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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 12:10

hashima-island-lead1.jpgGunkanjima "l'île navire de guerre", nom donnée à l'île Hashima par les Japonais. Au large de Nagasaki, sa surface de 0,063 km2 et 480 mètres de longueur pour 160 mètres le largeur, cette île fait tout de suite penser à Alcatraz.

Achetée par Mitshubishi en 1890, pour son potentiel d'un important gisement de houille, cette firme décida d'exploiter ce gisement pour en faire une île-usine de charbon, afin d'alimenter la flotte Japonaise. Au cours de l'exploitation, l'île logeait 6000 personnes vers 1958 soit environ sur 6,3 ha soit neuf plus d'habitant au m2 que Tokyo de l'époque. Toutefois, malgré la densité, les anciens locataires du site décrivaient comme un havre de paix et pardisiaque cette forteresse. En effet, cette île-navire a été conçu pour vivre en autarcie : commerces, école, marché, hôpital, piscine, ... rien ne manquait. Mitshubishi proposait un loyer symbolique, l'eau et l'électricité étant gratuits, cette firme choyait ses travailleurs de la mine.

Outre, cette particularité d'île autarcique, l'architecture de Gunkanjima fut un laboratoire d'innovation architecturale. C'est dans cette île que fut construit le premier bâtiment collectif à 7 étages du Japon, par la suite environ 70 autres se suivèrent, la particularité avant-gardiste des immeubles proposait des logements confortables et des lieux communs contribuant à la solidarité de tous les habitants.

L'île s'est vidée de ses derniers locataires en 1974, trois mois après l'annonce de la fermeture de la mine par Mitshubishi. Depuis Gunkanjima est interdit aux visteurs, les typhons et autres conditions climatiques accélèrent le délabrement des bâtiments. Elle st surnomée maintenant l'île fantôme...

Après trente-six  d'abandon, petit à petit l'île revient à l'état sauvage, où la verdure n'existait pas lors de l'exploitation, et redonne une seconde vie à ce paquebot fantôme. L'UNESCO a décidé d'étudier le site sur le patrimoine industriel du Japon et sa modernisation.

Cette île est le reflet de nos sociétés, épuisant les ressources en laissant derrière un champ de ruines. Sujet de réflexion pour toutes les générations....

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Published by habitat-durable.over-blog.com - dans Art de vivre
1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 07:00
Bonne Année 2015
Bonne Année 2015

Mille Mercis, Mille Bonheurs et Merveilleuse Année 2015 !!!

A tous les lecteurs du Blog de l’Habitat Durable, Merci ...

Une année de plus qui s’achève, laissant derrière elle, cimes et antres, ... et surtout une actualité bien chargée, à la fois belle et captivante, mais aussi terrible et cruelle, …

Plus que tout, le blog, en cette nouvelle année, livre ces premières pensées à ceux dont la souffrance est quotidienne, à ceux qui se battent pour rester en vie, aux isolés que la société rejette, ceux dont le chagrin est ancré au plus profond de l’âme, et plus encore en cette période, aux enfants dont la vie n’a pas épargné.

Mais aussi très chères lectrices et très chers lecteurs, à toutes et à tous, pour vous, vos proches et aux personnes que vous aimez.

Chaque instant vécu avec les êtres chers est nécessaire à notre plénitude et suffi à notre bonheur. En cette nouvelle année, le Blog en profite pour vous manifester tout son attachement, et souhaite que se réalisent tous vos désirs pour 2015 !

Que 2015 puisse vous permettre d’intercepter sur le sentier du bonheur chaque petit moment, car à la réalité le but est ce chemin lui-même, c’est maintenant pour l’éternité. Que ce chemin vous apporte à toutes et à tous joie et enchantement dans vos cœurs.

Dans Habitat Durable, il se cache le mot responsable, comme tout bon maçon pour monter un élément de maçonnerie, l’ensemble doit être aligné au cordeau et plombé aux extrémités, c’est dans ce cadre que le blog tente de vous informer à travers une actualité concise et précise liée au riche domaine de l’habitat. L’unique but du blog est de vous faire parvenir certaines perceptions plus ou moins approfondies permettant de lever quelques doutes clé de toute connaissance. Car si l’ignorance mène à la division, la connaissance, dans la plupart des cas mène à la concertation.

Et puisqu'il est coutume au Blog de laisser une pensée, elle serait celle du Maître Eckhart « Accomplissez toutes vos actions sans une raison. La vie se vit pour elle-même et pour aucune autre raison… L’amour n’a pas de pourquoi »

Le prélude d’une nouvelle année comblée de bonheur, de paix et de sérénité à vous toutes, tous vos proches et aux personnes que vous aimez.

Le Blog vous adresse tous ces vœux de bonheur les plus sincères.

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 12:34

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Published by LV_RM - dans Art de vivre
25 décembre 2014 4 25 /12 /décembre /2014 07:40
Pensée du Jour, Merveilleux Noël ... !!!

Pensée du Jour, Merveilleux Noël ... !!!

Au petit matin, plutôt que de fondre vers mes offrandes, je préférai m'éterniser dans mes rêves qui ont assailli les langueurs de cette nuit de la nativité, comme Michel Serres, mon songe fourmillait de Ponts de toutes natures, aussi bien matériels qu'immatériels, qui relient les hommes les uns aux autres. .. » Mais la réalité m'est apparu à la lumière de l'âme humaine un contraste, une source de tension née de la matérialité des choses dont le langage même est leur expression et immédiatement les mots de Newton ont sonné plus forts encore, « les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts. »....

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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 07:54
Pour défier les enjeux de l’accès à la lumière en Afrique, un concours de design

Pour défier les enjeux de l’accès à la lumière en Afrique, un concours de design

Depuis bientôt 75 ans, le Groupe VELUX contribue à apporter la lumière naturelle et l’air frais dans les foyers. Il vient de lancer une initiative sociale et environnementale à destination des régions du monde qui ne peuvent compter que sur la lumière du jour pour s’éclairer. Le projet a pour ambition d’offrir aux zones privées d'électricité un accès à la lumière sous une forme durable, fiable et accessible financièrement, par l’édition d’une lampe solaire développée en collaboration avec l’entreprise sociale Little Sun.

Actuellement, 1,2 milliard de personnes n'ont pas d’accès à l'électricité dans le monde. Pour offrir une solution à ce problème, le Groupe VELUX s'est associé à Little Sun, projet social né de la collaboration du célèbre artiste Olafur Eliasson et de l'ingénieur Frederik Ottesen. Le but est de satisfaire durablement les besoins en lumière des communautés privées d'électricité. Ensemble, ces deux sociétés créeront une édition spéciale et abordable de la lampe solaire à l'occasion du 75ème anniversaire de VKR Holding, qui a donné naissance au Groupe VELUX.

« La lumière est un besoin vital, et le 1,2 milliard de personnes privées d'électricité sont en proie à de sérieuses difficultés. Des communautés entières sont concernées par ce manque de lumière. Des situations de vie quotidienne considérées comme évidentes pour certaines personnes, comme la pratique de soins médicaux en environnement sûr, le travail, les études et la cuisine, relèvent pour tous ces gens de l'impossible. Chez Little Sun, nous imaginons des solutions lumineuses créatives et innovantes pensées pour pallier ces difficultés, et nous nous réjouissons de cette collaboration avec le Groupe VELUX qui nous permettra d'accomplir l'essentiel de notre mission », explique Felix Hallwachs, directeur général de Little Sun.

« Depuis nos débuts, nous nous efforçons d'optimiser l’entrée de lumière naturelle dans les habitations de millions de personnes du monde occidental. Notre partenariat avec Little Sun est le mode de partage idéal de nos valeurs (utiliser les ressources naturelles –lumière et air- pour améliorer l’habitat) avec les communautés situées hors-réseau. Little Sun distribue en effet ses lampes à énergie solaire dans ces régions via des représentants locaux, qui les vendent à leur tour à des prix abordables », précise Michael K. Rasmussen, directeur marketing du Groupe VELUX.

Une lampe pensée pour durer

Little Sun est un producteur chevronné de solutions d'éclairage innovantes et durables destinées aux communautés africaines situées hors-réseau. Sa commercialisation à visée sociale fait de cette société âgée de deux ans et demi le partenaire privilégié des 75 années d'expérience de VELUX dans le domaine de l’exploitation de la lumière naturelle sous toutes ses formes.

« Utiliser l'énergie solaire pour contribuer au mieux-être est la mission première du Groupe VELUX et de Little Sun. Les collaborateurs Little Sun sont experts en lampes à énergie solaire. Nous sommes des ingénieurs de la lumière naturelle. Il nous était donc évident de travailler ensemble sur des solutions d'éclairages pour les personnes qui en ont le plus besoin », ajoute Michael K. Rasmussen.

L'édition spéciale de cette lampe à énergie solaire ne sera pas seulement centrée sur l'éclairage des communautés situées hors-réseau. Son design jouera un rôle déterminant dans son succès. Cette lampe doit, au-delà de ses caractéristiques fonctionnelles, présenter un intérêt esthétique pour braver les frontières.

Pour convaincre une nouvelle génération d'artistes de défier les enjeux de l'accès à l'énergie durable, l’édition spéciale de cette lampe à énergie solaire sera créée avec l'aide d'étudiants en design du monde entier. Pour créer cette nouvelle lampe, le Groupe VELUX et Little Sun organisent un concours international de design intitulé "Natural Light", qui invitera les étudiants en design à exposer leur point du vue sur la manière d'offrir un éclairage durable aux zones d'Afrique hors-réseau. Au total, 29 000 exemplaires de l'œuvre lauréate seront produites, dont un certain nombre commercialisée à des prix adaptés aux régions d'Afrique situées hors-réseau, sur le même principe que le modèle Little Sun original.

Pour défier les enjeux de l’accès à la lumière en Afrique, un concours de design

Un design qui traverse les continents

Le projet Little Sun ne se contente pas d'apporter la lumière aux régions du monde situées hors-réseau, il leur fournit également des moyens de subsistance. Little Sun solutionne durablement les besoins en lumière des communautés situées hors-réseau en participant avec les entreprises locales à la création d'emplois ainsi qu’à la réalisation de bénéfices.

Selon Olafur Eliasson, « promouvoir l'énergie solaire signifie investir pour révolutionner la vie de nombreuses personnes, tout en préservant la planète que nous partageons tous. En utilisant le soleil, nous embrassons le futur. L'accès à l'énergie comme à la lumière nous permet d'orienter différemment notre vie. Il nous tarde donc de travailler sur ce projet en collaboration avec le Groupe VELUX, et de convaincre de jeunes designers d'exercer une influence significative et ce, grâce à leur innovation et créativité. Nos actes ont des conséquences sur le monde. »

Afin de créer une lampe abordable, son prix total de fabrication ne doit pas excéder 4 euros, et son poids, pour des questions pratiques, ne doit pas dépasser 300 grammes.

Un jury de designers mondialement reconnus, composé d'artistes et autres créateurs étudiera les propositions en mars 2015. En mai sera annoncé le lauréat.

Comment participer à Natural Light

· Les inscriptions au concours Natural Light ouvrent le 3 novembre 2014. La date limite pour soumettre une proposition artistique est fixée au 15 mars 2015.

· Toutes les créations devront être proposées aux formats jpeg ou bitmap, de qualité lisible sur un écran 12,5 pouces avec une résolution de 1366 x 768 pixels. Les visuels devront être accompagnés d'une description en anglais ne devant pas excéder 500 mots. Enfin, les participants devront également soumettre une vidéo de 30 secondes dans laquelle ils expliqueront leur projet. Pour en savoir plus sur la transmission des créations, rendez-vous sur www.naturallight.org

À propos de Little Sun

Little Sun est un projet mondial à mission sociale né de la collaboration du célèbre artiste Olafur Eliasson et de l'ingénieur Frederik Ottesen, ayant pour but d'offrir une lumière saine, sûre et abordable au 1,2 milliard d'êtres humains des régions hors-réseau dépourvues d'électricité. La lampe LED à énergie solaire Little Sun, premier produit du projet, est commercialisée dans le monde entier. L'achat de lampes Little Sun dans les régions du monde reliées à l'électricité rend ces dernières accessibles aux zones hors-réseau à des tarifs réduits et adaptés où elles apportent une solution alternative aux éclairages à combustible onéreux et toxiques que sont les lampes à pétrole. Little Sun satisfait durablement les besoins en lumière et bénéficie ainsi aux communautés situées hors-réseau en participant avec les entreprises locales à la création d'emplois ainsi qu’à la réalisation de profits. Le projet Little Sun a officiellement vu le jour en juillet 2012 à la Tate Modern de Londres. On compte depuis lors plus de 200 000 lampes Little Sun écoulées à travers le monde, dont la moitié à destination des zones hors-réseau.

Pour défier les enjeux de l’accès à la lumière en Afrique, un concours de design

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 07:54
Voyage onirique dans les arts et la littérature avec Philippe Djian au Palais du Louvre

Voyage onirique dans les arts et la littérature avec Philippe Djian au Palais du Louvre

Au Louvre, jusqu'au 23 février 2015 dans l'Aile Sully, 2e étage, salles 20-23

Philippe Djian propose un voyage onirique dans les arts et la littérature. Si le goût pour l’Ailleurs, le désir de passer au-delà des frontières, a marqué la civilisation occidentale, dont l’un des premiers grands textes littéraires – L’Odyssée – est illustré par des antiques grecs choisis dans les collections du musée, des textes plus anciens illustrent un désir universel de découvrir de nouvelles terres.

Carnets de voyages, notes dessinées ou écrites, peintures, antiques et sculptures jalonnent le parcours de l’exposition et nous invitent à une confrontation avec des œuvres souvent issues de l’art sacré dans lesquelles la notion de voyage cède le pas à celle de la transhumance des âmes.

Car la curiosité pour l’au-delà des frontières du monde connu trahit souvent de façon symptomatique une universelle interrogation humaine sur l’avenir de l’individu ou de l’espèce. Et peut-être bien que la littérature, conçue comme le laboratoire d’un voyage intérieur, perpétue l’une des plus profondes pulsions de l’humanité qui est d’interroger son destin.

Le goût pour l’Ailleurs (salle 20)

Pour évoquer le désir de connaître un au-delà des frontières, la première salle accueille le Panorama de Constantinople de Prévost (1818), le Cratère des Prétendants du Peintre d’Ixion et l’Œnochoé à figures noires d’Ulysse et Polyphème du Peintre du Vatican. L’Odyssée offre le point de départ de la relation entre voyage et littérature. Au centre de la salle est présentée, sous vitrine, une accumulation de livres qui sont des relations de voyages (en Syrie, en Terre Sainte – par Jacques Callot – en Italie, en Egypte). Le thème du voyageur occidental est évoqué sous maints aspects par des estampes de Schongauer, un dessin de Dürer, des œuvres italiennes du XVe siècle montrant l’importance de la thématique du voyageur (ou du pèlerin) et son essor à partir de la seconde moitié du XVe siècle. Deux tablettes babyloniennes exceptionnelles apportent deux témoignages antiques inédits, l'un consacré à des conseils donnés à un roi voyageur en char, l'autre est sans doute l'un des premiers paysages littéraires (anonyme) d'un individu souhaitant monter aux cieux pour se rendre immortel et qui prend plaisir lors de son ascension à dresser un paysage aérien de Babylone et de l'Euphrate.

Le voyage comme transhumance des âmes (salle 21)

Y sont rassemblés des carnets de voyages d’artistes occidentaux des XVIIIe et XIXe siècles (Gros en Italie, Delacroix au Maroc, Gauguin à Tahiti), ainsi que des ouvrages renaissants qui ouvrent la perspective vers le voyage pris comme thème de culte ou de croyance liée ou non à la transhumance des âmes : le premier ouvrage illustré de la Comédie de Dante par Baccio Baldini et Sandro Botticelli, l’Hypnerotomachia Poliphili de Colonna, etc. Cette même salle accueille aussi un Livre des Morts de l’Ancienne Egypte tel le Livre des Morts anonyme (N 3073) ainsi qu’un modèle de bateau du Moyen Empire.

Le voyage intérieur. Le voyage forcé (salle 22)

Cette salle envisage le voyage non plus comme vue de l’ailleurs, non plus comme voyage cultuel ou mystique mais comme création littéraire, « voyage dans une chambre » pourrions-nous dire, ou dans une œuvre (nous présentons en trois planches la transformation du chef-d’œuvre d’Hercule Seghers – Tobie et l’ange – en un nouveau chef-d’œuvre gravé par Rembrandt : la Fuite en Egypte). Ici prennent place plusieurs registres de la création littéraire et artistique, autour de dessins de Victor Hugo, d’estampes d’Alechinsky ou de Louise Bourgeois, une grande encre d'Henri Michaux, enfin une œuvre contemporaine, du Collectif anonyme défendu par Vincent Sator, consacrée à la Cartographie littéraire de Guy Debord.

Une sculpture de Martin Salazar, artiste franco-péruvien contemporain, intitulée Exil, aborde le voyage forcé, en quelque sorte, venant faire écho au voyage mental de Victor Hugo, d’Allen Ginsberg ou de Michaux. Nous présentons aussi dans cette salle un cadavre-exquis vidéo d’une durée de 5 minutes tournant en boucle sur moniteur – moment de création libre par des cinéastes et artistes vidéo souhaitant mettre en scène la relation entre la feuille, la route, le voyage et la littérature.

Une installation vidéo de Bill Viola conclut l’exposition Voyages dans la salle 23.

Image : Anonyme vénitien, Vaisseau voguant à gauche. Vers 1470-1480. Burin. Épreuve unique. H. 22 cm ; L. 17,5 cm. Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques, collection Edmond de Rothschild. 3710 LR © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Adrien Didierjean

Louise Bourgeois (1911-2010), Lacs de montagne. 1997. Pointe sèche, burin, eau-forte et aquatinte sur cuivre. H. 45,5 ; L. 60,5 cm. Paris, musée du Louvre, départe- ment des Arts graphiques, Chalcographie. 11083 C © The Easton Foundation / ADAGP, Paris 2014

Louise Bourgeois (1911-2010), Lacs de montagne. 1997. Pointe sèche, burin, eau-forte et aquatinte sur cuivre. H. 45,5 ; L. 60,5 cm. Paris, musée du Louvre, départe- ment des Arts graphiques, Chalcographie. 11083 C © The Easton Foundation / ADAGP, Paris 2014

Informations pratiques

Adresse : Musée du Louvre, 75058 Paris - France

Téléphone : + 33 (0)1 40 20 53 17

Lieu : Aile Sully, 2e étage, salles 20 à 23

Horaires : Tous les jours de 9h à 17h30, sauf le mardi. Nocturne les mercredi et vendredi jusqu’à 21h30.

Tarifs : Accès avec le billet d’entrée au musée : 12 €.

Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass education, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.

Renseignements : www.louvre.fr

Peintre du Vatican, Œnochoé à figures noires. Athènes, vers 500-480 av. J.-C. H. 18,5 ; d. 9,8 cm. Paris, musée du Louvre, département	des	Antiquités	grecques, étrusques et romaines. A 482 © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewan- dowski

Peintre du Vatican, Œnochoé à figures noires. Athènes, vers 500-480 av. J.-C. H. 18,5 ; d. 9,8 cm. Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. A 482 © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Hervé Lewan- dowski

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 07:54
Une relecture de la période du XIe au XVe siècles du Maroc Médiéval... au Louvre

Une relecture de la période du XIe au XVe siècles du Maroc Médiéval... au Louvre jusqu'au 19 janvier 2015

Un empire de l’Afrique à l’Espagne. L’exposition incite à relire la période du XIe au XVe siècles, véritable apogée de l’Occident islamique, tant du point de vue historique qu’artistique. Une succession de dynasties — almoravide, almohade et mérinide — ont unifié un espace politique et civilisationnel centré sur le Maroc, regroupant des territoires de l’Afrique sub-saharienne jusqu’en Andalousie. L’influence de ces empires, unissant pour la première fois les confins de l’Occident islamique, a rayonné jusqu’en Orient. Réunissant près de 300 œuvres, cette importante exposition, organisée par le musée du Louvre et la Fondation nationale des musées du Maroc, présente les plus belles réalisations dans les domaines du décor architectural, du textile, de la céramique ou de la calligraphie et permet d’appréhender cette longue et riche histoire, clef de compréhension du Maroc contemporain et source de sa modernité.

Le Maroc médiéval invite à un voyage dans l’espace marocain et andalou, suivant un fil chronologique, chacune des périodes historiques est ponctuée d’éclairages sur les lieux de pouvoir et capitales historiques, cités d’or et de lumière. De Fès à Séville en passant par Aghmat, Tinmal, Marrakech, Ceuta, Rabat ou Cordoue, le parcours retrace les chantiers architecturaux majeurs et les œuvres créées pour ces villes. Chefs-d’œuvre célèbres et spectaculaires (tel que le lustre- cloche de la mosquée al-Qarawiyyin de Fès), récentes découvertes et objets méconnus, se croisent au sein de l’exposition. Eléments d’architecture (portes, chapiteaux), mobilier et objets servant au culte (minbars, bassins d’ablutions, manuscrits) ou témoignages de la vie quotidienne (céramiques, pièces de monnaie) conservés dans les musées, mosquées et trésors d’église : tous apportent un nouvel éclairage de cette aire du monde islamique jusqu’à présent essentiellement lue depuis la rive andalouse.

