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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 11:46

Boson-de-Higgs1Le CERN a identifié la particule comme un  boson de Higgs, ...

En juillet 2012, le blog avait relayé la découverte d’une nouvelle particule qui semblait être un boson de Higgs. Ainsi 8 mois après, les chercheurs du CERN, Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, le plus éminent laboratoire de recherche du monde en physique des particules, ont indiqué que cette particule est un boson de Higgs

À la conférence de Moriond, le 14 mars, les collaborations ATLAS et CMS auprès du Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN1 ont présenté de nouveaux résultats préliminaires précisant encore les propriétés de la particule découverte l'année dernière.  Après avoir analysé deux fois et demie plus de données que ce qui était disponible au moment de l'annonce de la découverte, en juillet, les chercheurs arrivent à la conclusion que la nouvelle particule ressemble de plus en plus à un boson de Higgs, cette particule liée au mécanisme qui donne une masse aux particules élémentaires. La question reste toutefois ouverte de savoir s’il s’agit bien du boson de Higgs du Modèle standard de la physique des particules, ou plutôt du plus léger d'un ensemble de bosons prédits dans certaines théories au-delà du Modèle standard. Répondre à cette question prendra du temps.

Que cette particule puisse être considérée comme un boson de Higgs dépend de la façon dont elle interagit avec d'autres particules, et aussi de ses propriétés quantiques. Ainsi, le boson de Higgs est supposé avoir un spin nul, et, dans le Modèle standard, sa parité, c’est-à-dire la façon dont se comporte son image miroir, doit être positive. CMS et ATLAS ont comparé plusieurs hypothèses concernant les possibles combinaisons spin-parité de cette particule, et tous les éléments disponibles vont dans le sens d’un spin nul et d’une parité positive.  Si l’on ajoute à cela les interactions mesurées entre cette nouvelle particule et d’autres particules, on a une forte indication qu’il s’agit d’un boson de Higgs. 

« Les résultats préliminaires portant sur l’ensemble des données 2012 sont magnifiques, et pour moi il est clair que nous avons affaire à un boson de Higgs, même si nous sommes encore loin de savoir de quelle sorte de boson de Higgs il s'agit », déclare Joe Incandela, porte-parole de CMS

« Ces résultats fabuleux sont le fruit d’un effort énorme accompli par beaucoup de personnes. Ils semblent indiquer que la nouvelle particule aurait les caractéristiques de spin et de parité du boson de Higgs prévu par le Modèle standard. Nous avons déjà un bon début pour le programme de mesures dans le secteur du Higgs, explique Dave Charlton, porte-parole d'ATLAS.

Pour déterminer s’il s’agit du boson de Higgs du Modèle standard, les collaborations doivent, par exemple, mesurer précisément les taux de désintégration en d’autres particules et comparer les résultats obtenus aux prédictions. La détection du boson récemment découvert est un événement très rare – il faut disposer d’environ mille milliards de collisions proton-proton pour chaque événement observé. Pour caractériser tous les modes de désintégration, il faudra disposer d'un nombre beaucoup plus grand de données du LHC.

Boson de Higgs2

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Published by Lucvieri - dans Sciences-Technologies
12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 11:28
"Penser, Classer, Administrer" Pour une histoire croisée des collections scientifiques

"Penser, Classer, Administrer" Pour une histoire croisée des collections scientifiques

Les publications scientifiques du Muséum en coédition avec le CTHS ont publié en juin 2014 dans la collection « Archives » un ouvrage coordonné par Bertrand Daugeron, chercheur indépendant, et Armelle Le Goff, conservateur général du patrimoine aux archives nationales. « Penser, Classer, Administrer : pour une histoire croisée des collections scientifiques» est une publication académique consacrée à l’histoire des collections et des archives, à leurs aménagements et réagencements au cours de vies institutionnelles souvent multiséculaires.

« Penser, Classer, Administrer, pour une histoire croisée des collections » est le fruit d’une collaboration entre le programme interdisciplinaire de recherche « PCA Collections » financé par l’Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC) et hébergé par le Centre Alexandre Koyré, le symposium « Aux sources de l’histoire de l’anthropologie de la fin du XVIIIe siècle à la veille de la première guerre mondiale : une anatomie des archives », organisé par les archives nationales en collaboration avec la Société française pour l’histoire des sciences de l’Homme.

Des pans entiers du patrimoine scientifique conservés aujourd’hui dans des institutions publiques connaissent des transformations, transferts ou restructurations. Si ces opérations semblent s’imposer, cette « impérieuse » nécessité de transformation n’est pas neutre. Dans les mouvements entre conditions de collecte, impératifs de rangement et logiques de classement menacent le désordre et la perte. Un musée conserve, mais il peut aussi détruire.

Bien que les collections s’inscrivent dans une histoire qui leur est propre entre la collecte, son contexte et leur exploitation, cette dimension du temps est comme effacée entre l’objet et sa documentation. Les conséquences scientifiques de ces transformations sont ici mises en lumière à partir de différents terrains — botanique, paléontologie, préhistoire, archéologie, anthropologie, ethnologie. Les auteurs s’attachent à reconstituer les logiques de rangements, d’écritures et de classements qui ont fait et défait les collections scientifiques.

Le regard interdisciplinaire permet de restituer la complexité de l’histoire des collections, et ainsi, de réaffirmer avec vigueur l’importance et les enjeux de la conservation du patrimoine scientifique, part du patrimoine de l’humanité.

Fruit de la collaboration de directeurs de collections, de préhistoriens, de paléoanthropologues, d’anthropologues, de scientifiques, de techniciens et d’autres chercheurs issus de différentes institutions patrimoniales les auteurs s’attachent à contextualiser les origines des sciences naturelles, des collectes effectuées en cette période de prémices et à conduire une réflexion sur leur propres matériaux d’étude.

L’ouvrage allie histoire du Muséum national d’Histoire naturelle, sciences et histoire des sciences. Comprenant de nombreuses illustrations (photographies, manuscrits originaux, gravures, dessins...) il s’adresse tant aux spécialistes qu’aux amateurs en relatant l’histoire passionnante d’une institution unique en son genre et celle de femmes et d’hommes d’envergure ayant enrichi les collections et posé aussi bien les fondements de nouvelles sciences que de façons de penser.

Cette recherche de fond est également ancrée dans l’actualité du Muséum (réhabilitation des collections de botanique de l’Herbier national, collections de Paléontologie et d’Anatomie Comparée, rénovation du Musée de l’Homme), celle du Musée d’Archéologie Nationale, ainsi que l’ouverture de nouveaux sites de conservation (Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine, Musée des Confluences à Lyon), et invite tout un chacun à penser les problématiques et opportunités inhérentes aux collections scientifiques.

  • Broché: 416 pages
  • Editeur : Muséum national d'Histoire naturelle(15 août 2014)
  • Langue : Anglais
  • ISBN-10 : 2856537464
  • ISBN-13 : 978-2856537466
  • Prix : 39,00 €
Galerie du Musée d’ethnographie du Trocadéro ©MNHN

Galerie du Musée d’ethnographie du Trocadéro ©MNHN

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Published by LV_RM - dans Livres - Presse Sciences-Technologies
1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 09:44

Geodesie-spatiale1.jpgLa science pour élever l’aventure humaine

En ces temps bouleversés, autant sociétaux qu’environnementaux, les réflexions sur divers sujets majeurs comme le réchauffement climatique, le nucléaire, le gaz de schiste, les OGM, et d'autre encore … animent des controverses et des polémiques qui sclérosent toutes avancées et plus particulièrement celle de la science. Les différents lobbies qu’ils soient industriels, matérialistes, écologistes, politiques, s'attaquent à l’aide de chiffres et de faits parfois prouvé scientifiquement mais souvent mal interprétés.

Pourtant la science doit servir l’humanité notamment celle qui participe à notre aventure dans notre échelle de connaissance. Préserver et protéger la science afin d’envisager un avenir beaucoup plus durable ….

Outre les différents amalgames à grands coups de désinformation et dont les antagonismes procurent un double obscurantisme qui gèlent toutes réflexions sur les défis majeurs de notre société et les échos scientifiques sur le climat, l’énergie, la santé restent cloisonnés.

Alors que la science a progressé et étendu ses pouvoirs, la protéger est d’autant plus important pour amener l’histoire humaine à s’élever, ou bien au contraire peut anéantir cette aventure par une ‘quelconque’ catastrophe scientifique…

Ainsi comme le démontre chaque jour que de nombreuses puissances lobbystes déploient les mêmes stratégies de manipulation masquant ainsi les véritables débats scientifiques en monopolisant l’information et la désinformation.

De nombreux débats sont véritablement au cœur des défis, celui du réchauffement climatique notamment, celui du nucléaire et des énergies fossiles, alors comment ne pas prendre part à tous les éléments scientifiques permettant de mieux comprendre notre Terre.

Il est en une de science de base qui permet de visualiser les incidences de la forme et des caractéristiques de la terre, la géodésie. Mesurer notre terre sur ses propriétés fondamentales, sa forme d’une part, sa rotation dans l’espace d’autre part et enfin son champ de gravité en étudiant les variations temporelles de ces trois paramètres … Telle est la définition de la Géodésie …

Là ou se concentre les grands débats notamment sur la montée du niveau de la mer dans les différentes régions du globe, ou bien sur la déformation de la planète sous l’effet de la dérive des continents, des phénomènes sismiques ou de la fonte des calottes glaciaires qui questionnent autant les océanographes, les géophysiciens et les climatologues, la géodésie offrent à ces scientifiques un système de référence précis. Aussi quand la question sur la variabilité spatio-temporelle du niveau moyen des mers entraine des débats sur la forme portée sur l’analyse des satellites qui évaluent une augmentation du niveau de l’ordre de 3,4 mm par an là alors que les marégraphes positionnés depuis plus de 100 ans enregistrent une remontée annuelle de 1,7 mm.

La géodésie permet donc de mesurer de façon précise les positions planimétriques et altimétriques d’un certain nombre de points géodésiques et repères de nivellement et plus particulièrement les orbites des satellites, à tout moment, et d’y exprimer les paramètres des phénomènes géophysiques qui gouvernent notre planète.

Ainsi pour répondre aux nombreuses questions soulevées par les variations temporelles des paramètres cités au paragraphe précédent et de savoir mesurer la position d'un point à la surface d'une Terre en constante déformation et la comparer à une position estimée à des décennies d'intervalle, l’IGN s’est donc vu confier la publication du repère international de référence terrestre (ITRF, International Terrestrial Reference Frame) permettant une meilleure compréhension dynamique de notre planète. Une référence géodésique qui rassemble et publie les coordonnées et les vitesses moyennes de quelques 500 instruments de géodésie spatiale – antennes GPS, balises DORIS, téléscopes LASER et antennes VLBI (Very Long Baseline Inteferometry ; Interférométrie à très longue base).

Ainsi, Zuheir Altamimi, expert en géodésie, qui a reçu le prix Antoine-d’Abbadie en mai 2011, directeur de recherche à l'IGN et responsable pour l'IERS du centre de produit du système international de référence terrestre explique : « On peut aujourd'hui déterminer la distance entre deux points distants de 10 000 km avec une exactitude de l'ordre de 6 mm ! Mieux encore, on peut déterminer les déplacements relatifs avec une exactitude meilleure que le mm par an. Ainsi, Paris et Canberra se rapprochent l'une de l'autre à la vitesse de quelques 4 cm par an. Enfin, la détermination de cette nouvelle réalisation de l'ITRF a permis d'améliorer l'étude de son exactitude : on peut, par exemple, non seulement mesurer la montée du niveau des mers, mais également quantifier la confiance que l'on peut avoir dans la mesure ». 

L'IGN a publié une nouvelle estimation de ce repère dénommée ITRF 2008, laquelle s'appuie sur les observations de géodésie spatiale effectuées jusqu'au 31 décembre 2008. Cette nouvelle version de l'ITRF apporte des améliorations significatives par rapport aux précédentes réalisations. En premier lieu, elle confirme l'estimation de la position du centre des masses de la Terre telle qu'elle avait été déterminée en 2005 et qui remettait en cause les vitesses verticales estimées jusqu'alors. En second lieu, elle améliore l'exactitude de l'échelle du repère, c’est-à-dire l'exactitude des distances calculées à partir des coordonnées exprimées dans l'ITRF.

Les enjeux de l’ITRF dans les applications en sciences de la Terre sont considérables. C'est la référence pour le positionnement sur laquelle s'appuie la détermination des orbites précises des satellites qui observent notre planète; c'est un socle indispensable pour les scientifiques, astronomes, géophysiciens, climatologues du monde entier qui étudient ses déformations et ses mouvements.

En effet, l’importance d’un tel système de référence dans la mesure du niveau des océans permet de connaître l’évolution des mers qui jouent un rôle majeur de régulateur thermique du système climatique et donc par conséquent apporte une étude à même de comprendre les évolutions du climat.

Le niveau des mers varie en fonction de la masse des océans (échange d’eau avec les continents et les calottes glacières) et de la température de l’eau et de sa salinité.  L’observation actuelle de l’élévation du niveau moyen de la majeure partie des océans (latitude comprise entre -66° et 66°) a permis de révéler de 3.4 ± 0.4 mm/an sur la période 1993 à 2007 (Beckley et al., 2007). L’altimétrie spatiale fournit des mesures du niveau des mers depuis 1978 et la mission Seasat (Aviso, 2011), mais les premiers résultats significatifs ont été obtenus avec le satellite TOPEX/Poseidon lancé en 1992, suivi de Jason-1, Envisat puis Jason-2 toujours en activité. Avant cette période, seules les données marégraphiques permettaient une mesure précise des variations du niveau des mers, mais elles fournissent toutefois une mesure locale et relative.

L’ITRF semble donc le repère de référence privilégié pour toutes les applications en géosciences, mais il est fondamental de rechercher de nouveaux moyens d’évaluation pour affiner ces chiffres et fournir à la communauté océanographique une estimation de l’erreur sur la définition du Repère de référence terrestre, RRT.

La marégraphie qui enregistre les variations de la hauteur du niveau de la mer par rapport à une référence locale attachée au socle sur lequel repose le marégraphe à la côte constitue la seule source dʼobservations directes disponible sur plusieurs décennies, voire centaines dʼannées, qui apporte une information précieuse pour décrire et comprendre les variations passées du niveau des océans.

Les scientifiques du Consortium de l’Université de la Rochelle, dont l’IGN est membre, ont évalué la montée du niveau de la mer sur le 20ème siècle par rapport à l’ITRF2005 à 1.6 ± 0.1 mm/an, en se basant sur un réseau de 27 stations marégraphiques colocalisées avec GNSS.

La valeur de l’élévation du niveau moyen des océans sur le 20ème siècle est 2 fois inférieure à la valeur estimée par altimétrie ces 15 dernières années. Mais on note ici que l’incertitude sur cette valeur pourrait être revue à la hausse si l’on disposait d’une évaluation convenable de l’inexactitude d’origine et d’échelle de l’ITRF.

Le Repère de référence terrestre (RRT) est un acteur fondamental dans la mesure du niveau géocentrique des mers, il permet de quantifier l’impact d’une éventuelle inexactitude de sa définition en termes d’origine et d’échelle. Il est nécessaire au calcul d’orbites précises de satellites, à l’étalonnage des altimètres spatiaux, à la correction de données marégraphiques, à l’unification des références verticales hydrographiques et terrestres.

Tout l’enjeu est de pouvoir fournir une mesure précise de l’élévation du niveau des océans, et il est tout aussi curieux qu’une grandeur aussi fondamentale que celle-ci reste négligée, surtout dans un contexte actuel et notamment avec les conférences internationales sur le changement climatique et des efforts engagés.

Geodesie-spatiale.jpg

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 07:48
RECORD MONDIAL POUR UNE CELLULE SOLAIRE : 46% D’EFFICACITE

RECORD MONDIAL POUR UNE CELLULE SOLAIRE : 46% D’EFFICACITE

Cette réussite, issue d’un partenariat franco-allemand entre Soitec, le CEA-Leti et l’institut Fraunhofer ISE, confirme la compétitivité de l’industrie photovoltaïque européenne.

L’Institut Fraunhofer des Systèmes Energétiques Solaires ISE, qui compte 1300 employés et dont le siège est à Fribourg en Allemagne, est le plus grand institut de recherche en énergie solaire d’Europe. Et l’Institut Carnot CEA-Leti fait le lien entre la recherche fondamentale et la production de micro et nanotechnologies dans le but d’améliorer la qualité de vie de chacun. Fort d’un portefeuille de 2 200 brevets, le Leti façonne des solutions avancées pour améliorer la compétitivité de ses partenaires industriels : grands groupes, PME ou startups.

Un nouveau record du monde vient d’être établi pour la conversion directe de la lumière du soleil en électricité. Une cellule solaire à multi-jonctions convertissant 46% du rayonnement solaire en électricité a été développée par Soitec et le CEA-Leti en France, et l’Institut Fraunhofer pour les Systèmes Energétiques Solaires (ISE) en Allemagne. Les cellules à multi-jonctions sont utilisées au cœur des systèmes photovoltaïques à concentration (CPV) pour produire une électricité à un coût compétitif, dans de grandes centrales solaires installées dans les régions qui bénéficient d’un ensoleillement direct élevé. L’atteinte d’un nouveau record un an après celui précédemment annoncé par ces partenaires français et allemands en septembre 2013 confirme la forte compétitivité de la recherche et de l’industrie photovoltaïques européennes.

Les cellules solaires à multi-jonctions sont basées sur des matériaux semi-conducteurs composés III-V. La cellule détenant le record mondial est une cellule à quatre jonctions, dont chaque sous-cellule convertit précisément un quart des photons compris dans une plage de longueur d’onde entre 300 et 1750 nm en courant électrique. Dans le cas du photovoltaïque à concentration, une lentille de Fresnel concentre la lumière du soleil sur cette cellule de très petite taille. L’efficacité record de 46,0% a été mesurée à un facteur de concentration de 508 soleils. Elle a été validée par l’institut japonais AIST (National Institute of Advanced Industrial Science and Technology), l’un des principaux centres indépendants de vérification des performances des cellules solaires, dans des conditions de test standard.

L’un des principaux défis à résoudre était d’atteindre une répartition exacte des photons dans les quatre sous-cellules. Cela a été rendu possible grâce à un réglage précis de la composition et de l’épaisseur de chaque couche à l’intérieur de la structure cellulaire. « Il s’agit d’une étape majeure de notre collaboration franco-allemande. Nous sommes extrêmement satisfaits de voir que notre résultat d’une efficacité de 46% est à présent confirmé de manière indépendante par AIST au Japon » explique le Dr. Frank Dimroth, chef de projet pour le développement de la cellule à l’Institut Fraunhofer pour les Systèmes Energétiques Solaires (ISE). « Le CPV est aujourd’hui la technologie solaire la plus efficace et la mieux adaptée pour tous les pays à fort taux d’ensoleillement direct ».

Jocelyne Wasselin, Vice-présidente chargée du développement produit des cellules solaires chez Soitec, une société dont le siège est situé en France et un leader mondial des matériaux semi-conducteurs d’extrêmes performances, indique : « Nous sommes très fiers de ce nouveau record. Cela confirme que nous avons fait le bon choix technologique en décidant de développer cette cellule solaire à quatre jonctions, et cela démontre clairement notre capacité à atteindre, dans un avenir proche, la barre de 50 % d’efficacité ».

Elle conclut : « Pour produire cette nouvelle génération de cellules, nous avons déjà installé une ligne en France, qui met en œuvre nos technologies de liaison et de transfert de couches et emploie déjà plus de 25 ingénieurs et techniciens. Je suis convaincue que la coopération avec nos partenaires français et allemands permettra d’améliorer encore l’efficacité et la compétitivité de la technologie CPV. Nous remercions l'Ademe pour le soutien aux efforts de recherche dans le cadre des Investissements d'Avenir ».

Image : ©Fraunhofer ISE/Photo Alexander Wekkeli

Caractéristiques IV de la nouvelle cellule solaire à jonction 4 avec un rendement de 46% à 50,8 W / cm2 ce qui correspond à une ration de concentration de 508 fois la AM1.5d solaire (ASTM E927-10) du spectre.

Caractéristiques IV de la nouvelle cellule solaire à jonction 4 avec un rendement de 46% à 50,8 W / cm2 ce qui correspond à une ration de concentration de 508 fois la AM1.5d solaire (ASTM E927-10) du spectre.

