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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 06:44
L'éolien, le photovoltaïque et les réseaux de chaleur au bois apportent des gains énergétiques peu coûteux pour la nation.

L'éolien, le photovoltaïque et les réseaux de chaleur au bois apportent des gains énergétiques peu coûteux pour la nation.

C’est à travers une étude réalisée en 2010 sur les différents dispositifs de soutiens financiers des énergies renouvelables et à la maîtrise de l’énergie que l’association AMORCE a souhaité la réactualiser notamment parce qu’en quatre ans est parue la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte s’apprête à tracer la politique énergétique française à l’horizon 2050. C’est donc dans un cadre posé autour des collectivités que l’étude s’est penchée. Etant au cœur de la problématique de la maîtrise d’énergie, les collectivités doivent avoir la possibilité de disposer d’indicateurs permettant de prioriser et d’arbitrer les soutiens locaux aux filières les mieux adaptées au territoire, dans un souci de résultat et d’efficacité.

Pour chaque filière, deux aspects sont particulièrement mis en avant :

• L’énergie primaire non renouvelable, qui caractérise le prélèvement irréversible d’énergie sur la planète ;

• Les gaz à effet de serre, dans une approche de lutte contre le dérèglement climatique.

Le coût du MWh d’énergie primaire non renouvelable économisée et le coût de la tonne de CO2 évitée sont donc les deux principaux indicateurs utilisés. L’analyse est ici réalisée du point de vue de la collectivité « dans son ensemble ». Le coût est celui des différentes aides et dispositions fiscales existantes pour refléter l’ensemble de l’effort national lié au développement de telle ou telle filière. Il est calculé en « cumulé – actualisé » pour prendre en compte l’ensemble de la dépense publique et des gains énergétiques sur la durée de vie des solutions. Cette approche est complétée par une analyse de la pertinence économique des solutions – avec et sans aides – pour le maître d’ouvrage. Cette dimension est en effet particulièrement importante pour structurer les dispositifs de soutien, puisque la rentabilité du projet pour le décideur est une condition nécessaire au développement d’une filière.

De nombreux autres éléments, plus délicats à quantifier mais également importants dans la définition d’une stratégie territoriale, pourraient venir éclairer ou tempérer certains résultats : l’énergie consommée (« énergie grise ») et les gaz à effet de serre émis tout au long du cycle de vie, l’activité économique générée et le potentiel de développement des filières, la quantité de déchets nucléaires évitée et les augmentations ou diminutions d’émissions de polluants locaux, les recettes ou économies pour l’Etat du développement de filière (TVA, création d’emplois, impôt sur les sociétés...), ainsi que les effets d’aubaines inhérents à la mise en place d’aides financières. Par souci de lisibilité, nous avons volontairement centré notre analyse sur les aspects énergétiques, climatiques et économiques de base.

Les filières suivantes sont analysées pour la maîtrise de l’énergie :

• isolation des toitures et des murs ;

• remplacement de fenêtres ;

• remplacement du système de chauffage par une chaudière gaz à condensation ou par une pompe à chaleur ;

• remplacement du système d’ECS (eau chaude sanitaire) par un chauffe-eau thermodynamique ;

Pour les énergies renouvelables thermiques et électriques :

• chauffage au bois ;

• solaire thermique (individuel et collectif) ;

• biogaz (injection dans le réseau de gaz et cogénération) ;

• éolien (terrestre et en mer) ;

• solaire photovoltaïque (individuel et centrale au sol avec trackers) ;

• petite hydroélectricité ;

• développement des réseaux de chaleur.

Afin d’alimenter la réflexion du lecteur, l’étude comporte aussi une approche des aspects énergétiques et émissions de CO2 du véhicule électrique, qui apporte quelques éléments quant à la pertinence de sa généralisation prévue par le Grenelle et renforcée par le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte.

C’est autour d’une réflexion suivant que s’est porté l’objet de l’étude : « Pour 1000€ d’effort public dépensés au travers des dispositifs de soutiens à la maîtrise de l’énergie et aux énergies renouvelables, combien d’énergie primaire non renouvelable est économisée et combien d’émissions de CO2 sont évitées ? »

Les dispositifs de soutiens pris en compte dans la dépense pour la collectivité sont :

• le Crédit d’impôt développement durable (CIDD) ;

• les Certificats d’économie d’énergie (CEE) ;

• le Fonds chaleur : aide à l’investissement pour les usages collectifs de la chaleur renouvelable ;

• la Contribution au service public de l’électricité (CSPE) qui finance les tarifs d’achat de l’électricité produite par la cogénération et les énergies renouvelables ;

• la Contribution biométhane qui finance les tarifs d’achat du biométhane produit par les centrales biogaz ;

• la TVA à taux réduit de 5,5% sur le montant des travaux de rénovation énergétique, considérée comme un manque à gagner pour l’Etat par rapport au taux normalement appliqué de 10% sur les travaux réalisés dans les logements ;

• la TVA à taux réduit de 5,5% sur les ventes de chaleur au sein de réseaux alimentés à plus de

50% par des énergies renouvelables et de récupération, considérée comme un manque à gagner pour l’Etat par rapport au taux de 20% appliqué sur les autres énergies ;

• les pertes de recettes fiscales liées aux baisses de consommation ou changement d’énergie ;

• les coûts de renforcement des réseaux de transport et de distribution nécessaires pour accueillir le développement de l’éolien et du photovoltaïque et pour alimenter les nouveaux usages de l’électricité (pompes à chaleur, véhicules électriques).

Certaines actions génèrent de nouvelles sources de revenus pour les collectivités au travers des impôts locaux (Imposition fofaitaire sur les entreprises de réseaux ou IFER, Contribution économique territoriale ou CET, Taxe foncière sur les propriétés bâties ou TFPB) : ces recettes sont prises en compte comme moins-value dans le coût pour la collectivité.

L’économie en énergie finale est déterminée de la manière suivante :

• Pour les solutions de maîtrise de l’énergie, par différence entre la consommation d’énergie non renouvelable liée au chauffage et/ou à l’ECS avant et après l’action, en se basant sur un cas moyen de mix énergétique représentatif du parc de logements.

• Pour les cas de production d’énergie renouvelable, l’économie est simplement égale à la production de l’installation.

• Pour les actions sur réseaux de chaleur, par différence entre la consommation d’énergie non renouvelable avant et après l’action.

• Pour la voiture électrique, par comparaison avec une voiture moyenne représentative du parc actuel, à kilométrage annuel constant.

Le passage d’énergie finale (qui est celle facturée à l’usager) à énergie primaire (qui prend en compte toute la chaîne de transformation de l’énergie) et aux émissions de CO2 se fait à l’aide de coefficients propres à chaque source d’énergie et issus pour la plupart de la réglementation. (Pour plus de détails concernant les hypothèses de calculs, se référer à l’étude complète – réf. ENP34).

Pour apporter une vision globale, le montant total des aides ainsi que les gains en énergie primaire et en CO2 évité sont cumulés sur la durée de vie moyenne des solutions. Un coefficient d’actualisation de 4% est utilisé pour pondérer ce cumul, de manière à prendre en compte les gains à long terme – dans une logique de développement durable – tout en valorisant un peu plus les gains des premières années qui sont ceux qui facilitent les prises de décisions politiques.

Les premiers résultats conduisent au graphique page suivante.

L'éolien, le photovoltaïque et les réseaux de chaleur au bois apportent des gains énergétiques peu coûteux pour la nation.

À dépense identique (1000€) au travers des dispositifs de soutien publics existants, plus une filière se trouve à droite sur le graphique, plus elle permet d’économiser nos ressources en énergie primaire. Plus elle se trouve haute, plus elle évite du CO2. Se dégagent notamment sur ce graphique le raccordement d’un bâtiment à un réseau de chaleur vertueux et l’isolation de toiture. La chaudière à condensation présente elle un coût du MWh d’énergie primaire économisé faible, mais est moins intéressante en CO2. Attention, une filière qui apparaît comme « pas chère » montre un MWh économisé et une tonne de CO2 évitée peu gourmands en aides publiques, mais cela peut présenter deux réalités très différentes :

• Soit la filière n’est pas assez attractive du point de vue du maître d’ouvrage : dans ce cas, le dispositif est mal dimensionné et le gisement lié à cette filière n’est pas exploité. C’est le cas de l’isolation de toitures – qui est intrinsèquement peu coûteuse mais se développe peu – ou de la petite hydroélectricité.

• Soit elle est déjà suffisamment attractive (économiquement mais aussi parce qu’elle est bien portée par des réseaux commerciaux en place) pour que le maître d’ouvrage passe à l’action sans que l’aide ne soit importante: c’est le cas de la chaudière à condensation et du remplacement de fenêtres. Ces postes étant vus comme des dépenses incontournables, le « coup de pouce » nécessaire pour éviter au maître d’ouvrage de retenir des solutions bas de gamme en termes de performance énergétique est assez modeste.

À l’opposé, un prix élevé d’énergie primaire économisé et de CO2 évité par une filière peut provenir de deux aspects différents – et cumulables:

• L’action concernée ne permet ni d’économiser beaucoup d’énergie primaire, ni d’éviter beaucoup d’émission de CO2 : c’est le cas du véhicule électrique.

• L’aide apportée est importante : c’est le cas des chauffe-eaux solaires et du véhicule électrique.

L'éolien terrestre, le champ photovoltaïque et les réseaux de chaleur au bois représentent les filières pour lesquelles les aides semblent les mieux dimensionnées et les plus efficaces : elles se développent en apportant des gains énergétiques peu coûteux pour la nation.

Ce graphique ne peut à lui seul éclairer sur l’efficacité des dispositifs : l’étude complète présente une seconde analyse, menée du point de vue du maître d’ouvrage, éclairant d’une part sur la pertinence intrinsèque des filières sans aide et d’autre part sur la pertinence du calibrage des aides dans le cas où la rentabilité sans aide est insuffisante. Une approche du point de vue de l’équilibre de la balance commerciale de la France vient également compléter l’analyse (à titre d’exemple, 1000 € de Fonds chaleur investis dans la création d’un réseau de chaleur majoritairement alimenté par du bois permettent de réduire la facture énergétique de la France de 12 000 € sur 25 ans). Ainsi, les collectivités locales disposent d’une base de réflexion homogène et objective pour mieux construire et dimensionner leurs soutiens locaux.

Analyse des résultats et principales conclusions

Le rôle des collectivités est d’adapter voire de construire localement des dispositifs d’accompagnement pour développer les filières et faire en sorte que celles qui présentent des gisements intéressants sur leur territoire pour un coût relativement peu élevé soient exploitées en priorité. L’accompagnement peut prendre la forme d’une aide complémentaire, mais sera efficace surtout par une animation locale visible dans la durée pour amener les maîtres d’ouvrage à l’action et en s’assurant de la présence d’intervenants qualifiés pour répondre à la demande. Maîtrise de l’énergie, énergies renouvelables thermiques et électriques, réseaux de chaleur: les résultats obtenus révèlent des priorités de développement dans chaque filière.

Travaux domestiques MDE et EnR

De manière générale, les collectivités doivent inciter les particuliers à recourir aux meilleures pratiques disponibles : matériaux vertueux (faible impact environnememental sur tout le cycle de vie), performance technique élevée (Uw faible pour les fenêtres, COP machine élevé pour les PAC et chauffes-eau thermodynamiques, appareils à haut rendement et peu émetteurs de particules fines pour le chauffage au bois...) et main d’œuvre qualifiée. Dans le cas où des aides supplémentaires sont envisagées, il est important qu’elles soient attribuées en priorité aux personnes en difficulté.

Parmi les filières de MDE intégrées à l’étude, l’isolation de toiture est la filière qui présente à la fois un coût faible pour la collectivité dans son ensemble, et un gisement d’économie d’énergie important. Pourtant, le constat actuel est qu’elle se développe peu, traduisant un manque d’attractivité pour le maître d’ouvrage. Cette filière est donc à prioriser, en s’assurant de lui donner de la visibilité sur le territoire et éventuellement en levant la barrière de l’investissement initial (soit en facilitant l’accès au prêt, soit en proposant des aides supplémentaires – sans peur de trop donner). L’étude montre un coût plus élevé pour l’isolation des murs par l’extérieur, mais la filière présente un gisement d’économie important à moyen terme : elle est donc également à encourager. A minima, les collectivités locales en charge de l’urbanisme doivent s’assurer qu’elles n’empêchent pas l’isolation de toiture par l’extérieur par son règlement de voirie là ou cette solution ne présente aucune gêne.

Projets de production EnR thermique et électrique

Les résultats sont très hétérogènes suivant les filières : l’éolien terrestre et les champs photovoltaïques avec trackers présentent des coûts peu élevés et se développent, fiabilité technique et tarifs d’achat apportant à ces deux filières une garantie de rentabilité qui sécurise les investissements. Les collectivités ont ainsi tout intérêt à faciliter le développement de tels projets sur leur territoire et à s’assurer de bénéficier des meilleures retombées économiques (par exemple par la participation au montage de projet au travers d’une EPL ou intercommunalité de taille suffisante) afin de financer par exemple des opérations de MDE, dans une démarche globale cohérente de politique énergétique locale.

La petite hydroélectricité est également peu chère du point de vue de la collectivité dans son ensemble, mais le niveau de tarif d’achat actuel est trop faible pour exploiter le gisement restant, alors même qu’une hausse de ces tarifs placerait toujours la filière parmi les plus compétitives.

La filière biogaz (cogénération et injection) est encore en développement en France et présente un coût relativement élevé pour la collectivité, pour une rentabilité encore incertaine pour les maîtres d’ouvrage : une hausse des tarifs et un allongement de la durée des contrats sont à envisager au niveau national pour initier un développement à la hauteur de son potentiel. Contrairement à la petite hydroélectricité, la filière figurerait parmi les plus coûteuses, mais dans une vision à plus long terme le soutien à la filière pourrait accompagner la baisse des coûts, sans compter d’autres externalités positives telles que la diversification de l’activité économique des agriculteurs et une meilleure gestion des effluents sur les territoires. Les collectivités peuvent identifier les sites potentiels et accompagner et/ou participer à l’élaboration de projets territoriaux.

Réseaux de chaleur

Les collectivités autorités concédantes des réseaux de chaleur et les exploitants doivent veiller à ce qu’une démarche commerciale soit menée en amont pour que la solution réseau de chaleur soit connue et attractive pour les bâtiments situés dans le périmètre de desserte qui vont être construits prochainement ou dont le système de chauffage arrive en fin de vie. Les collectivités doivent également s’assurer que les aides locales des fournisseurs voire distributeurs d’énergie ne viennent pas en contradiction de ses objectifs de densification du réseau de chaleur.

Pour les réseaux déjà alimentés à plus de 50% par des EnRR, les collectivités ont désormais la possibilité de classer leur réseau sur simple délibération, ce qui entraîne alors l’obligation de raccordement des nouveaux bâtiments et bâtiments réhabilités lourdement sur la zone de desserte définie comme prioritaire. Cette disposition est très intéressante pour densifier et développer le réseau, et donc mieux amortir les investissements. Elle sera plus efficace qu’une aide financière directe.

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 08:00
4 vidéos lauréats pour la 5ème édition du Concours Cler-Obscur

4 vidéos lauréats pour la 5ème édition du Concours Cler-Obscur

La 5ème édition du concours CLER-Obscur a recueilli plus de 2 000 votes pour une vidéo de 6 minutes ou moins se focalisant sur une brève visite d’une maison passive, sur un soleil indigné par les énergies fossiles, sur un tutoriel pour fabriquer une machine à laver de camping, il vient de récompenser quatre court-métrages pour leur action en faveur de l’énergie durable.

L'objectif de cet événement étant de valoriser au format vidéo les thématiques liées aux énergies renouvelables, à la mobilité durable et à la transition énergétique. 4 courts-métrages ont donc été récompensés. La remise des prix s’est déroulé sur le plateau TV du salon Pollutec Horizons à Paris Nord Villepinte, le 4 décembre 2014, à 16h.

Pour cette 5ème édition, organisé par le CLER en partenariat avec l’ADEME, 23 courts-métrages ont concouru.

4 films ont été primés comme suit :

Le Cin’énergie

Sur leur vélo de France jusqu’en Argentine, Lucia Palenzuela et Maylis Mercat ont remporté le premier prix des internautes (1000 euros) avec leur film Le Cin’énergie. Pendant un long voyage de plus de 4000 kilomètres, elles projetent des films en lien avec les énergies renouvelables dans les villages où elles s’arrêtent. Mais pas question de faire appel à des installations électriques, pédaler suffit pour produire l’énergie nécessaire à faire fonctionner le petit projecteur. En ce moment en plein milieu de l’Atlantique, les deux aventurières apprendront qu’elles ont été primées une fois arrivées au Brésil.

Fabriquer une machine à laver de camping

Un seau, un débouche évier et quelques litres d’eau, c’est le concept écologique de la machine à laver de camping de Yannick Lecoeur, qui a remporté le deuxième prix des internautes (750 euros). Son film d’animation est parti du constat que laver le linge représente en moyenne 8% de la facture énergétique des ménages.

Bref, j’ai visité une maison passive

« Bref. J’en savais pas plus sur les maisons closes, mais j’avais une furieuse envie de connaitre les maisons passives. » A la manière de la célèbre série télévisée de Canal+, l’association belge la Plate-forme Maison Passive a présenté le concept de l’habitat à très faible consommation. Elle a remporté le troisième prix des internautes (500 euros).

Les Avertis, ...

Excédé de voir les terriens gaspiller les ressources fossiles et polluer la planète, le soleil décide de se mettre en grève. Au bout d’un mois, la Terre étant court d’énergie, le soleil exige du charbon, du gaz et du pétrole qu’ils laissent une place aux énergies renouvelables. Le conte de Georges Nivoix, de Canopé académie de Besançon, a reçu le prix spécial du jury (1000 euros).

