent à renouveler les constituants de la voie (ballast, traverses et rails) en
tout ou partie.
Lorsque les conditions le permettent, notamment sur les longs linéaires de voies, les travaux sont réalisés par des trains-usines dits de « suite rapide » à très haut rendement, qui renouvellent
jusqu’à 1 km de voie chaque nuit.
Sur les secteurs très contraints, en présence de nombreux aiguillages, de plateaux ferroviaires à voies multiples, ou lorsqu’il est nécessaire de maintenir les circulations sur les voies
adjacentes pendant les travaux – ce qui est le cas cet été sur le secteur de l’avant gare de Paris-Nord – les opérations sont réalisées « hors suite » avec des engins plus légers.
Les opérations les plus complètes (renouvellement du ballast, des traverses et des rails), connues comme chantiers RVB (« renouvellement voie-ballast »), comportent trois phases :
Les travaux préparatoires
- sondages
- repérages topographiques
- approvisionnements du chantier en matériaux et engins
- mise en place des installations de sécurité provisoires, en particulier des dispositifs liés aux limitations temporaires de vitesse (LTV), qui obligent les trains à rouler plus lentement qu’à
la normale pendant quelques jours sur les parties modernisées le temps que la nouvelle voie se tasse.
Les travaux principaux
- le dégarnissage : le ballast usagé est enlevé puis chargé dans des wagons pour
évacuation. Le ballast neuf est déchargé et mis en place sur la voie.
- le renouvellement des rails et des traverses : les rails usagés sont coupés et mis de
côté. Les anciennes traverses sont retirées et remplacées par des traverses neuves. Des rails neufs sont posés puis soudés. Les vieux rails mis de côté sont alors chargés sur des wagons et
enlevés.
- le relevage : du ballast neuf est déversé sur la voie pour la stabiliser et la positionner à la bonne hauteur. De nombreux engins spécifiques (bourreuses, régaleuses, stabilisateurs) sont
utilisés.
RÉSEAU PARIS-NORD
Renouvellement des voies de l’avant-gare de Paris-Nord
Les rails et les aiguillages situés à 1km du bout des quais de la gare de Paris Nord ont trente ans. Ils sont empruntés chaque jour par 1500 trains qui transportent près d’un million de
voyageurs. Ils doivent être modernisés.
Le traitement de ce plateau ferroviaire, qui comporte jusqu’à 12 voies contigües et de nombreux aiguillages, impose un chantier « hors suite rapide » avec d’importants moyens et un phasage très
précis en 7 étapes pour maintenir une exploitation ferroviaire sur le secteur.
Plus de 500 agents de SNCF Infra seront à pied d’œuvre 24 h sur 24 y compris le week-end sur ce chantier d’exception. Ils changeront 16 000 traverses, poseront 15 000 mètres de rails,
remplaceront 5 aiguillages et répartiront 24 000 tonnes de ballast, pour un coût avoisinant 20 millions d’euros.
La préparation de ce chantier est réalisée la nuit, mais les travaux eux-mêmes sont menés de jour. Ils ont été concentrés au cœur de l’été, période de l’année pendant laquelle les voyageurs sont
les moins nombreux à bord des trains. Les travaux les plus importants auront lieu au cours de la semaine du 13 au 19 août. Durant cette période, les horaires des trains changeront en fonction de
l’avancement des travaux. Cela imposera, pendant certaines périodes, de couper les RER B et D en deux tronçons distincts, sans interconnexion à Paris Nord.
Dates : du 1er juillet au 1er septembre 2012
Secteur : Avant gare de Paris-Nord
Budget : 20 millions d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF Infra
Les nombreux chantiers liés au programme RER B Nord +
Un programme de modernisation de la partie nord de la ligne RER B est en cours : il s’agit du projet RER B Nord+. L'opération fait intervenir 6 acteurs : l'État, le Conseil Régional
d'Île-de-France, le STIF, Réseau ferré de France (RFF), SNCF Transilien et la RATP.