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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 07:42
L'éco-hôpital de Carcassonne et la Philharmonie de La Villette à Paris, Lauréats du Grand Prix National de l’Ingénierie 2014

L'éco-hôpital de Carcassonne et la Philharmonie de La Villette à Paris, Lauréats du Grand Prix National de l’Ingénierie 2014

A l’occasion du 13e meet.ING 2014 de l’ingénierie et en partenariat avec Syntec-Ingénierie, la Direction générale des entreprises (DGE) et le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) récompensent des professionnels de l’Ingénierie pour leur participation à des projets innovants. Une initiative réalisée avec le concours du Groupe Le Moniteur.

Le Grand prix national de l’ingénierie 2014 est décerné à François BOUTTEAU, Olivier MAILLARD, Eric BUSSOLINO, Delphine AUVIGNE, Pierre KERIEN, Philippe COLOMBIE, Patrick COLLIN, de AIA Ingénierie, pour la conception technique et le suivi de réalisation de l'éco-hôpital de Carcassonne, premier centre hospitalier français certifié HQE au niveau exceptionnel.

Des dispositifs économiques ont permis d’une part de s'adapter à un terrain avec forte présence d'eau et des risques d’inondations. Des solutions techniques inventives ont permis d’autre part de dépasser les objectifs de performance énergétique: mise en place d’une architecture bioclimatique avec éclairage naturel, niveau enterré, patio... ; une production d’eau chaude sanitaire solaire dimensionnée pour couvrir 50% des besoins.L'atteinte de ces performances a été rendue compatible avec l'ensemble des contraintes de conception- construction hospitalières (la configuration des réseaux d'eau pour limiter les risques de contamination, le désenfumage de la galerie technique optimisé par le calcul...).

Au-delà des défis techniques relevés par l’équipe, cet ouvrage révèle le rôle de l’ingénierie professionnelle dans la prise en compte des nouveaux enjeux sociétaux : lutter contre le changement climatique et répondre aux besoins croissants de réorganisation des structures de santé en France.

©Antoine_Gayraud

©Antoine_Gayraud

Le Prix aménagement et construction a récompensé Hervé MAURER et Pierre BOCK, d'EGIS, pour la Philharmonie de Paris.
Une structure monumentale (environ 20 000 m2, 2 400 places en configuration symphonique, 3 650 spectateurs) conçue avec notamment : des balcons-nuages, un écran de 100 m de longueur et 50 m de hauteur, la couverture du bâtiment et son rôle de bouclier acoustique constituant également un belvédère public et de récupération d'eaux pluviales.
Grâce au développement de la maquette numérique et de ses moyens de calcul dès la phase de conception, l’objectif de performance acoustique, la compatibilité du parti architectural avec les réseaux de distribution aéraulique et les règles de sécurité incendie ont pu être assurés.
L’ingénierie professionnelle a su faire preuve de prouesses techniques et innovantes dans la réalisation de cet ouvrage culturel.

Rappelons qu'en 2013, le Grand prix national de l'ingénierie avait été attribué à Luc Barthélémy et Jérôme Julien, d’AKKA Technologies et à François Charlot, d’INRIA – IMARA, pour le projet Link & Go : le véhicule électrique autonome.

La Grande salle © Philharmonie de Paris – Arte Factory - Ateliers Jean Nouvel

La Grande salle © Philharmonie de Paris – Arte Factory - Ateliers Jean Nouvel

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 07:46
Sunpartner Technologies se déploie dans les contrées du continent asiatique
Sunpartner Technologies se déploie dans les contrées du continent asiatique

Même si le marché français du solaire photovoltaïque s'apparente plus à une zone sinistrée qu'à une zone florissante, les entreprises françaises, elles s'exportent...

Sunpartner Technologies, société d’ingénierie spécialisée dans les NTE (Nouvelles Technologies de l’Energie) photovoltaïques fondée en 2008, conforte sa présence en Asie avec l’ouverture d’un bureau à Shenzhen (Chine du Sud). L’entreprise renforce également sa position au Japon et annonce la signature d’un accord de partenariat avec KYOCERA Corporation, multinationale japonaise fabricant de téléphones mobiles, pour tester la technologie Wysips® Crystal.

La PME a notamment inventé Wysips® déclinée en 4 technologies matures : WYSIPS CRYSTAL adaptée aux écrans, WYSIPS GLASS intégrée au vitrage, WYSIPS CAMELEON sur les enseignes et les panneaux d’affichages ou encore WYSIPS GRAPHICS dédiée au marché des coques de téléphone et smart watch. Sunpartner Technologies est régulièrement saluée par des distinctions émanant tant du monde de l’innovation que de celui de l’entreprise et de l’économie. Parmi elles : le Nobel Sustainability® Clean Tech Company 2013 et Technology Pioneer 2014 (World Economic Forum). L’entreprise vient récemment d’être sélectionnée pour faire partie du Top 100 mondial des Global Cleantech 2014. Implantée à Aix-en-Provence (France), elle fédère aujourd’hui une équipe de 53 collaborateurs.

SUNPARTNER TECHNOLOGIES S’IMPLANTE A SHENZHEN (CHINE DU SUD)
Avec un marché évalué par le Gartner Group en janvier 2014 à 443 millions de téléphones mobiles ou smartphones vendus en 2014 et plus de 70 % du volume mondial de production pour l’unique Chine, le marché asiatique représente pour Sunpartner Technologies un formidable potentiel de débouchés pour toutes les solutions Wysips®.
– Pour Wysips® Crystal sur les marchés de la téléphonie mobile,
– Pour Wysips® Graphics sur le marché des coques de téléphone et sur celui des objets connectés, en particulier les smartwatches.
– Pour Wysips® Cameleon sur celui de l’enseigne – notamment dans le cadre de l’expansion de la législation en faveur des villes « vertes ».
– Enfin, pour Wysips® Glass sur ceux du bâtiment intelligent (40 % du marché mondial) et des transports, que ce soit l’automobile (troisième marché mondial, bientôt le premier) ou le train, dont le pays sera le premier producteur mondial d’ici moins de dix ans.

Robert Monteillier, VP du secteur Asie de Sunpartner Technologies, explique : « Notre présence sur le terrain nous a déjà permis de mener des contacts avec le Top Ten du smartphone et de conclure des partenariats clés, avec TCL par exemple. Shenzhen est l’un des écosystèmes de concepteurs et d’assembleurs les plus développés et les plus diversifiés dans les domaines touchant à la haute technologie. Tous les acteurs qui comptent et ceux qui compteront demain viennent ici trouver leur prestataire et sous-traitant. »

Grâce à son implantation à Shenzhen, Sunpartner Technologies entend conforter ses relations avec les leaders, mais aussi identifier et décupler sa réactivité vis-à-vis des challengers en plein essor sur ces marchés. Robert Monteillier ajoute : « Plus globalement, on peut dire que, avec ce bureau de Shenzhen, 50 % de nos débouchés pour Wysips® sont désormais à notre portée. »


SUNPARTNER TECHNOLOGIES CONFORTE SA POSITION AU JAPON AVEC KYOCERA ET PREVOIT D’OUVRIR UN BUREAU EN 2015

Du côté du Japon, deuxième marché asiatique et l’un des plus exigeants en matière d’innovation technologique, les démarches sur le terrain de Sunpartner Technologies portent également leurs fruits dans la téléphonie mobile. Un accord de partenariat avec KYOCERA Corporation, multinationale japonaise fabricant de téléphones mobiles, vient tout juste d’être signé. Un second devrait intervenir prochainement.

Leader japonais dans la fabrication de téléphones mobiles, KYOCERA est la première société japonaise à évaluer la technologie Wysips® Crystal sur les aspects techniques et marketing. Elle permettra ainsi à SUNPARTNER d’améliorer ses technologies grâce à l’expertise d’un grand groupe diversifié et de se positionner sur le marché des téléphones mobiles, aux Etats-Unis et au Japon.

L’intégration de Wysips® Crystal dans les téléphones de KYOCERA permettra à SUNPARTNER d’adapter les caractéristiques techniques du composant photovoltaïque transparent aux différents marchés ciblés par le groupe japonais.

«Nous sommes très heureux de collaborer avec Kyocera car nous considérons les industriels japonais, dont l’expertise technologique est très élevée, comme des partenaires stratégiques pour Sunpartner. De fait, nous prévoyons d’ouvrir l’année prochaine un laboratoire d’application au Japon afin d’être plus proche de nos clients. Nous remercions Kyocera pour sa confiance et nous espérons que ce partenariat, grâce à de multiples synergies techniques, génèrera de nombreux nouveaux produits », précise Ludovic Deblois, président et co-fondateur de Sunpartner Technologies.

Au Japon plus qu’ailleurs, la proximité avec le marché est essentielle. Les solutions de la société aixoise lui permettent d’espérer être reconnue comme un acteur à part entière de ce marché. Pour ce faire, Sunpartner Technologies prévoit d’ouvrir un bureau au cours de l’année 2015.

LE MARCHE ASIATIQUE : AU CŒUR DE LA STRATEGIE DE PRODUCTION DE MASSE DE SUNPARTNER TECHNOLOGIES
Sunpartner Technologies prépare le transfert de ses technologies Wysips® Crystal et Wysips® Glass pour permettre l’entrée en production de masse d’ici l’automne de l’année 2015. Les besoins de ses clients finaux sont de l’ordre de plusieurs millions de pièces par an et par produit. Les marchés visés sont la smartwatch, la téléphonie, la tablette, la coque de téléphone ou encore la vitre intelligente.

Aujourd’hui, les principaux partenaires potentiels sont en Asie et l’installation du nouveau bureau en Chine est clé pour monter ces partenariats, qui pourront se concrétiser sous forme de licence ou de joint venture. Les fabricants potentiels des technologies sont les acteurs du display, des panneaux solaires et du semi-conducteur de manière générale.

Dans la phase intermédiaire, Sunpartner Technologies dispose d’une ligne de production de petites séries située à Rousset, près du siège d’Aix-en-Provence (13).

L’entreprise est déjà prête à produire en masse les technologies Wysips® Graphics et Cameleon. Sunpartner Technologies servira ainsi dès 2015 les marchés des enseignes, des coques de téléphone et des smartwatches.

Pour plus de précisions, consultez l’entretien avec Robert Monteillier, VP du secteur Asie de Sunpartner Technologies.

Sunpartner Technologies se déploie dans les contrées du continent asiatique

Quel est l’objectif de cette implantation sur le sol chinois ?

Robert Monteillier : La Chine représente un formidable débouché pour toutes nos solutions Wysips®. Pour Wysips® Crystal sur les marchés de la téléphonie mobile (443 millions d’unités vendues en 2014* et plus de 70 % du volume mondial de production). Pour Wysips® Graphics, (nouvelle technologie de Sunpartner Technologies) sur le marché des coques de téléphone et sur celui des objets connectés, en particulier les smartwatches. Pour Wysips® Cameleon sur celui de l’enseigne – notamment dans le cadre de l’expansion de la législation en faveur des villes « vertes ». Enfin, pour Wysips® Glass sur ceux du bâtiment intelligent (40 % du marché mondial) et des transports, que ce soit l’automobile (troisième marché mondial, bientôt le premier) ou le train, dont le pays sera le premier producteur mondial d’ici moins de dix ans.

Jusqu’à présent, notre présence régulière sur le terrain nous a permis de mener des contacts avec le Top Ten du smartphone et de conclure des partenariats clés, avec TCL par exemple. Or, Shenzhen est l’un des écosystèmes de concepteurs et d’assembleurs les plus développés et les plus diversifiés dans les domaines touchant à la haute technologie. Tous les acteurs qui comptent et ceux qui compteront demain viennent ici trouver leur prestataire et sous-traitant.

Grâce à notre implantation au cœur de cet écosystème, nous allons non seulement conforter nos relations avec les leaders, mais aussi identifier et décupler notre réactivité vis-à-vis des challengers en plein essor et ce, sur tous les marchés que je viens d’évoquer.

Quelles sont vos perspectives sur le marché asiatique ?

R. M. : En Chine, outre la téléphonie mobile et l’objet connecté, nous développons d’ores et déjà des contacts prometteurs dans les transports, avec les entreprises qui devraient devenir à court terme les numéros Un mondiaux de l’automobile (Dongfeng) et du train (China Railways). Sur le marché du bâtiment et de la ville intelligente, nous nous positionnerons aux côtés des grands leaders chinois comme Wanda ou Vanke, qui seront bientôt des leaders mondiaux. Plus globalement, on peut dire que, avec ce bureau de Shenzhen, 50 % de nos débouchés pour Wysips® sont désormais à notre portée.

L’Asie, c’est aussi bien sûr le Japon, deuxième marché de cette zone du monde et l’un des plus exigeants en matière d’innovation technologique. Comme en Chine, nos démarches sur le terrain portent leurs fruits dans la téléphonie mobile, puisque nous venons de signer un accord de partenariat avec Kyocera et qu’un autre devrait intervenir prochainement.

Mais au Japon plus qu’ailleurs, la proximité avec le marché est essentielle. Nos solutions nous permettent d’espérer être reconnu comme un acteur à part entière de ce marché japonais. Pour ce faire, nous prévoyons d’ouvrir un bureau dans le courant de l’année 2015.

Quel rôle tient l’Asie dans vos perspectives de production en masse des composants Wysips® Crystal, Glass, Graphics et Cameleon ?

R. M. : Sunpartner Technologies prépare le transfert de ses technologies pour permettre l’entrée en production de masse d’ici l’automne 2015. Les besoins de nos clients finaux sont de l’ordre de plusieurs millions de pièces par an et par produit. Les marchés visés sont la smartwatch, la téléphonie, la tablette, la coque de téléphone ou encore la vitre intelligente.
Les principaux partenaires potentiels sont en Asie et l’installation de notre bureau en Chine est clé pour monter ces partenariats, qui pourront se concrétiser sous forme de licence ou de joint venture. Les fabricants potentiels de nos technologies sont les acteurs du display, des panneaux solaires et du semi-conducteur de manière générale.
Dans la phase intermédiaire, Sunpartner Technologies dispose d’une ligne de production de petites séries.
Par ailleurs, nous sommes déjà prêts à produire en masse les technologies Wysips® Graphics et Cameleon. Dès 2015, nous servirons ainsi les marchés des enseignes, des coques de téléphones et des smartwatches.

* Estimation du cabinet Gartner (janvier 2014). Le marché chinois est ainsi devenu le premier mondial devant les Etats-Unis.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 07:54
LE 22 NOVEMBRE PROCHAIN, TARA MEDITERRANEE FAIT SON RETOUR A LORIENT

LE 22 NOVEMBRE PROCHAIN, TARA MEDITERRANEE FAIT SON RETOUR A LORIENT

Après 7 mois d’étude de la pollution des micro-plastiques en Méditerranée, la goélette Tara reviendra à Lorient, son port d’attache le 22 novembre prochain. Ce jour là, seront annoncés les premiers constats scientifiques de l’expédition Tara Méditerranée, expédition menée avec succès, et le programme très riche pour Tara en 2015. L’occasion aussi d’un week-end d’animations et de rencontres inédites : Tara Expéditions et Lorient Agglomération se mobilisent ensemble dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets. Plus d’un millier de personnes seront attendues à cette occasion sur le port de plaisance.

Le programme du week-end à Lorient :

Samedi 22 novembre

- de 10h à 12h à Guidel : Initiative Océane sur la plage de Guidel - sensibilisation à la problématique des déchets aquatiques couplée à une opération de nettoyage, en présence de l’équipe de Tara Méditerranée, organisée par la West Surf Association, le Guidel Kite Club et la Surfrider Foundation Europe.

- à 15h sur l’esplanade du port de plaisance : Ouverture des animations, expositions, ateliers sur la pollution de l’eau, animations pour apprendre à réduire ses emballages, cours de cuisine autour de la cuisine des restes, préparation d’une Disco Soupe Géante et d’un Grand Jus de Pomme réalisés avec les fruits et légumes récupérés dans différentes associations et par le public.

- à partir de 16h, au port de plaisance de Lorient : Arrivée de Tara en musique et témoignages des grands acteurs de la mission Tara Méditerranée. En présence de Norbert Métairie (maire de Lorient), agnès b, Etienne Bourgois et Romain Troublé pour Tara Expéditions.

Dimanche 23 novembre

- de 10h30 à 12h30 puis à partir de 14H30 jusqu’à 17h30 : Ouverture au grand public du pont de Tara. - à 15h30 : Conférence « L’Océan n’est pas une poubelle » sur l’esplanade du port de plaisance en présence de Maria-Luiza Pedrotti,

scientifique de l’expédition Tara Méditerranée à l’Observatoire Océanographique de Villefranche-sur-mer (CNRS/UPMC)

Image : Tara, devant le Cap Corse.©Tara Expéditions

Tara était accompagné par d’autres voiliers lors d’une parade devant Naples. Le Vésuve trône au loin.©N.Pansiot/Tara Expéditions

Tara était accompagné par d’autres voiliers lors d’une parade devant Naples. Le Vésuve trône au loin.©N.Pansiot/Tara Expéditions

A 200 mètres de Tara, dans le port militaire de Naples.©S.Audrain/Tara Expéditions

A 200 mètres de Tara, dans le port militaire de Naples.©S.Audrain/Tara Expéditions

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 07:48
BioCare marine des "pansements intelligents et innovants" à base de biomolécules marines

BioCare marine des "pansements intelligents et innovants" à base de biomolécules marines

Pendant 2 ans (2012-2014), le projet BioCare marine (Biomolecules of the sea for environmental remediation and healthcare) a réuni quatre partenaires (Université de Brighton, Université de Gand, Ifremer et Polymaris Biotechnology) pour former dans la région transfrontalière des deux mers Manche et mer du Nord, un réseau pluridisciplinaire d'expertise dédié aux biotechnologies marines pour la médecine régénérative et l'environnement.
Réunissant près de 80 participants, la réunion finale du projet (BioCare marine Final Event) se tiendra mardi 16 septembre à Océanopolis, à Brest.
L'événement organisé par l'Ifremer vise à sensibiliser les acteurs publics et privés des domaines d'activités des biotechnologies marines et de la médecine régénérative, à la thématique de ce nouveau réseau.

Développer des « pansements intelligents et innovants » à base de biomolécules marines
Financé par le Fonds Européen Régional de Développement (FEDER, programme INTERREG IV A 2 Mers), le projet Interreg BioCare marine a réuni 3 partenaires académiques, l'Université de Brighton (Grande Bretagne), l'Université de Gand (Belgique) et l'Ifremer (France) et un partenaire privé, Polymaris Biotechnology (France). Les domaines d'applications du réseau en émergence visent la santé, avec le développement de matériaux (cryogels) destinés à réparer la peau des grands brûlés, et l'environnement, avec la dépollution d'effluents par des procédés biologiques (bioremédiation).
Chaque partenaire constitue le maillon d’une chaîne allant de la recherche de molécules d’intérêt (Ifremer et Polymaris) à la mise en forme de celles-ci (Universités de Gand et de Brighton). L’Ifremer explore la biodiversité marine pour extraire et identifier des molécules d’intérêt issues de bactéries ou d'animaux marins (Huitres, crevettes) comme des molécules antibactériennes (peptides ou extraits bactériens) ou des polysaccharides. Des résultats prometteurs pour le développement des cryogels ont été obtenus sur des molécules marines issues des recherches des laboratoires de l'Ifremer impliqués. L’Université de Gand combine certaines de ces molécules dans des cryogels composites pour constituer de nouveaux cryogels, ou « pansements intelligents » à la fois biocompatibles, biodégradables et bioactifs. L’Université de Brighton est chargée de développer des essais pour l’application en médecine régénérative et en bioremédiation.

Valoriser la biodiversité marine grâce aux biotechnologies
Les biotechnologies bleues constituent un secteur à forts enjeux économiques et sociétaux. L'Ifremer contribue à valoriser les ressources biologiques marines à travers différentes disciplines. La constitution d'une souchothèque de microorganismes prélevés en milieu marin permet d'étudier des molécules ou des procédés enzymatiques susceptibles d'être valorisés dans des applications biotechnologiques dans les domaines de la santé, de l'énergie, de l'alimentaire ou de l'environnement. Ainsi, la production de molécules par des bactéries marines peut être utilisée pour la régénération tissulaire ou le traitement de pathologies vasculaires. La recherche sur les microalgues marines ouvre également des perspectives de valorisation de composés d'intérêt et de molécules à forte valeur ajoutée.