LA TOTALE

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 07:52
Cape Sharp Tidal et le déploiement de fermes hydroliennes en baie de Fundy

Cape Sharp Tidal et le déploiement de fermes hydroliennes en baie de Fundy

Une filière industrielle à l'export.... L'Hydrolienne française...

Après la signature d’un accord de partenariat pour développer une ferme pilote d’hydroliennes dans la Baie de Fundy en avril 2014, OpenHydro, filiale de DCNS spécialisée dans les technologies hydroliennes, et son partenaire canadien Emera Inc. ont officiellement annoncé la création d’une co-entreprise appelée Cape Sharp Tidal à l’occasion de la cinquième conférence internationale sur les énergies marines (ICOE), qui se déroule du 4 au 7 novembre à Halifax, dans la province canadienne de Nouvelle-Ecosse.

L'objectif de Cape Sharp Tidal est de déployer en 2015 dans la Baie de Fundy une ferme pilote d’hydroliennes de 4 MW, entièrement raccordée au réseau. Cette ferme sera l’une des premières fermes mutli-mégawatts d'hydroliennes interconnectées au monde. Elle permettra d’alimenter en électricité plus de 1 000 habitants de Nouvelle-Ecosse. Basé à Dartmouth, en Nouvelle-Ecosse, Cape Sharp Tidal repose sur les compétences d’une équipe de dix collaborateurs.

« Je suis très heureux de ce partenariat avec Emera au service de la mise en œuvre d’un projet d’énergies marines renouvelables aussi stimulant », a commenté Thierry Kalanquin, président d'OpenHydro et directeur de la Division Energies et Infrastructures Marines de DCNS. « Cape Sharp Tidal possède toute l’expertise nécessaire pour mener à bien l’installation de ce qui constituera l'une des premières fermes hydroliennes multi-mégawatts au monde. »

Le PDG d'Emera, Chris Huskilson, a déclaré : « Nous avons beaucoup appris des premiers tests que nous avons réalisés en 2009 en Baie de Fundy et nous nous réjouissons aujourd’hui de cette nouvelle étape. L’incroyable potentiel de la Baie de Fundy va nous permettre de développer une filière industrielle de l’hydrolien en Nouvelle-Ecosse et de bénéficier d’une expérience et de connaissances uniques pour le développement d’autres projets à travers le monde ».

Les hydroliennes qui seront installées dans la baie de Fundy bénéficieront des toutes dernières évolutions apportées à la turbine à centre ouvert de 16 mètres, d’une puissance de 2 MW, développée par OpenHydro. Elles seront fabriquées à Dartmouth, en Nouvelle-Ecosse, en partenariat avec Irving Shipbuilding. « Cape Sharp Tidal est déterminé à mener ce projet en Nouvelle-Ecosse, en partenariat avec des entreprises locales, pour créer une véritable industrie hydrolienne dans la région », a expliqué Jeremy Poste, Directeur d'OpenHydro Technology Canada.

« Nous sommes heureux de pouvoir travailler avec Emera et OpenHydro dans ce domaine si prometteur de l'énergie hydrolienne », a déclaré quant à lui Kevin McCoy, Président d'Irving Shipbuilding. « Nous sommes actuellement en phase préparatoire et travaillons en étroite collaboration avec OpenHydro pour consolider les plans avant le lancement de la fabrication, que nous espérons pouvoir annoncer prochainement. »

Les co-fondateurs de Cape Sharp Tidal - OpenHydro et Emera – ont des projets ambitieux pour le développement de l’énergie hydrolienne en Nouvelle-Ecosse. Les deux partenaires vont procéder étape par étape, avec en ligne de mire, sous réserve de l’obtention des autorisations administratives nécessaires, le déploiement d’une ferme commerciale d’hydroliennes de 300 MW permettant de fournir une énergie renouvelable et propre à plus de 75 000 habitants. Cette ferme commerciale constituera un levier pour développer une filière industrielle de l’hydrolien dans la région.

Cape Sharp Tidal et le déploiement de fermes hydroliennes en baie de Fundy

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 07:46
L’appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour 2 projets de fermes pilotes d’hydroliennes

L’appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour 2 projets fermes pilotes d’hydroliennes

La Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Emmanuel MACRON, Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique et Louis SCHWEITZER, commissaire général à l’Investissement ont retenu 2 projets de fermes pilote dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêts (AMI) clos le 16 mai 2014.

L’énergie hydrolienne, qui consiste à produire de l’électricité à partir des courants marins,
variables mais parfaitement prédictibles, représente une opportunité majeure tant pour le
développement des énergies renouvelables en France que pour la construction d’une filière industrielle nationale dans le domaine.
L'objectif de cet AMI est d'accompagner la réalisation de fermes pilotes hydroliennes en mer en situation réelle de production raccordée au réseau. Il permet de caractériser les conditions dans lesquelles ces technologies peuvent devenir à terme compétitives. Aujourd’hui, si certains pays et en particulier le Canada et le Royaume-Uni, testent des technologies hydroliennes, il n’y a aucune ferme hydrolienne en fonctionnement dans le monde.

Le 2 décembre dernier, le Premier ministre a annoncé le soutien de l’Etat à deux projets de fermes pilotes hydroliennes par le programme des Investissements d’Avenir : Nepthyd et Normandie Hydro.

Les deux projets retenus représentent un montant de soutiens au titre du programme des
investissements d’avenir de 103 M€, pour un montant de projet de 210 M€ sur 20 ans,
incluant les coûts d’investissement et de fonctionnement.

Nepthyd

Nepthyd

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Published by LV_RM - dans Emr EnR DCNS EDF Hydroliennes
3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 07:54
EnerGaïa : Forum des énergies pour la transition énergétique, les 10 et 11 décembre 2014 au Corum-Palais des Congrès de Montpellier

EnerGaïa : Forum des énergies pour la transition énergétique, les 10 et 11 décembre 2014 au Corum-Palais des Congrès de Montpellier

2014 sera l’année du « renouveau » pour EnerGaïa !

L’événement se repositionne complètement afin de s’adapter à la mutation du marché des EnR et de continuer à proposer des solutions pour favoriser le business des professionnels du secteur. EnerGaïa a donc été entièrement repensé autour de 3 grands axes : Nouveau positionnement, nouveau format, nouveau lieu. Exit donc la version salon, et place au Forum des énergies !

• Un nouveau positionnement en lien avec la transition énergétique

Le Forum se déroulera sur 2 jours, les 10 et 11 décembre 2014, et a pour objectif principal de confronter l’offre à la demande et de répondre aux problématiques rencontrées par les professionnels du secteur à travers un contenu qualitatif qui tient compte de la nouvelle réalité du marché. EnerGaïa souhaite ainsi accompagner et soutenir la filière des énergies et contribuer à la transition énergétique en Méditerranée, thématique centrale de l’édition 2014.

Pourquoi le choix de « la transition énergétique en Méditerranée : moteur économique » ?

- La transition énergétique génère de fortes attentes en matière de créations d’activités et d’emplois.

- Actualité de la loi sur la transition énergétique.

- Urgence de devenir moins dépendants de l’énergie conventionnelle, plus sobre dans nos usages, plus efficace dans les équipements.

Une mutation en cours. A partir de 2016, avec la fin programmée des tarifs d’achats, les entreprises productrices d’énergie pourront vendre leur électricité aux collectivités, aux industriels et aux entreprises. Un moment clé de la décentralisation énergétique, qui verra le rapprochement de la production et des lieux de consommation, « alors que l’énergie est toujours aujourd’hui très centralisée », observe Raphaëlle Vienot, chef de service Plan Climat, Energies, Déchets à la Région Languedoc-Roussillon. Le salon accompagnera les collectivités et les entreprises dans leurs nouveaux modes de consommation énergétique, à travers une série de conférences et d’ateliers pratiques sur des retours d’expériences.

La Région Languedoc-Roussillon soutient la filière des EnR. Premières éoliennes implantées sur le sol français (dans l’Aude), pépites reconnues nationalement (Quadran, Urbasolar, Compagnie du Vent...) : le Languedoc-Roussillon est historiquement une terre pionnière des énergies renouvelables. La Région, soutien de la filière, lance d’ailleurs deux appels à projets.

Un premier désignera 10 sites vitrines en termes d’autoconsommation. Un second consiste à impliquer les citoyens dans le développement de projets. L’idée est que les riverains deviennent actionnaires, et ainsi ambassadeurs, de certains projets. « L’éolien est trop souvent victime de son image industrielle, destructrice de paysage, alors qu’il crée de la richesse et de la valeur sociétale », souligne Raphaëlle Vienot.

Au programme d’EnerGaïa 2014 : concrétisation de la loi sur la transition énergétique, problématiques environnementales, amendement des tarifs réglementés, stockage, management de l’énergie, transition économique, autoconsommation partielle ou totale...

• Un nouveau format : Un forum business qui met l’accent sur le réseautage

Avec un visitorat actif, des conférences, ateliers et rendez-vous d’affaires seront mis en place essentiellement composé de décideurs, le potentiel du forum réside dans la possibilité de rencontres professionnelles ciblées. Afin de favoriser les contacts directs et un réseautage pour les participants. Pour les exposants, c’est un excellent moyen de présenter leur expertise, produits et prestations, mais aussi de valoriser leur savoir-faire auprès de professionnels du secteur.

• Un nouveau lieu : le Corum-Palais des Congrès de Montpellier

Organisé jusqu’à l’an passé au Parc des Expositions de Montpellier, EnerGaïa se déplace cette année au Corum-Palais des Congrès de Montpellier, un site davantage en cohérence avec la nouvelle version de l’événement.

EnerGaïa : Forum des énergies pour la transition énergétique, les 10 et 11 décembre 2014 au Corum-Palais des Congrès de Montpellier

Accès voiture

Coordonnées GPS : Lat : 43.62 - Long : 3.89

Parking payant souterrain : 2 entrées – 500 places - En savoir +

Dépose minute côté ouest au niveau des déposes des bus

Accès piéton

Entrée niveau 0 : côté ouest au niveau des déposes des bus / accès Crowne Plaza

Entrée niveau 1 : côté est

Accès tram

Voir les horaires et plans

Depuis la gare TGV Montpellier –St-Roch

Tramway lignes 1, 2 et 4 (3 stations)

10 min à pied

Depuis l’aéroport

Navette Aéroport – ligne 120 – descendre à l’arrêt ‘Place de l’Europe’ www.herault-transport.fr

BORNE D'APPEL TELEPHONE TAXI AEROPORT

Tél. : 04 67 20 65 29

GROUPEMENT AEROPORT TAXIS MEDITERRANEE

Tél. : 04 30 96 60 00

AUTRE GROUPEMENT TAXIS AEROPORT MONTPELLIER

Tél. : 07 81 46 58 77

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 07:42
L’année 2014 sera meilleure que 2013 en termes de puissance raccordée pour l’éolien et pour le solaire photovoltaïque

L’année 2014 sera meilleure que 2013 en termes de puissance raccordée pour l’éolien et pour le solaire photovoltaïque

Selon les chiffres publiés par le Commissariat général au développement durable (CGDD) à travers son tableau de bord trimestriel sur les énergies renouvelables, l’année 2014 sera meilleure que 2013 en termes de puissance raccordée pour l'éolien et le photovoltaïque.

S'agissant de la puissance du parc éolien français, il s’élève à 8 807 MW fin septembre 2014.

Dans l'analyse du CGDD, l’année 2014 sera meilleure que 2013 en termes de puissance raccordée pour l’éolien. La puissance raccordée de janvier à septembre 2014 atteint en effet près de 600 MW d’après des chiffres provisoires, contre 581 MW raccordés sur l’ensemble de l’année 2013. La baisse continue de la puissance raccordée chaque année depuis 2010 est ainsi stoppée. Cependant, le niveau de la puissance raccordée au troisième trimestre 2014 est inférieur à celui du second trimestre.

La note rajoute que la production éolienne atteint 11,6 TWh de janvier à septembre 2014, soit une progression de 16 % par rapport aux trois premiers trimestres 2013. Elle représente ainsi 3,5 % de la consommation électrique nationale sur la période.

Quant au parc solaire photovoltaïque, la note précise qu'il atteint une puissance de 5 412 MW fin septembre 2014. L’année 2014 sera également meilleure que la précédente pour le solaire photovoltaïque. La puissance raccordée ressort en hausse de 53 % de janvier à septembre 2014 par rapport à la période équivalente de 2013.

Par ailleurs, l'analyse observe que le rythme des raccordements accélère au fil des trimestres depuis janvier. La puissance raccordée au troisième trimestre 2014 devrait nettement dépasser les 300 MW une fois les chiffres provisoires consolidés. Pas loin des deux tiers de la puissance installée depuis janvier proviennent de gros projets, d’une puissance supérieure à 250 kW.

La note ajoute également que de janvier à septembre 2014, la production d’origine photovoltaïque progresse de 25 % par rapport aux trois premiers trimestres de 2013 et représente désormais 1,4 % de la consommation électrique nationale.

Principaux résultats

Principaux résultats

Sur l'éolien, la note du CGDD mentionne que 600 MW ont été raccordés sur les trois premiers trimestres, soit plus que sur l’ensemble de l’année 2013.

Après une année 2013 marquée par un faible niveau de raccordements, l’année 2014 s’annonce meilleure pour l’éolien. En effet, la puissance raccordée en 2014 dépasse déjà, à fin septembre, le niveau de raccordements observé sur l’ensemble de l’année 2013. Après trois années de baisse, la puissance raccordée s’inscrira donc en hausse en 2014. Sauf coup d’arrêt brutal au quatrième trimestre, le niveau des raccordements sur l’ensemble de l’année 2014 devrait s’approcher des niveaux observés en 2011 et 2012.

Cependant les raccordements ont été moins dynamiques au troisième trimestre 2014, la puissance raccordée s’inscrivant en baisse par rapport au second trimestre.

La production éolienne affiche quant à elle une hausse de 16 % sur les trois premiers trimestres 2014, à 11,6 TWh, grâce notamment à une

production record au premier trimestre. La part de l’éolien dans la consommation électrique nationale atteint

3,5 % sur les trois premiers trimestres 2014, contre 2,8 % sur la période équivalente de 2013.

Un peu plus de 500 projets d’éolien terrestre restent en file d’attente à fin septembre, pour une puissance annoncée en hausse, à 6 265 MW. La puissance des projets terrestres avec une convention de raccordement signée s’inscrit en revanche en légère baisse par rapport à fin juin. Une hausse du niveau des raccordements semble ainsi peu probable dans les trimestres à venir.

Concernant l’éolien en mer, les projets en file d’attente, d’une puissance totale de 3,1 GW, ne commenceront à produire qu’à partir de la fin de la décennie.

Éolien : nouveaux raccordements

Éolien : nouveaux raccordements

Quant au solaire photovoltaïque, l'analyse du CGDD précise que la puissance installée en 2014 en hausse de plus de 50 %.

La puissance installée sur les trois premiers trimestres de 2014 s’inscrit en hausse de plus de 50 % par rapport à la période équivalente de 2013.

Le rythme des raccordements observé au troisième trimestre 2014 est particulièrement dynamique. Ce rythme n’avait pas été observé depuis 2012, année qui avait été marquée par le net ralentissement des raccordements suite aux effets du moratoire sur le photovoltaïque de décembre 2010.

La puissance raccordée en 2014 dépasse désormais, à fin septembre, la puissance raccordée sur l’ensemble de l’année 2013. Après deux années de baisse, en 2012 et 2013, le niveau des raccordements repart ainsi à la hausse en 2014.

Les gros projets, d’une puissance supérieure à 250 kW, constituent 64 % de la puissance installée depuis le début de l’année. La puissance

moyenne des installations raccordées sur les trois premiers trimestres 2014 atteint près de 35 kW, contre 16 kW pour l’ensemble du parc.

Sur les trois premiers trimestres de 2014, la production d’origine photovoltaïque s’est élevée à 4,6 TWh, soit une augmentation de 25 % par rapport à la période équivalente de 2013. De janvier à septembre 2014, elle représente 1,4 % de la consommation électrique nationale, contre 1,0 % de janvier à septembre 2013.

Le nombre de projets en file d’attente s’inscrit en baisse par rapport au tableau de bord précédent. Cependant, la puissance globale des projets censés aboutir au cours des prochains mois, pour lesquels la convention de raccordement est déjà signée, augmente de 36 % par rapport à fin juin du fait de quelques gros projets. Cette hausse permet d’envisager la poursuite d’un bon niveau de puissance raccordée dans les trimestres à venir.

Solaire photovoltaïque : nouveaux raccordements

Solaire photovoltaïque : nouveaux raccordements

Au niveau régional, la note observe que pour l'éolien les régions Champagne-Ardenne et Picardie concentrent à elles seules 30 % de la puissance installée en France.

En 2014, la région Champagne-Ardenne se distingue et conforte sa première place avec une puissance supplémentaire raccordée de 195 MW sur les trois premiers trimestres. L’augmentation de la puissance raccordée reste plus modérée en Picardie (+ 51 MW).
Les raccordements sont également particulièrement dynamiques dans le Nord-Pas-de-Calais et en Poitou-Charentes, avec une puissance raccordée en hausse respectivement de 85 MW et de 74 MW sur la période.
Parmi les régions situées au sud de la Loire, seules Poitou-Charentes et Languedoc-Roussillon (+ 54 MW) accroissent leur parc de manière significative.
Dans les DOM, aucun nouveau projet n’a vu le jour depuis 2010. À fin septembre 2014, ils représentaient seulement 0,5 % de la puissance éolienne installée en France. Aucune éolienne de taille significative n’est présente en Aquitaine, ni à Mayotte ou en Guyane.

