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18 décembre 2014 4 18 /12 /décembre /2014 07:44
NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation évolue

NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation évolue

C’est à l’occasion du SIMI 2014, le salon de l’immobilier d’entreprise organisé par le Groupe Moniteur, qui a rassemblé pendant trois jours, du 3 au 5 décembre près de 25 000 professionnels et 440 exposants représentant l'intégralité de l'offre immobilière et foncière et également l'ensemble des services associés à l'immobilier et l'entreprise, que Certivéa, filiale du Groupe CSTB, leader français des certifications environnementales des bâtiments non résidentiels, des territoires durables et des acteurs, a présenté les nouveautés notamment sur la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation. Déjà en 2013, la certification avait fait l'objet d'une nouvelle mouture en permettant notamment à chaque acteur concerné par l’exploitation des bâtiments non résidentiels d’accéder à la certification, en son nom propre : les propriétaires pour l’axe « Bâtiment durable », les exploitants ou donneurs d’ordre de l’exploitation pour l’axe « Gestion durable » et les utilisateurs pour l’axe « Utilisation durable »

Portant sur l’axe « Bâtiment Durable », ces évolutions contribuent à faciliter l’accès, pour tous les acteurs de l’immobilier tertiaire, à cette certification de référence.

La certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation s’articule autour de 3 axes :

- Axe « Bâtiment Durable » pour le propriétaire ou administrateur de bien (ou représentant du propriétaire), qui atteste de la performance intrinsèque du bâtiment existant, et ce, indépendamment de sa gestion ou de son utilisation.

- Axe « Gestion Durable » pour l’exploitant de bâtiment ou le donneur d’ordre de l’exploitation, qui atteste de la performance environnementale relative à la gestion d’un bâtiment en termes de prestations techniques et de services associés.

- Axe « Utilisation Durable » pour l’utilisateur ou le locataire, qui atteste de la qualité environnementale de l’utilisation des espaces privatifs d’un bâtiment.

En matière de bâtiment durable, qualité et performance ne sont pas uniquement liées à la conception, à la réalisation ou à la rénovation des ouvrages : l’exploitation est aussi un levier de réponse essentiel à cette double exigence.

En outre, l’exploitation des bâtiments non résidentiels, sources de pollutions et de consommations de ressources pouvant impacter l’environnement, permet aussi de contrôler les consommations d’énergie qui peuvent être plus que significatives pour certaines opérations.

En cela, la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation est un outil d’aide majeur. Destinée aux acteurs de l’Immobilier, elle contribue à valoriser les opérations mais aussi les stratégies RSE des entreprises : elle atteste de la mise en place d’une amélioration continue de l’Exploitation du bâtiment, à travers la prise en compte de sa gestion, de son utilisation, mais aussi de la performance intrinsèque de l’ouvrage.

La complémentarité de ces trois axes, associée à un fonctionnement adapté aux attentes des acteurs et à une crédibilité technique unique en font la certification de référence, en matière d’exploitation, sur le marché de l’immobilier tertiaire français.

Nouveauté 2014 : l’axe Bâtiment Durable évolue pour un accès facilité

Pour que tous les acteurs du secteur puissent encore plus facilement s’engager dans la voie de la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation, Certivéa fait évoluer son référentiel Exploitation - Axe Bâtiment Durable.

Deux nouveautés, portant sur l’axe attestant de la performance intrinsèque des bâtiments existants, ont été présentées sur le SIMI 2014 :

Des allègements techniques, notamment au niveau des critères d’exigence pour l’atteinte des niveaux de performance minimums. Le diagnostic acoustique et l’étude ENR ne sont par exemple demandés que pour le niveau Pré-Requis.

Ces changements contribuent à réduire les coûts indirects de la certification. La certification NF HQETM en Exploitation - Axe Bâtiment Durable peut dorénavant, en plus des propriétaires de bâtiments, être portée par les exploitants (avec l’accord des propriétaires).

Ces évolutions rendent la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation plus accessible pour certains bâtiments, permettant à leurs opérateurs d’entamer une démarche de progression vertueuse.

Comme de nombreux acteurs déjà engagés dans cette certification, ces professionnels pourront dès lors valoriser leurs opérations, disposer d’un outil reconnu pour gérer leur parc immobilier et bénéficier d’une réelle reconnaissance en tant qu’entreprise responsable.

Aujourd’hui près 280 bâtiments ou parties de bâtiments ont été certifiés NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation.

Les acteurs engagés apprécient notamment la mutualisation possible de la certification NF HQETM en exploitation à leur parc de bâtiments leur permettant ainsi de faire des économies de coût (audit allégé dès le 3ème immeuble.)

Qu’est-ce que la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation ?

La certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation permet de distinguer des bâtiments en exploitation, en France comme à l’international, dont les performances environnementales et énergétiques correspondent aux meilleures pratiques actuelles.

Elle s’adresse ainsi à tous les types de bâtiments non résidentiels hors santé et équipements sportifs (bureau, enseignement, logistique, hôtellerie, commerce, etc.), qu’ils aient été ou pas certifiés NF HQETM en construction ou en rénovation.

Lancée en 2009, la certification NF HQETM en Exploitation a été délivrée à plus de 105 bâtiments ou sites, représentant ainsi près de 5 millions de m2.

Fort de ce retour d’expériences très significatif, pour répondre aux nouvelles attentes sociétales et des acteurs et pour anticiper les évolutions réglementaires en la matière, Certivéa a choisi de revoir totalement le schéma de cette certification : un appel à commentaires a ainsi été lancé début 2013 auprès des parties prenantes et donne aujourd’hui naissance à une nouvelle version de la certification NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation.

NF HQETM Bâtiments Tertiaires en Exploitation évolue

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:50
Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

C'est à cette question que les Etablissements FOAMGLAS ont tenté de répondre notamment avec l'apport du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte adopté en première lecture, le 14 octobre 2014, par l’Assemblée Nationale. Dans cette loi, la responsabilité des acteurs de la construction concernant les performances thermiques des bâtiments est abordée. Les « produit(s) » et « équipement(s) », et donc leurs fabricants, sont concernés. Pour tous travaux « visant à une amélioration énergétique et environnementale », les isolants thermiques utilisés font partie des produits importants : est- ce une évolution vers plus d’exigence réglementaire envers les fabricants ?

Au même moment, des polémiques entre fabricants d’isolants sont médiatisées. Ces polémiques auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir dans le temps la résistance thermique de leurs isolants ? Pour une bonne information du consommateur, la réglementation ne devrait-elle pas demander aux fabricants de s’engager sur un minimum garanti de résistance thermique dans le temps de leurs matériaux ?

1- Nouveautés pour l’acte de construire dans le projet de loi relatif à la transition énergétique.

De nombreuses nouveautés sont contenues dans ce projet de loi :

• a- Article 5 IV :

L’article 1792 du code civil est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Tout constructeur d’un ouvrage de rénovation énergétique est responsable de plein droit, envers le maître ou l’acquéreur de l’ouvrage, du respect de la réglementation thermique en vigueur. »

• b- Article5bisA:

Après l’article L. 122-8 du code de la consommation, il est inséré un article L. 122-8-1 ainsi rédigé : « Art. L. 122-8-1. – Tout contrat de prestation visant à une amélioration de la performance énergétique ou environnementale d’un bâtiment, qu’il s’agisse d’une construction, de l’installation d’un produit ou d’un équipement ou de travaux d’amélioration plus importants, doit préciser, sous peine de nullité, par une mention explicite, si le prestataire s’oblige ou non à un résultat en précisant, si c’est le cas, lequel. »

• c- Article 8 bis A

Le code de la construction et de l’habitation est ainsi modifié : (...) 2° L’article L. 111-13 est complété par un alinéa ainsi rédigé : « En matière de performance énergétique, l’impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil reproduit au présent article, ne peut être retenue sauf en cas de défauts avérés liés aux produits, à la conception ou à la mise en œuvre de l’ouvrage ou de l’un de ses éléments constitutifs ou éléments d’équipement conduisant, toute condition d’usage et d’entretien prise en compte et jugée appropriée, à une surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable. »

Le premier article confère au constructeur une responsabilité concernant le respect de la réglementation thermique. Or celle-ci demande dans de plus en plus de cas des résultats quantifiés en terme de déperdition énergétique. En conséquence, les fabricants des matériaux isolants, fournisseurs des constructeurs, ne seront-ils pas aussi concernés par ce point ?

Le deuxième article demande que les contrats de prestation précisent si le prestataire s’oblige ou non à un résultat d’amélioration de la performance thermique. C’est en soi un changement considérable posant le problème de la vérification des résultats obtenus.

Le troisième apporte une grande nouveauté : une « surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable » pourrait entraîner une « impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil ».

Dans l’attente de l’interprétation de ces articles, cette loi apporte de nouveaux éléments concernant les acteurs de la construction et leurs responsabilités sur le sujet de la performance énergétique du Bâtiment.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

2- Problème de la chaîne incomplète des responsabilités – Natures et qualités différentes des isolants – Polémique entre fabricants.

A ce jour, la résistance thermique considérée pour les isolants thermiques est une valeur établie par l’ACERMI, suivant l’épaisseur (du matériau) considérée, et définie suite à des essais en laboratoire dans des conditions précises http://www.acermi.com/documents-reference/cahiers-techniques/

L’un des problèmes actuels est que les fabricants sont responsabilisés sur la résistance thermique de leurs matériaux en sortie d’usine, mais qu’ils ne le sont pas, si, une fois mis en œuvre suivant leurs spécifications (avis techniques, cahiers des charges, ...), les matériaux isolants perdent dans le temps une partie de leur pouvoir isolant.

Au regard des nouvelles responsabilités attribuées aux acteurs de la construction, cette absence de responsabilité des fabricants pourrait poser problème.

En effet il n’y a pas de garantie réglementaire portée à ce jour par les fabricants sur le minimum d’isolation thermique sur lequel l’entreprise, la maîtrise d’oeuvre, le maître d’ouvrage, le consommateur peut réellement compter lorsque leurs produits sont utilisés.

Les isolants thermiques sont de nature et de prix très différents. Suivant leurs qualités physiques et chimiques, et suivant la conception des systèmes d’isolation, il n’est pas anormal que les isolants, puissent, une fois mis en œuvre, avoir des performances thermiques différentes de celles obtenues en laboratoire en sortie d’usine, en fonction de divers paramètres liés à leur nature et au type d’assemblage prescrit par leurs fabricants : prise d’humidité possible, dilatation suite à de grandes différences de températures jour/nuit, autres paramètres...

Les performances thermiques demandées aux bâtiments sont de plus en plus élevées, et de plus en plus difficiles à atteindre. L’effort demandé aux concepteurs et aux entreprises est important et les épaisseurs d’isolants sont en augmentation. Une exigence nouvelle vis-à-vis des fabricants et de leurs produits isolants n’est-elle pas d’actualité ?

Certaines polémiques entre fabricants, portant sur les résistances thermiques réelles in situ, auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux par exemple pendant 2 ans ? Si les fabricants d’isolants étaient responsabilisés, et tenus de s’engager dans le temps (2 ans ? 10 ans ?) sur les résistances thermiques affichées de leur matériau, alors le consommateur aurait une réelle information utile pour son achat, et des polémiques n’auraient plus lieu d’être.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

3- Avancées à venir pour le consommateur et les acteurs de l’acte de construire ?

Si les fabricants étaient ainsi responsabilisés sur les résistances thermiques de leur matériau une fois mis en œuvre sur une durée précisée, alors les acteurs de l’acte de construire (les entreprises, le maître d’ouvrage, l’architecte, le bureau d’études thermiques, l’économiste de la construction, ...) auraient des données fiables pour isoler les ouvrages et faire face à leur éventuelle future responsabilité.

Bien-sûr, réclamer que tous les fabricants garantissent 100% de la résistance thermique, mesurée en laboratoire, de leurs matériaux est impossible pour des raisons physiques et chimiques liées aux matériaux (cf. ci-dessus), car les matériaux sont de plus ou moins bonne qualité, l’offre est nombreuse et les prix très différents. Mais, apporter une information sur le niveau minimum de résistance thermique sur lequel le client peut compter serait une amélioration de la situation actuelle, au bénéfice des prescripteurs, des entreprises et du client-maître d’ouvrage.

Personne mieux que le fabricant ne connaît aussi bien que lui son matériau. Ne doit-il pas pour le consommateur et pour la société au titre de l’environnement et du développement durable, garantir, pendant un minimum de temps, un certain pourcentage de la résistance thermique annoncée à l’achat du matériau ?

Par exemple : cela consisterait à afficher que tel isolant utilisé dans une application précise a une résistance thermique garantie par le fabricant pour x % pendant y années.

Rappels sur le matériau verre cellulaire – Positionnement sur le Marché français.

Le verre cellulaire FOAMGLAS®, fabriqué par Pittsburgh Corning Corporation, est un matériau isolant rigide, composé de bulles de verre étanches à l’air et à l’humidité. Les plaques isolantes peuvent être collées entre elles ; il est obtenu ainsi une couche isolante continue et étanche à l’air. Cette couche isolante compacte en verre cellulaire peut être mise en œuvre pour tout type de paroi : sols, murs, toitures.

Au départ utilisé pour des applications militaires et industrielles (pétrochimie), FOAMGLAS® a ensuite été utilisé pour des applications Bâtiment. En France, le verre cellulaire FOAMGLAS® a d’abord été reconnu pour ses qualités en milieu à forte humidité (piscines) ou pour des applications avec contraintes de fortes charges (ex : parkings) ; depuis 30 ans il est de plus en plus présent en toiture-terrasse pour tout type de bâtiment : bâtiments municipaux, collèges et lycées, logements sociaux, bureaux, industries, particuliers, etc.

Ces dernières années, suite à l’amélioration de la qualité et à l’augmentation de l’exigence thermique en France, le verre cellulaire FOAMGLAS® est de plus en plus utilisé dans de nouvelles applications : isolation des couvertures, isolation par l’extérieur (sous vêture et sous enduit), isolation intérieure, isolation des sols et des murs enterrés.

L’isolation en verre cellulaire FOAMGLAS® a un prix plus élevé et une résistance thermique en sortie d’usine moins élevé que d’autres isolants. Cependant, en plus d’avoir des caractéristiques physiques spécifiques (cf. ci-dessous) bien meilleurs, le FOAMGLAS® se distingue par une résistance thermique qui ne s’altère pas dans le temps. En effet, son étanchéité à l’air et à l’humidité, d’une part, et sa très bonne tenue dimensionnelle, d’autre part, permettent aux plaques FOAMGLAS® de conserver leur résistance thermique dans le temps. Aussi, le client est rassuré car avec FOAMGLAS® le résultat thermique est réellement obtenu.

Produit incompressible, très stable dimensionnellement, incombustible, insensible aux insectes et rongeurs, le FOAMGLAS® a par ailleurs des qualités physiques autres que thermiques qui rencontrent aussi l’intérêt du consommateur, suivant les types et niveaux de performances souhaités.

FOAMGLAS® se distingue aussi par la sécurité qu’il apporte aux ouvrages, suivant ses applications : sécurité face aux infiltrations, sécurité face aux condensations, sécurité face aux incendies, sécurité face aux termites, sécurité face au radon, etc.

Le positionnement du FOAMGLAS® sur le Marché français est différent suivant son utilisation. C’est un positionnement su le créneau de la haute qualité, et c’est aussi un positionnement économique pour certaines applications.

Pour toutes ses applications en sols, murs, toitures, grâce à ses propriétés thermiques et physico-chimiques, FOAMGLAS® est une isolation thermique de très haute qualité pouvant isoler toutes les parois d’un bâtiment. Mais c’est aussi une application économique pour certaines applications.

Exemple des toitures-terrasses. C’est particulièrement vrai dans le cas de l’isolation des toitures-terrasses, grâce à la technique de mise en œuvre que permettent les qualités physiques du verre cellulaire : la toiture Compacte FOAMGLAS®. Cette technique consiste à coller l’isolant sur son support (béton, bois, acier), à coller les plaques isolantes entre elles, et à coller l’étanchéité en pleine adhérence sur le verre cellulaire. Cette technologie de pose, outre le fait d’avoir une isolation pérenne, entraine une longévité importante de l’étanchéité. Or, refaire une toiture-terrasse coûte très cher.

La durabilité des toitures-terrasses Compacte FOAMGLAS® est reconnue comme étant de 40 ans, contre 15/20 ans pour les toitures-terrasses en général ; de plus, s’il faut refaire une étanchéité sur une terrasse isolée en verre cellulaire type FOAMGLAS®, le verre cellulaire peut être conservé, entraînant une économie financière et de déchet considérable.

En évitant des rénovations fréquentes, en économisant des matériaux, l’application du verre cellulaire est clairement économique pour le maitre d’ouvrage sur le moyen terme ; de plus, FOAMGLAS® fait face à deux types de risque avec une efficacité maximum pour les bâtiments : le risque d’infiltration avec l’emploi de la technique Toiture Compacte FOAMGLAS® (en cas de performation de l’étanchéité, l’eau ne peut pas envahir la toiture ) et le risque incendie en étant incombustible et étanche à l’air.

Pour les bâtiments humides, l’isolation en verre cellulaire a une qualité complémentaire remarquable : il est pare-vapeur dans la masse, ainsi il ne peut pas y avoir de condensation dans la couche isolante et les pare- vapeurs sont inutiles.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:44
AFNOR Certification mobilise des experts pour contrôler les compétences des diagnostiqueurs immobiliers

AFNOR Certification mobilise des experts pour contrôler les compétences des diagnostiqueurs immobiliers

Trois arrêtés ont fait évoluer le cadre régissant les activités de diagnostic immobilier. Tour d’horizons des conséquences pour les diagnostiqueurs et les particuliers.

Pour le diagnostic gaz : Arrêté du 15 décembre 2011 modifiant l’arrêté du 6 avril 2007 modifié définissant les critères de certification des compétences des personnes physiques réalisant l’état de l’installation intérieure de gaz et les critères d’accréditation des organismes de certification.

Pour le diagnostic de performance énergétique : Arrêté du 13 décembre 2011 modifiant l’arrêté du 16 octobre 2006 modifié définissant les critères de certification des compétences des personnes physiques réalisant le diagnostic de performance énergétique et les critères d’accréditation des organismes de certification

Pour le diagnostic DRIPP : Arrêté du 7 décembre 2011 modifiant l’arrêté du 21 novembre 2006 définissant les critères de certification des compétences des personnes physiques opérateurs des constats de risque d’exposition au plomb ou agréées pour réaliser des diagnostics plomb dans les immeubles d’habitation et les critères d’accréditation des organismes de certification.

AFNOR Certification, accréditée par le COFRAC pour certifier des diagnostiqueurs immobiliers, doit désormais confirmer, par un contrôle sur le terrain, que les compétences du diagnostiqueur sont bien conformes aux exigences réglementaires. Cette évaluation intervient en complément des dispositions de contrôle par examen documentaire et mise en situation. Elle est réalisée par un expert des pathologies du bâtiment, missionné par AFNOR Certification.

Celui-ci est chargé de vérifier la concordance entre les informations fournies dans un rapport et la réalité observée dans le bâtiment ou l’installation diagnostiqués. Cette évaluation, qui implique donc une nouvelle visite chez le particulier, intervient une fois pendant le cycle de certification (entre la 2ème et 4ème année).

Pour organiser cette évaluation, AFNOR Certification sélectionne un rapport réalisé par le diagnostiqueur et un rendez-vous sur le bien qui a fait l’objet du diagnostic est organisé. Ensuite, AFNOR Certification missionnera un examinateur.

Une fois le contrôle réalisé, le diagnostiqueur reçoit les résultats de cette évaluation sur site, au maximum 3 mois après la date du rendez-vous. Si l’évaluation signale un défaut de compétences, le diagnostiqueur devra apporter les preuves de mise à niveau sur les points concernés. Ce dispositif d’évaluation, dans les cas les plus graves, peut conduire à la suspension immédiate de la certification du diagnostiqueur.

Aucun surcoût pour le particulier

Le contrôle des compétences du diagnostiqueur n’implique aucun surcoût pour le particulier. Il implique seulement qu’il soit présent ou rende le lieu accessible le jour choisi.

Ce contrôle n’est pas apparenté à une enquête de satisfaction sur la prestation du diagnostiqueur. Le particulier ne recevra donc pas de compte rendu du contrôle réalisé par l’examinateur, dans la mesure où seules les compétences du diagnostiqueur sont contrôlées. Pour autant, s’il souhaite faire part de ses observations à l’égard du contrôle, il peut directement s’adresser à AFNOR Certification par courrier, afin que celles-ci soient prises en charge. Tout client d’AFNOR Certification ou utilisateur d’un produit ou d’un service certifié par AFNOR Certification peut faire part de ses réclamations par courrier. Informations détaillées ici.

AFNOR Certification mobilise des experts pour contrôler les compétences des diagnostiqueurs immobiliers

Diagnostic DPE :

Champs d'application selon l'arrêté de compétence en vigueur :
Habitations individuelles et de lots dans des bâtiments à usage principal d’habitation.

Les étapes de la certification

1. Présentation de votre candidature (inscription):
2. Recevabilité de votre candidature
3. Evaluation des compétences (examen)
4. Décision de certification
5. Emission du certificat

Pré-requis

Un opérateur de diagnostic immobilier souhaitant s’engager dans une démarche de (re)certification de ses compétences doit vérifier qu’il correspond aux pré requis suivants:

- Avoir suivi obligatoirement une formation DPE de 5 jours

- Avoir un Bac+2 et 3 ans d'expérience professionnelle OU un Bac+3 et 2 ans d'expérience professionnelle OU un Bac+5 et 1 an d'espérience professionnelle.

· Recertification :
- Avoir un certificat en cours de validité
- Avoir exercer réellement une activité dans le domaine (avoir établi 5 rapports, au cours des 12 derniers mois).
- Avoir donné des suites aux résultats de surveillance
- Avoir un suivi des plaintes et des réclamations
- S'être tenu à jour des évolutions techniques, législatives, et réglementaires.

Déroulement et contenu des examens
L’examen est composé de deux parties :

· l'épreuve théorique : un questionnaire à choix multiples (QCM) intégrant les connaissances générales du bâtiment et les connaissances spécifiques au diagnostic,

· l'épreuve pratique : les candidats sont mis en situation de diagnostic face à un examinateur.

La réussite aux deux épreuves est nécessaire pour obtenir la certification.
En cas d'échec dans un domaine, le candidat peut se représenter. Le 1er rattrapage de l'examen théorique (QCM) est gratuit.

Le certificat

Le certificat est valable 5 ans

Pour maintenir son certificat, il est exigé que le certifié réussisse les opérations de surveillance durant son cycle de certification.

Le maintien

Certification initiale :
Une opération la 1ère année + une seconde entre la 2ème et la fin de la 4ème année.

Recertification (renouvellement) :
Une opération entre le début de la 2ème et la fin de la 4ème année.

Le transfert de certification gratuit

Vous souhaitez transférer votre certification chez AFNOR Certification ?

AFNOR Certification gère en direct le transfert de votre dossier avec votre ancien organisme.

Comment faire ?

1. Retourner à AFNOR Certification votre demande de transfert :
Lettre de transfert >>
2. AFNOR Certification prend contact avec vous pour contractualiser.

En savoir plus sur le processus de transfert de certification >>

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:42
Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Certivéa, leader français des certifications environnementales des bâtiments non résidentiels, a présenté ce vendredi 14 novembre à Paris, les résultats de la première édition de son Observatoire annuel des Performances des bâtiments certifiés NF HQETM Bâtiments Tertiaires.

Etat des lieux inédit, cet Observatoire livre aux acteurs de l’immobilier non résidentiel les clés essentielles pour analyser, comparer les performances de leurs opérations avec le marché et améliorer leurs futurs projets.

Priorité à la maîtrise de l’énergie, progression de la préservation de l’environnement, du confort et plus récemment de la santé : focus sur les grandes tendances de cette 1ère édition.

L’Observatoire 2014 des Performances des bâtiments certifiés NF HQETM Bâtiments Tertiaires porte sur les opérations françaises en construction ou en rénovation, pour lesquelles les acteurs ont choisi d’aller en certification avec Certivéa entre 2005 et 2013 : soit 1 348 opérations certifiées.

Les résultats étudiés ont été calculés à partir de l’échelle de mesure des performances des opérations certifiées par Certivéa. 4 thématiques : Energie, Environnement, Santé, Confort ont été étudiées (chacune notés de 1 à 4 étoiles) conduisant à l’obtention d’un niveau global de performance allant de « Bon » à « Exceptionnel ».

Les résultats de l’Observatoire : 4 tendances majeures

- Des performances globales en progression ;

- L’énergie, principal axe d’amélioration des bâtiments, suivis par l’environnement, le confort et la santé;

- Les bâtiments privés et les bureaux neufs et en rénovation, avec les plus hautes performances ;

- Les performances les plus élevées en Île-de-France.

Dans le détail...

Des performances globales en progression

De 2008 à 2013, on constate une amélioration des performances de l’ensemble des opérations certifiées (en phase de réalisation des travaux).

+ 27% d’opérations avec un niveau « Excellent » entre 2008 et 2013

L’énergie, principal axe d’amélioration des bâtiments, suivis par l’environnement, le confort et la santé

- La maîtrise de l’Energie reste une priorité : les performances sont en constante progression depuis 2008, du fait notamment du renforcement des exigences règlementaires (RT 2005 et RT 2012).

En moyenne, 63% des opérations obtiennent un niveau 3 étoiles (+67% entre 2008 et 2013)

- La préservation de l’environnement reste un thème essentiel dans la construction et la rénovation de bâtiments : avec une attention particulièrement portée sur la relation du bâtiment avec son environnement immédiat, l’impact environnemental du chantier, la maintenance et la pérennité des performances.

En moyenne, 55% des opérations obtiennent un niveau 3 étoiles (+8% de 2008 à 2013)

- Le confort est le premier élément de qualité de vie des occupants pris en compte dans les bâtiments non résidentiels, notamment en termes de confort thermique.

En moyenne, 44% des opérations obtiennent un niveau 2 étoiles (+ 4% de 3 étoiles de 2008 à 2013)

- La santé des occupants est une thématique qui a évolué plus récemment : la progression se constate sur les 2 dernières années avec une préoccupation plus importante sur qualité de l’air et de qualité de l’eau.

En moyenne, 57% des opérations avec un niveau 1 étoile (+7% d’opérations avec un niveau 2 ou 3 étoiles entre 2011 et 2013)

Les bâtiments privés et les bureaux neufs et en rénovation, avec les plus hautes performances

Globalement, les performances des bâtiments certifiés sont meilleures :

- Pour les bâtiments privés, du fait notamment des bonnes performances qu’ils obtiennent pour les thématiques Environnement et Santé.