Les conquêtes de ces grandes dynasties les ont menées du sud du désert du Sahara au nord de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye actuelles. L’exposition replace cette puissante entité au centre des réseaux diplomatiques et commerciaux qui furent les siens, des confins subsahariens jusqu’aux cités commerçantes de l’Italie médiévale, des royaumes chrétiens du nord de l’Espagne jusqu’au sultanat mamelouk d’Égypte. Elle permet aussi de rappeler qu’historiquement le Maroc fût un créateur d’empires.

Image : Madrasa El Attarine, Fès, Maroc. © L. Schneiter / Les Editions de Makassar.

6a et b_Grand lustre de la mosquée de la Qarawiyyin de Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

6a et b_Grand lustre de la mosquée de la Qarawiyyin de Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

Les Idissides et la fondation de Fès (fin VIIIe siècle - milieu Xe siècle)

L’exposition ouvre sur le territoire du Maghreb al-Aqsa – Maghreb occidental (actuel Maroc) – au lendemain de sa conquête par les troupes arabes, suite à l’arrivée en 789 d’un descendant du prophète Mohammed, Idris Ier. Installé dans l’ancienne colonie romaine de Volubilis, ce dernier va rapidement générer un véritable royaume autonome, celui des Idrissides. L’urbanisation du Maghreb occidental est en marche, et se traduit notamment par la fondation de Fès, capitale spirituelle et culturelle du Maroc jusqu’à nos jours. Rares sont les témoignages matériels de cette époque, au nombre desquels comptent des monnaies d’argent et l’une des pièces maîtresses de cette première partie de l’exposition, le minbar de la mosquée des Andalous. Ce royaume s’inscrit dans une dynamique régionale complexe, dont témoigne la coexistence avec le royaume de Sijilmassa au Sud, maître des routes de l’or.

Les Almoravides : le premier empire entre Afrique et Espagne (1049-1147)

Le déclin de la dynastie idrisside au milieu du Xe siècle va permettre l’arrivée sur le devant de la scène politique des Almoravides au milieu du siècle suivant. Ces derniers, issus d’une confédération de nomades berbères venus des franges nord de la Mauritanie, sont portés par une volonté de réforme religieuse sunnite et malikite. C’est en armes que ces hommes au visage voilé parviennent rapidement à redessiner la cartographie de l’Occident musulman en formant pour la première fois un empire étendu du sud du Sahara au nord de la péninsule ibérique. Ils contrôlent donc les pistes caravanières, que traduisent la présence dans l’exposition d’une stèle d’Almería trouvée à Gao et le trésor monétaire de Tidjikja (Mauritanie). Leur empire s’appuie sur une nouvelle capitale fondée en 1070, Marrakech, évoquée dans l’exposition grâce à des autochromes. Les importants travaux d’embellissement de la mosquée al-Qarawiyyin de Fès témoignent de la piété almoravide.

Les productions de luxe des ateliers espagnols et notamment Almería, circulent dans tout l’empire pour réapparaître dans certains trésors d’église, comme la chasuble de Saint Exupère de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, exceptionnellement exposée dans son intégralité.

K. La mosquée al-Qarawiyin de Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

K. La mosquée al-Qarawiyin de Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

Les Almohades, ou la refondation d'un empire autour du dogme religieux (1147 - 1269)

La seconde moitié du XIIe siècle est marquée par un affaiblissement du pouvoir central, et des révoltes populaires guidés par des chefs spirituels appelant à la réforme religieuse de l’empire. L’un d’entre eux, Ibn Tumart se proclame le nouveau guide, Mahdi, de la communauté : il parvient rapidement à fédérer les tribus berbères du sud du Maroc, autour d’un nouveau dogme unitariste. Les Almohades, partent alors à la conquête de l’empire almoravide qu’ils vont étendre jusqu’à la Libye actuelle, imposant à ce territoire la conversion à leur dogme. Témoin de cette période, le philosophe juif Maïmonide, dont un manuscrit autographe est exposé, est finalement poussé à l’exil. L’empire centralisé qu’ils élaborent s’articule autour de trois capitales que sont Marrakech et Séville mais également Rabat, qu’ils fondent en commémoration de leur effort de djihad en péninsule ibérique et de la victoire d’Alarcos. L’économie connaît une nouvelle période de faste qu’évoque la correspondance entretenue entre Pise et Tunis.

L’idéologie almohade s’appuie alors sur une propagande complexe qui passe par une nouvelle culture visuelle où la calligraphie occupe une place inédite et où certains motifs, comme le lion, sont symboliquement réinvestis. La berbérité, et tout particulièrement la langue, sont pour la première fois l’objet d’une politique d’affirmation.

Les Mérinides : une nouvelle dynastie centrée sur la figure du souverain (1269-1465)

Les difficultés militaires en Andalousie qui se produisent au début du XIIIe siècle sonnent le glas de ce deuxième empire qui va se morceler. Au Maghreb al-Aqsa, c’est la tribu berbère des Mérinides qui met un terme définitif au califat almohade en 1269 avec la chute de Marrakech. Si elle n’est portée par aucune volonté de réforme religieuse spécifique, cette dynastie va néanmoins s’appuyer sur une propagande complexe notamment articulée au soufisme et au chérifisme et qui fait du sunnisme malikite la foi officielle. Elle s’approprie donc naturellement Fès, qui est symboliquement réinvestie en sa qualité de ville fondée par les Idrissides et cénacle religieux, dont elle fait sa capitale. Elle est dotée de nombreuses madrasas, ces collèges de sciences religieuses formant les élites du royaume, qui sont parées des plus beaux décors. Une nouvelle figure de souverain pieux apparaît, qui s’incarne dans la nécropole dynastique de Chella. Tourné vers la Méditerranée, le sultanat mérinide entretient d’importantes relations avec les royaumes chrétiens, d’Aragon ou de France, mais également avec ses coreligionnaires nasrides à Grenade, ziyanides à Tlemcen, hafsides à Tunis ou encore mamelouks au Caire. L’apogée de la période, le deuxième quart du XIVe siècle, porte en germe les ingrédients de sa fin, avec l’arrivée de la Peste noire à l’est et l’avancée inexorable des Chrétiens au nord. Dans le même temps commence à s’épanouir le souffle mystique et chérifien qui porte au pouvoir les futurs Saadiens.

_Lustre de la mosquée al-Qarawiyyin de Fès, Maroc © Fondation nationale des musées marocains.

_Lustre de la mosquée al-Qarawiyyin de Fès, Maroc © Fondation nationale des musées marocains.

Parcours de l’exposition

Volubilis et la naissance du Maghreb al-Aqsa (788-927)

Le territoire du futur Maroc est aux yeux des conquérants arabes le point le plus éloigné de la terre. Il prend donc le nom de Maghreb al-Aqsa, qui signifie dans la langue arabe « l’Occident le plus éloigné ». Conquis par les troupes arabes à la fin du VIIe siècle, cet espace où les anciens sites romains sont encore occupés se morcelle rapidement en plusieurs principautés. Des communautés juives et chrétiennes sont installées et conservent leurs traditions antiques. En 788, un descendant du Prophète Muhammad, Idris (r. 789-791), arrive au Maghreb al-Aqsa. Il fuit Bagdad, et le calife abbasside. Une tribu amazighe (berbère) convertie à l’islam accueille Idris et le proclame imam (chef de la communauté). Il s’installe dans l’ancienne colonie romaine de Volubilis (Maroc actuel), où il crée un royaume autonome. Ce royaume est mal connu : peu de vestiges matériels sont conservés. Ceux que l’on présente témoignent de l’adoption progressive de l’islam et de la langue arabe.

La fondation de Fès au début du IXe siècle

Idris II (r. 808-828), fils et successeur d’Idris Ier, quitte Volubilis au début du IXe siècle. Il part s’installer sur le site de Fès, qui vient d’être fondé. La ville est très vite constituée de deux quartiers distincts séparés par un oued. On les appelle bientôt le quartier « des Kairouanais » et le quartier « des Andalous ». Chacun possède une grande-mosquée pour la prière du vendredi et plusieurs oratoires. Deux sont parvenus jusqu’à nous : la mosquée des Kairouanais (al-Qarawiyyin) et la mosquée des Andalous. Agrandies et embellies jusqu’à nos jours, ces deux mosquées conservent quelques rares témoignages de l’époque idrisside. À la mort d’Idris II, le royaume est divisé entre ses douze fils. Les puissants califats qui l’entourent se disputent sa domination : le califat fatimide, qui règne à l’est, sur la région de la Tunisie actuelle, et le califat omeyyade, au nord, qui domine la péninsule Ibérique. Leur volonté parallèle de régner sur la ville de Fès se traduit par des réalisations architecturales, comme le minaret de la mosquée al-Qarawiyyin en 956, édifié sur ordre du calife omeyyade.

La principauté de Sidjilmasa aux IXe -Xe siècles

La principauté idrisside s’inscrit dans un contexte régional complexe. Elle est bordée, au nord, par celle de Nakur, et à l’ouest par celle des Berghawattas. Au sud se trouve la principauté de Sidjilmasa, aux mains des Midrarites. C’est une cité marchande prospère située sur les routes des caravanes, où se croisent les marchands venus chercher l’or et les matières précieuses du Sahara et du fleuve Niger. La principauté frappe des monnaies en or. Elle est habitée par des kharidjites, venus d’Orient. Le kharidjisme est une des grandes branches de l’islam aux côtés du sunnisme et du shiisme. Des décors en stuc témoignent de la splendeur des monuments de cette ville en plein désert.

Les Almoravides : le premier empire amazighe (berbère) (1049-1147)

Vers le milieu du XIe siècle émerge une confédération de tribus berbères venues des franges nord de la Mauritanie. On les nomme Almoravides. Ces combattants au visage voilé, comme c’est l’usage chez les grands nomades, progressent militairement. Ils tentent d’abord de contrôler les « cités de l’or » situées au sud du Sahara. Ces villes de l’Afrique de l’Ouest, comme Gao, structurent les routes des caravanes. La maîtrise de l’or permet aux Almoravides de financer leurs conquêtes. Ils se tournent désormais vers le nord et font étape à Sidjilmasa, puis à Aghmat, avant de fonder Marrakech. Leur progression est ininterrompue jusqu’au nord de l’Espagne, où se stabilise la frontière. L’arrivée de marchands musulmans au sud du Sahara a permis l’introduction de l’islam et de la langue arabe. Le mouvement de conversion au sud du Sahara est favorisé par l’Empire almoravide, dont l’étendue permet une grande circulation des hommes, des marchandises et des idées. En Afrique de l’Ouest se mêlent alors langue arabe, langue berbère, islam et animisme (croyance en l’existence d’âmes animant les êtres vivants et les éléments naturels). Cependant, au-delà de la boucle du Niger, la plupart des peuples conservent leurs rites et leurs croyances.

Le commerce maritime et les échanges

L’immense Empire almoravide est puissant et commerce activement. À la richesse des caravanes au sud s’ajoute le dynamisme de grands ports méditerranéens au nord. Almería, en Espagne, est le principal port de l’empire et le siège de son amirauté. La ville, qualifiée de « porte de l’Orient », est également un centre artisanal réputé pour ses soieries et le travail des métaux. Les fouilles archéologiques ont révélé l’étendue de ses activités artisanales : on y fabrique des céramiques multicolores et des stèles en marbre que l’on retrouve aux quatre coins de l’Empire almoravide. Almería tombe en 1147 aux mains des puissances chrétiennes, qui détruisent la ville, sonnant le glas de la prospérité almoravide.

L. La mosquée al-Qarawiyyin de Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

L. La mosquée al-Qarawiyyin de Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

Raffinement de l’art almoravide

Les chroniques historiques attestent de l’utilisation par les souverains almoravides de luxueuses soieries. Elles sont destinées à leur propre usage ou offertes en présent à leurs proches et à des alliés. La production est considérable et beaucoup font l’objet d’un commerce. La plupart de celles qui nous sont parvenues ont été conservées dans des trésors d’églises ou dans les tombes de membres des familles royales chrétiennes du nord de la péninsule ibérique. Il s’agissait en effet de tissus d’une grande finesse, très prisés par les souverains de l’époque. Leur décor, polychrome et doré, figure de magnifiques motifs animaliers. Les ateliers où ils auraient été produits ne sont pas connus, bien qu’ils soient le plus souvent attribués à la ville d’Almería. Le raffinement de leur décor se retrouve dans le travail du métal, sur des lampes, plateaux et encensoirs, ainsi que sur des boîtes en ivoire de la même période.

La fondation de grandes mosquées impériales

Les Almoravides font du sunnisme, l’une des trois branches de l’islam, et du courant juridique malikite leur doctrine officielle. Grâce à l’appui du pouvoir, la période est intellectuellement très riche. Les sciences juridiques connaissent un développement sans précédent. Ce renouveau est porté par de célèbres Grands juges, tels Ibn Rushd al-Djadd (1058-1126) à Cordoue, et le Qadi ‘Iyad (1043-1083) à Ceuta. Ces derniers rédigent d’importants traités de droit et de sciences religieuses. Par ailleurs, les souverains construisent et embellissent des grandes mosquées sur tout le territoire. La capitale almoravide est située à Marrakech, mais la prestigieuse ville de Fès n’est pas oubliée. La mosquée al-Qarawiyyin, fondée au 9e siècle, est agrandie. Elle est dotée d’éblouissantes portes plaquées de bronze, ainsi que d’un nouveau minbar, achevé en 1144. Une nouvelle grande-mosquée est fondée à Tlemcen, qui marque les limites de l’empire à l’est. Son mihrab, disposé dans le mur de la mosquée indiquant l’orientation de la prière, est décoré de stuc et éclairé d’une belle coupole qui laisse passer les rayons du soleil. D’autres mosquées plus humbles, comme à Chichaoua, sont érigées ou refaites à l’époque almoravide. Dans cette atmosphère de piété se développe également un courant spirituel particulier, le soufisme, promis à un grand avenir.

Les Almohades, ou la refondation d’un empire autour d’un nouveau dogme religieux (vers 1147-1269)

La seconde moitié du XIIe siècle est marquée par un affaiblissement du pouvoir almoravide et des révoltes populaires. Ibn Tumart est l’un des instigateurs de ces mouvements au sud du Maroc. Son but est double : réformer la religion et conquérir le pouvoir politique. Rapidement, il parvient à fédérer différentes tribus amazighes (berbères) autour de son message religieux et de sa volonté de réforme. Ibn Tumart se proclame Mahdi, celui qui doit restaurer la religion et la justice avant la fin du monde. Ses partisans sont appelés les Almohades. Ils se réfugient d’abord à Igiliz, dans les montagnes de l’Anti-Atlas, commandés par le premier disciple d’Ibn Tumart, ‘Abd al-Mu’min. Peu après, les Almohades se déplacent vers le nord et s’installent dans le Haut Atlas, à Tinmal. À partir de cette base, ils lancent plusieurs assauts contre Marrakech dès 1126, et partent à la conquête de l’Empire almoravide. Ils étendent leur territoire jusqu’à la Libye actuelle. Tinmal est le coeur spirituel du mouvement : même après l’installation des Almohades à Marrakech, elle sert de nécropole à la dynastie que fonde ‘Abd al-Mu’min. Celui-ci construit sur le site une magnifique mosquée en souvenir d’Ibn Tumart.

Djihad militaire et conquêtes territoriales

Les Almohades veulent imposer à l’ensemble du monde islamique la réforme religieuse professée par Ibn Tumart. À l’intérieur de leur empire ont lieu des conversions forcées. Témoin de cette période, le philosophe juif né à Cordoue Maïmonide (mort en 1204) est finalement poussé à l’exil au Maghreb, puis en Égypte. Les Almohades mènent le djihad, guerre de défense du territoire de l’islam. En 1147, une coalition de puissances chrétiennes s’empare de plusieurs villes d’al-Andalus, dont le port d’Almería. Cet épisode précipite l’arrivée des Almohades en péninsule Ibérique : ces derniers légitiment leur pouvoir en s’appuyant sur la défense d’al- Andalus. En 1195, leur victoire à Alarcos, en Castille, stabilise la frontière nord de l’empire. En vingt ans, les Almohades construisent un nouvel empire ralliant les territoires des rives de l’Atlantique à la Libye, et du sud du Maroc au centre de l’Espagne.

Les trois capitales de l’Empire almohade

L’Empire almohade s’articule autour de trois capitales, Marrakech, Rabat et Séville. Dans ces villes est lancée une politique de grands travaux. Au sud de Marrakech, une nouvelle ville est construite, qui abrite les services de l’État. Cette Qasba, ville de commandement, est dotée, vers 1190, d’une grande mosquée. Son minaret porte un somptueux décor de carreaux colorés où l’on peut lire des versets coraniques. L’adduction en eau de la ville est largement améliorée. Les jardins et palmeraies se multiplient. Près de l’ancien palais almoravide, une autre mosquée, la majestueuse Kutubiyya, est érigée. Rabat est la ville de départ des troupes vers la péninsule ibérique. Non loin du port débute la construction d’une immense mosquée. Celle-ci doit être la plus grande du monde islamique. Elle reste cependant inachevée. Seul son minaret, appelé « tour Hasan », domine la mer. De l’autre côté de la Méditerranée, le port de Séville se développe. Le commerce maritime est particulièrement actif et les productions de l’Empire almohade sont exportées jusqu’au Caire.

La propagande almohade

Les Almohades prennent le titre de califes et imposent leur pouvoir. Ils proclament leur doctrine centrer sur le Dieu unique. Ibn Tumart est le maître à penser de la nouvelle rigueur religieuse et morale almohade. La propagande officielle diffuse son message et fait de lui et de son disciple ‘Abd al-Mu’min les héros d’une épopée. Un nouveau code visuel se met en place au service de leurs idées. La calligraphie, qui véhicule les préceptes religieux défendus par les Almohades, se développe sur les façades de monuments et sur les objets. Certains motifs, comme le lion, sont fréquents. Un lion et un oiseau auraient en effet participé à la proclamation de ‘Abd al-Mu’min. Les monnaies sont désormais carrées. Cette forme rappelle celle de la Ka’aba à La Mekke – le coeur de l’islam. C’est une façon d’affirmer leur légitimité à diriger l’ensemble de la communauté. Parallèlement, la langue et la culture amazighes (berbères) autochtones sont mises en avant. Le berbère apparaît transcrit en caractères arabes dans différents manuscrits. Il devient une langue d’État et de formation des élites. C’est même une langue religieuse, au côté de l’arabe. La culture berbère transparaît aussi dans la pratique musicale. Les rares instruments à nous être parvenus en témoignent. Certains maîtres soufis enseignent uniquement en berbère et s’installent dans les villes et les campagnes pour diffuser leur message d’amour divin. La spiritualité mystique se développe.

H. Madrasa El Attarine, Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

H. Madrasa El Attarine, Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

Le culte à l’époque almohade

Les obligations coraniques, comme la prière précédée des ablutions, le jeûne, l’aumône, sont scrupuleusement respectées. La piété quotidienne est imprégnée de cette rigueur religieuse almohade qui donne lieu à des productions spécifiques. Les récipients liés à l’eau et au rituel des ablutions se multiplient. Ces jarres, vasques et autres bassins font l’objet d’un soin tout particulier. On fabrique également des astrolabes, qui servent au calcul exact de l’heure de la prière, car celle-ci varie avec la durée du jour. De nombreux petits corans enluminés sont copiés et destinés à l’usage privé. Les souverains s’affichent en hommes pieux, certains peuvent être calligraphes. C’est ainsi qu’on conserve un coran écrit de la main du calife al-Murtada (r. 1248- 1266). Seule l’obligation coranique du pèlerinage à La Mekke est minimisée. En effet, le Maghreb est vécu par les Almohades comme le nouveau centre de l’islam. Il n’est donc pas nécessaire de se déplacer jusqu’au centre ancien, en Arabie.

L’art almohade et les trésors des églises chrétiennes

Malgré la rigueur affichée par la réforme almohade, l’art de cette époque est d’une grande délicatesse : les artisans travaillent notamment le métal, l’ivoire et la soie. La plupart de ces œuvres n’ont pas résisté à l’usure du temps dans l’ancien Empire almohade, mais ont été exceptionnellement bien conservées dans les trésors des églises chrétiennes. Les coffrets d’ivoire et de métal peuvent y être utilisés comme reliquaires. Les tissus font l’objet d’un commerce entre la péninsule Ibérique et l’Europe chrétienne. Dans les églises, ils servent pour la confection de vêtements liturgiques, destinés à dire la messe. Mais ils sont aussi employés pour envelopper les précieuses reliques. Enfin, les puissants souverains chrétiens aiment à se vêtir des riches étoffes de soie produites en Espagne. Un grand nombre d’entre elles ont été retrouvées dans les tombes des rois de Castille.