Pour le solaire photovoltaïque, l'étude du CGDD précise que près de 50 % de la puissance installée en métropole est située dans les quatre régions les plus méridionales de la France continentale, à savoir Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Sur les trois premiers trimestres de 2014, la région Paca confirme sa première place, avec 99 MW nouvellement raccordés. À la deuxième place, la région Aquitaine accélère et accroit son parc de 195 MW sur
la période. Les raccordements sont également dynamiques en Languedoc-
Roussillon (+ 74 MW), Midi-Pyrénées (+ 51 MW), Auvergne et Pays de la Loire (+ 47 MW dans chaque région).
Les DOM, qui bénéficient d’un ensoleillement important tout au long de l’année, représentent à fin septembre 2014 un peu moins de 7 % de la puissance photovoltaïque installée en France. La Réunion contribue à près de la moitié de la puissance installée dans les DOM.

L’année 2014 sera meilleure que 2013 en termes de puissance raccordée pour l’éolien et pour le solaire photovoltaïque

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:54
Nouvelle éolienne avec un rendement énergétique élevé pour des sites peu venteux

Nouvelle éolienne avec un rendement énergétique élevé pour des sites peu venteux

Après le salon Wind Energy à Hambourg du 23 au 26 septembre, Siemens a présenté en France son nouveau modèle d’éolienne au Colloque national éolien FEE le 2 octobre à Paris.

· Première pour le nouveau modèle d’éolienne Siemens SWT-3.3-130 au salon WindEnergy de Hambourg

· Nouvelle génération de la plateforme pour éoliennes à entraînement direct D3

· Génératrice, moyeu, nacelle, mécanisme d’orientation et système de refroidissement : les principales composantes de l’éolienne ont été entièrement revisitées

En Allemagne comme dans toute l’Europe, de plus en plus de parcs éoliens terrestres se développent sur des sites à régime de vent modéré à faible. Siemens Energy entend répondre aux exigences techniques liées à cette tendance du marché éolien en lançant son nouveau modèle de turbine : la SWT-3.3-130. Avec une puissance nominale de 3,3 MW, cette turbine permet de dégager un rendement énergétique maximum sur des sites à régimes de vent faibles à modérés. Elle complète ainsi à la perfection le portefeuille de Siemens dans l’éolien. Innovante, efficiente sur les sites peu venteux, cette gigantesque éolienne, avec son rotor de 130 mètres de diamètre, sera disponible dès début 2017.

La nouvelle éolienne SWT-3.3-130 de Siemens Wind Power est le fruit de plus de cinq années d’expertise acquise sur la plateforme D3. Cette expérience accumulée au fil des ans a permis aux ingénieurs de revisiter entièrement les principales composantes de la turbine : la génératrice à entraînement direct utilise désormais des aimants permanents encore plus puissants pour maximiser le rendement. En outre, la base de la nacelle, le mécanisme d’orientation et d’autres composantes importantes pour la statique de l’éolienne ont été renforcés dans leur conception pour pouvoir accueillir le nouveau rotor de 130 mètres de diamètre.

Tandis que de nouveaux servomoteurs garantissent la précision de rotation de la nacelle même à des pressions de vent très élevées, les vérins hydrauliques particulièrement puissants du nouveau moyeu permettent d’ajuster l’angle des pales avec une extrême précision. La turbine SWT-3.3-130 est équipée de pales B63, d’une longueur de 63 mètres. Ces pales ont des propriétés d’aéroélasticité optimales qui réduisent la charge statique de la nacelle et du mât, notamment par forte turbulence. En effet, l’extrémité des pales fait fonction d’amortisseur, ce qui permet d’absorber les pressions de vent élevées qui y sont exercées. Entre autres innovations, l’éolienne SWT-3.3-130 comporte un nouveau système de refroidissement, désormais intégré à la nacelle, qui garantit un refroidissement optimal de la génératrice et des autres éléments électriques. Grâce à ces améliorations techniques et au rotor de 130 mètres, le rendement énergétique annuel de la nouvelle turbine dépasse de 17 à 20 % celui de la gamme précédente d’éoliennes D3 (SWT-3.0- 113 / SWT-3.2-113).

« Sur notre nouvelle éolienne SWT-3.3-130, nous avons à nouveau exploité à plein les réserves de performance de la plateforme D3 de Siemens, notamment de sa génératrice à aimants permanents à entraînement direct », explique Morten Pilgaard Rasmussen, directeur du département Recherche & développement de la Division Wind Power. « Nous sommes fiers de présenter cette solution optimisée pour les sites à régime de vent faible, qui constituera une nouvelle référence en matière d’efficience économique, de rendement énergétique et de fiabilité. »

La Division Wind Power et les services associés appartiennent au portefeuille environnemental de Siemens. Près de 43 % du chiffre d’affaires consolidé de l’entreprise est généré par les produits et solutions verts. Siemens compte aujourd’hui parmi les principaux fournisseurs d’écotechnologies à l’échelle mondiale.

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 07:44
Les conditions du marché français du photovoltaïque demeurent inquiétantes.
Les conditions du marché français du photovoltaïque demeurent inquiétantes.

Le site plein-soleil a révélé les conclusions de la 11e édition de l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque, première indication les conditions du secteur demeurent inquiétantes.

Le second trimestre 2014 a montré une inflexion de l’activité photovoltaïque avec une timide hausse : 221 MWc ont été raccordés au réseau et au cours des 12 derniers mois 786 MWc. Cette hausse ne doit pas cacher la situation préoccupante du secteur. D’abord ce résultat reste inférieur aux attentes si l’on tient compte des appels du volume des appels d’offre ; en particulier, les centrales lauréates des premiers appels d’offres ne sont pas au rendez-vous. Mais surtout il n’y a actuellement plus aucun appel d’offre de lancer ce qui laisse présager d’une rechute d’activité à venir. Tandis que le marché mondial du photovoltaïque explose et que le Royaume-Uni raccorde une capacité solaire photovoltaïques deux fois plus importante que la France, ces chiffres illustrent cruellement le dysfonctionnement du système français et le manque de réaction des pouvoirs publics devant une situation qui s’éternise.

Le système de tarifs d’achat est en train de disparaitre progressivement, même si le secteur résidentiel (inférieur à 9 kWc) résiste encore. Durant le second trimestre, les demandes de raccordement ont baissé de 40% par rapport au trimestre précèdent et de 70% par rapport au deuxième trimestre 2013 ! Les tarifs actuels hors résidentiel n’ont plus de pertinence économique puisqu’ils sont désormais inférieurs (de plus de 20%) aux tarifs obtenus par les lauréats des derniers Appels d’Offres, qu’il s’agisse des centrales en toitures ou des centrales au sol.

Le système des tarifs réglementés dans sa forme actuelle souffre de graves incohérences. Leur mécanisme d’évolution trimestrielle en constitue une édifiante illustration. Ce mécanisme prévoit en effet une indexation à la baisse des tarifs, corrélée au volume des demandes de raccordement et non aux raccordements effectivement réalisés. Or, plus de 50% des projets de centrales ayant émis une demande de raccordement ne verront jamais le jour, comme l’Observatoire l’avait constaté dans ses dernières éditions et comme vient de le confirmer une étude publiée par ERDF1. Ce mode de calcul a conduit à faire chuter le tarif des centrales en moyenne toiture (moins de 100 kWc) à 13,24 c€/kWh, alors qu’un calcul fondé sur les raccordements effectifs aurait aboutit à un tarif supérieur à 18c€/kWh. ERDF confirme ainsi de façon irréfutable des failles que la filière photovoltaïque française n’a eu de cesse de dénoncer depuis 3 ans.

Le marché hors résidentiel repose donc désormais quasi exclusivement sur les Appels d’Offres. Malheureusement, ces derniers ne présentent ni la régularité ni le volume qui seraient nécessaires pour permettre l’émergence d’une filière solide et pérenne. Sur le segment des grands projets (plus de 250 kWc), seuls 2 appels d’offres ont eu lieu en 4 ans, en dépit de l’engagement des pouvoirs publics de mettre en œuvre, a minima, un appel d’offre annuel. L’absence de toute visibilité sur le calendrier et le contenu du prochain appel d’offres contribue à rendre l’environnement économique de la filière défavorable aux investissements comme aux créations d’emplois. Le segment des moyennes toitures (100 à 250 kWc) pâtit des mêmes lacunes : le dernier appel d’offres simplifié a eu lieu le 30 juin, date au-delà de laquelle aucun dispositif n’est prévu ni annoncé.

Par ailleurs, l’Observatoire note qu’une partie importante des projets lauréats ne verront pas le jour ou seront hors délais pour leur mise en service. A titre d’exemple, les deux premiers appels d’offres simplifiés (moyennes toitures de 100 à 250 kWc) ont attribué 90 MWc devant être mis en service avant le 30 juin 2014. Pourtant, au 30 juin 2014 seuls 32 MWc ont été raccordés ! Selon l’Observatoire, c’est la preuve que le système de sélection n’est pas adapté.

La conclusion s’impose : cette réglementation excessivement restrictive est sur le point de détruire durablement la filière française. Et ce, alors que le photovoltaïque est devenu compétitif économiquement par rapport à toutes les sources d’électricité nouvellement installées. Les résultats des derniers appels d’offre ont fait ressortir des tarifs moyens pour les lauréats de 100 €/MWh pour les centrales au sol et de 150 €/MWh pour les centrales sur les toitures. Cette compétitivité du solaire a d’ailleurs provoqué une très forte croissance du marché mondial avec près de 40 GW installés en 2013 ce qui fait de l’énergie solaire la première énergie en terme de capacité construite dans le monde.

La loi sur la Transition Energétique est ambitieuse sur les objectifs pour les Energies Renouvelables. Mais les dispositifs actuels ne permettent pas d’atteindre ces objectifs. Il est primordial de les adapter pour les rendre conformes aux objectifs de la loi. C’est d’autant plus possible que les coûts supportés par la CSPE pour les nouvelles centrales sont de plus en plus faibles. Ainsi, les centrales, dont la demande de raccordement a été déposée au 3ème trimestre 2013, coûteront 3 fois moins chers à la CSPE que les mêmes centrales 2 ans plus tôt. Les résultats du dernier Appel d’Offres portant sur les grandes centrales (plus de 250 kWc) montrent que le coût annuel pour la CSPE de 100 MWc installés s’élève désormais à 6 M€ pour les centrales au sol lauréates et à 12 M€ pour les centrales en toitures lauréates.

Lancé début février 2012 au cœur du débat présidentiel sur la future politique énergétique, l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque a pour objectif de fournir des indicateurs sur le secteur photovoltaïque en France afin d’éclairer le débat public. Il vise notamment à publier une photographie trimestrielle du parc solaire photovoltaïque installé en France, et à mettre ces résultats en perspective au regard des autres pays européens. Enfin, il s’engage pour apporter davantage de transparence sur l’évolution du coût du financement public.

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 07:44
Au 1er semestre 2014, la file d’attente de raccordement des installations éoliennes sur les réseaux est de 9 805 MW

Au 1er semestre 2014, la file d’attente de raccordement des installations éoliennes sur les réseaux est de 9 805 MW

Si la puissance éolienne raccordée aux réseaux, fin 2013 atteint 8 575 MW, la file d’attente de raccordement des installations éoliennes sur les réseaux de RTE, d’ERDF et des ELD est de 9 805 MW au 30 juin 2014. Elle est constituée de 4 743 MW de puissances en attente de raccordement sur le réseau de RTE, de 4 484 MW pour le réseau d’ERDF et de 578 MW pour les réseaux des ELD.

On note une baisse des volumes en file d’attente durant le premier semestre de l’année 2014. Elle s’explique par des abandons de projets d’installations d’éoliennes offshore. Les puissances éoliennes offshore en attente de raccordement s’élèvent au 30 juin 2014 à 3 123 MW contre 4 153 MW au 31 décembre 2013. Toutefois, cette baisse de plus de 1 000 MW est compensée par une hausse des volumes éoliens terrestres en attente de raccordement sur le RPD.

File d’attente par rapport aux objectifs nationaux et régionaux :

Depuis le début du développement de l’énergie éolienne en France, le rythme annuel des raccordements n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2020. Au premier semestre 2014, 418 MW ont été raccordés ; ce chiffre est très inférieur au 1 549 MW qu’il faudrait désormais raccorder annuellement pour atteindre l’objectif PPI à 2020 en matière d’éolien terrestre.

De même, un retard est constaté en matière d’éolien offshore par rapport à l’objectif PPI de 6 000 MW. A ce jour, il n’existe aucun parc éolien offshore en service et 3 123 MW sont actuellement en file d’attente. Parmi ces dernières, 2 928 MW sont issus des appels d’offres lancés en juillet 2011 et janvier 2013. Les premières installations devraient être mises en service entre 2017 et 2019.

Au niveau régional, les objectifs de développement des énergies renouvelables sont fixés par les SRCAE. En matière d’éolien terrestre, ces objectifs régionaux contrastés sont liés en grande partie aux gisements de vent disponibles. Quatre régions affichent un objectif supérieur à 2 000 MW telles que Champagne-Ardenne et Picardie quand d’autres ont un objectif de quelques centaines de MW telles que l’Alsace et Ile-de-France avec respectivement 107 et 540 MW.

L’écart entre l’objectif régional et les capacités raccordées ou en file d’attente est variable d’une région à l’autre. Les capacités raccordées et en file d’attente représentent 95 % de l’objectif SRCAE en Champagne-Ardenne alors que ce taux est de 0 % en Aquitaine.

Production et facteur de charge du parc éolien :

La production éolienne du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 est de 17,5 TWh, soit une progression de 12 % par rapport à la période précédente. La production éolienne durant l’année a varié entre une puissance maximum de 6 531 MW (le 23 décembre 2013 à 21h) et un minimum de 50,7 MW (le 22 juillet 2013 à 12h).

Le facteur de charge moyen mensuel pour la période allant du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 est de 25 % contre 24 % pour la période précédente. L’observation des facteurs de charge moyens mensuels depuis 2011 révèle que ceux-ci varient entre un maximum de 45 % (février 2014) et un minimum de 13 % (août 2013). On remarque également que le facteur de charge est plus élevé durant les mois d’hiver. Il est passé de 15 % au troisième trimestre de l’année 2013 à 34 % au premier trimestre de l’année 2014.

Répartition régionale de la production et du facteur de charge :

Cinq régions contribuent à plus de 55 % de la production éolienne de France métropolitaine : la Champagne-Ardenne (2 833 GWh), la Picardie (2 446 GWh), le Centre (1 718 GWh), la Bretagne (1 470 GWh) et la Lorraine (1 302 GWh).

Les facteurs de charge régionaux moyens par trimestre témoignent d’un écart important entre le troisième trimestre de l’année 2013 entre janvier et juin, et les trois trimestres suivants. Ainsi, les facteurs de charge régionaux du troisième trimestre de l’année 2013 oscillent entre 11 et 21 % alors qu’ils varient entre 26 et 39 % pour le premier trimestre de l’année 2014.

Participation à la couverture de la consommation :

Le taux de couverture moyen de la consommation par la production éolienne a été en moyenne de 3,7 % du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014. Ce taux a atteint 16 % le 27 octobre à 5h avec une production éolienne de 5 505 MW et une consommation de 34 129 MW.

La production éolienne du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 a couvert plus d’un quart de la consommation en Champagne-Ardenne et plus de 5 % de la consommation dans cinq autres régions.

Au 1er semestre 2014, la file d’attente de raccordement des installations éoliennes sur les réseaux est de 9 805 MW

Une production variable avec de fortes disparités régionales :

Contrairement à la production de la filière photovoltaïque, il n’existe pas de profil journalier type de production éolienne, que ce soit à l’échelle nationale ou régionale. La production éolienne peut être stable au cours d’une journée ou connaître une grande variabilité. Néanmoins le profil de production annuel de la filière éolienne est similaire d’une année sur l’autre : la production est généralement plus élevée durant les mois les plus froids (voir paragraphe 4.2).

De fortes variations de la production éolienne au cours d’une journée La production injectée sur le réseau peut varier fortement d’un jour à l’autre, mais également au sein d’une même journée. Les volumes journaliers produits sont compris entre 6 531 MW et 51 MW du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014. La puissance de production éolienne peut varier de plusieurs milliers de MW en quelques heures. Ainsi, le 31 janvier 2014, la puissance de production éolienne a connu une progression continue et importante passant de 308 MW à 2h30, à 5 886 MW à 23h30 (voir graphique ci-dessous).

De même, la production éolienne du 26 janvier a connu d’importantes variations, tout d’abord une diminution de la puissance de plus de 2 000 MW en début de journée, puis une croissance rapide jusqu’à 6 400 MW à 19h00.

Des productions éoliennes régionales décorrélées :

La France dispose de plusieurs régimes de vent décorrélés, ce qui engendre un effet de foisonnement de la production éolienne. La production éolienne peut varier d’une région à l’autre. Elle peut être, au même instant, très importante dans l’une et quasi nulle dans l’autre. Les réseaux permettent la mutualisation de ces productions régionales.

Les journées des 27 et 28 février 2014 permettent d’illustrer l’absence de corrélation entre des productions éoliennes régionales. Sur ces deux journées, les régimes de vent sur les régions Picardie et Languedoc-Roussillon sont décorrélés.

Ces deux journées illustrent également la complémentarité que peuvent avoir ces productions régionales. La production éolienne des régions du sud de la France (Midi-Pyrénées et Languedoc- Roussillon) a compensé la baisse de production du nord (Picardie et Champagne-Ardenne), notamment le 27 février à partir 16 h et le 28 février à partir de 11 h.

Au 1er semestre 2014, la file d’attente de raccordement des installations éoliennes sur les réseaux est de 9 805 MW

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 07:42
La puissance éolienne raccordée aux réseaux, à fin 2013, est de 8 575 MW.

La puissance éolienne raccordée aux réseaux, à fin 2013, est de 8 575 MW.

RTE, le SER, ERDF et l’ADEeF ont engagé ensemble une coopération pour la publication d’un état des lieux détaillé des principales filières de production de source renouvelable, tant à l’échelle nationale que régionale.