47% des bâtiments privés obtiennent un niveau « Excellent » ou « Exceptionnel » (v/s. 33% pour les bâtiments publics)

- Pour les bureaux neufs et en rénovation. Suivent ensuite les bâtiments neufs d’enseignement, les plateformes logistiques neuves puis les commerces neufs. A noter que les bureaux en rénovation sont le seul domaine d’activité à obtenir une majorité d’opérations avec un niveau « Exceptionnel » (19% des bâtiments certifiés).

61% de bureaux en rénovation obtiennent des niveaux « Excellent » ou « Exceptionnel » 46% de bureaux neufs ont des niveaux « Excellent » ou « Exceptionnel »

Les performances les plus élevées en Île-de-France

Les bâtiments certifiés en Île-de-France obtiennent des performances globales supérieures à celles constatées dans les autres régions. Ce résultat s’explique surtout par les bonnes performances enregistrées surtout en Santé mais aussi en Environnement et en Confort.

49% des opérations en Île-de-France obtiennent des niveaux « Excellent » ou « Exceptionnel »

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Performances globales des opérations certifiées en France

L’analyse des opérations en France porte sur 1348 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction ou rénovation de 2005 à 2013 et ayant obtenu ou non un label de Haute Performance Energique. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français.

En moyenne, en France, la majorité des opérations certifiées obtient un niveau global de Performance Très Bon. Au fil des années, les performances progressent vers le niveau Excellent. Les performances sont meilleures dans le privé, en Ile de France et pour les bureaux neufs et en rénovation. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique. De 2008 à 2013, on constate une amélioration des performances en Energie, Environnement et Confort. La progression en santé est plus récente. Les opérations certifiées en France ont un profil type moyen de 3 étoiles en Energie et en Environnement, 1 étoile en Santé et 2 étoiles en Confort.

Les performances globales des opérations certifiées en France se situent en majorité sur des niveaux Très bon et Excellent. Les performances progressent au fur et à mesure des années. Les pourcentages d’opérations certifiées de niveaux bon et Très bon baissent au profit des niveaux Excellent et Exceptionnel.

Les niveaux de performance des opérations certifiées associées à un label de haute performance énergétique sont supérieurs aux opérations sans label. Les performances augmentent sur les 4 thématiques mais plus particulièrement en Environnement et en Confort.

Les opérations certifiées sont globalement plus performantes en Ile de France que dans l’ensemble des autres régions avec plus de niveaux Excellent et Exceptionnel. En dehors de l’Ile de France, la région Midi Pyrénées obtient les meilleures performances globales.

Globalement, les niveaux de performance du privé en France sont toujours supérieurs à ceux du public.

La majorité des secteurs d’activité ont une majorité de niveaux Très bon puis Excellent. La répartition entre ces 2 niveaux est plus équilibrée pour les bureaux neufs et en rénovation. Les bureaux en rénovation

se distinguent en étant le seul domaine d’activité à obtenir une majorité de niveau Excellent et en ayant le plus fort taux d’opérations avec un niveau Exceptionnel.

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Performances thématiques des opérations certifiées en France

Energie

La majorité des opérations certifiées en France obtient 3 étoiles en Energie. Le niveau 4 étoiles n’a jamais été atteint car il n’est accessible qu’avec le label Bepos Effinergie 2013.

La progression du nombre d’opérations avec un niveau 3 étoiles en Energie a été constante. Les performances en Energie sont supérieures par rapport à la moyenne nationale dans les régions hors IDF et pour les bureaux en rénovation. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique. Elles sont similaires dans le privé et le public.

Sur le thème Energie, les opérations certifiées en France atteignent une majorité de niveaux Très Performant, sur la cible 4.

Environnement

La majorité des opérations certifiées en France obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance en Environnement sont globalement en amélioration de 2007 à 2013 (+8% de niveaux 3 étoiles entre 2008 et 2013). Les performances en Environnement sont plus élevées en Ile de France que dans les autres régions jusqu’en 2010 puis depuis 2012. On peut toutefois noter les très bonnes performances en régions Midi Pyrénées et Nord Pas de Calais supérieures à celles de l’Ile de France.

Les performances en Environnement sont supérieures à la moyenne nationale dans le privé et pour les bureaux en rénovation, le commerce neuf et la logistique neuve. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique.

Sur le thème Environnement, les opérations en France sont surtout performantes sur la cible 1 (Relation du bâtiment avec son Environnement immédiat), la cible 3 (Chantier à faible impact environnemental) et la cible 7 (Maintenance et pérennité des performances environnementales).

Santé

Sur la thématique Santé, les opérations certifiées en France obtiennent en moyenne 1 étoile. On peut noter une amélioration des performances depuis 2011 (+7% de 2/3 étoiles).

Les performances en Santé sont supérieures à la moyenne en France, dans le privé et pour les bureaux neufs et en rénovation. Elles sont également plus élevées quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique.

Sur le thème Santé, les opérations en France sont plus performantes sur la cible 13 (Qualité de l’air), su- jet de plus en plus important pour les utilisateurs et les CHSCT, puis la cible 14 (Qualité sanitaire de l’eau).

Confort

Sur la thématique Confort, les opérations certifiées en France obtiennent des niveaux de performance mieux répartis que les autres thématiques, avec une majorité de 2 étoiles. Globalement, les performances progressent légèrement (+4% de 2/3 étoiles entre 2008 et 2013). On remarque des performances un peu meilleures en Ile de France que dans l’ensemble des autres régions jusqu’en 2011 puis la situation s’inverse. Les niveaux de performance en Confort dans le privé et le public sont très proches. Ils sont supérieurs à la moyenne pour les bureaux en rénovation et l’enseignement neuf. Ils sont également plus élevés quand une opération a associé à sa certification un label de Haute Performance Energétique.

Sur le thème Confort, les opérations en France sont surtout performantes sur la cible 8 (Confort hygrothermiques).

Profils types

Globalement, les niveaux de performance sont identiques ou varient très peu entre le privé et le public, l’Ile de France et les autres régions, et les différents secteurs d’activité.

Le passage du niveau bon à Très bon est lié essentiellement à une augmentation des performances dans le domaine de l’Energie qui passe de 0 à 2 ou 3 étoiles et une tendance plus prononcée vers 3 étoiles sur le thème de l’Environnement.

L’accès au niveau Excellent provient surtout d’une augmentation des performances dans les domaines de la Santé et du Confort : niveaux 2 étoiles plus nombreux dans la Santé et augmentation des performances dans le Confort de 1-2 étoiles pour le niveau Très bon à 2-3 étoiles pour le niveau Excellent. L’atteinte du niveau Exceptionnel résulte d’une augmentation des performances sur chaque thème ; un peu plus prononcée sur la Santé qui passe de 2 à 3 étoiles et sur l’Environnement avec plus d’opérations obtenant un niveau 4 étoiles.

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bureaux neufs

L’analyse des bureaux neufs porte sur 744 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2005 à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (62% en Ile de France et 38% dans les autres régions). Ce sont à 64% des bâtiments du privé.

Les bureaux neufs atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon, puis Excellent. Le niveau global de performance pour les bureaux neufs est plus élevé que la moyenne des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures en Confort mais surtout en Santé, identiques en Environnement et plus faibles en Energie. Elles sont aussi plus élevées en Ile de France et dans le privé.

Performances globales des bureaux neufs

Les performances globales des bureaux neufs certifiés sont plus élevées que celles constatées sur l’ensemble de la France avec toujours une majorité de niveau Très bon, puis d’Excellent.

Performances thématiques des bureaux neufs

Energie

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont un peu plus faibles que ceux de l’ensemble des opérations certifiées de France.

La répartition du nombre d’étoiles en Energie dans les 58% bureaux neufs est la même dans le privé et public. A l’identique des résultats sur la globalité de la France, les bureaux neufs sont plus performants dans les régions hors Ile de France.

Environnement

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont identiques à la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Environnement pour les 56% bureaux neufs sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Santé

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont plus éle- vés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Santé sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Confort

La majorité des bureaux neufs certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont identiques à la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Confort sont légèrement plus importantes dans le privé et en Ile de France.

Profils types des bureaux neufs

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bureaux en rénovation

L’analyse des bureaux en rénovation porte sur 90 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires de 2010 (date de sortie du référentiel) à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (90% en Ile de France et 10% dans les autres régions). Ce sont à 98% des bâtiments du privé.

Les bureaux en rénovation représentent le secteur d’activité le plus performant. Ils obtiennent en grande majorité le niveau global Excellent et ont le plus fort taux de niveaux Exceptionnel. Les performances sont plus élevées que la moyenne des opérations certifiées en France. Les performances sont également supérieures en Energie, en Environnement, en Santé et un peu moins en Confort. Elles sont plus élevées en Ile de France et dans le privé.

Performances globales des bureaux en rénovation

Les performances globales des bureaux en rénovation certifiés sont supérieures à celles de l’ensemble des opérations certifiées en France. C’est le seul secteur d’activité avec une majorité de niveaux Excellent et le plus fort taux de niveaux Exceptionnel.

Performances thématiques des bureaux en rénovation

Energie

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances des bureaux en rénovation sont un peu plus élevées en régions hors IDF** et dans le public*.

*Les performances dans le public sont moins représentatives car elles portent sur moins de 10 opérations

Environnement

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Environnement pour les bureaux en rénovation sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Santé

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Confort

La majorité des bureaux en rénovation certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont légèrement plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées.

Les performances sont supérieures dans le privé et en Ile de France.

Profils types des bureaux en rénovation

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bâtiments neufs d’enseignement

L’analyse des bâtiments* neufs d’enseignement porte sur 201 bâtiments certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2005 à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (46% en Ile de France et 54% dans les autres régions). Ce sont à 83% des bâtiments du public.

Les bâtiments neufs d’enseignement atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon, puis Excellent. Les performances sont moins élevées que la moyenne des opérations certifiées en France. Elles sont supérieures en Confort mais inférieures en Energie, Environnement et Santé. Elles obtiennent le même niveau de performance en Ile de France et dans le privé et public.

Performances globales des bâtiments neufs d’enseignement

Les performances globales des opérations certifiées des bâtiments neufs d’enseignement suivent la tendance générale avec une majorité d’opérations avec un niveau Très bon, puis Excellent. Globalement, les performances sont moins élevées que la moyenne française avec très peu d’opérations avec un niveau Exceptionnel.

Performances thématiques des bâtiments neufs d’enseignement

Energie

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance en Energie sont un peu plus faibles que la moyenne française. La répartition du nombre d’étoiles pour ces bâtiments est la même dans le privé et public. Par contre, les performances sont un peu plus élevées en Ile de France que dans les autres régions.

Environnement

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Leurs performances sont moins élevées que les résultats sur l’ensemble des opérations certifiées en France. Les performances en Environnement des bâtiments neufs d’enseignement sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF**.

Santé

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les performances en Santé de ces bâtiments sont inférieures à celles constatées pour l’ensemble des opérations certifiées en France. Elles sont légèrement supérieures dans le privé et en Ile de France.

Confort

La majorité des bâtiments neufs d’enseignement certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont un peu plus élevés que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en confort sont plus élévées en régions hors IDF et dans le privé.

Profils types des bâtiments neufs d’enseignement

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : Commerces neufs

L’analyse des commerces neufs certifiés porte sur 102 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2009 (date de sortie du référentiel) à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (20% en Ile de France et 80% dans les autres régions). Ce sont à 97% des bâtiments du privé.

Les commerces neufs atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon. Les performances sont plus faibles que la moyenne des opérations certifiées en France. Elles sont supérieures en Environnement mais inférieures en Energie, Santé et Confort. Elles sont aussi plus élevées dans les régions hors IDF** et dans le privé.

Performances globales des commerces neufs

Les performances globales des commerces neufs certifiés sont inférieures à celles sur l’ensemble des opérations certifiées en France avec une plus grande majorité de niveau Très bon, et moins de niveaux Excellent.

Performances thématiques des commerces neufs

Energie

Les commerces neufs obtiennent soit 3 étoiles (en petite majorité), soit 2 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en Energie pour les commerces neufs sont plus élevées en régions hors IDF et dans le public*.

*Les performances dans le public sont moins représentatives car elles portent sur moins de 10 opérations

* bâtiments ou partie de bâtiment

Environnement

La majorité des commerces neufs certifiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont plus forts que la moyenne globale des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures en Ile de France et dans le privé.

Santé

La majorité des commerces neufs certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont plus faibles que la moyenne globale des opérations certifiées en France. Les performances sont supérieures en Ile de France et dans le privé.

Confort

La majorité des commerces neufs certifiés obtient 2 étoiles en Confort. Les niveaux de performance sont plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées. Les performances sont supérieures en Ile de France et dans le public*.

*Les performances dans le public sont moins représentatives car elles portent sur moins de 10 opérations

Profils types des commerces neufs

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

Secteur d’activité : bâtiments neufs de logistique

L’analyse des bâtiments neufs de logistique porte sur 67 bâtiments* certifiés NF HQE bâtiments Tertiaires en construction de 2009 (date de sortie du référentiel) à 2013. Ces bâtiments sont répartis sur l’ensemble du territoire français (30% en Ile de France et 70% dans les autres régions). Ce sont à 96% des bâtiments du privé.

Les bâtiments neufs de logistique atteignent en majorité un niveau global de performance Très Bon. Les performances sont plus faibles que la moyenne des opérations certifiées en France. Elles sont supérieures en Environnement, identiques à la moyenne nationale en Energie mais inférieures en Santé et Confort. Elles sont aussi plus élevées en régions hors IDF et dans le privé.

Performances globales des bâtiments neufs de logistique

Les performances globales des bâtiments neufs de logistique certifiés sont inférieures à celles de l’ensemble des opérations certifiées en France mais avec toujours une majorité de niveau Très bon, puis Excellent.

Performances thématiques des bâtiments neufs de logistique

Energie

La majorité des bâtiments neufs de logistique certifiés obtient 3 étoiles en Energie. Les niveaux de performance sont à peu près identiques à la moyenne française des opérations certifiées. Les performances en 61% Energie pour les bâtiments neufs de logistique sont supérieures en Ile de France et dans le privé.

Environnement

La majorité des bâtiments neufs de logistique certi- fiés obtient 3 étoiles en Environnement. Les niveaux de performance sont supérieurs à la moyenne fran- çaise des opérations certifiées. Les performances en Environnement sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF.

Santé

La majorité des bâtiments neufs de logistique certifiés obtient 1 étoile en Santé. Les niveaux de performance sont un peu plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées.

Les performances en Santé sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF.

Confort

La majorité des bâtiments neufs de logistique certifiés obtient 1 ou 2 étoiles en Confort. Les niveaux de per- formance sont plus faibles que la moyenne française des opérations certifiées.

Les performances en Confort sont supérieures dans le privé et en régions hors IDF.

Profils types des bâtiments neufs de logistique

Observatoire 2014 des Performances des bâtiments NF HQETM Bâtiments Tertiaires, performances globales en progression

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 06:50
Plus de 20% d’économies annuelles pour les 5 premiers bâtiments du concours CUBE

Plus de 20% d’économies annuelles pour les 5 premiers bâtiments du concours CUBE

Le concours CUBE, qui se déroule du 1ier janvier 2014 au 31 décembre 2014, livre ses premiers résultats pour le premier trimestre. Le Concours Usages Bâtiment Efficace 2020 ou CUBE2020 a permis à 71 bâtiments tertiaires occupés par diverses entreprises et organisations d’entrer en lice sur un principe simple : les bâtiments qui feront les plus grandes économies d’énergie sur une année grâce à la mobilisation de leurs occupants et à un bon pilotage technique auront gagné !

Les cinq premiers bâtiments sont sur une trajectoire de plus de 20% d’économies annuelles, les suivants les talonnent sur des économies entre 10 et 20%. Bien sûr, ces résultats ne sont que provisoires. Ils sont issus du premier classement complet à fin mars que vous trouverez à suivre : ils sont vraiment prometteurs et riches d’enseignements !

L’édition 2014 de CUBE révèle donc ce que des éditions similaires américaines ou en Européennes, ont révélé avant lui : la possibilité de conquérir les premiers pourcents d’économies par l’usage et le pilotage, sans recourir à des travaux.

Cette première édition nationale est portée par l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (IFPEB) et les partenaires BUREAU VERITAS, EDF et SCHNEIDER Electric.

Classement provisoire à fin mars 2014

Classement 1ier

trimestre

 

Organisation

 

Nom du bâtiment

 

Ville

 

Economies (%) cumulées à fin mars, (en pourcentage de la conso. annuelle)

 

Estimation/Projection d'économie annuelle (%)

 

1

POSTE IMMO

CAEN DD

Caen

7,1

28,4

2

CARMINE SA

BOB 1

Bobigny

5,5

22

3

BOUYGUES TELECOMS

TOUR SEQUANA

Issy-les- Moulineaux

5,5

22

4

EDF

UE 290 - EGUILLETTE

Saint-Ouen- L’aumône

5,5

22

5

SCHNEIDER ELECTRIC

SITE

Mâcon

5

20

6

EDF

UE 2129 – PERROUD

Toulouse

4,5

18

7

POSTE IMMO

RENNES COLOMBIER

Rennes

4,5

18

8

IMA TECHNOLOGIES

LE NADIR

Saint Herblain

3

12

9

CREDIT FONCIER

CHARENTON

Charenton –le- Pont

2,8

11,2

10

EDF

UE 1893 - LYON REPUBLIQUE

Lyon

2,4

9,6

11

UEMF

GPPF FORMATION

Créteil

2,4

9,6

12

SCHNEIDER ELECTRIC

ELECTROPOLE

Eybens

2,3

9,2

13

ECOLE SUPERIEURE DE L'EN&ESR

CENTRE DE FORMATION DES CADRES

Chasseneuil

2

8

Ce classement d’étape à fin mars est bien sûr provisoire. Les champions de cette étape devront confirmer leur score d’ici la fin de l’année, et rien ne dit que certains autres candidats ne vont pas se révéler d’ici là.

Commentaire sur ces premiers résultats

En première interprétation des résultats, il y a deux approches. Une approche plus « technique» ou une autre plus « usages ». Bien sûr, la réalité est un mélange des deux.

Dans l’approche plus « technique» : certains des candidats avaient réalisé avant le concours des économies liées à l’amélioration des systèmes et à une meilleure conduite des installations techniques. Les courbes des années de référence l’attestent. Les candidats ont commencé 2014 avec une consommation structurellement plus basse que la moyenne des trois années précédentes : ils performent d’entrée. Certains cependant ont été surpris par l’hiver doux et leur performance est seulement en train de se vérifier. Enfin, dans les « techniques », il y a des plans de progrès d’exploitation maintenance en cours chez certains de candidats.

Dans l’approche plus « usage », il s’agit d’une mobilisation nouvelle ou récente dans l’historique du bâtiment, puisque qu’on ne retrouve pas d’amélioration substantielle dans les années de référence. Pour eux, 2014 est l’année des économies. Bien sûr, il y a un peu de technique : les échanges participatifs entre les responsables de CUBE et les utilisateurs ont révélé quelques leviers immédiats d’amélioration (extinction de certains couloirs, zones « mortes », changement de luminaires, etc.)

Un bâtiment performant est bien conçu, bien exploité techniquement, bien occupé. Il est en effet possible de réaliser plus de 20% d’économies d’énergie en mobilisant les exploitants techniques mais aussi les occupants sur des éco-gestes, tels qu’éteindre les ordinateurs, la lumière, modérer la climatisation... avant même d’engager des investissements lourds qui pourront être programmés dans un second temps ou pour conforter des investissements déjà faits. Une bonne gestion et la mobilisation sont donc les principes simples et fondateurs de ce « challenge » entre bâtiments pour allier « fun » et économies d’énergie.

Qui sont les candidats CUBE ?

Les candidats sont 2/3 en province et 1/3 franciliens, grâce à l’inscription de plusieurs grands candidats avec une assise nationale : EDF bien sûr, POSTE IMMO (immobilière de LA POSTE) qui a inscrit 11 candidats et SCHNEIDER Electric, ou encore une mobilisation de bâtiments municipaux de la Communauté Urbaine de Bordeaux.

Le concours rassemble 25 entreprises pour 71 bâtiments.

Retour sur les témoignages de POSTE IMMO et de BOUYGUES TELECOM:

Les deux entreprises n’ont eu aucun mal à convaincre leur direction d’inscrire des bâtiments au concours, étant depuis plusieurs années déjà engagées dans ces démarches de progrès et d’efficacité énergétique. Si elles espèrent bien sûr monter sur le podium, elles ambitionnent avant tout de créer et pérenniser un cercle vertueux auprès de leurs collaborateurs et prestataires.

Pour POSTE IMMO, le plus difficile a été de choisir les 11 sites candidats et le véritable challenge sera de maintenir les performances atteintes et la motivation des collaborateurs tout au long du concours et au- delà... Chez BOUYGUES TELECOM (tour SEQUANA), les premières actions de sensibilisation ont consisté au lancement des « jeudis de l’énergie » dédiés aux enjeux de l’énergie en général, allant de la transition énergétique au véhicule électrique, en passant bien sûr par les éco-gestes au bureau.

Au cours de ce premier trimestre, des évènements exceptionnels de lancement se sont déroulés chez plusieurs candidats dans une ambiance ludique et participative. Des « Cube leaders » se sont portés volontaires pour porter le message au sein de leurs services, plateaux de travail...

Solidarité entre bailleurs et utilisateurs au titre du jeu

A noter : deux investisseurs, BNP PARIBAS REAL ESTATE et GECINA, ont présenté le concours à leurs locataires pour une dizaine de bâtiments au total, le « mode concours » étant propice à la collaboration. Certains participants utilisateurs se sont vus ainsi offrir l’assistance d’un « Energy Manager » in situ, pour d’autres l’installation d’une «hypervision» sur leur site !

Partout le concours fait « bouger les lignes ». Il est l’occasion idéale de voir le sujet autrement.

Entre un récit anxiogène ou catastrophiste, le développement durable doit trouver une nouvelle voie : celle du jeu, de l’humour, de l’expérience collective en sont certainement.

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 06:42
Le titre II sur le bâtiment du projet de loi relatif à la transition énergétique est adopté

Le titre II sur le bâtiment du projet de loi relatif à la transition énergétique est adopté

2383 amendements au projet de loi sur la transition énergétique ont été examinés du 24 au 27 septembre par la commission spéciale. Les députés ont poursuivi la discussion sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte en commission spéciale de l’Assemblée nationale le jeudi 25 septembre. Le titre II sur le bâtiment a été adopté.

Après le vote du titre I mercredi, les députés ont longuement débattu en commission du titre II, consacré au bâtiment. C’est un des volets essentiels du projet de loi pour permettre aux Français de faire des économies sur leur facture d’énergie. Le secteur du bâtiment est le premier consommateur d’énergie, devant les transports et l’industrie. Il est aussi fortement émetteur de gaz à effet de serre. Le projet de loi mobilise les outils techniques, juridiques et financiers nécessaires à une accélération rapide du chantier de la rénovation énergétique des logements, des bâtiments publics et des locaux d’activité. Il doit notamment permettre de rénover 500 000 logements par an. Les principales mesures sont :

* la levée des freins à l’isolation des bâtiments en matière d’urbanisme :

La rénovation énergétique des bâtiments doit être l’occasion de se saisir de la question de la rénovation acoustique de ceux-ci. Actuellement, les nuisances sonores engendrées par une mauvaise isolation acoustique des logements possèdent un impact non négligeable sur la santé et sur les relations sociales. Aussi est-il souhaitable d’augmenter, en même temps que l’isolation thermique des logements, leur isolation acoustique défend l’amendement n°896.

* la promotion des bâtiments à énergie positive ;

L’article 4 adopté promeut les bâtiments à énergie positive. Il précise que le plan local d’urbanisme peut imposer aux constructions, installations et aménagements de couvrir une part minimale de leur propre consommation d’énergie par leurs propres moyens de production d’énergie renouvelable. Il fixe une exigence d’exemplarité énergétique à tous les nouveaux bâtiments sous maîtrise d’ouvrage publique. Enfin il étend les bonus de constructibilité prévus à l’article L. 128-1 du code de l’urbanisme aux constructions à haute performance environnementale. Cette extension vise en particulier à permettre le développement de bâtiments à structure bois.

L’amendement n° 1007 tend à garantir que les modes de production d’énergies renouvelables collectifs ne soient pas exclus de la définition dans le PLU des bâtiments à énergie positive.

Amendement n°2371 : L’article L.128-1 du code de l’urbanisme permet d’accorder dans certains secteurs du PLU un « bonus » de constructibilité lorsque le bâtiment, objet du permis de construire, atteint un certain niveau de performance énergétique. Afin d’encourager à la réalisation des projets les plus exemplaires, il est proposé que ce bonus puisse être attribué pour des projets atteignant un certain niveau de performance environnementale (incluant la prise en compte, au-delà des aspects de seule performance énergétique, d’autres éléments tels que les émissions de CO2 ou « l’énergie grise » consommée lors de la construction du bâtiment) et pour les bâtiments à énergie positive.

L’amendement n°119 :enjoint l’État à donner aussi l’exemple en matière de performance environnementale en favorisant les constructions à haute valeur environnementale et les matériaux renouvelables. Cela favoriserait l’industrialisation de filières bio-sourcées, la montée en qualité et la baisse des coûts, facilitant ainsi l’acceptation de ces solutions de construction innovantes.

Afin d’encourager le développement des bâtiments à énergie positive, il est important que les aides financières octroyées par les collectivités territoriales puissent prendre en compte cet objectif explique l’amendement n°2373.

* l’exemplarité en matière énergétique et environnementale pour les bâtiments publics ;

* l’obligation d’améliorer significativement la performance énergétique à chaque fois que des travaux importants sont réalisés (ravalement, toiture…) pour tous les bâtiments ;

Les députés adoptent, l’article 5 du projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit d’imposer des exigences de performance énergétique pour certains travaux, sur certains bâtiments, qui seront précisés par décret.
L’amendement n°2194 précise que « le décret mentionné est pris dans un délai d’un an suivant la promulgation de la présente loi ».