Les Mérinides et le retour à Fès (1269-1465)

La désastreuse défaite subie par les Almohades en 1212 contre les souverains chrétiens à Las Navas de Tolosa (Espagne) annonce leur chute. Dans la région de Taza, au Maroc, une tribu amazighe (berbère), appelée « Banu Marin », prend le pouvoir et s’empare de Marrakech en 1269. Les Mérinides font de Fès leur capitale. Ils assoient leur légitimité en s’inscrivant dans la filiation des Idrissides, fondateurs de la ville. Dès 1276, ils s’installent dans une ville nouvelle, accolée à l’ancienne. Elle prend le nom de Fès Jdid ou Fès-la-Nouvelle. Un quartier nommé « Mellah » est réservé à la communauté juive. Dans la ville nouvelle comme dans l’ancienne sont bâties de grandes demeures sur cour. Leur décor raffiné comprend des zelliges, des stucs et des boiseries sculptées, que l’on retrouve aussi dans les nombreux édifices officiels. Les Mérinides ne sont pas des réformateurs religieux et se distinguent en cela des Almohades. Leur discours politique, sur lequel se fonde leur légitimité, s’appuie sur trois axes : le malikisme, le chérifisme et le soufisme. Le malikisme est une des formes d’exercice du droit islamique. Il est majoritaire dans l’Occident musulman depuis l’époque almoravide. Il est majoritaire dans l’Occident musulman depuis l’époque almoravide. Le chérifisme correspond à l’importance croissante accordée par la société aux descendants du Prophète Muhammad, les chérifs.

La figure du souverain au cœur de la culture officielle des Mérinides

Avec les Mérinides apparaît une nouvelle façon d’écrire l’histoire. Celle-ci leur est particulièrement favorable. Le règne du sultan mérinide Abu al-Hasan (r. 1331-1348) marque un tournant. Les chroniques louent ses qualités physiques et le dépeignent comme un souverain exemplaire, pieux et intègre. Les auteurs de ces chroniques décrivent longuement les édifices religieux commandés par le souverain et son attachement à célébrer le Mawlid, la fête de la naissance du Prophète, avec tous les descendants de celui-ci, les chérifs. Désireux de se concilier les savants de Fès, les Mérinides construisent des madrasas, écoles d’enseignement juridique, dans lesquelles sont formées les élites du royaume. L’enseignement y est conforme au courant d’interprétation juridique officiel, le malikisme. Les souverains fondent aussi une nécropole royale à Chella, près de Rabat, à partir de 1284. Là se trouve la tombe d’Abu al-Hasan. Un pèlerinage sur la tombe des souverains se développe peu après.

Un empire tourné vers la Méditerranée

Le sultanat mérinide entretient d’importantes relations commerciales et diplomatiques avec les royaumes chrétiens d’Aragon et de France, mais également avec ses voisins musulmans, les Nasrides à Grenade, les Ziyanides à Tlemcen et les Hafsides à Tunis. La conquête de territoires voisins reste cependant au cœur de ses préoccupations. En al-Andalus, les Mérinides, alliés aux Nasrides, tentent d’empêcher les avancées chrétiennes. Ils franchissent le détroit de Gibraltar et fondent en al-Andalus une ville nouvelle près d’Algésiras. Elle sert de point de départ à leurs expéditions militaires. L’influence de l’art nasride devient sensible au nord du Maroc, grâce à des importations directes ou à des imitations locales. Les Mérinides tentent aussi d’étendre leur influence à l’est en s’emparant de la capitale ziyanide de Tlemcen. Alors qu’ils sont sur le point de s’en rendre maîtres au début du XIVe siècle, ils y construisent une ville nouvelle, al-Mansura, symbole de leur victoire, ainsi que plusieurs grands sanctuaires. Ces constructions témoignent des échanges artistiques permanents entre Fès, la capitale, et Tlemcen. Ponctuellement, les Mérinides parviennent même à marcher sur Tunis sous le règne d’Abu al-Hasan, mais le royaume se resserre ensuite autour de l’actuel espace marocain. Il reste cependant tourné vers l’est et communique avec les Mamelouks du Caire.

Fin d’un monde et renouveau

Le milieu du XIVe siècle est l’apogée de la période mérinide. Il porte cependant en germe le déclin inexorable de la dynastie, qui disparaît en 1465. L’union militaire des Mérinides et des Nasrides en al-Andalus échoue lors de la bataille du Río Salado en 1340. Les chrétiens victorieux emportent du champ de bataille un énorme butin, comprenant les étendards personnels du sultan mérinide. Les Mérinides doivent aussi affronter un autre ennemi : la pandémie de peste, venue de l’est. Ce cataclysme anéantit la population de toute la région et la déstabilise profondément. L’historien Ibn Khaldun (1332-1406) est un témoin privilégié de cette époque malheureuse. Auteur d’une Histoire universelle, il s’interroge sur le devenir des civilisations. Sa réflexion le pousse à considérer cette fin de siècle comme la fin d’un monde. Le XVe siècle marque effectivement une rupture considérable et le soufisme apparaît comme une réponse aux peurs des contemporains confrontés à la maladie, aux épisodes de famine et à la menace chrétienne. Un grand courant soufi créé au Maroc par al-Djazuli (mort en 1465) s’épanouit jusqu’en Orient.

B. Madrasa El Attarine, détail, Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

B. Madrasa El Attarine, détail, Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

Le Maroc médiéval. Un empire de l’Afrique à l’Espagne

Du 17 octobre 2014 au 19 janvier 2015

Hall Napoléon

Informations pratiques

Adresse : Musée du Louvre, 75058 Paris - France

Téléphone : + 33 (0)1 40 20 53 17

Horaires : Tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 17h30, les mercredi et vendredi jusqu’à 21h30.

Tarifs : Billet spécifique pour l’exposition Le Maroc médiéval : 13 €.

Billet jumelé (collections permanentes + exposition Le Maroc médiéval ) : 16 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre.

Renseignements : 01 40 20 53 17/www.louvre.fr

D. Madrasa El Attarine, Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

D. Madrasa El Attarine, Fès, Maroc. © Fondation nationale des musées marocains.

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Published by LV_RM - dans Expositions-Décoration Le Louvre Art de vivre
6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 08:00
L’Architecture en fête - Recycler à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, 7 et 8 novembre

L’Architecture en fête - Recycler à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, 7 et 8 novembre

La Chartreuse en carton, en bonbon, en question......

Sous l'impulsion de la direction régionale des affaires culturelles, les acteurs de l'architecture en région s'associent pour inviter le public dans un cadre emblématique et magique - la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – à la troisième édition de « l'Architecture en fête ». Autour du thème, « Recycler », les vendredi 7 et samedi 8 novembre, conférences, expositions, visites insolites, ateliers, parcours sensibles, spectacles, sont au programme. Deux jours pour sensibiliser, d’abord les jeunes générations le vendredi, puis un large public et en particulier les familles le samedi, à cet art majeur qui interroge notre cadre de vie et nos modes de pensée, pour découvrir combien il est nourri et irrigué par toutes les disciplines. Chacun pourra, à son gré, construire, écouter, contempler, manipuler, admirer, réfléchir ou débattre avec les nombreux professionnels mobilisés pour cette grande fête.

Fort du succès rencontré les deux précédentes années, la DRAC, la Chartreuse et les partenaires de l’architecture en Languedoc Roussillon ont axé leur programmation sur l’exigence et la diversité des propositions et intervenants.

Les lois de la gravité défiées, l’instant d’une danse À commencer par Yoann Bourgeois, acrobate, jongleur, danseur qui revisite totalement le « numéro de cirque ». Ce circassien défie les lois de la gravité avec un indéniable savoir-faire et une véritable poésie. « Fugue/trampoline », c'est 50% de suspension, 50% de chutes ! L’instant de tous les possibles. Cet artiste incarne l’insoutenable légèreté de l'être.

Une visite « déguidée » de la Chartreuse Bertrand Bossard, comédien, metteur en scène, prendra un malin plaisir à « déguider » le public. Il conduit les visiteurs avec humour et fantaisie à découvrir autrement les lieux. Bertrand Bossard est tout à la fois cocasse, imprévisible et irrésistible. Une façon réjouissante de recycler nos connaissances historiques sur la Chartreuse !

Reconstruire collectivement le cloître Saint-Jean... en carton Réutiliser des monuments historiques à des fins didactiques, culturelles ou artistiques, Olivier Grossetête, plasticien, en a le savoir-faire. Connu pour la construction de villes éphémères et utopiques en carton comme à Marseille en 2013, ou par ses contributions monumentales tel le phare de la Teste-de-Buch en Gironde, c’est collectivement qu’il va inviter le public à reconstruire en carton les deux ailes du cloître de la Chartreuse du lundi 3 au samedi 8 novembre. Ce projet se décline en ateliers de préfabrication et de construction du lundi au samedi et en une phase de destruction le samedi. Du carton au téléphone mobile, il n’y a qu’un pas et Patrice Barthès, chorégraphe, artiste en résidence à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, le franchit. Une nouvelle partition verbale, « Commissures#5 », promenade sensible (que chacun pourra faire avec son propre téléphone) est spécialement créée pour la Chartreuse dans le cadre de l'Architecture en fête. La singularité de sa démarche repose aussi sur la participation physique du public.

Deux conférences et deux expositions sur le recyclage

Après l’envol de Yoann Bourgeois et les envolées de Bertrand Bossard, revenons tranquillement sur terre avec François Goven, inspecteur général des monuments historiques au ministère de la culture et de la communication, pour écouter sa conférence sur « la réutilisation des monuments historiques » ou comment faire dialoguer histoire et création contemporaine ;

À l’origine du projet de la Villa déchets construite fin 2010 à Nantes à partir de 25 tonnes de détritus en tout genre journaux, palettes, Frédéric Tabary, décorateur, designer et architecte d'intérieur, rationalise, exploite les cm2/3 de nos appartements. Son credo : la prévention du déchet et le recyclage dans nos habitations. Touche à tout de la construction et de la récupération, il va jusqu’au bout de sa démarche dans une vraie vision politique et sociétale. Sa conférence « La villa déchets to be or not to be » renvoie à d'autres vies possibles.

On pourra aussi découvrir sur la table numérique géante de la Chartreuse les différentes étapes de construction du monument et traverser ainsi les siècles de façon virtuelle. La Chartreuse « du bout des doigts » avec la table numérique ou encore « à bras d’hommes » avec la complicité d’Olivier Grossetête seront deux expériences très enrichissantes au regard l’une de l’autre. De regard et d'échelle, de mémoire et d'oubli, il sera question aussi dans les expositions de Jacqueline Salmon, photographe, Aniane, de l'oubli à la mémoire, et Armelle Caron, plasticienne, Nearly there, qui chacune joue le jeu d'adapter leurs œuvres in situ en résonance avec des lieux spécifiques de la Chartreuse

Mais aussi, la Chartreuse en bonbon, en kapla...

Mais pour construire, déconstruire ou reconstruire, il faut utiliser tous ses sens : les ateliers Kapla, Archikids (légos) « ma cabane recyclable » (bouteilles en plastiques), architectube (cartons et ficelles) « ma p’tite chartreuse à moi » (en musique), « la Chartreuse à voir et à manger » (en bonbons) grâce au partenariat d'Haribo, sont autant de découvertes sensorielles et gustatives qui raviront les familles.

La Chartreuse, un exemple vivant de réutilisation du patrimoine

Que ce monument, avec ses 7 siècles d’histoire, accueille le thème choisi pour cette grande fête de l’architecture est symbolique à bien des égards. La Chartreuse est un exemple de réutilisation active, vivante, contemporaine de notre patrimoine. Elle a servi de matrice, dans les années 70, à l’idée visionnaire de réhabiliter un site patrimonial en y installant un projet culturel, l’activité artistique guidant les priorités de restauration ; une façon de faire partager aux nouvelles générations, cette belle conception d’une architecture investie et traversée par les désirs et utopies des artistes et du public accueillis. La Chartreuse, centre culturel de rencontre depuis 40 ans, ne cesse de repenser sa façon de se renouveler, de « recycler » ses usages et ses fonctions.

L’Architecture en fête - Recycler à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, 7 et 8 novembre

La Drac et l’Architecture en Fête

La DRAC s'engage depuis plusieurs années avec détermination à promouvoir la qualité architecturale, urbanistique et paysagère. Depuis trois années, elle coordonne le Mois de l'architecture en Languedoc-Roussillon, manifestation qui a pour ambition de rendre accessible à tous et notamment au jeune public l'architecture contemporaine.

Dans sa complémentarité, un autre moment fort, ludique et festif s’est imposé tout naturellement: « L’Architecture en fête ». Après « Habiter » en 2013, c'est autour du mot « Recycler « que toutes les formes culturelles vont venir valoriser le geste architectural avec une journée consacrée aux scolaires, le vendredi 7, et une journée à partager en famille, le samedi 8.

Le principe de cette Fête ?

Participer et co-construire dans la bonne humeur, jouer et réfléchir, accepter d'être un peu bousculé, décalé, surpris par les artistes, et d’en repartir grandi par cet événement monumental. Plus que jamais cette fête témoigne que l’architecture se nourrit d’art, d’histoire, de science, de philosophie et met un visage sur nos rêves de demain.

Étudiants, enseignants, familles, enfants, professionnels, amateurs ou simplement curieux sont donc conviés à fêter l'architecture sous toutes ses formes et à « recycler » l’image qu’ils se font du monde de l’architecture.

Pratique

Dates : vendredi 7 novembre (scolaires et tout public) de 9h30 à 17h et samedi 8 novembre

(familles) de 9h30 à 20h Tarifs : entrée libre gratuite. Attention certaines animations et certains spectacles sont sur réservation. Informations et réservations Ateliers et spectacles Tél. : 04 90 15 24 24. www.chartreuse.org Programme : Le programme est disponible dans de nombreux lieux publics, à la DRAC, dans les offices de tourisme, chez tous nos partenaires et sur les sites internet de la DRAC et de la Chartreuse et en ligne sur : www.culturecommunication.gouv.fr/Regions/Drac-Languedoc-Roussillon et www.chartreuse.org/54/577/l-architecture-en-fete

L’Architecture en fête - Recycler à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, 7 et 8 novembre
L’Architecture en fête - Recycler à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, 7 et 8 novembre
L’Architecture en fête - Recycler à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, 7 et 8 novembre

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 07:58
The Yvonne Rainer Project de la chorégraphie au cinéma au Jeu de Paume - 04/11 – 30/11/2014

The Yvonne Rainer Project de la chorégraphie au cinéma au Jeu de Paume - 04/11 – 30/11/2014

Yvonne Rainer est une figure centrale de l’histoire de la nouvelle danse et du cinéma expérimental. Avec Lives of Performers – son premier long métrage – elle se met à réaliser des films pour pousser plus loin ses recherches sur la performance et les relations humaines. Elle développe une esthétique radicale qui touche aux rapports entre la fiction et le documentaire, au féminisme et aux études sur le genre. Son travail sur l’image est fortement influencé par sa connaissance du corps. Yvonne Rainer explore avant la lettre, ce qu’on appelle aujourd’hui l’esthétique du live, ou liveness, qui désigne essentiellement tout art qui explore ce qu’est la vie même, ce que c’est que d’être en vie. Aujourd’hui, elle est devenue l’une des figures les plus influentes pour les artistes qui s’intéressent au potentiel de l’image en mouvement, ou encore au potentiel humain et à la relation à l’autre.

the Yvonne Rainer Project, initié par la commissaire Chantal Pontbriand, est un projet qu’elle poursuit depuis de nombreuses années et dont une version avait eu lieu à la BFi à Londres en 2010.

À Paris, le projet se décline dans trois lieux :

LE JEU DE PAUME propose pendant tout le mois de novembre le cycle « De la chorégraphie au cinéma ». En présentant l’ensemble des films d’Yvonne Rainer, le Jeu de Paume vise à montrer le rayonnement de l’artiste américaine tant à travers ses propres réalisations qu’en résonance avec les films des artistes de son temps, John Cage, Andy Warhol, Vito Acconci, Richard Serra et les œuvres d’une plus jeune génération tels Anri Sala, Natacha Nisic, Yael Bartana... Des séminaires viendront ponctuer ce programme avec notamment Jérôme Bel, Philippe-Alain Michaud, Julie Perrin, et Chantal Pontbriand.

> du 4 au 30 novembre 2014 I contact presse : laurencegillion@jeudepaume.org I T. +33 (0)1 47 03 13 22

❙ LE CENTRE D’ART DE LA FERME DU BUISSON présente l’exposition « Lives of Performers », co-commissariée par Julie Pellegrin et Chantal Pontbriand. Avec le concours du Getty Institute, celle-ci rassemble des archives personnelles d’Yvonne Rainer et présente en continu le premier long-métrage de la chorégraphe-cinéaste, (qui donne son nom à l’exposition), de même que les Five Easy Pieces. Huit artistes - Pauline Boudry/Renata Lorenz, Julien Crépieux, Yael Davids, Carole Douillard, Maria Loboda, Mai-Thu Perret, Émilie Pitoiset, et Noé Soulier - contemporains présentent installations, photographies, dessins, sculptures, films et performances, choisis parce qu’ils ont des affinités avec l’œuvre de Rainer.

> du 25 octobre 2014 au 8 février 2015 I contact presse : corinna.ewald@lafermedubuisson.com I T. +33 (0)1 64 62 77 05

❙ LE PALAIS DE TOKYO accueille le colloque « Nexus Rainer ». Celui-ci vise à réunir un certain nombre de chercheurs et d’artistes qui s’intéressent de près à Yvonne Rainer aujourd’hui ou qui s’investissent dans des problématiques que l’on retrouve dans son œuvre et qui caractérisent également le projet : l’interdisciplinarité, la performance, le genre, l’autre, le langage... En plus d’être chorégraphe et cinéaste, Yvonne Rainer est également auteure. Elle mène une réflexion autour de la « pensée en mouvement »

- concept central dans son œuvre. Barbara Formis, philosophe et Julie Perrin, historienne de la danse, co-organisent ce colloque avec Chantal Pontbriand, Emmanuel Alloa, Myrto Katsiki, Isabelle Launay, Catherine Quéloz, Noémie Solomon, Catherine Wood et David Zerbib.

> le 12 décembre 2014 / 12h-20h I contact presse : vanessajulliard@palaisdetokyo.com I T. +33 (0)1 47 23 54 57

Image : Kristina Talking Pictures d’Yvonne Rainer (1976)

Trio A d’Yvonne Rainer (1978)

Trio A d’Yvonne Rainer (1978)

Le cycle de cinéma du Jeu de Paume « The Yvonne Rainer Project. De la chorégraphie au cinéma » vise à montrer le rayonnement de cette artiste américaine tant à travers ses propres réalisations qu’en résonance avec les films des artistes de son temps, John Cage, Andy Warhol, Vito Acconci, Richard Serra et les œuvres d’une plus jeune génération tels Anri Sala, Natacha Nisic, Yael Bartana...

Reconnue pour sa contribution à l’histoire de la nouvelle danse autant que pour sa trajectoire de cinéaste expérimentale, Yvonne Rainer, née en 1934 à San Francisco, est indéniablement liée aux avant-gardes des années 1960 et 1970. Son œuvre explore l’équilibre entre la vie privée et la sphère publique, de même que les questions de genre, de relations humaines et de performance.

La programmation du Jeu de Paume vise à montrer le rayonnement de cette grande artiste américaine de façon kaléidoscopique. Le cycle présente la transition courageuse de l’artiste, son passage de la chorégraphie au cinéma et les enjeux esthétiques et politiques auxquels elle s’est confrontée dans une période de changements sociaux radicaux. Après avoir exploré des idées révolutionnaires en chorégraphie, elle s’est attachée à faire du cinéma de façon novatrice. La performativité, le genre, les enjeux politiques de l’art, l’interdisciplinarité et les questions esthétiques qui en découlent sont au cœur de son travail.

Le travail d’Yvonne Rainer s’inscrit dans l’histoire de l’amérique des années 1960, quand elle devient active dans le milieu artistique, jusqu’à avoir de fortes résonances aujourd’hui. Son impulsion créatrice se réfère au contexte socio- politique de son temps, marqué par de grands bouleversements idéologiques faisant écho aux valeurs de l’après- guerre. il est donc important d’explorer le travail de Rainer et l’environnement dans lesquels elle a œuvré afin de mieux comprendre les liens entre sa vision innovante de l’art et ses propres expériences sociales.

Yvonne Rainer a été influencée par des artistes de la Côte-ouest californienne avant de déménager à new York et de rejoindre la scène du Soho très vivant de l’époque. elle s’est ainsi trouvée proche des nouveaux développements en danse, en musique, comme en arts visuels, spécifiques des années 1960 et 1970.

Ce cycle cherche à montrer comment ce contexte très riche a pu la soutenir et l’encourager dans son désir de passer de la chorégraphie au cinéma.