Le Panorama des EnR propose un ensemble d’indicateurs nationaux et régionaux mettant en évidence la contribution des énergies renouvelables à l’équilibre du système électrique, et illustrant certaines de leurs caractéristiques de variabilité et de foisonnement. Le chapitre éolien identifie également les évolutions technologiques concernant ces filières et présente les outils mis en œuvre pour assurer leur intégration dans le système électrique.

La loi n°2013-312 visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre et portant diverses dispositions sur la tarification de l’eau et sur les éoliennes, dite « Loi Brottes », est entrée en vigueur le 17 avril 2013. Elle prévoit plusieurs dispositions visant à simplifier le cadre législatif de l’éolien. Parmi les mesures les plus importantes, figurent :

La suppression du dispositif des zones de développement de l’éolien. A l’intérieur de ces zones, les projets éoliens avaient droit à l’obligation d’achat. Ce dispositif s’est avéré lourd et source de contentieux ;

La suppression de la règle des 5 mâts qui imposait pour tout nouveau parc d’être constitué d’au moins 5 éoliennes ; La création d’un lien de prise en compte du SRE (Schéma Régional Eolien ) par l’autorisation ICPE (Installations Classées pour le Protection de l’Environnement) afin de redonner un rôle de planification au SRE ;

La possibilité d’implanter des éoliennes, après autorisation, qui ne se situent pas en continuité d’urbanisation dans les communes des DOM soumises à la loi Littoral ; La possibilité de faire passer, après autorisation, des câbles électriques nécessaires au raccordement des énergies renouvelables (notamment les câbles de raccordement des installations de production d’énergie marine) dans les espaces remarquables du littoral.

Par ailleurs, dans le cadre de la loi du 2 janvier 2014 habilitant le Gouvernement à simplifier et sécuriser la vie des entreprises, des procédures simplifiées innovantes sont expérimentées depuis mars 2014 dans plusieurs régions, avant leur probable extension à tout le territoire, selon la volonté de la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. En particulier, une procédure d’autorisation unique doit permettre d’accélérer les délais d’instructions des dossiers.

D’autres dispositions réglementaires devraient prochainement entrer en vigueur et permettre davantage de simplification administrative.

D’autre part, quelques jours après l’annulation par le Conseil d’Etat, de l’arrêté tarifaire éolien de 2008, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a signé le 5 juin 2014 le nouvel arrêté tarifaire éolien (arrêté du 17 juin 2014), ultime étape ayant marqué la fin d’une très longue période d’incertitudes pour la filière éolienne et le mécanisme d’obligation d’achat tel qu’il existe France – et dans de nombreux autres pays européens. Cette mesure encourageante a permis la remise en place d’un cadre économique stable pour la filière.

L’ensemble de ces mesures est de nature à redynamiser la filière éolienne qui connaît, depuis 2011, un fort ralentissement.

Parc éolien raccordé au 30 juin 2014 :

La puissance éolienne raccordée aux réseaux électriques au 31 décembre 2013 est de 8 575 MW dont 414 MW pour le réseau de RTE, 7 709 MW pour le réseau d’ERDF, 434 MW pour les réseaux des ELD et 18 MW sur le réseau d’EDF-SEI en Corse.

Si pour le parc photovoltaïque concernant le volume raccordé a progressé de 9 %, s'agissant du parc éolien sa progression n'est que de 5 % au premier semestre de l’année 2014 avec 418 MW nouvellement raccordés contre 248 MW au premier semestre 2013.

Répartition régionale du parc éolien :

Cinq régions (Champagne-Ardenne, Picardie, Bretagne, Centre et Lorraine) dotées de plus de 700 MW chacune représentent 57 % du parc total installé en France métropolitaine. Champagne-Ardenne reste la région qui dispose du parc éolien le plus important avec 1 418 MW, suivie par la Picardie avec 1 207 MW. A l’inverse, six régions de France métropolitaine possèdent un parc éolien inférieur à 50 MW et totalisent moins de 2 % des capacités raccordées.

Trois régions ont connu une croissance de leur parc éolien supérieure à 50 MW au cours du premier semestre de l’année. Champagne-Ardenne a connu la croissance la plus importante avec 136 MW de capacités éoliennes supplémentaires. Suivent les régions Picardie et Poitou-Charentes avec chacune 55 MW de puissances supplémentaires par rapport au 31 décembre 2013. Ces trois régions concentrent 58 % des capacités raccordées au cours du premier semestre. A l’inverse, les régions Rhône-Alpes et Ile-de-France n’ont pas accueilli de nouvelles puissances depuis 2011 et l’Aquitaine ne dispose d’aucun parc éolien.

La puissance éolienne raccordée aux réseaux, à fin 2013, est de 8 575 MW.

Les technologies de production éolienne :

Caractéristiques et fonctionnement d’une éolienne :

La technologie éolienne transforme l’énergie du vent en énergie électrique. Le vent met en mouvement le rotor permettant sa transformation en énergie mécanique. La vitesse de rotation de l’arbre entraîné par le mouvement des pales (5 à 15 tours par minute) est accélérée par un multiplicateur (technologie asynchrone). Cette énergie mécanique est transmise au générateur qui la transforme en énergie électrique. Dans le cas d’un générateur synchrone, l’énergie mécanique est directement transmise au générateur sans passer par un multiplicateur.

L’électricité produite par une éolienne transite par un transformateur situé dans la nacelle ou au pied du mât qui en élève la tension. Un parc éolien est constitué de plusieurs aérogénérateurs, espacés de plusieurs centaines de mètres, connectés entre eux par un réseau interne souterrain et raccordés au réseau public par l’intermédiaire d’un poste de livraison.

S’agissant de l’évolution des caractéristiques des machines, si au début des années 2000, la hauteur moyenne des mâts installés en France se situait aux environs de 50 mètres(*), ce chiffre a régulièrement évolué pour atteindre 90 mètres(*) en moyenne aujourd’hui. Le diamètre du rotor dépend quant à lui de la technologie de chaque aérogénérateur, mais également d’une adaptation des pales aux conditions de vent propres à chaque site (pour un site peu venté, on utilisera des pales d’une surface importante afin de capter le maximum de puissance).

Technologies de production

Les turbines actuellement proposées sur le marché se répartissent en deux grandes familles suivant l’architecture de leur système de production : celles équipées d’un générateur asynchrone (environ 80 % du marché(*)), et celles équipées d’un générateur synchrone (environ 20 % du marché(*)). Ces derniers modèles sont généralement dépourvus de multiplicateurs mais une gamme de générateurs synchrones équipés de multiplicateurs tend à se développer.

Puissance des éoliennes

Les éoliennes installées aujourd’hui sont généralement d’une puissance de 2 à 3 MW en éolien terrestre et de 6 MW ou plus en éolien offshore. Cette puissance unitaire a été en augmentation constante au cours des dernières années en raison des avancées technologiques qu’a connue la filière. Les éoliennes installées sont ainsi passées d’une puissance de moins d’1 MW au début des années 2000 à près de 2,2 MW en moyenne aujourd’hui. Plusieurs modèles de turbines actuellement commercialisées dépassent les 3 MW unitaires. On pourrait ainsi s’attendre à une poursuite de l’augmentation de la puissance moyenne des éoliennes dans les prochaines années. Néanmoins, les contraintes de transport et d’installation d’éoliennes de grande dimension pourraient atténuer cette tendance.

On assiste également à un développement des gammes d’éoliennes équipées d’un rotor (pales) de diamètre de plus en plus important par rapport à leur puissance nominale, en raison des progrès technologiques liés à la fabrication des pales, et de la demande concernant l’équipement de sites plus faiblement ventés.

Raccordement d’un parc éolien

Les turbines éoliennes constituant le parc sont chacune équipées d’un transformateur qui élève la tension de sortie des générateurs, généralement de 400 ou 690 V, à une tension de niveau HTA (20 kV). Le réseau interne du parc éolien connecte les éoliennes du parc entre elles jusqu’au point de livraison, interface entre l’installation de production et le réseau public. Dans le cas d’une installation de production raccordée au RPT, le réseau interne intègre un poste de transformation HTA/HTB permettant d’élever la tension au niveau de celle du réseau de transport.

La puissance éolienne raccordée aux réseaux, à fin 2013, est de 8 575 MW.

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 07:42
LES EnR NE METTENT PAS EN CAUSE LE BON FONCTIONNEMENT DU SYSTEME ELECTRIQUE

LES EnR NE METTENT PAS EN CAUSE LE BON FONCTIONNEMENT DU SYSTEME ELECTRIQUE

Le Syndicat des Energies Renouvelables, (SER) a souhaité répondre ce que la presse a relayé ces derniers jours concernant les conclusions d’un rapport qui semble mettre en cause les énergies renouvelables dans la sécurité du système électrique.

Les énergies renouvelables variables représentent aujourd’hui près de 5 % de notre consommation électrique. Ces formes d’énergie sont largement réparties sur le territoire et ce foisonnement leur permet, malgré les aléas météorologiques, de garantir l’apport d’énergie aux réseaux.

Par ailleurs, le Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) a mis en place, depuis plusieurs années, un outil (IPES) qui lui permet de prévoir à moins de 24 heures la production attendue des énergies renouvelables.

Le SER rappelle que le Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) fonde ses prévisions de l’équilibre offre/demande sur les trajectoires de développement fixées par les programmations pluriannuelles des investissements et décide de ses investissements en fonction de ces objectifs.

Contrairement à ce que laissent entendre certaines voix, la mise à l’arrêt de groupes thermiques, en particulier des centrales à gaz, résultent de deux facteurs :

- une conjoncture économique très détériorée dans laquelle la demande électrique stagne - la compétitivité retrouvée du charbon due à la montée en puissance des gaz de schiste américains qui ont créé des surcapacités de production de charbon écoulées en Europe à un coût moindre que celui du gaz.

Le trop faible prix du CO2 ne constitue pas, à cet égard, un moyen d’écarter l’utilisation de cette énergie très polluante.

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 07:46
Les sources d’énergies, de récupération de chaleur renouvelables plébiscitées par les architectes européens…

Les sources d’énergies, de récupération de chaleur renouvelables plébiscitées par les architectes européens…

Si l’influence des architectes intervient dans le processus décisionnel dans le choix des matériaux, ils déclarent s'attendre à ce que les technologies apparues pendant les quelques dernières années, mais qui demeurent encore relativement peu répandues, soient davantage utilisées dans les années à venir. Les éclairages DEL et les panneaux solaires deviendront encore plus courants. Ce sont quelques-uns des résultats du rapport du Baromètre européen d'architecture pour le 2e trimestre 2014, avec comme sujet principal « Tendances en design architectural et en technologie ».

Les exigences d'efficacité énergétique et d'utilisation de sources d'énergie renouvelables continuent de motiver les innovations et le développement de nouveaux produits dans le secteur des installations. Certaines des solutions proposées sont rapidement adoptées par le marché, tandis que d'autres doivent encore convaincre les rédacteurs de devis, les installateurs et les consommateurs afin de pouvoir prendre des parts de marché aux solutions plus traditionnelles.

Quand on leur demande leur avis sur les solutions d'installation qui seront utilisées dans les années à venir, les architectes européens s'attendent à ce que les nouvelles technologies de chauffage progressent par rapport aux méthodes conventionnelles pendant les 5 prochaines années. Dans tous les pays, la majorité des architectes pense qu'un nombre croissant de pompes à chaleur et de solutions de récupération de chaleur seront installées. Les planchers chauffants seront également davantage utilisés au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en Belgique et en Pologne.

Aux Pays-Bas, les solutions de plancher chauffant sont déjà relativement répandues, mais une autre tendance émerge : les architectes néerlandais prévoient une augmentation de la population des planchers rafraîchissants. Cette tendance ne se retrouve pas de manière significative dans les autres pays.

Les éclairages DEL et l'utilisation de panneaux solaires pour générer de l'électricité (panneaux photovoltaïques) feront partie de notre quotidien.

Ces résultats, ainsi que de nombreux autres résultats et tendances de l'évolution du marché européen de la construction, figurent dans le Baromètre européen d’architecture, une étude de marché internationale réalisée auprès de 1 600 architectes en Europe. Cette étude est réalisée par Arch-Vision quatre fois par an en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Belgique et en Pologne. En dehors des indicateurs prévoyant les volumes de construction en Europe, un sujet spécifique est mis en évidence chaque trimestre. Le sujet du deuxième trimestre 2014 était « Tendances en design architectural et en technologie ». Les architectes représentent non seulement une source fiable d'informations relatives aux volumes de construction futurs, mais leur rôle est également très important étant donné qu'ils influencent considérablement la manière dont les projets sont réalisés et quels matériaux sont utilisés.

Les sources d’énergies, de récupération de chaleur renouvelables plébiscitées par les architectes européens…

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 07:46
La Réunion vers une autonomie énergétique avec un réseau de chaleur unique au monde, le SWAC Urbain

La Réunion vers une autonomie énergétique avec un réseau de chaleur unique au monde, le SWAC Urbain

Avec la signature le lundi 27 octobre dernier d’un octobre d’un « small business act » permettant d’ouvrir un marché de 150 millions d’euros aux petites entreprises de l’île de la Réunion sur la réalisation d’un vaste réseau urbain de climatisation à l’eau de mer déployé sur l’île .

Souhaitant tirer profit de sa situation géographique et du contexte d’insularité, l’île de la Réunion tente résolument vers un objectif d’autonomie énergétique à l’horizon 2030 avec un projet de réseau urbain de climatisation à l’eau de mer, unique au monde par son ampleur.

Déjà utilisé à Hawaï ou en Polynésie, le procédé de climatisation SWAC (« Sea Water Air Conditionning » ou climatisation à l’eau naturellement froide) réside dans l’exploitation de la température des profondeurs de l’océan indien afin de climatiser un ensemble de bâtiments.

Le système de climatisation SWAC pompera l’eau d’origine polaire dans les profondeurs de la mer (une température de 5°C se situant à plus de 1.100 mètres de profondeur) afin de refroidir, à l’aide d’un échangeur thermique, un circuit d’eau douce qui alimente un système de climatisation. Résultat, une économie de 75 % d’électricité économisée.

Coordonné par le Syndicat Intercommunal d’exploitation Des Eaux Océaniques (SIDEO) et ses partenaires (État, Région, Ademe et GDF Suez), le projet doit permettre le déploiement d’un vaste réseau urbain de climatisation à l’eau de mer (le plus grand au monde) à La Réunion.

Le projet ambitionne de climatiser une soixantaine de bâtiments (université, centre commerciaux, aéroport…) dans les villes de Saint-Denis et de Sainte-Marie par le biais du procédé SWAC. Un projet de 150 millions d’euros (90 millions financés par l’État) qui devrait se terminer à l’horizon 2017 et permettre d’économiser 75% d’électricité par rapport aux systèmes de climatisation traditionnels.

De 300 à 400 emplois devrait être créés grâce à ce chantier qui débutera l’année prochaine. Une grande partie de cette main d’œuvre sera notamment en charge de creuser les 23 kilomètres de tranchées nécessaires à l’enfouissement des canalisations (dont 7 kilomètres serviront à acheminer l’eau de mer jusqu’à la côte, et 1 kilomètre pour la rejeter en mer après usage). Un marché conséquent qui offre ainsi d’importantes perspectives économiques sur une île qui compte plus de 135.000 chômeurs.

« Quel beau symbole, quel bel exemple de ce qu’on peut faire ensemble! C’est une commande essentielle pour le secteur du BTP », a déclaré Jean-Lou Bachier, médiateur des marchés publics, à propos de l’ouverture du marché aux entreprises locales (directement ou en sous-traitance).

Système électrique insulaire, La Réunion tire aujourd’hui une grande partie de sa production des combustibles fossiles polluants (un tiers du mix électrique de ce Département d’Outre-Mer provient du charbon et du fuel). Face aux enjeux de la transition énergétique, l’île affiche résolument sa marche vers l’autonomie énergétique par des moyens plus respectueux de l’environnement.

Au total, huit projets fondés sur l’exploitation de l’énergie marine (houle, énergie thermique, climatisation, osmose) ont été mis à l’étude dans le cadre de la stratégie initiée par la Région et le Grenelle de l’environnement, visant à atteindre l’autonomie énergétique de l’île en 2030.

L’ETM (Energie thermique des mers) pourrait assurer à cette date 20% des besoins électriques de base et remplacer l’équivalent de l’importation actuelle de charbon.

Deux tiers de la production électrique de la Réunion sont aujourd’hui d’origine fossile (charbon et fuel). Environ 20% proviennent des centrales hydrauliques et 10% à 15% de la bagasse (résidus ligneux de la canne), de l’éolien et du solaire.

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 06:42
6 projets pour accélérer le déploiement de la filière française des énergies marines renouvelables

6 projets pour accélérer le déploiement de la filière française des énergies marines renouvelables

Dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir (PIA), l’ADEME a lancé en 2013 un Appel à manifestations d’intérêt « Énergies marines renouvelables : briques et démonstrateurs ». Après 2 premiers projets lauréats retenus en avril 2014, ce sont aujourd’hui 4 nouveaux projets qui sont soutenus par l'État.

L’aide du PIA s’élève au total à 33,3 millions d’euros pour ces 6 projets pour un montant total d’investissement de 93,5 millions d’euros. Cet appel à manifestation d’intérêt contribue à faire des énergies marines une filière industrielle émergente stratégique pour la France.

Les projets sélectionnés permettront de tester la fiabilité et les performances de 3 technologies innovantes pour en démontrer la compétitivité, au service de la transition énergétique pour la croissance verte :

L’énergie hydrolienne marine, issue des courants marins ;

L’éolien flottant, exploitant l’énergie du vent à des distances éloignées des côtes ;

L’énergie thermique des mers, issue des différences de température entre les eaux de

surface et les eaux profondes.

L’engagement du Gouvernement pour les énergies marines se concrétise notamment au travers des appels d’offres pour les parcs d’éoliennes off-shore et l’appel à manifestation d’intérêt pour des fermes pilotes hydroliennes en cours d’analyse. Les technologies françaises sont également à l’honneur dans les appels à projets européens, à l’image du programme NER 300.