Les moyens mis en œuvre sur les chantiers du RER B Nord+ de l’été 2012 ont été renforcés à l’occasion des fermetures de lignes nécessaires pour les travaux de l’avant gare de Paris Nord.
Cette massification des chantiers permet d’optimiser le planning des travaux et de minimiser – in fine – leur impact sur les circulations. Dans ce cadre, des travaux importants continueront à
être menés durant l’été 2012 dans les gares et sur les voies, avec notamment :
- des travaux de rehaussement des quais dans les gares de Paris Nord, La Plaine Stade de
France, La Courneuve et Le Bourget
- la pose de nouveaux abris de quais
- la modification du système de signalisation
- l’aménagement du terminus et la création d’une nouvelle sous-station électrique à Mitry Claye
Ces chantiers, réalisés à proximité directe des voies, ou sur les voies, ont été organisés dans le souci de limiter au maximum les gênes occasionnées aux voyageurs, avec des suppressions de
trains en fin de soirée, remplacés par des cars de substitution.
Le montant total des travaux d’infrastructures du projet RER B Nord + s’élève à 250 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 83 millions d’euros de travaux complémentaires destinés à assurer
l’accessibilité du réseau. Les financeurs du projet : État - Conseil Régional d'Île-de- France - STIF – RFF.
Confortement du remblai du RER B entre Sevran-Livry et Vert-Galant (93)
Suite à un désordre du remblai de terre qui borde les voies, des travaux de confortement de l’ouvrage par injection de coulis de ciment bentonite sont nécessaires. Démarrés depuis avril, ils
dureront jusqu’au 27 décembre. Réalisés de nuit, ils pourraient occasionner des nuisances vis-à-vis des riverains. Ces derniers seront informés par distribution d’une information dans leur boite
aux lettres, de la nature et de la durée du chantier. Les trains de voyageurs seront très peu impactés par ce chantier. Budget : 10 millions d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF
Infra.
RÉSEAU PARIS SAINT-LAZARE
Renouvellement des voies sur le RER A et la ligne L
Pour améliorer la régularité des trains, le confort des voyageurs, renforcer la fiabilité des infrastructures et maintenir la sécurité, RFF a engagé depuis avril 2012 un programme de
modernisation des voies sur le RER A et la ligne L Transilien.
Deux secteurs sont concernés : un premier secteur, sur le RER A, entre les gares de Neuville- Université et de Cergy Préfecture, un second, sur la ligne L, entre les gares de Poissy et de
Maisons-Laffitte.
Ces travaux lourds nécessitent le remplacement de tous les éléments constitutifs de l’ancienne voie (rails, traverses, ballast...). Les travaux sont réalisés au moyen d’une succession de
trains-travaux mécanisés, un dispositif appelé "suite rapide", qui enlève l’ancienne voie et la remplace en continu. Cette véritable usine roulante entre en action tous les jours à partir de
22h30. Elle remplace en moyenne 800 mètres de voie par nuit.
Pour la mise en œuvre de cette opération de modernisation, Réseau ferré de France, maître d’ouvrage, a mandaté SNCF Infra, branche infrastructure de SNCF, pour conduire le chantier, en assurer la
conception et contrôler les travaux.
- sur le RER A, entre Neuville-Université et Cergy Préfecture
Ce chantier durera jusqu’en septembre 2012. Près de 12 km de rails, 17 000 tonnes de ballast et 9 500 traverses en béton seront remplacés. Les travaux principaux se dérouleront de nuit (entre
20h00 et 6h00) du 16 au 27 juillet et du 2 au 12 août 2012. Les travaux de finition se dérouleront de nuit (entre 22h30 et 6h00) du 20 août au 9 septembre 2012.