S’inspirant de cette transition d’une discipline à l’autre qui a permis à Yvonne Rainer de développer ses idées artistiques différemment, la programmation du Jeu de Paume montre les divers aspects de son travail en danse et en cinéma, dans ses films et les captations qui ont pu être réalisées par d’autres de son travail de chorégraphe et de performeuse. Sont également montrés des films d’artistes et de cinéastes qui faisaient partie de son entourage, à l’époque où son propre travail de cinéaste a pris son envol. Des films et vidéos d’andy Warhol, Bruce nauman, Peter greenaway, Vito acconci, Richard Serra, michael Snow et Hollis Frampton ponctuent ce programme, où les figures de maya Deren, Babette mangolte Samuel Beckett et John Cage sont également évoquées.

« De la chorégraphie au cinéma » accueille les démarches artistiques contemporaines à travers le travail de Yael Bartana, geneviève Cadieux, mircea Cantor, Köken ergun, maïder Fortuné, michel François, Laurent goldring, marc Johnson, Sonia Khurana, Florence Lazar, Bea mcmahon, manon de Boer, natacha nisic, anri Sala, Lili Reynaud- Dewar et ulla von Brandenburg. Cette autre partie du cycle s’articule autour de la réception à l’heure actuelle du travail de Rainer par des artistes visuels dont le médium est le film et la vidéo, et par des chorégraphes. Sur le plan performatif, les chorégraphes contemporains trouvent chez Yvonne Rainer une artiste qui demeure précurseuse de leurs recherches. « the Yvonne Rainer Project » souhaite également rendre compte de ce lien intergénérationnel relatif au travail sur le corps et l’image en mouvement, tel qu’il se pratique aujourd’hui.

Chantal Pontbriand

The Men Who Envied Women d’Yvonne Rainer (1985)

The Men Who Envied Women d’Yvonne Rainer (1985)

Yvonne Rainer Biographie

Yvonne Rainer est née à San Francisco en 1934. a partir de 1957, elle étudie et fréquente les classes de danse moderne à new York et commence à chorégraphier son propre travail en 1960. elle est membre fondatrice du Judson Dance theatre en 1962, à l’origine d’un mouvement qui s’est avéré être une force vitale pour la danse moderne des décennies suivantes. Certaines de ses premières danses et pièces de théâtre les plus connues sont Terrain (1963), The Mind Is a Muscle (1968), Continuous Project-Altered Daily (1971), and This is the story of a woman who... (1973).

entre 1972 et 1996, Rainer réalise sept longs-métrages, à commencer par Lives of Performers et plus récemment Privilege (1990), Prix du meilleur réalisateur au Festival de Sundance en 1991, Park City, utah, et Prix geyer Werke au festival international du Documentaire à munich la même année ; et également MURDER and murder (1996), Prix teddy au Festival de Berlin en 1997 et Prix Spécial du jury du Lesbian and gay Film Festival de miami en 1999. Ses films traitent de questions esthétiques et sociales, comme le mélodrame, la ménopause, le racisme, la violence politique, l’identité sexuelle, et la maladie.

en 2000, Rainer revient à la danse avec After Many a Summer Dies the Swan, produit par la Baryshnikov Dance Foundation. Depuis, elle a réalisé cinq nouvelles chorégraphies, dont RoS Indexical, Spiraling Down et Assisted Living: Do you have any money?. elle présente régulièrement ses performances sous l’égide de Performa.

Les publications d’Yvonne Rainer comprennent Work: 1961-73 (1974); The Films of Yvonne Rainer (1989); A Woman Who...: Essays, Interviews, Scripts (1999); Feelings Are Facts: a Life (2006); and Poems (2011).

en 2002, la galerie Rosenwald-Wolf à Philadelphie organise une exposition dédiée à Rainer et constituée d’installations vidéo, de projections de films, de photos de danse et d’objets de collection. en 2013, la Kunsthaus Bregenz et le Ludwig museum à Cologne présentent des expositions similaires.

Yvonne Rainer a reçu de nombreux prix, dont deux bourses guggenheim, une bourse macarthur, plusieurs prix national endowment, et un prix Yoko ono. Ses archives sont conservées au getty Research institute de Los angeles.

Privilege d’Yvonne Rainer (1990)

Privilege d’Yvonne Rainer (1990)

Films présentés :

The Yvonne Rainer Project de la chorégraphie au cinéma

- Five Easy Pieces d’Yvonne Rainer Hand Movie, 1966, 8 mm, noir et blanc, 5’ Volleyball, 1967, 16 mm, noir et blanc, 10’ Rhode Island Red, 1968, 16 mm, noir et blanc, 10’ Trio Film, 1968, 16 mm, noir et blanc, 13’ Line, 1969, 16 mm noir et blanc, 10’

Les cinq premiers courts-métrages réalisés par Yvonne Rainer entre 1966 et 1969.

http://ubu.com/film/rainer_five.html

- Lives of performers d’Yvonne Rainer 1972, 16 mm, noir et blanc, 90’

Lives of Performers s’étend sur 14 épisodes. Chacun d’eux exprime une approche cinématographique différente, qui tente d’intégrer les aspects réels et fictifs des rôles d’Yvonne Rainer et de ses danseurs : directrice, chorégraphe, danseurs, acteurs, etc. au cours du travail précédant le film et dans le film même. La première partie est un montage de la répétition d’une performance live... Le film se termine par une performance : une série de tableaux vivants inspirés des photos du film de G.W. Pabst, La Boîte de Pandore.

http://ubu.com/film/rainer_performers.html

- Film About A Woman Who... d’Yvonne Rainer 1974, 16 mm, couleur et noir et blanc, 105’

«Film décisif et rarissime de l’avant-garde américaine, Film About A Woman Who... narre, de manière fragmentaire et par le biais de conversations intimes, les relations amoureuses entre des hommes et des femmes, anticipant magistralement le texte féministe pionnier de Laura Mulvey, Visual Pleasure and Narrative Cinema, publié en 1975. Ce film relève ainsi d’un projet de contre-narration qui vise à contrer l’identification, tout en se faisant lieu d’expression d’une expérience subjective et d’une conscience féministe.» Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros

http://ubu.com/film/rainer_woman.html

- Kristina Talking Pictures d’Yvonne Rainer 1976, 16 mm, couleur et noir et blanc, 90’

Kristina Talking Pictures est un film de fiction dans la mesure où il contient une série d’événements qui peuvent être synthétisés à l’intérieur d’une histoire. Mais, le film peut également être vu sur le plan de ses discursions via des réflexions sur l’art, l’amour, et la catastrophe portées par les voix de Kristina, l’héroïne-narratrice, et Raoul, son amant.

- Trio A d’Yvonne Rainer filmé par Robert alexandre 1978, 16 mm, noir et blanc, 10’

Cette chorégraphie de 1965 est emblématique de Rainer la chorégraphe. « Les séquences individuelles durent de 4 minutes et demie à 5 minutes, selon les dispositions physiques de chaque danseur. Deux caractéristiques sont primordiales dans cette danse, soit une continuité d’où toute modulation est absente et la façon impérative dont elle aborde la question du regard. Les yeux sont constamment détournés d’une confrontation directe avec le public par un mouvement indépendant de la tête et la fermeture des yeux, ou en projetant le regard vers le bas. » Yvonne Rainer

- Journeys from Berlin/1971 d’Yvonne Rainer 1971, 1980, 16 mm, couleur, 125’

Ce film tourné en grande partie à Berlin Ouest, où Yvonne Rainer a séjourné pendant un an (1976-77), porte sur l’engagement et la violence politiques (inspiré par le climat de violence sociale et politique existant alors en Allemagne fédérale entre le pouvoir en place et l’organisation clandestine et armée dite « la bande à Baader »).

http://ubu.com/film/rainer_journeys.html

- The Man Who Envied Women d’Yvonne Rainer 1985, 16 mm, couleur et noir et blanc, 125’

« Dans ce film, les modes fictionnels et documentaires entrent bien plus en jeu que dans mes œuvres précédentes ; ils viennent contrebalancer l’effet calculé des récitations et lectures chères à mon cœur par l’immédiateté d’une représentation dramatique et documentaire. De l’aveu général, ce sont ces stratégies qui donnent au spectateur la plus forte impression de réel. Mais la réalité, comme l’on sait, est toujours ailleurs, même si nous cherchons sans cesse à désavouer ce fait et à nous en éloigner. Je continuerai à rappeler ce désaveu en remettant en question les substituts de la représentation du réel par toute une série de galipettes. J’espère que d’autres poursuivront dans cette voie, comme ça et autrement. » Yvonne Rainer

- Privilege d’Yvonne Rainer 1990, 16 mm, couleur et noir et blanc, 105’

Abordant les thèmes du vieillissement, de la ménopause et de l’identité des femmes, Privilege est l’un des films les plus explicitement féministes d’Yvonne Rainer. Il retrace le processus par lequel le corps des femmes, d’abord convoité pendant leur jeunesse, peut devenir marginalisé à un âge plus avancé.

http://ubu.com/film/rainer_privilege.html

- MURDER and murder d’Yvonne Rainer 1996, 16 mm, couleur, 113’

Le film d’Yvonne Rainer porte sur une relation lesbienne, nouée tardivement dans la vie des protagonistes et ainsi que sur tous les plaisirs, l’insécurité et les problèmes qui vont avec. Un défi audacieux, affectif et intellectuel qui est tout autant un feuilleton, une comédie noire, une histoire d’amour et une méditation politique.

MURDER and murder d’Yvonne Rainer (1996)

MURDER and murder d’Yvonne Rainer (1996)

Calendrier 04/11 – 30/11/2014

Programmation sous réserve de modifications

Soirée d’ouverture « THE YVONNE RAINER PROJECT. De la chorégraphie au cinéma »

Mardi 4 novembre

19 h LivEs oF PERFoRMERs d’Yvonne Rainer (1972, 90’) en présence d’Yvonne Rainer et Chantal Pontbriand Réservation obligatoire : infoauditorium@jeudepaume.org

Mercredi 5 novembre

18 h MURDER AnD MURDER d’Yvonne Rainer (1996, 113’) Séance en présence d’Yvonne Rainer et Chantal Pontbriand

Samedi 8 novembre

14 h 30 EnToURAgE 1 maya Deren, Samuel Beckett, Hollis Frampton

16 h 30 FiLM ABoUT A WoMAn Who... d’Yvonne Rainer (1974, 105’) Projection suivie d’une rencontre avec Philippe-alain michaud et Yvonne Rainer en partenariat avec le service de collection des films du Centre Pompidou, Paris

Dimanche 9 novembre

14 h 30 EnToURAgE 2 Bruce nauman, Richard Serra, Vito acconci et michael Snow

16 h 30 ThE MAn Who EnviED WoMEn d’Yvonne Rainer (1985, 125’) Séance présentée par Jackie Raynal, cinéaste

Mardi 18 novembre

19 h YUYU de marc Johnson (première) (2014, 14’) KRisTinA TALKing PicTUREs d’Yvonne Rainer (1976, 90’)

Vendredi 21 novembre

11 h 30 FivE EAsY PiEcEs ET LES CONTEMPORAINS 1 Bea mcmahon, Lili Reynaud-Dewar, anri Sala Séance présentée par Chantal Pontbriand

Samedi 22 novembre

14 h 30 table ronde « La réception d’Yvonne Rainer aujourd’hui » avec Julie Perrin, historienne de la danse, Jérôme Bel, chorégraphe et Chantal Pontbriand.

16 h 30 YvonnE DAnsE, YvonnE JoUE Danses historiques à la Dia Foundation, 2011-12, et films de Babette mangolte

Mardi 25 novembre

19 h TRIO A d’Yvonne Rainer (1978, 10’) et JOURNEYS FROM BERLIN/1971 d’Yvonne Rainer (1980, 125’)

Samedi 29 novembre

14 h 30 FivE EAsY PiEcEs ET LEs conTEMPoRAins 2 geneviève Cadieux, michel François, maïder Fortuné, Lili Reynaud-Dewar, Köken ergun, anri Sala, manon de Boer

16 h 30 PRiviLEgE d’Yvonne Rainer (1990, 103’)

Dimanche 30 novembre

14 h 30 FivE EAsY PiEcEs ET LEs conTEMPoRAins 3 Yael Bartana, Bea mcmahon, ulla von Brandenburg, Sonia Khurana, Florence Lazar, natacha nisic, Laurent goldring

16 h 30 ENTOURAGE 3 andy Warhol et Peter greenaway

Trio Film (Five Easy Pieces) d’Yvonne Rainer (1968) Copyright of the artist. image provided by the Video Data Bank

Trio Film (Five Easy Pieces) d’Yvonne Rainer (1968) Copyright of the artist. image provided by the Video Data Bank

Et aussi

❙ LiVeS oF PeRFomeRS Yvonne Rainer + Pauline Boudry/Renate Lorenz, Julien Crépieux, Yael Davids, Carole Douillard, Maria Loboda,

Mai Thu Perret, Emilie Pitoiset, Noé Soulier

Exposition du 25/10/2014 au 08/02/2015

au Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson

Vernissage-brunch samedi 25 octobre à 12h navette départ opéra Bastille à 11h30 / retour Bastille et Fiac à 14h30 (réservations au 01 64 62 77 77)

un hommage à la légendaire danseuse, chorégraphe et cinéaste américaine Yvonne Rainer à travers une exposition de ses films, d’archives inédites, et d’œuvres d’artistes contemporains en écho à ses idées sur la présence, la représentation, la performativité, vie privée et politique - autour du concept de « live ».

Événements Samedi 25 octobre à 12 h performance de Carole Douillard The waiting room Samedi 29 novembre à partir de 17 h 30 performances de Yael Davids et emilie Pitoiset Samedi 8 février performance de noé Soulier dans le cadre du Week-end danse (programmation sous réserve de modifications)

Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson

entrée libre / www.lafermedubuisson.com

❙ RenContRe Jeudi 6 novembre 2014 18 h Conversation avec Yvonne Rainer et Chantal Pontbriand ENSBA / www.beauxartsparis.com

❙ neXuS RaineR Vendredi 12 décembre 2014 12 h-20 h Ce colloque vise à réunir un certain nombre de chercheurs et d’artistes qui s’intéressent de près à Yvonne Rainer aujourd’hui ou qui s’investissent dans des problématiques que l’on retrouve dans son oeuvre et qui caractérisent également le projet : l’interdisciplinarité, la performance, le genre, l’autre, le langage... en plus d’être chorégraphe et cinéaste, Yvonne Rainer est également auteure. elle mène une réflexion autour de la « pensée en mouvement » - concept central dans son oeuvre. Sous la direction de : Barbara Formis (philosophe), Julie Perrin (historienne de la danse) et Chantal Pontbriand avec emmanuel alloa, myrto Katsiki, isabelle Launay, Catherine quéloz, noémie Solomon, Catherine Wood et David zerbib (sous réserve) Palais de Tokyo / www.palaisdetokyo.com

Film About A Woman Who... d’Yvonne Rainer, 1974 © photographie Babette mangolte

Film About A Woman Who... d’Yvonne Rainer, 1974 © photographie Babette mangolte

Lives of Performers d’Yvonne Rainer (1972)

Lives of Performers d’Yvonne Rainer (1972)

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 07:56
Réinventer Paris autour de 23 sites, l’Appel à Projets Urbains Innovants

Réinventer Paris autour de 23 sites, l’Appel à Projets Urbains Innovants

C’est en présence de près de 200 architectes et promoteurs qu’Anne Hidalgo, Maire de Paris, et Jean-Louis Missika, adjoint en charge de l’urbanisme, ont lancé le lundi 03 novembre l’Appel à Projets Urbains Innovants, grand concours mondial de création urbaine.
Première mondiale, l’Appel à Projets Urbains Innovants « Réinventer Paris » est un grand concours ouvert aux candidats du monde entier. Pour sélectionner et mettre en oeuvre les constructions qui feront le Paris de demain, la Ville de Paris a décidé, pour la première fois, de placer l’innovation en tête de ses critères de sélection.

Une carte interactive géante et des vues aériennes des sites sélectionnés seront projetés, et un temps de questions / réponses sera réservé à la presse.
La Ville de Paris est convaincue que les défis mondiaux trouvent une réponse au niveau local. En lançant l’Appel à Projets Urbains Innovants, elle s’engage à améliorer constamment les façons de « fabriquer la ville », pour rendre Paris toujours plus attractive, accessible et écologique. Dès aujourd’hui, les créateurs du monde entier ont « carte blanche » pour réinventer les manières d’habiter, de travailler ou de commercer à Paris.

L'innovation comme règle d'or. L’objectif est le même pour tous : imaginer la construction du Paris de demain en innovant, en faisant autrement. Car l’innovation sera le premier critère de sélection du jury.
« Faire autrement, explique Jean-Louis Missika, adjoint en charge notamment de l’urbanisme et de l’architecture, c’est utiliser plus de matière grise pour consommer moins de matière première, sélectionner les bons matériaux, tendre vers le zéro déchet, produire localement, co-construire la ville avec les citoyens en s’inspirant des idées des riverains ».

23 sites concernés : L’Appel à projets urbains innovants concerne 23 sites couvrant une surface totale de 150 000 m2 et répartis au sein de neuf arrondissements, dans le cœur historique de Paris, dans des quartiers populaires, en bordure de périphérique…

À chaque lieu sa spécificité et ses possibilités à tirer parti pour les candidats. Parmi ces sites : les friches industrielles de la Poterne des Peupliers (13e), le triangle Eole-Evangile (19e) et ses 1,3 hectare, la gare Masséna (13e), un hôtel particulier rue de la Bûcherie (5e), la sous-station électrique Parmentier (11e), un terrain nu de 275 m2 rue Piat (20e) ou encore le terrain Pershing (17e) avec le projet d’un immeuble pont qui pourra enjamber le périphérique.

Certains endroits sont mythiques comme l’immeuble Morland (4e), siège historique de la préfecture de Paris avec ses 40 000 m2 en bordure de Seine pour lequel la Mairie de Paris attend des projets hors normes, « emblème d’un immeuble pluriel » selon Jean-Louis Missika, et qui devra comporter une crèche et un minima de logement social.

"Ces projets doivent être une vitrine pour Paris, insiste Jean-Louis Missika, une capitale capable de se réinventer et d'offrir une qualité de vie exceptionnelle".

Calendrier du concours
Les groupes de candidats intéressés par un ou plusieurs site(s) ont jusqu’au 31 janvier 2015 pour se faire connaître sur reinventer.paris

Une première sélection d’offres aura lieu à l’été 2015 mais c’est un jury international qui établira la liste finale des lauréats à l’hiver 2015-2016.

Comme l’a conclu la Maire de Paris à l’issue de la conférence de presse : « cogitez et pensez grand ! ».

Réinventer Paris autour de 23 sites, l’Appel à Projets Urbains Innovants

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:56
Les mondes inondés, du lundi 20 au vendredi 24 octobre 2014 à 19.00 sur Arte

Les mondes inondés, du lundi 20 au vendredi 24 octobre 2014 à 19.00 sur Arte

Du Gabon au canada, exploration de la vie foisonnante des mondes inondés : berceau d’une incroyable biodiversité, deltas, marais et grandes plaines marécageuses jouent un rôle vital pour la planète. Mais pour les animaux qui vivent dans ces zones humides, survivre est un défi permanent car le puissant cycle de l’eau y dicte sa loi. Cette série nous emmène au cœur de paysages grandioses et révèle la vie complexe de ces écosystèmes uniques.

Lundi 20 octobre à 19.00

Loango, le joyau de l’Afrique

Réalisé par Luc Marescot

Les mondes inondés du parc national de Loango, au Gabon, forment une mosaïque extraordinaire et complexe, où les plages, les prairies, les lagunes et les forêts se juxtaposent. Soumis aux caprices du cycle de l’eau, les espèces doivent s’adapter aux périodes où l’eau envahit tout et à celles où elle vient à manquer.

Mardi 21 octobre à 19.00

Kinabatangan, l’Eden sauvage de Bornéo

Réalisé par Jean-Marie Cornuel

En Malaisie orientale, dans le nord-est de l’île de Bornéo, la région de Sabah, abrite l’un des derniers bastions sauvages : la grande zone humide de Kinabatangan. Cerné par les exploitations forestières et les plantations qui ravagent la région, le site offre une palette d’habitats variés pour les derniers représentants d’espèces en voie de disparition. C’est dans cet environnement fragile que les derniers rhinocéros de forêt, les orangs-outangs et les surprenants éléphants pygmées doivent continuellement s’adapter aux caprices du cycle de l’eau.

Mercredi 22 octobre à 19.00

Pacaya-samiria, la jungle des miroirs

Réalisé par Jean-Luc André

À l’orée de l’Amazonie se cache un monde quasiment inexploré et constamment inondé. Alimenté par les dizaines de cours d’eau qui ont dévalé la cordillère des Andes et par des précipitations exceptionnelles, cette région est un immense réservoir d’eau douce. Ici les rivières Pacaya et Samiria, les fleuves Maranon et Ucali, s’unissent pour donner naissance au plus grand fleuve du monde, l’amazone. Cette grande zone humide abrite une étonnante variété de vertébrés et d’invertébrés, terrestres ou aquatiques, mais aussi des dauphins roses, des loutres géantes, des jaguars et des singes atèles qui s’organisent et s’adaptent pour faire face au complexe cycle de l’eau.