Quatre conférences d'experts
Quatre experts reconnus dans leurs domaines de compétence prendront successivement la parole au cours de cette journée (en langue anglaise) :
Dr Johan Robbens, Institute for Agricultural and Fisheries Research, Ostende, Belgique
L'exploration des ressources marines : de la molécul
e à la cellule vivante

Pr Peter Dubruel, Groupe de recherche sur la chimie des polymères et des biomatériaux, Université de Gand, Belgique
Les polymères biomédicaux, pourvoyeurs d'une « médecine personnalisée » : rêve ou réalité ?
Pr Antony Metcalfe, Directeur de recherche au Blond McIndoe Research Foundation (BMRF) et Professeur à l'Université de Brighton (Grande-Bretagne)
Les approches de médecine régénérative pour le traitement des brûlures et autres blessures
Dr Chantal Compère, Responsable de l'Unité Recherches et Développements Technologiques (RDT), Ifremer, Franc
e
Les biofilms en milieu marin : comprendre leurs mécanismes de développement et les contrôler, un défi réaliste ?

Photo : Biocare Marine

Map of cooperation area (© INTERREG IV A 2 Seas - Région Nord-Pas de Calais)

Map of cooperation area (© INTERREG IV A 2 Seas - Région Nord-Pas de Calais)

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 06:48
LILLIAD,  un lieu pour la culture de l’innovation au cœur du Campus de l’Université Lille 1

LILLIAD, un lieu pour la culture de l’innovation au cœur du Campus de l’Université Lille 1

La Bibliothèque Universitaire prépare sa transformation pour devenir, à horizon 2016, LILLIAD Learning center Innovation :

• Voulu par l’Université Lille 1 et la Région Nord-Pas de Calais, en partenariat avec les Pôles de compétitivité et d’excellence.

• Fondé sur une forte proposition de services, il offrira une combinaison inédite en France : fonds documentaires, espaces dotés de moyens numériques les plus récents pour la pédagogie universitaire et pour des événements liés à l’innovation et à la vie scientifique.

Installé au cœur du campus de l’Université Lille 1, LILLIAD Learning center Innovation sera ouvert aux entreprises, aux acteurs de l’innovation, à l’enseignement secondaire et au grand public.

L’originalité de LILLIAD Learning center Innovation c’est de développer la culture, l’état d’esprit d’innovation et d’en favoriser l’ambiance. C’est aussi son intégration à l’Université et à ses acteurs pour valoriser, créer, enrichir les liens entre la recherche publique, les formations universitaires et le monde économique.

• MONTRER l’innovation

VITRINE (expositions, événements, promotion, valorisation), DEMONSTRATEUR (dans les services offerts, dans les outils mis en test, dans les expositions).

• FAVORISER l’innovation

ESPRIT DESIGN (espaces pour favoriser la démarche design, la créativité, la transdisciplinarité), RENCONTRES (espaces ouverts, informels, espace événementiel).

• PENSER l’innovation

CERCLE DE REFLEXION scientifique lié au monde économique, programmation de conférences, d’ateliers.

• PRATIQUER l’innovation en matière pédagogique

APPRENDRE AUTREMENT (services, espaces, rencontres), favoriser la transition lycée-université et développer le goût des sciences, croiser les outils pédagogiques virtuels et les outils documentaires.

Photo 1 : © Auer+Weber+Assozierte / VIZE - Le «learning-center», nouvelle bibliothèque ronde de l’université Lille 1

© Auer+Weber+Assozierte - Vue de la nouvelle bibliothèque

© Auer+Weber+Assozierte - Vue de la nouvelle bibliothèque

Un lieu pour développer de nouvelles pratiques

LILLIAD Leraning center Innovation constitue un ensemble intégré composé de 3 pôles :

• Un espace événementiel

s’appuyant sur une programmation annuelle et composé de salles de conférence, d’un espace de promotion de l’innovation (salle multi-usages reconfigurable pour l’innovation pédagogique, la démarche design).

• Xperium

vitrine pour tous de la Science en train de se faire, notamment dans le cadre des politiques de transition lycée/université, et lieu de convergence entre recherche et applications dans l’industrie et les services.

• Un pôle bibliothèque

un espace et des services pour accompagner les utilisateurs dans leurs recherches documentaires spécifiques, un lieu disposant d’un ensemble de salles de travail pour accueillir à la carte des groupes de 4 à 20 personnes, un internet café proposant une restauration légère, pour se détendre ou poursuivre ses recherches dans une ambiance décontractée.

Un atout pour l’entreprise

Ouvert aux entreprises et aux acteurs de l’innovation, LILLIAD Learning center Innovation valorisera une politique des événements scientifiques et le partenariat avec le monde économique.

• Une documentation scientifique et technologique de haut niveau sur le thème de l’innovation et des grands domaines de la recherche portés par l’Université Lille 1 et ses partenaires scientifiques ; des services documentaires personnalisés et adaptés aux demandes des acteurs de l’innovation.

• La mise à disposition de locaux pour favoriser les rencontres entreprises, acteurs de l’innovation et monde de la recherche.

Pourquoi rejoindre le projet LILLIAD Learning center Innovation ?

• Créer des partenariats

pour développer des projets dans le domaine de l’innovation (équipes et laboratoires scientifiques, pôles de compétitivité et d’excellence, autres acteurs du monde économique et de l’innovation)

• Bénéficier de services

offerts par LILLIAD Learning center Innovation (accès à la documentation, recherches personnalisées, mise à disposition de locaux...)

• Participer à des opérations de valorisation

de développements dans le domaine de l’innovation (démonstration, atelier, conférence...)

• Soutenir le projet

sur des actions de mécénat ou de versement de taxe d’apprentissage.

Avec LILLIAD Learning center Innovation, le Conseil régional encourage la démocratisation du savoir :

Impulsés par la Région Nord-Pas de Calais, les Learning Centers destinés à l’ensemble de la population régionale favorisent l’acquisition de la connaissance, la diffusion des savoirs et le désir d’apprendre tout au long de la vie. LILLIAD Learning center Innovation en Nord-Pas de Calais s’inscrit dans cette perspective régionale d’ouverture sur la société et sur le développement du numérique.

• Lille 1, le campus du futur

Soutenu par la Région Nord-Pas de Calais, en partenariat avec les pôles de compétitivité et d’excellence, LILLIAD Learning center Innovation en Nord-Pas de Calais sera un outil de grande performance avec l’instauration d’une bibliothèque du XXIème siècle, vitrine de l’innovation dans la région. En avant-première de son ouverture prochaine, à l’été 2016, LILLIAD Learning center Innovation offrira la possibilité de découvrir, dés le 18 septembre 2014, Xperium sur le campus de l’Université. Cet espace de démonstration d’expériences animé par les scientifiques, et financé par la Région, proposera de découvrir la recherche en action et ses déclinaisons opérationnelles.

• Learning Centers : un réseau régional

A travers son réseau régional de Learning Centers, la Région Nord-Pas de Calais a opté pour une logique innovante et unique en Europe. Elle a fait le choix de développer un réseau régional s’appuyant sur des Learning Centers thématiques s’adressant à tous les publics, promouvant l’innovation pédagogique et la responsabilité sociale portées par les universités régionales, au-delà de la modernisation des bibliothèques. Sur la base de ces caractéristiques, la Région a retenu quatre projets de Learning Centers : « Faits religieux » à l’Abbaye de Vaucelles, « Innovation » à l’Université Lille 1, «Archéologie/Egyptologie/Sciences humaines et sociales» à l’Université Lille 3 et « Ville durable » à la Halle aux sucres à Dunkerque.

• Le savoir : au cœur de la Région

Louvre-Lens, Versailles à Arras... A travers ses nombreuses initiatives, la Région déploie ses compétences et facilite l’accès à la connaissance, à la culture pour tous. L’implication dans ce grand projet de Learning Centers participe de la politique inspirée par la « Stratégie Europe 2020 ». Les quatre infrastructures démontrent l’objectif fixé par le Président du Conseil Régional, Daniel Percheron :

« Nous voulons avoir avant les autres, une longueur d’avance dans l’économie du savoir ! »

LILLIAD,  un lieu pour la culture de l’innovation au cœur du Campus de l’Université Lille 1

Xperium, découvrir la recherche et l’innovation

En avant-première de LILLIAD Learning center Innovation, Xperium, vitrine pour tous de la science en train de se faire et de l’innovation, fonctionne sur le campus de l’Université Lille 1, à titre expérimental, depuis février 2014. Il ouvrira plus largement dès septembre 2014. Xperium est un espace pour valoriser les acteurs de l’innovation, les chercheurs de l’Université, leurs partenaires publics ou privés, les pôles de compétitivité.

Sur un thème central unique et interdisciplinaire, 7 expériences scientifiques, interactives, étonnantes et ludiques sont présentées. Elles ont pour objectif d’expliquer les principes fondamentaux de la recherche actuelle, d’en montrer les résultats et les applications possibles.

Xperium est ouvert en priorité aux lycéens accueillis par classe, accompagnés de leur professeur. Au-delà de la communauté universitaire, Xperium s’adresse aussi aux entreprises et aux acteurs de l’innovation,

et plus largement au grand public. Visiter Xperium avec une classe, c’est...

• Donner le goût des sciences, sensibiliser aux démarches de recherche et d’innovation...

• Travailler sur les programmes de sciences, travailler sur l’accompagnement personnalisé...

• Jouer la transition lycée/université, ouvrir des perspectives professionnelles...

Xperium propose, en 2 heures, un itinéraire en 7 étapes. Les lycéens sont répartis par petits groupes pour vivre chacune des 7 expériences proposées.

Chaque expérience est présentée, réalisée, commentée par un doctorant spécialiste du domaine, capable de s’adapter et de répondre aux questions des visiteurs. En fin de visite un temps est consacré pour informer les lycéens sur les métiers et l’environnement de la recherche et de l’innovation, ainsi que sur les niveaux de formation pour y accéder.

Pour préparer et accompagner la visite, Xperium met à disposition du professeur un kit documentaire présentant la thématique et les 7 expériences proposées. Un document de synthèse est aussi remis à chaque élève en fin de visite.

La thématique proposée pour cette première saison couvre un éventail disciplinaire large et porte sur le thème « Connaître, transmettre, agir : quels instruments ? »

• Intelligence des données (Mathématiques)

• Analyse de la mobilité avec votre smartphone (Sciences économiques – Informatique)

• Développement de biopesticides (Biologie)

• Multiplexage spatial et spectral de l’information dans les fibres optiques (Physique)

• Le caddie intelligent (Electronique)

• Suivi de la qualité de l’eau en continu et à distance (Chimie)

• Robotique autonome. Robotique et mécatronique (Robotique)

LILLIAD Learning Center Innovation de Lille 1 - Niveau 1 (© Auer Weber / VIZE)

LILLIAD Learning Center Innovation de Lille 1 - Niveau 1 (© Auer Weber / VIZE)

2e parti architectural

Le concours d’architecture «Learning center Innovation», organisé à l’échelle européenne, a été remporté par le cabinet Auer Weber (architecte mandataire, Munich-Stuttgart) associé à Atelier Olivier Parent (architecte associé, Valenciennes), Atelier Villes & Paysages (paysagiste), CTH (fluides, CVC), Maning (structure, VRD, SSI), Symoe (HQE), Tecmo (économie), Acapella (acoustique), CL Design (signalétique). La maîtrise d’ouvrage de l’opération de réhabilitation extension de la bibliothèque universitaire est assurée par la Région Nord-Pas de Calais

Notre point de départ est le remarquable bâtiment cylindrique, construit en 1965, par l’architecte Noël Le Maresquier. Il est emblématique du « Modernisme » et du « Patrimoine du XXe siècle ».

Par sa position et sa forme architecturale, il s’affirme comme le centre et le point de gravité du campus universitaire. Pour des générations d’étudiants, il symbolise cette institution.

Nous avons tenu à le respecter et notre parti pris architectural s’est orienté vers l’idée de lui adjoindre une extension paysagère sur un seul niveau aux formes courbes. Nous avons ensuite connecté les deux bâtiments et avons rénové l’intérieur du bâtiment cylindrique existant pour y retrouver ses fonctions initiales de bibliothèque complétées des technologies et fonctions actuelles.

Cette extension toute en douceur, est à la fois bâtiment et parc paysager. Sa toiture devient une prolongation des espaces verts du campus où les étudiants pourront s’y promener et se délasser.

Pour arriver à cette situation une petite opération chirurgicale précise a été nécessaire. “Un petit coup de scalpel” dans les espaces extérieurs existants suivant le profil de la façade du bâtiment extension a permis de “soulever” légèrement cet espace vert et d’y glisser les quelques fonctions complémentaires nécessaires à la métamorphose de la bibliothèque en Learning Center.

La combinaison du bâtiment existant cylindrique et de cette extension volontairement orientée redéfinit clairement l’accès principal du bâtiment sur un nouveau parvis minéral.

Ce parvis attirera l’attention sur ce bâtiment à la fois innovateur et « vitrine de l’innovation » de l’Université. Cette vitrine s’oriente vers la confluence des stations du VAL et du campus, en liaison avec l’Espace culturel, la Maison des étudiants et cet autre édifice « remarquable », le bâtiment central des Mathématiques. Nous avons choisi de substituer à l’illusion centralisatrice et totalisante du cercle pur, une scénographie paysagère, douce et « orientée ».

© Auer Weber / VIZE LILLIAD Learning center Innovation – Niveau 2

© Auer Weber / VIZE LILLIAD Learning center Innovation – Niveau 2

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 10:10
«ColExo 1.0», «robot collaboratif»  au service du BTP

«ColExo 1.0», «robot collaboratif» au service du BTP

Le groupe Colas et sa filiale Suisse ont expérimenté à Genève un «robot collaboratif» sur un chantier.

On connaît les exosquelettes dont les premières avancées sur cette nouvelle technologie qui permettent de servir dans les sciences médicales et trônent déjà dans les milieux hospitaliers et autres centres de rééducation.

Mais voilà que ces instruments mécanisés se rendent au service du secteur du bâtiment et des travaux publics.

L’entreprise de construction des routes Colas Suisse présentait le 30 septembre dernier les premiers pas de «ColExo 1.0», un prototype engagé sur un ouvrier pour la pose de l’asphalte dans le parc Barton à Genève.

Pourvu d’un exosquelette harnaché au corps de l’ouvrier en charge du râteau, c’est lui qui fait la finition du revêtement. Un métier spécialisé pénible. Grâce à la «cobotique» (coopération robotique), sa tâche doit être allégée. «C’est une bonne chose si on arrive à trouver un système pour nous faciliter ce boulot vraiment dur. On a le dos qui souffre», remarque-t-il.

«ColExo 1.0», muni d’une batterie, est une assistance à l’effort de l’ouvrier qui le porte en lui donnant la puissance nécessaire dans ses opérations. C’est le mouvement du pied qui actionne la machine. L’effort est réparti dans les jambes en soulageant les contraintes du dos. «Avec la robotique collaborative, l’homme reste au centre de l’activité, c’est lui qui donne la précision et l’intention. Comme la direction assistée dans une voiture», explique Marc Maranzana, directeur du projet chez Colas.

Pas question selon lui de supprimer des emplois sur les chantiers, mais d’ouvrir le métier de tireur au râteau – où la main-d’œuvre manque – aux personnes qui redoutent sa pénibilité, et pourquoi pas aux femmes. Selon le responsable de projet, l’intérêt est aussi de préserver les employés dans la durée tout en maintenant une qualité constante dans le travail, du matin au soir, car ceux-ci sont appelés à bouger jusqu’à 30 tonnes d’asphalte par jour! Colas Suisse compte fournir un exosquelette à chacune de ses 60 équipes (de sept personnes) travaillant sur les chantiers routiers. Pour l’heure, «ColExo 1.0» va retourner en laboratoire, où les tests sur le prototype seront analysés pour affiner son architecture et sa cinétique. Il devrait entrer en fonction d’ici 18 mois. Celui-ci est développé sur mandat de Colas Suisse depuis 2010 par la société RB3D, installée à Auxerre. Cette dernière a mis au point des exosquelettes pour l’Armée française permettant aux fantassins de franchir des obstacles avec des charges lourdes en restant endurant.

RB3D a ainsi adapté son modèle au civil. Selon le directeur général, Serge Grygorowicz, il s’agit d’une première mondiale dans le domaine de la construction. D’autres entreprises dans le monde fabriquent des variantes, notamment une firme japonaise qui a mis au point un engin utilisé sur des chantiers navals, mais il fonctionne avec des capteurs, ce qui n’est pas le cas de «ColExo 1.0».

Un marché qui devrait s'étendre partout où la force physique est requise

«La technologie des exosquelettes est en pleine éclosion», relève Serge Grygorowicz. Les experts estiment ce marché à quelque 290 millions d’euros d’ici une dizaine d’années. Il devrait s’étendre partout où il y a des tâches physiques nécessitant puissance et endurance et où on ne peut pas se passer de l’homme pour les manipulations.

A noter pour la petite histoire que c’est l’exploitation d’un brevet sur l’émulsification du bitume (Cold Asphalt), qui permet son application à froid, qui a entraîné la fondation de Colas Suisse, société à l’origine du groupe français et qui pèse maintenant 13 milliards de chiffre d’affaires. L’entreprise suisse, qui réalise 220 millions de chiffre d’affaires et emploie 700 collaborateurs, est active dans la construction des routes et de toutes les canalisations ainsi que dans les industries annexes (carrières, enrobage).

tribune de genèvetribune de genève

tribune de genève

RB3D est le spécialiste de l’assistance aux efforts. Avec l’impulsion de la Direction générale de l’armement (DGA) et de son dispositif RAPID RB3D se lance dès 2009 dans l’aventure de l’exosquelette HERCULE. Son développement bénéficie de la coopération du CEA List et de l’ESME SUDRIA. HERCULE est présenté à plusieurs occasions : au salon Milipol en octobre 2011, ou encore à EUROSATORY en juin 2012.
A la suite des premières évaluations, la DGA encourage les développements aussi bien dans le domaine militaire qu’à des fins civiles. Après de nombreuses sollicitations et en parallèle d’un second programme RAPID soutenu par la DGA, RB3D lance le développement de l’exosquelette civil de port et de manutention de charges et de travail à l’outil. Ce projet retient l’attention de partenaires financiers qui apportent de nouveaux moyens à RB3D en 2013 et permettent de lancer la conception de la version 3 d’Hercule.

HERCULE V3, l’assistance aux efforts, mobile !

La version 3 d’HERCULE est entièrement dédiée aux applications civiles. Elle a été imaginée comme une plateforme de développement, sur laquelle viendront se greffer différents bras ou accessoires spécialisés aux nombreux cas industriels.
Elle s’adresse donc à la fois aux laboratoires de R&D qui souhaitent travailler autour du sujet des exosquelettes, mais également aux industriels pour évaluer l’assistance mobile aux efforts permise par l’exosquelette HERCULE V3.

Des avantages décisifs

  • HERCULE V3 est conçu pour s’équiper simplement avec une grande variété de tailles et de morphologies. Des liens à attache rapide permettent de se vêtir ou dévêtir de l’exosquelette en moins d’une minute. L’IHM simple vous propose deux modes d’utilisation :
    - Dress/Undress est un mode qui facilite la phase d’équipement.
    - Action est le mode qui active l’assistance à l’effort et vous permet de travailler dans différentes applications.
  • Equipé de notre dernière génération d’actionneurs à câbles, électrique et réversibles, HERCULE permet une fluidité de marche exceptionnelle et un haut rendement énergétique. L’autonomie est ainsi renforcée et permet au moins 4 h en utilisation nominale.
  • Hercule V3 dispose d’un cœur informatique ARM Cortex-A8, pour une gestion en temps réel des mouvements.
  • Hercule V3 permet la plupart des déplacements : marcher à plat ou sur des pentes jusqu’à 10°, monter des marches, se mettre en position accroupi ou assise.

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Published by LV_RM - dans Prévention Sciences-Technologies BTP ColExo 1.0
2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 06:50
6000 m2 dédiés à la microfluidique : l’Institut Pierre-Gilles de Gennes

6000 m2 dédiés à la microfluidique : l’Institut Pierre-Gilles de Gennes

Le 1er septembre va notifier le démarrage des travaux de la 1ère plateforme en Europe capable de combiner l’ensemble des technologies de microfabrication, d’auto-assemblage de systèmes microfluidiques et de « laboratoires sur puces ».