L’amendement n°1460 fixe comme objectif de « disposer d’un parc immobilier dont l’ensemble des bâtiments sont rénovés en fonction des normes « bâtiment basse consommation » ou assimilé, à horizon 2050 en menant une politique de rénovation thermique des logements dont au moins la moitié est occupée par des ménages aux revenus modestes. »
Pour cela il faudra notamment « renforcer la formation aux problématiques et aux technologies de l’énergie de tous les professionnels impliqués dans les actions d’économie d’énergie, notamment par l’apprentissage » (amendement n° 1189) « Il est par exemple essentiel de pouvoir compter sur des artisans sachant bien maîtriser les techniques d’installation de panneaux solaires thermiques, ou des pompes à chaleur exploitant les calories résiduelles des eaux grises, pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments neufs ou existants », précise l’exposé.
L’objectif de consommation finale devra « être conçu et mesuré en énergie primaire, seule manière de prendre en compte les diverses chaînes énergétiques de manière efficace » (amendement n°129). Cet amendement vise à établir un objectif pertinent pour répondre à l’ambition de réduire la consommation énergétique des énergies fossiles.
L’amendement n°978 a pour objet de fixer un objectif en proposant que « le niveau de performance des bâtiments rénovés se rapproche le plus possible des exigences applicables aux bâtiments neufs ».

Avec l’amendement n°1481, l’obligation de rénovation sera prolongée par périodes de 10 ans à partir de 2020 jusqu’en 2050 avec un niveau de performance à atteindre renforcée chaque décennie, de telle sorte que le parc global concerné vise à réduire ses consommations d’énergie finale d’au moins 60 % en 2050 par rapport à 2010, mesurées en valeur absolue de consommation pour l’ensemble du secteur. L’objectif de performance finale est fixé, afin que les acteurs économiques puissent anticiper la valorisation « verte » à long terme. Des décrets en Conseil d’État fixent régulièrement et longtemps à l’avance les obligations concrètement imposées au secteur.

* l’amélioration du dispositif du tiers financement pour faciliter le financement des travaux ;

A l’issue d’un débat tendu, la commission a adopté l’article 6 sur le tiers-financement. L’amendement n° 2191 institue un régime dérogatoire à celui des établissements de crédit pour les « sociétés de tiers financement » dans lesquelles sont impliquées des collectivités locales et qui font l’avance du coût de travaux, dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique. Le tiers financement permet à un organisme, qui n’est pas une banque, d’avancer l’argent nécessaire à un investisseur, qu’il remboursera sur les bénéfices réalisés sur son projet. Le texte de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal donne la possibilité à des sociétés d’économie mixte de financer de cette manière certains travaux de rénovation énergétique réalisés par les particuliers sur leurs logements, qui pourront les rembourser grâce aux économies d’énergie réalisées. Ce mécanisme suscite des réserves de la part des banques qui estiment qu’il ne faut pas le généraliser mais le réserver aux projets les plus risqués. Les pouvoirs publics et les professionnels de la construction y voient cependant un moyen de relancer un secteur du bâtiment en crise. Banquiers, collectivités et investisseurs publics ont travaillé dans le cadre de la Conférence bancaire et financière pour la transition énergétique à un mécanisme satisfaisant.

Ces EPL ne seront pas soumises aux conditions d’agrément des établissements de crédit et des sociétés de financement, mais pourront avancer l’argent aux ménages pour leurs travaux, en se remboursant sur les économies d’énergie réalisées. Ce mécanisme avait suscité la réserve des banques lors de la conférence bancaire et financière pour la transition énergétique, la Caisse des Dépôts avait même pointé mi-septembre les difficultés juridiques pour sa mise en place. Les députés n’ont d’ailleurs pas résolu ces problèmes, puisqu’ils ont renvoyé à un décret l’établissement du régime prudentiel applicable à ces sociétés qui seront toutefois soumises à la supervision de l’Autorité de contrôle prudentiel.

* l’installation de dispositifs de mesure de consommation individuelle de chaleur, de froid ou d’eau chaude dans les immeubles ;

Amendements à l’article 7 sur les compteurs intelligents (n°2366 et sous-amendement n°2404)

Amendement n°2366 : Afin que les consommateurs puissent bénéficier d’une meilleure connaissance de leur consommation, les gestionnaires de réseau d’électricité et de gaz doivent mettre à la disposition des consommateurs des données de consommation, mais également permettre à chaque consommateur de construire son propre système d’alerte lié aux évolutions de sa consommation. Ce système permettrait à chaque consommateur de se fixer des objectifs de consommation et d’être alerté en cas de risque de dépassement. Ces services ne doivent pas donner lieu à facturation.

Sous-amendement n°2404 : Ce sous-amendement précise que, pour les consommateurs bénéficiant du tarif social d’électricité ou de gaz, la mise à disposition des données de comptage s’effectue au moyen d’un boîtier situé dans l’habitation. Ce boîtier met à leur disposition des données exprimées en euros. La conversion de données de comptage en données de consommation ne pose pas de problème particulier : il suffit de multiplier la quantité d’énergie consommée sur une période donnée – par exemple horaire – par le niveau du tarif réglementé de vente pour obtenir une estimation de la facture heure par heure. Une telle installation permettra aux consommateurs en situation de précarité énergétique de suivre l’évolution de leur consommation en temps réel et, ainsi, de pouvoir agir sur leur facture.

Le dispositif prioritairement destiné aux populations en précarité énergétique sera progressivement proposé à l’ensemble des utilisateurs (sous amendement n°2404).

Les députés ont enrichi le texte de plusieurs amendements sur le titre II. Les principaux sont :

* le maintien des aides publiques dédiées aux travaux d’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments existants lorsqu’il y a obligation de travaux ;

A savoir : des aides pour les ménages
En marge du projet de loi, des mesures en faveur des ménages sont prévues pour les aider à financer leurs travaux : un crédit d’impôt, accessible à tous, propriétaires occupants comme locataires, qui permet le remboursement de 30 % du montant des travaux de rénovation énergétique (aide jusqu’à 8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour un couple) ; l’éco-prêt à taux zéro pour atteindre chaque année 100 000 prêts et générer 4 millions d’euros de travaux par an.

* l’inscription de la performance énergétique dans les critères de décence d’un logement ;

« Il est essentiel de faire évoluer les critères de décence des logements afin d’y intégrer la performance énergétique », affirme l’amendement n°2386. Afin de permettre une mise en application efficace de cette mesure, il est proposé une mise en œuvre progressive ; le seuil de performance exigé sera relevé au fur et à mesure des années. Un décret en Conseil d’Etat définira le critère minimal à respecter et un calendrier de mise en œuvre échelonné

L’amendement n°1956 propose qu’à l’horizon 2030, tous les bâtiments privés résidentiels dont la consommation en énergie primaire est supérieure à 330 kilowattheures équivalent pétrole par mètre carré et par an doivent avoir fait l’objet d’une rénovation énergétique. Les bâtiments dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) correspond aux classes F et G sont concernés.

* la création d’un fonds de garantie pour la rénovation énergétique pour faciliter les travaux dans les logements pour les ménages à revenus modestes ;

L’amendement gouvernemental n°2363 à l’article 5, voté à l’unanimité des députés présents, crée un « fonds de garantie pour la rénovation énergétique » afin de faciliter ces travaux dans les logements.

« Peuvent faire l’objet de la garantie les prêts accordés aux personnes à titre individuel dès lors qu’elles remplissent une condition de ressources ainsi que les prêts collectifs régis par la loi n°65 557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis.

* la mise en œuvre de plateformes territoriales de la rénovation énergétique pour accompagner les ménages dans leurs travaux ;
Le service public de la performance énergétique de l’habitat crée par la loi du 15 avril 2013 demeure inerte, à défaut de rapport du Gouvernement précisant son contenu et ses modalités de mise en œuvre. L’amendement n° 2193 propose d’asseoir ce service public sur des plateformes territoriales de la rénovation énergétique. Portées par des EPCI, ces structures ont vocation réunir différents aspects de l’accompagnement des ménages aujourd’hui très fragmentés. L’analyse des dispositifs d’accompagnement actuellement en vigueur montre en effet que plus le service proposé aux ménages est intégré, plus il de passages à l’acte. Les Régions et l’ADEME accompagnent actuellement la création d’une cinquantaine de ces plates-formes en 2014 et d’une cinquantaine supplémentaire en 2015. A terme, une couverture satisfaisante du territoire implique la création d’environ quatre-cent plates-formes.

* la création d’un carnet de santé pour améliorer la connaissance d’un logement par son propriétaire ou occupant et favoriser la réalisation de travaux de performance énergétique.

Le carnet de santé numérique du logement mentionne l’ensemble des informations utiles à la bonne utilisation du bâtiment, à son entretien et à l’amélioration progressive de sa performance énergétique. Le carnet de santé numérique est obligatoire pour toute construction neuve dont le permis de construire est déposé à compter du 1er janvier 2017. Il sera étendu à tous les logements existants à compter du 1er janvier 2025 impose l’amendement n°1961.

* CEE :

Les députés ont refusé tous les amendements à l’article 8 sur les CEE, sauf deux amendements. Le premier (n°1488) flèche une partie du dispositif des CEE vers les ménages en précarité énergétique. Cette part sera déterminée par un arrêté. Le second propose de notifier, avant le 31 mars 2017, le montant de l’obligation pour la période 2018-20202.

(ndlr : les modalités qui régiront la 3e période des CEE débutant au 1er janvier prochain ne sont pas encore connues. Lors de l’examen parlementaire, Denis Baupin (EELV) et Bertrand Pancher (UDI) ont plaidé pour augmenter l’obligation 2015-2017, annoncée fin 2013 à 660 TWh cumac, dont une partie aura déjà réalisée au 31 décembre 2014, en tant que « surplus » de la 2e période. Alain Vidalies, représentant du gouvernement a clairement indiqué que le sujet était en cours d’arbitrage).

* Artisans
Aujourd’hui, les artisans et petites entreprises du bâtiment ont besoin d’une sécurisation juridique de la cotraitance pour recourir sans crainte à ce type de groupement afin de répondre aux besoins de leurs clients, et à la volonté du Gouvernement de rénover 500 000 logements. L’amendement n°1958 s’inscrit dans le prolongement des recommandations faites dans le cadre de la démarche de concertation « objectifs 500 000 ». Il prévoit un régime juridique protecteur en cas de cotraitance dans les marchés privés de travaux et de prestations de services d’un montant inférieur à 100 000 euros HT. Pour ces marchés, sont prévues des mentions obligatoires devant figurer dans le marché privé de travaux entreprises cotraitantes. Parmi ces mentions obligatoires figurent notamment l’exclusion de solidarité envers le maître de l’ouvrage ou la mission du mandataire commun, limitée à une mission de représentation des cotraitants – il aura pour rôle de transmettre les informations et de prévoir les interventions à réaliser avec les autres cotraitants pour la bonne gestion du marché signé en cotraitance, sans que cela constitue pour autant une mission de maîtrise d’oeuvre. L’objectif global est de permettre une modernisation du mode d’intervention et d’organisation des entreprises artisanales afin d’améliorer la compétitivité des entreprises et de les rendre plus solides face aux défis économiques actuels.

* Transports

Le développement et la diffusion de moyens de transport à faibles émissions de gaz à effet de serre et de polluants impliquent une politique de déploiement d’infrastructures dédiées. Le texte de loi fixe comme objectif l’installation, d’ici à 2030, d’au moins sept millions de points de charge installés sur les places de stationnement des ensemble d’habitations et autres types de bâtiments, ou sur des places de stationnement accessibles au public. Le déploiement de ces points de charge est favorisé en incitant les collectivités territoriales à poursuivre leurs plans de développement, en encourageant leur installation dans les bâtiments tertiaires et dans les bâtiments d’habitation et en accompagnant les initiatives privées visant à la mise en place d’un réseau à caractère national accessible, complémentaire du déploiement assuré par les collectivités.

Afin de réduire les impacts environnementaux de l’approvisionnement des villes et de leurs commerces, les expérimentations relatives à la problématique des « derniers kilomètres » seront soutenues et valorisées grâce à l’amendement n°881. Cela concerne notamment les créations d’espaces logistiques urbains, le transfert modal vers des modes doux : fer, fleuve pour les produits entrants, mais aussi transfret, fleuves et véhicules non polluant pour les échanges dans la ville.

L’amendement n°703 impose à l’État de définir une stratégie pour le développement des véhicules propres et des infrastructures d’avitaillement correspondantes. Cette stratégie concerne les véhicules fonctionnant à l’électricité, à l’hydrogène, aux biocarburants avancés, au gaz naturel dont le bio-méthane et le gaz naturel liquéfié, ainsi que le gaz de pétrole liquéfié. Elle est fixée par voie réglementaire et comporte une situation à date et fixe des objectifs de développement de ces véhicules et leurs infrastructures aux horizons de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Elle définit des territoires et des réseaux routiers prioritaires pour le développement de ces infrastructures, cohérents avec une stratégie de déploiement ciblée pour certains types de véhicules propres.
La stratégie pour le développement des véhicules propres est soumise pour avis par le Gouvernement au Conseil national de la transition énergétique puis est transmise au Parlement.

Le développement et la diffusion des mobilités douces constituent une priorité au regard des exigences de la transition énergétique et impliquent une politique de déploiement d’infrastructures dédiées. Afin de permettre le recours du plus grand nombre à ces mobilités, la France se fixe un objectif de déploiement massif d’ici 2030 de voies de circulation douce et de stationnement dédié aux mobilités douces, en particulier de stationnement sécurisé pour les vélos. Le déploiement de ces mobilités douces est favorisé avec l’amendement n°160 : en incitant les collectivités territoriales à poursuivre leurs plans de développement, en encourageant les stationnements dédiés dans les bâtiments tertiaires et dans les bâtiments d’habitation.

Le titre II sur le bâtiment du projet de loi relatif à la transition énergétique est adopté

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 06:46
Charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires : réduction des consommations d’énergie de 25 % à l’horizon 2020

Charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires : réduction des consommations d’énergie de 25 % à l’horizon 2020

Lancée fin octobre 2013, sous le patronage des ministres de l’Ecologie et du Logement, la charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires publics et privés vise à anticiper la mise en application de l’obligation future de travaux d’amélioration de la performance énergétique dans le parc tertiaire public et privé. Un grand nombre d’acteurs ont, en effet, décidé de susciter un mouvement volontaire et coordonné de rénovation du parc.

Pour mémoire, la Charte vise à :

• Anticiper la mise en application de l’obligation future de travaux d’amélioration de la performance énergétique annoncée dans l’article 3 de la loi du 12 juillet 2010. En ce sens, elle approfondit le travail exploratoire entrepris par le Plan Bâtiment Durable et concrétisé dans le rapport de Maurice Gauchot publié en 2011. Elle permet de compléter cette première analyse et d’éclairer les recommandations par des retours d’expérience, trois ans après ;

• Susciter un mouvement d’ensemble en faveur de l’efficacité énergétique, du bien-être des utilisateurs et de l’activité économique de la filière. Conscients de l’impératif climatique et environnemental, les signataires s’engagent de manière citoyenne et volontaire en faveur de l’efficacité énergétique. En mettant en avant les bonnes pratiques et les expériences réussies, les signataires souhaitent provoquer un mouvement d’entrainement et une prise de conscience par l’ensemble des acteurs du parc tertiaire.

Ce premier rapport fait état des retours d’expériences des signataires ayant contribué en date du 30 juin 2014. Il sera mis à jour au cours du dernier trimestre 2014, pour intégrer les contributions nouvelles et d’éventuels ajustements sur les premières contributions.

Contributions des signataires, représentativité

Le rapport s’appuie sur une trentaine de contributions significatives (cf. figure 1). Les données sont de natures diverses en fonction de la maturité de la démarche parmi les signataires : environ 30 signataires ont une vision d’ensemble des consommations énergétiques de leur parc tertiaire ; parmi eux une vingtaine se sont fixé, sur la base d’un diagnostic initial et de la définition d’une stratégie, des objectifs de réduction de leur consommation énergétique à l’horizon 2020 (ou avant) ; seulement une petite quinzaine a plusieurs années de recul permettant de mesurer les progrès réalisés vers la cible.

Figure 1 : Volume et contenu des contributions

Figure 1 : Volume et contenu des contributions

Les données collectées se rapportent à environ 15 millions de m2 de bâtiments tertiaires, soit environ 1,5% du parc national. Elles sont concentrées sur les branches bureau, commerce et dans une moindre mesure enseignement/recherche ; elles recouvrent par exemple près de 4% de la branche bureau, ce qui est une part significative et représentative de cette branche. Elles concernent essentiellement le parc privé (14 millions de m2) et peu le parc public (environ 1 million de m2). Les immeubles de grande surface et récents sont surreprésentés dans l’échantillondes signataires, par rapport aux moyennes nationales. Cela s’explique notamment par la nature des signataires : les foncières gèrent en général des immeubles de grande taille ; les grands utilisateurs se concentrent dans le cadre de leur suivi sur un périmètre restreint, ciblant en priorité les actifs stratégiques, « cœur de métier ». Si la représentativité statistique de l’échantillon n’est pas assurée, les données sont suffisamment importantes pour offrir une analyse qualitative cohérente.

La méthodologie précise de calcul des indicateurs de suivi de la performance énergétique peut varier d’un signataire à l’autre. Si la consommation globale du parc est suivie par certains des acteurs, il y a une convergence des pratiques pour suivre également certains ratios de consommation. Ces ratios sont exprimés le plus souvent en kWh/m2, parfois en kWh/visite (pour les centres commerciaux) ou kWh/poste de travail lorsque ces unités de référence ont plus de sens pour les utilisateurs. L’énergie finale, correspondant à l’énergie facturée, constitue la donnée brute ; beaucoup d’acteurs se fixent des objectifs en énergie finale, certains en énergie primaire. Pour simplifier, le présent rapport s’appuie essentiellement sur des analyses en énergie finale, les conclusions seraient quasiment identiques si l’on se référait à l’énergie primaire.

Le présent rapport restitue les ambitions et pratiques des signataires, en montrant ce que font les acteurs du secteur tertiaire particulièrement engagés dans la recherche de l’efficacité énergétique.

Périmètre des engagements, niveau des ambitions et faisabilité

Le graphique suivant synthétise le niveau d’ambition des signataires de la charte. Il montre que, si la plupart des signataires affiche une volonté d’atteindre les cibles du Grenelle de l’environnement, ils se sont toutefois fixé des objectifs plus modestes pour 2020, en majorité entre 20% et 30%, sur la base d’un diagnostic initial et d’une optimisation technico-économique de plans d’actions soutenables. Globalement le niveau d’ambition est comparable dans les deux principales branches bureau et commerce, le seul signataire public vise un objectif de réduction des consommations d’énergie de l’ordre de 20% à 25% d’ici 2020 pour atteindre 38% en 2030. Ces objectifs à 10 ans semblent être les bornes supérieures pour les acteurs les plus matures et sur des parcs de bâtiments bien connus et maitrisés.

L’analyse un peu plus précise montre également qu’il n’y a pas de corrélation entre les objectifs de réduction et le niveau initial de consommation unitaire ni la taille du parc.

Figure 2 : Ambition de réduction des consommations d’ici 2020, en fonction de la taille et de la consommation unitaire actuelle des signataires.Chaque bulle du graphique représente un signataire, la taille de la bulle est directement proportionnelle à la surface de bâtiments tertiaires dans le périmètre d’engagement du signataire (souvent restreint aux actifs « stratégiques » des grands utilisateurs). L’axe des ordonnées figure la consommation unitaire de référence (en kWhEF/m2), l’axe des abscisses représente le niveau d’ambition de réduction en 2020 (cas général) par rapport à cette référence.

Figure 2 : Ambition de réduction des consommations d’ici 2020, en fonction de la taille et de la consommation unitaire actuelle des signataires.Chaque bulle du graphique représente un signataire, la taille de la bulle est directement proportionnelle à la surface de bâtiments tertiaires dans le périmètre d’engagement du signataire (souvent restreint aux actifs « stratégiques » des grands utilisateurs). L’axe des ordonnées figure la consommation unitaire de référence (en kWhEF/m2), l’axe des abscisses représente le niveau d’ambition de réduction en 2020 (cas général) par rapport à cette référence.

Le graphique qui suit précise le délai envisagé par les signataires pour mettre en œuvre ces objectifs. Il montre que, pour atteindre une cible ambitieuse, les acteurs ont besoin de temps, pour se mettre en ordre de marche (diagnostic, stratégie et plan d’action, mise en œuvre opérationnelle). Un délai d’une dizaine d’années semble raisonnable pour viser une baisse de l’ordre de 25%.

Figure 3 : Objectif de réduction et délai pour réaliser cet objectif

Figure 3 : Objectif de réduction et délai pour réaliser cet objectif

Le retour d’expérience de ceux qui ont mis en œuvre un plan de progrès depuis plusieurs années, illustré dans le graphique ci-dessous, démontre à la fois que des économies substantielles peuvent être réalisées, jusqu’à 20% pour les plus avancés, mais également qu’il faut du temps pour engranger durablement ces gains.

Figure 4 : Comparaison entre les objectifs de réduction et les gains déjà engrangés. L’axe des abscisses figure les signataires des branches bureau (1 à 9) et commerce (10 à 15). La première colonne représente l’objectif de réduction, la deuxième le gain déjà obtenu après un certain nombre d’années de mise en œuvre de la stratégie d’efficacité énergétique, figuré par le triangle au-dessus.

Figure 4 : Comparaison entre les objectifs de réduction et les gains déjà engrangés. L’axe des abscisses figure les signataires des branches bureau (1 à 9) et commerce (10 à 15). La première colonne représente l’objectif de réduction, la deuxième le gain déjà obtenu après un certain nombre d’années de mise en œuvre de la stratégie d’efficacité énergétique, figuré par le triangle au-dessus.

En comparaison des tendances historiques du secteur tertiaire, les objectifs de réduction des consommations énergétiques semblent très ambitieux. Les deux graphiques suivants présentent sur les périodes récentes (2000-2012 et 2005-2012), pour les branches bureau et commerce, les évolutions de consommations unitaires par usage principal : chauffage/ECS, autres usages et tous usages (Les données du CEREN permettent de mesurer les consommations moyennes par usage pour les différentes branches du tertiaire. La figure 9 ci-dessous précise la répartition des consommations pour les usages de chauffage et eau chaude sanitaire (ECS), cuisson, ventilation et électricité spécifique, climatisation. Pour simplifier, dans le graphique 5, on regroupe d’un côté les usages thermiques de chauffage et ECS, de l’autre le reste). Les gains substantiels sur le chauffage ont été partiellement compensés par des hausses sur les autres usages (en particulier la climatisation et dans une moindre mesure l’électricité spécifique). Pour la branche bureau, la baisse de la consommation unitaire de chauffage entre 2005 et 2012 est proche de 20%, celle de l’ensemble des usages de seulement 6%. Pour la branche commerce, ces baisses sont respectivement de 22% et 3%.

Figure 5 : Evolution des consommations unitaires par usage, sur les périodes 2000-2012 et 2005-2012, pour les branches bureau et commerce (CEREN)

Figure 5 : Evolution des consommations unitaires par usage, sur les périodes 2000-2012 et 2005-2012, pour les branches bureau et commerce (CEREN)

Stratégies des signataires et leviers d’actions pour l’efficacité énergétique

Globalement, les signataires développent des stratégies de réduction de la consommation dans les bâtiments, mettant en œuvre les mêmes étapes clés. Pour autant, le niveau des contributions en témoigne, tous n’en sont pas au même niveau d’avancement, l’intensité avec laquelle sont mises en œuvre ces actions est variable d’un signataire à l’autre et a un impact plus ou moins fort sur l’organisation de la société. Les étapes clés identifiées par tous les signataires sont détaillées dans les parties suivantes : diagnostic et cartographie du parc ; adoption d’une stratégie et d’un plan de progrès partagé ; déploiement d’une organisation et d’un dispositif de suivi.

La rationalisation du parc (arbitrages en vue de se défaire des bâtiments les plus consommateurs et risquant de sortir du marché et acquisition d’immeubles performants) et celle de l’occupation (densification de l’occupation et optimisation des m2) sont des paramètres clés de gestion du patrimoine immobilier des entreprises. Ils contribuent également et de façon significative à la diminution des consommations et à l’amélioration de la performance énergétique du parc.

Au-delà, dans la gestion propre des immeubles, les signataires mobilisent les 3 principaux leviers de l’efficacité énergétique, comme illustré de façon très schématique dans le graphique suivant. Les chiffres indiqués sont purement illustratifs car, à ce stade des contributions des signataires, il n’est pas possible de produire une analyse coût-efficacité des différentes actions d’efficacité énergétique.

Figure 6 : Illustration schématique des 3 leviers de l’efficacité énergétique

Figure 6 : Illustration schématique des 3 leviers de l’efficacité énergétique

Néanmoins, les signataires rapportent un certain nombre de règles empiriques dans la mise en œuvre de ces actions qui sont tout à fait intéressantes :

- dans un souci de soutenabilité économique les signataires mobilisent en premier lieu les actions sur l’usage (dont la rationalisation de l’occupation) et sur l’exploitation. Celles-ci nécessitent en général un investissement limité et ont des temps de retour inférieurs à 5 ans. Elles peuvent de ce fait être déployées sur l’ensemble du patrimoine, elles permettent des gains tout à fait significatifs, qui sont de l’ordre de grandeur des objectifs visés. Les acteurs qui ont fait les scénarios prospectifs les plus élaborés tablent sur une contribution très significative de ces 2 leviers à l’atteinte de leurs objectifs, de l’ordre de 50% et jusqu’à 100% pour certains. Ces actions appellent toutefois un véritable investissement en termes de gestion, de suivi et de qualité, pour pérenniser la performance; elles passent par la professionnalisation des métiers de l’immobilier, des gestionnaires aux sous-traitants, pour s’adapter aux nouveaux besoins et technicités spécifiques ;

- les travaux lourds portant sur l’enveloppe ne sont envisagés que dans un cycle de rénovation standard du patrimoine immobilier. Pour des immeubles de bureau en région parisienne, la périodicité de ces opérations est estimée entre 20 et 30 ans, lorsque l’immeuble doit être mis en conformité avec les exigences légales et réglementaires et aux standards du marché en termes d’attractivité. Dans ce cadre, les signataires s’accordent tous pour profiter de ces rénovations/restructurations pour lutter contre l’obsolescence produit et engager une démarche d’amélioration significative de la performance énergétique de l’immeuble. Le coût complet de rénovation, qui peut selon certains témoignages avoisiner les 2000 euros par m2 en région parisienne, ne peut être rentabilisé par les seules économies d’énergie dans les conditions actuelles du prix de l’énergie. Accélérer leur rythme pour des seuls motifs énergétiques paraît économiquement difficile, c’est pourquoi les acteurs considèrent la rénovation énergétique dans le cycle long des investissements immobiliers ;

- le renouvellement des équipements intervient à des périodes plus rapprochées, de l’ordre de 10 à 20 ans ; il permet d’intégrer au fil de l’eau les meilleures technologies disponibles et de réaliser régulièrement des gains en termes de consommation d’énergie.