Jeudi 23 octobre à 19.00

Kaziranga les larmes De l’Himalaya

Réalisé par Jean-baptiste Erreca

Entre sécheresses implacables et inondations dévastatrices, le parc national de Kaziranga est soumis à l’un des plus extrêmes cycles de l’eau. Cette grande zone humide est précieuse pour la survie et la prospérité d’espèces uniques sur notre planète. C’est dans les herbes denses et hautes du parc national de Kaziranga, entremêlées de petits marécages laissés par les anciennes crues du Brahmapoutre, que s’épanouissent les plus grandes populations au monde de tigres et de rhinocéros unicornes.

Vendredi 24 octobre à 19.00

Baie de Fundy, les plus Hautes marées du monde

Réalisé par Frédéric Febvre a

Au canada, dans la baie de Fundy, suivre le cycle de l’eau revient à effectuer un voyage fascinant depuis le fond de l’océan jusqu’à l’intérieur des terres. Ici, faune et flore sont confrontées aux plus grandes marées du monde. Leurs puissants mouvements de flux et de reflux charrient dans la baie une masse d’eau équivalente à celles de toutes les rivières de la planète réunies. L’intensité des courants et des remous a créé un milieu marin unique où les géants des mers viennent se délecter de plancton et de krill. Cette particularité permet aux dernières centaines de baleines franches de l’atlantique nord d’y trouver refuge tous les étés pour s’y nourrir.

Série documentaire réalisée par Luc Marescot, Jean-Marie Cornuel, Jean-Luc André, Jean-Baptiste Erreca et Frédéric Febvre (2014, 5 x 43mn)

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:56
Sur la Route du Rhum, un trimaran aux couleurs des Architectes de l’urgence

Sur la Route du Rhum, un trimaran aux couleurs des Architectes de l’urgence

Le skipper Gilles Buekenhout, sera au départ de la Route du Rhum le 2 novembre prochain, sur son bateau Nootka, qui arborera gratuitement le nom de la fondation Architectes de l’urgence, afin de permettre à cette ONG de communiquer sur ses actions dans le monde.

Les Architectes de l’urgence lancent donc un appel à la générosité publique, pour permettre que chaque mille parcouru par Gilles Buekenhout puisse, au‐delà de l’exploit sportif, donner lieu à des dons pour financer des projets en Haïti, notamment des orphelinats et écoles.

Situé non loin de l’arrivée à Pointe‐à‐Pitre, Haïti se relève progressivement des dégâts majeurs causés par le séisme de 2010. Les projets de reconstruction mis en œuvre par les Architectes de l’urgence restent donc vitaux pour aider les populations à retrouver des conditions de vie décentes.

Pour toute information sur les actions de la fondation, ou faire un don et suivre la progression de Gilles Buekenhout lors de la course : www.archi‐urgent.com.

Sur la Route du Rhum, un trimaran aux couleurs des Architectes de l’urgence

Interview de Gilles Buekenhout ‐ Skipper

Quel est votre parcours ?

Je porte une double casquette. En effet, je suis architecte de par mon diplôme et mon activité professionnelle principale, mais je suis aussi amateur passionné de voile, qui essaie de réaliser des rêves nautiques qui frôlent la navigation des professionnels.

Architecte Je suis diplômé d’une école Belge de Bruxelles, depuis 1986. Après avoir travaillé 2 ans au Maroc pour la coopération, j’ai intégré un bureau d’architectes de Bruxelles pendant 7 ans. Mais ma passion de la voile m’a poussé à me rapprocher de la mer et j’ai déménagé en 1996 en France, en Loire Atlantique, à Pornichet. Après avoir tenu 4 ans un commerce de voile sur le port de Pornichet, j’ai recréé en parallèle avec mon épouse (également architecte) mon propre cabinet d’architecture en 2000. L’agence s’est développée jusqu’à aujourd’hui, avec l’ajout de 2 salariées et la construction de nos bureaux en 2006. Le bouche à oreille fonctionne bien et nous accueillons des projets de plus en plus intéressants.

Marin Depuis mon jeune âge, j’ai pratiqué la voile sous toutes ses formes : planche à voile, dériveur, cabinier... Puis acquisition d’un voilier de voyage, suivi d’un voilier de régate, et enfin en 2008, Nootka, le trimaran légendaire de 50 pieds (Multi50), conçu et skippé notamment par Mike Birch : une sorte de ferrarri des mers, mais qui a 25 ans. De plus en plus féru dans ce domaine, l’idée est arrivée comme une évidence : et pourquoi pas participer à la Route du Rhum ? C’est ce que j’ai fait en 2010, en tant qu’amateur averti, sans sponsor : première traversée de l’Atlantique : en solo, en multicoque et en course sur la Route du Rhum !

En plus de mes activités, je m’occupe également de la S.A. du port de Pornichet (président depuis 2006) et de la classe Multi50 (président depuis 2014).

Pourquoi donner le nom d’Architectes de l’urgence à votre bateau ?

En 2010, j’avais trouvé que ma course m’avait donné beaucoup de satisfaction personnelle, mais me donnait un goût amer d’insatisfaction : elle «n’a servi à rien»... Pour 2014, je voudrais donner un sens à ma course : porter un message. Vu mon métier d’architecte, partager l’aventure avec Architectes de l’urgence me paraissait parfaitement cohérent. Pouvoir promouvoir l’architecture au grand coeur grâce à la médiatisation de la Route du Rhum. Et de surcroît sur un trimaran magnifique connu dans le milieu pour ses qualités de robustesse et d’esthétique, valeurs partagées avec l’architecture. C’est un grand honneur pour moi d’avoir cette opportunité.

Architectes de l’urgence vous paient‐ils pour cette communication ?

Non. Absolument pas. Et je ne veux rien recevoir de la part de la fondation Architectes de l’urgence. Nous sommes dans le domaine de la rencontre, de l’échange, de la solidarité.

D’ailleurs, comment financez‐vous votre participation à la course ?

Tout d’abord, le bateau m’appartient et cela me tient à coeur depuis 2009 de l’améliorer d’année en année par mes propres moyens. Je suis exigent et perfectionniste... J’y passe du temps et j’y consacre un certain budget dans le but de bien l’entretenir et de l’améliorer. Quoi de plus satisfaisant que de voir ce bel oiseau d’âge mûr battre certains concurrents plus jeunes !

Pour la course, je finance personnellement les frais, avec le «coup de pouce» de copains ou de connaissances.

Sur Internet : je suivais leurs actions. Je me suis toujours dit : dommage que ma vie professionnelle ne me permette pas d’y participer... Car il y a tant à faire pour donner à certaines personnes des conditions décentes de logement. Ensuite, au hasard d’une manifestation nautique, j’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec Patrick Coulombel, président de la FAU. Le contact est très bien passé. De plus, M. Coulombel connaissait le bateau.

Quels sont vos objectifs ?

Mes objectifs pour la Route du Rhum sont déjà d’arriver à Pointe‐à‐Pitre, si possible en moins de 19 jours (ce que j’avais fait en 2010). Je souhaite naviguer «propre», ne rien casser, faire corps avec grande dame Nature, faire preuve de pugnacité, comme dans toutes les choses que j’entreprends dans la vie. Mon but est de réussir ce challenge : c’est un combat de tous les jours.

Pensez‐vous que les objectifs sont convergents entre vous et les Architectes de l’urgence ?

Oui, bien‐sûr. Hormis les valeurs communes comme la ténacité, le respect des éléments naturels, l’entraide..., je voudrais faire mieux connaître la Fondation des Architectes de l’urgence, la version solidaire de mon métier. Et pour cela, la vitrine de la Route du Rhum est belle : il y a une histoire à raconter, où intervient le surpassement de soi, pour les gens du monde entier en détresse que les architectes aident au travers de la fondation.

Est‐ce une collaboration ponctuelle ?

J’espère sincèrement que non. J’espère de tout coeur que cette vitrine médiatique puisse donner plus d’écho à la fondation et ainsi trouver de nouveaux mécènes pour la réalisation des projets. Si c’est le cas, je continuerai volontiers cette collaboration pour d’autres projets nautiques.

Que pourrait‐on imaginer pour la suite ?

Si l’effet Route du Rhum est positif pour la fondation, pourquoi pas reconduire une collaboration sur d’autres courses ? Locales ou internationales ? Nootka devenant un vecteur de communication porté en France et dans le monde entier, dans le but d’augmenter les dons de nouveaux mécènes et partenaires.

Nous pourrons réfléchir ultérieurement ensemble à des actions concrètes et porteuses. Par exemple, faire naviguer quelques invités partenaires pour leur faire vivre des sensations nautiques extrêmes et renforcer l’esprit de cohésion.

Bref, «naviguer et bâtir pour reconstruire des vies».

Gilles Buekenhout / Nootka.

Sur la Route du Rhum, un trimaran aux couleurs des Architectes de l’urgence

Interview de Patrick Coulombel, cofondateur des Architectes de l’urgence

Quel sont les objectifs de la fondation Architectes de l’urgence ?

Venir en aide aux populations éprouvées par des catastrophes naturelles ou humaines dans le monde.

La nécessité d’un toit et de remettre en fonctionnement le plus rapidement possible les centres de soins, les écoles et les bâtiments publics sont d’une importance absolue après une catastrophe. A travers ses multiples interventions, depuis 2001 partout dans le monde, la fondation Architectes de l’Urgence a su démontrer que le secours aux populations en détresse ne peut se limiter au seul apport de vivres et de soins : reconstruire des vies brisées, c’est aussi permettre aux plus démunis de retrouver des conditions de vie décentes dans les meilleurs délais.

Comment s’est faite la rencontre avec Gilles Buekenhout ?

Un skipper propriétaire d’un bateau de course et une organisation humanitaire d’architectes sont amenés à se rencontrer par la force des choses s’ils partagent les mêmes valeurs.

J’ai fréquenté le milieu de la voile pendant de longues années, on s’est croisé sur les pontons de Douarnenez l’an dernier. Le courant est vite passé, on fait presque le même métier.

Pourquoi ce bateau ?

En réalité nous n’avons pas choisi le bateau, nous avons choisi l’homme pour les valeurs qu’il souhaite défendre : solidarité, partage et professionnalisme dans la construction.

Gilles nous a proposé de communiquer sur Architectes de l’urgence sans aucune contrepartie, ni même financière, avoir un architecte partenaire qui se positionne dans l’entreprenariat social comme cela est une réelle chance pour nous.

Quelles sont, selon vous, les valeurs communes à l’univers de la voile et celui de l’humanitaire ?

Les valeurs communes sont l’engagement total, la technicité, l’autonomie et l’esprit de débrouillardise.

Lorsque la fondation envoie des équipes sur une catastrophe ou un pays en guerre, elles font avec ce qu’elles ont pris avec elles, en mer c’est pareil.

Qu’est‐ce qui motive ce partenariat ? Quel intérêt pour la fondation ?

La Route du Rhum est un gros vecteur de communication. Cette course part d’Europe pour les Antilles.

Haïti, où l’on travaille depuis de nombreuses années, se situe au bout de cette route. Nous souhaitons faire un lien en faisant rêver un peu les enfants des orphelinats et des écoles que l’on a construits là‐bas.

La fondation s’inscrit dans une démarche de levée de fonds pendant la course au profit d’orphelinats et d’écoles en Haïti.

C’est pourquoi, elle lance à l’occasion du départ de la Route du Rhum un appel à la générosité pour transformer chaque mille parcouru par Gilles Buekenhout en dons au profit de ces projets sur Haïti.

Patrick Coulombel

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 06:52

Carl-Warner.jpgQuand l’appétit vient en regardant…. !

Ce régaler de paysages fantastiques par des œuvres d’art alimentaires…

Carl-Warner1.jpgLe ciel, la montagne, la rivière et les arbres sont en jambon. Les rochers sont en pain, le toit de la maison en salami. Les murs de la maison et le pont sont en cressins.

Qui n’a pas dessiné dans son assiette remplie de purée, un objet, un visage, un paysage agrémenté de sauce, l’expression de l’assiette prend tout son sens. Et qui n’a pas joué en étant tout petit avec la nourriture et se faire réprimander aussitôt.

Carl-Warner2.jpgLa charrette et la barrière sont en cressins, le sol en jambon cru. La route en salami est bordée d'arbres en bacon. Les rochers sont en pain.

Un photographe britannique est resté quant à lui dans l’univers fantastique d’Alice au pays des Merveilles. Tout le travail de Carl Warner se situe dans le jeu avec la nourriture. Un travail remarquable ou chaque ingrédient prend sa place suivant une esquisse de l’artiste.

Carl-Warner3.jpgLa mer et le ciel sont en feuilles de choux-rouges. Le bateau est en courgette

Paysages d’illuminations et d’illustrations d’un endroit imaginaire tiré de contes de Charles Perrault ou bien de Lewis Caroll.

Carl-Warner4.jpgA vous de deviner...

Est-ce pour inciter les plus petits à gouter les légumes, en tout cas il a le mérite d’émerveiller les tous petits par l’expression imaginatif de chaque composant alimentaire.

Ses « tableaux » dépeignent un voyage pictural, où chaque base alimentaire présente un vrai sens aux multiples scènes de son travail.

Carl-Warner5.jpgA vous de deviner...

Chaque ingrédient est sélectionné pour sa couleur, sa forme, œuvre éphémère car il n’est pas question de laisser se détériorer la nourriture, et d’autre part pour rendre son travail une fraîcheur naturelle et apportant une dimension dense et dynamique. Ingrédients frais pour des maquettes réalisées sur des esquisses préalablement dessinées, contraste saisissant entre une nature morte et des paysages « inspirés ». D'un piment vert, pour des cyprès géants, d'une gousse d'ail pour une montgolfière, du pain pour une montagne ou encore des tranches de saumons lui servent d'océan lors d'un couché de soleil romantique.

Carl-Warner6.jpgLa mer est faite de tranche de saumon, les rochers de pommes de terre et de morceaux de pains, et d’une barque de petits pois…

Le premier regard se porte sur un monde réel puis la richesse de l’œuvre et ses fresques se dessinent peu à peu et laisse le regard s’enivrer dans un monde infini et imaginaire.

Carl-Warner7.jpgA vous de deviner...

«J'ai tendance à dessiner un paysage très classique pour tromper l’œil du spectateur en lui faisant croire à une véritable scène à première vue. Et peu à peu, s’agissant de la découverte de la réalisation à partir de vrais ingrédients fait naître de véritables sourires et c’est pour moi la meilleure partie ».

Carl-Warner8.jpgA vous de deviner...

Peut-être que regarderons-nous les ingrédients alimentaires avec plus de conscience….

En fouillant un peu plus dans l’univers de Carl Warner, les aliments ne sont pas les seules expressions de ses œuvres, vis, clous, boulons pour un aperçu futuriste d’un paysage urbain…

Carl-Warner9.jpg

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Published by Lucvieri - dans Art de vivre
29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 06:46

Sondage-BVA-Paris-Bordeaux-Toulouse.jpgParis, ville préférée des Français, devant Bordeaux et Toulouse.

D’après un sondage mené par l’institut d’études de marché et d’opinion, BVA, 52 % des Français placent Paris en tête de leurs villes préférées.

Cette enquête sur « Le top ten des 10 plus grandes villes préférées des Français » menée auprès de 6400 Français montre que parmi les 10 plus grandes villes de France, Paris est la plus souvent préférée des Français (52%), devant Bordeaux (37%) et Toulouse (33%).

Juste derrière, au coude à coude, se trouvent Montpellier (31%, 4ème) et Lyon (30%, 5ème). Un peu plus loin derrière se trouvent au coude à coude Nantes (25%, 6ème ex aequo), Strasbourg (25%, 6ème ex aequo) et Nice (24%, 8ème).  

En fin de classement se trouvent la ville la plus au Nord et celle la plus au Sud : Lille (18%, 9ème) et Marseille (15%, 10ème et dernière des 10 plus grandes villes préférées des Français).

La popularité des villes n’est donc liée ni à leur emplacement géographique sur une échelle Nord-Sud (des villes du Sud sont moins populaires que des villes du Nord et inversement), ni au nombre de leurs habitants (le classement des villes selon leur popularité ne correspond nullement à leur classement selon leur population).

Dans le détail, notons que ces villes sont plus ou moins préférées selon les différentes catégories socio- démographiques et politiques des Français :

- Les femmes sont plus nombreuses à préférer Paris (55%, contre 48% des hommes) Ø Les CSP+ sont plus nombreux à préférer Paris (57%, contre 46% des CSP-) et Lyon (33%, contre 26%), quand les CSP- sont plus nombreux à préférer Nice (26%, contre 20% des CSP+).

- Les sympathisants de gauche sont plus nombreux à préférer Nantes (29%, contre 23% des sympathisants de droite), Lille (21%, contre 16%) et Marseille (17%, contre 12%), quand les sympathisants de droite sont plus nombreux à préférer Bordeaux (41%, contre 32% des sympathisants de gauche) et Nice (32%, contre 18%).

 Paris-.jpg

Assez logiquement, ces villes sont aussi généralement plus souvent préférées dans leur région et dans celles alentours, mais nettement moins dans celles les plus éloignées. Ainsi :

- Paris (52%) est plus souvent préférée en Ile-de-France (79%), mais nettement moins en Languedoc-Roussillon (41%), Limousin (41%), Rhône Alpes (41%), Nord-Pas de Calais (41%) Champagne-Ardenne (40%) et Midi- Pyrénées (34%).

- Bordeaux (37%) est plus souvent préférée en Aquitaine (80%), Poitou-Charentes (67%), Limousin (54%), Basse- Normandie (46%) et Haute-Normandie (45%), mais nettement moins en Alsace (24%), Rhône-Alpes (22%), Languedoc-Roussillon (21%) et Paca (19%).

Bordeaux-.jpg

- Toulouse (33%) est plus souvent préférée en Midi-Pyrénées (81%), Aquitaine (48%), Languedoc-Roussillon (44%) et Limousin (64%), mais nettement moins en Champagne-Ardenne (24%), Nord-Pas-de-Calais (24%), Franche- Comté (23%), Lorraine (23%) et Alsace (20%).

Toulouse-.jpg

- Montpellier (31%) est plus souvent préférée en Languedoc-Roussillon (76%), Midi-Pyrénées (47%), Rhône-Alpes (42%) et Auvergne (41%), mais nettement moins en Poitou-Charentes (21%), Bretagne (20%), Nord-Pas-de-Calais (20%) et Pays-de-la-Loire (16%).

- Lyon (30%) est plus souvent préférée en Rhône-Alpes (70%), Bourgogne (53%), Auvergne (45%) et Franche- Comté (44%), mais nettement moins en Nord-Pas-de-Calais (18%), Pays- de-la-Loire (16%), Poitou-Charentes (18%), Limousin (14%), Midi-Pyrénées (16%) et Aquitaine (12%).

- Nantes (25%) est plus souvent préférée en Pays-de-la-Loire (77%), Bretagne (70%), Basse-Normandie (47%), Centre (41%) et Poitou-Charentes (37%), mais nettement moins en Alsace (14%), Franche-Comté (14%), Picardie (13%), Languedoc-Roussillon (12%) et Paca (9%).

- Strasbourg (25%) est plus souvent préférée en Alsace (83%), Lorraine (63%), Franche-Comté (49%) et Champagne-Ardenne (43%), mais nettement moins en Aquitaine (17%), Languedoc-Roussillon (17%) et Midi- Pyrénées (13%).

- Nice (24%) est plus souvent préférée en Paca (48%), mais nettement moins en Aquitaine (16%), Limousin (17%), Poitou-Charentes (16%) et Bretagne (15%).

- Lille (18%) est plus souvent préférée en Nord-Pas-de-Calais (76%), Picardie (47%), Haute- Normandie (33%) et Champagne-Ardenne (26%), mais nettement moins en Languedoc-Roussillon (9%) Limousin (9%), Pays-de-la- Loire (9%), Poitou-Charentes (8%) et Bretagne (8%).

- Marseille (15%) est plus souvent préférées en Paca (47%) et Languedoc-Roussillon (21%), mais nettement moins en Bretagne (8%) et dans le Centre (7%).

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Published by LV_RM - dans Art de vivre
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 07:41

Ste-phane-Hessel.jpgStéphane Hessel : « regardez autour de vous, vous y trouverez les thèmes qui justifient votre indignation »

L’ancien diplomate, résistant, militant politique et écrivain, s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 95 ans.

Celui qui a capté nos regards à s’indigner et à refuser toutes formes d’injustices. A travers son manifeste, « Indignez-vous ! », il défend l'idée selon laquelle l'indignation est le ferment de l'« esprit de résistance », et combattre toute violence par la non-violence. Cet opuscule appelant à une insurrection pacifique contre toutes les inégalités financières, sociales et sociétales, a accompagné les soulèvements populaires contre les régimes dictatoriaux arabes. En Occident, le terme d'indignés" a été repris par des manifestants en France, Espagne, Grèce, et jusqu'à New York où il a inspiré le mouvement "Occupy Wall Street".