Dates : du 25 juin au 1er septembre 2012
Secteur : Neuville Université – Cergy Préfecture
Budget : 9,6 millions d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF Infra
- sur la ligne L entre Poissy et Maisons-Laffitte
Ce chantier durera jusqu’au 22 septembre 2012. Il concerne plus de 2,5 km de voie. Au total, 5 km de rails, 7 600 tonnes de ballast et 4 200 traverses en béton seront remplacés. Les travaux
principaux se dérouleront de nuit, en semaine, entre le 13 août et le 8 septembre 2012. Les travaux de finition se dérouleront de nuit jusqu’au 22 septembre 2012.
Dates : du 13 août au 8 septembre 2012
Secteur : Poissy – Maisons-Laffitte
Budget : 3,6 millions d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF Infra
Modernisation des commandes des aiguillages de l’avant-gare de Paris Saint-Lazare
Le réseau ferroviaire de la région Paris Saint-Lazare est l’un des plus anciens et les plus fréquentés du monde. Avec plus de 1 900 trains et 600 000 voyageurs chaque jour (dont 450000 voyageurs
pour la seule gare de Paris Saint-Lazare), il nécessite des investissements importants de modernisation.
Un programme de renouvellement des installations de la signalisation sur les 7 km entre Saint-Lazare et Bécon / Asnières (soit 32 km de voies) a débuté en 2009. Après deux ans d’études, la phase
de réalisation a débuté fin 2011 et se terminera en 2016. Le chantier permettra le remplacement de 400 circuits de voie et la modernisation des câbles, alimentations et locaux techniques qui les
desservent (postes d’aiguillage non compris), pour un montant de 82 millions d’euros.
RÉSEAU PARIS SUD-EST (réseau de la gare de Lyon)
Travaux de modernisation de la ligne D du RER (schéma directeur RER D)
La ligne D du RER, dont la fréquentation a augmenté de plus de 40% depuis 10 ans, est la première ligne SNCF en termes de fréquentation, avec 550 000 voyageurs par jour. Elle emprunte des voies
dont certains composants ont aujourd’hui plus de 50 ans.
Un projet de modernisation du RER D a été adopté par le Syndicat des Transports d’Île-de- France (STIF) en juillet 2009 en partenariat avec RFF et SNCF. Ce schéma directeur prévoit des
investissements qui permettront de stabiliser la régularité de la ligne à l’horizon 2014. Financé par l’État, la Région Île-de-France et Réseau ferré de France, il représente un investissement de
130 millions d’euros.
Le programme des travaux prévus, dont certains auront lieu durant l’été 2012, porte sur un grand nombre d’installations :
- aménagement du terminus de Goussainville. L’opération consiste à créer un aiguillage qui
permettra aux trains en provenance de Paris et ayant pour terminus Goussainville d’atteindre une voie de retournement pour y stationner avant de repartir sur Paris sans gêner les autres
circulations de trains. Cette amélioration de l’exploitation contribuera à fluidifier la circulation sur l’ensemble de la ligne.
- adaptation du système de signalisation (redécoupage du Block Automatique Lumineux) dans
le tronçon central, entre Villeneuve-St-Georges et Villiers-le- Bel. Sans impact sur les circulations (travaux réalisés de nuit), ce projet de signalisation ferroviaire permettra de renforcer la
desserte au nord de la ligne (passage à 12 trains à l’heure, contre 8 aujourd’hui), de renforcer la desserte du Val-de-Marne et d’assurer une meilleure fluidité des circulations en cas de
situation perturbée.
- création d’une sous-station électrique à Combs-la-Ville. Le renforcement de la puissance
électrique permettra aux trains de reprendre leur vitesse normale plus rapidement en cas d’incident.
- amélioration du nœud de Corbeil-Essonnes (depuis avril 2012 et jusque décembre 2013, création d’un quai supplémentaire en gare de Corbeil- Essonnes)
- Modernisation du nœud ferroviaire de Corbeil. Les travaux, commencés en 2011,
s’achèveront en octobre 2012. Ils permettront d’améliorer la régulation des deux branches du RER D desservant Corbeil, et par effet induit la régularité de l’ensemble de la ligne. Ces travaux
entraînent quelques modifications de dessertes limitées essentiellement à la suppression par périodes des derniers trains, remplacés par des cars de substitution.