Enfin, la mise en place d’un dialogue constructif entre les 3 parties prenantes de l’immeuble (propriétaire, gestionnaire, locataire(s)) apparait indispensable pour actionner sur les 3 leviers de l’efficacité énergétique et jouer sur les consommations énergétiques globales des bâtiments (parties communes et privatives). L’annexe environnementale (ou « annexe verte »), rendue obligatoire à partir de juillet 2013 par le décret du 30 décembre 2011 pour tous les baux commerciaux concernant des surfaces de bureau et commerce de plus de 2000 m2, est un nouvel outil de dialogue important. Dans la pratique, les actions d’amélioration requièrent des itérations successives ; en général, une des parties prenantes est amenée à prendre l’initiative et le résultat dépend de l’implication des deux autres. L’organisation et les leviers d’actions diffèrent sensiblement entre les configurations de propriétaire-occupant (situation la plus favorable en théorie) et celles de mono-locataire ou multi-locataires. Dans tous les cas, la mobilisation et l’organisation des ressources dans le cadre d’un dialogue constructif (interne et le cas échéant externe) apparaît un élément clé de la performance énergétique dans l’immobilier tertiaire.

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 06:42
Méconnaissance des règles générales d’informations tarifaires de la part des diagnostiqueurs immobiliers…

Méconnaissance des règles générales d’informations tarifaires de la part des diagnostiqueurs immobiliers…

Une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, DGCCRF, auprès de 269 établissements, sur le contrôle de l’activité des diagnostiqueurs immobiliers en raison du renforcement des obligations réglementaires, notamment en matière de formation et de certification, montre que les diagnostiqueurs immobiliers méconnaissent les règles générales d’information sur les prix et celles relatives au formalisme des factures et des notes.

Selon l’article L.271-4 du code de la construction et de l’habitation, tout bailleur et tout vendeur d’immeuble à usage d’habitation est tenu de faire établir un dossier de diagnostic technique destiné à informer objectivement le locataire et l’acquéreur sur les risques inhérents au bien vendu et susceptibles d’attenter à la santé humaine, à la pérennité de l’ouvrage et de ses équipements ou au principe de développement durable.

A cet effet, l’enquête de la DGCCRF mentionne que si, le plus souvent, les diagnostiqueurs tiennent à disposition de leur clientèle des fiches tarifaires détaillées, ces tarifs restent toutefois complexes voire difficilement compréhensibles. Ils intègrent, en effet, de nombreux critères de détermination des prix liés à la nature de la transaction, à la taille, au type et à la date de construction du logement.

Les enquêteurs ont établi 38 avertissements et 6 injonctions au regard du défaut d’information générale sur les prix et les conditions de vente ou des barèmes.

Les anomalies constatées au titre des notes et factures (absence de mentions obligatoires, présence de mentions inutiles, absence de remise de notes) ont donné lieu à 100 avertissements et 14 injonctions.

L’étude de la DGCCRF rapporte également que le contrôle des sites internet a mis en évidence des pratiques commerciales trompeuses.

En voici quelques-unes :

- un diagnostiqueur se prévalait abusivement de détenir 4 agences sur le département, alors qu’il ne possédait en réalité qu’un seul local ouvert au public ;

- certains diagnostiqueurs diffusaient des offres mensongères proposant des diagnostics gratuits, sans toutefois préciser qu’il fallait au préalable réaliser des diagnostics payants.

Les diagnostiqueurs dont les sites internet n'étaient pas conformes à la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique (absence de communication sur les tarifs), ont aussi fait l'objet d'avertissements.

Les contrôles ont également mis en évidence des pratiques contestables de vente à distance (commande passée sans acceptation explicite du client pour le démarrage des travaux avant le délai de rétractation par exemple ou ordre de mission reçu par le mandataire du client) qui rendent difficile l'application de la réglementation plus particulièrement le respect du droit de rétractation de 14 jours.

Les diagnostiqueurs ne respectant pas la réglementation en matière de vente à distance et de démarchage à domicile ont ainsi fait l’objet de 19 avertissements et 12 injonctions.

Dans l’ensemble, l’enquête de la DGCCRF observe que les diagnostiqueurs respectent généralement leurs obligations professionnelles concernant leurs formations, leurs certifications et leur assurance professionnelles.

Les diagnostiqueurs doivent désormais détenir une formation initiale et intermédiaire donnant lieu à la délivrance d’une certification initiale et d’une re-certification tous les 5 ans. Les enquêteurs ont noté que ces derniers se sont conformés à ces obligations, même s’ils en déplorent le coût élevé.

Toutefois, quelques cas d’exercice de la profession avec des certifications non valides ont été signalés. Certains ont pu être régularisés et d’autres ont donné lieu à des poursuites (modification frauduleuse de certificats de compétence, poursuite de l’activité alors que les certifications sont suspendues depuis un an ou deux ans). Il est à noter que le site de l’ADEME permet aux particuliers de vérifier la certification d’un diagnostiqueur dont l’identité est connue.

L’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile est aussi respectée par l’ensemble de la profession.

Les professionnels (39 cas) qui ne délivraient pas au consommateur l’attestation sur l’honneur préalablement à leur intervention (décret du 11 octobre 2010) ont fait l’objet d’avertissements.

Enfin, le contrôle d’activité de la DGCCRF sur les diagnostiqueurs précise un recul des pratiques de commissionnement des agents immobiliers.

Les enquêteurs ont constaté une diminution de la pratique du versement de commissions par les diagnostiqueurs aux agences immobilières. Un grand nombre de diagnostiqueurs déclarent ainsi ne pas entretenir de partenariat avec les agences immobilières car ils ne peuvent pas les rémunérer compte tenu de la diminution de leur chiffre d’affaires. Les contrôles réalisés ces dernières années par les agents de la DGCCRF ainsi que l’évolution réglementaire et jurisprudentielle (condamnation d’une société de diagnostics à une lourde amende car elle avait mis en place un partenariat avec des agences immobilières) expliquent aussi cette évolution.

Toutefois, des pratiques de référencement ou de conventionnement des diagnostiqueurs par des réseaux d’agences immobilières semblent se maintenir à la marge, quand l’organisation du marché immobilier local s’y prête. Ainsi, des diagnostiqueurs peuvent par exemple accorder des tarifs préférentiels aux clients envoyés par certaines agences immobilières. En outre, la tendance des grands groupes ou des réseaux d’agences immobilières qui développent des filiales dédiées au diagnostic immobilier, et l’existence de liens familiaux entre agences immobilières ou notaires et diagnostiqueurs peut conduire à remettre en question l’indépendance réelle des diagnostiqueurs appartenant à ces filiales vis-à-vis des agents immobiliers.

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 06:42
L’avenir énergétique tend vers la complémentarité des énergies et, par conséquent, le développement d’équipements hybrides, en particulier pour l’habitat individuel

L’avenir énergétique tend vers la complémentarité des énergies et, par conséquent, le développement d’équipements hybrides, en particulier pour l’habitat individuel

La loi sur la transition énergétique devrait voir le jour avant la fin de l’année. La “réglementation pour un bâtiment responsable 2020” est déjà en préparation, avec, pour objectif, la généralisation de bâtiments à énergie positive (BEPOS) dans le neuf et la prise en compte des autres usages consommant de l’électricité, ainsi que de critères environnementaux (air intérieur, eau, déchets).

La transition énergétique et la généralisation des BEPOS nécessitent entre autres une forte réduction des besoins en chauffage avec la prescription d’équipements à haut rendement et basse consommation d’énergie, ainsi que le développement de l’exploitation des énergies renouvelables.

Ayant beaucoup innové et investi en ce sens depuis des années, Viessmann propose dès maintenant des solutions techniques répondant à ces enjeux. Viessmann se positionne en effet en partenaire multi-spécialiste et interlocuteur unique pour les marchés du chauffage, de la réfrigération et des énergies renouvelables, en construction neuve comme en rénovation.

De l’habitat individuel aux collectivités, du tertiaire à l’industrie, Viessmann répond à toutes les contraintes et configurations de bâtiments avec une large gamme de solutions multi-énergies et multifonctions, affichant, comme toujours chez Viessmann, des performances énergétiques optimales...

Pour Viessmann, l’avenir énergétique tend vers la complémentarité des énergies et, par conséquent, le développement d’équipements hybrides, en particulier pour l’habitat individuel : pompe à chaleur + chaudière à condensation, chaudière à micro-cogénération (chaleur + électricité), systèmes bi-énergie (traditionnelle + renouvelable, ou deux énergies renouvelables), systèmes combinés... Viessmann veille par ailleurs à la compacité de ces systèmes combinés, facilite le couplage à des panneaux solaires thermiques et, nouveauté 2014, développe des applications microphotovoltaïques pour l’autoconsommation, spécialement dédiées à la maison individuelle.

Enfin, assumant son rôle de leader, Viessmann prône une installation et un suivi par des professionnels formés. C’est ainsi que Viessmann peut compter sur le professionnalisme et la réactivité des 1.500 installateurs Proactif de son réseau national, pour conseiller, installer et assurer un SAV des installations. Viessmann les accompagne d’ailleurs dans l’obtention de la mention RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), véritable sésame pour qui veut faire bénéficier ses clients des aides publiques pour des travaux en génie climatique (Éco-prêt à taux 0, Crédit Impôt Développement Durable). Le client se connecte simplement sur le site Viessmann pour identifier rapidement le ou les installateurs de son secteur géographique compétents en chaudières, pompes à chaleur, équipements solaires ou bois énergie...

Le bilan 2013 des parts de marché relatives aux différents équipements thermiques reflète les choix de maîtres d’ouvrage et de particuliers, impactés par la crise économique, avec des investissements qui se tendent ou se reportent.

Si le marché des chaudières murales gaz a progressé de près de 5 % en 2013, les matériels fonctionnant aux ENR peinent à retrouver leur rythme de croisière.

L’avenir énergétique tend vers la complémentarité des énergies et, par conséquent, le développement d’équipements hybrides, en particulier pour l’habitat individuel
L’avenir énergétique tend vers la complémentarité des énergies et, par conséquent, le développement d’équipements hybrides, en particulier pour l’habitat individuel

Chaudières

La chaudière à condensation : un matériel de plus en plus prescrit et installé, au détriment des chaudières standard et à basse température.

Le marché des chaudières gaz et fioul standard a diminué de 8 % par rapport à 2012, et en contrepartie celui des chaudières à condensation a progressé de 9 %. Le taux de pénétration des chaudières à condensation atteint ainsi 53 % pour les chaudières individuelles et 72 % pour les chaudières collectives (> 70 W). On note également un recul des chaudières fioul, qu’elles soient classiques ou à condensation.

Pour Viessmann, les chaudières à condensation, en particulier murales et alimentées au gaz, vont continuer à s’imposer dans la construction neuve et à progresser en rénovation. Leur taux de pénétration devrait à terme rejoindre celui d’autres pays européens comme l’Allemagne (77 %), les Pays-Bas (98 %) ou encore le Royaume Uni (99 %) (source Uniclima).

Pompes à chaleur et chauffe-eau thermodynamiques

Un nouvel élan a été donné aux pompes à chaleur de petite puissance et aux chauffe-eau thermodynamiques par la RT 2012. De même, les PAC haute température constituent une tendance forte pour la rénovation.

Le marché des PAC air/eau de petite taille, monoblocs et biblocs, a augmenté de 14 % et semble marquer une progression encore plus nette en 2014 ; le segment des PAC haute température (> 60 °C) - qui représentent 28 % du marché des PAC air/eau -, a crû de 5,6 %. En revanche, le marché des PAC géothermiques connaît une baisse encore plus importante que les années précédentes, confirmée début 2014. La croissance du marché des chauffe-eau thermodynamiques est similaire à celle de l’année dernière, une tendance qui devrait perdurer (source : PAC&Clim’info - Gifam).

Pour Viessmann, le marché des PAC va renouer durablement avec la croissance en supplantant celui du chauffage électrique direct. Le marché des PAC hybrides, permettant de privilégier en permanence le générateur ayant le meilleur rendement (PAC ou chaudière à condensation) va progresser, notamment en rénovation. Notons également que les PAC alimentées au gaz (à adsorption comme la PAC à zéolithe en cours de développement par Viessmann, à absorption et à moteur) devraient commencer à s’implanter dans le résidentiel.

Solaire thermique

Le marché du solaire thermique connaît un net affaissement : 190.300 m2 en 2013 contre 250.600 m2 en 2012, soit une chute de près d’un quart (- 24 %) ! Ce marché est désormais soutenu par le secteur collectif neuf (51 %), qui, cependant, a lui aussi chuté en 2013

Les colonnes solaires (chaudières compactes associées avec un CESI), particulièrement présentes dans la maison neuve, constituent plus de 25 % du marché des chauffe-eau solaires individuels (CESI). Le système solaire combiné trouve difficilement sa place en France, dans le neuf comme en rénovation, alors qu’il a fortement crû outre-Rhin (source : Uniclima).

Pour Viessmann, les énergies renouvelables doivent nécessairement progresser pour atteindre l’objectif de 23 % dans la consommation totale d’énergie en 2020. Le solaire thermique va y contribuer grâce à l’évolution technologique de ses composants et à son association à des générateurs performants.

Solaire photovoltaïque : nouveauté Viessmann 2014

Viessmann propose un concept harmonieux, simple et efficace pour remplir les exigences de la RT 2012 en conjuguant chaudière gaz à condensation et microphotovoltaïque (MicroPV). Solution peu onéreuse à l’investissement, apportant un grand confort de chauffage et garantissant une source d’économie directe sur la facture d’électricité, le MicroPV permet de couvrir le socle de la consommation électrique d’une maison. Avec des puissances disponibles allant de 250 Wc à 1 kWc, donc parfaitement prédimensionnées pour une famille, les solutions MicroPV de Viessmann, qui vient par ailleurs d’annoncer la reprise des activités photovoltaïques de Schüco, constituent des réponses complètes et standardisées, vendues dans un package associé à une gamme de services comme, par exemple, une extension de garantie. Compatibles avec toutes les toitures tuiles terre cuite et ardoises, les équipements MicroPV Viessmann se composent de 1, 2, 3 ou 4 modules Vitovolt 200 de 255 Wc, véritables garanties de performances et de sécurité. De même, 1, 2, 3 ou 4 micro-onduleurs complètent l’installation, pour une modularité et une optimisation de la production d’électricité. Viessmann livre cette solution complète et prête à installer en une seule fois en kit sur chantier. Les applications Micro PV Viessmann sont par ailleurs totalement compatibles avec les pompes à chaleur et chauffe-eau thermodynamiques Viessmann “SmartGrid Ready”, prêts à être intégrés dans un réseau de distribution d’électricité intelligent et à l’autoconsommation d’électricité.

Chaudières bois

L’année 2013 inscrit le retour à la croissance du marché de la chaudière bois. Les chaudières à chargement automatique, et plus particulièrement celles à granulés, prennent le pas sur celles à chargement manuel (bûches) qui baissent de 6 %.

Le marché de la chaudière bois a augmenté de 18 % en 2013 ; en particulier, celui des chaudières à granulés qui a progressé de plus de 70 % et constitue désormais plus de la moitié du marché hexagonal. Les installations de chaudières à chargement manuel ont, quant à elles, diminué de 6 % (source : Uniclima).

Qualification RGE du réseau Proactif

L’Éco-PTZ à partir du 1er septembre 2014 et le Crédit d’Impôt Développement Durable (CIDD) à partir du 1er janvier 2015 ne seront plus accordés aux particuliers, que si l’entreprise ou l’artisan réalisant les travaux est titulaire de la mention

RGE : Reconnu Garant de l’Environnement. Ce principe d’éco- conditionnalité est une garantie, pour les clients, de bénéficier d’une offre techniquement adaptée et de qualité, et de l’aide au choix d’un professionnel. L’appellation RGE permet de valoriser un savoir-faire en performance énergétique et/ou en installation d’énergie renouvelable. Viessmann souhaite faire de RGE un véritable levier de développement pour son réseau de 1.500 installateurs sur qui les clients pourront s’appuyer en toute confiance car affichant le signe de qualité RGE.

Amplification du dispositif des CEE

Une 3e période a été instituée pour le dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE), du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2017, la 2e période étant prolongée jusqu’à la fin de cette année. L’État vise un objectif d’économies d’énergie de 220 TWhcumac par an, soit quasiment le double de celui de la période en cours. Plus de 90 % des opérations sont réalisées dans le secteur du bâtiment et, à partir de 2015, les travaux permettant l’obtention de CEE devront eux aussi être réalisés par des professionnels ayant obtenu la mention RGE.

Directives Écoconception et Étiquetage énergétique

À partir de septembre 2015, les exigences des directives européennes Écoconception (ou ErP - Energy related Products) et Étiquetage énergétique (ou ELD - Energy Labeling Directive) devront être prises en compte par les fabricants et l’ensemble de la filière.

La directive ErP (ou ECODESIGN pour le chauffage) fixe des rendements minimaux pour tous les équipements ayant un impact sur la consommation d’énergie, dont, bien entendu, les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire (chaudières, pompes à chaleur, énergies renouvelables, régulations...), ainsi qu’une puissance acoustique maximale pour les pompes à chaleur.

En 2017, seront également limitées les pertes à l’arrêt des ballons de stockage et, en 2018, les émissions de polluants des appareils à combustion (ce sur tout leur cycle de vie, depuis leur fabrication, leur utilisation et jusqu’à leur fin de vie). À terme, les générateurs les moins performants et les plus polluants ne pourront plus être commercialisés sur le marché européen et la chaudière à condensation deviendra la référence. Bien évidemment, la grande majorité des produits proposés par Viessmann respecte déjà ces exigences de rendement et de “propreté”, comme par exemple les chaudières gaz à condensation des gammes Vitodens 100, 200 et 300, déjà équipées de circulateurs à haute efficacité énergétique.

En complément, la directive “Étiquetage énergétique” rend obligatoire l’apposition d’une étiquette énergie présentant les caractéristiques de l’équipement, et en particulier sa classe d’efficacité énergétique sur une échelle allant de A+++ à G pour le chauffage et de A à G pour l’eau chaude. Comme pour l’électroménager, l’objectif de cette étiquette énergie est d’informer les consommateurs et les guider dans leurs choix les plus pertinents.

Aides aux particuliers pour les travaux de rénovation énergétique

Notons également la mise en place du tiers-financeur avec des sociétés régionales de tiers-financement qui se voient reconnaître la possibilité de réaliser l’avance du coût des travaux aux particuliers. Autre nouveauté qui devrait soutenir la dynamique : les règles d’urbanisme ne pourront plus désormais s’opposer aux travaux d’isolation ou d’installation de production d’énergie renouvelable.

Crédit d’Impôt Développement Durable : selon les orientations actuelles, le CIDD passerait à un taux unique de réduction d’impôt de 30 % du 1er septembre 2014 jusqu’au 31 décembre 2015 (contre 15 à 25 % auparavant) et ce sans recourir à un bouquet de travaux). Le CIDD concerne l’isolation thermique (totalité de la toiture, + 50 % des parois vitrées ou murs extérieurs), le chauffage et la production d’eau chaude (chaudières à condensation, chaudières à micro-cogénération gaz, PAC, énergies renouvelables), et la régulation.

Éco-PTZ : un prêt à taux zéro sans condition de ressources peut être obtenu lors de travaux réduisant les consommations d’énergie d’un logement ou lors d’une amélioration de sa performance énergétique globale (par exemple : passer de 180 kWh/m2.an à 150 kWh/m2.an). Son montant maximum est de 30.000 € et sa durée de remboursement peut aller jusqu’à 15 ans. Le gouvernement souhaite d’ailleurs passer de 30.000 à 100.000 prêts annuels grâce entre autres à un allègement des procédures pour débloquer les financements. Soulignons que depuis le 1er janvier 2014, un Éco-PTZ “copropriétés” peut aussi être demandé.

Le crédit d’impôt et l’Éco-PTZ peuvent être cumulés, sous conditions de ressources (25.000 € pour une personne seule, 35.000 € pour un couple et 7.500 € supplémentaire par enfant à charge). Enfin, ils peuvent se cumuler avec la prime de rénovation énergétique (1.350 € ou 3.000 € selon les revenus), octroyée aux ménages modestes.

TVA à 5,5 % : les travaux d’efficacité énergétique éligibles au crédit d’impôt, ainsi que les travaux induits, bénéficient, depuis le 1er janvier 2014, d’une TVA au taux réduit de 5,5 %. Le taux de TVA est de 10 % pour les autres travaux de rénovation et de 20 % dans le neuf.

L’avenir énergétique tend vers la complémentarité des énergies et, par conséquent, le développement d’équipements hybrides, en particulier pour l’habitat individuel

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 06:46
Une thérapie de choc face à l’immobilisme et aux freins réglementaires en matière d’économies d’énergies

Une thérapie de choc face à l’immobilisme et aux freins réglementaires en matière d’économies d’énergies

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a été saisi pour établir des informations quant au développement à attendre du secteur du bâtiment notamment en matière d’économies d’énergie. Intitulée « LES FREINS RÉGLEMENTAIRES À L’INNOVATION EN MATIÈRE D’ÉCONOMIES D’ÉNERGIE DANS LE BÂTIMENT », l’étude a été réalisée M. Jean-Yves LE DÉAUT, député, et M. Marcel DENEUX, sénateur et été rendue public le mercredi 9 juillet

Ce rapport d’une centaine de pages propose 20 recommandations pour lever « les freins réglementaires à l’innovation en matière d’économies d’énergie dans le bâtiment ». Des propositions, si elles devaient être suivies, constitueraient une thérapie du choc. Elles mettraient profondément en cause bien des acquis scientifiques, économiques et administratifs de la politique de rénovation énergétique des bâtiments.

L’étude débute par l’affaire de la ouate de cellulose, produit isolant fabriqué à partir de vieux papiers journaux. C’est un produit doublement écologique dans la mesure où, d’une part, il repose sur du recyclage, et d’autre part, il mobilise des ressources en bois, donc permet de stocker durablement du carbone. Il est utilisé depuis 70 ans aux États-Unis, depuis 40 ans en Allemagne, et c’est en profitant de cette expérience que le marché français a pu se développer rapidement. Jusqu’en 2008, ce produit était totalement importé. Face à une demande croissante sur le marché français, des usines se sont installées, huit au total, la majorité d’entre elles employant à peine 10 personnes.

La ouate de cellulose représente aujourd’hui moins de 5 % du marché français de l’isolation, mais connaît une croissance rapide, puisque la part de marché ne dépassait pas 1 % en 2009. Les industriels concernés sont des acteurs dynamiques du tissu industriel de leur département : les Landes pour Ouateco, les Vosges et le Puy-de-Dôme pour NrGaïa, l’Allier pour Isofloc, l’Hérault pour Ouattitude, la Vendée pour Igloo.

La ouate de cellulose a subi deux chocs normatifs en quelques mois, qui ont ballotté les petites entreprises concernées : le premier choc a concerné les intrants utilisés comme fongicides; le second choc portait sur les risques d’incendie du fait des spots lumineux.

S’en suit l’affaire des isolants minces, qui comme l’indique leur nom, les isolants minces sont des produits de faible épaisseur (5 à 30 millimètres) constitués généralement d’un ou plusieurs feuilles réfléchissantes (en aluminium ou en plastique métallisé) intercalés entre des couches de matériaux de nature alvéolaire permettant de piéger un certain volume d’air. Ces matériaux sont d’origines variées : mousse plastique, film à bulles, laine végétale, animale, minérale. Une controverse qui porte selon l’étude sur la pertinence respective, d’une part, des mesures de la performance intrinsèque des isolants en laboratoire, avec tout ce qu’elle comporte de théorique et, d’autre part, des mesures de leur performance effective en situation réelle, avec tout ce qu’elle comporte d’aléas. D’un côté, on peut critiquer une mesure qui ne tient aucun compte de la réalité pratique des conditions de pose, de l’autre, on peut critiquer une mesure qui viole le principe de la reproductibilité.

Des campagnes de mesure in situ ont été effectuées en France en 2005 par le CSTB et le CNRS, puis ailleurs en Europe par divers organismes : le BRE en Grande-Bretagne, le CSTC en Belgique, l’IBP en Allemagne, le BDA aux Pays- Bas. Sur la base d’une pose parfaite, qui seule peut garantir la reproductibilité de ces expériences, celles-ci confirment l’écart de performance théorique de 1 à 2 qui distingue les deux types de produits. Mais justement, toute l’argumentation de la société Actis repose sur le fait qu’il est plus facile de réaliser une mise en œuvre de qualité avec un isolant mince.

Ces premiers aléas et divers autres constats ne permettent pas de bien orienter les schémas de performances énergétiques cohérentes. le public, mais aussi les entreprises, perdent confiance dans un système opaque, bureaucratique et trop centralisé.

Yves Farge résume cette situation : « Pouvons-nous nous permettre ce luxe, dans un pays où il manque un million de logements, où il faudrait rénover 800 000 logements chaque année ? Nous ne pouvons plus nous contenter de changements à la marge. Il faut jeter de gros pavés dans la mare. Pour cela, il faut une volonté politique forte, capable de mettre au pas une administration vivant de la complexification règlementaire ... Nous sommes comme Byzance, inconscients du danger à nos portes ... Les réglementeurs et vérificateurs, leurs agents publics et alliés objectifs vont accroître ainsi la taille de leur marché, et contribueront une fois de plus à l’inflation réglementaire tout en plaidant l’obligation sociale. »

Les conclusions de l’enquête estime qu’il y a un précipice entre les intentions des gouvernements de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls sur la nouvelle France industrielle, ses 34 plans de reconquête par l’innovation, et la réalité sur le terrain.

L’enquête partage ainsi le constat : un tiers des émissions de gaz à effet de serre provient du gaspillage énergétique du bâtiment.

L’étude explique qu’en France, une administration trop tatillonne tue l’innovation.

Par ailleurs, l’étude mentionne que MM. Bruno Sido et Jean-Yves Le Déaut avait déjà lancé un signal d’alerte dans leur rapport de septembre 2013 sur la « transition énergétique à l’aune de l’innovation et de la décentralisation », en affirmant qu’on ne pourra pas réussir la transition énergétique sans innovation ou sans rupture technologique. Or les auditions de l’enquête ont permis de constater que certains responsables des structures clefs de la gestion de la transition énergétique sont en réalité des adeptes de l’immobilisme et, qu’en pratique, les nouvelles technologies sont souvent freinées, car les acteurs dominants sur leur marché, qui n’ont aucun intérêt à ce que les choses évoluent, parviennent à faire prévaloir leurs vues.