L’Institut Pierre-Gilles de Gennes pour la microfluidique (IPGG) doit emménager à l’été 2015 au 6-12 rue Jean Calvin (Paris 5ème), au cœur du campus de la Montagne Sainte-Geneviève.

Les travaux seront officiellement lancés au cours d’une cérémonie le 1er septembre 2014 en présence de Marie-Christine LEMARDELEY (Adjointe à la Maire de Paris, chargée de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante, Présidente de l’ESPCI), de Jean-Louis MISSIKA (Adjoint à la Maire de Paris, chargé de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité), de Jean-François JOANNY (Directeur général de l’ESPCI), et de Patrick TABELING (Directeur de l’IPGG).

Une bâche portant l’inscription suivante : « La révolution microfluidique au service de l’Homme » sera déployée pour l’occasion et durant toute la durée des travaux, où l’on reconnaîtra le portrait de Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique 1991 et ancien Directeur de l’ESPCI (1976-2002).

© D.A architectes (Dacbert et associés)

© D.A architectes (Dacbert et associés)

La microfluidique, une discipline révolutionnaire

IPGG : un centre de recherche dédié à la microfluidique

En une dizaine d’années seulement, la microfluidique est devenue l’une des disciplines les plus prometteuses, à même de « changer le monde » selon la Technology Review du MIT.

Elle implique déjà des dizaines de milliers de chercheurs et d’ingénieurs dans le monde et a vu éclore près de 200 start-up. Le marché de la microfluidique est évalué à 6 milliards de dollars annuels avec un taux d’accroissement de l’ordre de 15% (source : BCC Research, 2013).

La microfluidique est la science de la manipulation des fluides à l’échelle micrométrique. Ce domaine de recherche en plein essor s’inspire de la nature qui maîtrise déjà parfaitement ces techniques. Les chercheurs s’en sont étroitement inspirés pour produire des dispositifs traversés par des écoulements micrométriques.

Les systèmes microfluidiques comportent un ensemble de composants miniaturisés, autorisant l’étude et l’analyse d’échantillons chimiques ou biologiques. Véritables microprocesseurs pour la biologie, ils permettent de remplacer des instruments encombrants et très coûteux : manipuler à l’échelle du micron permet de travailler plus vite, moins cher, dans un environnement plus propre et plus sûr.

Le nombre d’applications industrielles est considérable : santé, énergie, chimie verte, cosmétique, agro alimentaire...

Des équipes travaillent par exemple sur la détection de cellules tumorales dans le sang, très rares, dans le but de diagnostiquer précocement un cancer. D’autres cherchent à détecter des traces de pollution dans l’air ou dans l’eau. D’autres encore visent à tester l’efficacité de milliers de molécules pour traiter une pathologie.

On compte à ce jour près de 600 utilisateurs industriels.

Quelques exemples d’applications industrielles

▪ Le laboratoire sur puce : à partir d’une goutte de sang prélevée sur un malade, la puce permet de diagnostiquer par exemple la réalité d’une crise cardiaque. Les résultats de l’analyse sont donnés après le traitement informatique. Le diagnostic est délivré en 15 minutes, alors que les systèmes traditionnels nécessitaient une dizaine d’heures. Le test sanguin sur puce électronique, permet désormais de détecter simultanément le virus du sida, la syphilis et une dizaine d’autres maladies infectieuses (hépatites B et C, herpès...). Il suffit de déposer une goutte de sang à l’intérieur du dispositif, enfermé dans un boîtier plastique. Vingt minutes plus tard, les résultats sont obtenus. Il est possible de les lire grâce à un détecteur optique ou même à l’œil nu.

▪ Le papier électronique : technique d’affichage sur support souple, modifiable électroniquement, cherchant à imiter l’apparence d’une feuille imprimée et qui, comme le papier, ne nécessite pas d’énergie pour laisser un texte ou une image affiché.

▪ La puce pour le génotypage : elle permet l’identification d’un objet (par exemple un virus) à partir de séquences caractéristiques de gènes mais aussi l’identification d’ARN et de protéines.

▪ L’écran tactile en relief permet de faire apparaître des touches réelles, physiques, qui se modèlent à la demande sur la surface, puis se rétractent dans l’écran, en laissant derrière eux une surface parfaitement lisse et plate.

▪ Enfin bien plus largement répandu autour de nous, le test de grossesse utilisant un échantillon d’urine brut, permet de déterminer avec précision (fiabilité estimée à 99%) la grossesse éventuelle. Facile d’utilisation, ce système miniaturisé analyse en moins d’une minute l’échantillon et propose une lecture simple du résultat.

6000 m2 dédiés à la microfluidique : l’Institut Pierre-Gilles de Gennes

Un projet immobilier d’envergure

L’ESPCI est gestionnaire du bâtiment situé au 6-12 rue Jean Calvin, mis à disposition par la Ville de Paris, où s’installera l’Institut Pierre Gilles de Gennes.

Les différents espaces ont d’ores et déjà été répartis sur l’ensemble du bâtiment. Une fois les travaux de rénovation achevés, la plateforme technologique occupera le 5ème étage. 5 équipes de recherche sur les 14 seront réparties entre les étages 3, 4, 6 et 7. L’incubateur sera installé au 2ème étage. Des salles de réunion occuperont les sous-sols.

La plateforme technologique unique au monde en matière de microfabrication offrira toute une palette d’équipements permettant la réalisation de puces microfluidiques afin d’expérimenter toutes sortes d’applications. Sur 550 m2, on trouvera notamment : une salle blanche qui permet dans un environnement protégé de réaliser par photolithogravure les premières étapes des puces microfluidiques, une salle grise qui permet de réaliser des puces par des techniques différentes comme la plasturgie, une salle de microscopie, une salle de culture cellulaire, une chambre froide pour la conservation des échantillons, une salle de travaux pratique.

L’architecte retenu pour la réalisation des travaux est L’agence D.A architectes (Dacbert et associés). L’appel d’offres pour cette opération a été lancé en septembre 2013. L’entreprise Rabot Dutilleul réalise le gros œuvre, y compris le renforcement de structure et la réalisation des bureaux et laboratoires communs.

L’entreprise Climascience a été désignée pour la réalisation de la salle blanche et de la salle grise. Enfin, le désamiantage du bâtiment a été confié à l’entreprise Rudo Chantier. Les travaux ont commencé en mars 2014 et la livraison est prévue en juillet 2015.

© D.A architectes (Dacbert et associés)

© D.A architectes (Dacbert et associés)

Recherche, formation, développement d’applications

Parlant du monde de l’industrie et de celui de la recherche scientifique, Pierre- Gilles de Gennes se plaisait à dire que « les deux ont tout à gagner à travailler ensemble ». Des frontières entre les disciplines scientifiques, il répétait qu’il fallait savoir s’en affranchir pour les rendre plus fécondes et en tirer tout le potentiel. C’est dans cet esprit que l’Institut Pierre-Gilles de Gennes a été créé, en réunissant autour d’une thématique transdisciplinaire des expertises complémentaires (physiciens, biologistes, chimistes, technologues) pour développer la recherche fondamentale et faire éclore des applications.

Double lauréat des Investissements d’Avenir 2010 (Equipex et Labex PSL), l’IPGG fédère l’ensemble des activités de recherche en microfluidique sur le campus de la Montagne Sainte-Geneviève.

L’IPGG réunit 14 équipes de recherche issues de quatre prestigieuses institutions scientifiques : l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielle de la Ville de Paris (ESPCI), l’École Nationale Supérieure (ENS), l’Institut Curie et l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris (Chimie ParisTech ou ENSCP).

Un enseignement de Master 2 spécialité « systèmes complexes », le Master « Parcours Microfluidique », est proposé par l’IPGG depuis la rentrée de septembre 2011. Il fonctionne en cohabilitation avec les Universités Pierre et Marie Curie, Paris-Diderot, Paris-Sud, l’ESPCI et l’ENS Cachan. L’objectif est de préparer les étudiants à des opportunités professionnelles non seulement dans le domaine de la microfluidique, mais également dans tout domaine impliquant des fluides et des micro/nanotechnologies.

L’IPGG a pour mission de lancer un nouveau centre de recherche dédié à la microfluidique et ses applications. Cette mise en commun de talents et d’expertises a permis de créer l’un des leaders mondiaux de la microfluidique, pouvant se prévaloir de nombreuses collaborations internationales, que ce soit dans le monde universitaire ou entrepreneurial. L’IPGG est un levier d’innovation scientifique. Il a aussi pour mission d’amplifier la création de start-up, d’ouvrir de nouvelles opportunités d’interaction avec les entreprises, et par conséquent faire éclore des applications utiles

à l’Homme.

© D.A architectes (Dacbert et associés)

© D.A architectes (Dacbert et associés)

© D.A architectes (Dacbert et associés)

© D.A architectes (Dacbert et associés)

Le plan de financement de l’IPGG La Ville de Paris met à disposition, via l’ESPCI (maître d’ouvrage des travaux d’aménagement), le bâtiment de la rue Jean Calvin, dont la valeur foncière est de 26 millions d’euros. Le coût des travaux de réhabilitation se découpe de la manière suivante :

800 000 € : L’ESPCI

2 millions € : L’Equipex IPGG des Investissements d’Avenir, pour la salle blanche

12 millions € : La Ville de Paris

© D.A architectes (Dacbert et associés)

© D.A architectes (Dacbert et associés)

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 06:48
Quels développements technologiques pour une transition énergétique, Colloque ANCRE - AIE : « Energy Technology Perspectives 2014 »

Quels développements technologiques pour une transition énergétique, Colloque ANCRE - AIE : « Energy Technology Perspectives 2014 »

Lundi 30 juin 2014, de 17h à 19h au CNRS, 3 rue Michel Ange, 75016 Paris

L’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (Ancre) organise, en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE), un colloque sur les développements technologiques requis par la transition énergétique. Le programme s’articulera autour de la présentation de l’édition 2014 du rapport de l’AIE « Energy Technology Perspectives (ETP) », l’une des références internationales en matière de prospective technologique dans le domaine de l’énergie, et de la vision de l’ANCRE issue des travaux engagés depuis près de 4 ans autour de différents scénarios technologiques, notamment dans le cadre du Débat national sur la transition énergétique.

Ces présentations seront suivies d’une table ronde sur le thème « Développements technologiques et transition énergétique : quelles conditions de mise en oeuvre ? Quels enjeux en termes de croissance économique et de création de richesse et d’emplois ? »

Interviendront lors de ce colloque :

Jacques Bittoun, Président de l’ANCRE

Maria van der Hoeven, Directrice exécutive de l’AIE

Didier Houssin, Directeur des politiques et des technologies de développement durable de l’AIE

Olivier Appert, Président d’IFP Energies nouvelles

Pierre-Marie Abadie, Directeur de l’énergie du MEDDE

Pascal Colombani, membre de l’Académie des technologies, Senior Adviser pour la haute technologie, l’énergie et l’innovation chez A.T. Kearney

Cette manifestation s’adresse à tous les acteurs engagés dans la transition énergétique, industriels, pouvoirs publics et acteurs de la recherche et à ceux qui doivent évaluer les choix technologiques répondant aux enjeux de cette transition. Les visions croisées de l’AIE et de l’Ancre apporteront un éclairage leur permettant de mieux appréhender ces choix.

17 h 00 Accueil : Jacques Bittoun, Président de l’ANCRE

Ouverture : Maria van der Hoeven, Directrice exécutive de l’AIE

17 h 10 Présentation de « ETP 2014 »

Didier Houssin, Directeur des politiques et des technologies de développement durable de l’AIE

17 h 35 Vision de l’ANCRE sur les développements technologiques requis par la transition énergétique Olivier Appert, Président d’IFP Energies nouvelles

17 h 45 Table ronde : Développements technologiques et transition énergétique : quelles conditions de mise en œuvre ? Quels enjeux en termes de croissance économique et de création de richesse et d’emplois ?

Modérateur : Pierre-Marie Abadie, Directeur de l’énergie au ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie (MEDDE)

Intervenants :

§ Maria van der Hoeven, Directrice exécutive de l’AIE

§ Pascal Colombani, Président du Conseil d’administration de Valeo

§ Olivier Appert, Président d’IFP Energies nouvelles

§ Didier Houssin, Directeur des politiques et des technologies de développement durable de l’AIE Questions/réponses avec la salle

18 h 55 Clôture : Jacques Bittoun, Président de l’ANCRE

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 06:50
Un leader mondial de l’électrolyse : PEM AREVA, SMART ENERGIES
Un leader mondial de l’électrolyse : PEM AREVA, SMART ENERGIES

PEM AREVA, SMART ENERGIES via sa filiale CETH2 et l’ADEME annoncent la création de la coentreprise AREVA H2-Gen.

Celle-ci se consacrera à la fabrication et au développement d’électrolyseurs sur la base d’une technologie dite « PEM » (Proton Exchange Membrane ou membrane à échange de proton) permettant la production d’hydrogène à partir d’eau et d’électricité.

Destinée initialement aux applications industrielles, l’électrolyse PEM vise désormais le marché du stockage des énergies renouvelables afin d’alimenter en hydrogène les stations-service pour les véhicules à pile à combustible ou les réseaux de gaz naturel (« Power-to-Gas »).

AREVA, SMART ENERGIES et l’Etat français, représenté par l’ADEME en tant qu’opérateur du Programme des Investissements d’Avenir, détiendront à terme la société à parts égales pour en faire un acteur mondial de référence dans le domaine de la production d’hydrogène par électrolyse. Cette société sera basée en France où elle disposera d’un site dédié d’ingénierie et de production.

La prise de participation de l’ADEME, intervenant pour le compte de l’Etat, contribuera à financer les investissements nécessaires au développement et à la commercialisation d’électrolyseurs de plus forte puissance.

Pour Bruno Lechevin, Président de l’ADEME : « Cette opération illustre la pertinence du Programme des Investissements d’Avenir qui permet la naissance d’un nouvel acteur industriel alliant l’agilité d’une PME à la solidité d’une grande entreprise en l’accompagnant en fonds propres ».

Vianney de l’Estang, Président du Directoire de SMART ENERGIES, s’est félicité de cet accord : « Nous avons fait l’acquisition de CETH2 en 2010 pour financer les premiers prototypes d’électrolyseurs PEM et avons accompagné l’entreprise depuis 4 ans dans ses développements techniques et commerciaux. Dans un marché de l’électrolyse PEM en forte croissance, nous sommes aujourd’hui très heureux de pouvoir unir nos forces avec celles d’un partenaire industriel comme AREVA et avec le soutien financier de l’ADEME ».

Luc Oursel, Président du Directoire d’AREVA, a déclaré : « L’électrolyse PEM est une solution pertinente car le marché du stockage d’énergie à base d’hydrogène croît rapidement. Particulièrement adaptée à la production massive d’hydrogène, cette solution offre d’importants avantages compétitifs par rapport aux technologies traditionnelles. Elle répond notamment aux attentes des clients qui cherchent à optimiser l’utilisation des sources d’énergies renouvelables locales. »

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 06:50
Bilan de 6 mois de déclarations de substances à l’état nanoparticulaire « R-Nano »

Bilan de 6 mois de déclarations de substances à l’état nanoparticulaire « R-Nano »

Pour mieux appréhender la dissémination des nanomatériaux, il est apparu nécessaire d’améliorer la connaissance du marché, aussi bien en termes de substances commercialisées en France, qu’en termes d’usages, de filières d’utilisations concernées, de quantités, etc.

Dans cette optique, la France a décidé d’instaurer une déclaration obligatoire des substances à l’état nanoparticulaire, telles quelles, en mélanges ou dans certains matériaux (loi Grenelle II du 12 juillet 2010).

L’Anses a ainsi été saisie le 11 août 2011 par les ministères en charge de la santé, de l’écologie et du travail, afin de :

• déterminer les paramètres physico-chimiques nécessaires à la caractérisation de l’identité d’un nanomatériau ;

• exprimer les besoins en vue de l’élaboration d’un outil pour le recueil des déclarations ;

• élaborer la base de données et le site Internet dédié à la déclaration.

Le dispositif est entré en vigueur le 1er janvier 2013 : les premières déclarations, réalisées en 2013, ont couvert les substances à l’état nanoparticulaire fabriquées, importées et/ou distribuées pendant l’année 2012.

Les objectifs de la déclaration

La déclaration nationale permet :

• de mieux connaître les substances mises sur le marché national, leurs volumes et leurs usages,

• de disposer d’une traçabilité des filières d’utilisation,

• d’informer le public et les travailleurs,

• de collecter auprès des déclarants les informations disponibles sur les propriétés toxicologiques et écotoxicologiques de ces substances,

• et, à terme, d’évaluer les mesures de gestion adaptées, notamment en faveur des populations les plus sensibles.

Les grands principes de la déclaration

Les fabricants, les importateurs et les distributeurs sur le territoire national doivent déclarer annuellement, auprès du ministère chargé de l’environnement, via le site Internet dédié www.r-nano.fr, l’identité, les quantités et les usages de ces substances ainsi que l’identité des utilisateurs professionnels à qui elles ont été cédées.

La déclaration doit être effectuée à partir de 100 grammes de substance à l’état nanoparticulaire produite, importée ou distribuée par an.

Les produits concernés par la déclaration sont :

• les substances à l’état nanoparticulaire en l’état,

• les substances à l’état nanoparticulaire contenues dans un mélange sans y être liées,

• les articles destinés à rejeter de telles substances dans des conditions normales ou raisonnablement prévisibles d’utilisation.

Ce sont ainsi toutes les formes susceptibles de conduire à une extraction ou à une libération de la substance dans des conditions normales ou raisonnablement prévisibles d’utilisation et, par conséquent, à une exposition humaine ou environnementale, qui sont couvertes par ce dispositif.

Bilan de 6 mois de déclarations

L’Anses, gestionnaire du site Internet www.r-nano.fr et de la base de données des déclarations, a transmis au ministère en charge de l’environnement l’analyse de ces données sur la base desquelles le ministère a publié en novembre 2013 un bilan des déclarations soumises au 30 juin 2013.

Les principaux résultats de la déclaration annuelle 2013 des substances à l’état nanoparticulaire produites, importées et distribuées en 2012, sont les suivants :

- 3 409 déclarations ont été déposées

- 670 entités françaises ont soumis au moins une déclaration

Les acteurs français ayant déclaré sont : 22 % d’importateurs, 6 % de producteurs, 68 % de distributeurs et 4 % d’acteurs « autres »,

- 280 000 tonnes de substances à l’état nanoparticulaire produites en France en 2012

- 220 000 tonnes de substances à l’état nanoparticulaire importées en France en 2012

- Soit un total de 500 000 tonnes de substances à l’état nanoparticulaire déclarées et mises sur le marché en France en 2012

La majorité des acteurs français dans le domaine des substances à l’état nanoparticulaire sont des distributeurs ou des utilisateurs de substances. La production concerne un nombre réduit de déclarants et la part de l’import est non négligeable.

Les données relatives à cette première année de déclarations doivent toutefois être considérées avec précaution. Elles ne reflètent probablement encore qu’une image partielle du marché des substances à l’état nanoparticulaire, du fait de la nouveauté de cette obligation et de la multiplicité et de la diversité des acteurs concernés.

Perspectives

Les données détaillées contenues dans les déclarations sont désormais mises à disposition des organismes scientifiques désignés par décret (décret n°2012-233) à des fins d’évaluation des risques, par exemple dans le cadre d’études épidémiologiques de suivi de cohortes de travailleurs exposés aux nanomatériaux ou d’études de surveillance environnementale.

L’ensemble de ces informations devrait faciliter les travaux des entreprises et des organismes compétents pour la prévention des risques, notamment pour les travailleurs.

Par ailleurs, au-delà des évaluations de substances déjà engagées, l’inventaire doit aider les autorités publiques à cibler d’autres substances qui devront faire l’objet d’une évaluation des risques en se concentrant sur les expositions les plus préoccupantes (populations importantes et/ou sensibles).