Le Programme des Investissements d'Avenir permet de consolider par l'innovation les filières émergentes du nouveau modèle énergétique français en profitant des atouts du territoire national, sur le continent et dans les outre-mer.

Paris, le 22 octobre 2014Avec une surface maritime de 11 millions de km2, la France dispose d’un potentiel économique issu de la mer parmi les plus importants au monde. Ce potentiel se double d’une solide base industrielle et scientifique dans les secteurs maritimes et énergétiques avec la présence de grands groupes mondiaux, de laboratoires d’excellence et de PME innovantes.

4 nouveaux projets pour faciliter le déploiement des énergies marines renouvelables

Les 4 nouveaux projets retenus dans le cadre de l'Appel à manifestations d'intérêt « Energies marines renouvelables - briques et démonstrateurs » permettront d’assurer le déploiement de ces énergies à grande échelle.

SeaTC : Permettre le transport d’électricité sous l’eau

OCEAGEN : Participer au développement de l’éolien flottant à moindre coût

SEA REED : Développer une éolienne flottante spécifique aux champs éloignés et profonds

MARLIN : Permettre le développement de l’Energie Thermique des Mers (ETM)

Ces 4 nouveaux projets rejoignent deux autres projets soutenus dans le cadre de l’Appel à manifestations d’intérêt « Energies Marines Renouvelables – Briques et Démonstrateurs » :

Prismer : Porté par Alstom, le projet Prismer propose une architecture électrique spécifique et à coût limité pour les fermes hydroliennes par l’utilisation d’un nœud d’interconnexion entre le transformateur sous-marin et plusieurs hydroliennes ;

Pile & Tide : Coordonné par GEOCEAN, le projet Pile & Tide souhaite développer une solution technico-économique fiable pour la préparation des fonds marins et la fixation des fondations sous-marines dans le cadre du développement des hydroliennes.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 06:50
Un guide pour les collectivités pour prendre en compte l’énergie dans les projets d’aménagement…

Un guide pour les collectivités pour prendre en compte l’énergie dans les projets d’aménagement…

La transition énergétique dépendra indéniablement des territoires et notamment de leur capacité à promouvoir des aménagements sobres en énergie recourant aux énergies locales et renouvelables. Or, force est de constater que les thèmes de l’énergie et du climat restent peu abordés dans les documents d’urbanisme. L’urbaniste reste le seul référent pour penser l’aménagement d’un territoire, la question de l’énergie n’étant traitée que dans un second temps par l’ingénieur à qui on demande de « faire avec » des choix qui peuvent s’avérer inadaptés.

Il apparaît urgent de réconcilier ces deux approches. Pour cela, il serait nécessaire, comme dans le bâtiment, d’intégrer des compétences en énergie dès les phases de conception des projets d’aménagement et d’urbanisme, ce qui soulève d’autres questions : comment y parvenir ? Quelles compétences intégrer ? Quels paramètres et indicateurs prendre en compte ? Dans quel cadre réglementaire est-il possible d’intervenir ?

L’équipe d’HESPUL a produit ce guide en se référant à des exemples pratiques, des cas concrets et des méthodologies éprouvées. Il est accompagné de cinq fiches pratiques :

  • Les chiffres clés de l’énergie dans un projet d’aménagement
  • Prise en compte du bio-climatisme et des apports solaires dans un projet d’aménagement
  • Photovoltaïque et optimisation des réseaux de distribution dans un projet d’aménagement
  • Bois-énergie et réseau de chaleur dans un projet d’aménagement
  • Exemple de cahier des charges d’une étude de faisabilité sur le potentiel EnR (prochainement disponible)

Sommaire

Introduction.......................................................................................................... p.4

1.Cible................................................................................................................. p.4

2.Objectifs........................................................................................................... p.4

3. Méthodologie pour réaliser le guide. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .p.5

4.Organisation du guide..................................................................................... p.5

5. Phases clés de l’urbanisme de planification et de projets. . . . . . . . . . . . . . . p.6

6. Facteurs clés de l’énergie dans un projet d’aménagement . . . . . . . . . . . . . p.8

. .

Étape1: La planification urbaine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.13

1. Lien entre les différents outils et documents de planification. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14

2. Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15

3. Plan Local d’Urbanisme (PLU) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15

4. Autres outils réglementaires permettant d’inciter la performance énergétique. . . . . . p.22

5. Évaluer l’impact des documents d’urbanisme sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) de son territoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.22

6. Vers une approche planificatrice de l’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.23

Étape 2: La Préfiguration du projet: études préalables et programmation. . . . . . . . . . . . . . p.27

1. Les pré-requis nécessaires à une bonne prise en compte de l’énergie en phase de préfiguration..................................................................................... p.28

2. Études préalables: étude de potentiel EnR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.31

3. L’AEU: Approche Environnementale de l’Urbanisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.34

4. Le programme d’aménagement : définition des objectifs de la collectivité. . . . . . . . . . . . p.34

Étape 3: La définition ou conception du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.39

1. La sélection de l’aménageur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.40

2. Contractualisation avec l’aménageur : la concession d’aménagement et le suivi de l’aménageur. . . . . p.41

3. Quels sont les points sur lesquels il faut apporter une attention particulière?. . . . . . . p.43

Étape 4: La réalisation du projet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.45

1. Sélection de l’opérateur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.46

2. Contractualisation............................................................................................ p.46

3. Le suivi de l’opérateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.47

4. Pour aller plus loin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.48

Listes des Fiches Pratiques...................................................................................... p.49

Bibliographie : Pour aller plus loin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.50

Table des Acronymes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.52 Glossaire............................................................................................................... p.53

Remerciements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.54

Phases clés de l’urbanisme de planification et de projets

La frise chronologique ci-dessous présente de manière schématique, les grandes phases d’un projet d’aménagement et les acteurs clés qui vont intervenir tout au long de ce dernier.

Étape 1 : la phase de planification se décline au travers des outils de planification et des documents d’urbanisme qui constituent un socle de base pour la conception de tous les projets d’aménagement. À cette étape la collectivité est l’acteur clé qui va définir à l’échelle de son territoire, ou à une échelle intercommunale, la manière dont va être considérée la thématique de l’énergie. Le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) et le Plan Local d’Urbanisme (PLU) sont les principaux documents d’urbanisme sur lesquelles la collectivité doit accorder une attention toute particulière sur le traitement du thème de l’énergie.

Étape 2 : la phase de préfiguration permet de définir les besoins de l’opération et de les spatialiser. Les études préalables qui seront menées au cours de cette phase vont définir le contexte urbain, législatif, économique, social, environnemental et énergétique dans lequel le projet va voir le jour. En venant nourrir et argumenter les réflexions et échanges, elles permettront de définir les objectifs qui seront fixés dans le programme. La collectivité, dans le prolongement de l’étape de planification, doit maintenir son engagement et le traduire en objectifs opérationnels qui devront s’appliquer au projet urbain.

Étape 3 : la phase de définition ou de conception est composée des études pré-opérationnelles, de la planification des parcelles et des équipements et de réalisation des opérations nécessaires pour rendre les îlots aptes à la construction. Lorsqu’il y a concession d’aménagement, cette étape est caractérisée par le transfert de la compétence de « Maîtrise d’Ouvrage » entre une collectivité et un aménageur. Dans ce cas, l’aménageur est donc l’acteur clé en qui devra s’approprier les engagements de la collectivité en matière d’énergie.

Étape 4 : la phase de réalisation est l’étape à laquelle vont intervenir les opérateurs comme les promoteurs ou les bailleurs sociaux sur les différents îlots. À cette étape la collectivité et/ou l’aménageur doivent veiller à ce que les objectifs fixés par le programme soient respectés par les opérateurs.

Un guide pour les collectivités pour prendre en compte l’énergie dans les projets d’aménagement…

Liste des Fiches Pratiques

L’ensemble de ces fiches ainsi que la version pdf du présent guide sont téléchargeables sur le site d’HESPUL (www.hespul.org/publications)

Les chiffres clés de l’énergie dans un projet d’aménagement

Cette fiche a pour objectif de fournir au maître d’ouvrage et à leur AMO un socle de connais- sances minimal en énergie. Basée sur quelques ratios et raisonnements simples, elle devrait permettre, même à des non spécialistes, d’appréhender rapidement les enjeux de l’énergie dans les projets d’aménagement.

Fiche Prise en compte du bioclimatisme et des apports solaires dans un projet d’aménagement

Le but de cette fiche est de fournir aux maîtres d’ouvrages un socle de connaissances minimum permettant d’assurer la prise en compte des apports solaires passifs dans un projet d’amé- nagement. Ces connaissances se déclinent sous la forme de règles générales et d’outils qui permettent d’appréhender au mieux les apports solaires passifs et certains autres éléments de l’architecture bioclimatique.

Fiche Photovoltaïque et optimisation des réseaux de distribution dans un projet d’aménagement

Le but de cette fiche est de donner aux maîtres d’ouvrage d’aménagements urbains des indi- cations et des pistes de réflexion pour intégrer au mieux dans un projet d’aménagement la Production Décentralisée d’Énergie (PDE) et anticiper son raccordement au réseau public de distribution d’électricité. Pour illustrer la démarche et les concepts présentés dans cette fiche, il a été décidé de ne présenter que le cas d’une PDE à partir de systèmes photovoltaïques (PV) qui constitue la façon la plus répandue de produire de l’électricité d’origine renouvelable en milieu urbain.

Fiche Bois-énergie et réseau de chaleur dans un projet d’aménagement

Cette fiche a pour objectif d’apporter des éléments qui permettront au maître d’ouvrage de visualiser rapidement la pertinence de la création d’un réseau de chaleur dans un projet d’aménagement. Grâce au maniement de ratios et de calculs simples, l’objectif est d’identifier un périmètre pertinent pour réaliser un réseau de chaleur, implanter une chaufferie et le cas échéant lancer une étude de faisabilité d’un réseau de chaleur au bois sur le périmètre adéquat.

Exemple de Cahier des Charges d’une étude de faisabilité sur le potentiel en EnR:

Cette fiche présente un exemple de cahier des charges d’une étude de faisabilité sur le poten- tiel en EnR en complément du guide « Études sur les énergies renouvelables dans les nouveaux aménagements » (CETE de l’Ouest) qui explicite ce que doit contenir l’étude.

Prise en compte de l'énergie dans les projets d'aménagement

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 06:44
Quel éclairage sur l’île de Sein ???

Quel éclairage sur l’île de Sein ???

Alors que le projet de loi sur la transition énergétique a été amendé et adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, trois amendements avaient été déposés pour les petites îles non interconnectées (ZNI) de moins de 2 000 clients. Ces trois amendements ont fait l’objet d’un avis défavorable par la rapporteure ainsi que par la Ministre. Ces décisions surprenantes vont à l’encontre d’un projet de transition énergétique déjà bien terne.

Une lettre ouverte adressée à la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie par IDSEnergies montre l’exaspération des zones insulaires…

« Objet : Loi sur la transition énergétique - rejet de l’amendement 2122

Les zones insulaires non interconnectées au réseau électrique métropolitain français (ZNI) de moins de 2 000 clients représentent de très petites consommations d’énergie qui n’encouragent pas les opérateurs de grande taille à étudier de nouveaux systèmes, notamment la production d’énergies renouvelables, pourtant abondantes dans ces régions (énergies marine, solaire et éolienne).

Non connectées au réseau, ces îles pourraient sans problème dépasser le seuil de 30 % de renouvelables actuellement défini pour éviter les perturbations du réseau de distribution. En effet, comme le prévoit l’arrêté du 23 avril 2008 mis en avant par l’opérateur EDF, ces zones disposent déjà de fait des capacités de stockage dépassant 100 % des besoins électriques, le premier stockage étant le fioul.

Par ailleurs, dans ces petites îles entièrement dépendantes à ce jour des importations de fioul pour toute leur énergie (chaleur, mobilité, électricité), dont dépend aussi en grande partie leur alimentation en eau potable (dessalement), l’innovation ne peut pas porter uniquement sur la production, mais doit couvrir tout le système énergétique. Cette question est au centre du projet de territoire de ces îles, mais elle leur échappe à ce jour : les décisions appartiennent au seul opérateur EDF, qui investit dans ces territoires dans de nouveaux générateurs au fioul et n’envisage pas d’évolution notable.

Cette production d’électricité au fioul entraîne des surcoûts très élevés qui sont compensés par la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Selon la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), en 2014, 1,65 milliard € (soit 27 % du produit de la CSPE) a servi à financer l’achat de fioul pour approvisionner l’ensemble des ZNI.

L’amendement proposé vise à donner aux territoires insulaires non interconnectés de moins de 2 000 habitants la possibilité d’opter pour un autre opérateur qu’EDF, afin de pouvoir y mener des expériences alternatives à la production coûteuse et polluante du fioul.

Désigné par le Ministre chargé de l’énergie après avis de la CRE, cet opérateur devrait accepter les contraintes du service public, mais bénéficierait en contrepartie de la CSPE. Un tel opérateur s’affranchirait des limites d’intervention de l’opérateur historique (électricité) et pourrait aborder techniquement toutes les évolutions en rapport avec l’énergie (chauffage, mobilité terrestre et maritime, électricité, production d’eau potable, réseaux intelligents).

Ne concernant de fait que cinq îles ou archipel de France métropolitaine, ce projet n’aurait qu’un impact très limité. Le contrôle par la CRE garantit le bénéfice à terme pour la collectivité nationale.

Les risques techniques sont également extrêmement limités.

Le bénéfice pour le pays de ces expérimentations en vraie grandeur serait considérable en matière de transition énergétique (production d’énergies renouvelables en particulier les énergies marines, stockage, conversion, régulation).

Par ailleurs, le marché mondial pour des petits systèmes énergétiques autonomes est très important : des milliers d’îles et de zones insulaires non interconnectées pourraient bénéficier du savoir-faire développé pour ces projets. Le prix de l’énergie dans ces zones étant déjà aujourd’hui plusieurs fois supérieur au prix du marché de l’électricité en Europe, un développement à l’exportation basé sur l’expérience en ZNI nationale ne nécessiterait aucune subvention.

L’île de Sein, la preuve par l’exemple

Il y a une vingtaine d’années, les élus de l’île de Sein demandent à EDF de produire un peu d’électricité avec du renouvelable. Une étude est alors réalisée en 1998 avec un résultat sans équivoque : on peut produire 50 % de l’électricité de l’île avec du renouvelable et faire par la même occasion 350 000 F d’économie par an (économie de fioul). EDF ne fait rien. Les élus insistent. Une nouvelle étude est réalisée. Plus complète, elle arrive à un résultat encore plus flagrant : on peut produire 75 % avec du renouvelable. EDF engage alors « une action de grande envergure » : le changement de quelques ampoules !

Les nouveaux élus de 2008 ne sont pas convaincus. Et ils commencent à se dire qu’il faudrait installer eux-mêmes, avec les habitants, du renouvelable. La réponse d’EDF est claire : c’est impossible.

Finalement, les élus décident à l’unanimité de lancer un projet local en juillet 2012. La population se mobilise, crée une société locale dès juillet 2013 avec une gouvernance locale et remporte une exceptionnelle adhésion : plus de 25 % de la population est actionnaire !

Aujourd’hui, un projet techniquement et eacute;conomiquement fiable est prêt. Ce projet est soutenu par des Députés locaux, la Région Bretagne (qui a décidé de mettre l’énergie dans les îles au premier rang de ses priorités !)...Ce projet est aussi reconnu par la recherche, l’enseignement supérieur et des industriels, prêts à participer à sa mise en œuvre et à réaliser des expérimentations et des innovations. Il permettrait de plus de diminuer les taxes que paye chaque consommateur d’électricité en France et qui sont utilisées par EDF pour bruler du fioul (27% de la CSPE).

Le blocage que l’entreprise EDF opère sur l’île de Sein est constaté sur toutes les petites îles (voir le cas de Saint-Pierre et Miquelon où EDF, privilégiant le fioul, bien que plus cher, en dehors de toute justification technique, a entrainé la démolition des éoliennes installées depuis 2000)

Un amendement conforme à vos convictions, mais rejeté... Nous vous avons à plusieurs reprises entendue dire que « les îles sont des territoires d’innovation », « il faut favoriser les projets participatifs et l’implication des citoyens », « l’implication est nécessaire pour la réussite de la transition », « réduire les énergies carbonées », « réduire les taxes », « expérimentation », «rôle des collectivités territoriales » etc. En totale contradiction, vous balayez une initiative locale répondant à l’ensemble de ces critères. Qui plus est, l’expérimentation proposée par cet amendement ne comporte strictement aucun risque technique supplémentaire et ne peut qu’entrainer des économies financières.

Pour rejeter cet amendement, votre premier argument est qu’EDF n’a aucune rentabilité dans ces petites ZNI. Nous pensons au contraire que c’est parce que la société EDF a beaucoup trop à perdre dans cette affaire que vos conseillers vous ont transmis ces arguments. Et d’ailleurs, si comme vous le dites, Sein était une charge pour l’entreprise EDF, ne serait-elle pas heureuse de s’en débarrasser ?

Votre deuxième argument est que personne d’autre qu’EDF ne souhaite intervenir sur ces petites ZNI. Le minimum que l’on pourrait attendre d’une Ministre serait au moins qu’elle respecte les petites sociétés et les populations qui se bagarrent pour défendre leur territoire et l’intérêt général depuis de nombreuses années, à Sein et ailleurs. Qu’elle respecte les collectivités locales comme les Régions qui soutiennent ce type de projet. Sans compter que nous avons rencontré votre cabinet et que vous avez reçu notre dossier au moins à deux reprises. En l’occultant ainsi, vous affichez votre mépris pour les habitants de Sein et leur initiative.