En mars 2012, Stéphane Hessel disait "s'étonner" encore de ce succès en ajoutant: "Cela s'explique par un moment historique. Les sociétés sont perdues, se demandent comment faire pour s'en sortir et cherchent un sens à l'aventure humaine".

En 2011, Stéphane Hessel avait publié "Engagez-vous !" un livre d'entretiens ainsi qu'un appel contre l'arme atomique dans "Exigez! Un désarmement nucléaire total". Et l'an dernier, il avait sorti en France "Déclarons la Paix! Pour un progrès de l'esprit", reprenant des entretiens avec le dalaï lama.

Il s'apprêtait à publier la semaine prochaine "A nous de jouer!", un livre d'entretiens dans lequel il exhorte les "indignés de cette Terre" à agir avec compassion en faveur d'un "monde social".

 

Stéphane Hessel est né à Berlin, en 1917, d'un père juif écrivain, traducteur, Franz Hessel, et d'une mère peintre, mélomane, Helen Grund, écrivaine elle-même. Ses parents s'établissent à Paris en 1924, avec leurs deux enfants, Ulrich, l'aîné, et Stéphane. Grâce au milieu familial, tous deux fréquentent l'avant-garde parisienne, dont le dadaïste Marcel Duchamp et le sculpteur américain Alexandre Calder. Stéphane entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1939, mais la guerre interrompt ses études. Naturalisé français depuis 1937, il est mobilisé et connaît la drôle de guerre, voit le maréchal Pétain brader la souveraineté française. En mai 1941, il rejoint la France libre du général de Gaulle, à Londres. Il travaille au Bureau de contre-espionnage, de renseignement et d'action (BCRA). Par une nuit de fin mars 1944, il est débarqué clandestinement en France sous le nom de code « Greco » avec pour mission d'entrer en contact avec les différents réseaux parisiens, de trouver de nouveaux lieux d'émission radio pour faire passer à Londres les renseignements recueillis, en vue du débarquement allié. Le 10 juillet 1944, il est arrêté à Paris par la Gestapo sur dénonciation : « On ne poursuit pas quelqu'un qui a parlé sous la torture », écrira-t-il dans un livre de mémoires, Danse avec le siècle, en 1997. Après des interrogatoires sous la torture — l'épreuve de la baignoire notamment, mais il déstabilise ses tortionnaires en leur parlant allemand, sa langue natale — il est envoyé au camp de Buchenwald, en Allemagne, le 8 août 1944, donc à quelques jours de la libération de Paris. A la veille d'être pendu, il parvient in extremis à échanger son identité contre celle d'un français décédé du typhus dans le camp. Sous son nouveau nom, Michel Boitel, fraiseur de métier, il est transféré au camp de Rottleberode à proximité de l'usine de train d'atterrissage des bombardiers allemands, les Junker 52, mais heureusement — sa chance éternelle —, il est versé au service comptabilité. Il s'évade. Repris, il est déplacé au camp de Dora où sont fabriquées les V-1 et V-2, ces fusées avec lesquelles les nazis espèrent encore gagner la guerre. Affecté à la compagnie disciplinaire, il s'évade à nouveau et cette fois pour de bon ; les troupes alliées se rapprochent de Dora. Enfin, il retrouve Paris, sa femme Vitia — la mère de ses trois enfants, deux garçons et une fille.

Cette vie restituée, il fallait l'engager », écrit l'ancien de la France libre, dans ses mémoires. En 1946, après avoir réussi le concours d'entrée au ministère des Affaires étrangères, Stéphane Hessel devient diplomate. Son premier poste est aux Nations unies où, cette année-là, Henri Laugier, secrétaire général adjoint des Nations unies et secrétaire de la Commission des droits de l'homme, lui propose d'être son secrétaire de cabinet. C'est à ce titre que Stéphane Hessel rejoint la commission chargée d'élaborer ce qui sera la Déclaration universelle des Droits de l'homme. On considère que sur ses douze membres, six ont joué un rôle plus essentiel : Eleanor Roosevelt, la veuve du Président Roosevelt décédé en 1945, féministe engagée, elle préside la commission ; le docteur Chang (Chine de Tchang Kaïchek et non de Mao) : vice- président de la commission, il affirma que la Déclaration ne devait pas être le reflet des seules idées occidentales ; Charles Habib Malik (Liban), rapporteur de la commission, souvent présenté comme la force motrice », avec Eleanor Roosevelt ; René Cassin (France), juriste et diplomate, président de la commission consultative des Droits de l'homme auprès du Quai d'Orsay ; on lui doit la rédaction de plusieurs articles et d'avoir su composer avec les craintes de certains États, y compris la France, de voir leur souveraineté coloniale menacée par cette déclaration — il avait une conception exigeante et interventionniste des Droits de l'homme ; John Peters Humphrey (Canada), avocat et diplomate, proche collaborateur de Laugier, il écrivit la première ébauche, un document de 400 pages ; enfin Stéphane Hessel (France), diplomate, chef de cabinet du même Laugier, le plus jeune. On voit combien l'esprit de la France libre souffla sur cette commission. La Déclaration est adoptée le 10 décembre 1948 par les Nations unies au palais de Chaillot, à Paris. Avec l'afflux de nouveaux fonctionnaires, dont beaucoup convoitent un poste bien rémunéré, « isolant les marginaux en quête d'idéal » selon le propre commentaire d'Hessel dans ses mémoires, il quitte les Nations unies. Il est affecté par le ministère des Affaires Étrangères à la représentation de la France au sein d'institutions internationales, l'occasion de retrouver temporairement, à ce titre, New York et les Nations unies. Pendant la guerre d'Algérie, il milite en faveur de l'indépendance algérienne. En 1977, avec la complicité du secrétaire général de l'Élysée, Claude Brossolette, le fils de Pierre, chef autrefois du BCRA, il se voit proposer par le président Valéry Giscard d'Estaing le poste d'ambassadeur auprès des Nations unies, à Genève. Il ne cache pas que, de tous les hommes d'État français, celui dont il s'est senti le plus proche est Pierre Mendès France, connu à Londres à l'époque de la France libre et retrouvé aux Nations unies en 1946 à New York, où ce dernier représente la France au sein du Conseil économique et social. Il va devoir sa consécration comme diplomate à « cette modification dans le gouvernement de la France, écrit-il encore, que constitue l'arrivée de François Mitterrand à l'Élysée », en 1981. « Elle a fait d'un diplomate assez étroitement spécialisé dans la coopération multilatérale, arrivé à deux ans de sa retraite, un ambassadeur de France. » Il adhère au parti socialiste. « Je me demande pourquoi ? Première réponse : le choc de l'année 1995. Je n'imaginais pas les Français assez imprudents pour porter Jacques Chirac à la présidence. » Disposant désormais d'un passeport diplomatique, il se rend avec sa nouvelle femme en 2008 et 2009 dans la bande de Gaza et à son retour témoigne sur la douloureuse existence des Gazaouis. « Je me suis toujours situé du côté des dissidents, déclare-t-il à la même époque. »

 

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Published by Lucvieri - dans Art de vivre
21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 06:52

LumiWatt.jpgLumière sur le photovoltaïque en Nord-Pas de Calais

A l’occasion du 1er anniversaire de LumiWatt, centre d’expérimentation solaire unique au monde, le CD2E fait la lumière sur le photovoltaïque en Nord-Pas de Calais.

Unique au monde, la plateforme LumiWatt inaugurée il y a tout juste un an dans le Nord-Pas- de-Calais, à Loos-en-Gohelle (62), dresse le premier bilan de son expérimentation solaire. Conclusions ? Le Nord-Pas de Calais n’a rien (ou presque) à envier aux régions du sud et contrairement aux idées reçues, la production de cette énergie est performante malgré le faible ensoleillement. Pour le particulier nordiste, l’énergie solaire est un investissement résolument            écologique, responsable et rentabilisable en moins de 10 ans. Démonstration, chiffres à l’appui.

Christian Traisnel, Directeur général du CD2E (Création Développement D’Eco-Entreprises) :

« Dans le cadre des Journées Européennes du Solaire* auxquelles participent de nombreux acteurs régionaux de la filière, le CD2E a tenu à prendre la parole pour rétablir la vérité sur l’énergie photovoltaïque : c’est une technologie d’avenir où le potentiel de création d’emplois sur toute la chaîne de valeur est très important. Avec une première année d’expérimentation au sein de Lumiwatt, nous prouvons que le photovoltaïque fonctionne ici... et donc partout dans le monde ! »

Avec un ensoleillement comparable à celui de la région Nord-Pas-de-Calais, l’Allemagne concentre plus de 50% des installations photovoltaïques mondiales et développe une filière forte sur ces technologies. Forte de ce constat, la région Nord-Pas-de-Calais, qui représente 15 % des investissements français sur l’environnement a, via le CD2E, fédéré les acteurs économiques, techniques et scientifiques régionaux pour les aider à participer à la croissance de ce marché. Ainsi, est né en mai 2011 le projet LumiWatt dont la mission est de favoriser le développement du photovoltaïque dans les zones les moins ensoleillées, et développer des connaissances et savoir-faire pertinents au-delà du modèle économique actuel.

En faisant du Nord-Pas de Calais une région pionnière, à valeur d’exemplarité en Europe, LumiWatt développe les compétences régionales par l’organisation de formations techniques et pratiques ; appuie l’essor des acteurs de la filière (innovation et expertise) ; teste, étudie et compare les différentes technologies photovoltaïques installées ; sensibilise le public (professionnel et privé).

Plus de 8 500 installations photovoltaïques fonctionnent quotidiennement en Nord-Pas de Calais. Si la région se classe parmi les zones modérément, voire faiblement ensoleillée, elle sait tirer partie de ses particularités : la pluie, abondante chaque année, se révèle une bonne alliée qui assure un entretien naturel et régulier aux panneaux photovoltaïques.

Le site LumiWatt a d’ores et déjà accueilli plus de 1.000 visiteurs, dont des ingénieurs et experts américains, québécois, tunisiens, polonais, hollandais, allemands, belges.... Cet outil au service du développement de la filière solaire française fait rêver dans la région la plus historiquement marquée par les énergies fossiles. Objectif 2020 : 10 % du photovoltaïque français devraient être issus du Nord - Pas-de-Calais.

83 000 Kwh produits et 25 000 € de revenus générés en 2011

Les premières expérimentations ont montré que la production d’électricité photovoltaïque dans le Nord s’étalait en moyenne sur 6h en hiver (février par exemple) et pouvait doubler au printemps : 11h en avril, 15h en juin. Au total, la centrale LumiWatt a produit en un an environ 83.000 Kwh et généré 25.000 € de recettes pour une puissance installée de 60kwc.

Les technologies « couches minces » s’avèrent particulièrement adaptées à notre région

Centre de test et de formation sur le solaire photovoltaïque, porté initialement par le CD2E, EDF, Forclum-Eiffage, la ville de Loos-en-Gohelle et le Communaupole de Lens-Liévin, LumiWatt réunit 22 installations de 3 kWc

équipées d’une instrumentation spécifique pour étudier le comportement des installations en fonction des conditions météorologiques réelles. Des tests et des essais sont pratiqués sur les différentes technologies photovoltaïques (silicium cristallin, poly-cristallin, amorphe, hybride, couche mince) afin de comparer leurs performances. Les premiers résultats obtenus montrent qu’aucune technologie n’est inadaptée à notre région, mais que certaines se révèlent plus performantes. Tout ne réside pas uniquement dans la technologie du panneau solaire: onduleurs, schéma de raccordement électrique sont d’une importance capitale pour qu’un projet photovoltaïque tire le maximum du potentiel d’un site.

Les technologies dites « couches minces », à l’esthétique encore souvent méconnue, sont particulièrement efficaces. Sous un ensoleillement de 1000 W/m2 (maximal pour notre région, équivalent à un ensoleillement direct un midi d’été), les panneaux produisant le plus d’énergie sont les technologies cristallines à jonction arrière. Par contre, quand la luminosité faiblit, les technologies comme CIGS, HIT, CdTe prennent le devant et confirment leur adéquation particulière avec notre climat régional, tout en présentant un coût nettement inférieur (environ 30% de moins au Wc). La technologie couches minces CIGS (cellule à base de Cuivre/Indium/Galium/Sélénium aux couleurs noires et uniformes) installées à Loos en Gohelle a produit plus de 1000 kWh/kWc sur l’année 2011, devançant certaines technologies traditionnelles (de type silicum cristallins).

Les nouvelles « règles du jeu » financières ont eu raison des « mauvais » professionnels ...

En 2011, l’Etat a changé les règles du jeu dans le domaine photovoltaïque en modifiant fortement les modalités d’aides financières. Les changements de tarifs ont surtout touché la rentabilité des grands projets et mis fin aux abus et effets d’aubaines excessifs. Les entreprises ayant une approche opportuniste de ce marché ont cessé leur activité et les acteurs encore présents aujourd’hui sont les professionnels les plus qualifiés et sérieux. En Nord-Pas de Calais, l’association de particuliers SOLAIRE EN NORD propose sur son site des conseils et des contacts précieux pour éclairer les choix et décisions du consommateur :

http://solaire.en.nord.free.fr/pages/charte.html

En 2020, les constructions neuves devront obligatoirement produire au moins autant d’énergie qu’elles en consomment (les bâtiments à énergie positive devenant la norme de construction) et tireront le marché de l’immobilier dans cette direction bien avant, à la fois dans le neuf et dans l’ancien.

Pour suivre cette tendance et permettre à leurs clients d’améliorer leur habitat et mieux le valoriser dans les années à venir, les installateurs de systèmes photovoltaïques proposent des solutions ayant un bénéfice global pour l’habitat : ils associent l’installation de technologies solaires à la rénovation de l’isolation thermique des toitures par exemple.

Un investissement rentable en moins de 10 ans

Parallèlement à la baisse des aides financières, les coûts des technologies photovoltaïques ont chuté de près de 40% depuis début 2011. Résultat : dans les régions comme le Nord-Pas de Calais, les projets photovoltaïques chez les particuliers sont toujours rentabilisés en moins de 10 ans, voire moins. Avec les prix les plus récents d’achat de matériel, et les prix actuels de revente de l’électricité à EDF, une installation peut se rentabiliser en moins de 8 ans. A noter : l’investissement initial est de moins en moins important : 11 000€ les 3kWc posés contre 25 000 euros il y a 3 ans.

Dans tous les cas, le photovoltaïque est un investissement écologique ayant une rentabilité financière à moyen terme :

§ 1 Bâtiments rénové aux nouveaux standards énergétiques est mieux valorisé sur le marché de l’immobilier

§ Les prix d’achat de l’électricité permettent de valoriser le capital investi et d’avoir un retour sur investissement certain

§ L’augmentation des prix de l’électricité va dépasser le coût de production d’électricité à base de panneaux solaires (égalité des coûts prévu pour 2017-2018 dans le Nord)

Pour 2012, le tarif d’achat de l’électricité produite continuera de baisser, tout comme le prix des technologies solaires. Les acteurs du marché s’attendent donc à un maintien de la rentabilité de ce type d’investissement, notamment chez les particuliers.

Le crédit d’impôt développement durable est passé au 1er janvier à 11% dans la limite d’un plafond de dépenses fixé à 3200 € TTC par kWc de puissance installée. Le crédit d’impôt est calculé sur un montant de travaux de 16 000 € pour un couple sur une période de 5 ans entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2015. La production revendue est par ailleurs exonérée d’impôt si la puissance de l’installation ne dépasse pas 3kWc. Le tarif de rachat au 1er janvier 2012 est de 0,38 €/kWh (en résidentiel, pose intégrée au bâti).

crédit photographiques @ LumiWatt

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 07:40

Cite-du-Cinema.jpgUne centrale EDF devenue une usine du 7ème art, celle du rêve, une nouvelle cité du Cinéma

Une cité du cinéma, qui accueille la prestigieuse école Louis-Lumière, le siège d’EuropaCorp (Besson), et d’autres sociétés des métiers du cinéma, unique dans son genre en France et dans de nombreux pays d’Europe. Sur le même site sont réunis plateaux de tournage, fabrication des décors, salles de postproduction, etc. Schématiquement, un réalisateur franchira la porte son scénario sous le bras et quittera le site les bobines du film à la main. Comme à Hollywood par exemple.

Situé entre la tour Pleyel et la Seine, à quelques minutes de Paris et de Roissy, un vaste espace était anciennement occupé par des transformateurs EDF et par les bâtiments des deux centrales de production d’électricité. Elles constituent un patrimoine industriel précieux mais difficile à reconvertir du fait de leur caractère monumental.

« Quand j’ai tourné Le cinquième élément (en 1997), je n’ai pas pu le faire en France, faute de studios adaptés, évoque Luc Besson, et j’étais très triste de devoir le faire en Angleterre. » « En 2000, j’ai rencontré Luc pour la première fois et il m’a présenté ce projet, se souvient Patrick Braouezec. Je lui ai alors dit : chiche, travaillons ensemble ! » Le cinéaste avait eu un coup de foudre pour ce lieu, « que j’ai découvert pour la première fois, il y a quinze ans, en compagnie du ministre de la Culture Jean-Philippe Lecat (Raymond Barre était alors le Premier ministre), qui pensait en faire un musée de l’art contemporain », ajoute le député de Saint-Denis.

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C’est en tournant son film Léon que Luc Besson découvre l’usine électrique désaffectée de Saint-Denis, toute proche de Paris. Avec ses énormes turbines encore en place, ses chaudières géantes, son immense nef de métal, son univers visuel à la fois magnifique et terrible, le site offre en effet un extraordinaire décor dont le cinéaste tombe “amoureux”.

Depuis le début des années 1980 et l’arrêt des machines installées à l’origine pour fournir le courant aux premiers métros parisiens, plusieurs réflexions avaient bien été engagées sur l’avenir de cette friche industrielle, mais aucune n’avait abouti.

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Luc Besson, lui, imagine de transformer ce lieu superbe en un outil à la disposition des professionnels du cinéma ; un lieu réunissant tous les équipements et toutes les facilités pour y réaliser de A à Z des films dans les meilleures conditions ; une Cité du cinéma capable de séduire les productions du monde entier, avec l’attrait de la proximité de Paris en plus. Nous sommes en 2002 et le monde médiatique commence à entendre parler du projet.

Il faudra attendre quatre ans, jusqu’en 2006, pour atteindre une première étape de maturation : EuropaCorp, la société de Luc Besson, a conclu avec EDF l’acquisition des 6,5 hectares du site auxquels s’ajoute une option sur le terrain voisin, occupé lui aussi par une centrale désaffectée. Quant aux architectes Reichen et Robert & Associés, grands spécialistes de la rénovation de bâtiments industriels (les Grands Moulins de Pantin, les Docks Vauban au Havre et bien d’autres), ils ont conçu un projet à la hauteur des ambitions du cinéaste. Dans l’intervalle, une consultation de promoteurs est lancée.

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LA CITÉ du cinéma intègre donc plusieurs structures, sur 6,5 hectares. Sur 8 000 m2 ce sera l’école nationale supérieure Louis-Lumière, jusque-là installée à Noisy-le-Grand. Cet établissement créé en 1926 sous l’impulsion de Louis Lumière et Léon Gaumont rassemble 150 élèves. Placée sous la tutelle des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Éducation nationale, l’école recrute à bac +2 par voie de concours et délivre un diplôme niveau bac +5 dans les métiers du cinéma, son et photographie. La scolarité y est gratuite.

Des bureaux, une grande salle de réception et une autre de projection, des ateliers, locaux de formation, restaurant, cafétéria... sur 51 000 m2.

Neuf plateaux de tournage exclusivement réservés au cinéma proposeront des surfaces comprises entre 600 et 2 200 m2. Au total, ils occuperont 11 000 m2. Les partenaires financiers en sont : Euro Media Group (qui fermera les studios d’Arpajon), le groupe technique Quinta, EuropaCorp et Frontline du côté de Luc Besson. L’ancienne usine de production d’électricité destinée principalement au réseau du métro (énergie fabriquée à partir de l’eau pompée dans la Seine et transformée en vapeur) deviendra une « rue couverte », donnant accès aux différents modules, l’ensemble signé par le cabinet d’architectes Reichen et Robert (qui ont notamment réhabilité la grande halle de la Villette) avec Jean-François Authier (qui a signé notamment la réhabilitation des grands moulins de Pantin).

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Le projet architectural vise à conserver le patrimoine industriel Art Déco en réhabilitant la centrale thermique de 1933 et en construisant de nouveaux bâtiments dans la logique du plan d’origine.Certaines salles comme la salle des machines (nef), la salle des pompes et leurs annexes seront intégralement reconverties et transformées en halls et restaurant.

Les couleurs initiales du bâtiment, dans les teintes rose/orangé, seront conservées. Les façades anciennes seront ravalées et recevront de nouveaux vitrages conçus selon le découpage d’origine.