Comme pour le projet RER B Nord+, les moyens mis en œuvre sur les chantiers du RER D au nord de la ligne ont été renforcés à l’occasion des fermetures de lignes nécessaires pour les travaux de
l’avant gare de Paris Nord. Cette massification des chantiers permet d’optimiser le planning des travaux et de minimiser – au final – leur impact sur les circulations.
Renouvellement des voies entre Mennecy et La Ferté Alais
Préparé pendant 3 ans, ce chantier de renouvellement des voies s’étend sur une zone de 12 kilomètres. Réalisé de nuit, le chantier débutera le 15 juillet 2012 et durera jusqu’au 17 novembre 2012.
Il permettra de renouveler la voie par le remplacement de 24 kilomètres de rails neufs et la régénération de 80 000 tonnes de ballast. Lors des travaux principaux, plus de 500 mètres de voies
sont renouvelés en moyenne chaque nuit. L’impact de ces travaux sur les dessertes sera minimisé par un travail de nuit. Des suppressions de trains seront néanmoins nécessaires en fin de soirée.
Dates : du 15 juillet au 17 novembre 2012
Secteur : Mennecy – La Ferté Alais
Budget : 19 millions d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF Infra
Construction de la gare de Créteil-Pompadour sur le RER D
Situé à Créteil (Val-de-Marne), ce pôle d’échanges multimodal permettra une connexion facile entre le RER D et les lignes de bus et le Trans Val-de-Marne (TVM). Les travaux, commencés en 2011,
dureront jusqu’en 2013. Générant quelques ralentissements en zone de travaux, ils ont un impact limité sur les circulations.
Renouvellement de la voie sur la ligne R entre Moret-sur-Loing et Nemours-Saint-Pierre
Préparé pendant 3 ans, ce chantier de renouvellement du ballast s’étendra sur 1,3 kilomètre. Il débutera le 6 août et durera jusqu’au 28 septembre 2012. Il permettra de renouveler la voie par le
remplacement de 4 000 tonnes de ballast. L’impact de ces travaux sur les dessertes sera minimisé par un travail de nuit. Des suppressions de trains seront néanmoins nécessaires en fin de soirée
et des ralentissements seront à prévoir en journée dans la zone de chantier.
Dates : du 6 août au 28 septembre 2012
Secteur : de Moret-sur-Loing à Nemours-Saint-Pierre
Impact : Légers rallongements de temps de parcours, suppressions de trains en fin de soirée
Budget : 1,5 million d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF Infra
RÉSEAU PARIS RIVE GAUCHE (réseau de Paris Montparnasse et Paris Austerlitz, et RER C)
Sur le RER C : les travaux Castor
La ligne du RER C a été mise en service en 1979 grâce à la création de la liaison Orsay- Invalides. Elle supporte l’un des trafics les plus importants d’Île-de-France avec 500 000 voyageurs par
jour et un train par sens de circulation toutes les 2 mn 30 aux heures de pointe. La section centrale de la ligne, située sur la rive gauche de la Seine (5e, 6e, 7e, 13e et 15e arrondissements de
Paris) est une section souterraine.
Le programme CASTOR, initié en 1997, a pour but de rénover complètement les tunnels de cette ligne construits en 1899 à l’occasion de l’Exposition Universelle, dont les fondations sont dégradées
par la présence de la Seine, située à proximité immédiate des ouvrages. Les fondations des ouvrages sont renforcées par la création de piliers réalisés par la technique du «jet-grouting», qui
consiste à injecter du ciment sous forte pression dans le sol.