Face à cet immobilisme, l’étude propose dans ses recommandations des modifications drastiques de nos pratiques. Elle estime notamment que si ces mesures ne sont pas rapidement mises en œuvre la France connaîtra de graves difficultés économiques et sociales.

Elle rajoute que l’État ne montre pas l’exemple, notamment avec un code des marchés publics qui ne prend pas en compte le coût complet d’un équipement sur son cycle de vie ; or le moins cher à l’installation n’est pas toujours le plus performant, car le coût d’entretien peut devenir exorbitant.

L’Allemagne, toujours citée comme modèle, dispose de deux atouts majeurs trop peu mentionnés : la décision publique se fait outre-Rhin sur le coût global d’une installation et de son entretien ; de surcroît, le niveau technique des acteurs opérationnels du bâtiment est bien meilleur, car le système allemand valorise le travail manuel.

Les vingt recommandations que l’étude formule définissent une nouvelle ligne directrice pour la politique du bâtiment. L’enquête stipule que la première tâche du Gouvernement devrait être de simplifier le maquis touffu des aides ciblées sur des techniques qui ne sont pas toujours installées à bon escient. Il faut évoluer progressivement vers des aides plus globales, qui garantissent mieux la bonne utilisation des ressources au service de la performance énergétique.

La RT2012 a constitué un progrès dans la réglementation, mais il faut que le système soit plus transparent. Son moteur de calcul est aujourd’hui une boîte noire. Il faut qu’il se transforme en aquarium.

L’étude propose donc des pistes d’amélioration, par exemple, rendre public le code de calcul informatique, pour que chaque requérant puisse vérifier si la transcription logicielle du fonctionnement de son équipement est correct. Dans tous les domaines industriels, le retour d’expérience est primordial. Le secteur du bâtiment ne devrait pas faire exception.

Cette enquête dans le monde du contrôle et de la réglementation énergétique du bâtiment a fait découvrir un système similaire à celui qui régissait le domaine nucléaire il y a une vingtaine d’années : mélange des genres entre recherche, évaluation, conseil, expertise et contrôle; combinaison désordonnée entre une centralisation à outrance des instances décisionnaires et une multiplicité d’opérateurs institutionnels travaillant plus en concurrence qu’en coopération; endogamie des acteurs décisionnels avec les responsables industriels ; distance marquée entre les universités, les écoles d’architecture et les centres techniques en charge des technologies du bâtiment ; aucune place dans le monde de la recherche pour la physique des bâtiments en tant que telle ; pas de réelle stratégie pour traiter la priorité absolue de la rénovation. Le bâtiment est considéré comme une discipline subalterne.

Le tableau peut paraître sévère, mais une thérapie de choc s’impose, car nous ne deviendrons pas les champions de demain si nous continuons à gérer l’innovation de manière technocratique. L’affaire de la liquidation judiciaire de l’entreprise NrGaïa, qui développait des technologies à base de ouate de cellulose, illustre les effets destructeurs des à-coups réglementaires.

Or il faut se mettre en position d’anticiper les marchés futurs. Les Allemands et les Autrichiens l’ont bien compris. Ils donnent une réelle priorité à la recherche dans la physique des bâtiments, la gestion active de l’énergie, la récupération de calories dans la masse du bâti. Le principe est simple : « récupérer toutes les formes de chaleur quand elle est gratuite, la restituer quand on en a besoin ».

La maison passive sera la maison de demain.

Trois types de freins identifiés, la France a tous les atouts pour relever le défi de la transition énergétique. Il faut pour cela simplifier, débureaucratiser, rendre le système plus transparent, soutenir la formation de tous les acteurs, du maître d’œuvre à l’artisan en passant par l’architecte et l’ingénieur de bureau d’études, ouvrir le système vers les universités, organiser l’audit et l’expertise et évaluer a posteriori les techniques mises en œuvre.

Les recommandations de ce rapport doivent être prises en compte dans la future loi sur la transition énergétique, car le secteur du bâtiment constitue l’un des principaux gisements pour permettre à la France de respecter ses engagements pour relancer l’économie après la crise, pour créer 300 000 emplois, pour nous donner des avantages compétitifs en développant la recherche, l’innovation.

Plus d’un million cent mille personnes, auxquelles il faut ajouter 385000artisans, sont salariées dans le secteur du bâtiment. Les travaux du bâtiment représentent un chiffre d’affaires de 126 milliards par an, dont 42milliards sont affectés aux travaux d’entretien et d’amélioration dans le logement. Cette valeur doit être doublée si on veut tenir nos engagements. Si on considère que les logements recouvrent 3 milliards de mètres carrés, leur rénovation, au coût couramment admis de 300 euros le mètre carré, correspond à une dépense totale de 900 milliards d’euros. D’ici 2030, donc sur 15 ans, cela représente un effort de 60 milliards par an. Même si nous n’atteignons que la moitié de cet objectif, soit 30 milliards, cela représente 300000 emplois supplémentaires par an.— 84 —

Ainsi pour l’étude, la transition énergétique doit être vue comme un formidable défi scientifique, technologique et social puisqu’il va profondément transformer notre quotidien.

Une thérapie de choc face à l’immobilisme et aux freins réglementaires en matière d’économies d’énergies

RECOMMANDATIONS

I. METTRE FIN À LA SITUATION DE « PRESCRIPTEUR PRESTATAIRE » DU CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BÂTIMENT (CSTB)

1. Transférer la gestion des laboratoires du CSTB à une entité nouvelle, juridiquement distincte : «Les laboratoires de la physique du bâtiment», reprenant toutes les activités de recherche et de prestations techniques associées à l’utilisation des équipements des laboratoires.

2. Intégrer « Les laboratoires de la physique du bâtiment » au sein d’un réseau regroupant tous les centres français de recherche sur les matériaux, les techniques et les systèmes du bâtiment, y compris les huit plateformes technologiques du plan « Bâtiment durable ».

3. Recentrer le CSTB sur ses missions d’évaluation technique, d’expertise, et d’information et lui assurer, sous le contrôle du Parlement, un financement autonome à partir d’une contribution prélevée sur les primes d’assurance versées dans le cadre de la couverture obligatoire prévue par la responsabilité décennale. Élargir son conseil d’administration à deux personnalités qualifiées désignées par l’OPECST.

II.REFONDER LA GESTION DU MOTEUR DE CALCUL DE LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE

4. Confier les décisions relatives à l’évolution du moteur de calcul à un «Haut conseil de l’efficacité énergétique» représentant les universités, les organismes de recherche et toutes les parties prenantes du bâtiment à travers des collèges nommés par décret sur proposition des instances représentatives pertinentes. La DHUP en assurerait le secrétariat. Le Gouvernement et l’OPECST y désigneraient des personnalités qualifiées. Le président du « Haut conseil » serait nommé en conseil des ministres après avis public de la commission permanente compétente de chaque assemblée, dans le cadre de la procédure prévue par l’article 13 de la Constitution. Il faudra permettre systématiquement aux demandeurs de l’ajout d’un système innovant au moteur de calcul de la réglementation thermique (par la procédure dite du « Titre V ») de présenter leur dossier devant le « Haut conseil ».

5. Corriger régulièrement le critère de performance énergétique d’un bâtiment, sur la base de l’énergie réelle consommée annuellement dans le cadre d’une utilisation normale. Établir un critère de performance énergétique indiquant, en plus de la consommation en énergie primaire, un plafond numérique d’émission de CO2 et une part minimale d’énergie renouvelable utilisée localement.

6. Introduire l’obligation de gérer les intermittences d’occupation, la variabilité des usages de certains bâtiments et d’installer les instruments de mesure correspondants.

7. Gérer la transcription informatique du moteur de calcul en mode d’accès ouvert et gratuit aux sources, de manière à permettre d’en modifier les hypothèses et les paramètres, le CSTB prenant en charge l’animation du réseau des contributeurs et l’édition des versions nouvelles.

III. ARTICULER LA RÉGLEMENTATION FRANÇAISE AVEC LES LABELS EUROPÉENS EXIGEANTS

8. Promouvoir un label visant une consommation d’énergie primaire faible ou nulle et respectant un plafond d’émission de CO2 grâce à une optimisation de l’utilisation locale des apports d’énergie renouvelable selon le principe de la maison passive. Fixer un nombre minimal de bâtiments devant respecter ce label par rapport au nombre annuel de bâtiments construits.

9. Étudier dans quelles conditions les labels « Passivhaus » et « Minergie Plus », et éventuellement d’autres labels conçus pour certifier, en construction ou en rénovation, des bâtiments dont la consommation d’énergie est faible ou nulle, pourraient être intégrés à la règlementation française.

IV. SIMPLIFIER LA JUNGLE DÉSORDONNÉE DES AIDES, EN LES GLOBALISANT ET EN LES ORIENTANT PAR PRIORITÉ VERS LES PROJETS DE RÉNOVATION LES PLUS STRUCTURÉS

10. Inscrire les aides fiscales dans la durée. Mettre en extinction progressive, selon un échéancier annoncé, les aides accordées pour l’installation au coup par coup de nouveaux équipements, hors de tout audit d’ensemble des besoins de rénovation.

11. Conditionner l’accès aux aides à l’établissement préalable d’un plan global de rénovation, un « passeport rénovation », validé par un « conseiller à la rénovation » certifié. Allouer les aides par étape, selon l’échéancier des opérations prévues par le « passeport rénovation », afin d’inciter à la réalisation complète du plan.

12. Organiser un financement public de la rénovation, via la Caisse des dépôts et consignations, sur la base d’un viager partiel permettant un remboursement du principal lors de toute mutation juridique du bien rénové (vente, donation, héritage).

13. Supprimer la possibilité d’obtenir des certificats d’économie d’énergie en lien avec l’installation d’équipements sans projet de rénovation d’ensemble, et orienter une part des certificats d’économie d’énergie vers le financement des programmes de recherche et d’expérimentation en matière de performance énergétique.

V. RENFORCER LA FORMATION À LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ET Y ASSOCIER L’UNIVERSITÉ

14. Créer un réseau de « conseillers à la rénovation » certifiés, contrôlés par l’ADEME, compétents pour définir un projet global de rénovation, astreints à des mises à niveau périodiques de formation, et dont l’intervention conditionne l’obtention des aides.

15. Développer les formations initiales et continues aux technologies du bâtiment dans les lycées professionnels, accroître les moyens et le nombre des centres de formation des apprentis aux métiers du bâtiment, encourager l’installation de plateformes expérimentales permettant de certifier les performances, et de progresser dans la mesure in situ.

16. Instituer une nouvelle filière universitaire de formation initiale, continue et professionnelle centrée sur la performance énergétique pour diplômer, puis maintenir à niveau par des stages sanctionnés par un examen, les « conseillers à la rénovation ».

VI. SOUTENIR LA QUALITÉ AU SEIN DES FILIÈRES INDUSTRIELLES DU BÂTIMENT PAR UNE COMMANDE PUBLIQUE EXEMPLAIRE ET UN RENFORCEMENT DE L’EFFORT DE RECHERCHE

17. Imposer, sous peine de nullité, que tout contrat conclu pour assurer une prestation d’efficacité énergétique, qu’il s’agisse de l’installation d’un équipement, d’une construction ou d’une rénovation globale, précise si le prestataire fait, ou non, une allégation de performance.

18. Introduire dans les appels d’offre publics d’équipements énergétiques, pour l’État comme pour les collectivités locales, l’obligation de considérer non le prix d’achat, mais le coût cumulé des produits sur la totalité du cycle de vie (y compris la maintenance).

19. Faire de l’efficacité énergétique et du secteur de la « physique des bâtiments » un axe majeur de la stratégie nationale de la recherche. Accompagner la mise en place des plateformes technologiques du plan « Bâtiment durable » via un rapprochement des pôles régionaux de compétitivité sur des thèmes voisins pour créer des pôles nationaux à vocation internationale (par exemple, rapprocher Énergivie d’Alsace, le Pôle fibre de Lorraine, et Xylofutur d’Aquitaine pour la filière bois et l’efficacité énergétique).

20. Donner un droit d’expérimentation aux régions, en lien avec le Haut Conseil de l’efficacité énergétique et les assureurs, pour tester des solutions innovantes améliorant l’efficacité énergétique.

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 06:42
En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

Ce constat est issu d’une enquête menée par le Service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable sur la Performance de l'Habitat, Équipements, Besoins et USages de l’énergie, dite « enquête Phébus » réalisée en France métropolitaine.

Une enquête menée en deux volets successifs :

• un premier volet consistant en une enquête intitulée Caractéristiques du logement, de ses occupants et dépenses énergétiques, soit « Phébus-Clode » ;

• un second volet correspondant à la réalisation de diagnostics de performance énergétique du logement, intitulé « Phébus-DPE ».

Ces deux volets sont complémentaires, ils permettent de croiser les caractéristiques techniques et thermiques du logement issus du second volet avec celles des ménages occupants (composition, revenus, catégorie socioprofessionnelle, consommation d’énergie...) issus du premier volet.

L’enquête Phébus a été effectuée au domicile de l'enquêté. Le premier volet est une enquête classique en face-à-face, faite par un enquêteur, alors que le second volet consiste à effectuer un diagnostic de performance énergétique officiel. Ce DPE a été réalisé par un diagnostiqueur certifié à cet effet.

L'enquête Phébus a porté sur un échantillon de 10 000 logements : 5 405 ménages ont répondu au premier volet parmi lesquels 2 399 ménages ont participé au second volet et reçu un DPE réglementaire.

L’enquête a permis d’améliorer la connaissance de l’état du parc des logements. un dispositif innovant associant enquête et diagnostic de performance énergétique a permis de fournir une photographie de l’état des résidences principales et de leurs performances énergétiques.

L'étude précise également que les diagnostics de performance énergétique (dpe), obligatoires depuis novembre 2006 pour la vente et juillet 2007 pour la location, donnent la mesure de la qualité thermique des logements. leur analyse montre qu’en 2012, plus de la moitié (53,6 %) du parc des logements en France métropolitaine consomme entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie (étiquette énergétique moyenne d ou e), contre seulement 14 % qui bénéficient d’étiquettes plus performantes (A, B ou C). en matière d’émissions de gaz à effet de serre, un tiers de ces logements sont classés en A, b ou C, et 40 % en d ou e. la date de construction du logement, sa taille, son statut d’occupation et surtout l’énergie de chauffage utilisée et la localisation géographique sont clivants : ainsi les studios ou deux pièces du secteur locatif privé sont les logements les plus énergivores.

L'enquête mentionne aussi que la performance énergétique se définit dans des conditions d’usage standard fixées et ne prend pas en compte les comportements des occupants. Elle tient compte cependant des conditions climatiques moyennes du logement liées à sa localisation : il s’agit d’une consommation dite conventionnelle et non d’une consommation réelle. Le DPE positionne le logement dans une échelle graduée de A à G, appelée « étiquette énergie » pour la consommation d’énergie et « étiquette GES » pour les émissions de gaz à effet de serre. Il comprend des recommandations de travaux pour améliorer la qualité thermique du logement.

Les étiquettes « énergie » et « GES » D ou E sont les plus fréquentes

Plus de la moitié (53,6 %) du parc des résidences principales en France métropolitaine a une étiquette énergétique moyenne (d ou e), ce qui correspond à une consommation comprise entre 151 et 330 kWhEP/m2/an (encadré méthodologique 3). Près d’un tiers offre une performance thermique faible (F ou G) et seulement 14 % des résidences principales sont classées dans les catégories les plus performantes, A, b ou C. La performance thermique des maisons individuelles est meilleure que celle des appartements : les logements très énergivores (F ou G) y sont nettement moins nombreux,

en part relative (28 % contre 35 %). Par ailleurs les appartements équipés d’un chauffage individuel sont plus performants que ceux équipés d’un chauffage collectif, au regard notamment des émissions de gaz à effet de serre (GES) .

En matière d’émissions de gaz à effet de serre, un tiers deslogementsestclasséenA,bouC,40%endoueet un peu plus du quart en F ou G. Les maisons individuelles émettent moins de GES que les appartements avec une proportion de logements classés en A, B ou C plus importante (36 % contre 28 %).

En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

L’impact mitigé des réglementations thermiques

Plus de 60 % des logements existants en 2012 ont été construits avant la première réglementation thermique (RT), la RT 1974 instaurée juste après le choc pétrolier de 1973. Cette réglementation, applicable aux logements construits à partir du 1er janvier 1975, poursuit un objectif de réduction de consommation énergétique en fixant des normes minimales de construction qui se durcissent au fil du temps avec les réglementations qui lui ont succédé en 1988, 2000, 2005 et 2012.

La RT 1974 marque un tournant dans la construction avec une diminution progressive (voire une disparition) des logements construits en classe F ou G au profit des classes b à e (graphiques 1 et 2). À partir de 2001, un peu moins de la moitié des logements construits sont en classes b ou C, contre moins de 10 % avant 1975. La classe A, correspondant aux normes de la RT 2012 avec une consommation

d’énergie inférieure à 50 kWhep/m2/an, reste toutefois l’exception : elle représente 0,3 % des logements, et un peu plus du double de cette proportion dans les logements construits à partir des années 1990.

Le DPE prend en compte la date de construction du logement sachant que celui-ci peut avoir depuis été réhabilité ou rénové et donc offrir une meilleure performance thermique. Inversement, le mauvais entretien de logements récents peut entraîner une dégradation précoce. Par ailleurs, à l’exception de la RT 2012, les réglementations précédentes n’imposaient pas de seuil maximal de consommation d’énergie. Enfin, les choix des énergies utilisées notamment pour le chauffage ont un impact sur la consommation d’énergie et le « tout électrique » dans les constructions plus récentes est plutôt énergivore.

Tous ces éléments combinés nuancent l’impact des réglementations thermiques sur la performance énergétique et expliquent l’absence de linéarité entre date de construction et consommation d’énergie.

C’est moins vrai pour les émissions de GES qui suivent historiquement le cycle des réglementations. Ceci est dû en partie à l’usage progressif de l’électricité qui émet peu ou pas de CO2 (notamment pour celle d’origine renouvelable ou nucléaire) à l’inverse du fioul domestique, du gaz et des autres combustibles fossiles.

En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

Les zones climatiques particulièrement clivantes

La distinction entre habitat rural et urbain (*) n’est pas très significative, même si les étiquettes « énergie » sont un peu moins favorables dans le rural. En revanche, l’impact de la zone climatique, bénéficiant d’un climat homogène, est très déterminant à la fois pour les consommations d’énergie et les émissions de GES. Ainsi, les logements performants en termes de consommation d’énergie (étiquettes A, B ou C) représentent 25,4 % du parc résidentiel en zone H3, le pourtour méditerranéen plus clément. Ils représentent 19 % dans la zone H2 plutôt tempérée de l’ouest du pays et de l’arrière-pays méditerranéen, et seulement 9,3 % dans la zone H1, la plus froide, située au nord et à l’est du pays.

Si la distribution des étiquettes « énergie » est très homogène dans la zone climatique H1 sur toute son étendue, il n’en n’est pas de même pour la zone H2 : des écarts importants existent notamment entre la Bretagne (H2a), où les logements les moins énergivores représentent 27,5 % du parc, du fait du climat océanique aux hivers doux, et la zone climatique de l’arrière-pays du Sud-Est (H2d), où, du fait des contreforts de montagne, la part des logements les plus performants tombe à 10,7 %.

Pour les émissions de GES les dispersions intra-zones sont assez fortes : ainsi dans la zone H1, la région centrale (H1c) est la moins émettrice, de même que la Bretagne et le Sud-Est (H2a et H2d) pour la zone H2.

En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

Des énergies de chauffage spécifiques selon les zones

Si la localisation géographique joue un rôle fondamental dans la consommation conventionnelle d’énergie, elle n’est pas seule en cause. Les énergies de chauffage utilisées, assez spécifiques selon les zones, expliquent aussi ces écarts : plus de gaz, de réseaux de chaleur et dans une moindre mesure de fioul en H1, plus d’électricité en H2 et surtout en H3 et bien sûr davantage de bois en H2 (tableau 3).

De surcroît, au sein des zones, les énergies de chauffage utilisées peuvent être très disparates : ainsi dans la zone H1a, on utilise plus le gaz naturel et les réseaux de chaleur et moins le fioul ; dans la zone H2a, davantage l’électricité et beaucoup moins le bois qu’en H2d notamment, et les poids des différentes énergies sont assez proches de celles de la zone H3.

Consommation d’énergie et émissions de GES : une corrélation pas toujours vérifiée

Le type d’énergie utilisé dans le logement a un impact déterminant sur les étiquettes « énergie » et « GES » selon le chauffage principal du logement (tableaux 4 et 5).

Cependant, il n’y a pas toujours corrélation entre consommation d’énergie et émission de GES : de faibles consommations d’énergie ne vont pas forcément de pair avec de moindres émissions de CO2, à l’exclusion des autres émissions de gaz à effet de serre et particules.

Les énergies utilisées dans les logements les moins énergivores, en particulier, ne sont pas forcément les moins émettrices : ainsi le gaz, utilisé dans plus de 22 % des logements avec une étiquette « énergie » en A, b ou C (contre 9 % pour les autres énergies), émet bien plus de GES que le bois ou l’électricité. Ces deux énergies atteignent respectivement 90 % et 66 % d’étiquettes GES en A, B ou C contre 5,4 % pour le gaz.

En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

Les petits logements gros consommateurs d’énergie

Si les petits logements (studios, deux pièces) consomment comparativement beaucoup plus d’énergie au mètre carré que les logements de plus grande taille, ils n’émettent pas plus de GES pour autant.

Ils sont pour plus de la moitié chauffés à l’électricité, énergie dont la part décroît avec la taille des logements (un tiers pour les logements

de trois pièces ou plus) au profit du gaz, et dans une moindre mesure du fioul.

Il s’agit principalement de logements loués par des bailleurs du secteur privé : la proportion de studios loués est trois fois plus élevée que celle de l’ensemble des logements et près de deux fois plus que celle des deux pièces.

Or, la qualité du parc est différente selon le statut d’occupation du logement (graphique 8). Si les logements occupés par leurs propriétaires sont comparables à ceux du parc locatif social (organismes HLM, sociétés d’économie mixte et certains organismes agréés), les locations du secteur privé sont plus « énergivores » avec une proportion d’étiquettes « énergie » performante (A, b ou C) inférieure de moitié.

En revanche, les émissions de GES sont plus élevées dans le parc locatif social en raison des énergies de chauffage utilisées : il s’agit majoritairement de gaz, alors que le chauffage électrique est relativement plus répandu dans le secteur locatif privé. Ces deux énergies sont présentes à égalité pour les logements occupés par leurs propriétaires.

En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

Des travaux plus conséquents pour les logements anciens

En plus de la description du bâti et du calcul des étiquettes, figurent dans le DPE des recommandations (liste de travaux) visant à réduire les consommations d’énergie du logement. Ces recommandations sont assorties d’indicateurs sur les économies réalisées, l’effort d’investissement ainsi que la rapidité de retour sur investissement consécutif à ces propositions de travaux.

Le nombre moyen de recommandations s’élève à 3,5 pour les maisons individuelles et 3,4 pour les appartements dotés d’un chauffage collectif ; il est ainsi légèrement supérieur à celui des appartements pourvus d’un chauffage individuel (3,1).

Ce nombre décroît avec la date de construction du logement sous l’incidence des réglementions thermiques successives, avec moins de deux mesures pour les logements construits après les années 2000 contre 4,1 pour ceux construits avant 1948.

Il varie aussi selon la zone climatique : ainsi la Bretagne (H2a) et le Centre-Est (H1c) arrivent en tête avec moins de trois mesures proposées en moyenne pour améliorer l’habitat. À l’opposé, se trouvent la zone H2d de contreforts montagneux (départements de la Lozère, de l’Ardèche, de la Drôme, des Alpes-de-Haute-Provence et du Vaucluse) et le nord de la France (H1a) avec un nombre de recommandations bien plus élevé.

La liste des recommandations préconisées par les diagnostiqueurs pour améliorer la performance énergétique est très concentrée : les dix premières mesures représentent plus des trois quarts de l’ensemble des recommandations émises et les vingt premières 90 % de l’ensemble des quelque quatre-vingts mesures possibles (tableau 8).

La date de construction n’a pas de réel impact sur le type de recommandations. La liste est très comparable pour l’ensemble des logements avec cependant des priorités différentes : ainsi, le

remplacement des vitrages passe d’un poids de 9,2 % à 2,9 % pour les logements construits après le 1er janvier 2006 et la nécessité d’isoler se fait de moins en moins sentir. Les deux premières mesures représentent 45,7 % de l’ensemble des recommandations pour les logements construits après le 1er janvier 2006 contre 23,3 % pour l’ensemble des logements. Des mesures liées aux énergies renouvelables apparaissent, telles que la mise en place d’un système de production d’eau chaude sanitaire (ECS) solaire ou l’installation d’une pompe à chaleur géothermique.

Dix ans en moyenne pour rentabiliser les travaux recommandés

L’effort moyen d’investissement recommandé pour améliorer la performance énergétique des logements est de l’ordre de 6 967 € TTC par logement. En retour les économies réalisées seraient de 690 € TTC par an, soit un temps moyen de retour sur investissement de l’ordre de dix ans.

Ces montants sont un peu plus élevés en maison individuelle (7 695 € TTC et 754 € TTC) qu’en appartement (5 977 € TTC et 604 € TTC) notamment dans ceux bénéficiant d’un chauffage individuel, mais la durée de retour sur investissement reste la même. Les logements construits avant la première réglementation thermique de 1974 nécessiteraient des travaux d’un montant équivalant presque au double de ceux construits après (8 473 € TTC contre 4 615 € TTC) pour une même durée de retour sur investissement.

En 2012, 53,6 % du parc des logements en France consomment entre 151 et 330 kWhep/m2/an d’énergie

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 06:50
Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

L’UFC Que Choisir a frappé fort dans son dernier numéro en relevant que les diagnostics énergétiques étaient globalement mal réalisés et entraînaient parfois des travaux inadaptés pour l’utilisateur final. Si l’analyse est peut-être sévère, il reflète un mal être constaté année après année : la rénovation énergétique est loin d’atteindre les objectifs annoncés, handicapée par une complexité croissante source d’incompréhension entre les artisans et les clients finaux

Alors que Ségolène Royal s’apprête à présenter le nouveau plan de transition énergétique qui fait la part belle à la rénovation, il est temps de s’interroger sur les moyens qui pourraient débloquer la situation.

Facilitateur entre l’utilisateur final et l’artisan, le fabricant français Qivivo apporte la solution la plus fiable et la plus économique du marché avec Qibox.

En plus d’être un thermostat intelligent qui permet d’effectuer des économies rapides sur ses consommations de chauffage, Qibox est un outil puissant de diagnostic et de préconisation de travaux de rénovation énergétique.