La plus grande de ces centrales est au centre du projet. Ce bâtiment de 220 m de long, Luc Besson le connaît bien puisqu’il y a tourné des scènes de Nikita et de Léon. Pour l’aménager, dont la charpente métallique de la nef de 220 m de long a été décapée et traitée, les modénatures 1930 des façades en béton ont été reconstituées. François Bernard, directeur général de Bateg, insiste sur la tour Perrin, l’ancienne tour de bureaux de la centrale dont l’escalier de marbre a servi de décor dans Léon. « Elle n’offre que 350 m2 par plateau et illustre certaines des difficultés rencontrées en réhabilitation lourde. Sa transformation pour en faire le siège d’EuropaCorp en conservant les façades et le fameux escalier impose une démolition et une construction à la main au cœur d’une véritable dentelle de béton, trop exiguë pour permettre le passage de la grue. »

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Dans la salle des commandes qui devient une exceptionnelle salle de projection privée de 500 places, les planchers ont été démolis et les efforts ont été repris par une poutre reconstituée de 30 m de portée. Parfois aussi, réhabilitation et construction neuve sont combinées : alors qu’au sud de la nef les bureaux sont entièrement neufs, au nord ils remplacent une partie de la chaufferie démolie mais réutilisent en les modifiant les infrastructures existantes. 

Contrairement aux zones de réhabilitation lourde, qui se prêtent difficilement à l’industrialisation des méthodes, les zones neuves autorisent de véritables innovations assurant une productivité accrue du chantier : Bateg a mis ainsi en œuvre un outil de façade qui remplace les plates-formes de travail en encorbellement (PTE) en permettant une accélération sensible du cycle de construction.

Chaque plateau de tournage (il y en a neuf, de 600 à 2000 m2 chacun) apparaît comme un très gros cube de béton de 20 m de hauteur, dont la seule ouverture est un sas équipé de deux considérables portes à double battant, de 6m de haut et 5mde large, permettant l’entrée des décors et autres équipements.

Les performances acoustiques sont exceptionnelles, avec un affaiblissement contractuel de –54 dBA* ! L’impression de silence ressentie lorsqu’on y pénètre est étonnante ; un sentiment d’étrangeté renforcé par le revêtement acoustique de 10 cm d’épaisseur entièrement noir. Chaque battant des portes du sas d’entrée pèse 2 tonnes ! Les pré-murs de béton associés à une charpente métallique extérieure ont une épaisseur de 25 cm. La dalle du plancher est désolidarisée par des plots élastiques. La couverture, supportée par des fermes atteignant 34 m pour les plus grandes, a une structure en sandwich isolant de 45 cm d’épaisseur. Au dessous se trouve le “gril” métallique sur lequel l’équipe de tournage peut fixer tous les équipements souhaités. Pour éviter toute vibration, la ventilation de ces très grands volumes est assurée par des buses de 2 m de diamètre permettant de combiner faible vitesse de flux et fort débit d’air. Ces centrales de traitement d’air ne sont pas installées en toiture, mais sur des charpentes métalliques à forte inertie, elles aussi désolidarisées des ouvrages.

Cinq des neuf plateaux sont également dotés d’une “piscine” offrant une grande liberté de placement de la caméra – pour des contre-plongées par exemple – mais pouvant aussi être munie d’un liner et remplie d’eau pour y tourner des scènes aquatiques. Alors pourquoi pas un jour le remake de la bataille de galères de Ben Hur à Saint-Denis, près de Paris ?

C’est donc en ce printemps 2012, que retentira le clap de la première scène du premier film tourné à la Cité du cinéma. Le metteur en scène dira « Silence ! ». Le silence sera, et la magie du cinéma opérera.

Entré en phase chantier en février 2009, le projet a été livré en mars 2012 par Vinci.

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 09:00

Alter-Eco.jpgDes vacances alternatives et écolos ! 

Alter Ec’Home est le fruit de l’association entre une idée, une énergie et des savoir-faire.

L’idée que l’écologie n’est pas un frein au développement économique et bien qu’elle soit une nécessité, elle est aussi un terreau fertile pour l’innovation et la créativité.

L’énergie pour lancer une idée innovante, pour monter une entreprise et élaborer une gamme d’habitats compacts de qualité alliant confort, écologie et charme.

Les savoir-faire associés de créatifs (architecte, designer et graphistes), de techniciens, de spécialistes de la construction en bois et de commerciaux dynamiques permettent à Alter Ec’Home de proposer des produits aux designs originaux, de grande qualité et qui respectent l’environnement.

A l’heure où le tourisme rural, à tendance écologique, est en plein essor, une entreprise lilloise innove dans le domaine de l’hébergement touristique.

La jeune entreprise nordiste Alter Ec’Home est née il y a quelques mois sur un constat simple : les comportements respectueux de l’environnement ne doivent pas cesser quand commencent les vacances.

Alter Ec’Home s’est appuyé sur ce constat pour concevoir un mode d’hébergement d’un nouveau genre mais avec un cahier des charges strict ; des matériaux écologiques, des cloisons à l’isolation en passant par l’ameublement, mais surtout un habitat qui n’a aucun impact physique durable sur son environnement :

« Il était naturellement exclu de couler une dalle en béton sur laquelle assembler l’habitat, l’option la plus facilement réversible était donc de disposer ces logements sur des plots ou des pilotis ».

La qualité de fabrication, quant à elle est celle que l’on attend d’une maison individuelle, les murs à ossature bois sont réalisés en atelier puis assemblés sur place par des spécialistes de la construction bois. Alter Ec’Home ne fabrique pas des cabanes mais de véritables habitations de loisirs, le niveau de finition et la qualité de l’isolation leur confèrent une vraie durabilité dans le temps et permet une occupation 12 mois par an.

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Alternatives originales aux mobil home, chalets traditionnels, roulottes, tipis, bungalows toilés et autre yourtes, Alter Ec’Home propose un mode d’hébergement écologique alliant un design élégant et contemporain au confort du bois.

S’éclairer à la bougie, se réchauffer autour d’une cheminée au bioéthanol, dans un véritable « cocon » de bois tout en ayant la satisfaction de passer un moment vraiment unique, voilà ce que veut proposer Alter Ec’Home à ses clients.

Quel marché pour ces logements d’un nouveau genre ? Les clients potentiels d’Alter Ec’Home sont les professionnels du tourisme : l’hôtellerie de plein air (campings, parcs résidentiels de loisirs), les bases de loisirs, les parcs et réserves naturelles, mais aussi les particuliers et entreprises qui ont besoin d’une extension à leur habitation principale, d’un bureau indépendant, d’un point d’accueil pour leurs clients, etc.

Ces habitations légères de loisirs disposent en outre de raccords flexibles pour l’eau et l’électricité, de portes larges, d’une rampe d’accès à pente douce et de seuils surbaissés pour faciliter l’accueil des personnes à mobilité réduite. Des panneaux photovoltaïques, une batterie gel et un frigidaire sont en option pour un niveau de confort supplémentaire et une autonomie énergétique.

Pour l’intérieur, des solutions d’ameublement originales et écologiques sont à l’étude actuellement, l’espace sera ainsi optimisé par une gamme de meubles modulables et en accord avec le concept « vert » de l’habitat.

 Alter'Eco2

Gîte confortable pour l’hébergement de touristes « verts ». Chambre d’hôte originale et romantique. Extension d’habitat. Chambre d’amis. Espace détente dans le jardin ou au bord de la piscine. Maison de campagne pour week-end en couple ou en famille. Pavillon au bord d’un étang de pêche.

Les habitats Alter Ec’Home sont faits pour durer et sont habitables toute l’année grâce aux qualités thermiques de leurs isolants écologiques.

Les essences de bois privilégiées sont issues des filières courtes et prélevées dans un souci de gestion durable des ressources forestières.

Fabriqués en atelier et assemblés en quelques jours sur un chantier par des professionnels, vous pourrez en profiter aussitôt.

Pour les auto-constructeurs, les bricoleurs ou pour faire des économies, certains pavillons sont livrables en kit.

 

UNE ASSOCIATION DE SAVOIR-FAIRE ET D’EXPÉRIENCES

Une gamme variée née d’un partenariat avec des architectes spécialistes de l’habitat écologique.

Alter Ec’Home fait fabriquer ses habitats par des professionnels expérimentés dans la construction de maisons individuelles en bois.

Soucieux de contribuer au développement de la filière bois française, Alter Ec’Home fait travailler les entreprises locales et favorise les essences de bois régionales.

Présente sur tout le territoire métropolitain, l’équipe de conseillers d’Alter Ec’Home se déplace pour analyser vos besoins et vous proposer des prestations adaptées et sur mesure.

Les propriétés des isolants, la nature des matériaux et le choix des modes de construction permettent aux murs de «respirer», optimisant le confort intérieur.

Plusieurs niveaux de finition. Solutions pour meubler et des conseils pour agencer. Terrasse en bois autoclave. Accès adapté pour personnes à mobilité réduite (porte large au seuil abaissé de série, rampe d’accès en option).

DES IDÉES POUR ÊTRE AUTONOME ET ÉCOLO

Un kit photovoltaïque (panneaux solaires, réfrigérateur, batterie).

Des toilettes sèches (à litière bio-maîtrisée).

Possibilité de raccordement au réseau électrique.

Des solutions pour se chauffer et cuisiner.

LES + D’ALTER EC’HOME

Un design élégant et contemporain.

Un espace modulable.

Une fabrication et une finition de qualité.

Des habitats adaptés aux personnes à mobilité réduite (portes larges, seuil abaissé, rampe d’accès).

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 07:55

Diego-Romero-Ortega.pngUn jeune architecte équatorien menacé d’expulsion …

Une circulaire datant du 31 mai 2011 interdit la poursuite de l’œuvre de Diego Romero Ortega, jeune architecte-ingénieur équatorien de 29 ans.

La circulaire en question menace tout simplement d’expulsion cet architecte alors qu’il travail en France depuis dix ans. Responsable de deux projets urbains pour le compte de l’agence Base, étant en contrat à durée déterminé depuis septembre 2010, l’Agence de paysagistes Base lui a proposé en août dernier un CDI et a donc demandé à passer du statut étudiant au statut salarié selon l’AFP. Il œuvre actuellement sur le parc Sergent Blandan à Lyon. Un projet en stagnation puisque la circulaire ne l’autorise plus  à collaborer en raison de sa nationalité.

Ayant acté une demande de Permis de travail, celle-ci lui a été rejetée sur le principe de la circulaire Guéant du 31 mai 2011 restreignant ces permis pour les étudiants étrangers diplômés. En décembre, la préfecture de Paris lui a opposé un refus d'autorisation de travail, au motif que le métier de chef de projet n'est pas en tension. Il a cependant réussi à obtenir il y a quelques jours un récépissé lui permettant de rester sur le territoire français jusqu'en mai, mais sans travailler.

Etant pacsé avec une Française depuis près d’un an et demi, son frère, mariée à une française a obtenu la nationalité française.

Pour son employeur, "la situation nous pose de gros soucis de transmission du savoir, alors que Diego connaissait parfaitement les projets". "C'est injuste et inadmissible, la loi est anti-productive pour les entreprises", estime Bertrand Vignal, co-gérant de Base.

La communauté urbaine de Lyon s’est donc indignée, et lundi elle s’est attachée à le défendre, par la voix de son vice-président (EELV), Gilles Buna: "On souhaite que le ministre de l'Intérieur fasse preuve de compréhension" étant donné le "caractère irremplaçable" du jeune homme, a-t-il plaidé lors d'un point presse.

Quant à Gérard Collomb, président PS du Grand Lyon, il a rédigé aux préfets du Rhône et de Paris en ce sens. Pour M. Buna, la circulaire est "une connerie gouvernementale".

Diego Romero Ortega est le chef de projet de l'équipe chargée de la réalisation du parc Sergent Blandan, futur poumon vert de 17 ha à Lyon, dont la première tranche doit être livrée en 2013. A Bordeaux, il est un des chefs de projet d'Euroatlantique, l'aménagement prévu autour de la gare de la ville. Le jeune homme a fait ses études d'ingénieur à l'Insa à Lyon, puis a suivi l'école nationale d'architecture de Lyon. Il a obtenu une certification de maîtrise d'ouvrage à Paris en alternance, travaillant depuis 2010 aux deux projets.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 08:30

center parcsLe Center Parcs dans la Vienne, ça se précise …

Souvenez-vous ! Le 27 août 2010, nous avions publié un article dont la mention portait sur le futur site de la Vienne pour le prochain Center Parcs , en effet, le groupe Pierre & Vacances qui va entreprendre la construction de ce parc de loisir a lancé la consultation des entreprises avec le concours de la maîtrise d’œuvre réparties entre l'architecte Jean de Gastines pour les cottages, l'urbaniste Thierry Huau pour l'extérieur, l'agence Art'Ur pour les équipements centraux et Tugec pour la VRD. Une consultation sera axée par corps d'état séparé ou par macro lots selon la répartition suivante : clos couverts, techniques, second œuvre, paysage, V.R.D., agencement, extérieurs et macro lots.

La Vienne, qui était en lice avec d’autres départements, a été retenue par le Groupe Pierre et Vacances pour l’implantation de son 6e Center Parcs en France. Les négociations se sont poursuivies durant plusieurs mois pendant lesquelles, Claude Bertaud Président du Conseil Général, Dominique Réant Vice- Président, chargé du tourisme, les Élus du pays Loudunais et les équipes du Conseil Général ont finalement proposé un terrain de 264 hectares d’un seul tenant, propriété de la Caisse des Dépôts et Consignations, parfaitement adaptée au projet, avec un massif forestier de grande qualité et un plan d’eau central. Un argument de poids qui sans doute a pesé dans le choix du Groupe Pierre et Vacances qui devrait confirmer avant la fin de l’année, les conditions de réalisation de cet investissement touristique majeur. L’engagement de Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier Ministre, l’expérience et le savoir-faire touristique du Conseil Général ont été déterminants. Les atouts géographiques du Loudunais, sa proximité avec le Futuroscope, les châteaux de la Loire, les gares TGV, l’aéroport de Poitiers-Biard et des terrains exempts de contraintes environnementales ont fait le reste.

Une consultation qui porte sur près de 800 cottages de 50 m² à 90 m², soit 4 000 lits et des équipements de loisirs et de services sous serre et en extérieur : espace aquatique, SPA, ferme des enfants, restaurants, commerces, espaces de jeux, salles de séminaire et équipements sportifs sur une surface arborée de 264 hectares, dans le Bois de la Mothe Chandeniers, sur les communes des Trois-Moutiers (163 ha) et de Morton (101 ha), actuelle propriété de la Caisse des Dépôts et Consignations.

Le Conseil Général s’est largement impliqué pour que le choix  du groupe "Pierre et Vacances SA" se fasse en faveur de la Vienne. Il poursuivra son engagement dans le projet, au sein d’une Société d’Economie Mixte (SEM) pour assurer l’acquisition des équipements du Center Parcs. Les loyers, garantis par le groupe "Pierre et Vacances SA", rembourseront l’investissement public (130 millions d’euros) porté par la SEM.

L'Etat apportera une subvention exceptionnelle de 15 millions d'euros sur 3 ans.

Marque internationalement reconnue et très largement plébiscitée par le public, c’est aussi la plus verte dans le tourisme en France. Un concept qui répond parfaitement aux demandes croissantes de courts séjours. Le Center Parcs de la Vienne devrait être un parc exceptionnel tourné vers la nature, avec une forte orientation écologique : des constructions Haute Qualité Environnementale (HQE), des cottages en Très Haute Performance Energétique (THPE), zéro voiture sur place, respect de la norme ISO 14001, une valorisation et une préservation de la biodiversité, une pédagogie environnementale (consommation, tri des déchets)...

La spécificité du Center Parcs Poitevin sera d’être ouvert sur l’extérieur, avec des packages en lien avec le Futuroscope, d’autres sites du département et les producteurs locaux, pour inciter les visiteurs à découvrir la Vienne.

Une Maison du Terroir fait partie du projet, une vitrine de notre savoir-faire, de notre patrimoine naturel, culturel et gastronomique. A égale distance du Futuroscope, du Puy du Fou, des châteaux de la Loire, de Tours, d’Angers et de Poitiers, il apportera une nouvelle clientèle désireuse de se détendre dans une “grande serre” principalement chauffée au bois, avec un paradis aquatique, des activités sportives et de loisirs, des restaurants, et des boutiques...

Pour un investissement global de 300 millions d’euros, le soutien attendu de l’Etat et des Collectivités Territoriales est de l’ordre de 30 millions d’euros et un apport de fonds de 20 millions d’euros grâce à la création d’une nouvelle Société d’Economie Mixte départementale, née de la cession d’une partie des parts du Futuroscope, et de l’apport d’investisseurs nouveaux. Rappelons que la construction des cottages est financée par des particuliers qui bénéficieront de la fiscalité liée aux investissements dans les résidences de tourisme. 

Depuis 1968, date de sa création aux Pays-Bas, Center Parcs accueille, toute l’année dans ses domaines forestiers, couples, familles et amis, désireux d’échapper au stress de la vie quotidienne. Ils viennent le temps d’un week-end, ou d’une semaine, se ressourcer au plus près de la nature. Hébergés dans des cottages vastes et lumineux, petits et grands profitent de nombreuses activités de loisirs et de détente, intérieures comme extérieures. On y circule à pied ou à vélo. L’environnement est depuis toujours intégré dans la politique générale de développement de l’entreprise.

Dès 1996, Center Parcs s’est engagé concrètement en France dans la mise en œuvre d’un Plan Environnement Entreprise en collaboration avec l’ADEME et le Ministère de l’Environnement. Center Parcs et le Groupe Pierre et Vacances, sa maison-mère, leader du tourisme résidentiel de loisirs, ont défini ensemble une série d’objectifs à 3 ans afin d’améliorer leur contribution au développement d’un tourisme responsable, validés par WWF France, partenaire du groupe depuis 2005.

Center Parcs s’attache également à sensibiliser ses résidents au respect de l’environnement en leur proposant de passer un séjour où nature et vacances vont de pair.

Après le sourcing des entreprises réalisé fin 2011, puis la pré-sélection des candidats au cours du premier trimestre 2012, le groupe lancera les appels d'offre fin 2012 de manière à démarrer le chantier en mars 2013 pour une ouverture au printemps 2015.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 08:10

Menu de fêtesRegalez-vous écolo, local et sans gaspi ….FNE donne sa recette de Noël …

En 2010, France Nature Environnement a cuisiné deux menus de réveillon, l’un conventionnel, l’autre, meilleur et tout aussi festif, présentant un impact environnemental limité pour un coût réduit de 20%. Cette année, FNE renouvelle l’expérience avec, cette fois-ci, trois menus écolos et régionaux pour démontrer qu’il est possible de préserver l’environnement sans le faire au détriment du patrimoine gastronomique de nos régions. Il y a bien des façons d’être écolo et de se faire plaisir ! France Nature Environnement souhaite, à cette occasion, mettre l’accent sur le gaspillage alimentaire en présentant les résultats de notre opération de caractérisation.

Des menus écolos, gastronomiques et économiques

FNE et ses associations membres, Ile-de-France Environnement, Alsace Nature et FNE- Midi Pyrénées vous proposent trois menus écolos régionaux « anti-gaspillage ». Ces menus sont inspirés des traditions régionales avec de la pintade et des figues sèches dans l’ouest de la France, du choux et du Berewecke en Alsace, de l’agneau et du potimarron en Ile-de-France.

Cuisiner les restes, ça s’anticipe !

Chaque menu proposé par FNE est accompagné de recettes pour cuisiner les restes car on prévoit souvent trop. Alors autant anticiper pour éviter le gaspillage alimentaire, qui est une aberration économique et écologique.

Les résultats de notre étude « gaspillage »

L’étude « gaspillage » qui accompagne ces différents menus de réveillon, révèle que, sur les 17 collectivités qui ont volontairement participé à cette opération, les résultats varient fortement, entre 17 et 43 kg/an de gaspillage rapporté à l’habitant1. La moitié des déchets alimentaires (épluchures, sachets de thé, croûtes de fromage, carcasses de viande ou de poisson, restes de repas...) contenus dans nos poubelles concoure au gaspillage.

Les tendances observées dans ces échantillons révèlent que le gaspillage se compose de restes de repas (24%), de fruits et légumes non consommées (24%), de produits partiellement consommés, encore contenus dans leur emballage (20%). Suivent ensuite le pain, les produits non consommés non déballés et enfin les liquides alimentaires.

Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement, « FNE va démontrer qu’on peut être écolo sans être un ascète ni tendre vers une alimentation uniformisée. Le but n’est pas de renoncer à tout plaisir ni de se ruiner. Les produits de saison, locaux, sont variés, riches en saveurs, moins chers, outre le fait qu’ils soutiennent l’économie locale et ne dégradent pas l’environnement. Les traditions alimentaires sont le fruit du bon sens et comme tous les fruits, doivent être consommés à la bonne saison. »

Les menus de réveillon : tous festifs... mais pas tous écolos

Avec quatre menus de réveillon, un menu « traditionnel » et trois menus écolos régionaux, FNE et ses associations membres, Ile-De-France Environnement, Alsace Nature et FNE Midi-Pyrénées, démontrent qu’être écolo n’est pas synonyme de privations. Au contraire, l’utilisation des produits locaux et la limitation du gaspillage alimentaire permettent de proposer une cuisine pleine de saveur tout en faisant des économies.