Risques liés aux nanomatériaux : un enjeu international

Catégories de substances produites et/ou importées en plus grandes quantités (plus de 100 tonnes)

Bilan de 6 mois de déclarations de substances à l’état nanoparticulaire « R-Nano »

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 09:00
Bourses de recherche 2014 de la FAF pour voir de plus près ou de plus loin… 4 jeunes chercheurs récompensés

Bourses de recherche 2014 de la FAF pour voir de plus près ou de plus loin… 4 jeunes chercheurs récompensés

Contrairement aux apparences, les maladies de la vision sont loin d’être vaincues. Aujourd’hui encore, plus de 700 personnes naissent chaque année atteintes de cécité totale et celles qui naissent touchées par une déficience grave de la vision, laquelle peut d’ailleurs se transformer au cours des ans en cécité, sont encore plus nombreuses. Mais la recherche avance, c’est une certitude et de vrais succès ont été enregistrés ces dernières années qui nous permettent raisonnablement de garder espoir. Mais travailler sur les questions liées à la vision est chose particulièrement complexe tant les pathologies sont différentes et concernent de multiples aspects de l’oeil, du nerf optique et même du cerveau. Et c’est parce que le défi à relever est si difficile que la Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France ne baisse pas la garde et inscrit son action auprès des grands laboratoires de recherche et des jeunes chercheurs dans la durée.

Pour la vingt-sixième année, la FAF a apporté son soutien à quatre bourses de recherche de 32 500 euros à de jeunes chercheurs, sélectionnés par le Comité scientifique de la FAF présidé par le Professeur José-Alain Sahel. Les lauréats 2014 sont : Nicolas Céréso, Lucas Farès-Taïe, Andrei Razvan Gamanut et Julie Plaisancié.

Bourse Jeanne Herzog

Bourses de recherche 2014 de la FAF pour voir de plus près ou de plus loin… 4 jeunes chercheurs récompensés

Céréso Nicolas

“Mes travaux de thèse m’ont d’ores et déjà permis d’acquérir de solides connaissances dans les domaines des cellules souches, de la thérapie génique, des cécités et des dystrophies rétiniennes. Mon environnement scientifique, idéalement situé à proximité du CHRU de Montpellier, me permet de développer mon intérêt pour la recherche biomédicale et translationnelle. Ainsi, après soutenance de ma thèse au dernier trimestre 2014, j’envisage un post-doctorat sur un projet de thérapie cellulaire de la rétine en pré-clinique qui me permettrait de mettre à profit mes compétences et mon savoir-faire dans la culture des cellules souches. La bourse d’études de la FAF me permettra de mener à bien mes travaux de recherche et de financer ma 3ème année de thèse.”

Titulaire d’un master en biologie santé de l’université de Montpellier, Nicolas Céréso consacre sa thèse à la Choroïdérémie (CHM), une dégénérescence rétinienne héréditaire autosomique due à des mutations génétiques du gène CHM. Son projet consiste à développer un modèle cellulaire humain de rétine pathologique en vue d’obtenir la preuve de concept de thérapie génique qui permettrait d’accélérer la mise en œuvre d’essais cliniques sur les patients atteints de cette maladie.

Dystrophies rétiniennes et Choroïdérémie

La Choroïdérémie (CHM) est caractérisée par une perte de la vision nocturne dans la petite enfance qui évolue avec une réduction du champ visuel conduisant à la cécité autour des 40-50 ans. C’est une maladie mono-génique impliquant le gène CHM codant pour la protéine REP1, une Rab Escort Protéine. Les dystrophies rétiniennes d’origine génétique peuvent êtres traitées par des approches de thérapie génique. Dans ce domaine, les avancées sont d’ailleurs considérables comme l’ont prouvé les premiers essais menés dès 2008 chez des patients atteints d’Amaurose Congénitale de Leber (LCA), une autre maladie autosomique récessive due à la mutation du gène RPE65, un gène spécifique de l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR). Les résultats encourageants obtenus grâce à ces essais ont permis de prouver que le transfert de gène améliorait, voire restaurait significativement les défauts visuels des patients atteints. Ils ont ouvert la voie au traitement par thérapie génique d’autres maladies rétiniennes.

La thérapie génique comme stratégie thérapeutique Toutefois, avant le transfert de technologie vers le patient, il est nécessaire d’établir les preuves de concept de la thérapie sur un modèle. Cependant, pour un certain nombre de pathologies rétiniennes héréditaires comme la Choroïdérémie (CHM), il n’existe pas de modèles animaux appropriés en mesure de reproduire parfaitement la pathologie. L’absence de modèle compromet donc l’arrivée à un stade clinique d’une thérapie. C’est précisément cette absence de modèle animal qui a conduit Nicolas Céréso à développer un modèle cellulaire humain de la maladie. Afin d’obtenir les cellules qui lui permettront de mener à bien ses essais, ce dernier travaille à la génération d’un modèle de rétine malade obtenu à partir de la reprogrammation de cellules de la peau. Ce modèle doit permettre à l’équipe de recherche d’étudier d’une part la pathophysiologie de la Choroïdérémie dans les cellules réellement atteintes et d’autre part à Nicolas Céréso de l’utiliser comme tissu cible pour faire la preuve de concept de la thérapie génique par l’intermédiaire d’un vecteur AAV, puis d’évaluer la restauration du phénotype sauvage dans les cellules d’EPR pathologiques. L’avancement de ses travaux fera prochainement l’objet d’une publication dont le but est d’une part de valider ce travail et ainsi pouvoir passer à la prochaine étape, les études toxicologiques, et d’autre part d’accélérer le démarrage des essais cliniques sur des patients déjà atteints.

CV Express :

Âge:26ans

Nationalité : Française

Niveau d’études :

3 ème année de thèse, Université de Montpellier 1 – UFR Médecine

Laboratoire :

Institut des Neurosciences de Montpellier (INM) Unité INSERM 1051 : pathologies sensorielles, neuroplasticité et thérapies

Directeur du laboratoire : Professeur Jean-Luc Puel

Directeur de thèse : Docteur Vasiliki Kalatzis

Bourses de recherche 2014 de la FAF pour voir de plus près ou de plus loin… 4 jeunes chercheurs récompensés

Fares Taie Lucas

“Mon souhait le plus cher est de poursuivre ma formation en génétique humaine médicale et d’achever le travail d’identification d’un gène responsable de la microcorie, une affection génétique à laquelle je viens de consacrer ces 10 derniers mois de travaux. La bourse de recherche qui m’a été attribuée par la FAF me sera donc d’une précieuse aide sur le plan financier. Tout juste diplômé d’un doctorat, j’envisage d’étayer mes connaissances en matière de développement oculaire par un stage post-doctoral de deux ans dans un laboratoire reconnu pour ses travaux d’analyse des mécanismes moléculaires et cellulaires contrôlant l’organogénèse oculaire. C’est la raison pour laquelle, j’espère sincèrement pouvoir intégrer, les équipes du Pr Slavotinek de l’Université de Californie, du Pr Duester du Sanford-Burnham Medical Research Institute aux Etats-Unis, ou du Pr Nicola Ragge à l’Université d’Oxford en Grande-Bretagne. Fort de ces compétences nouvelles et complémentaires à ma formation actuelle en génétique moléculaire et médicale, j’envisage de postuler aux concours des EPST.”

Tout juste titulaire d’un doctorat en génétique humain, Lucas Fares Taie effectue actuellement son stage post doctoral dans le laboratoire de génétique ophtalmologique des docteurs Rozet et Kaplan, à l’hôpital Necker. Ses travaux de recherche portent sur l’identification génétique et le décryptage des dysgénésies oculaires qui sont des anomalies du développement oculaire. En identifiant les gènes en cause, il espère aboutir à la mise en place de protocoles thérapeutiques qui pourraient modérer l’atteinte et contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients et de leur famille.

Génétique et dysgénies oculaires :

Longtemps ignorées, les anomalies du développement oculaire surviennent aux premières étapes de mise en place des structures oculaires, le plus souvent entre 3 et 7 semaines de vie intra-utérine. Elles peuvent être responsables de cécité néonatale ou de malvoyance plus ou moins sévère. Grâce aux travaux déjà menés par l’équipe du Professeur Patrick Calvas qui dirige le laboratoire du service de génétique du CHU de Toulouse, centre référent pour les anomalies malformatives de la chambre antérieure de l’œil, un nouveau gène (ALDH1A3) a pu être récemment identifié. Ses mutations entraînées par un défaut de synthèse d’acide rétinoïque sont à l’origine de défaut précoce et sévère du développement oculaire chez l’Homme.

Un projet collaboratif pour des résultats très prometteurs : Encouragés par ce premier succès, l’équipe de génétique de l’Hôpital Purpan et le laboratoire de génétique de l’hôpital Necker ont décidé de s’associer pour étendre leurs recherches sur deux spectres de malformations rares et très handicapantes que sont les anomalies iriennes de sévérité croissante et les anomalies graves du développement cornéen sans mutation. C’est à cet ambitieux projet que Lucas Fares Taie a consacré une partie de sa thèse doctoral et y consacre sa première année de post-doctorat. Les travaux de biologie moléculaire qu’il a menés, sous la responsabilité des docteurs Jean-Michel Rozet et Josseline Kaplan à l’Hôpital Necker en collaboration avec le Pr Patrick Calvas, lui ont d’ores et déjà permis d’identifier un nouveau gène impliqué dans des pathologies génétiques ophtalmologiques rares. Ils ont en outre apporté la preuve qu’il existe un lien entre la synthèse d’acide rétinoïque et l’arrêt du développement oculaire chez l’homme. L’ensemble de ces travaux a donné lieu à une publication dans l’American Journal of Human Genetics en juin 2013 ainsi qu’à un exposé oral à l’European Society of Human Genetics, en juin. Il a présenté également ces travaux lors des Assises de Génétiques qui se sont tenues fin janvier 2014 à Bordeaux. Encouragé par ces résultats inespérés, Lucas Fares Taie a entrepris avec son équipe, de nouvelles recherches sur l’identification des gènes responsables de plusieurs autres anomalies sévères du développement oculaire. Ses travaux sont en très bonne voie et les premiers résultats sont particulièrement encourageants avec l’identification du gène responsable de la microcorie congénitale dominante autosomique et de celui impliqué dans le syndrome de Gillespie, une autre dysgénésie oculaire dominante autosomique. D’autres gènes essentiels au développement de l’œil humain devraient être également identifiés dans les 18 mois à venir. À terme, ces nouvelles découvertes devraient contribuer à l’amélioration du conseil génétique et favoriser un diagnostic prénatal pour les familles qui en feront la demande. Ils permettront également le développement de protocoles thérapeutiques qui pourraient bien, selon la nature de la protéine incriminée, être instaurés en période anténatale.

CV Express :

Âge : 35 ans

Nationalité : Argentine

Niveau d’études :

Thèse de Sciences

Laboratoires :

Fondation Imagine & Unité INSERM 781 Necker - Enfants Malades

Directeur du laboratoire : Professeur Arnold Munnich

Directeurs d’équipe : Docteurs Jean-Michel Rozet et Josseline Kaplan

Bourses de recherche 2014 de la FAF pour voir de plus près ou de plus loin… 4 jeunes chercheurs récompensés

Gamanut Andrei Razvan

“Après ma thèse, j’envisage de poursuivre mes travaux sur le réseau cortical. J’aimerais me spécialiser davantage dans les méthodes d’anatomie et d’électrophysiologie et dans la modélisation informatique des résultats. Concrètement j’aimerais poursuivre la collaboration déjà entreprise aux États-Unis avec le laboratoire d’Andreas Burkhalter à Saint Louis dans le Missouri dans le cadre d’un post doctorat. Leur expertise du cortex de la souris, notamment sur le système visuel et les dernières acquisitions technologiques faites par le laboratoire dans ce domaine constituent des avancées majeures. J’aimerais mettre mon expérience et mes ambitions au service de ce même laboratoire pour faire avancer la recherche.”

Etudiant en 3ème année de thèse de neuroanatomie à l’université Claude Bernard de Lyon 1 et titulaire d’un master en biophysique et physique médicale, Andréi Razvan Gamanut consacre ses travaux à l’exploration anatomique du cortex cérébral de deux catégories d’animaux : rongeurs et primates. Les résultats des travaux de recherche fondamentale actuellement menés sur des souris devraient se poursuivre sur des primates disposant de cerveaux plus volumineux pour être transposés sur l’homme. L’objectif final étant de mieux comprendre le principe d’organisation du cortex humain, notamment chez les personnes aveugles.

Propriété et organisation du réseau cortical :

Partant du constat établi à partir de plusieurs études ayant démontré qu’il existe une corrélation entre la taille du cerveau et les propriétés du réseau cortical, que

les architectures corticales reposent sur des principes fonctionnels communs à plusieurs espèces d’animaux de tailles différentes et que la connectivité décroît quand la taille du cortex augmente, Andréi Razvan Gamanut s’est fixé pour objectif de comprendre comment cette décroissance s’opère. Concrètement, il s’intéresse à la corrélation exponentielle existant entre les poids des connexions et les distances correspondantes observées par des chercheurs dans le cerveau des macaques. À ce titre, il s’est fixé pour objectif de vérifier si cette décroissance existe dans d’autres cerveaux animaux et, si oui, comment elle est influencée par la taille du cerveau. Pour répondre à ces deux questions fondamentales, Andrei Razvan a entrepris de mettre en œuvre un vaste programme d’études portant sur 5 espèces animales appartenant à la catégorie des rongeurs (souris et Capybara possédant un cerveau avec un volume 150 fois plus grand que celui de la souris) et des primates (macaque, microcèbe et babouin possédant un cerveau 2 fois plus grand en volume que celui du macaque). Ces études sont réalisées en étroite collaboration avec des laboratoires spécialisés et sous la direction de deux chercheurs : Andreas Burkhalter, expert du cortex visuel de la souris à l’école de médecine de l’Université de Saint Louis (État de Washington) et Jon Kaas, spécialiste de l’anatomie comparative des primates à la Vanderbilt University de Nashville (Tennessee).

Evaluer le réseau cortical humain : Si pour le babouin et le Capybara on a pu démontrer que l’intelligence était en lien avec la taille du cerveau, on ignore aujourd’hui encore si ce niveau d’intelligence est lié à un changement dans l’architecture du réseau cortical. Pour vérifier cette hypothèse, il est donc nécessaire de réaliser des expériences sur des cerveaux de taille et niveau d’intelligence différents. Afin de mener à bien ces travaux comparatifs sur les différents cortex animaux, Andréi Razvan Gamanut a choisi la méthode des injections des traceurs pour déterminer les connexions corticales, leur direction et leurs poids. Mais cette méthode ne peut être utilisée que dans des expérimentations animales. Pour évaluer le réseau cortical humain, Andréi Razvan va donc se servir des résultats obtenus sur les souris et les primates. À terme, il espère avoir une vision beaucoup plus précise de la manière dont s’établissent les connexions entre les différentes régions du cortex humain. Grâce à la bourse de recherche décernée par la FAF, ce jeune étudiant va pouvoir financer sa quatrième année de thèse et finaliser l’étude détaillée du réseau cortical de la souris ainsi que l’analyse entre les différents cerveaux.

CV Express :

Âge : 28 ans

Nationalité : Roumaine

Niveau d’études : 3ème année de thèse de biophysique et physique médicale à l’Université Claude Bernard de Lyon 1

Laboratoire : Institut Cellule souche et cerveau de Bron (69) - INSERM U846

Directeurs du laboratoire : Docteurs Colette Dehay et Henry Kennedy

Directeurs de thèse : Docteur Kenneth Knoblauch et Docteur Henry Kennedy

Bourses de recherche 2014 de la FAF pour voir de plus près ou de plus loin… 4 jeunes chercheurs récompensés

Plaisancié Julie

“Grâce à la bourse de la FAF, je vais pouvoir financer mon année de stage à Londres. À l’issue de ce stage et de mon internat, il est prévu que j’intègre, dès novembre 2015, le service de Génétique Médicale de l’Hôpital Purpan à Toulouse pour y effectuer un clinicat en génétique moléculaire. En parallèle, je me suis fixée pour objectif de réaliser ma thèse de sciences dans l’équipe de recherche du service, sur le thème de la génétique de la réfraction et des défauts de développement oculaire. À terme, mon projet est d’obtenir un poste hospitalo-universitaire de biologiste en génétique moléculaire des affections oculaires et de mettre en place une consultation spécialisée en ophtalmo-génétique.”

Titulaire d’un master 1 biosanté et interne en médecine au chu de Toulouse dans le service du Pr Patrick Calvas depuis 2010, Julie Plaisancié a choisi de se spécialiser dans la génétique des affections ophtalmologiques rares, son domaine de prédilection. Après avoir passé six mois dans l’équipe du Pr Hélène Dollfus, au centre de référence des maladies rares, Julie vient de s’envoler pour Londres où elle effectue son stage de master 2 dans le laboratoire de biologie du développement de l’University College of London (UCL). Intégrée à l’équipe du Pr Stephen Wilson, elle consacre ses travaux de recherche à l’étude des mécanismes génétiques et cellulaires impliqués dans la morphogénèse de l’œil.

Mécanismes génétiques et cellulaires dans la morphogénèse de l’œil :

Fréquentes chez l’Homme (1/5000 naissances), les malformations congénitales de l’œil telles que la microphtalmie, l’anophtalmie et le colobome (MAC) sont parmi les plus sévères. Les mécanismes génétiques et cellulaires qui en sont à l’origine sont peu connus. Grâce à l’application combinée d’approches génétiques sophistiquées et de techniques d’imagerie haute résolution chez le zebrafish, le projet de recherche de Julie Plaisancié a pour but de caractériser les mécanismes qui participent à la spécification et à la morphogénèse de l’œil chez les vertébrés. Ses travaux comportent trois grands axes. Le premier porte sur l’identification des mutations causales dans de nouvelles lignées mutantes de zebrafish présentant des malformations oculaires. Le deuxième porte sur la résolution des bases cellulaires et des interactions aboutissant à la fermeture de la fissure choroïdienne, dont le défaut est responsable de colobomes.

Diagnostiquer, modéliser et comprendre les malformations oculaires chez l’homme : Pour y parvenir la jeune chercheuse a prévu d’utiliser des outils ultra performants de transgénique, d’approche de génétique directe, d’imagerie 4D multi-photon haute résolution et de microscopie électronique de la fissure choroïdienne durant sa formation et sa fermeture chez l’embryon sauvage et mutant. « Les résultats obtenus vont nous permettre d’identifier les mutations responsables de phénotypes oculaires congénitaux chez l’homme et de fournir des modèles animaux de zebrafish pour les maladies de l’œil humain », confie Julie Plaisancié. « Ce travail permettra ainsi de fournir les bases des mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans des malformations oculaires telles que la microphtalmie, l’anophtalmie ou le colobome. Les données génétiques obtenues chez le zebrafish pourront alors être utilisées chez les patients atteints de malformations oculaires pour rechercher des mutations causales dans des gènes orthologues (issus d’un ancêtre commun et non dupliqués) ». Ce programme de recherche ambitieux qui fait appel à des techniques de pointe dans un modèle animal, le zebrafish, est encadré par l’équipe de recherche du Pr Stephen Wilson de l’University College of London (UCL) à Londres. Cette équipe est experte dans l’étude du développement oculaire chez le zebrafish et la transposition de ces données en pathologie humaine. Les travaux menés par l’étude réalisée par Julie Plaisancié sur les mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans la morphogenèse de l’œil ont pour but final d’améliorer la connaissance de la communauté scientifique ophtalmologique sur les bases génétiques, les voies de signalisation et les mécanismes cellulaires qui participent au développement normal et pathologique de l’œil. En cela, ils présentent un intérêt majeur pour les patients et leurs familles à la fois en termes de diagnostic, de prise en charge et de conseil génétique.

CV Express :

Âge : 28 ans

Nationalité : Française

Niveau d’études :

Interne en médecine et étudiante en Master 2

Laboratoire :

Hôpital Purpan de Toulouse – Service de Génétique Médicale

Directeur du laboratoire de Toulouse : Professeur Patrick Calvas

Directeur du laboratoire de Londres : Professeur Stephen Wilson

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 07:48
1 LED à 1 Molécule

1 LED à 1 Molécule

Des chercheurs ont réalisé une LED composée d'une seule molécule :

La course à la miniaturisation des diodes électroluminescentes (DEL, en anglais : Light-Emitting Diode, LED) vient sans doute de franchir l'étape ultime : une équipe menée par l'Institut de physique et de chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS, CNRS/Université de Strasbourg), en collaboration avec l'UPMC et le CEA, vient de réaliser la première LED composée d'une seule molécule. Ce dispositif est formé d'un brin unique de polythiophène placé entre la pointe d'un microscope à effet tunnel et une surface en or. Il émet de la lumière seulement lorsque le courant passe dans un certain sens. Ce tour de force expérimental permet de mieux comprendre les interactions entre électrons et photons aux plus petites échelles. Il constitue par ailleurs un pas de plus vers la réalisation de composants pour un futur ordinateur moléculaire. Ces travaux viennent d'être publiés dans Physical Review Letters.