Quant à la rapporteure Madame Bareigts qui émet un avis défavorable de la commission, bien que la commission n’ait pas émis d’avis, elle oppose un argument totalement surréaliste comme quoi cela casserait la péréquation tarifaire. C’est vrai qu’après une journée et une nuit complète, à 6h14, on peut être fatigué. Nous avions pourtant été auditionnés par Madame Bareigts... Les iliens seraient-ils assez stupides pour demander la fin de la CSPE ? Bien évidemment non ! Il n’a jamais été préconisé de supprimer la péréquation, il est juste proposé de passer par une autre structure qu’EDF, cette entreprise gérant aujourd’hui la CSPE selon ses volontés et sans aucun contrôle, au détriment de l’intérêt général.

Madame la Ministre, permettez-nous de vous dire que votre décision entraine un grand gâchis pour notre petite île mais aussi pour la France :

► La CSPE va continuer à augmenter car, en soutenant l’entreprise EDF, vous soutenez le fioul pour de nombreuses années, fioul qui augmentera inéluctablement ;

► Vous découragez des habitants motivés pour engager la transition énergétique et découragez par avance beaucoup d’autres groupes de personnes et collectivités qui aimeraient s’investir ;

► Vous faites perdre encore de nombreuses années à des industriels français, en particulier dans le domaine des énergies marines et des smart grid qui attendaient cette loi pour pouvoir enfin installer leur prototype à Sein. Devront-ils attendre la prochaine loi dans dix ans ?

► Vous laissez mourir à petit feu notre île pour qui la transition énergétique était une occasion unique de développement local et territorial, et ce, sans demander de nouvelles subventions à la collectivité nationale.

► Vous laissez passer une belle occasion pour la France d’avoir un projet exemplaire sur un site idéal pour l’innovation et qui pourrait servir à terme à l’ensemble du territoire national et des ZNI .

Madame la Ministre, si vous voulez être mise au courant, au lieu de vous adresser à EDF, adressez-vous à IDSE. »

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 06:50
Une énergie renouvelable au service de l’humanité, Synergie Solaire

Une énergie renouvelable au service de l’humanité, Synergie Solaire

Créé en 2010, le fonds de dotation Synergie Solaire avait pour objectif premier de mettre en place un dispositif visant à construire une « économie solidaire » fondée sur l’utilisation des énergies renouvelables.
Ce projet est né de trois constats :

Le premier vient du fait que l’énergie solaire est une ressource universelle par excellence qui représente un levier de développement considérable largement sous exploité.

Le deuxième montre qi’il existe, à travers le monde, des projets humanitaires qui ont besoin d’électrification décentralisée,

En France, le troisième constat note qu’en France, une filière solaire se développe en regroupant de nouveaux acteurs économiques qui se structurent.

Aujourd’hui, à l’heure de la Transition Energétique, les énergies renouvelables représentent plus que jamais un atout majeur pour améliorer les conditions de vie et l’économie locale des pays en voie de développement. Parmi elles, l’énergie solaire apparaît comme une solution durable et efficace pour des pays bénéficiant souvent d’un fort ensoleillement.

Par la mise en œuvre de solutions solaires, et en coopération avec des ONG, le fonds de dotation Synergie Solaire réunit chaque année un nombre croissant de donateurs, acteurs de la filière EnR française. Chaque partenaire peut alors participer à la construction d’une économie solidaire en soutenant des projets d’électrification et d’aide au développement liés à la santé, à l’éducation et à la nutrition, et améliorer ainsi les conditions de vie de millions d’individus.

Le fonds de dotation Synergie Solaire agit comme un véritable lien entre les entreprises et les ONG. Il permet la création de synergies et promeut des partenariats solidaires entre le monde du business et le monde de l’humanitaire. Ses missions consistent en l’accompagnement et le soutien de projets d’aide au développement liés à l’énergie solaire.

Une énergie renouvelable au service de l’humanité, Synergie Solaire

Le bilan avec la présidente Hélène Demaegdt ! Interviews de Plein Soleil, webzine des EnR dans le bâtiment.

Plein Soleil : Vous avez créé Synergie Solaire il y a quatre ans, un fonds de dotation qui rassemble les professionnels de la filière française des énergies renouvelables et les sensibilise à des projets solaires d'accès à l'énergie à travers le monde, dans les pays émergents. Quel bilan tirez-vous de ces premières années ?

Hélène Demaegdt : Incontestablement, un bilan intéressant. Les chiffres clés font apparaître qu'à ce jour plus de 120 entreprises partenaires nous ont suivis dans notre projet. 12 ONG ont été accompagnées et 25 projets humanitaires concrétisés avec à la clé un soutien financier de l'ordre de 450 000 euros. A travers le monde, 250 000 personnes ont bénéficié des actions menées par Synergie Solaire notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé et du développement économique. Nous permettons la création d'emplois comme dans ce centre artisanal de couture au Sénégal que nous avons électrifié. Nous avons été à la source de l'éclosion d'une petite filière qui va de la récolte du coton à la fabrication puis à la vente de vêtements pour artisans du monde.

Mécénat de compétences : Une belle façon de valoriser les talents

PS : Effectuez-vous un suivi des actions menées ?
HD : Il est très important pour nous d'accompagner ces projets dans la durée. C'est notre raison d'être. Nous savons qu'il ne sert à rien de venir poser trois panneaux solaires et de s'en aller. Nous tissons des liens durables avec les ONG, nous les accompagnons en proposant nos services de formation et de maintenance. Nous avons par exemple été parmi les premiers à proposer des systèmes de monitoring. Nous essayons d'être les plus professionnels possibles à l'instar de ce que nos entreprises partenaires réalisent en Europe sur leur chantier. Seule l'échelle est différente pas la manière de faire. J'aime parler de « skill anthropy », ce terme qui définit le cœur même de notre mission : Mettre ses compétences et ses talents au service des autres.

PS : Justement, les temps sont durs pour certaines de vos entreprises partenaires en France. Quelle est leur intérêt de laisser partir une semaine ou dix jours des salariés sur des chantiers du bout du monde alors que la situation est tellement tendue en France ?
HD : Sur les difficultés financières des entreprises de la filière, nous le ressentons bien évidemment. Beaucoup nous disent qu'elles aimeraient effectuer des dons financiers mais qu'elles sont dans l'incapacité de le faire. En revanche, elles nous mettent volontiers à disposition des ressources humaines. Ce mécénat de compétences permet à des techniciens ou des ingénieurs de quitter leur quotidien pour une aventure qui marquera leur vie. L'entreprise paie le déplacement et les ONG les accueillent sur place. A leur retour, les collaborateurs qui ont été missionnés reviennent avec du « punch ». Les chefs d'entreprises nous disent qu'ils sont ravis de pouvoir ainsi valoriser ces talents d'une autre manière. Malgré la crise, ces valeurs humaines d'engagement sont porteuses de sens. Nous sommes un peu le rayon de soleil humaniste face à la morosité ambiante.

Un élan de solidarité qui fait boule de neige

PS : Au-delà du mécénat de compétences avec les PME de la filière, Synergie Solaire a su rassembler beaucoup plus largement des donateurs. Comment expliquez-vous cet attrait ?
HD : C'est un peu comme si cet élan de solidarité faisait boule de neige. Ainsi des banques ou des assurances ont en effet, elles aussi, souhaité apporter leur écot et un concours financier à notre démarche stimulées par la motivation de leurs salariés. Nous touchons, il est vrai, de plus en plus de monde. Quand on sait par ailleurs que l'ONU vient de lancer la « Décennie de l'énergie durable pour tous » (2014-2024), on voit bien que le solaire ne va pas tarder à sortir de la grisaille en France et qu'il est voué à un destin mondialisé.

PS : Vous participez également au Trophées du mécénat d'entreprise pour l'environnement et le développement durable porté par le Ministère de l'écologie.
HD : C'est exact. Nous avons déposé notre dossier de candidature le 26 septembre dernier. Le Fonds de dotation est parfaitement positionné notamment au travers de ses partenariats avec des entreprises françaises du secteur. Nous attendons les résultats pour le mois de décembre avec beaucoup d'espoir.

PS : Un mot pour finir de votre dîner caritatif ?
HD : La 4ème édition du Dîner caritatif Synergie Solaire se tiendra le 24 novembre 2014 à l'Institut du Monde Arabe (Paris). Il rassemblera 200 professionnels des EnR et une vingtaine de représentants d'ONG. Avec des moments forts plein d'émotions. Un événement fédérateur !
Encadré

Une énergie renouvelable au service de l’humanité, Synergie Solaire

Les projets soutenus en 2014

Projet de GoodPlanet, en Inde

Le Ladakh est une province himalayenne située au Nord de l’Inde où le climat est rude. L’objectif du projet de Goodplanet, fondation créée par Yann Arthus-Bertrand porte sur l’efficacité énergétique dans les bâtiments et la volonté de créer une école bioclimatique.

Ce projet comprend la construction de 2 salles de classe pour 60 élèves supplémentaires, et l’équipement en solaire thermique pour fournir de l’eau chaude à l’internat.

Projet de l’APEMC, au Burkina Faso

Alors que la principale ligne électrique du pays, reliant le Mali à la capitale burkinabé, passe juste au-dessus du village de Wolonkoto, celui-ci n’est pourtant pas électrifié. Afin d’assurer l’éclairage du collège, de la maternité et du dispensaire, une centrale photovoltaïque sera construite avec le soutien de Synergie Solaire.

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Projet de Jokkoo Ak Saloum, au Sénégal

Kobongoye est un village situé à 170 km de Dakar. Sa situation enclavée et le coût de l’acheminement de l’électricité trop élevé l’écarte des programmes d’électrification. L’ONG soutenue par Synergie Solaire a pour projet d’équiper le centre scolaire et l’espace santé du village d’une centrale photovoltaïque pour améliorer les conditions d’éducation et de santé.

Projet de la Fondation Ensemble, au Mozambique

La Fondation Ensemble et Synergie Solaire soutiennent le projet porté par l’ONG Humana People to People au Mozambique. A Changalane (province de Maputo), il n’y a pas de réseau électrique. L’objectif du projet est de fournir des kits PV à de petits entrepreneurs locaux pour qu’ils louent ou vendent à la population des lampes rechargeables utilisables également pour la recharge de portable.

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Retour sur des projets finalisés

Depuis 2010, de nombreux projets soutenus ont vu le jour. Synergie Solaire met un point d’honneur à accompagner des actions aux objectifs diverses afin de répondre à des besoins orientés dans plusieurs domaines :

• Amélioration des conditions de santé et d’accueil de personnes handicapées,

• Développement économique par des activités artisanales,

• Favoriser l’accès à l’éducation,

• Promouvoir l’éco-construction et l’efficacité énergétique dans les bâtiments.

Santé

Electrification solaire d’une maison d’accueil

Inde

ONG : Points Coeur

Problématique énergétique

Depuis sa création, le Jardin de la Miséricorde était confronté à des problèmes électriques (coupures, pannes, etc...) qui perturbaient le quotidien de la trentaine de résidents permanents du jardin et limitait les possibilités d’action des bénévoles. Les équipes de Synergie Solaire ont constaté en se rendant sur place que le réseau électrique était coupé 3 à 4 heures par jour et que le voltage sur la ligne variait de façon importante (de 120 à 400 V).

Solutions retenues

La préconisation de Synergie Solaire a été d’installer une électrification solaire qui alimenterait à 100% les équipements légers (type lampes) et qui se substituerait au réseau en cas de coupure pour les équipements lourds (type frigos et machines). Cette électrification solaire, qui s’est déroulée en trois phases (une centrale solaire au sol, une centrale solaire en toiture, l’installation d’éclairages et de meubles réfrigérants solaires) s’est achevée en juillet 2012 et a permis d’offrir de meilleures conditions d’accueil aux pensionnaires du village.

Chiffres clés du projet :

Nature de la mission 2012 : électrification d’une maison d’accueil en Inde, Tamil Nadu Budget total de la mission : 55 K€ Nature de la participation de Synergie Solaire : dons financiers et mécénat technique Don total de Synergie Solaire : 47 K€ en 2011-2012

Une énergie renouvelable au service de l’humanité, Synergie Solaire

Développement économique

Electrification solaire d’un atelier d’artisanat

Sénégal

ONG : Panneaux solidaires

Problématique énergétique

Le village de Ndem est situé dans la région de Diourbel, dans le département de Bambey, à 180 km de Dakar, au Sénégal. Chaque année, pendant des mois, le réseau électrique n’est alimenté que 4 heures/24 heures mais à des horaires totalement imprévisibles chaque jour. Dans ces conditions, l’atelier d’artisanat développé par l’ONG Villageois de Ndem est dans l’incapacité de satisfaire le délai de ses commandes ce qui entraîne une perte de la solvabilité de l’entreprise.

Solutions envisagées

L’objectif principal du projet est d’installer un générateur photovoltaïque semi-autonome de 10 kWc permettant de :

• Sécuriser l’approvisionnement énergétique de l’atelier de couture de la coopérative villageoise,

• Electrifier les appareils du centre de formation professionnelle du village.

Afin d’évaluer le bon fonctionnement de l’installation et grâce à la présence d’une connexion Internet sur le site, Panneaux Solidaires mettra en place un procédé de télésurveillance couplé à des compteurs de consommation permettant l’accès en instantané aux données de production et de consommation.

Chiffres clés du projet

Nature de la mission 2012 : électrification solaire de la coopérative villageoise et du centre de formation du village de Ndem (Sénégal) Budget total du projet : 35 K€ Nature de la participation de Synergie Solaire : don financier, don en nature

Valeur totale des dons de Synergie Solaire en 2012 : 16,8 K€ (11,8 K€ en don en nature, 5 K€ en don financier

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Education

Electrification solaire d’écoles de Brousse

Bénin

ONG : Lumières partagées

Problématique énergétique

Les régions rurales du Bénin dans lesquelles intervient Lumières Partagées ne sont généralement pas desservies en électricité, ce qui empêche les écoles de fonctionner correctement. Au Collège Marie Immaculée de Boukambé par exemple, les cours se terminent à 19h alors que la nuit tombe à 18h, et les enseignants ont donc du mal à terminer leur programme, d’autant que la plupart des élèves ne dispose pas non plus d’électricité à la maison.

Solutions retenues

Pour le Collège Marie Immaculée, l’association a souhaité installer des panneaux solaires pour alimenter l’éclairage pour les classes de 6e, 5e, 4e, 3e et du bâtiment administratif, soit 10 salles de classe, ainsi qu’un éclairage extérieur. Ce projet bénéficie à 200 élèves qui voient grâce à cet éclairage solaire leurs conditions d’apprentissage nettement améliorées. Par ailleurs, chacune des installations réalisées permet de créer un emploi de technicien de maintenance en charge de l’entretien des panneaux, ce qui participe à la lutte contre l’exode rural.

Chiffres clés du projet

Nature de la mission 2012 : électrification d’écoles de brousse au Bénin Budget total de la mission annuelle : 22 K€ Nature de la participation de Synergie Solaire : dons financiers et dons en nature Don annuel de Synergie Solaire : 10 K€ depuis 2010

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Solaire Passif

Installationn de serres solaires passives

Mongolie

ONG : Geres

Problématique énergétique

RETOUR SUR LES PROJETS FINALISÉS

Le secteur de l’agriculture mongol – maraîcher et horticole – est en croissance mais reste peu développé et diversifié. Pourtant, ce secteur représente un réel potentiel en termes de diversification des sources de revenus pour les familles sédentarisées. Il faut pour cela favoriser le développement de petites unités de production et de commercialisation associées à des pratiques agricoles durables, notamment de gestion de l’eau et des sols ainsi que des formations agricoles et entrepreneuriales. Dans un pays ensoleillé mais froid comme la Mongolie, les serres solaires passives permettent de doubler la saison culturale. Elles sont un outil innovant et durable pour la production agricole.

Solutions envisagées

Depuis 2010, le GERES a participé à l’introduction, la recherche et le développement de serres solaires en Mongolie en partenariat avec des organisations locales et le gouvernement mongol. Le projet de l’association vise à améliorer durablement les revenus et les conditions de vie de 45 foyers ruraux parmi les plus vulnérables, par la promotion d’’un petit entrepreneuriat agricole local. Pour ce faire, le GERES a choisi d’équiper de 2012 à 2015, 15 unités de production et de transformation et de les former à la production maraîchère et horticole (concombres, tomates, poivrons, épinards et radis) et à la commercialisation.

Chiffres clés du projet

Nature de la mission 2012 : construction de serres solaires en Mongolie Budget annuel du projet : 28 K€ sur 5 ans Nature de la participation de Synergie Solaire : don financier Valeur totale des dons de Synergie Solaire en 2012 : 10 K€

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:44
Pour les installations hydroélectriques, la file d’attente de raccordement aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014.

Pour les installations hydroélectriques, la file d’attente de raccordement aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014.

Issu du panorama des énergies renouvelable du RTE, la file d’attente de raccordement des installations hydroélectriques aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014 contre 443 MW au 31 décembre 2013.

Au 30 juin 2014, 81 % de ces capacités sont en file d’attente de raccordement au RPT, et portent principalement sur l’accroissement de la puissance des installations existantes. La principale région concernée est Rhône-Alpes avec 422 MW en file d’attente soit 75 % de la puissance en attente de raccordement à l’échelle nationale.

Parc installé, file d’attente et objectifs nationaux :

Le parc hydraulique installé au 30 juin 2014 représente 90 % de l’objectif hydraulique PPI(*) et 95 % de la somme des objectifs hydrauliques SRCAE.

La file d’attente représente 20 % des capacités nécessaires pour atteindre l’objectif PPI et 44 % des capacités à raccorder pour atteindre la somme des objectifs SRCAE de la France continentale.

Production hydraulique dans l’équilibre offre-demande :

La production hydraulique du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 s’élève à 65 TWh. La production mensuelle varie entre un minimum de 3,8 TWh en septembre 2013 et un maximum atteint en février 2014 avec 6,6 TWh.