En alliant modèle thermique et Big data, Qibox permet d’identifier les caractéristiques du système de chauffage et du logement ainsi que l’influence de la météo sur celui-ci. Ce grâce à une mesure de la température intérieure et de son évolution en fonction des conditions météorologiques.

A partir de l’analyse détaillée de ces données, Qibox offre aux particuliers un outil d’éducation personnalisé sur la rénovation énergétique, un « diagnostic de la maison » facile à comprendre, concret dans sa restitution d’information et objectif dans son analyse. Il établit des préconisations de travaux, donne des conseils et des priorités. Cela lui permet d’échanger sur une base objective avec les artisans, afin de réaliser les bons travaux.

Pour l’artisan, c’est l’assurance de s’appuyer sur un diagnostic fiable prenant en compte les usages. Il peut dès lors proposer plus rapidement un programme d’intervention et d’investissement fiable et chiffré pour réaliser des économies d’énergie rapidement.

Véritable valeur ajoutée aussi bien pour les professionnels du bâtiment que pour les particuliers, Qibox revendique son rôle exclusif de « tiers de confiance » permettant de fluidifier les relations entre artisans et particuliers, d’établir une relation de confiance bipartite et apporter une réelle solution pour accélérer la rénovation énergétique et contribuer ainsi au plan de transition énergétique.

Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

Le concept unique Qibox démocratise la prise de contrôle de la consommation énergétique. Ce nouveau boitier connecté intelligent réduit les factures de chauffage de 15 % par rapport à un thermostat classique. Il accroît le confort dans la maison grâce à une technologie accessible, évolutive et peu coûteuse.

Dans un contexte favorable au pilotage indispensable des dépenses dans l’habitat, les services de Qivivo s’inscrivent pleinement dans une logique d’économies d’énergie :

Qibox Diagnostic mesure et analyse l’influence de la météo, de l’isolation et du comportement de ses occupants sur la température du logement.

Qibox Thermostat apprend les habitudes de vie des habitants et agit sur la température de la maison. Il pilote à distance, de manière totalement automatisée et par anticipation le chauffage de la maison.

Les solutions Qibox Diagnostic et Qibox Thermostat vont bien plus loin qu’une simple régulation de la température par thermostat. Elles permettent de réduire la consommation énergétique en temps réel (le chauffage représente 65% des factures d’énergie), de manière adaptative et automatisée. Qivivo est la première entreprise française à proposer un thermostat intelligent capable de régler le chauffage en anticipant les variations de température grâce aux multiples paramètres collectés et assimilés (les apports de chaleur extérieure, les prévisions météo, le rythme et les habitudes de vie des occupants).

Économique, il permet de réduire la température de votre logement la nuit ou lorsque vous êtes absent (1° en moins = 7% d’économie). Ecologique, Qibox thermostat anticipe les apports solaires gratuits pour éviter des consommations de chauffage inutile.

Confortable, Qibox thermostat met en route votre chauffage en prenant en compte son inertie, afin d’avoir la température demandée au moment souhaitée.

- Compatible avec les chaudières au gaz, fuel ou bois munies d’un thermostat filaire

- Contrôlable à distance en temps réel depuis une application mobile, tablette, pc, mac

- Une économie moyenne de 200 €/an

- Un retour sur investissement en moins d’un an

- Installation à faire soi-même en 5 minutes ou par un professionnel

1- Il étudie les habitudes et modes de consommation Une sonde de température intérieure et un capteur de présence recueillent des données sur le logement et les habitudes de présence.

2- Il évalue la qualité de l’isolation. À partir des informations collectées, Qibox donne des astuces pour bien chauffer la maison et pour prioriser les travaux de rénovation.

3- Il prend en compte les paramètres météorologiques Il observe l’orientation du vent, la température intérieure et extérieure, et l’influence des apports gratuits de chaleur sur le tableau de bord des consommations.

Qibox est compatible avec les chaudières fonctionnant au gaz, au fuel, au bois et électrique.

Il remplace les thermostats filaires et se connecte à une box internet. Une interface accessible via smartphone, tablettes ou ordinateurs donne accès aux suivis des activités.

Qibox Thermostat, un pilotage personnalisé et quotidien

Qibox Thermostat affranchit les habitants de programmer le chauffage, le service paramètre en toute autonomie et intelligemment la température grâce aux informations qu’il récupère. En cas d’imprévu, le chauffage peut être contrôlé directement depuis le thermostat ou à distance, avec l’application mobile ou par ordinateur.

1- Il étudie les habitudes et modes de consommation En présence des occupants, Qibox Thermostat apprend sur la température de confort idéal de la maison.

2- Adapter le chauffage en fonction de l’occupation de l’habitation En l’absence des occupants, il baisse la température pour faire économiser d’avantage l’énergie.

3- Tenir compte des paramètres météorologiques Qibox Thermostat est connecté aux stations météo de la ville pour adapter le chauffage et anticiper les variations de température.

4- Anticiper pour mieux consommer l’énergie Quand il fait froid dehors, Qibox le sait déjà et anticipe les variations climatiques pour chauffer en conséquence. Lorsque la météo prévoit du soleil, Qibox l’intègre pour éviter de chauffer inutilement.

Qivivo a mis en place un système d’abonnement à 4€/mois (sans engagement), ajoutant des fonctions d’apprentissage automatique de l’emploi du temps et des caractéristiques thermiques de l’habitat qui permet à Qibox Thermostat de s’ajuster automatiquement.

Qibox Une installation à faire soi-même en 5 minutes

Composition de la solution Qivivo

Qibox Thermostat (avec 5 leds et 2 boutons) 4 piles 1.5V LR6 / AAA passerelle Chargeur UsB

Cable RJ45

Qibox

Alimentation par 4 piles alcalines 1,5V de type LR03 AAA

Capteur de présence

Capteur de température

Régulation de Température

Plage de mesure 0-50°C

Précision +/- 0,5 degrés

Sensibilité +/- 0,05 °C

Fréquence radio 2,4 GHz, Protocole 6lowpan, Portée en champs libre 100 m

Garantie 1 an

Passerelle

Fréquence radio 2,4 GHz, Protocole 6lowpan, Portée en champs libre 100 m

Alimentation USB 5V DC 100mA (A brancher sur la box ADSL)

Connexion Ethernet RJ45 (A brancher sur la box ADSL)

Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 06:48
Le pilotage d’un bâtiment autour d’une valeur cible de consommation réelle est possible

Le pilotage d’un bâtiment autour d’une valeur cible de consommation réelle est possible

Dans le cadre de la semaine européenne de l’énergie, l’IFPEB et le réseau professionnel CONSTRUCTION21 réunissaient le vendredi 20 juin dernier plus de deux cent personnes sur le sujet de la prévision et de l’engagement sur la consommation réelle d’un bâtiment, autour de retours d’expérience et d’une proposition méthodologique.

Intitulée “Comment prévoir et vérifier les consommations réelles’’, la thématique a permis de rassemblé des conclusions sur les moyens de la garantie de résultats, provenant de manière détaillée d’une dizaine d’études de cas de bâtiments livrés avec prévision de consommation réelle, confrontation à la mesure et parfois engagement contractuel.

La conférence a été l'occasion de livrer et d'échanger autour d'éléments méthodologiques partagés, dont des préconisations concrètes restituées notamment grâce aux exemples développés par les entreprises de l'IFPEB.

Cette dernière, synthèse des entreprises de l’Institut, est proposée en quatre axes invariants:

1. Bien exprimer le « potentiel d’usage» du bâtiment, ou l’ensemble des usages qu’il pourra héberger. Il s’agit de mieux le concevoir mais également savoir interpréter ses usages futurs, exprimer également les variables d’intensité d’usage,

2. Le Calcul d’une Simulation Energétique Dynamique (SED) et la bonne expression des consommations prévisionnelles en fonction de l’intensité d’usage. La SED donne la référence de tout le reste.

3. Une bonne conduite de la performance, par une supervision énergétique orientée en assistance à la future exploitation, dotée des moyens de mesure et vérification,

4. Un commissioning énergétique pour créer le lien entre tout cela.

Mais alors, quelle garantie ? Les présentations ont d’abord démontré le pilotage d’un bâtiment autour d’une valeur cible de consommation réelle était possible. Il ne s’agit pas toujours nécessairement d’aller jusqu’à une célébration contractuelle en « Garantie de Résultat Energétique» (GRE) : elle est pourtant nécessaire dans les actions d’efficacité énergétique et les CPE, voire pour sécuriser les utilisations de bâtiments. A ce sujet, il appartiendra au Chantier du Plan Bâtiment Durable « GPEI/GRE » piloté par Michel JOUVENT de continuer à clarifier les éléments de langage du débat national.

Une seule norme en filigrane de la proposition des membres de l’IFPEB : l’IPMVP, qui structure l’étude du progrès énergétique et permet de tracer l’écart « avant – après ». Mais IPMVP ne raconte pas comment et pourquoi il convient de s’engager. Cédric BOREL l’a résumé: « l’IPMVP est le cœur du processeur de la garantie de résultat. Mais ce n’est pas en décrivant le processeur que l’on vend l’ordinateur ! Notre proposition méthodologique est IPMVP INSIDE, mais on ne parlera que de conduite opérationnelle des opérations.»

Retours d’expérience et chiffres

Les exemples développés en séance ont permis de convaincre un public de nature technique.

SETEC Bâtiment a d’abord démontré que le calage d’un bâtiment récemment livré, autour des valeurs nominales, était une chose nécessaire : l’entreprise d’ingénierie a dû « caler » les locaux de son agence à Lyon en entrant dans les murs. Chose très productive : retour sur investissement inférieur à trois ans. Or il ne s’agissait pas d’un très grand bâtiment: 4000 m2...

Le bâtiment optimisé a été remis au mainteneur qui tiendra un engagement de performance. C’est une « GRE » dans le neuf qui assurera la stabilité et l’absence de déviation du bâtiment dans le futur, pour la plus grande sécurité de tous.

Les rénovations étaient à l’honneur : le CPE de Vitry contractualisé entre LOGIREP et BOUYGUES Construction donne ses premiers chiffres après deux ans, comme l’exposait Jean LACROIX : « la performance devrait être pérennisée autour de 50% d’économies, pour 40% contractualisés ». Et cela n’a pas été sans devoir passer par une simulation des usages, les premières estimations suivant diverses méthodes de Simulation Energétique Dynamique (SED) ne permettant pas de reconstituer la réalité des usages. « Nous avons dû effectuer une enquête sociologique pour mieux comprendre les usages », a résumé Jean LACROIX.

Autre satisfecit pour l’un des plus fameux CPE: Karine LE BOURG, de COFELY Services pour le Groupe GDFSUEZ, a annoncé que les objectifs étaient tenus sur le premier CPE des quatorze lycées d’Alsace. Et que les objectifs étaient tenus voire dépassés de 2% actuellement. Le périmètre était beaucoup plus large car il intégrait un usage de type scolaire et une garantie de performance sur la production photovoltaïque. Toutefois, la performance globale exigée sur un ensemble de bâtiments a permis de « foisonner le risque ». Aujourd’hui, les grands indicateurs sont tenus : 35% d’économie d’énergie primaire, 65% de réduction du CO2, 40% de production d’énergie renouvelables. Et si c’était à refaire ? La gestion de la détection de présence dans des couloirs d’enseignement a été un casse- tête qu’il a fallu résoudre, résumait en souriant Philippe GROSS, l’ingénieur d’étude affecté à l’opération.

Vianney FULLHARDT a développé pour EIFFAGE Construction la figure de style sans doute la plus difficile : le PPP GreEn-Er ou l’école de l’énergie de Grenoble, projet emblématique qui est le premier projet du Plan Campus, sur lequel l’entreprise générale s’est engagée pour 26 ans après la livraison sur la consommation d’un bâtiment complexe. Une partie des outils d’étude de la performance énergétique provenaient entre autres de l’école même. Le message : ne pas dire oui à l’impossible, les objectifs ambitieux ont été recalculés et accordés avec le maître d’ouvrage sur de nouvelles cibles. Car il s’agissait également de s’engager sur la performance énergétique des serveurs et des réseaux liés aux laboratoires ! Le commissioning a été résolu par un travail d’équipe et de l’inter contrôle entre les filiales du groupe.

Il restait à donner un exemple précis de l’importance de ce commissioning : Hicham LAHMIDI a démontré que le commissioning (définition tiré de la construction navale, ou le standard est la garantie de résultat !) était un investissement très rentable dans le neuf (confirmant le retour sur investissement en 3 à 4 ans), mais également dans les bâtiments existants où il aide à « reprendre en main » le sujet énergie. Deux exemples en France, dont le siège de BUREAUVERITAS, en attestent avec des paybacks inférieurs à 2 ans ! Mais pour le commissioning, l’intérêt est n’est pas seulement énergétique : là où l’on gagne, selon les statistiques canadiennes, de 22 cents à 2,58 dollars par m2, les économies non énergétiques valent de 3 à 92 dollars ! La continuité de service, le confort, la flexibilité, la bonne conduite donnent un résultat qui a été monétisé outre atlantique par un acteur neutre, le Ministère des Ressources Naturelles.

Une question légitime de la salle: commissionner un bâtiment, n’est-ce pas payer pour avoir ce que l’on exige réellement dans les contrats classiques ? La réponse n’est pas évidente : la demande ne s’exprimait pas sur ce point et les interfaces entre acteurs peu spécifiées, voire impossibles pour des termes de budget, comme les contraintes de planning, n’ont jamais permis d’obtenir satisfaction. De plus, comme le confirmaient Cédric BOREL et Hicham LAHMIDI, il s’agit de modifier à la marge de nombreuses missions déjà existantes, mais il est important qu’il y ait un arbitre global, un acteur « pivot » qui devienne également le « fil rouge » de la performance énergétique.

A l’heure de l’engagement, faut-il être un major du bâtiment ou de l’énergie ? Florent CHATELAIN a rappelé comment il s’agissait, pour le courtier connu pour son investissement sur la garantie de performance, d’aider ceux qui le désirent à s’engager. Côté maître d’ouvrage, bien sûr, mais également aussi côté maître d’œuvre, sur la part conventionnelle pour commencer. Pour la part des consommations réelles, le courtier réfléchit à une offre d’accompagnement de la GRE, notamment pour les entreprises de taille intermédiaire qui seraient amenées à s’engager.

De la maîtrise de l’énergie aux smartgrids

Car la méthode en dit plus : elle prépare au futur de la libéralisation de l’énergie, c’est-à-dire à des tarifs horo- flexibles. Une SED met en évidence le « potentiel de flexibilité » d’un bâtiment qui pourra être mis à profit dans le futur pour un pilotage tarifaire intelligent. Un premier laboratoire existe : Bernardino GOMES, pour Schneider Electric, a présenté KERGRID, bâtiment BEPOS « smart ready ». Christian GERARD, pour EDF, a caractérisé le travail sur l’appel de puissance que permet la SED : l’optimisation est évidente pour l’appel de puissance (lors notamment des relances du lundi) et surtout pour éviter un surdimensionnement important lié à la C15000.

Enfin, dans l’existant, la simple reprise en main des installations ou « rétro commissioning » a frappé les esprits par son taux de retour important pour des investissements raisonnables. Pour les maîtres d’ouvrages qui se sont exprimés en fin de séance, ce sont les bénéfices qui jouent dans une autre catégorie qui joueront : la pression externe sur les entreprises, via la RSE, sont là pour durer.

Grand témoins

Jean-Christophe VISIER pour le CSTB a résumé l’état de l’art : « plus d’autocontrôle, mieux cerner et décrire l’utilisateur, mieux connaitre les valeurs nominales de comparaison » (benchmark) étaient trois voies importantes de progrès sur lesquelles travaillait le CSTB, avec l’accompagnement des start-ups.

Christian BEAUR pour CBRE France le résumait ainsi : « l’énergie tire l’ensemble. » Et cet ensemble signifie mieux être au travail, plus de productivité, de confort d’utilisation. L’utilisateur et ses besoins fonctionnels sont de nouveau au centre des préoccupations. Point de vue partagé en tout point avec Jean-Pierre AURIAULT, directeur développement durable : « la pression sociétale est là pour durer, c’est un moteur fort du changement. C’est la responsabilité des entreprises qui va tirer le modèle ! »

Fabien JOURON, directeur de la Maîtrise d’ouvrage et de la maintenance de POSTE IMMO : «dans ce calcul, nous recherchons à diminuer le plus efficacement possible l’exposition de LA POSTE à une facture d’énergie importante de l’ordre de 100 millions d’euros. »

Aujourd’hui, loin d’être d’une complexité insurmontable, il semble que viser et vérifier une cible de consommation réelle, dans le cadre d’un engagement contractuel ou pas, deviendra sans doute à terme un standard de marché. D’autant plus que cette démarche permet la souscription d’une tarification d’énergie optimisée. Toutes les méthodes sont d’ailleurs sur la table. Il est temps d’appliquer ces méthodes afin notamment d’anticiper les smartgrids, qui sont le grand enjeu de demain.

Le pilotage d’un bâtiment autour d’une valeur cible de consommation réelle est possible

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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 06:46
Des mesures d'incitation fiscale indispensables pour dynamiser les EnR citoyennes

Des mesures d'incitation fiscale indispensables pour dynamiser les EnR citoyennes

À l'aube de la conférence bancaire et financière de la Transition Énergétique, Énergie Partagée pointe deux grandes évolutions nécessaires pour une transition énergétique maîtrisée par les citoyens.

Le projet de loi sur la transition énergétique présenté la semaine dernière laisse entrevoir un soutien à l'implication citoyenne. Mais les mesures d'incitation fiscale restent indispensables pour donner l’élan à la dynamique.

L'obligation d'ouverture du capital aux riverains et aux collectivités

Le projet de loi prévoit de réserver une part du capital de toute société de projet d'énergie renouvelable (société commerciale, d'économie mixte ou coopérative) aux citoyens habitants dans la zone d'implantation. Déjà en vigueur au Danemark et en Belgique (voir encadré), cette disposition doit donner les moyens aux territoires et aux citoyens d'être associés à la fois sur le plan financier (et ainsi de bénéficier directement des recettes du projet), mais également de prendre part à la gouvernance du projet pour influer sur les décisions, par exemple, de dédier une part des bénéfices du projet à des travaux de rénovation énergétique.

Cet article de loi ouvre des perspectives intéressantes, mais des interrogations subsistent :

Quel pourcentage du capital réservé aux citoyens ? : la participation des citoyens et des collectivités doit leur offrir une réelle influence sur les décisions de la société de projet pour agir dans l’intérêt du territoire.

Quel périmètre de la zone ? : le périmètre devra tenir compte des spécificités démographiques et sociologiques des territoires français pour permettre de mobiliser suffisamment d’investisseurs. Ainsi, il conviendra de ne pas restreindre trop le périmètre et, si besoin, d’y associer des outils nationaux dédiés à la dynamisation des territoires.

Quelles modalités d’informations légales ? : la société de projet devra procéder à une information juste, large et étendue dans le temps (informations dans la presse locale, partenariat avec tissu associatif local, réunions d’informations) pour donner aux riverains la possibilité de se manifester.

Le décret devra être suffisamment clair sur la mise en œuvre de cette disposition pour qu'elle devienne un tremplin pour un développement massif d'énergies renouvelables mieux ancrées dans les territoires.

Traitement de défaveur en matière fiscale

Il est essentiel de donner envie aux citoyens d'investir dans les projets d’énergie renouvelable. Actuellement, l'investissement des particuliers dans le capital des PME est encouragé par des mesures fiscales, sur l’impôt sur le revenu et sur l’ISF.

Cependant, depuis la loi de finance 2011 et alors que la transition énergétique est une cause nationale de premier plan, les sociétés de production d'énergie qui vendent à un tarif réglementé leur production et celles exploitant des panneaux photovoltaïques sont exclues de ces dispositions fiscales.

Pourtant, les entreprises disposant de l’agrément « entreprise solidaire » qui exercent des activités immobilières ou financières peuvent bénéficier de ce dispositif fiscal.

Dans une première version du texte de loi, les sociétés œuvrant pour la transition énergétique étaient ajoutées à cette exception et pouvaient bénéficier du dispositif fiscal Madelin lié à l'impôt sur le revenu. Mais, dans la version finale du texte, il n’en est plus fait mention.

Les investissements dans les projets d'énergie renouvelable sont très capitalistiques et présentent des temps de retour longs. Il est difficile pour les petites structures citoyennes de lever les fonds nécessaires au développement du projet, d'autant que l'implication locale implique des coûts d'animation que n'ont pas à supporter les projets « classiques ». Il s’agit donc d’inciter les petits épargnants à se tourner vers ce type d’investissement en leur faisant bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu au même titre que les autres sociétés agréées « entreprises solidaires ».

Cette exclusion de l’avantage fiscal, telle que maintenue dans le projet de loi, complique la mobilisation du financement local de ces projets, en dépit des objectifs du gouvernement. Il est impératif de doter l’énergie citoyenne d’un levier fiscal apte à accompagner la dynamique.

“ Une troisième collecte citoyenne lancée le 22 septembre 2014

Après avoir collecté plus de 6,5 millions d'euros auprès de ses milliers de souscripteurs, Energie Partagée poursuit sa mission de relocaliser l'énergie relance une collecte nationale en faveur des projets collectifs de maîtrise de l'énergie et d'énergies renouvelables.

Plus d’une vingtaine sont déjà identifiés et ont besoin de financement ! Toute personne peut participer à la transition énergétique ! ”

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 06:46
Pour la rénovation énergétique, l’Île-de-France lance un « éco-prêt collectif »

Pour la rénovation énergétique, l’Île-de-France lance un « éco-prêt collectif »

En Ile-de-France, le secteur du bâtiment est à l’origine de près de 60% des consommations énergétiques et de près de la moitié des émissions de gaz à effets de serre. Conscients de cet enjeu économique, environnemental et social, les élus du Conseil Régional ont voté dans la nuit de jeudi à vendredi, une série de mesures allant dans le sens d’une amélioration du profil énergétique des logements franciliens, notamment grâce à la mise en place d’un nouveau « éco-prêt » collectif, une première en France.

Pour Corinne Rufet, Vice-présidente en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Energie : « Pour enclencher la transition énergétique, les pouvoirs publics doivent faire preuve de volontarisme. La transition est possible seulement si nous améliorons l’isolation de nos bâtiments. L’éco-prêt collectif et le guichet unique permettront encore de faciliter les rénovations thermiques des logements des Franciliens, rénovations qui créent un emploi durable et non-délocalisable en Ile-de-France ».

Pourquoi un « éco-prêt collectif »?

Bien souvent, les copropriétés franciliennes, qui regroupent la moitié des logements du territoire, peinent à établir un plan de financement solide pour engager des travaux de rénovation à haute performance énergétique.

Face à ce constat, la Région Ile-de-France a décidé de venir en aide à ces copropriétés en demandant aux établissements bancaires, via un appel à manifestation d’intérêt (AMI), de proposer des prêts à des taux faibles, prêts qui seront par la suite bonifiés par la Région.

L’enveloppe globale débloquée sera de 5 millions d’euros, ce qui devrait permettre, à terme, d’atteindre un effet-levier de 35 millions d’euros de travaux, soit l’équivalent de 2.000 logements en rénovation Bâtiment Basse Consommation.

L’objectif est triple :

  • écologique, car il vise à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le dérèglement climatique
  • social, car il lutte contre la précarité énergétique et vise réduire la facture des ménages
  • économique, car il permet le développement de la filière de la rénovation énergétique et de ses emplois non délocalisables

Un protocole Etat-Ademe-Région

En parallèle, les élus ont acté la mise en place d’un protocole Etat-Ademe-Région qui accélère la mise en œuvre du Guichet unique pour la rénovation énergétique.

Ce protocole Etat – Région – ADEME est le premier signé en France. Il crée les conditions d’une coordination encore plus forte entre l’action de l’Etat, de l’ADEME et de la Région. Déjà co-pilote du Plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) la Région Ile-de-France s’affirme ainsi dans le rôle de Chef de file de la transition énergétique qui lui a été attribué par la loi. Pour mémoire, les trois volets d’action du PREH sont les suivants :

  • Enclencher la décision de la rénovation énergétique par la mise en place d’un guichet unique et par un accompagnement renforcé des ménages les plus précaires
  • Financer la rénovation énergétique des logements privés et des logements sociaux en apportant des aides
  • Développer la filière de la rénovation énergétique
Pour la rénovation énergétique, l’Île-de-France lance un « éco-prêt collectif »

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 06:54
Performance énergétique des bâtiments : Colloque AFNOR sur l'évolution des normes - Lundi 30 juin de 14h30 à 17h30 à Saint-Denis (93)

Performance énergétique des bâtiments : Colloque AFNOR sur l'évolution des normes - Lundi 30 juin de 14h30 à 17h30 à Saint-Denis (93)

La Commission européenne soutient le développement des normes volontaires, par les professionnels concernés, pour renforcer l'efficacité de la directive « Performance Energétique des Bâtiments » (2010/31/UE) et développer une offre européenne compétitive.

Ce colloque est organisé pour présenter les orientations prises par les travaux pilotés par AFNOR. Objectifs : développer la cohérence des pratiques nationales afin de faciliter l'adoption d'une méthode commune, en Europe, pour évaluer la performance énergétique des bâtiments.

Les perspectives réglementaires et la cohérence avec la normalisation européenne seront également présentés, de façon didactique et transparente.

Inscription gratuite et en ligne

Programme :

Le programme de normalisation mandaté par la Commission Européenne : Florent TROCHU, chef de projet – AFNOR Normalisation

Présentation générale du contexte (exigences EPBD Recast), du mandat de la Commission européenne et planning des travaux. Objectif et actions de la Commission Européenne, coordination avec les États membres.

Approche holistique, indicateurs de performance dans le projet de norme prEN 15603 « Performance énergétique des bâtiments » : Johann ZIRNGIBL, CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment)

Présentation générale de la norme cadre EN 15603. La prise en compte des énergies renouvelables. Bâtiments à énergie positive, domaine d'application ("on site/ nearby" distance) et avancement notable demandé par la directive.

Enjeux sectoriels et les apports de la normalisation pour les secteurs

Performance thermique (CEN/TC 89) - Alain KOENEN - LNE Ventilation (CEN/TC 156) Lumière et éclairage (CEN/TC 169) - Bernard DUVAL - AFE Systèmes de chauffage et refroidissement (CEN/TC 228) - Johan ZIRNGIBL - CSTB Gestion Technique des Bâtiments et régulation (CEN/TC 247) - Dan NAPAR - SIEMENS.