Les diodes électroluminescentes sont des composants qui émettent de la lumière lorsqu'elles sont traversées par un courant électrique et qui ne laissent passer celui-ci que dans un sens. Les LED occupent une place importante dans notre quotidien où elles jouent un rôle d'indicateur lumineux. Elles sont également promises à un bel avenir dans le domaine de l'éclairage où elles conquièrent progressivement le marché. Un avantage majeur des LED est qu'il est possible d'en construire de très petite taille, permettant ainsi l'obtention de sources de lumière ponctuelles. Dans ce cadre, une étape ultime de miniaturisation vient d'être franchie par des chercheurs de l'IPCMS de Strasbourg, en collaboration avec une équipe de l'Institut Parisien de Chimie Moléculaire (CNRS/UPMC) : la réalisation de la première LED composée d'une seule molécule !

Pour y parvenir, ils ont utilisé un brin unique de polythiophène. Ce matériau bon conducteur de courant, composé d'hydrogène, de carbone et de soufre, est utilisé dans la fabrication de LED commerciales de plus grande taille. Le brin de polythiophène était fixé d'un côté à la pointe d'un microscope à effet tunnel, et de l'autre à une surface en or. Les expérimentateurs ont alors enregistré la lumière émise lors du passage d'un courant au travers de ce nanofil. Ils ont pu constater que le brin de thiophène se comporte comme une diode électroluminescente : la lumière n'est émise que lorsque les électrons vont de la pointe du microscope vers la surface en or. Lorsque la polarité est inversée, l'émission de lumière est négligeable.

En collaboration avec une équipe théorique du Service de physique de l'état condensé (CNRS-CEA/IRAMIS/SPEC), les chercheurs ont montré que cette lumière est émise lorsqu'une charge négative (un électron) se recombine à une charge positive (un trou) au sein du nanofil et transmet l'essentiel de son énergie à un photon. Tous les 100 000 électrons injectés dans le brin de thiophène, un photon est émis. La longueur d'onde de ce dernier se trouve dans la gamme du rouge.

D'un point de vue fondamental, ce dispositif offre aux chercheurs un outil nouveau pour sonder les phénomènes qui se produisent lorsqu'un matériau conducteur émet de la lumière. Ceci, à une échelle où la physique quantique prend le pas sur la physique classique. Il permettra en outre d'optimiser les matériaux afin d'obtenir des émissions lumineuses plus performantes. Enfin, ces travaux constituent un premier pas vers la réalisation de composants de taille moléculaire qui combinent propriétés électroniques et optiques. Des composants similaires pourraient être à la base de l'ordinateur moléculaire.

Photo 1 : Vue artistique de l'électroluminescence d'un fil moléculaire de polythiophène unique suspendu entre la pointe et la surface d'un microscope à effet tunnel. © Guillaume Schull –IPCMS (CNRS/Université de Strasbourg)

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 07:48
Un ancien quartier militaire à Senlis transformé en Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme, le CEEBIOS

Un ancien quartier militaire à Senlis transformé en Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme, le CEEBIOS

Le CEEBIOS, programme ambitieux et unique de développement économique, industriel et scientifique, dans le cadre de la reconversion d’un ancien quartier militaire, fermé en 2009, à 40 kms du Nord de Paris.

Le seul programme de reconversion dédié au développement dans une nouvelle technologie d’avenir.

Pour la première fois, des ingénieurs, des chercheurs, des entrepreneurs et des enseignants, issus de tous les secteurs d’activité et de diverses disciplines scientifiques vont travailler ensemble au développement du gisement d’innovations que recèle cette approche en plein essor qu’est le « biomimétisme ».

Un programme qui attire déjà l’attention des plus grands groupes industriels, des plus hautes instances scientifiques et de l’Etat.

Le 1er août 2009 a marqué un tournant dans l’histoire de Senlis : avec la dissolution du 41ème régiment de transmissions et la fermeture de la caserne militaire Ordener, c’est la fin de plus d’un siècle de garnison dans la ville, marquée par la présence emblématique du régiment de Spahis jusqu’en 1962. Pour beaucoup de Senlisiens, l’attachement à ce quartier était fort et la page difficile à tourner.

Dans un esprit de continuité et de renouveau, le projet de requalification du quartier Ordener vise à dépasser la seule « compensation » du manque à gagner dû au démantèlement d’un site militaire. Senlis a su transformer cette obligation en opportunité. La création du CEEBIOS constitue un levier économique et industriel, vecteur d’une nouvelle attractivité pour le développement de la Ville.

Ce plan, au service du dynamisme économique de Senlis, témoigne de la volonté de la cité capétienne de concilier la qualité de vie dans un cadre préservé hors pair et un dynamisme renouvelé. Il montre que l’on peut être à la fois attaché à ses racines, à son patrimoine, et également précurseur, pionnier, avant-gardiste. Senlis est fière, à juste titre, de son passé ; elle peut, et doit aussi, être fière de son avenir.

Le CEEBIOS, Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme de Senlis, vise à créer sur l’ancien site militaire du quartier Ordener un ensemble d’activités complémentaires liées à une discipline en plein essor : le biomimétisme.

Dans un esprit campus, le centre favorisera les échanges et la coopération entre des scientifiques, des équipes de recherche & développement de grands groupes industriels, des ingénieurs, des start-ups spécialisées, des enseignants et des étudiants.

L’objectif est ambitieux et novateur, il est de faire du site un lieu référent et unique, reconnu et renommé, au service du développement et du rayonnement de la ville, de la région, et de cette filière d’avenir.

Le biomimétisme a vu son intérêt décuplé depuis le milieu des années 2000, sous l’impulsion des États-Unis, comme en témoigne l’apparition de pôles de recherche à Harvard, à Berkeley, ou à l’University of Southern California. Nombreux sont les chercheurs, entrepreneurs et étudiants qui souhaitaient exploiter pleinement cette science d’avenir dans un lieu permettant de réunir compétences, innovation, entrepreneuriat, recherche et développement.

Le biomimétisme consiste à s’inspirer du vivant pour faire de la recherche autrement et innover de façon durable et respectueuse de l’environnement. La biologie inspire depuis longtemps les ingénieurs et les scientifiques qui essaient de comprendre certains mécanismes présents dans les organismes vivants afin de les adapter dans de nouveaux processus de développement, et ceci dans de nombreux domaines : matériaux, construction, énergie, chimie, transports, santé, ...

Le CEEBIOS offre un nouveau cadre et une nouvelle opportunité pour favoriser l’émergence de nouveaux procédés et produits pour lesquels l’environnement n’est pas vécu comme une contrainte mais comme une source d’inspiration.

En Europe, il n’existait pas de tel site. Ce centre n’est pas seulement une idée, c’est aussi une réponse à une attente. Un espace attendu de mutualisation et de coopération qui fait du bien.

Le CEEBIOS, c’est avant tout un lieu unique situé dans un endroit stratégique, à 40 km de Paris, à 20 minutes de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, au cœur d’un espace remarquable pour sa richesse patrimoniale, dans un écrin de verdure préservé, propice à stimuler l’enseignement, l’innovation, la recherche, la formation et le développement. Le centre se base sur quatre pôles fondamentaux :

- Un pôle Recherche avec des laboratoires mutualisés et des terrains d’expérimentation pour des équipes pluridisciplinaires et plurisectorielles, mêlant scientifiques et ingénieurs, recherche et débouchés.

- Un Business Campus dédié aux Start Up, PME et TPE, composé d’une offre bureaux et services associés et d’un centre de télétravail. Les entreprises spécialisées et innovantes y trouveront donc des fonctionnalités séduisantes mais aussi et surtout le bénéfice d’un effet réseau sur leur filière.

- Un pôle Formation pour l’enseignement, en formation continue destinée aux professionnels, ou en spécialisation pour les étudiants. Les lycées sont d’ores et déjà impliqués, en vue de la création de BTS spécialisés et de 4 modules Mastères.

- Un espace « Congrès et conférences » pour accueillir industriels, scientifiques et public lors d’événements divers et variés. La proximité de Paris et la spécialisation du site en fera un lieu de réunion et de rendez-vous réguliers.

Les atouts du CEEBIOS : une configuration de type campus, mêlant recherche, formation, implantation d’entreprises, hébergement, centre de conférences, centre de télétravail ... ; une situation idéale à seulement quarante kilomètres de Paris et à vingt minutes de Roissy Charles-de-Gaulle ; une complémentarité avec d’autres pôles régionaux dont le Pôle de compétitivité Industrie Agro-Ressources de Picardie-Champagne Ardenne, l’Université de Technologie de Compiègne, le Centre Technique des Industries Mécaniques à Senlis, l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques à Verneuil en Halatte, ... ; une continuité dans la formation sur Senlis : BTS Fluides Energies Environnements au Lycée Amyot d’Inville, BTS Chimie verte au Lycée Saint- Vincent, BTS Bio Economie au Lycée Hugues Capet ) ; un espace historique et préservé de dix hectares ; un bâti de plus de 20.000 m2 ; 160 logements étudiants ; ...

Mais surtout, le CEEBIOS arrive à point nommé, et ceci pour 3 raisons :

1/ scientifiques et industriels recherchent de nouvelles opportunités de coopérations, en travaillant de façon décloisonnée sur de nouvelles sources de développements et d’innovations, cruciales pour relancer la croissance et l’emploi.

2/ le biomimétisme est en plein essor (conceptualisé par la biologiste américaine Janine Benyus en 1997), en fort développement aux Etats-Unis (Harvard, Berkeley, University of Southern California), mais ne disposait pas de port d’attache en France, jusqu’à celui proposé par l’initiative de la ville de Senlis.

3/ l’environnement, longtemps présenté comme une contrainte, (re)devient une solution à travers le biomimétisme qui démontre que s’inspirer du vivant est sans doute la meilleure solution pour le protéger et de façon compatible avec le nécessaire développement économique.

UN PROJET DE LONG TERME, PILOTÉ D’ÉTAPE EN ÉTAPE :

Juillet 2008 : Plan national de restructuration des sites de Défense

Août 2009 : Dissolution du 41ème régiment de Transmissions de Senlis

Année 2011 : Identification et structuration du projet, validation par une étude de faisabilité financée par la délégation aux restructurations du Ministère de la Défense.

février 2012 : Premier comité de pilotage

13 juillet 2012 : Signature du Plan Local de Redynamisation

20 septembre 2012 : Lancement du projet et présentation publique dans l’auditorium du CETIM - Couverture presse nationale et locale

18 octobre 2012 : Deuxième comité de pilotage

30 novembre 2012 : Invitation de nombreux acteurs du projet à une table ronde organisée à l’UNESCO dans le cadre des Assises du Vivant, manifestation internationale

11 décembre 2012 : Invitation faite à la ville de participer au colloque organisé sous l’impulsion du Commissariat général au développement durable et du Muséum National d’Histoire Naturelle, sur le thème « recherches bio-inspirées : une opportunité pour la transition écologique ? »

Janvier 2013 : Réunion publique présentant un état des lieux du projet à l’occasion des vœux du conseil municipal

Mars 2013 : Rencontres avec les lycées de la ville pour une série d’interventions et de présentations du projet

18 avril 2013 : Présentation à l’Agence Régionale de Développement d’Île de France dans le cadre de la rencontre « Biomimétisme, un outil pour l’innovation responsable » organisée par le Centre Francilien de l’Innovation

22 mai 2013 : Visite de délégations internationales via l’AFNOR, l’Association française de normalisation composée d’un groupe de travail international biomimétisme (Japonais, Allemands, Coréens, Israéliens et Tchèques)

Printemps/été 2013 : Finalisation de la première session de formation de professionnels au biomimétisme avec UNIT (Université Numérique Ingénierie et Technologie) ; premières balades sur le thème du biomimétisme au Parc Ecologique de Senlis ; production de supports de présentation ; évaluation juridique liée aux modalités de la future gestion du site ; poursuite des rencontres et discussions avec les partenaires industriels

Eté 2013 : Programmation par le Ministère de la Défense de l’ensemble des diagnostics qui incombent au propriétaire avant la cession effective ; poursuite des discussions sur l’estimation sur l’estimation du foncier par France Domaine

Rentrée 2013 : Finalisation du dossier d’acquisition, Première session de formation professionnelle, Semaine du biomimétisme dans le cadre de la Fête de la Science (expositions, conférences, réunions...) ; définition des statuts de la future association des soutiens et partenaires du CEEBIOS, premières dotations en équipements issues de partenariats industriels ...

17 septembre 2013 : Troisième comité de Pilotage

18 septembre 2013 : Conseil municipal : Autorisation d’acquisition du site

3 octobre 2013 : nouvelle réunion d’information sur le CEEBIOS

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Un ancien quartier militaire à Senlis transformé en Centre Européen d’Excellence en Biomimétisme, le CEEBIOS

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 06:42

Lybra-3.jpgConvertir l’énergie cinétique en énergie électrique par le biais d’un dos d’âne…

Une jeune entreprise italienne a imaginé un concept visant à produire de l’électricité par l’énergie cinétique produite par le passage de voitures sur un dos d’âne.

Un potentiel de marché important puisqu’il avoisinerait les 21 milliards d'euro pour ce type de technologies. 

Encore au stade de développement, puisque cet équipement ne permet pas encore de résister à un trafic intense et à un passage continu des véhicules.

Ce dispositif baptisé Lybra (balance en latin) a fait l’objet d’une estimation énergétique, notamment si ce système était mis en place par exemple sur une portion de route périphérique de Milan, où 400 automobiles passent tous les jours, la production d’électricité pourrait générer chaque année 6 millions de kWh, soit 650.000 euro d’électricité, et permettrait d’éviter l’émission de 120 tonnes d’anhydride de carbone dans l’atmosphère. L’équivalent approximativement à la production annuelle d’une éolienne de forte puissance de 3 MW.

Lybra-4.jpg

Ce dos d’âne, baptisé Lybra, à savoir balance en latin, mesure 12 cm de hauteur, et a été développé par une équipe de l’entreprise italienne Underground Power. Un seul dispositif coûte 7.000 euro, mais pour équiper une portion entière de route comprenant une dizaine de ces dos d’ânes il faudrait investir environ 100.000 euro. Cet investissement serait rentable après 6 ans.

Tel que l’explique Andrea Prisi, d’Underground Power, l’idée est née à partir d’un projet de doctorat sur lequel il avait travaillé dès 2008 à l’Ecole Polytechnique de Milan : « après mon diplôme, j’ai commencé un doctorat au sein d’un projet qui avait pour but la gestion de la barrière de corail. Les paramètres nécessaires à son étude étaient enregistrés par des bouées alimentées par l’énergie solaire. Ceci n’étant pas suffisant, nous avons cherché à utiliser l’énergie produite par le mouvement pendulaire des bouées dû aux vagues. Nous voulions développer cette technologie pour alimenter les villes en électricité mais l’entreprise à laquelle nous avons présenté notre projet, Sofina Venture, n’était pas intéressée. Alors, nous avons élaboré un autre projet consistant à créer ces dos d’ânes ».

« En 2010 nous avons gagné deux business plan competition organisées par les provinces de Trente et Monza, et nous avons ainsi récolté 60.000 euro pour financer le projet. Nous avons aussi été aidés par le programme Mind the Bridge ».

« Nous avons 6 clients intéressés par notre technologie, mais nous leur avons demandé d’attendre le test pilote ». Ce test aura lieu au mois de juin au siège milanais d’une grande entreprise multinationale. « Nous avons ouvert la société à la participation d’investisseurs privés et nous nous dirigeons vers un nouveau capital de 300.000 euro ».
« Nous prévoyons de réaliser une dizaine de systèmes d’ici la fin de l’année, et d’ici 2015 nous prévoyons des investissements atteignant 18 millions d’euro. Nous avons comme projet d’ouvrir un bureau à Londres en septembre, puis aux USA en 2014.

Lybra.jpg

Bien qu’il y ait « 6 autres entreprises dans le monde, en Israël, aux USA, au Canada et en France », qui développent des activités similaires, « aucune n’est encore prête pour le marché et aucune n’a développé un dispositif qui peut être mis directement sur la route et ont au contraires des systèmes enterrés ». « Ce système n’est pas pensé pour l’autoroute car il ne supporterait pas un tel trafic ».

Lybra est donc essentiellement un dispositif de ralentissement du trafic routier capable de transformer l’énergie cinétique des véhicules en énergie électrique. Chaque fois qu'une voiture ralentit de 50 à 20 km / h, il perd un peu plus de 20 Wh d'énergie. A priori la quantité est faible rapporté à l’unité de véhicule, mais constitue un gisement rapporté à un trafic assez dense situé à une intersection ou un rond-point en moyenne, la production atteint plus de 500.000 kWh par an. Quand un véhicule passe sur un module LYBRA , il ralenti et transfère automatiquement une partie de son énergie cinétique à la structure qui la convertit en énergie électrique par l'utilisation d'un générateur.

Lybra-2-copie-1.jpg

Les principales caractéristiques qui font de cette plate-forme, un allié clé dans la bataille de la pollution sont multiples:

1 - Il ne modifie pas les habitudes des citoyens.
2 - Il est facile à installer.
3 - Il a réduit les coûts de maintenance.
4 - Il a un rendement élevé.
5 - Il a un design compact.

Marché des dispositifs développés par Power Underground dans le domaine de la circulation, caractérisé par une forte densité d'utilisateurs et les coûts sociaux élevés dus aux nombreux accidents de la route.

Récupérer une partie de cette énergie gaspillée produirait de l'électricité d'une manière alternative pour le bénéfice de la sécurité routière. 

Lybra-2.jpg

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 07:50

SDMO.jpgDes solutions innovantes en matières de communications en sites isolés

C’est à l’occasion du Salon International de l’Industrie et des Technologies du Mobile (Mobile World Congress), qui se déroulera du 25 au 28 février 2013 à Barcelone, que SDMO® présentera les innovations spécialement conçues afin de proposer des solutions d’alimentation en énergie pour tous types de sites dédiés aux télécommunications.

Le leader mondial sur le marché des groupes électrogènes, SDMO® propose des solutions particulièrement adaptées aux installations de télécommunications. Expert en solutions de centrales d’énergie sur mesure, SDMO® gère chaque projet dans sa globalité, de la conception au suivi technique de l’installation. Face à des problématiques croissantes d’isolement des relais télécoms implantés en zones reculées ou difficilement accessibles, la fourniture en énergie requiert des installations électriques autonomes, performantes et économiques. Afin de répondre à ces contraintes spécifiques, SDMO® ne cesse d’innover et de développer des solutions techniques fiables, standardisées et compétitives.

Fort d’une expertise avérée, SDMO® a également conçu des solutions Télécoms compétitives, assurant une diminution de la consommation de carburant et des émissions polluantes, à la source d’une baisse significative des coûts opérationnels.

Tour d’horizon des innovations SDMO®...

Le fonctionnement Long Running

Ce système consiste à diminuer très fortement les coûts de maintenance, en espaçant les phases d’entretien toutes les 2.000 heures, contre 250 heures avec une solution standard. Ce principe Long Running permet de laisser fonctionner le groupe électrogène en parfaite autonomie et ainsi de diminuer par 8 la nécessité d’accéder au site pour la maintenance.

Une motorisation économique : Grâce aux moteurs Lister Petter, les groupes électrogènes Long Running SDMO® garantissent une motorisation sobre, fiable et réputée assurant des économies importantes en quantité de fuel. Ce gain en consommation peut dépasser 20 % par rapport aux principaux motoristes du marché.

Des réservoirs antivol de carburant

Afin de réduire l’encombrement sur les sites, SDMO® a développé trois réservoirs standards de 600, 1.000 et 2.000 litres, spécialement conçus pour se fixer sous les groupes électrogènes SDMO®. Ces réservoirs assurent à l’installation une autonomie très appréciée.

Différents systèmes de sécurisation restreignent l’accès au remplissage, rendant le siphonage impossible et éliminant ainsi tout risque de vol de carburant sur site.

Ces équipements développés par SDMO® et dédiés aux applications Télécoms, améliorent la compétitivité et la rentabilité des investissements, offrant ainsi une réduction significative des coûts d’exploitation (OPEX).