Les cinq régions contribuant le plus à la production hydraulique en France sont Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Midi- Pyrénées, Alsace et Languedoc-Roussillon. Ces régions représentent 86 % de la production hydraulique en France métropolitaine avec plus de 56 TWh. Champagne-Ardenne se caractérise par une production hydraulique renouvelable relativement faible (109 GWh)

Production hydraulique mensuelle depuis 2011 :

au regard de son parc installé (833 MW). Ce chiffre s’explique par la structure du parc hydraulique composé à plus de 95 % par une STEP dont une grande partie de la production n’est pas considérée comme renouvelable.

De manière générale, la production est plus importante les seconds trimestres d’une année calendaire en raison des apports hydrauliques dus à la fonte des neiges. Le premier semestre de l’année 2014 constitue une exception due au faible niveau d’enneigement et à l’importance des précipitations sur les trois premiers mois de l’année.

Taux de couverture de la consommation par la production hydraulique :

Du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014, le taux de couverture moyen de la consommation par la production hydraulique est de 13,8 %. Le taux de couverture moyen mensuel varie durant cette période entre un minimum de 10,3 % en décembre et un maximum de 17,3 % en juillet 2013.

Le taux de couverture annuel moyen par région durant cette période atteint un maximum de 50 % en Alsace ; le taux de couverture mensuel maximum a été atteint dans le Limousin avec 84 % au mois de février 2014.

Pour les installations hydroélectriques, la file d’attente de raccordement aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014.

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:42
Avec une capacité installée de 25 434 MW, la filière hydraulique est la deuxième source d’électricité française

Avec une capacité installée de 25 434 MW, la filière hydraulique est la deuxième source d’électricité française

RTE, le SER, ERDF et l’ADEeF ont engagé ensemble une coopération pour la publication d’un état des lieux détaillé des principales filières de production de source renouvelable, tant à l’échelle nationale que régionale.

Le Panorama des EnR propose un ensemble d’indicateurs nationaux et régionaux mettant en évidence la contribution des énergies renouvelables à l’équilibre du système électrique, et illustrant certaines de leurs caractéristiques de variabilité et de foisonnement. Après publié le panorama sur l’éolien et le photovoltaïque, le chapitre hydraulique donne les chiffres clés et le contexte institutionnel..

Expérimentation d’une autorisation unique :

Dans le cadre de la loi du 2 janvier 2014 habilitant le Gouvernement à légiférer par ordonnances pour simplifier et sécuriser la vie des entreprises, une procédure d’autorisation unique pour les installations, ouvrages travaux et activités (IOTA) soumis à la loi sur l’eau sera expérimentée dans l’ensemble des départements des régions Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon pour une durée de trois ans. Cette procédure doit permettre d’accélérer l’instruction des dossiers.

Augmentation des débits réservés :

L’article L.214-18 du code de l’environnement impose à tout ouvrage transversal dans le lit mineur d’un cours (seuils et barrages) de laisser dans le cours d’eau à l’aval, un débit minimal garantissant en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces présentes, communément appelé « débit réservé » ou « débit minimal ». Conformément à l’article L. 214-18 du code de l’environnement, modifié par la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 (LEMA), les débits réservés ont été augmentés pour l’ensemble des ouvrages existants avant le 1er janvier 2014. Cette modification devrait avoir un impact important sur la production hydroélectrique estimé à une baisse annuelle de près de 4 TWh.

Potentiel de développement de l’hydroélectricité :

Dans le cadre de la convention pour le développement d’une hydroélectricité durable, un travail de normalisation des méthodes d’évaluation et de convergence du potentiel hydroélectrique de création de nouveaux sites ou d’équipement de seuils existants a été mené au 1er semestre 2013 par la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC), la Direction de l’Eau et de la Biodiversité (DEB), les Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) et les producteurs.

Ce travail a consisté à confronter les différentes études de potentiel hydroélectrique existantes et les avis des experts sur la liste des projets réalisables techniquement et la liste des tronçons exploitables afin de disposer in fine d’une vision partagée du potentiel hydroélectrique français. Il en ressort un potentiel « convergé » de 10 TWh/an(*) de production supplémentaire, répartis entre des installations nouvelles (9 TWh/an)(*) et l’équipement de seuils existants (1 TWh/an).

Classement des cours d’eau :

Le classement des cours d’eau, prévu par l’article L. 214-17-1 du code de l’environnement, issu de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA), prévoit l’établissement de deux listes distinctes de cours d’eau. La première concerne les cours d’eau sur lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique. La seconde liste a trait aux cours d’eau sur lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. L’inscription sur l’une ou l’autre de ces listes a pour conséquence d’imposer des obligations particulières qui tendent à préserver la continuité écologique sur des cours d’eau à valeur écologique reconnue. Les arrêtés de classement en liste 1 sur les 6 bassins hydrologiques français (Adour Garonne, Artois Picardie, Seine Normandie, Rhin Meuse, Loire Bretagne, et Rhône Méditerranée) ont été adoptés en 2012 et 2013. Ils auront un impact fort sur l’exploitation du potentiel hydroélectrique : les producteurs estiment ainsi que près des trois-quarts du potentiel identifié pourraient être obérés du fait des seuls classements en liste 1.

Renouvellement des concessions hydroélectriques :

Le projet de loi de transition énergétique pour la croissance verte, présenté par Ségolène ROYAL en juillet 2014, prévoit la création d’une nouvelle catégorie de sociétés d’économie mixte (SEM), dont l’objet est d’exploiter des contrats de concessions hydroélectriques sur une vallée. Cette disposition permettrait, selon l’exposé des motifs du projet de loi, de mieux associer les collectivités territoriales à la gestion des usages de l’eau, et de renforcer le contrôle public sur le patrimoine commun que constitue le parc hydroélectrique français. Pour l’attribution de certaines concessions, l’État pourra ainsi décider de recourir à la création d’une SEM, à laquelle il pourra associer d’autres personnes publiques (collectivités locales mais également d’éventuels investisseurs publics). Le ou les actionnaire(s) privé(s) seront sélectionnés à l’issue d’une procédure de mise en concurrence qui permettra simultanément d’attribuer le contrat de concession à la SEM nouvellement créée. Le projet de loi est actuellement examiné à l’Assemblée nationale.

Répartition régionale du parc hydraulique :

La Région Rhône-Alpes accueille le parc hydraulique le plus important avec 10 524 MW de capacités raccordées, soit près de 41 % du parc installé en France métropolitaine. Elle est suivie de

Midi-Pyrénées et de Provence-Alpes-Côte d’Azur avec respectivement 4 663 MW et 3 270 MW. Ces trois régions concentrent plus de 70 % du parc hydraulique.

Répartition du parc hydraulique en puissance :

Le parc hydraulique français compte plus de 2 300 centrales hydrauliques dont 95 d’une puissance comprise entre 50 et 600 MW, qui concentrent 58 % de la capacité de production.

Près de 1 600 installations, représentant 1,7 % de la capacité installée, sont d’une puissance inférieure à 1 MW.

Avec une capacité installée de 25 434 MW, la filière hydraulique est la deuxième source d’électricité française

Parc hydraulique et types de centrales :

Avec une capacité installée de 25 434 MW, la filière hydraulique est la deuxième source d’électricité française, et la première parmi les sources renouvelables. Le parc hydraulique est réparti entre 23 684 MW raccordés au réseau de transport et 1 750 MW aux réseaux de distribution (dont 222 MW sur le réseau d’EDF-SEI en Corse).

Après une croissance historique soutenue depuis les années 1950, la capacité du parc hydraulique s’est stabilisée au tournant des années 1990 autour de 25 000 MW. Aucune évolution significative n’a été enregistrée depuis.

Les « centrales lacs », situées dans les lacs en aval des moyennes et hautes montagnes, ont une durée de remplissage de réservoir supérieure à 400 heures et permettent un stockage saisonnier.

Les « centrales éclusées », situées principalement dans les lacs en aval des moyennes montagnes, ont une durée de remplissage de réservoir comprise entre 2 et 400 heures et assurent une fonction de modulation journalière, voire hebdomadaire (pic de consommation journalière, entre les jours ouvrés et non ouvrés...).

Les « centrales fil de l’eau », situées principalement dans les plaines, présentent une retenue de faible hauteur et ont une durée de remplissage inférieure à 2 heures. Elles ont donc des capacités faibles de modulations par le stockage et leur production dépend du débit des fleuves.

Par ailleurs, les centrales dites « stEP » (les stations de transfert d’énergie par pompage), fonctionnant en cycles pompage- turbinage entre un réservoir inférieur et un réservoir supérieur, grâce à des turbines-pompes réversibles, constituent un outil de stockage efficace contribuant à l’équilibre du système électrique. Les réservoirs peuvent être alimentés dans certains cas par des apports naturels significatifs.

Avec une capacité installée de 25 434 MW, la filière hydraulique est la deuxième source d’électricité française

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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 09:35
Un système intégré d’éolienne flottante semi-submersible d’une puissance de 6 MW avec Alstom et DCNS

Un système intégré d’éolienne flottante semi-submersible d’une puissance de 6 MW avec Alstom et DCNS

C’est un accord de partenariat que deux groupes viennent de signer dans l’éolien flottant afin de créer une filière d’excellence.

L’objectif de cet accord est de développer puis commercialiser un système intégré d’éolienne flottante semi-submersible d’une puissance de 6 MW.

Les deux groupes vont associer leurs compétences respectives d’architecte naval et de turbinier pour développer une solution compétitive de grande puissance adaptée aux besoins d’un marché à fort potentiel. L’objectif : être en capacité de réaliser dès 2017 une première éolienne de 6 MW, composée d’un système flottant semi- submersible développé par DCNS et de la turbine éolienne offshore Haliade 150 produite par Alstom et déjà utilisée dans l’éolien offshore posé.

Ce projet, intitulé « SEA REED », a reçu le soutien de l’ADEME, à travers l’AMI Briques technologiques mis en œuvre dans le cadre des Investissements d’avenir, pour l’attribution d’un financement de 6 millions d’euros couvrant la première phase d’étude et de certification du système flottant équipé de la turbine Haliade. L’obtention de ce soutien est une étape décisive dans le développement d’une solution compétitive d’éolienne flottante de série.

Dans un premier temps, les deux partenaires vont travailler ensemble pour optimiser l’interface entre les deux systèmes. Alstom sera en charge des études pour l’adaptation et l’intégration de l’Haliade au système flottant. De son côté, DCNS conduira les études sur le comportement, le dimensionnement, l’industrialisation et l’installation du système flottant avec la turbine.

L’éolien flottant offre une alternative innovante pour valoriser le potentiel énergétique d’espaces maritimes dont la profondeur ne permet pas l’installation de fondations fixes. Ces espaces offrent souvent de meilleures conditions de vent tout en étant plus vastes et moins fréquentés que les zones côtières. La conception innovante des systèmes flottants et leur installation simplifiée grâce à un assemblage à quai permettront à l’éolien offshore flottant d’atteindre un coût de l’énergie compétitif.

La réalisation d’un premier de série représente un premier jalon décisif avant le déploiement de fermes pilotes puis de fermes commerciales. Les deux partenaires se positionnent pour devenir les leaders d’une nouvelle filière industrielle en France qui pourra à terme s’exporter.

« En associant la technologie de notre turbine éolienne offshore Haliade avec l’expertise unique de DCNS dans le domaine maritime, nous allions nos savoir-faire le plus en amont possible pour développer ensemble une solution d’énergie renouvelable innovante et compétitive », a déclaré Jérôme Pécresse, Président d'Alstom Renewable Power.

« Ce partenariat va permettre l’émergence d’une filière de l’éolien flottant créatrice d’emplois en France dans les zones littorales où des fermes seront installées. Notre accord représente la première association au monde entre un architecte naval et un acteur de l’énergie ayant déjà démontré les performances d’une turbine éolienne de grande puissance », a souligné Thierry Kalanquin, Directeur de la Division Energies et Infrastructures Marines de DCNS.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 06:48
Le solaire, énergie de demain, qui pourrait être la plus grande source d'électricité en 2050

Le solaire, énergie de demain, qui pourrait être la plus grande source d'électricité en 2050


Le soleil pourrait être la plus importante source mondiale d'électricité d'ici à 2050, avant les combustibles fossiles, le vent, l'hydroélectricité et le nucléaire, selon deux rapports publiés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Les deux feuilles de route technologiques centrées sur le photovoltaïque et le thermique de l'AIE montrent comment l'énergie solaire photovoltaïque (PV) pourraient générer jusqu'à 16% de l'électricité mondiale d'ici à 2050 tandis que l'électricité solaire thermique (STE) de l'énergie solaire concentrée (CSP) pourrait fournir un montant supplémentaire de 11%. Ensemble, ces technologies solaires pourraient ainsi éviter l'émission de plus de 6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an d'ici à 2050 - soit plus de toutes les émissions de CO2 liées à l'énergie actuels des États-Unis ou la quasi-totalité des émissions directes du secteur des transports dans le monde entier aujourd'hui.

"La baisse des coûts rapide de modules et de systèmes photovoltaïques au cours des dernières années a ouvert de nouvelles perspectives pour l'utilisation de l'énergie solaire comme une source majeure d'électricité dans les années et décennies à venir", a déclaré le directeur exécutif de l'AIE Maria van der Hoeven. "Toutefois, les deux technologies sont très capitalistiques : presque toutes les dépenses sont prises en amont. Abaisser le coût du capital est donc d'une importance primordiale pour la réalisation de la vision dans ces feuilles de route ".

Le Directeur exécutif a également souligné que les deux rapports ne constituent pas une prévision. Comme avec les autres feuilles de route technologiques de l'AIE, ils détaillent les objectifs d'amélioration de la technologie attendus et les actions politiques nécessaires pour réaliser cette vision en 2050, mettant en évidence les actions prioritaires et des étapes pour les intervenants des gouvernements, de la recherche et de l'industrie.

Un message central dans les deux publications traite de la nécessité de signaux clairs, crédibles et cohérents des décideurs, pouvant réduire les risques de déploiement pour les investisseurs et insuffler crédibilité. "En revanche", a déclaré Mme Van der Hoeven, "où il y a un enregistrement de l'incohérence de la politique, la confusion des signaux ou stop-and-go cycles politiques, les investisseurs finissent par payer plus pour leur investissement, les consommateurs paie plus pour leur énergie, et certains projets qui sont nécessaires ne pourront tout simplement pas aller de l'avant. "

Les deux documents soulignent le rôle complémentaire des deux technologies. Avec 137 GW de capacité installée dans le monde entier à la fin de 2013 et en ajoutant jusqu'à 100 MW chaque jour, le déploiement du photovoltaïque (PV) a été jusqu'ici beaucoup plus rapide que celle du solaire thermique, principalement grâce à des réductions de coûts massifs. Dans le scénario décrit dans les feuilles de route, la croissance de l'électricité solaire provient du photovoltaïque jusqu'en 2030. Le déploiement massif à grande échelle du solaire thermique (STE) pourrait décoller grâce au stockage intégré des centrales thermiques CSP, qui permet de générer de l'électricité pendant les pics de demande en fin d'après midi et dans la soirée, complétant ainsi la production du PV.

Les rapports poursuivent et notent que le photovoltaïque se développe à l'échelle mondiale, la Chine étant de loin le premier pays, suivie par les États-Unis. Plus de la moitié de la capacité totale est situé à la place des consommateurs finaux - les ménages, les centres commerciaux ou l'industries. Quant au solaire thermique, il se développe dans des régions très ensoleillées avec un ciel clair, devenant ainsi une opportunité majeure pour l'Afrique, l'Inde, le Moyen-Orient et les États-Unis.

Les deux feuilles de route offrent une vision pour le déploiement basé sur la modélisation mise à jour des résultats conformes Energy Technology Perspectives de l'AIE 2014 et son scénario de climat "high énergies renouvelables". Chaque publication propose également un ensemble de mesures clés pour les décideurs politiques pour les cinq prochaines années. Pour les deux PV solaire et STE thermique, ces actions-clés comprennent : la mise à jour des objectifs à long terme pour le déploiement ; l'élaboration de procédures simplifiées pour la délivrance de permis et d'une connexion ; et la mise en œuvre des systèmes de rémunération qui reflètent la vraie valeur pour les systèmes électriques.

La feuille de route technologique: énergie solaire photovoltaïque

La feuille de route technologique: l'électricité solaire thermique

La production régionale de l'électricité photovoltaïque prévu dans la feuille de route

La production régionale de l'électricité photovoltaïque prévu dans la feuille de route

La production d'électricité régional de l'électricité solaire thermique prévu dans la feuille de route

La production d'électricité régional de l'électricité solaire thermique prévu dans la feuille de route

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 06:46
Le mix énergétique en France et en Allemagne devrait accorder plus de place aux énergies renouvelables et moins aux énergies fossiles.

Le mix énergétique en France et en Allemagne devrait accorder plus de place aux énergies renouvelables et moins aux énergies fossiles.

Cet enseignement est issu d’un sondage réalisé par Harris Interactive avec Euros Agency pour The European Climate Foundation sur les regards croisés de dirigeants d’entreprise français et allemands sur la transition énergétique.

Cette enquête réalisée principalement en septembre 2014 auprès de 1000 dirigeant français et allemands a permis d’établir une réflexion sur la politique énergétique de l’entreprise et sur la transition énergétique.

La France et l’Allemagne sont toutes deux engagées sur le chemin de la transition énergétique :

§ En Allemagne, l’abandon progressif du nucléaire a été décidé et la part d’électricité renouvelable est déjà passée en 10 ans de 6% à 25%, avec un objectif de 40% d’ici 2020 ;

§ En France, le projet de loi pour « un nouveau modèle énergétique » a été présenté fin juillet et est actuellement examiné au Parlement : il prévoit notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et de porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030.

Dans les deux pays, il s’agit de modifier les équilibres énergétiques, en réduisant la part du nucléaire ou en l’abandonnant, en diminuant la dépendance aux énergies fossiles, en développant les énergies renouvelables et en rendant le pays plus sobre en agissant notamment sur les transports, le logement, etc.