 

Le menu de réveillon traditionnel

Entrée

Aspic d’asperges et sa purée de châtaignes

Foie gras, saumon fumé, huitres

Accompagné de pouilly fumé

Plat

Chapon farci sur son lit de haricots verts et pommes dauphines

Vin

Vin rouge du chili

Dessert Charlotte aux fraises

Champagne

 

Bilan écologique et économique du menu traditionnel

-            Présence de pesticides dans les légumes et fruits

-            Traces d’antibiotiques dans la viande

-            14 kg CO2 / personne

-            Circuit long

-            Produits hors saison

-            Produits issus de l’agriculture traditionnelle

-            Coût du menu par personne : 23,73 €

Agriculture

Le chapon est un poulet mâle qui a été castré. Il peut bénéficier d’un label (label rouge) qui garantit un accès extérieur de 4 m2/animal. L'engraissement final a lieu à l'intérieur du bâtiment les deux dernières semaines avec une densité maximum de 6 poulet/m2 (soit environ 40 cm x 40 cm). Le délai d’abattage est de 150 jours. L’alimentation est standardisée (granulés) à base de céréales.

Le haricot vert est un légume d’été qu’il est absurde d’importer d’Afrique du Sud à Noël ! Tout comme les asperges qui sont à contre saison et donc importées ou issues de conserves. Les conserves peuvent d’ailleurs contenir du BPA, le fameux bisphénol A, un perturbateur endocrinien qu’on retrouve ensuite dans les aliments.

Les fraises marocaines sont réputées pour leur très forte teneur en pesticides. Quant aux fraises françaises de Noël, principalement produites en Bretagne, elles ont consommé pratiquement l’équivalent d’1 kg de pétrole par kilo de fraises (chauffage des serres, éclairement, engrais liquides...)

Le champagne est un vin particulièrement riche en pesticides et agents de vinification. Le nombre de traitements (insecticides, herbicides et surtout fongicides) oscille entre 20 et 30 selon les années. D’une façon générale, toute la viticulture française (sauf la production bio) dépend d’une vingtaine de traitements annuel auxquels s’ajoutent les adjuvants de la vinification industrielle (sulfites, levures...).

Pêche & aquaculture

Le saumon d’élevage est produit dans de grandes fermes aquacoles présentant des problèmes de pollution locale des eaux du fait de la sur-concentration des saumons (pollution par les fèces...). Il ne faut pas oublier la pêche intensive et indistincte, nécessaire à la production de farine de poisson utilisée dans l’alimentation des saumons. Par ailleurs, le saumon, comme les autres poissons gras, peut contenir des traces de PCB, produits toxiques qui s’accumulent tout au long de la chaîne alimentaire.

Depuis 2000, les huîtres triploïdes sont commercialisées en France. Mise au point par l’Institut public français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Cette huître possède des triplets de chromosomes (soit 30 chromosomes au total) au lieu des paires de chromosomes des huîtres "normales". Il ne s’agit pas juridiquement parlant d’un OGM mais certains enjeux sont proches : dépendance des ostréiculteurs vis-à-vis des écloseries puisque les huîtres triploïdes sont stériles, risques sanitaires et environnementaux insuffisamment étudiés. Les huîtres triploïdes représentent environ 30% des huîtres vendues en France et ne sont soumises à aucun étiquetage spécifique. Il vaut donc mieux choisir des huîtres labellisées et questionner son poissonnier.

Gaz à effet de serre

Les produits alimentaires que nous achetons sont plus ou moins émetteurs de CO2 selon leur mode de production, leur conditionnement, leur mode de transport et leur provenance. Afin de pouvoir réduire sensiblement nos émissions de GES liées à l’alimentation et programmer un régime CO2 pour nos repas, nous devons pouvoir orienter nos choix vers les produits les moins émetteurs.

Les produits locaux émettent moins de GES car ils parcourent moins de kilomètres entre leur lieu de production et leur lieu de consommation. Les produits importés par bateau sont moins émetteurs que les produits transportés par avion. Les émissions de CO2 ont un effet non seulement sur le changement climatique mais aussi sur la qualité de l’air et donc sur ma santé et celle de mes invités.

En consommant des fruits et légumes de saison, les émissions sont moindres car ils nécessitent beaucoup moins d’énergie, notamment pour le chauffage des serres. Les plats préparés et les produits congelés demandent beaucoup d’énergie pour être préparés, conditionnés et emballés. Les produits sur-emballés, souvent avec du plastique, consomment beaucoup d’énergie pour leur fabrication mais aussi leur traitement, une fois jetés. Plus la filière est longue et nécessite des intermédiaires de fabrication, plus le contenu en GES des produits sera conséquent.

Déchets

Cuisiner des produits locaux et de saison, c’est aussi limiter les emballages... Il faut rappeler que l’emballage est surtout utile dès qu’un produit a besoin d’être protégé durant son transport. Plus les denrées viennent de loin, plus l’emballage est conséquent. Dans ce menu, le saumon est surremballé : un film plastique se trouve entre chaque tranche et l’emballage blister n’est pas recyclable. Autant l’acheter à la découpe chez un poissonnier en veillant à ce qu’il l’emballe dans un papier léger uniquement. Pour Noël, certains sont tentés d’acheter de la vaisselle jetable. Coupes de champagne en plastique ou assiettes en carton ne durent qu’une soirée chez vous mais polluent l’air ou le sol pendant des années selon leur mode d’élimination. Mieux vaut utiliser votre vaisselle habituelle ou vous faire offrir des assiettes, plats et verres qui dureront.

 

Des menus festifs pour un réveillon écolo :

Le menu de réveillon écolo en Ile-de-France 

Apéritif

Champagne bio accompagné d’huîtres fines de Claire verte Label Rouge de Normandie

Entrée

Salade de cresson, pommes et noix aux œufs pochés

Plat

Gigot d’agneau de prés salés AOC

Purées de carottes, panais et potimarron

Accompagnés d’un vin d’Anjou bio

Plateau de fromages régionaux

Camenbert de Normandie, Livarot, Pont l’évèque, Brie de Meaux

Dessert

Bûche croustillante aux poires et au chocolat

En région parisienne, il existe de nombreux producteurs bios qui élèvent des poules, cultivent de nombreux légumes et produisent encore des pommes et des poires...En Normandie proche, on trouvera également de l’agneau des prés salés mais aussi à défaut, du veau élevé sous la mère et bien sûr les fameux fromages régionaux. Le panais et le potimarron sont des légumes de saison en hiver, produits en France. Ils sont souvent délaissés par les consommateurs mais sont pourtant savoureux et originaux. En bio, il n’y a pas les 15 à 30 traitements annuels des cultures viticoles conventionnelles. C’est donc meilleur pour l’environnement, pour la santé du producteur et du consommateur. Les sulfites, souvent utilisés comme conservateur du vin, sont néfastes à la santé à

fortes doses. La plupart des vins bio portent la mention « sans sulfites ».

 

Le menu de réveillon écolo en Midi-Pyrénées

Apéritif

Blanquette de Limoux Bio. Foie gras à l'armagnac aux figues sèches sur lit de pain d'épices (bio si possible)

Plat

Pintade aux pommes, "mie de pain et champignons" (duxelle) accompagnée d’une purée de carottes, panais et potimarrons (bio) et de mescluns aux herbes

Vin

Servi au choix avec l’un des vins locaux suivants: Cahors, Fronton, Gaillac Bio

Plateau de fromages régionaux bio

Dessert

Charlotte aux poires et chocolat

Le foie gras n’existe pas en label bio car le gavage ne peut pas rentrer dans les critères de ce label. Néanmoins, il s’agit d’une tradition locale qui fait vivre beaucoup de petits producteurs. De nombreux producteurs élèvent et transforment à la ferme les oies ou les canards destinés à la production familiale de foie gras, de cassoulet et de magret. Le duvet d’oie est également apprécié dans de confortables coussins et oreillers. Les

épluchures de carottes et la peau des panais et du potimarron peuvent se composter. Au fond du jardin, sur un balcon, dans la cour de son immeuble, dans un composteur de quartier... Réduire ses déchets alimentaires en les compostant permet de limiter ses ordures ménagères de plus 100 kg par habitant et par an. On retrouve de l’huile de palme dans la plupart des friandises chocolatées et pâtes à tartiner. Non seulement néfaste pour la santé car elle contient des acides gras saturés, l’huile de palme cause une déforestation massive en Indonésie et Malaisie et arrive sur le continent africain. Alors préférez la traditionnelle tablette de chocolat qui n’en contient pas. Le mieux est encore d’aller chez un chocolatier pour acheter une production traditionnelle de chocolat.

 

Le menu de réveillon écolo en Alsace

Apéritif

Crémant d'Alsace bio

Entrée

Salade de choucroute au carvi sur lit de mâche. Foies de volailles bios grillés et glacés au vinaigre de framboise

Plat

Palette de porc fumée au four, accompagnée d’un duo de purée (brocolis, potimarron) de spaetzles faits maison

Vin

Vin bio d’alsace

Plateau de fromages régionaux

Dessert

Fines tranches de Berewecke et crème anglaise

Le chou est un légume d’hiver qui se conserve fort bien et délicieusement sous forme de choucroute qui est une tradition culinaire régionale accompagnée de charcuterie. Certains producteurs produisent leurs cochons en plein air et avec des normes de bien être animal

élevées. La crème anglaise est faite à base de lait bio et d’œufs bio. Pour connaître la forme d’élevage des poules, un code apparaît sur chaque œuf : 0 signifie que la poule est

élevée en élevage biologique, 1 que la poule est élevée en plein air, 2 qu’elle est élevée au sol et 3 qu’elle est élevée en cage.

 

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Published by Lucvieri - dans Art de vivre
14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 08:30

Dali.jpgL'oeuvre de Dali

Cadaqués, Espagne par Salvador Dali

ca. 1922

Huile sur toile

Par courtoisie Kunstmuseum de Bern.

 

Cadaqués, petit village d’Espagne  situé dans la comarque de l’Alt Empordà, province de Gérone en Catalogne.

Cadaqués doit sa renommée et son enchantement préservé à Salvador Dali qui l’a défendu contre les promoteurs immobiliers.

Ce petit village, à côté de Figueres, ville natale de Dali, a suscité un engouement particulier de la part d’investisseurs immobiliers chinois qui veulent en faire une représentation réelle dans la baie de Xiamen, ville de la province du Fujang en Chine.

Des plans sont en cours de réalisation afin de concevoir le projet d’architecture dans la baie Xiamen, selon la représentation artistique de Salvador Dali.

Une équipe de designers, de China Merchants Zhangzhou, conglomérat d’entreprises chinoises développées notamment dans le secteur immobilier, a visité le village espagnol de Cadaqués. A l’appui de nombreuses photographies, des relevés topographiques et des reproductions cadastrales ont été réalisés. Toutes ces données permettront de reconstituer fidèlement ce village dans la baie chinoise. Quelques 10.500 kilomètres séparent le village espagnol et la ville de Xiamen.

Cette idée de représenter le village de Dali est née d’une volonté touristique, destinée à concevoir une station balnéaire pittoresque et aux accents méditerranéens.

Plus de 400.000 m2 seront nécessaires à la réalisation de cette copie typique ou atypique.

 

Le village de Cadaqués

cadaques-3.jpg

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 08:25

Ruud-Van-Empel4.jpgRuud Van Empel, douanier Rousseau du XXIe siècle !

En effet, on pourrait facilement comparer les œuvres photographiques de Ruud Van Empel à celles du Douanier Rousseau, célèbre peintre français, généralement considéré comme représentatif des peintres naïfs. L’exotisme imaginaire et stylisé des œuvres du Douanier Rousseau, issu du jardin d'Acclimatation, des revues illustrées et des revues de botanique de l’époque, des œuvres nostalgiques de l'enfance, du monde merveilleux loin des normes de la peinture conventionnelle. Toujours dans une flore exubérante et totalement inventée.

Ruud-Van-Empel.jpg

Ruud Van Empel, photographe néerlandais, né en 1958, à Breda, expose par la photo l’appréhension du monde actuel mais surtout l’innocence dans le regard des enfants dans un monde imaginaire ou la nature prend tout son sens…

Ruud-Van-Empel2.jpg

De formation graphiste, notamment par son passage à l’école des Beaux-Arts de Saint-Joost, il devient graphiste pour la télévision avant de se vouer dans les décors cinématographique, théâtral, et devient art director dans de différentes productions, parallèlement, il conçoit de nombreuses affiches pour le cinéma et autres jusqu’en 1995.

Son travail artistique a débuté au début des années 1990, en se consacrant à ces méthodes de travail, de photos numérisées, scannées, pour des photographies impressionnistes entre fausses identités et réalité identitaire. Et pour cause sa méthode est plus complexe que ça en à l’air ! Montages successifs de photos qu’il a pris, à partir de magazines découpés, de photos de végétaux, animaux, de vêtements, …,  après avoir réuni des centaines de clichés il classe numériquement celles qui lui conviennent afin d’obtenir le résultat qu’il souhaite. Pour « concevoir » de telles œuvres, il choisit des modèles, des petits bambins qui posent, ensuite il shoote quelques vêtements dans son atelier avant de procéder au mixage par l’intermédiaire d’un logiciel bien connu, Photoshop.  De cette manière il crée de nouvelles images, de nouveaux visages….  . A la manière du Douanier Rousseau, Ruud Van Empel parcoure les jardins botaniques et ramasse dans la nature différents types de végétaux qu’il assemblera ensuite à la palette graphique, créant ainsi des paysages édéniques.

Pas moins de trois mois à ce graphiste contemporain pour réaliser une véritable peinture numérique, retrouvant un brin de jouvence de l’art naïf, et rappelant le fameux Douanier Rousseau…

Ruud-Van-Empel1.jpg

La série « unititled » en 2004, portraits de filles endimanchées dans la forêt qui le fît connaître, et pas de la manière conventionnelle. Accusé de jouer sur les archétypes aryens ou pédophiles… Consterné par ce genre d’allégations, entre 2005 et 2008, Ruud Van Empel crée de nouvelles images en mettant en scène des enfants noirs tirés à quatre épingles  afin « de défier les perceptions conventionnelles liées au christianisme pour lequel le noir augmente est synonyme de négation… ».

Le fait qu’un grand nombre de ces enfants ont la peau noire, est un aspect qui ne peut pas ne pas être sujet à discussion. Bien qu’il soit évident que la couleur de la peau d’un enfant n’a aucun rapport, l’iconographie de l’enfant innocent a toujours été liée aux enfants ‘blancs’. En donnant à l’enfant une peau noire, et en s’écartant ainsi de l’inconagraphie type, Van Empel prend une position politique. Car cet enfant sert toujours de cible à la discrimination, et son innocence n’est pas reconnue par tout le monde comme une évidence. Peu importe ces frimousses et leur couleur, ces visages imaginaires ont pour seul but de rappeler à tous les adultes que la période de la vie est l’enfance, marquée par l’insouciance, l’innocence, la spontanéité, la vitalité… Ces représentations expriment un mélange entre une certaine gaieté et une appréhension dans le regard de ces bambins.

Ruud-Van-Empel3.jpg

Les deux dernières séries « Brothers and Sisters » et « théâtre » sont consacrés à la forêt rappellent sans aucun doute les contes de Grimm

En 2011 le Groninger Museum présentera une rétrospective de l’œuvre de Ruud van Empel.

 

http://www.ruudvanempel.nl

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Published by Lucvieri - dans Art de vivre
25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 14:17

décorationBien-être intérieur : décorations de Noël tout au naturel !



Décembre est synonyme de vacances, et c’est bien Noël qui sont célébré avec la famille et les traditions sont à l’honneur.

 

décoration1


Pour fêter cette période tant attendu, nous pouvons ajouter quelques touches festives dans notre intérieur et apporter un sentiment de calme et de sérénité en recréant un environnement frais  grâce à des décorations totalement naturelles, du vert à revendre !
Voici quelques fraiches idées rapides et faciles, en recueillant des branches, semences, plantes, feuilles, fruits, et autres éléments naturels pour prolonger la générosité de votre jardin en cette saison hivernale.

 Redwoods

 

-       Une des choses les plus simples est de décorer la maison avec la verdure fraîche de votre jardin. Rappelez-vous  que lorsque vous ramasserez les branchages de vos arbustes et des arbres, pensez à réellement tailler les plantes et examiner attentivement quelles branches récupérer.

 

-   Vous pouvez utiliser cette généreuse collecte pour confectionner des guirlandes, couronnes, guirlandes, et autres arrangements floraux. Passez quelques feuilles dans un destructeur documents de type Rexel pour former des copeaux confettis, toujours originales sur la table en décoration.

 

-      Les ornements de porte sont rapides et faciles à faire à partir de branches de conifères. Enroulez un fil robuste autour des extrémités des branches de plusieurs types de conifères afin de varier la couleur et apporter une texture contrastée. Puis ajouter un grand arc afin de couvrir le point d'attache. Vous pouvez aussi remplacer la corde par du raphia ou un ruban pour un look plus funky.

décoration2

 

-      Utilisez les baies d'hiver de vos arbustes comme le houx, pyracanthe, et Toyon afin d’agrémenter vos guirlandes et couronnes

 

-      Pour ajouter une couleur unique à votre décoration, joignez des pommes brillantes, rouge, or  à vos couronnes et guirlandes. Les canneberges,  agrumes et grenades auront également fière allure dans vos décorations de Fêtes.

 Petals

 Rassembler gousses séchées, pommes de pin, fleurs séchées, et des brindilles pour les réunir dans un panier. Ils peuvent être utilisés tels qu'ils sont, ou bien coloré en pulvérisant de la peinture or ou d'argent, ou  bien vaporisé avec de l'huile pot-pourri. Vous pouvez aussi mettre une goutte de colle sur chaque point de la pomme de pin et les saupoudrer de paillettes pour un effet brillant.

Maple

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Published by Lucvieri - dans Art de vivre
15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 08:10

Ai Weiwei 0La main mise sur Ai Weiwei, les fonds ajournés ….

Souvenez-vous, le blog avait publié le 24 juin dernier la libération d’Ai Weiwei suite à son arrestation le 03 avril 2011 pour délit financier. " Ai Wewei, released....." Faisant état d’un harcèlement, des poursuites répétées qui ont fragilisé la santé de l’un des grands artistes indépendants chinois actuels. Pression soutenue puisqu’il fait l’objet depuis début novembre d’une adjonction de verser 15 millions de yuans, 1,7 millions d’euros, pour le 15 novembre.

Soutenu par d’autres artistes et apprécier par de milliers de dissidents, Ai Weiwei a donc reçu de nombreux fonds affluer. Ainsi les autorités chinoises n'avaient pas prévu un tel soutien, qui vient renforcer la crédibilité du combat politique de Ai Weiwei contre le gouvernement.

L'artiste de 54 ans, qui a été détenu au secret pendant près de trois mois au printemps, a nié toute évasion fiscale et accusé les autorités de vouloir le réduire au silence et "le briser". Il avait notamment organisé une enquête indépendante sur les enfants morts dans des écoles construites au rabais lors du séisme du Sichuan (sud-ouest) en 2008 et n'a jamais ménagé ses critiques contre le régime.

Des fonds collectés par de nombreux procédés, transferts électroniques, courriers et dépôts à son studio, qui ont atteint déjà plus de 6 millions de yuans (650 000 euros).

Le « Global Times », journal officiel de l'État, qui avait laissé laissé entendre que Ai pourrait être cette fois-ci condamné pour collecte illégale de fonds. Le 14 novembre donc , le fisc chinois a donc refusé d'accepter ces fonds collectés par Ai Weiwei, a annoncé lundi l'avocat de l'artiste contestataire sommé de payer un énorme redressement fiscal avant mardi.

Ai Weiwei avait précisé qu'il utiliserait les fonds envoyés par ses partisans pour interjeter appel contre le redressement de 15 millions de yuans (1,7 million d'euros) que lui a imposé le fisc chinois, officiellement pour évasion fiscale.

Ai Weiwei, qui se dit non coupable de fraude fiscale et seulement victime d'une tentative du régime communiste de le "briser", avait déjà réuni 6,7 millions de yuans (752.000 euros) jeudi dernier.

"Nous n'avons jamais dit que nous allions payer l'amende", a dit Ai, expliquant que les fonds collectés seraient utilisés comme garantie pour interjeter appel, comme le requiert la législation chinoise. Ai a expliqué qu'il avait renoncé à utiliser la maison de sa mère comme garantie en raison "des délais bien plus longs" que prévu et qu'il se servirait des fonds envoyés par les donateurs.

Ai Weiwei pourrait être attaqué en justice pour collecte illégale de fond, ce à quoi l'artiste rétorque qu'il considère ces envois comme de simples prêts qu'il remboursera.

Privé de ses archives comptables pour sa défense, il a avoué à l'agence Reuters hésiter entre payer-donc reconnaître légalement sa culpabilité- et continuer de résister au risque de retourner en prison.

 

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