Quatre solutions pour des applications télécoms signées SDMO®

- Le groupe électrogène associé à un réseau

Ce système s’adresse aux installations alimentées directement par le réseau électrique. En cas de coupure du réseau principal, le groupe électrogène prend le relais pour la fourniture temporaire d’énergie électrique, grâce à un inverseur de source (INS) - Dans cette application secours, l’investissement de départ (CAPEX) est très faible.

- Les groupes électrogènes sur sites isolés

En l’absence de réseau électrique, deux groupes électrogènes redondants fournissent l’électricité 24h/24 à la BTS. Le fonctionnement en alternance des groupes est assuré par un système d’horodatage de l’inverseur de source. En cas de besoin, chaque groupe vient ainsi en relais de l’autre. L’investissement de départ est rapidement amorti grâce aux avantages de la technologie Long Running (phases de maintenance espacées, faible consommation en carburant...).

- Les solutions hybrides :

S’inscrivant au sein de son engagement en faveur de l’environnement et dans la tendance actuelle visant à réduire au maximum les coûts opérationnels des sites Télécoms, SDMO® a élaboré des solutions sur mesure, permettant de satisfaire toutes les demandes. Les générateurs d’énergie hybrides SDMO® offrent des systèmes clés en main, prêts à être connectés aux BTS outdoor ou indoor.

Spécialement conçus pour les nouveaux sites en zones rurales non reliées au réseau électrique, les générateurs d’énergie hybride SDMO® fournissent une énergie fiable 24 h/24, 7 jours/7, en fonctionnant 5 à 8 heures par jour. Ces systèmes permettent d’économiser jusqu’à 80 % sur les consommations de fioul, assurant un amortissement rapide inférieur à 2 années.

L’équipement hybride SDMO® (groupe électrogène, redresseurs AC/DC, batteries de stockage, réservoir de fioul, armoire de pilotage des énergies) est assemblé en usine en un conteneur de 10 ou 20 pieds, avec de nombreuses options possibles. Cette fabrication constitue un gage de qualité, la garantie d’un fonctionnement et d’un service à la hauteur de l’exigence SDMO®.

Les solutions hybrides SDMO® offrent des avantages certains, telle qu’une configuration de “cyclage” sûre et maîtrisée, des résultats et gains prouvés, ainsi qu’une installation simple à mettre en œuvre.

Ces systèmes hybrides proposent deux types de fonctionnement possibles, à partir d’une seule ou de deux sources d’énergie :

- Une source d’énergie : le groupe électrogène et des batteries de stockage

Ce concept SDMO® assure un stockage et une utilisation optimale de l’énergie produite, diminuant ainsi considérablement la consommation de carburant et le nombre d’heures de fonctionnement quotidien du groupe électrogène. Cette solution réduit considérablement les coûts d’exploitation du groupe (OPEX), assurant ainsi un amortissement rapide.

- Deux sources d’énergie : un groupe électrogène, des panneaux solaires et des batteries de stockage

Ce système d’énergie hybride SDMO®, doté d’un ensemble de modules photovoltaïques placés sur le toit du conteneur, permet de limiter au maximum l’utilisation du groupe électrogène. L’apport solaire ralentit la décharge des batteries et diminue le nombre de cycles. À charge équivalente, cette solution assure une durabilité accrue du parc batteries, assortie d’une plus faible consommation du groupe et, donc, d’une réduction des émissions de matières polluantes. Le coût d’exploitation (OPEX) est ainsi parfaitement optimisé.

sdmo-1.jpg

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 07:48

GeORG.jpgGeORG pour établir le potentiel géologique du Fossé rhénan supérieur

L’axe central du projet « GeORG », réunissant les compétences des services géologiques allemands du Bade-Wutermberg (LGRB) et de la Rhénanie-Palatina (LGB), du service géologique français (BRGM) et de l’Université de Bale, a été la modélisation en 3 dimensions de la structure géologique du Fossé rhénan afin de répondre aux questions sur l’utilisation de ses ressources profondes.

Ce projet co-financé par l’Union Européenne et le FEDER (Fonds européen du développement régional) a notamment permis de confirmer le potentiel géothermique profond de ce territoire.

GeORG, un projet transfrontalier pour répondre aux enjeux du changement climatique et du développement durable

Le 7 février 2013, s’est tenue à Fribourg en Brisgau (Allemagne) la cérémonie de clôture du projet européen GeORG en présence des différents partenaires du projet, de politiques allemands, suisses et français, d’experts et chercheurs, ainsi que de représentants des services administratifs et d’entreprises.

Compte tenu des discussions autour du changement climatique et de la transition énergétique, l’évaluation des potentiels géologiques gagne en importance notamment en termes de développement des énergies renouvelables. Dans quelle mesure la géothermie peut-elle contribuer à fournir à l’avenir de la chaleur régénérative et à produire de l’électricité ? Quels sont les endroits les plus propices dans le Rhin supérieur en matière d’énergie géothermique ? Peut-on, par exemple, stocker dans le sous-sol, l’énergie provenant de ressources renouvelables telles que des gaz ? C‘est à ce type de questions que le projet GeoRG, traduisez « potentiel géologique profond du Fossé rhénan supérieur », répond aujourd’hui, décrivant les possibilités d’utilisation du sous-sol jusqu’à une profondeur de quelques kilomètres.

Initié en 2008, GeORG visait donc à établir le potentiel géologique du Fossé rhénan supérieur pour des applications telles que la géothermie, la séquestration de CO2 et le stockage de gaz. Clôturé en décembre 2012, le projet a notamment permis de confirmer et préciser le potentiel géothermique important de ce territoire.

« Dans l’avenir, l’utilisation renforcée et durable des ressources naturelles du fossé rhénan peut créer une plus-value importante dans cet espace économique trinational. L’utilisation des énergies renouvelables aura un impact positif essentiel sur l’environnement. Afin de pouvoir utiliser les potentiels géologiques dans le sous-sol avec succès, il faut évaluer ces derniers et considérer les risques géologiques potentiellement associés. Je suis heureuse de la précieuse contribution de GeORG » déclarait la Présidente du Regierungspräsidium Bärbel Schäfer, lors de la cérémonie d’ouverture.

GeORG, un projet de modélisation en 3 dimensions de la structure géologique du Fossé rhénan

Dans le cadre de GeORG, les services géologiques du Bade-Wurtemberg (LGRB), de la Rhénanie-Palatinat (LGB) et de la France (BRGM) associés à l’Université de Bâle ont travaillé à l’harmonisation d’une grande quantité de données géologiques dispersées et évalué leurs différentes possibilités d’utilisation.

En résumé, a été créée une vaste base d’informations donnant l’accès à tous les résultats du projet et proposant des cartes interactives indicatives du potentiel géologique du Fossé rhénan. Accessible au public, ce site internet doit servir de base à la future planification d’investissements en faveur, notamment, du développement d’activités énergétiques.

Un rapport final en quatre parties a également été produit avec un résumé et un ensemble de cartes («Atlas GeORG»), contenant des informations détaillées sur la structure géologique de ce territoire, tel que par exemple la répartition de la température dans le sous-sol en fonction de la profondeur.

Ministerialdirektor Helmfried Meinel du Ministerium für Umwelt, Klima und Energiewirtschaft Baden-Württemberg soulignait la grande importance de pouvoir disposer de données fiables à la fois pour les travaux de recherche encore nécessaires en vue du développement de la « géothermie profonde », mais aussi pour l’implication nécessaire de la population. « L’information et la participation à temps des citoyennes et des citoyens concernés est une préoccupation centrale du gouvernement. Seule une adhésion totale de la population et des acteurs économiques permettra à long terme d’obtenir l’acceptation nécessaire et de faire de la géothermie un élément important du tournant énergétique. »

GeORG, un projet européen collaboratif

« Il y a beaucoup de ressources dans le sous-sol profond du Fossé rhénan. Mais leur exploitation reste un défi. Pour cela, des efforts multiples sont nécessaires. La base de données transfrontalières de « GeORG » est un outil moderne qui aide à maîtriser cet enjeu » affirme le Professeur Dr. Ralph Watzel, directeur du Service géologique du Bade- Wurtemberg (LGRB). « Il était décisif pour le succès du projet de réunir les connaissances et les expériences des partenaires des pays respectifs afin de créer une plus-value. La réalisation est magnifique et j’aimerais en remercier tous les partenaires ».

GeORG est un projet tri-national que l’Union Européenne a reconnu digne de soutien. Le coût total du projet s’est élevé à 2,3 millions d’euros, il a été subventionné à hauteur de 1,1 million d’euros par des fonds en provenance du programme Interreg (financements FEDER). Ce jour, en ouverture de la manifestation de clôture du projet GeORG, au « Regierungs-präsidium », Bärbel Schäfer, la « Regierungspräsidentin» a salué le projet comme un exemple de la traditionnelle bonne coopération entre les partenaires suisses, alsaciens et allemands du projet*. Elle a aussi remercié l’Union Européenne qui soutient financièrement la coopération transfrontalière dans le cadre du programme Interreg depuis des années.

GeORG fait aussi partie d’une infrastructure européenne de données géologiques. Elle a pour but l’accès libre aux informations géologiques harmonisées grâce à une technologie de l’information moderne. Les résultats du projet peuvent être consultés sur le site http://www.geopotenziale.eu/.

La version allemande du résumé du projet sera publiée par le RPF-Abt. 9 et la version française par le BRGM fin mars.

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 07:52

Montparnasse---Bienvenu-e.jpgUn voyage dans les sciences extrêmes dans les couloirs de la station Montparnasse - Bienvenüe

Exploration des sciences extrêmes avec une fresque monumentale dans les couloirs de la de la station Montparnasse–Bienvenüe (ligne 4 du métro), les voyageurs pourront explorer des recherches qui repoussent les frontières de la connaissance.

Un voyage depuis le centre de la Terre au cosmos, des frontières du vivant jusqu'au cœur de la matière, en passant par la découverte d'instruments ultra-puissants.

Depuis le 21 décembre dernier et jusqu’au 15 février le CNRS propose aux voyageurs de la RATP une véritable fenêtre ouverte sur les recherches extrêmes menées dans ses laboratoires : objets d'études lointains ou profonds, instruments ultrasensibles ou puissants, expériences extrêmes… Conçue par le CNRS, cette fresque inédite réunit de superbes clichés saisis pour l'essentiel par des chercheurs.

Le temps d'un voyage, sur les 134 mètres du couloir de correspondance de la station de métro (ligne 4) Montparnasse–Bienvenüe, les voyageurs s'enfonceront au cœur du noyau terrestre pour ensuite s'évader jusqu'aux galaxies les plus lointaines. Ils partiront à la découverte du vivant, des organismes adaptés aux milieux extrêmes à l'extrême complexité des êtres vivants. Enfin, pour appréhender la matière, ils exploreront les expériences de l'accélérateur de particules LHC, la plus grande machine scientifique jamais construite, et découvriront des instruments dont la conception repousse les limites techniques.

D'une hauteur de 4,8 mètres, cette fresque géante témoigne de la très grande diversité des recherches menées au CNRS, organisme pluridisciplinaire, guidé par le désir de compréhension du monde et de production des connaissances.

Depuis sa création, le métro génère une vraie culture urbaine, inscrite dans la mémoire collective des Franciliens et des visiteurs de la capitale. Pendant le transport, la vie continue. Enrichir les espaces de transport est fondamental : c'est pourquoi la RATP cherche à y introduire plus de services, mais également plus de sens et d'émotions positives pour améliorer le quotidien des 10 millions de personnes qui transitent chaque jour sur ses réseaux. Tout au long de l'année, la RATP utilise ses espaces pour promouvoir l'art et la culture. Elle souhaite ainsi enrichir le parcours de ses voyageurs, les surprendre, les étonner et leur donner une possibilité d'accéder à la culture sous différentes formes.

Depuis 2007, le CNRS, en partenariat avec la RATP, réalise des expositions en images : « Extrêmes sciences » fait suite à « L'outre-mer : un laboratoire pour la recherche », « Biodiversités », « L'Univers » et « Le CNRS aux pôles ».

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 08:05

Domolab3.jpgVisite du DomoLab lors de la World Green Building Week

À l’occasion de la World Green Building Week, semaine mondiale du bâtiment durable, qui s’est déroulée du 18  au 21 septembre, permet de mettre en valeur des bâtiments, des projets, des méthodes d’exploitation conçus dans le souci de préserver l’environnement et de préparer la ville durable. 

Dédié aux nouvelles donnes et enjeux de la construction, de la rénovation, de l’aménagement et de l’exploitation durables, cet évènement inédit a ainsi réuni près de 700 professionnels, tous engagés dans la voie de la certification.

Après avoir présenté les Trophées de l’Excellence distinguant parmi 6 catégories, des démarches exemplaires en matière de développement durable, ont été décernés à cette occasion, la semaine  a été aussi l’occasion de visiter plusieurs dizaines de sites.

Et particulièrement une visite marquée par celle du DOMOLAB, le  1ER centre d’innovation dédié à l’habitat

Conçu par Saint-Gobain, DomoLab est un lieu insolite offrant un parcours de visite inédit autour de modules sensoriels permettant d’expérimenter les sensations de confort et d’inconfort thermique, acoustique, visuel et esthétique.

Véritable carrefour d’expériences, de compétences et de personnalités, il contribue à développer l’innovation permanente dans le domaine de l’habitat.

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Situé à Aubervilliers, DomoLab s’adresse aux grands acteurs de l’habitat disposant d’une vision globale du marché et une capacité à réfléchir de façon prospective sur ses évolutions. Il s’adresse aux grands cabinets d’architectes, aux bureaux d’études, aux constructeurs, aux promoteurs, aux industriels, clients ou non de Saint-Gobain.

Ainsi conçu, il constitue un outil de travail collaboratif et proactif inédit.

DomoLab s’inscrit dans la continuité architecturale du centre de recherche et développement de Saint-Gobain. Les architectes ont pris le parti de jouer avec l’identité forte du bâtiment préexistant. La façade poursuit en toute fidélité la partition vitrée caractéristique des dix-huit autres travées, rénovées par l’architecte Odile Decq. A l’intérieur : les nouveaux volumes architecturaux esquivent, contournent, entrelacent les charpentes de bois massif héritées de la fin du XIXème siècle. De ce projet naît un paradoxe : DomoLab se fond dans l’existant, dans l’histoire d’un bâtiment plus que centenaire pour mieux penser l’avenir et construire l’habitat du futur. Un pari architectural réussi.

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DomoLab, modulable et fluide, a été pensé comme un espace de travail accueillant, propice à l’échange et au dialogue. En architecture, cela se traduit par l’aménagement d’espaces interconnectés permettant de voir et d’être vus en simultané. Adossée au mur d’inspiration, la mezzanine offre une vue d’ensemble sur le bâtiment. Au rez-de-chaussée, les architectes ont fait le choix de conserver des espaces « vides », des espaces de respiration qui, par définition, appellent à être modulés, modelés, dans le temps et en fonction des besoins. DomoLab se voit ainsi pourvu d’une nef centrale de 250 m2: espace aéré à faire vivre au gré des innovations. Au fond de cette nef, se trouve la Soluthèque. Présente sur trois niveaux, elle expose les innovations des différentes sociétés du Groupe. Le bâtiment a été conçu pour permettre une fluidité maximale entre les différents espaces. Une coursive et un ascenseur facilitent la circulation entre l’avant, l’arrière, le haut et le bas de ce vaste lieu.

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DomoLab, c’est aussi un bâtiment à haute performance énergétique. Initialement dénué de toutes performances thermiques (classé G), il est aujourd’hui à basse consommation (classé A) grâce à la mise en œuvre de matériaux Saint-Gobain efficaces et complémentaires. Ce centre d’innovation offre une solution « Multi-Confort » :

  un confort thermique assuré par une isolation performante des murs, des vitrages, du plancher et de la toiture.

  un confort sanitaire assuré par une parfaite étanchéité à l’air et une ventilation efficace.

un confort acoustique assuré par une isolation et correction acoustiques adaptées pour un silence maîtrisé.

un confort visuel assuré par l’esthétique du bâti, une optimisation des apports solaires et lumineux grâce aux grandes ouvertures.

un confort modulable assuré par l’accessibilité et la flexibilité des espaces (des éléments amovibles, des espaces vides à faire vivre au gré des innovations et des besoins).

Une sélection des principaux produits Saint-Gobain mis en œuvre dans la rénovation du DomoLab :

ECOPHON

Ecophon MasterTM Baffles est un système facilement démontable avec un espacement entre les baffles obtenu par les tenons de guidage. Le système est composé de panneaux Ecophon MasterTM Baffles, de profils et accessoires Connect.

Ecophon SombraTM Ds est un système de plafond noir offrant une haute absorption acoustique, sans ossature visible, et permettant la démontabilité individuelle des panneaux.

GLASSOLUTIONS

CLIMAPLUS avec SGG PLANITHERM ULTRA N est un double vitrage à Isolation Thermique Renforcée. Son aspect neutre le destine à toutes les applications, dans la construction neuve et en rénovation. Ce vitrage isolant permet de diminuer les coûts de chauffage et d’améliorer le confort des utilisateurs. Sa transmission lumineuse est élevée.

CLIMAPLUS avec SGG COOL-LITE XTREME 60/28 est un double vitrage qui associe deux fonctions : l’Isolation Thermique Renforcée et le contrôle solaire à très haute performance. Il laisse pénétrer un maximum de lumière pour un minimum de chaleur et limite les déperditions thermiques. Il est principalement destiné aux façades des bâtiments tertiaires et aux verrières et toitures de vérandas.

SGG STADIP PROTECT avec SGG DIAMANT est utilisé en garde-corps pour la protection contre la chute des personnes. Le verre extra-clair SGG DIAMANT apporte au verre feuilleté une meilleure transparence et une neutralité optimale.

ISOVER

La Membrane Vario Duplex est une membrane d’étanchéité à l’air hygro-régulante sous Avis Technique. Elle assure l’étanchéité à l’air en toiture et en murs. Elle facilite les transferts d’hygrométrie dans la charpente (aucun risque de condensation l’hiver, séchage de bois de charpente l’été).

Isoconfort 35 (100, 200 mm) est un panneau roulé de laine de verre semi-rigide pour l’isolation des combles. Il vise à optimiser l’espace habitable, grâce au bon rapport épaisseur / performances. Performances durables grâce à une très bonne tenue mécanique.

GR32 (60, 100, 140, 160 mm) est un panneau roulé de laine de verre semi-rigide pour l’isolation des murs. Il permet de réaliser des bâtiments basse consommation en préservant la surface habitable grâce à un excellent rapport épaisseur / performance. Autoportant, il facilite la mise en œuvre. Panneau de hauteur d’étage pour pose rapide et limitation des joints.

PLACO

La plaque Placo Impact améliore la qualité de l’air intérieur grâce à la technologie Activ’Air® (élimine jusqu’à 70% de certains COV1 présents dans l’air intérieur !), offre de hautes performances en matière de résistance mécanique (4 fois plus résistante aux chocs qu’une plaque standard) et d’isolation acoustique (divise le bruit par 2).

La plaque Placo® Duo’Tech 25 est une plaque hautes performances acoustiques, particulièrement adaptée à la mise en œuvre de cloisons distributives ou séparatives dans les établissements de santé, hôteliers ou logements collectifs.

Les plaques RigitoneTM permettent la réalisation de plafonds esthétiques, décoratifs et acoustiques grâce à leurs différents motifs. Particulièrement destinées aux lieux de prestige ou à forte connotation architecturale (halls d’accueil, espaces culturels, restaurants...)

QUANTUM GLASS

ELECTROCHROME SageGlass® est un verre isolant basé sur la gestion active des apports lumineux et thermiques des fenêtres et des façades. Il permet à l’utilisateur de contrôler la teinte du verre sans altération de la visibilité... Le passage d’un état clair à un état sombre, et inversement, se faisant via un faible courant électrique. Une solution idéale de remplacement des systèmes standards de stores pour la protection de l’espace intérieur, selon l’ensoleillement et les saisons.

Digital Media Facade 2.0 by Citiled est une nouvelle solution d’affichage digital dédiée aux vitrages de façade. De très grande dimension, quasi-transparente pour les occupants, cette peau dynamique peut diffuser tous types de contenus (graphiques, photos, animations, vidéos, etc.), tout en répondant aux standards actuels et futurs des verres de façade (contrôle solaire, isolation thermique et phonique, etc.).