L'importance des opérations annuelles et leur réalisation dans un délai très court nécessitent, de la part des entreprises, la mise en œuvre de moyens considérables. Cette année encore, le
chantier est conduit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, du 16 juillet au 18 août. Il concernera le secteur de la « tranchée Saint Bernard » compris entre les gares de Musée d’Orsay et de Paris
Austerlitz.
Les circulations des RER C seront totalement interrompues entre les gares de Paris-Austerlitz et des Invalides. Des bus de substitution sont mis en place par SNCF Transilien. RFF a mandaté SNCF
Infra pour conduire le chantier, en assurer la conception et contrôler les travaux.
NB : réaliser ces travaux en une seule fois aurait nécessité la fermeture de la ligne pendant plus de 2 ans environ. C’est la raison pour laquelle ce chantier est programmé tous les étés
depuis 1997 et durera jusqu’en 2017.
L’acheminement des matériaux et l’évacuation des gravats sont réalisés par péniche. Le recours à ce mode de transport écologique permet de limiter au maximum le nombre de camions dans Paris et de
réduire considérablement la pollution atmosphérique et sonore : plus de 50 camions par jour sont ainsi évités.
Dates : du 16 juillet au 18 août 2012
Secteur : Musée d’Orsay – Paris Austerlitz
Budget : Castor 1997-2017 : 250 millions d’euros engagés par RFF
Budget de l’opération 2012 : près de 12 millions d’euros.
Travaux coordonnés par SNCF Infra.
Sur le RER C : les travaux Castor +
La ligne C du RER étant coupée pendant 5 semaines durant l’été pour l’exécution du programme Castor, RFF a programmé d’autres travaux sur la ligne, optimisant ainsi l’utilisation des périodes
pendant lesquelles les circulations sont interrompues. Ce programme de travaux, intitulé « Castor+ » a été établi suite à une analyse des évènements irrégularité de 2006 à 2011 entre Austerlitz
et Invalides. Il se poursuivra jusqu’au terme du programme Castor en 2017. Ces travaux permettront de renforcer sensiblement la régularité de la ligne C en éliminant des causes récurrentes
d’incidents d’infrastructure.
Les travaux 2012, d’un cout global de 5,2 millions d’euros financés par RFF, permettront de mener des opérations de maintenance renforcée :
- Remplacement de rails et de joints isolants sur le secteur central entre les gares
d’Austerlitz et de Saint-Michel-Notre-Dame ;
- Remplacement de câbles de signalisation et fiabilisation de connexions de circuits de
voies dans les tunnels ;
- Remplacement de caténaires dans les tunnels du tronçon central et mise en place de
protections anticorrosion sur les systèmes caténaires (en gare de Musée d’Orsay)
- Travaux d’assainissement des tunnels: renouvellement des stations de pompage, optimisation des systèmes de drainage ;
- Fiabilisation de l’alimentation électrique pour la signalisation, les gares, et les
quais. (gares de Saint-Michel-Notre-Dame, Invalides, Bibliothèque François Mitterrand) ;
- Mise aux normes de systèmes de climatisation des salles informatiques et des salles de
relais des postes d’aiguillage sur le tronçon central ;
- Renouvellement d’automates de ventilation pour le désenfumage de la gare de
Saint-Michel-Notre-Dame et des tunnels Malaquais et Montebello ;
- Acquisition d’un transformateur de réserve pour l’alimentation électrique des caténaires
du sud de la ligne C.
Dates : du 16 juillet au 18 août 2012
Secteur : Musée d’Orsay – Paris Austerlitz
Impact : identique à l’impact du chantier Castor. Les circulations du RER C sont
totalement interrompues entre les gares de Paris-Austerlitz et d’Invalides. Mise en place de substitutions routières (bus)
Budget : 5,2 millions d’euros, financés par RFF
Travaux coordonnés par SNCF Infra.