Perspectives réglementaires à l'horizon 2020 : contribution au « choc de simplification » Perspectives économiques, environnementales et sociales : la contribution du secteur de la construction à l'objectif sociétal de transition énergétique : Dan NAPAR - SIEMENS

Développement du marché européen puis international, circulation des produits, "agir pour ne pas subir", cohérence et ressource.

Date et lieu

Lundi 30 juin 2014 de 14h30 à 17h30 Groupe AFNOR - 11, rue Francis de Pressensé - 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex

Qu'est-ce qu'une norme ?

Une norme est un document de référence publié par AFNOR, élaboré à la demande et avec le concours actifs des parties intéressées, fédérées de manière représentative (industriels, consommateurs, associations, syndicats, collectivités locales...). Co-construite de manière itérative, une norme fournit des principes et des exigences pour une activité ou ses résultats. 33 399 normes volontaires étaient disponibles à fin 2013, dont 1% rendues d’application obligatoire par la réglementation. Les normes volontaires vivent : elles sont revues systématiquement et a minima tous les cinq ans. Les utilisateurs décident de leur maintien, leur mise à jour ou leur annulation. 2 194 nouvelles normes ont été publiées en 2013, dont 1 250 mises à jour. 1936 ont été supprimées.

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 06:50
Innover, échanger, et se coordonner entre l’ADEME et la DEnA

Innover, échanger, et se coordonner entre l’ADEME et la DEnA

UNE NOUVELLE ETAPE DANS LA COOPERATION FRANCO-ALLEMANDE POUR LA TRANSITION ENERGETIQUE

Bruno Lechevin, Président de l’ADEME et Stephan Kohler, Président de l’Agence de l’énergie allemande (Deutsche Energie Agentur) signent ce jour un accord de coopération entre leurs deux structures.

En renforçant les échanges entre industriels et acteurs de l’énergie des deux pays, cet accord permettra l’émergence de stratégies et de projets, coordonnés et innovants, dans les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables ainsi que du stockage d’énergie et des réseaux intelligents.

« Avec cet accord, nous renforçons notre coopération avec la DEnA pour le plus grand bénéfice de la transition énergétique : smart grids, technologie de stockage ou encore efficacité énergétique dans les bâtiments... à nous de mobiliser le tissu des PME-PMI et d’œuvrer ensemble pour créer les champions internationaux de demain ! » se félicite Bruno Lechevin.

Si elles présentent des contextes énergétiques différents, la France et l’Allemagne se sont toutes deux engagées dans la transition de leurs modèles de production et de consommation d’énergie.

Souhaitant être moteurs en Europe sur ce sujet, les deux pays ont notamment décidé la mise en place d’une « plateforme » franco-allemande dont l’objectif est de renforcer les partenariats industriels et technologiques dans les secteurs de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Le mémorandum de coopération signé entre l’ADEME et son homologue la DENA le 17 juin 2014, est l’un des piliers de ce dispositif.

Echanger, se coordonner et innover :

L’objectif de la coopération entre l’ADEME et la DEnA sera notamment de promouvoir les coopérations scientifiques, technologiques et industrielles entre la France et l’Allemagne dans les domaines de la transition énergétique, à travers la mise en place d’une plateforme d’échange et de maturation de projets.

Concrètement, des échanges entre acteurs de l’industrie seront organisés sur le stockage d’électricité, les réseaux électriques intelligents, l’éolien, le solaire photovoltaïque, la méthanisation et la rénovation énergétique, en vue de définir des stratégies de recherche et d’industrialisation de projets de R&D communes et de renforcer ainsi la place de l’industrie européenne sur les marchés internationaux.

La plateforme aura également pour ambition de faciliter le financement de projets innovants en mobilisant des dispositifs de soutien existants dans les deux pays (par exemple les fonds gérés par l’ADEME dans le cadre du programme des Investissements d’Avenir).

Enfin, des coopérations décentralisées entre collectivités territoriales en matière d’efficacité énergétique seront identifiées. Des crédits privés de participation à l’investissement pourraient être mobilisés.

Une coopération déjà effective :

Industriels français et allemands coopèrent déjà dans les domaines de l’énergie et en particulier sur le stockage, la distribution et sur les énergies renouvelables. L’ADEME est, quant à elle, partie prenante dans des projets conjoints comme :

- le projet CROME de démonstration transfrontalière d’infrastructure de charge de batterie pour véhicules électriques, soutenu dans le cadre des Investissements d’Avenir et mis en œuvre par des industriels du secteur tels que Renault, PSA, IFSTTAR ou EDF ;

- le pilote scientifique de la centrale de production d’électricité par géothermie profonde à Soultz-Sous- Forêts, en Alsace. L’exploitation de cette centrale, désormais reliée au réseau électrique, ainsi que les recherches connexes sont financées à parité par la France et l’Allemagne.

L’ADEME soutient, par ailleurs, l’Office Franco-Allemand pour les énergies renouvelables (OFAer), véritable plateforme d’échange et d’information entre industriels, acteurs de la recherche et du secteur public ainsi que le projet Tandem, qui œuvre, depuis 2004, à accompagner les collectivités dans la mise en œuvre de plans climats territoriaux.

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 06:44
Un passeport rénovation, propriété du logement, outil commun pour la définition d’une trajectoire de travaux à réaliser soit par étapes, soit globalement

Un passeport rénovation, propriété du logement, outil commun pour la définition d’une trajectoire de travaux à réaliser soit par étapes, soit globalement

Si la Cour des Comptes avait révélé l’absence d’une vision d’ensemble concernant la mise en œuvre du Paquet énergie-climat par la France, un think-tank « The Shift Project » qui avait souligné, en mars dernier, le manque d’efficacité de la politique de soutien en vue d’améliorer les performances énergétiques dans l’habitat existant, avait lancé des pistes pour impulser de grandes mesures.

Après plus d’un an de travaux sur la réflexion de la rénovation énergétique, « The Shift Project » vient de dévoiler ses propositions préliminaires à propos de la création d’un passeport rénovation énergétique. Le groupe de travail anticipe de nombreux bénéfices découlant de la mise en place de cet outil commun à l'ensemble des acteurs de la filière.

Partant du contexte qu’en France le secteur du bâtiment représente le quart des émissions de gaz à effet de serre et la moitié de la consommation d’énergie et que les décideurs politiques ont affiché des objectifs ambitieux avec notamment le chiffre de 500 000 rénovations par an, l’impératif est, selon le think-tank, de mettre en œuvre une politique adéquate en s’appuyant sur des mesures règlementaires incitatives et adaptées, un ajustement des aides financières et le développement d’outils concrets garantissant un résultat énergétique réel et performant. C’est à cela que The Shift Project souhaite contribuer avec les propositions de son groupe de travail sur la performance énergétique des bâtiments.

Soulignant un constat évident sur les mesures incitatives en faveur de la rénovation thermique des bâtiments qui ont été mises en place, CIDD, Eco-PTZ et CEE et n’ont pas réussi à enclencher une dynamique efficace et suffisante. Ces mesures se sont avérées peu adaptées à la réalité de la demande des ménages, dont les problématiques de rénovation thermique ne figurent pas parmi les priorités. La motivation des ménages provient essentiellement d’une volonté d’amélioration du confort de logement ou de la valorisation de patrimoine. Dans ce contexte, la préconisation de bouquets de travaux avec pour seule finalité la rénovation thermique est peu audible pour les ménages.

Aujourd’hui le volume des rénovations est bien en deçà des objectifs du gouvernement. Avec 10 000 rénovations de type BBC par an, l'amélioration du niveau de performance global du parc ne permet pas d’atteindre les engagements pris par la France.

Ainsi pour « The Shift Project », il faut à présent engager une rupture dans la politique de rénovation thermique. Pour cela, nous proposons de l’inscrire dans la vie naturelle du logement et de s’appuyer sur les interventions qui se produisent systématiquement chaque année : 540 000 toitures, 400 000 façades et 1 210 000 systèmes de chauffage sont ainsi changés tous les ans. Pour la maison individuelle, cela représente annuellement un montant de travaux compris entre 18 et 20 milliards d’euros. L’objectif est ainsi de faire en sorte que les ménages ne soient pas obligés d’effectuer des travaux spécifiques, mais bien de les inciter à "embarquer" systématiquement la performance énergétique à chaque intervention sur leur logement.

Pour éviter d’épuiser le gisement d’économie d’énergie, il faut non seulement prendre en compte l’efficacité énergétique à chaque intervention mais également s’assurer que le niveau de performance de chacun des gestes réalisés soit optimal. En effet chaque geste manqué ou à moitié réalisé ne pourra être rattrapé que 15 à 50 ans plus tard, selon les lots.

Création d’un passeport Rénovation :

The Shift Project préconise ainsi de mettre en place de nouvelles mesures complémentaires qui intègrent les mesures déjà opérantes, les adaptant et les améliorant au besoin.

Le passeport rénovation s’inscrit dans cette logique. Mis à disposition des ménages sous la forme d’un portail internet, il sera à la fois guide d’entretien et d’accompagnement personnalisé des futurs travaux, support technique et dossier d’archivage. Sa mise en place a plusieurs objectifs :

• offrir un outil commun à l’ensemble des acteurs de la filière afin que puisse s’instaurer un dialogue entre les différents intervenants ;

• permettre une meilleure transparence en rendant accessible l’ensemble des informations sous certaines conditions ;

• être un support d’aide à la décision en matière de rénovation thermique ;

• permettre d’assurer un suivi détaillé des différentes interventions et des consommations dans la durée ;

• enfin, permettre d’alimenter les bases statistiques des instituts nationaux compétents.

Propriété du logement auquel il est rattaché, le passeport rénovation sera sous la responsabilité du propriétaire. Il pourra servir de support aux différentes interactions avec les locataires, diagnostiqueurs, artisans, syndicats de copropriétés, notaires, autorités compétentes et – selon des modalités à définir – énergéticiens, banques et tout autre acteur concerné.

Le passeport rénovation est avant tout un outil devant permettre, à la suite d’un audit assisté, et ce grâce à une combinaison de performances des différents éléments et paramètres pris en compte dans l’efficacité énergétique du bâtiment, la définition d’une trajectoire de travaux à réaliser soit par étapes, soit globalement. Le cheminement, ainsi défini préalablement, permet au ménage d’avoir une vision à long terme des travaux qui devront être réalisés, prenant en considération les contraintes objectives du bâtiment et ses propres projets. Il est assuré qu’au terme du scenario défini, il atteindra un niveau de performance énergétique équivalent classe B. En outre, le passeport gardera la trace de chacune des interventions. Cet historique facilitera les décisions et les interventions futures.

Bénéfices attendus

• Réconciliation des partisans de la rénovation globale et de la rénovation par étapes.

• Massification des interventions de performance énergétique.

• Meilleure visibilité et anticipation des interventions à venir.

Un passeport rénovation, propriété du logement, outil commun pour la définition d’une trajectoire de travaux à réaliser soit par étapes, soit globalement

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 06:50
ThingPark Wireless®, mesure du gain de performance énergétique réelle de logements en usage

ThingPark Wireless®, mesure du gain de performance énergétique réelle de logements en usage

Actility et l’Institut Carnot CSTB mettent le système ThingPark Wireless® au service du bâtiment intelligent pour Habitat Toulouse

Ce service innovant va accompagner le programme de rénovation thermique du parc de l’Office Public de l’Habitat, « Habitat Toulouse », et permettra pour la première fois de mesurer le gain de performance énergétique réelle de logements en usage.

Actility, spécialiste des réseaux intelligents, et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, Institut Carnot CSTB, ont développé, dans le cadre d’un partenariat de recherche, un service complet et innovant d’analyse de la consommation énergétique des bâtiments en usage. Ce service permet de caractériser la performance énergétique des logements et d’en définir les potentiels d’amélioration, en prenant en compte divers facteurs tels que la température, le comportement de l’occupant, le tarif de l’électricité, etc.

Cette solution innovante, réponse opérationnelle à l’enjeu de performance énergétique réelle des bâtiments, va être pour la première fois mise en place : l’Office Public de l’Habitat « Habitat Toulouse » va en effet la mettre en œuvre dans le cadre du suivi du programme de réhabilitation thermique de son parc locatif social.

Actility et le CSTB fourniront à Habitat Toulouse l’ensemble du service, intégrant l’acquisition et le traitement des données recueillies sur le terrain. Habitat Toulouse pourra ainsi disposer, fin 2014 , de données chiffrées objectives sur le gain de performance découlant de son plan de rénovation.

ThingPark Wireless®, un système innovant au service du bâtiment intelligent

Pour être totalement objectives et fiables, les données relatives à la consommation énergétique des bâtiments doivent tenir compte de différents facteurs externes, liés notamment aux comportements et aux usages effectifs des occupants. Afin de répondre à cet enjeu clé pour le bâtiment, le CSTB et Actility ont développé ensemble le système innovant, ThingPark Wireless®.

Actility dispose aujourd’hui d’une technologie unique permettant de déployer et de connecter des capteurs sans fil longue portée, à faible consommation d’énergie, à une application centralisée de diagnostic énergétique. Ces capteurs permettent de relever la température, la consommation d’électricité, de gaz, l’énergie thermique, la luminosité et l’hygrométrie, données essentielles pour assurer un suivi énergétique complet des logements. Le coût du déploiement et de relève des capteurs, basé sur la technologie LoRaTM, avec une antenne déployée sur le toit des bâtiments à instrumenter, est de plus particulièrement faible.

Par ailleurs, une fois qu’un bâtiment est instrumenté, la solution ThingPark Cloud® permet d’éviter qu’un capteur ne soit dédié à une application, le capteur pouvant interagir avec plusieurs applications développées pour répondre aux différents besoins du bâtiment intelligent : « Avec ThingPark Wireless®, Actility, leader technologique dans le monde du Machine-to-Machine et des bâtiments intelligents, apporte ainsi une solution clé en main, intégrant à la fois des capteurs longue portée, la solution de collecte sans fil et les outils d’analyse » déclare Olivier Hersent, Président d’Actility.

Le diagnostic automatique de la performance énergétique des bâtiments :

Une fois l’acquisition des données effectuée, une application exclusive dédiée, Smart-EPC, fournit la chaîne complète de traitement de données, permettant d’effectuer automatiquement un audit énergétique du logement.

Ce diagnostic permet aux gestionnaires de logements de contrôler la pertinence des travaux de rénovation thermique des bâtiments, en quantifiant leur impact :

« Avec la solution proposée par Actility et le CSTB, nous disposons d’un véritable outil de mesure et de retour d’expériences pour soutenir l’engagement que nous avons pris en matière d’amélioration de la performance énergétique de notre parc de logements. » souligne Gérald Lepain, Directeur du patrimoine d’Habitat Toulouse, premier utilisateur du service ThingPark Wireless®.

Des avancées essentielles pour la filière

Pour la garantie de performance énergétique et le déploiement massif de la rénovation thermique, la mesure de la performance réelle constitue un objectif prioritaire. Le service ThingPark Wireless®, conçu et développé, dans le cadre du programme de recherche partenariale, par Actility et le CSTB, offre de nouvelles perspectives pour la filière, cohérentes avec les enjeux économiques et techniques du secteur :

«Pour atteindre l’objectif ambitieux de rénovation énergétique de 500 000 logements par an, les gestionnaires de logements vont avoir besoin d’outils innovants permettant d’identifier le niveau de performance réelle et de distinguer les composantes intrinsèques et celles liées aux usages. Cette avancée importante, résultat du programme de recherche développé avec Actility, va permettre de rendre fiable l’estimation des potentiels d’amélioration et le contrôle des performances réellement atteintes. Une solution complète et d’un coût modéré est à présent disponible, ce qui représente une avancée significative pour l’ensemble des acteurs. » déclare Bertrand Delcambre, Président du CSTB.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 06:46
Votre profil énergétique en quelques clics : BUDGET-ENERGIE.FR

Votre profil énergétique en quelques clics : BUDGET-ENERGIE.FR

Budget Telecom qui propose des services de téléphonie fixe, mobile et ADSL a lancé en mars dernier un comparateur qui donne à tout consommateur un éclairage immédiat, facile et interactif de son profil énergétique. Budget-Energie.fr permet un diagnostic rapide et une estimation sur les potentiels gains du seul budget que les Français ne maîtrisent pas, celui de leur consommation énergétique.

Budget Telecom a mis en ligne depuis mars le comparateur Budget-Energie.fr (www.budget-energie.fr) qui vise à donner à tout particulier ou professionnel un éclairage sur les potentiels gains du seul budget qu’ils ne maîtrisent pas. En effet, par manque d’informations en temps réel de l’analyse de leur consommation, de leur habitat ou de leur entreprise, les Français n’ont pas de visibilité claire sur ce qu’ils consomment en termes d’énergie.

En quelques clics, l’utilisateur du comparateur peut sélectionner son lieu de vie, quelques critères sur ses habitudes de consommation et ses équipements électroménagers. Le résultat lui est immédiatement envoyé par mail.

Grâce à des algorithmes puissants de calculs statistiques et un traitement de type « Big Data » sur une base de données de la consommation des foyers français, le comparateur Budget-Energie.fr permet de donner à un particulier une image immédiate et fiable de son profil de consommation en énergie. Il peut alors comprendre immédiatement son potentiel d’amélioration mensuel, annuel de cette consommation.

Testez le comparateur Budget-Energie.fr ici.

« Quelle est l’énergie la moins chère, la plus propre, disponible partout et à tout instant ? C’est l’énergie que nous économisons et donc que nous ne consommons pas : cela s’appelle l’efficacité énergétique. Aujourd’hui, si 48% des français admettent qu’il leur faut réduire leur consommation d’énergie domestique de façon importante, le fossé entre intention et pratique est quasi-systématique. Or la visualisation de l’information des ménages sur leur consommation d’énergie est la brique manquante pour combler ce fossé. C’est ce que nous souhaitons faire via le lancement de Budget-Energie.fr,» explique Eric Berthaud, PDG de Budget Telecom

Reprendre le contrôle de ses factures énergétiques

Selon une note de l’ADEME, une information individualisée et régulière du consommateur permet des économies d’énergie allant de 3 à 15% selon le mode de communication mis en place et selon l’usage. Malheureusement, les consommateurs jugent les conditions d’accès aux données de consommation décourageantes, éprouvent des difficultés à interpréter ces données et n’enclenchent pas ou peu d’actions. Le comparateur Budget-Energie.fr change la donne dans la mesure où, une fois son profil énergétique déterminé et ses potentielles économies évaluées, le consommateur aura la possibilité de faire appel à de nouveaux services en ligne d’efficacité énergétique. Ceux-ci lui permettront de suivre, comprendre, maîtriser, et améliorer de façon quotidienne sa consommation sans modifier ses habitudes de vie.

« Nos services permettront aux consommateurs d’améliorer la performance énergétique de leur habitat et d’implémenter des actions de sobriété énergétique en toute connaissance de cause. Aujourd’hui, tout consommateur désirant améliorer la performance énergétique de son foyer n’a aucun moyen de mesure approprié pour se faire une idée journalière de sa consommation et des voies d’amélioration de celle-ci. Le comparateur d’efficacité énergétique Budget-Energie.fr va donc leur permettre d’avoir un tableau de bord détaillé de cette consommation. Les nouveaux services d’efficacité énergétique commercialisés parle groupe en avril 2014 vont permettre à tout consommateur de devenir pilote de la consommation et de la performance énergétique de son habitat. » Eric Berthaud, PDG de Budget Telecom

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 08:00
L'Annuel des Prix : deux outils de chiffrage pour l’accessibilité et la performance énergétique…

L'Annuel des Prix : deux outils de chiffrage pour l’accessibilité et la performance énergétique…

L’Annuel des Prix lance deux nouveaux outils de chiffrage dédiés à la performance énergétique et à l’accessibilité

Depuis 1995, l'Annuel des Prix conçoit des outils de chiffrage de travaux et des bibliothèques de prix pour tous les métiers du bâtiment : artisans, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre & architectes.

L’Annuel des Prix donne accès aux prix de plus de 60 000 travaux unitaires, en fourniture et pose. Ces outils de chiffrage sont disponibles à la fois sur internet, en format papier ou pdf et sous la forme de bibliothèques numériques de prix compatibles avec la plupart des logiciels de devis du marché.

L’Annuel des Prix innove aujourd’hui avec la sortie de deux nouveaux hors-séries dédiés à la performance énergétique et à l’accessibilité qui permettent chacun de chiffrer plus de 700 travaux types.

- Accessibilité : réalisation ou adaptation d’un bloc sanitaire aux normes handicapés, élargissement d’ouvertures, réalisation de rampes d’accès...

Ces informations sont mises à la disposition des artisans, de la maîtrise d'œuvre et de la maîtrise d'ouvrages pour les accompagner dans la réalisation de leurs devis de travaux ou de leurs estimatifs de projets.

En application de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, les bâtiments recevant du public et les locaux d'habitation doivent progressivement être conçus ou rénovés de manière à accueillir les personnes handicapées dans les meilleures conditions.

Dans ce contexte, L’Annuel des Prix du BTP a rassemblé et chiffré un ensemble de produits et techniques couramment proposés par la profession pour faciliter l’accueil des personnes handicapées.

Sommaire

Comment utiliser les grilles de prix ? . .......... .

Comment sont établis les prix ? . . . . . . . . . . . . . . . . .

Contacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS

< Cheminements piétons . . . . . . . . . . . . . . . .

< Dispositions de guidage et de sécurité

< Appuis de repos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Signalétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS

< Démolition de l’existant . . . . . . . . . . . . . . . .

< Elargissement de passages existants .

< Cloisons de distribution . . . . . . . . . . . . . . . .

< Menuiseries intérieures . . . . . . . . . . . . . . . .

< Revêtements de sols . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Dispositions de guidage et de sécurité

EQUIPEMENTS TECHNIQUES

< Appareils et équipements sanitaires .. .

< Contrôle d’accès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Confort intérieur centralisé . . . . . . . . . . . .

< Automatisation des fermetures .... . ..

- Performance énergétique : installation d’une chaudière haute performance dans un logement, isolation complète d’un bâtiment, pose d’un chauffe-eau solaire..

Depuis plus de 15 ans, L’Annuel des Prix suit les évolutions des techniques et des prix du BTP et tient à jour une base de données rassemblant plus de 200 000 prix de matériaux, d’ouvrages composés, et de temps de mise en œuvre.

Ces prix sont mis à la disposition des artisans, de la maîtrise d'œuvre et de la maîtrise d'ouvrages pour les accompagner dans la réalisation de leurs devis de travaux ou de leurs estimatifs de projets.

Actuellement, la réglementation thermique et la prise en compte de l’environnement dans l’acte de construire se traduisent par l’émergence et le développement de nombreuses techniques bouleversant les pratiques.

Dans ce contexte, L’Annuel des Prix du BTP rassemble et chiffre chaque année un ensemble de produits et techniques couramment proposés par la profession pour améliorer la performance énergétique des bâtiments.

Sommaire

Comment utiliser les grilles de prix ? ..... . . ...........

Comment sont établis les prix ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Contacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

GROS OEUVRE

< Maçonnerie roulée en terre cuite . ...........

< Blocs béton cellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Blocs agglomérés de ciment à joints minces

< Blocs pierre ponce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Blocs de chanvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Pierres de carrière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Planchers à rupture de pont thermique .... .

< Maisons à ossature bois (MOB) . . . . . . . . . . . .

TOITURES TERRASSES VÉGÉTALISÉES

< Sur maçonnerie . . . . . . .

< Sur bacs acier . . . . . . . . .

ISOLATION

< Solutions courantes .. .

< Isolants alternatifs . . . . .

< Isolation par l’extérieur

< Isolation de toiture type Sarking

MENUISERIES EXTÉRIEURES

< Menuiseries en bois triple vitrage . . . . . . . . . . .

< Menuiseries mixtes bois/aluminium triple vitrage

AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS

< Revêtements en bois naturels ....... . .

CHAUFFAGE

< Chaudières gaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Chaudières à bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Pompes à chaleur basse température .

< Pompes à chaleur haute température .

< Radiateurs basse température acier . . .

< Plancher chauffant basse température

CLIMATISATION

< Installations types . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

VENTILATION

< Contrôles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Puits canadien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Ventilation mécanique double flux .. .

CHAUFFE-EAU

< Chauffe-eau solaire individuel (CESI)

< Système solaire combiné (SSC) . . . . .

< Chauffe-eau thermodynamique . . . . . .

ÉLECTRICITÉ ET DOMOTIQUE

< Photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Éoliennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

< Domotique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

RÉCUPÉRATION DES EAUX PLUVIALES

< Gouttières et descentes en aluminium prélaqué .

< Stockage . . . . . . .

L’Annuel des Prix propose une gamme d‘outils permettant de chiffrer tout type de travaux : gros œuvre - second œuvre - génie climatique, plomberie, sanitaire - électricité, courants forts, courants faibles - aménagements extérieurs - multi-services.

Il est ainsi possible d’estimer les ouvrages suivants : - construction de logements individuels, collectifs et tertiaire - rénovation complète d'un logement ou de bureaux - amélioration de la performance énergétique d'un bâtiment - installation complète d'un système de chauffage - rénovation d’une façade en ITE (isolation thermique par l'extérieur) - mise aux normes sécurité incendie - mise aux normes accessibilité - aménagement et entretien des espaces extérieurs

L’Annuel des Prix réalise également des outils de chiffrage sur-mesure pour des grands maîtres d’ouvrage, entreprises ou acteurs de l’immobilier.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 07:44
Un signal réglementaire afin d’impulser la rénovation thermique

Un signal réglementaire afin d’impulser la rénovation thermique

Fruit d’une réflexion issue du diagnostic de la Cour des comptes sur la mise en œuvre du Paquet énergie-climat par la France dont les conclusions révèlent l’absence d’une vision d’ensemble, des défaillances au niveau du pilotage, et des difficultés d’évaluation, le think-tank pour la transition carbone, « The Shift Project », estime que l’amélioration des performances énergétiques de l’habitat existant doit passer par un signal réglementaire.