La France et l’Allemagne sont toutes deux engagées sur le chemin de la transition énergétique :

§ En Allemagne, l’abandon progressif du nucléaire a été décidé et la part d’électricité renouvelable est déjà passée en 10 ans de 6% à 25%, avec un objectif de 40% d’ici 2020 ;

§ En France, le projet de loi pour « un nouveau modèle énergétique » a été présenté fin juillet et est actuellement examiné au Parlement : il prévoit notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 et de porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030.

Dans les deux pays, il s’agit de modifier les équilibres énergétiques, en réduisant la part du nucléaire ou en l’abandonnant, en diminuant la dépendance aux énergies fossiles, en développant les énergies renouvelables et en rendant le pays plus sobre en agissant notamment sur les transports, le logement, etc.

Principaux enseignements de cette étude ?

§ Si leurs réponses diffèrent parfois dans le reste de l’enquête, dirigeants d’entreprise français et allemands s’accordent pour estimer urgente une politique de transition énergétique.

§ Pour eux, le mix énergétique de leur pays devrait accorder plus de place aux énergies renouvelables et moins aux énergies fossiles. Si ces souhaits sont partagés des deux côtés du Rhin, notons que les chefs d’entreprise allemands plaident davantage que leurs homologues français pour un abandon du nucléaire mais un peu moins pour un abandon du charbon, ces différences s’éclairant au regard du mix énergétique actuel des deux pays. Ni en France ni en Allemagne, les dirigeants d’entreprise ne semblent particulièrement soutenir le développement du gaz de schiste.

§ Une majorité des dirigeants d’entreprise des deux pays envisage des retombées positives de la transition énergétique concernant l’innovation technologique et l’efficacité énergétique des entreprises. Si les dirigeants français espèrent également majoritairement un impact positif en matière de croissance, de sécurité d’approvisionnement et même d’emploi, les dirigeants allemands sont un peu plus sceptiques. L’inquiétude des dirigeants d’entreprise repose sur l’anticipation d’un impact négatif sur les coûts globaux d’approvisionnement en énergie et la facture d’électricité des entreprises, surtout en Allemagne. Au final, 30% des dirigeants allemands et 47% des dirigeants français pensent qu’ils ont « plus à gagner qu’à perdre » dans le processus de transition énergétique, et peu craignent d’y perdre quelque chose.

§ Les dirigeants français sont également un peu plus nombreux à penser avoir un rôle important à jouer dans la transition énergétique que leurs alter-ego allemands (63% contre 52%). Mais dans les deux pays, les responsables en entreprise, particulièrement dans les grandes entreprises, se montrent assez ouverts à des solutions pour promouvoir la transition en entreprise, y compris via des investissements modérés ou importants pour améliorer leur efficacité énergétique.

§ Si les dirigeants français sont plus optimistes sur les conséquences de la transition énergétique, ils se montrent en revanche plus critiques que les allemands sur la politique menée dans leur pays à ce considèrent pas comme réalistes, fixés à un rythme adaptés, clairs ou encore concertés. Les dirigeants allemands s’interrogent sur le calendrier et la coordination avec d’autres pays, mais sont une majorité à juger les objectifs fixés par le gouvernement d’Angela Merkel ambitieux, réalistes et concertés.

§ Les aides financières constituent aux yeux des dirigeants les principaux leviers identifiés de la transition énergétique en entreprise, même si une majorité d’entre eux estiment qu’ils seraient également encouragés par un cadre politique et réglementaire plus contraignant.

§ Selon les responsables en entreprise, le meilleur niveau pour mener la transition énergétique se situe à un niveau national voire supra-national plutôt qu’à un niveau local. Dans ce contexte, ils souhaitent plus de coopération franco-allemande, quand bien même ils se sentent assez mal informés sur ce qui se passe outre-Rhin en matière de transition énergétique. Notons que les dirigeants français sont un peu plus volontaires en termes de coopération (79% contre 65% des dirigeants allemands). Peut-être parce qu’ils considèrent que l’Allemagne a plus de chance que la France de mener à bien la transition énergétique, ce qui est également l’avis des répondants allemands.

§ Cette coopération accrue serait selon eux efficace si elle reposait sur des efforts communs en matière de recherche et développement, mais aussi en matière d’industrie et de politique. Ils semblent également soutenir l’idée d’un accès facilité des entreprises françaises au marché allemand de la transition énergétique et vice-versa.

§ Au final, les dirigeants des deux pays partagent une conception commune de l’urgence et des principes de la transition énergétique. Mais les dirigeants allemands, peut-être du fait de l’avancement de leur pays sur la voie de la transition énergétique, semblent aujourd’hui moins espérer que leurs homologues français des retombées positives pour les entreprises en général et leur entreprise en particulier. Les dirigeants français semblent plus optimistes mais dans le même temps plus critiques à l’encontre de leur gouvernement, considérant dès lors que l’Allemagne a plus de chance que la France de mener à bien la transition énergétique. Les uns comme les autres se rejoignent pour considérer positivement une plus grande coopération franco-allemande, dont l’efficacité reposerait sur des projets de Recherche & Développement et des réalisations industrielles communes.

Le mix énergétique en France et en Allemagne devrait accorder plus de place aux énergies renouvelables et moins aux énergies fossiles.

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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 06:44
Un parc éolien est autorisé par un permis de construire instruit et accordé par le Préfet, et non par le maire contrairement à la majorité des constructions.

Un parc éolien est autorisé par un permis de construire instruit et accordé par le Préfet, et non par le maire contrairement à la majorité des constructions.

A PROPOS DU RÔLE DES ÉLUS DANS LE DEVELOPPEMENT DE PROJETS ÉOLIENS

Depuis quelques mois, la presse relaie le rapport annuel du Service Central de la Prévention de la Corruption (SCPC) mentionnant des soupçons de prise illégale d’intérêts d’élus lors du développement de projets éoliens dans leur commune. Même si les cas d’infraction s’avèrent très rares tous secteurs d’activités confondus, y compris celui de l’éolien, les représentants de la profession éolienne souhaitent faire le point sur les règles juridiques qui encadrent le rôle des élus lors du développement de projets éoliens.

Le SER, Syndicatdes Energies Renouvelables et la profession éolienne rappellent en premier lieu, qu’en tant qu’installation de production d’électricité, un parc éolien est autorisé par un permis de construire instruit et accordé par le Préfet, et non par le maire contrairement à la majorité des constructions. L’autorisation environnementale (ICPE) du parc éolien est également accordée par le Préfet. Ces deux autorisations constituent le socle administratif qui encadre l’installation d’éoliennes sur le territoire national.

Le rôle du maire et des élus au cours du développement d’un projet éolien se limite aux avis qu’ils sont invités à rendre au cours des procédures administratives menées par le Préfet et éventuellement aux délibérations relatives au domaine communal.

Le SER rappelle que les porteurs de projets éoliens veillent à sensibiliser les élus au risque de conflit d’intérêts dont ces derniers pourraient faire l’objet.

« Cette problématique n’est en effet pas nouvelle et les porteurs de projets éoliens y sont d’ailleurs attentifs. Ainsi, ils veillent à informer chaque élu qui serait directement ou indirectement concerné par le projet, qu’il ne doit délivrer aucun avis et qu’il est tenu de s’abstenir de participer à toute délibération du conseil municipal », rappelle Maître Paul ELFASSI, avocat au Barreau de Paris et Président du pôle réglementaire du Syndicat des énergies renouvelables.

La Commission éolienne du Syndicat des énergies renouvelables rassemble la plupart les acteurs de la filière éolienne. Elle compte 195 entreprises adhérentes, présentes sur toute la chaîne de valeur. Parmi les principaux axes de travail de la Commission, la mise en œuvre des moyens pour que la France développe une filière industrielle, capable de répondre aux objectifs nationaux (un parc éolien de 25 000 mégawatts en 2020) et d’être active sur un marché international qui conserve son dynamisme malgré un contexte économique mondial particulièrement difficile.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:42
8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

GIREVE et la filière mobilité électrique, représentée par l’Avere-France, se sont mobilisés pour réaliser un recensement exhaustif des points de charge accessibles au public. Aujourd’hui, non moins de 8 600 points de charge sont accessibles aux automobilistes français. Un chiffre en constante augmentation, notamment grâce aux nombreux projets des collectivités territoriales et des opérateurs privés.

Un maillage dense

C’est logiquement dans les zones offrant des services d’autopartage qu’on observe la plus forte densité de solutions de recharge. La plupart de ces stations sont en effet ouvertes aux véhicules des particuliers, comme à Paris, Lyon, Bordeaux ou encore à Nice.

La variété des vitesses de recharge proposée répond quant à elle aux besoins des usagers : stationnement de longue durée, arrêt ponctuel ou trajet en cours.

Un réseau en développement

Si certains territoires sont particulièrement avancés dans le déploiement d’un maillage efficace, l’implication constante de l’Etat, des collectivités territoriales et des acteurs privés devrait permettre de voir émerger un déploiement plus équilibré à travers le pays.

Ainsi, on constate non seulement une augmentation permanente des points de charge installés sur l’espace public, qui représentent aujourd’hui 63 % du total, mais aussi dans les enseignes commerciales 23% et les parkings souterrains 13%.

Malgré tout, on observe encore de fortes disparités territoriales qui tendent encore à limiter l’accès de tous à la mobilité électrique. Etoffer ce maillage reste donc une condition sine qua non à son développement en France. Il est également impératif de relier intelligemment ces différentes initiatives afin de garantir à chaque automobiliste un accès simplifié aux services de l’ensemble des stations.

8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

Issu du plan de la Nouvelle France Industrielle, le déploiement des bornes électriques de recharge permettra donc de couvrir l'ensemble du territoire d'un réseau complet de recharge afin d'alimenter les véhicules électriques. Annoncé comme purement écologique, puisque la mobilité électrique n’émet aucun polluant, la production électrique elle n'est pas purement écologique.

En effet, si la voiture électrique est rechargée sur le réseau par un opérateur « traditionnel », on roule donc à 73 % d’énergie nucléaire et 8 % de carburants fossiles (fioul lourd, charbon, gaz). Contrairement à d’autres pays qui ouvrent la voie, en France la part des renouvelables reste trop faible, à moins de 19 % : 14 % hydraulique et 5 % éolien et photovoltaïque.

Constructeurs condamnés pour publicité mensongère !

En 2014, suite à la plainte déposée par l’Observatoire du nucléaire le Jury de déontologie publicitaire (JDP) a condamné les publicités de Citroën, Renault, Bolloré, Opel ... En effet le véhicule électrique n’est ni « vert », ni « écolo », ni « propre » ! Grâce à cette jurisprudence, BME ose seulement écrire « Zéro émission locale », ce qui valide bien le fait que la pollution est émise ailleurs, dans les centrales nucléaires et les centrales fioul lourd, charbon et gaz. Et la fabrication de la voiture électrique nécessite aussi énormément de métaux lourds et terres rares.

L’énergie nucléaire est faussement qualifiée par EDF, AREVA, certains élus comme étant « décarbonée ». Comme si le nucléaire ne consommait pas d’énergie d’origine carbonée pour l’extraction des minerais, la gestion des déchets dont les plus dangereux sur 100.000 ans..., la construction ou déconstruction des centrales, les transports démultipliés de produits radioactifs, etc.

Une dépendance énergétique et des pics de consommation non résolus.

Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) souligne que la recharge des voitures électriques augmente les pointes de consommation électrique. Ces pointes sont déjà énormes en regard de celles de bien des pays européens du fait de notre dépendance en France à l’énergie électrique pour le chauffage individuel. Certaines voitures électriques semblent une aberration totale : la Bluecar, utilisée en auto-partage par plusieurs villes est une voiture qui consomme à l’arrêt ! Sa batterie doit être chauffée à 80 degrés ! C’est comme si vous laissiez votre moteur tourner toute la nuit pour être prêt à partir le lendemain !

8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 06:46
Marché de l’électricité : Adapter le marché pour intégrer les EnR, et non l’inverse

Marché de l’électricité : Adapter le marché pour intégrer les EnR, et non l’inverse

France Énergie Éolienne (FEE) et le cabinet-conseil Pöyry Managing Consultants publient aujourd’hui une étude sur la réforme nécessaire du marché de l’électricité. Les propositions visent à alimenter le débat parlementaire qui s’engage sur le projet de loi de transition énergétique pour la croissance verte. Pour FEE, de nouvelles conditions de marché s’imposent pour permettre aux EnR de s’intégrer au marché comme le prévoit le projet de loi.

En Europe comme en France, la tendance ces derniers mois vise à intégrer de manière poussée les énergies renouvelables au marché électrique. Cette évolution s’apparente à une révolution pour les producteurs qui verront les règles de vente de leur électricité changer radicalement. France Energie Eolienne a anticipé ce mouvement et propose aujourd’hui les adaptations indispensables du cadre actuel pour que cette transition soit réussie pour les consommateurs comme pour les producteurs.

Frédéric Lanoë, Président de FEE : «Nous avons atteint une période charnière, nous devons réinventer un système électrique aujourd’hui dépassé. Nous, professionnels éoliens voulons être moteur de changement ».

Aujourd’hui 80% de l’électricité est vendu hors marché, un parc éolien a parfois besoin de plusieurs années pour se raccorder au réseau et les compteurs intelligents n’en sont encore qu’à leur début. Pourtant, les solutions sont à portée de main pour adapter le système.

Le cabinet conseil Pöyry a identifié 6 domaines où les réformes sont nécessaires : l’accès au réseau, le marché de gros, l’équilibrage, le mécanisme de rémunération des énergies renouvelables, la gestion de la demande et le marché du carbone.

« Les recommandations que nous produisons aujourd’hui sont relativement simples à mettre en œuvre, elles sont indissociables et elles sont un préalable indispensable avant de changer le système actuel de rémunération des énergies renouvelables. » conclut Frédéric Lanoe

A travers toute l’Europe, les marchés de l'électricité sont en mutation. Le mix de production évolue avec la contribution croissante des sources d'énergies renouvelables (EnR), telles que l’éolien et le solaire. La production d’électricité conventionnelle fait face à une diminution de son taux de charge et à une rentabilité plus faible ; elle est à la recherche de nouvelles sources de revenus. Parallèlement, les progrès des technologies «smart» renferment le potentiel pour changer les schémas de demande.

Le modèle traditionnel de l’architecture du marché de l'électricité qui était basé sur un dispatching à grande échelle, et une production thermique commandée pour répondre à une demande prévisible est de moins en moins pertinent. Les règles de marché doivent évoluer pour refléter le nouvel ordre dans lequel les énergies renouvelables constituent une composante dominante du mix de production, la production conventionnelle joue un rôle de soutien et la demande s’adapte aux besoins du système. Ainsi, les énergies renouvelables et la demande doivent être pleinement intégrées aux marchés de l’électricité du futur.

Le « Target Model » pour les échanges d'électricité transfrontaliers ainsi que les lignes directrices sur les aides d'État récemment adoptés par la Commission Européenne (CE) donnent un élan supplémentaire à cette transition, nécessitant d’une part une adaptation de la conception des règles de négoce d'électricité sur le marché (y compris la responsabilité d’équilibre pour les EnR comme étape cruciale de leur intégration) et d’autre part des mécanismes de soutien aux productions d’électricité d’origine renouvelable.

Il existe deux objectifs indissociables pour écrire les futures règles du marché de l'électricité : intégrer les EnR au sein du marché et faire que ce marché s’adapte à un fort développement de ces énergies. Pour contribuer à la réalisation de ces objectifs, l’étude propose une série de recommandations qui couvrent le marché du carbone et la rémunération des énergies renouvelables, l'accès au réseau, les règles du marché de gros et du marché de détail.

Ce rapport présente des recommandations pour une architecture de marché qui œuvre à la poursuite de ces objectifs en France, à travers une série de modules thématiques qui contribuent à une architecture globale. Ces recommandations ne sont pas spécifiques à l’énergie éolienne : elles n’ont pas été conçues pour favoriser cette technologie ou ces acteurs au détriment d’autres, mais avec l’objectif d’améliorer l'efficacité de l'ensemble du marché.

Les recommandations sont présentées comme un ensemble de mesures complémentaires et indissociables à mettre en œuvre en parallèle pour soutenir l'intégration des EnR au marché. Elles sont des compléments indispensables à l’exposition au marché de gros de la production renouvelable. Elles améliorent les mécanismes de marché pour permettre aux producteurs d'énergie renouvelable de gérer les risques liés au marché et à la responsabilité d'équilibre. Sans cet ensemble de recommandations, les acteurs auront une capacité réduite à gérer leurs risques, ce qui est susceptible de contrecarrer le bon fonctionnement du marché et d'augmenter les prix pour les consommateurs.

Les recommandations portent sur des règles applicables aux projets futurs (nouvelles capacités). Les règles applicables aux projets existants (capacités déjà en exploitation) devraient continuer à s’appliquer comme actuellement, pour éviter tout changement rétroactif et son effet déstabilisateur pour les investisseurs. Par conséquent, il est essentiel que les règles de soutien existantes (le tarif de rachat) soient considérées comme acquises pour les projets en développement ayant été décidés avant la date d’application des nouvelles.

Recommandations :

Nos recommandations couvrent un certain nombre de questions. Prises ensemble, elles représentent un modèle de marché global pour les énergies renouvelables et conventionnelles ainsi que pour la demande :

* Accès au réseau : bases pour le raccordement et l'accès au réseau ;

* Marché de gros : disponibilité des produits et liquidité pour le négoce ;

* Règles d’ajustement : nature du risque de déséquilibre et options de gestion ;

* Rémunération complémentaire pour les EnR : bases pour une rémunération complémentaire des EnR, compatible avec l'intégration au marché ;

* Marché de détail : rôle de la gestion dynamique de la demande et prise en compte des préférences des consommateurs ; et

* Marché du carbone : détails sur un cadre plus large de tarification du carbone.

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