Sur le RER C : renouvellement des voies en gare de Juvisy
Préparé pendant 3 ans, ce chantier s’étendra sur 800 mètres. Il débutera le 16 juillet et durera jusqu’au 3 août 2012. Il permettra de remplacer 1,5 km de rails, 2 400 tonnes de ballast et 850
traverses. L’impact sur les dessertes sera minimisé grâce au travail de nuit. Des suppressions de trains seront néanmoins nécessaires en fin de soirée et des ralentissements seront à prévoir en
journée dans la zone de chantier.
Dates : du 16 juillet au 3 août 2012
Secteur : gare de Juvisy
Impact : légers rallongements de temps de parcours, suppressions des deux derniers trains en fin de soirée dans chaque sens
Budget : près de 4 millions d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF Infra
Sur le RER C : création d’un terminus partiel en gare de Javel
Les travaux de création d’un terminus partiel en gare de Javel, sur le RER C, ont commencé. En autorisant le retournement des trains dans cette gare, il permettra une meilleure exploitation de la
ligne et le maintien d’un trafic partiel en cas d’incident. Les travaux démarrent début juillet 2012 et dureront jusqu’en juin 2013. Il s’agit pour la plupart de travaux de signalisation,
réalisés de nuit sans impact sur les circulations.
Sur le RER C : création des sous-stations électriques de Dourdan et de Jouy-en-Josas
Les travaux de création des sous-stations électriques de Dourdan et de Jouy-en-Josas, au sud de la ligne, se terminent durant l’été 2012 sans impact sur les circulations. Ces installations
nouvelles permettront de renforcer l’alimentation électrique du RER C et de limiter sensiblement les risques d’incidents d’alimentation sur le secteur.
Couverture de la ligne C dans le secteur Austerlitz-Tolbiac- Masséna
Un très important chantier de couverture des voies de la gare d’Austerlitz est en cours depuis plusieurs années. Ces travaux de nuit n’ont pas d’impacts sur les trafics Transilien du RER C (sauf
incidents de chantier).
RÉSEAU PARIS EST
Renouvellement des voies du RER E dans le tunnel intra- muros
Préparé pendant 3 ans, ce chantier de renouvellement des voies portera sur 7 km. Il sera réalisé lors d’une fermeture complète du tunnel. Près de 15 kilomètres de rails seront remplacés.
Ce chantier est principalement réalisé sur une période de 9 jours, du 11 au 19 août 2012 et pendant quatre week-ends.
L’impact de ces travaux sur les dessertes est important mais limité dans le temps. Simultanément, d’autres chantiers préparatoires au projet Eole de prolongement du RER E à l’Ouest seront
réalisés.
Dates : du 21 juillet au 26 août 2012
Secteur : tunnel EOLE, entre les gares de Paris-Est et de Haussmann- Saint-Lazare
Budget : plus de 2,6 millions d’euros engagés par RFF, travaux coordonnés par SNCF Infra.
Modernisation de la ligne P pour l’arrivée du Francilien
Des travaux de rénovation et de rehaussement des quais auront lieu dans plusieurs gares de la ligne P en prévision de l’arrivée du Francilien sur la ligne au premier trimestre 2013. Ils
entraîneront des modifications de dessertes en soirée et pendant certains week-ends. Les travaux auront lieu essentiellement la nuit pour minimiser les impacts sur les trafics voyageurs. Sur la
branche Tournan Coulommiers, les travaux dureront d’avril à octobre. Les quais seront rallongés dans les gares de Morcerf, Faremoutiers, Mouroux et Coulommiers. En gare de Paris Est, les travaux
ont commencé en début d’année 2012.
Travaux d’étanchéité d’un pont-rail sur la ligne P
Des travaux d’étanchéité sur un pont-rail situé entre Meaux et Château-Thierry sont prévus lors des deux premières semaines de septembre 2012 (du 3 au 16 septembre). Réalisés de nuit, ces travaux
nécessiteront une interruption des circulations sur la ligne P entre 22h et 5 heures du matin pendant la période de travaux. Des substitutions routières seront mises en place.