Partant du constat établi par la Cour des comptes sur le dispositif français concernant son Paquet énergie-climat, le Think-tank ‘’Shift’’ a remis ses propositions en matière de performance énergétique des bâtiments au gouvernement en partageant les conclusions de la Cour des comptes notamment sur le manque d’efficacité de la politique de soutien à la rénovation thermique de la filière bâtiment. Le Think-tank ‘’Shift’’ qui regroupe notamment plusieurs partenaires dont , a émis également de sérieuses réserves sur les hypothèses « irréalistes » que le gouvernement continue de mettre en avant. Le chiffre avancé de « 900 000 rénovations lourdes par an de 2013 à 2020, alors que le Grenelle de l’environnement tablait sur 400 000 ». Ainsi pour le Think-tank, cela lui semble parfaitement illusoire compte-tenu des mesures actuelles qui ont permis au mieux d’atteindre le chiffre de 135 000 en 2010. Les mesures prises dernièrement ont surtout produit un effet d’aubaine ; la plupart des travaux réalisés l’auraient été dans tous les cas, rajoute le ‘’Shift’’

De plus, s’agissant des dispositifs d’aide, le Think-tank estime que la mise en oeuvre de l’Eco-PTZ et du CIDD n’a permis de structurer le marché de l’offre de rénovation ni de manière pérenne, ni au niveau des performances idoines. En outre les changements successifs apportés au CIDD ont renforcé un sentiment d’instabilité de cette politique et la défiance des acteurs vis-à-vis de ce marché. Les conclusions du rapport de la Cour des comptes renforcent notre conviction que seule une politique de rupture basée sur un signal réglementaire clair et organisé sur une période longue pourra permettre d’atteindre les objectifs souhaités.

Ce Think-tank a donc formulé 6 grandes propositions :

1. 2013 – 2050 : Rénovation du parc existant par échéances de mise en conformité progressives

Pour créer une dynamique forte, pérenne, massive de rénovation thermique, il faut s’appuyer sur deux éléments indissociables : d’une part, un signal réglementaire qui oriente la réflexion et la décision du propriétaire, d’autre part, le réflexe de performance énergétique à chaque occasion de travaux. Nous proposons de créer des échéances de mise en conformité des logements en situation de mutation de propriétaires, qui concerneront d’abord les logements les plus énergivores (avec un délai de cinq ans entre l’adoption de la mesure et la première année de son application), puis, progressivement, les logements de meilleure performance énergétique, jusqu’à ce qu'en 2050 – en quelques décennies – l’ensemble du parc soit rénové au meilleur niveau accessible (classe C ou B du DPE actuel). La rénovation pourra, bien sûr, se faire par étape.

L’objectif de ce programme est de conduire les propriétaires à anticiper l’échéance de mise en conformité. Ainsi, les 3 millions de gestes de rénovation, réalisés chaque année par les ménages, pourraient s’inscrire dans une logique forte de baisse de consommation d’énergie de chauffage.

2. Actualiser la Réglementation Thermique (RT globale) des bâtiments existants

Le niveau d’exigence est trop faible. Nous proposons de renforcer les exigences et de la rendre applicable a toutes les catégories de logement (maison individuelle, copropriété, logement collectif privé ou social, tertiaire), et nous avons établi des critères pour préciser le périmètre de son application (caractère énergivore du bien, vente, réalisation d’un audit, etc.).

3. Réaffecter les financements publics et enclencher des mécanismes pérennes de financements

Les aides financières doivent palier le fait que la rénovation thermique est impérative du point de vue de la collectivité mais peu rentable pour le propriétaire au regard des prix actuels de l’énergie.

Environ 1 milliard d’euros d’argent public sont actuellement consacrés à financer des gestes dont la plupart sont en l’état soit des effets d’aubaine, soit d’un faible impact sur la performance énergétique du bâtiment.

Nous pensons qu’il faut orienter les subventions publiques pour enclencher une dynamique de financement plus large vers les projets dont la rentabilité écologique est avérée, mais pas vers ceux qui sont déjà rentables en soi pour les propriétaires.

4. Structurer l’offre et adapter la filière professionnelle

Le déclenchement de travaux de rénovation thermique devra devenir un réflexe chez les propriétaires dès que les artisans de tous les corps de métiers (plombiers, chauffagistes, électriciens, couvreurs, plaquistes, menuisiers etc.) auront structuré une offre désirable. Pour éviter à des particuliers, qui souvent n’en ont ni le temps ni les compétences, de devenir maitre d’œuvre de fait, les artisans devraient se rassembler au sein de groupements, proposant en une seule fois l’ensemble des travaux à réaliser, avec un interlocuteur unique pour le client.

Après une formation adaptée, ces groupements seront agréés et qualifiés, pour donner confiance aux particuliers. Les financements publics doivent être conditionnés au recours

à ces artisans. Si des subventions ont été accordées, des contrôles aléatoires post-travaux seront effectués pour vérifier la performance effective du bâtiment et les bonnes pratiques des artisans.

Afin d’éviter les dérives, nous proposons la création d’un observatoire sur le prix des travaux (matériaux, performance mise en œuvre). Enfin, il est impératif de mettre sur pied une campagne de communication importante à destination du grand public pour valoriser le métier de « rénovateur thermique ».

5. Accompagner les ménages

À l’image d’autres causes nationales, nous suggérons de lancer une campagne massive d’information et de pédagogie. Les particuliers ont également besoin d’un guichet unique d’information et de financement, proposant les mêmes services partout en France.

Les bâtiments dont les occupants sont en condition de précarité énergétique (propriétaires ou locataires) doivent faire l’objet d’un plan de mesures spécifiques et ne pas être l’éternel prétexte pour ne rien faire.

Un « Passeport rénovation thermique du logement » renforçant le DPE, effectué par des acteurs qualifiés, comportant les combinaisons de travaux de performance prédéterminée à réaliser et les étapes possibles retracera toutes les évolutions d’un bâtiment pour en faciliter les travaux futurs. Il accompagnera le bâtiment sur sa durée de vie.

6. Doter le pays d’outils de mesure, de statistique et d’étude

Les statistiques actuellement disponibles sur le parc rendent difficiles le croisement entre les caractéristiques socio-économiques des habitants et la performance thermique, ce qui empêche de développer des politiques ciblées et efficaces. Nous proposons d’y remédier par la création de tels outils de mesure ou de regrouper les différents outils déjà existants pour en tirer l’ensemble des enseignements nécessaires pour suivre les effets du plan et le faire évoluer si besoin.

Enfin, sur le volet de la mobilité, là aussi le Think-tank reprend les conclusions du rapport de la Cour des comptes estimant que la politique énergétique dans le domaine des transports est insuffisante, secteur pourtant responsable de 28 % des émissions de GES dont 95 % sont liées à la route. Le ‘’Shift’’ estime donc qu’une « nouvelle organisation de la mobilité, de l’aménagement et l’espace et du bâti, [des] les circuits reliant les lieux de production et de consommation » ne peut attendre. Cela constitue véritablement une « mise en cause des modèles culturels […] de mobilité, de logement et d’urbanisme » , qui nécessite « le concours de tous […] à l’invention d’un nouveau modèle de société ». C’est fort de ce diagnostic partagé que le Shift souhaite fédérer les acteurs du secteur pour proposer des solutions de réduction de la dépendance aux énergies fossiles des ménages périurbains. L’objectif est double : favoriser l’émergence d’une économie décarbonée et lutter contre la précarité énergétique.

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 07:46
CLIMAWIN - Des menuiseries qui améliorent les  performances énergétiques d’un bâtiment de 18 à 24% -

CLIMAWIN - Des menuiseries qui améliorent les performances énergétiques d’un bâtiment de 18 à 24% -

La menuiserie CLIMAWIN « intelligente » pour réduire de 20% la consommation énergétique des bâtiments.

CLIMAWIN est un système avancé de ventilation avec récupération de chaleur, intégré dans une fenêtre, développé par Solearth Architecture (Dublin, Irlande), Rauh Fensterbau (Sassendorf, Allemagne), Horn Vinduer (Lunderskov, Danemark), et les départements R&D de l’institut Fraunhofer et de l’université d’Aalborg (Danemark) ainsi que le département d’Electronique de l’université de Minho, Portugal. A la fin du 2ème projet, les partenaires du projet CLIMAWIN auront reçu, au total, 1,4 million d’euros de financements européens.

A l’origine, le projet CLIMAWIN a été conçu pour le secteur de la rénovation, en particulier pour le bâti ancien, là où les systèmes de ventilation éco-performants sont rares. Grâce à ses capacités d’optimisation de la qualité de l’air intérieur et de maximisation de l’efficacité énergétique, la fenêtre CLIMAWIN est une composante clé pour encourager la construction de bâtiments dont la consommation énergétique est quasi nulle (ou de maisons passives).

Ce consortium qui réunit trois fabricants et fournisseurs européens de fenêtres et de systèmes de ventilation ont imaginé une nouvelle technologie à haut rendement énergétique : une fenêtre incluant un système de récupération de chaleur. Cette technologie particulièrement innovante, à destination des bâtiments commerciaux et des maisons individuelles, vise à lutter contre les pertes significatives de chaleur, notamment en hiver et dans le bati ancien, qui proviennent majoritairement des fenêtres et des systèmes de ventilation. La fenêtre intelligente Climawin est également équipée d’une fonction de refroidissement automatique pour les fortes chaleurs de l’été permettant ainsi de réduire le besoin pour en systèmes de climatisation onéreux. Grâce à ces deux systèmes, les fenêtres Climawin s’adaptent à tous les climats.

CLIMAWIN - Des menuiseries qui améliorent les  performances énergétiques d’un bâtiment de 18 à 24% -

Le fonctionnement de Climawin

Brian O’Brien, porte–parole du projet pour Solearth Ecological Architecture, indique que « les fenêtres sont une source importante de perte de chaleur dans les bâtiments. C’est pourquoi nous avons imaginé un système de ventilation passif avec récupération de chaleur. Les essais effectués montrent que pour un bâtiment standard équipé de fenêtres Climawin, les performances énergétiques sont améliorées de 18 à 24% ».

Selon les chiffres du ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, la facture énergétique des Français (gaz, électricité et autres combustibles, hors carburants) a atteint une moyenne de 1 700 euros par ménage en 2012 et devrait encore augmenter en 2013. Face à cela, l'immense majorité des ménages cherche à réduire sa consommation d'énergie et la fenêtre Climawin pourrait les y aider.

Il ajoute que « dans les climats froids Climawin est conçu pour améliorer le confort en préchauffant l’air ventilé sur les façades nord, est et ouest du bâtiment et en réutilisant l’énergie solaire pour les façades sud. Dans les climats plus chauds, nous avons développé une fonction de refroidissement automatique de l‘air ventilé, qui laisse entrer la lumière du jour mais qui filtre la chaleur du soleil. En optimisant l’isolation thermique, en s’appuyant sur l’énergie solaire et contrôlant la lumière du jour, la fenêtre Climawin permet un gain significatif d’efficacité énergétique et de confort thermique autant dans les bâtiments commerciaux que résidentiels ».

Ces fenêtres à haut rendement énergique sont alimentées par énergie solaire et se régulent automatiquement grâce à des sondes installées dans les pièces. Ses avantages face aux systèmes traditionnels de fenêtres et de ventilation sont nombreux : une excellente isolation thermique, des ouvertures réglables afin de maitriser l’air entrant, du double vitrage, des filtres à air, un système électronique et de wifi intégré entre les sondes et la fenêtre afin que toute réfection/mise à niveau puisse se réaliser sans impact sur les installations électriques. Enfin, les fenêtres comportent un mode by pass pour les conditions climatiques extrêmes.

Une innovation européenne, une opportunité commerciale mondiale

Cette technologie innovante a été développée par 7 partenaires issus de quatre pays européens : Danemark, Allemagne, Irlande et Portugal dans le cadre d’un projet de recherche financé par l’Union européenne baptisé « Climawin ».

Trois ans ont été nécessaires pour mettre au point cette technologique innovante. Elle sera distribuée par trois partenaires du projet et sera disponible dans toute l’Europe à la fin de l’année 2014. Il sera possible pour les fabricants de fenêtres d’intégrer la technologie Climawin dans leurs propres produits en contrepartie de l’achat d’une licence auprès du consortium Climawin. Au-delà de l’Europe, le consortium a identifié d’importantes opportunités commerciales aux Etats-Unis, au Canada et en Russie.

Michael Jeannings, porte-parole du Commissaire européen Máire Geoghegan-Quinn pour la Recherche, l’Innovation et la Science, souligne que « Climawin montre que la réduction de l’empreinte carbone peut aller de pair avec d’importantes opportunités de business pour les PME, qui sont l’épine dorsale de notre économie. Ce type de technologie va aider les consommateurs et les entreprises à réduire leur facture énergétique et c’est pourquoi l’Union européenne soutiendra encore davantage ce type de recherche dans le nouveau programme de financement de la recherche Horizon 2020 ».

Les fenêtres de ventilation CLIMAWIN seront disponibles sur le marché européen à la fin 2014, en version bois, en structure composite composé de bois et d’aluminium et en version aluclad. Elles seront produites au Danemark et en Allemagne et commercialisées sur www.climawin.eu. CLIMAWIN propose des partenariats de licence pour les fabricants de fenêtre intéressés pour intégrer la technologie et le savoir-faire CLIMAWIN dans leur catalogue de produits.

CLIMAWIN - Des menuiseries qui améliorent les  performances énergétiques d’un bâtiment de 18 à 24% -

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 06:46

Novethic-2013_barometre_immo.jpgPromoteurs, foncières ou constructeurs commencent à expliquer quelle place tient l’environnement dans leur stratégie.

Novethic a publié le 10 juillet 2013 le baromètre annuel 2013 du reporting environnemental de l’immobilier. Il propose la première analyse comparative de la mise en œuvre, par les acteurs du secteur, du nouveau dispositif prévu par l’article 225 de la loi Grenelle II. Premier bénéfice : promoteurs, foncières ou constructeurs commencent à expliquer quelle place tient l’environnement dans leur stratégie. En revanche, l’extrême variété d’indicateurs et de périmètres ne permet toujours pas de comparer leurs performances environnementales.

Nouveautés 2013 :

Pour le baromètre, un panel élargi à une soixantaine d’entreprises et une analyse sur toutes les thématiques environnementales

Pour les sociétés de gestion immobilière, une cartographie de l’information disponible sur les performances environnementales des placements immobiliers

Le reporting environnemental participe d’une stratégie d’amélioration globale...

Depuis 2008, le baromètre de Novethic évalue la qualité de l’information environnementale publiée par les promoteurs et les foncières. En six ans, elle s’est considérablement améliorée et permet dorénavant de mieux connaître les performances énergétiques globales du secteur de l’immobilier. Si 94% des acteurs du panel proposent des informations, tous sont loin d’afficher un véritable reporting avec des indicateurs chiffrés. En tête du classement, on trouve un groupe d’entreprises qui représente plus d’un quart du panel (28%). Elles publient des reportings structurés qui se sont développés au fil des ans. Ensuite, on trouve près de la moitié du panel qui met à disposition au moins un indicateur chiffré sur une thématique environnementale, le plus souvent l’énergie ou les certifications. Mais derrière elles, il reste de nombreuses entreprises qui communiquent de manière très générale sur leurs politiques environnementales.

Les acteurs les plus performants déploient progressivement des politiques d’amélioration de ces performances que l’édition 2013 du baromètre met en perspective. Les entreprises les mieux notées (plus d’un quart du panel) produisent un reporting sophistiqué, pour lequel elles ont développé des « matrices de matérialité » qui leur permet de déterminer quelles thématiques de l’article 225 ont le plus d’impact financier pour leurs métiers. Concrètement, cela les conduit par exemple à privilégier l’énergie sur l’eau ou les transports sur les déchets. Premier exercice du genre, ces matrices de matérialité devraient permettre de suivre dans le temps les stratégies de ces entreprises surtout, si elles sont accompagnées d’indicateurs chiffrés pour des périmètres précis, pour évaluer leurs progrès d’un exercice à l’autre.

...mais reste une pratique de pionniers

Ceci dit, le reste du panel a une marge de progrès importante pour se rapprocher du groupe de tête. Si la quasi-totalité publie des données sur au moins une thématique environnementale, la qualité et la transparence de ces informations restent très hétérogènes. De plus, la comparabilité des reportings s’avère difficile entre la diversité des méthodologies employées pour calculer les indicateurs, et la variété des périmètres concernés.

Si les référentiels immobiliers internationaux servent de référence pour 12 acteurs du panel, ils ne sont pas encore devenus la norme.

Des marges de progrès existent toujours, y compris pour les entreprises les plus avancées. Si certaines thématiques ont atteint une réelle maturité (énergie, gaz à effet de serre, certification), notamment grâce à l’usage des référentiels professionnels, l’affichage méthodologique et les taux de couverture des indicateurs pourraient gagner en clarté. Par ailleurs, certaines thématiques restent à défricher comme la consommation de matières premières ou encore l’éco-conception, la biodiversité ainsi que la qualité de l’air intérieur.

Les entreprises ont anticipé l’obligation de vérification

Le baromètre montre aussi que les entreprises analysées ont anticipé sur l’obligation de vérification des données environnementales par un tiers indépendant, entrée en vigueur en juin 2013. Sans attendre ce cadre réglementaire, un tiers du panel a fait valider ses indicateurs par un commissaire aux comptes. Si cela renforce les exigences méthodologiques, il est important de souligner que ces commissaires aux comptes n’ont délivré le niveau d’assurance le plus élevé que dans 2% des cas.

Difficiles comparaisons

Le principe de l’article 225, qui consiste à lister des thèmes sur lesquels l’entreprise choisit ou non de faire du reporting, et en le justifiant, n’a pas permis de progresser sur un sujet clé : la comparabilité des performances environnementales des entreprises au sein d’un même secteur. C’est pourtant une donnée indispensable aux investisseurs qui souhaitent déterminer leur choix en fonction de ce type de paramètre.

Si la transparence sur l’affichage des cadres de reporting progresse, les données restent difficilement comparables car les acteurs ont recours à des méthodologies et des périmètres distincts pour élaborer leurs indicateurs. Pourtant, cette comparabilité est un élément indispensable à l’intégration de la dimension environnementale dans la création de valeur par l’entreprise.

L’énergie, l’enjeu environnemental clé pour les sociétés de gestion

Pour la troisième fois, Novethic s’est intéressé à la façon dont les sociétés de gestion immobilière analysent les qualités environnementales de leurs placements. Pour dresser cette cartographie, réalisée en partenariat avec l’ASPIM, une trentaine d’acteurs représentant près de 77 milliards d’euros d’actifs ont été interrogés. La majorité déclare prendre en compte les enjeux énergétiques à l’acquisition de bâtiments neufs ou lors de rénovations. En revanche, seule une dizaine dispose d’outils spécifiques d’analyse, soit à l’acquisition, soit dans le suivi d’exploitation.

 

L’article 225 étend l’obligation de reporting à des entreprises non cotées. Trois acteurs du bâtiment seulement étaient concernés dès 2012 : Fayat, Spie Batignolles et Soletanche Bachy. L’analyse de leur communication environnementale montre leur différence de maturité sur le sujet. Elles sont encore loin des meilleures pratiques de leurs homologues cotés. Spie Batignolles est celui des trois dont le reporting environnemental est le plus développé grâce à la publication de son premier rapport de développement durable.

Plusieurs entreprises mentionnent l’impact de la performance environnementale sur la performance financière, en communiquant notamment sur la « valeur verte » de l’immobilier durable. Unibail-Rodamco, Gecina et Altarea Cogedim affichent, par exemple, des indicateurs quantitatifs au travers des économies réalisées grâce à la réduction des consommations énergétiques, et de la simulation des impacts d’une taxe carbone ou d’une hausse du prix de l’énergie. Ces informations dont les méthodologies de calcul sont en construction donnent des pistes pour l’avenir et dessinent les contours d’un reporting intégré, mêlant financier et extra-financier. Cela fait de facto du secteur immobilier un secteur pilote !

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Published by LV_RM - dans Performance Energétique
28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 07:54

compétitivité énergétiqueSur la compétitivité énergétique, la France au 9ème rang mondial…

L’Institut Choiseul et KPMG ont présenté les résultats de la première édition du Baromètre de la compétitivité énergétique des Etats, la seule étude indépendante au monde qui mesure et analyse la compétitivité et la performance des politiques énergétiques des Etats. Véritable outil d’aide à la réflexion et à la décision destiné aux acteurs publics et privés du secteur, ce baromètre inédit hiérarchise 146 pays selon trois grands critères : qualité du mix énergétique, accès et disponibilité en matière d’électricité et empreinte environnementale. Il a été établi à partir des données officielles issues des principales bases statistiques internationales (Banque mondiale, Agence internationale de l’énergie, OCDE...). Le Baromètre sera reconduit chaque année afin de suivre et d’apprécier l’évolution du positionnement des Etats.

Une répartition équilibrée entre les pays les plus performants et les plus défaillants :

Sur 146 pays représentatifs de tous les continents, un tiers peuvent être qualifiés de « performants » dans la mesure où ils offrent un mix énergétique équilibré, proposent une électricité disponible et accessible, et maîtrisent l’impact de leurs choix énergétiques sur l'environnement :

§ Les pays de l’hémisphère Nord arrivent en tête du classement, avec la Norvège en 1ère position, suivie de près par le Canada et l’Islande.

§ La France est 9ème pays le plus vertueux devant le Royaume-Uni (11ème), les Etats-Unis (11ème) et l’Allemagne (13ème),

§ Le premier pays en Asie orientale est le Brunei (18ème), suivi par la Corée du Sud et le Japon (respectivement 21ème et 25ème).

§ La Colombie s’octroie la 5ème place mondiale, ex-æquo avec la Suède.

§ Les Etats arabes sont représentés dans le Top 20 avec le Qatar (13ème) et les Emirats Arabes Unis (20ème).

§ Le premier représentant des pays africains est l’Angola à la 40ème place.

compétitivité énergétique1

Près de 40 % des Etats sont considérés comme étant en situation « intermédiaire », leurs atouts énergétiques étant le plus souvent contrebalancés par des faiblesses : la Chine se situe à la 50ème place mondiale, ex-æquo avec la Bulgarie et l’Egypte, suivie par l’Algérie et la Guinée équatoriale en 55ème position. 28 % des Etats apparaissent en retrait des moyennes mondiales, voire en difficultés, avec une dizaine de pays considérés comme défaillants (Burkina Faso, Haïti, Bénin).

L’Europe se démarque en raison d’une politique énergétique structurée et protectrice des équilibres environnementaux malgré l’absence de ressources primaires

L’Europe affiche de loin les meilleures performances énergétiques, tous critères confondus, devant les Amériques, l’Asie et l’Afrique. Les pays nordiques (Norvège, Islande, Danemark, Suède et Finlande) comptent parmi les plus performants de la planète. Quatre des pays membres de l’Union européenne figurent dans le Top 10 mondial (Danemark, Suède, Finlande et France) et cinq autres (Royaume-Uni, Autriche, Allemagne, Slovaquie et Espagne) dans le Top 20. Sur le critère « qualité, disponibilité et accès à l’électricité », onze pays européens se classent parmi les quinze premiers à l’échelle mondiale.

Selon Pascal Lorot, Président Fondateur de l'Institut Choiseul, « Ce classement reflète une posture énergétique cohérente qui s’explique par une complémentarité relativement forte entre l’appareil économique national et l’existence d’une capacité de production énergétique et électrique de qualité. L’Europe a en particulier développé une politique de maîtrise de l’énergie efficace, tout en renforçant le poids des énergies renouvelables dans le mix énergétique. »

La France, numéro 1 mondial au regard de la qualité de l’électricité, de sa disponibilité et de son accès :

En termes d’accès et de disponibilité en matière d’électricité, la France arrive en tête du classement mondial, ex-æquo avec la Corée du Sud – et ce en raison d’un parc nucléaire important. Sa dépendance à l’égard des énergies primaires, notamment le pétrole, explique en revanche sa faible performance en matière de mix énergétique (93ème position). En ce qui concerne l’empreinte environnementale, la France se situe dans la moyenne mondiale. Sa faible intensité énergétique est contrebalancée par de fortes émissions de CO2 par habitant même si inférieures à certains de ses principaux partenaires.

Selon Wilfrid Lauriano do Rego, Associé, responsable du secteur Energie de KPMG en France : « La politique énergétique de la France lui a permis d’obtenir une bonne position dans ce classement, notamment par rapport à l’Angleterre et à l’Allemagne. Néanmoins, les profondes mutations énergétiques en cours dans ces trois pays pourraient modifier cet équilibre.»

Empreinte environnementale et mix-énergétique: les pays d’Afrique et d’Amérique Latine tirent leur épingle du jeu : 

Plusieurs Etats d’Afrique Centrale et Equatoriale (République Démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Angola, Gabon) et d’Amérique du Sud (Colombie, Venezuela, Paraguay) se démarquent par une bonne disponibilité en hydrocarbures et par des ressources hydrauliques généreuses.

Concernant la compatibilité des politiques énergétiques avec la préservation des grands équilibres environnementaux, l’Amérique Latine se distingue en raison d’un bon mix énergétique et d’un plus faible niveau d’industrialisation limitant les effets négatifs sur l’environnement, avec en tête du classement le Salvador, le Guatemala, le Costa Rica et le Nicaragua. Le Brésil arrive à la 7ème place, ex-æquo avec la Colombie, fort d’une base énergétique très diversifiée et équilibrée en termes d’énergies renouvelables durables et non durables.

Les pays asiatiques (Chine, Inde, Japon), en revanche, semblent les moins soucieux des problématiques environnementales, à l’exception des Philippines (3ème rang mondial).

« Un certain nombre de tendances de fond pourraient faire évoluer ce classement à moyen terme : la renonciation au nucléaire dans certaines parties du monde, le recours au gaz de schiste ou encore le développement des énergies renouvelables vont impacter le positionnement des Etats les uns par rapport aux autres et engendrer de nouveaux rapports de force », souligne Pascal Lorot.

« Fort de notre expérience internationale dans le domaine de l’énergie, nous sommes heureux d’avoir développé conjointement avec l’Institut Choiseul un outil d’aide à la prise de décision, qui offre au secteur un panorama détaillé sur les résultats des politiques énergétiques. Objectif à terme : afin encourager les bonnes pratiques à l’échelle mondiale », conclut Wilfrid Lauriano.

compétitivité énergétique2    

*Méthodologie de l’étude

Le Baromètre mondial de la compétitivité énergétique des Etats a été réalisé par l’Institut Choiseul et KPMG en toute indépendance. Il couvre un échantillon représentatif de 146 pays d’Amérique du Nord, d’Amérique latine, d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Il a été établi à partir des données officielles 2011 issues des principales bases statistiques internationales (Banque mondiale, Agence internationale de l’énergie, OCDE...). Les séries et données statistiques sélectionnées ont fait l’objet d’appréciations et de pondérations aboutissant à une classification globale sur la base de 13 indicateurs dont certains ont été regroupés en 3 sous-indicateurs (qualité du mix énergétique, accès à l’électricité, compatibilité entre politique énergétique et impératifs environnementaux). Chaque Etat se voit attribuer une note comprise entre 0 et 100. Les notes les plus élevées correspondent aux Etats les plus performants en matière énergétique.

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Published by Lucvieri - dans Performance Energétique
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