PRIVA-LITE, verre feuilleté à cristaux liquides, est une solution unique de gestion de l’espace par contrôle instantané de la transparence (passage de l’état «clair» à l’état «laiteux», et inversement) sans altération de la transmission lumineuse. La solution dédiée à la façade est couplée en double vitrage avec un verre de contrôle solaire.

SAINT-GOBAIN SOLAR

Le système de tuiles solaires SG Solar Sunstyle® est un système photovoltaïque au design unique pour des installations de grandes toitures complètes. Les tuiles solaires SG Solar Sunstyle® en losanges disposent d’un format original et d’une allure élégante. Système photovoltaïque autoportant, il permet de réaliser des toitures complètes de grande portée (bâtiments industriels, agricoles, culturels...) même à très faible pente (jusqu’à 5°). Pour un rendu encore plus esthétique et homogène, les tuiles solaires losanges sont réalisées sur un fond noir et sans aucun cadre aluminium et posées par recouvrement rappelant les éléments de l’ardoise traditionnelle. Grâce à un système de joints et de fixations brevetés, il est totalement étanche sans nécessiter de sous-structure.

SEVAX

SMA : Serrure motorisée asservie SMA

Dispositif actionné de sécurité dédié aux ERP et IGH, pour le verrouillage des issues de secours et le contrôle d’accès. - Système invisible intégré en linteau - Sélection automatique de la tension 24V /48V, Contact de positions de porte intégrés, Protection spécifique du pène, Brevet SEVA

- Essai D.A.S. selon la norme NFS 61937 laboratoire CNPP

JANUS PLATINE : Pivot hydraulique Janus pour montage en linteau

Système de fermeture pour porte double action, pour ERP et IGH, pour les portes en bois, métal ou verre. - Système invisible fixé sur platine inox. - Mise en œuvre simplifiée et gain de temps en pose par fixation directe de la platine dans le linteau. - Adapté au montage sur bloc-porte coupe-feu.

- CE selon la norme EN 1154 en force F3 PMR ( conforme aux règles de l’accessibilité), F4 et F5.

WEBER

Le weber.floor 4650 est un sol coulé décoratif auto-lissant teinté dans la masse à base de liant hydraulique. Ses particularités : aspect fini minéral et monolithique, forte résistance mécanique du produit issue de formulation pour locaux industriels à forte sollicitation. Cette solution fait partie de l’activité Sols Techniques que Saint-Gobain Weber France développe grâce au rachat de Maxit, en s’appuyant sur la forte expérience des pays scandinaves, à travers un réseau d’applicateurs dédiés, et sur des chantiers ciblés: locaux tertiaires, commerciaux et industriels.

 

Découverte du DOMOLAB :

Le sas d’accueil

Le sas d’accueil, qui joue un rôle clef pour garantir la performance énergétique du bâtiment, donne le ton dès l’entrée. Ce sas est constitué de deux parois miroirs en Digital Media Façade (un vitrage actif de dernière génération). Le visiteur traverse un espace mystérieux qui s’éclaire, s’agrandit, se rétrécit, ou se renverse en fonction des sons émis. Cette installation est un clin d’œil malicieux au Palais des Illusions de l’Exposition Universelle de 1900, qui avait attiré à elle seule près de deux millions de visiteurs.

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Le mur d’inspiration

Passé ce sas, un mur d’inspiration se dresse majestueusement face au visiteur. Il fait se côtoyer sur près de 100 m2, les savoir-faire et innovations d’hier et d’aujourd’hui des sociétés de Saint-Gobain. Avec la complicité du Centre des archives de Blois, il témoigne du temps qui passe et des innovations qui n’ont de cesse de se succéder depuis 1665. Il confronte passé et présent sur un même pan au travers d’objets emblématiques, de matériaux, d’images et de films. Sa mission : éveiller la curiosité du visiteur, le sensibiliser à la diversité et à la complémentarité des activités du Groupe Saint-Gobain.

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La salle de cinéma en trois dimensions

Saint-Gobain investit la 3-D (et son spatialisé) avec une salle de cinéma pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes. Outil tant pédagogique que ludique, ce cinéma en relief permet le visionnage de films et maquettes numériques. Il offre un nouveau rapport à l’image, de nouvelles possibilités de se former, de travailler ensemble.

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Le parcours :

Le miroir thermique

Expérimentation du confort et de l’inconfort thermique

                                   Sens : la vue, le toucher

                                   Expérience : jeu d’interactions entre ce que le visiteur touche et voit. Manipulation des matériaux et observation de la chaleur qu’ils transmettent via une caméra infrarouge captant leur reflet thermique.

                                   Objectif : comprendre la complexité thermique des matériaux.

 

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L’igloo de lumière

Expérimentation du confort et de l’inconfort visuel

                                   Sens : la vue

                                   Expérience : mise en scène de vitrages divers selon différents scenarii lumineux.

                                   Objectif : illustrer le rôle des vitrages, expérimenter les sensations de confort et d’inconfort lumineux.

La forêt sonore

Expérimentation du confort et de l’inconfort acoustique

                                   Sens : l’ouïe

                                   Expérience : cheminement au cœur d’un labyrinthe de matériaux (verre, plâtre, laine minérale) pour une expérimentation du bruit, de sa correction et du silence confortable.

                                   Objectif : expérimenter le confort et l’inconfort acoustique.

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Matière et couleur

Expérimentation de la surprise, du renversement

                                   Sens : la vue

                                   Expérience : détournement artistique de matériaux de construction usuels.

                                   Objectif : valoriser l’esthétique des matériaux Saint-Gobain.

Expérimenter la variété des matières et des couleurs. Regarder autrement.

 

La Soluthèque

Etymologiquement, Soluthèque se réfère à un lieu où ranger les solutions. Entre bibliothèque et matériaux-thèque, la Soluthèque du DomoLab présente la diversité des matériaux proposés et distribués par les sociétés du Groupe Saint-Gobain. Ces sociétés sont classées selon les fonctions auxquelles elles contribuent dans le bâtiment (isolation, etc.). Elles sont représentées par un ensemble de produits innovants. Chacune dispose d’une carte d’identité présentant succinctement la marque. Toute une documentation est également disponible sur demande. Le visiteur peut voir, manipuler et comprendre les produits exposés. A partir des matériaux qui existent déjà, il peut réfléchir à de nouvelles solutions toujours mieux adaptées à ses besoins.

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Les espaces de travail collaboratif

DomoLab est constitué de deux salles de réunion pouvant alterner entre ouverture et privacité. Chacune d’elles peut accueillir jusqu’à 12 personnes. La première, au rez-de-chaussée, donne sur la nef centrale et est complètement ouverte. La seconde, située au premier étage, peut, grâce à un vitrage actif et astucieux passer de la transparence à l’opacité en actionnant un simple interrupteur électrique. Hors tension, il devient opaque, répondant à un besoin d’intimité, de mise à l’abri des regards. En tension, il offre une vue panoramique sur DomoLab, permettant de voir et d’être vu simultanément. La salle de cinéma peut également se convertir en salle de réunion au gré des besoins. Elle peut réunir jusqu’à 30 personnes.

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Published by Lucvieri - dans Sciences-Technologies
13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 06:52

Station-Bharati-Viega.jpgUne production combinée de chauffage et d'électricité dans conditions météorologiques extrêmes

L’approvisionnement assuré pour la station Bharati par moins 40°C :

Située dans l'Antarctique-Est, la station de recherches indienne "Bharati", a ouvert après seulement 5 mois de travaux. D'une superficie d'environ 2000 m2 pouvant accueillir jusqu'à 50 personnes, la station fonctionne comme une petite ville. En plus de sa propre alimentation en eau et électricité, trois centrales de production combinée de chauffage et d'électricité ainsi que les stations de décantation correspondantes sont en service. Les conditions météorologiques extrêmes avec des températures descendant jusqu'à moins 40°C, posent un énorme défi technique. Les systèmes de tuyauteries Viega, l'un des leaders mondiaux des articles destinés aux techniques d'installation dans le secteur de la plomberie, ont spécialement été choisis pour le chauffage et les circuits d'eau potable.

station-Bharati.jpegEn mars 2012, la nouvelle station indienne de recherches "Bharati" a été officiellement ouverte sur les Collines de Larsemann, sur la côte Est de l'Antarctique. (Photo : KAEFER)

La fourniture de chauffage et d'eau potable tout au long de l'année aux 134 conteneurs de la station de recherches "Bharati" est essentielle dans les conditions extrêmes de l'Antarctique. La Division Internationale de YIT Germany, qui a effectué les installations de chauffage et de sanitaires pour le compte de la société KAEFER Construction GmbH, a fait confiance au fournisseur de systèmes Viega. "Nous ne pouvions laisser la chance nous guider dans un tel projet. C'est pourquoi nous avons fait confiance à des fabricants de renom pour des systèmes ayant prouvé leur fiabilité dans des conditions extrêmes", précise l'entreprise.

Les systèmes de tuyauteries Viega, ont déjà fait leur preuve dans une station de recherches comparable, également au Pôle Sud.

station-Bharati2.jpegPour l'installation de chauffage, l'ensemble de tuyaux Viega "Prestabo" en acier galvanisé par électrolyse a été retenu. (Photo: Viega)

Un domaine d'application objet de recherches poussées

Dans le cas particulier de la station "Bharati", des recherches approfondies et minutieuses ont été menées pour déterminer quel système de tuyauteries conviendrait le mieux à ces conditions particulières. YIT a eu recours au tube d'acier galvanisé par électrolyse du système " Prestabo" pour l'installation de chauffage. Environ 2500 mètres dans des diamètres nominaux de DN 18 à 54 ont été posés. L'un des défis a consisté à additionner 57% de glycol à l'eau de chauffage pour l'empêcher de geler : les laboratoires Viega ont étudié la réaction au mélange glycol/eau du terpolymère éthylène-propylène-diène (EPDM) présent dans les joints d'étanchéité des raccords à sertir. L'aptitude à supporter des températures allant jusqu'à moins 40°C et une pression maximale de 6 bars a également été vérifiée.

Hygiène stricte pour le système d'eau potable

station-Bharati1.jpegle plus grand soin a été mis à la préparation de l'assemblage en Antarctique. Les ouvertures des circuits d'eau potable ont été réalisées avec le système Viega "Sanpress Inox" en acier inoxydable 1.4521. (Photo : Viega)

Quand il s'est agit du circuit d'eau potable, les règles d'hygiène ont joué un rôle décisif. Toutes les exigences ont été satisfaites par le système de canalisations de haute qualité "Sanpress Inox", fabriqué en inox 1.4521. Trois conduites aux diamètres nominaux incorporés de DN 12 à 40 acheminent l'eau chaude, l'eau froide et les eaux grises. Une température constante de l'eau à 60°C est assurée par le système "Easytop " formé de vannes de régulation Viega et muni d'un dispositif de désinfection thermique destiné à protéger efficacement de la légionelle.

Un projet international

La "Nouvelle Station de Recherche Indienne Bharati" a été inaugurée par le National Centre of Antarctic and Ocean Research (NCAOR), rattaché au Ministère indien des Sciences de la Terre. La société IMS Ingenieurgesellschaft mbH (Hambourg) a été responsable des études préliminaires. La société KAEFER Construction GmbH (Brême) a réalisé l'aménagement détaillé et l'achèvement du bâtiment.

station-Bharati3.jpegLe meilleur outil pour l'Antarctique : Sertissage facile des tubes à l'aide de manchons à sertir dans les
espaces les plus réduits et à des températures ambiantes extrêmes. (Photo : Viega)

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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 06:56

Ennesys.jpgEnveloppe d’algues pour nos bâtiments….

Filiale du leader américain OriginOil, Ennesys conçoit et installe des systèmes de production d'énergie renouvelable à partir de cultures de phytoplancton alimentées en eaux usées et CO2. Ces systèmes, dérivés d’une technologie de production de bio-pétrole algal trouvent leurs applications en particulier dans trois domaines majeurs du changement climatique :

1. les stratégies environnementales appliquées à la réalisation d’éco îlots, éco quartiers, bâtiments à énergie positive.

2. la régulation du développement des algues vertes en rivières et sur les côtes par absorption des nitrates et autres nutriments qui provoquent leur prolifération

3. le bio-jetfuel, ce nouveau carburant « vert » grâce auquel les compagnies aériennes entendent réduire leurs émissions de CO2 de 80% d’ici 2016.

En zones urbaines, les systèmes développés par Ennesys permettent d’installer au cœur des quartiers ou directement sur les bâtiments des écosystèmes qui transforment en énergie des déchets dont on veut se débarrasser (eaux usées et CO2). Ces systèmes sont tout aussi rentables que vertueux car à partir d’un même milieu, ils peuvent générer simultanément trois sources d’énergie : de l’hydrogène, de l’huile végétale, de la biomasse et restituer de l’eau clarifiée, nettoyée de ses polluants. Leur très grand avantage est également de n’occuper aucune place au sol, les cultures de phytoplancton étant réalisées dans des bassins peu encombrants qui trouvent facilement leur intégration en façades et toitures des bâtiments ou dans des sculptures monumentales qui peuvent valoriser l’espace public. On peut ainsi tout à fait envisager qu’un stade, une patinoire, une école ... équipés d’un système Ennesys puisse produire de l’énergie propre pour tout un quartier.

Cette solution innovante permet en outre l’installation sur façade d'un bâtiment d'une série de panneaux minces, connus sous le nom photobioréacteurs, qui agit comme photsyntèse. Ainsi les eaux usées sont chargées en polluants organiques, or, ces éléments fournissent un engrais idéal pour les micro-algues qui, en présence de lumière, s’en nourrissent et prolifèrent, fournissant une biomasse énergétique. Un panneau constitué comme un réservoir rempli d'un liquide récupérant les eaux des sanitaires dans lequel sont rajoutés les algues, ainsi de couleur verte, ces panneaux permettent de produire de l'énergie. En somme ce mélange de déchets que dévorent des algues qui se développent en se nourrissant de l'azote, de potassium et de potasse contenus dans les eaux usées et de l'absorption du dioxyde de carbone émis par le bâtiment représente une solution de production énergétique. Ce n'est donc pas seulement un traitement pour les eaux usées, mais également un moyen de production énergétique comme de l'hydrogène. L'énergie générée peut être utilisé pour la production de chaleur ou pour de la production d’électricité.

Un ensemble de panneaux de 600 m² utilisant la technologie d’Ennesys équipera un bâtiment du quartier de la Défense, à Puteau (92). L’inauguration est prévue mi-juin. La société attend beaucoup de ce démonstrateur, qui devrait produire jusqu’à 1,6 MWh par an. Ses clients potentiels également : « nous entretenons des discussions avec une quinzaine d’industriels du BTP », révéle Pierre Tauzinat. Dans la foulée, la jeune start-up compte également lancer un premier tour de table pour industrialiser ses panneaux.

En matière de dépollution des rivières, Ennesys propose aussi de mettre en place des systèmes de filtration à partir de culture de phytoplancton, qui consistent à capter les eaux polluées, à les nettoyer dans des bassins de culture, en forçant l'absorption des nitrates, phosphates et autres polluants qu'elles renferment par le phytoplancton, puis à les rediriger, dépolluées, vers les lits des rivières. Le phytoplancton résultant de ce process, une fois séparé, par des technologies propriétaires, de l'eau dans laquelle il s'est nourri, est valorisé sous forme d'énergie. Cette énergie est renouvelable, bien sûr, et permet de contribuer significativement aux besoins du bassin d'irrigation du fleuve ainsi nettoyé.

Enfin, la technologie Ennesys permet un développement économiquement compétitif de la filière des biocarburants et en particulier du bio-jetfuel. Le système de production est maîtrisé par ses partenaires américain (OriginOil) et australien (MBD Energy, filiale du géant mondial Anglo American Mining) qui par l'optimisation des étapes de récolte et de séparation de l'huile végétale, dont la composition chimique est quasiment identique à celle du jetfuel, permettent de produire ce bio-carburant en grande quantité, et de manière stable, prévisible et à un coût maitrisé.

Quelque soit l’application développée par la technologie Ennesys, ce qu’il importe de considérer, c’est le caractère central, inductif, de la démarche de l’entreprise dans sa recherche de réponses environnementales 100% naturelles, simples et compétitives et qui excluent des dispositifs trop complexes dont les performances ne pourraient être garanties dans la durée.

Plusieurs fois distinguée par des jurys environnementalistes, et fort de l’accueil unanime que lui ont réservé les architectes, les urbanistes et professionnels de la construction et de l’immobilier, Ennesys, souhaite maintenant convaincre les collectivités de l’efficience environnementale et économique de ses systèmes.

Crédits photographiques @ AFP ImageForum   

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Published by Lucvieri - dans Sciences-Technologies
9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 06:52

Logo investissement d avenirUn Fonds Ecotechnologies

Lancement du fonds commun de placement à risque, FCPR Ecotechnologies, à destination des PME innovantes dédiées aux technologies vertes. Doté de 150 millions d’euros dans le cadre de la mise en œuvre des actions du Programme d’Investissement d’Avenir confiées à l’ADEME, ce fonds est géré par CDC Entreprises, filiale de la Caisse des Dépôts.

Le FCPR Ecotechnologies investira des montants de 1 à 10 millions d’euros, en recherchant systématiquement un co-investissement pari passu avec des acteurs privés, dans une logique d’investisseur avisé. Le fonds s’appuie sur l’expertise technico-économique de l’ADEME qui évalue et présélectionne les projets candidats. Le fonds vise des opérations en fonds propres et quasi fonds propres, pour des prises de participation minoritaires, dans des PME innovantes, principalement établies en France et non cotées.

Les secteurs d’intervention du fonds Ecotechnologies relèvent des quatre programmes Investissements d’Avenir gérés par l’ADEME :

(i)            énergies renouvelables décarbonées et chimie verte: énergies renouvelables, bioressources, ainsi que thématiques liées aux enjeux énergétiques : bâtiments, stockage de l’énergie, hydrogène, CO2 et production ;

(ii)            réseaux électriques intelligents ou smart grids ;

(iii)            économie circulaire, à savoir la valorisation des déchets, la dépollution des sites et des sédiments, l’éco-conception et l’écologie industrielle ;

(iv)            véhicule du futur : véhicules routiers, ferroviaires, maritimes et fluvial ainsi que mobilité des personnes et des marchandises.

Les thématiques du Fonds Ecotechnologies sont décrites plus précisément dans les appels à manifestations d’intérêt (AMI) lancés par l’ADEME et accessibles depuis son site Internet. Dans le cadre de la Convention entre l’Etat, l’ADEME, et la Caisse des Dépôts, CDC Entreprises est la société de gestion du FCPR Ecotechnologies, souscrit par la Caisse des Dépôts, c’est une société de gestion agréée par l’AMF, est contrôlée par la Caisse des Dépôts. Elle est en charge de la gestion du programme public de financement en fonds propres des PME croissance, FSI France Investissement, et des missions d’intérêt général du groupe Caisse des Dépôts dans le domaine du capital investissement pour les PME.

Le Fonds Ecotechnologies répond à une problématique constatée dans le domaine des technologies vertes : malgré un fort besoin d’innovation, de nombreuses petites et moyennes entreprises ne parviennent pas à financer leur croissance et à accroître leurs fonds propres pour se développer, en particulier lors de passage aux phases industrielles. Le Fonds Ecotechnologies vient ainsi combler un vide entre les financements en amorçage et en capital développement.

L’Etat a confié au groupe Caisse des Dépôts la gestion de 6,5 milliards d’euros pour mettre en œuvre 10 actions du Programme d’Investissements d’Avenir. Le Groupe est également sous-opérateur de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour l’action Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) dotée de 900 millions d’euros. Ces actions recoupent les priorités stratégiques définies dans le plan « Élan 2020 » du groupe Caisse des Dépôts : les universités et l’économie de la connaissance, les entreprises, avec le soutien au financement des PME, le logement et la ville, et le développement durable.

La mise en œuvre du Programme mobilise au sein du Groupe des compétences et des métiers très divers (investisseur avec la Direction du développement territorial et du réseau et CDC Entreprises, aménageur avec la Direction du développement territorial et du réseau, prêteur avec la Direction des fonds d’épargne), ainsi qu’une palette d’outils d’intervention (prises de participation, prêts, subventions, avances remboursables).

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Published by Lucvieri - dans Sciences-Technologies
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