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12 décembre 2015 6 12 /12 /décembre /2015 07:42
Le Marais Poitevin, des milieux exceptionnels au cœur d’une piètre gouvernance

Le Marais Poitevin, des milieux exceptionnels au cœur d’une piètre gouvernance

En juin 2013, la préfète de région Poitou-Charentes, préfète coordonnatrice pour le Marais poitevin, a demandé aux ministres respectivement chargés de l’environnement et de l’agriculture de confier au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et au Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) une mission « d’évaluation des résultats obtenus dans la réalisation [du] plan gouvernemental » 2003-2013 pour le Marais poitevin.

Cette lettre demandait également de mener « un travail prospectif .pour proposer les orientations stratégiques qu’il conviendrait de poursuivre », dans le contexte d’un nouveau plan pour le Marais poitevin souhaité par la ministre de l’écologie, au cours du conseil d’administration de l’Établissement public du Marais poitevin réuni le 29 avril 2013.

Ce rapport remis en juin 2014, soit un après sa demande, révèle des lacunes quant aux mesures prises concernant la gouvernance du Maris Poitevin.

Toutefois, il relève que les engagements financiers de l’État et des collectivités locales (régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes ; départements de Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de Vendée) ont été tenus, et même dépassés. Au total les parties prenantes ont déclaré avoir consacré 252 millions d’euros pour les actions en faveur du marais. Et note que les retenues d’eau de substitution prévues en 2003 et destinées à protéger l’alimentation en eau du marais en été ont été construites (ou bien sont en cours de construction) en Vendée, mais aucune réalisation n’est effective dans les autres départements.

Par contre, le rapport souligne que le SDAGE 2010-2015, par sa disposition 7C4, qui définissait les principes d’une meilleure prise en compte des intérêts de la biodiversité par une gestion régalienne des niveaux d’eau dans le marais, n’a pas été atteint, faute en particulier d’une méthode clairement définie pour y parvenir. L’évaluation à mi-parcours recommandait, en particulier, d’engager des études concernant la protection contre les inondations, ce qui n’a été fait que très partiellement.

Le rapport mentionne également que la connaissance scientifique a bien progressé en ce qui concerne le fonctionnement des nappes de bordure du marais. Un travail de fond est engagé avec le concours de l’Université de Rennes pour étudier les relations entre les niveaux d’eau et la biodiversité. Mais les données relatives à l’évolution des prairies humides restent lacunaires, tant pour leur surface que pour leur qualité en termes de biodiversité.

Le rapport précise aussi que les mesures agro-environnementales, pivot du soutien à l’élevage, ont permis une stabilisation, voire un léger accroissement des surfaces en prairies, sans atteindre l’objectif quantitatif de reconquête initial que la mission juge a posteriori irréaliste. Cette reconquête était conditionnée par l’obtention d’une parité de revenus durable entre élevage et grandes cultures. Celle-ci ne s’est pas réalisée et n’a pas plus de chances de se réaliser à l’avenir dans le contexte économique prévisible.

Il explique que le tourisme a bénéficié d’investissements élevés de la part des collectivités locales. L’opération « Grand site de France » et l’obtention du label correspondant a soutenu l’activité touristique qui contribue significativement au développement du territoire.

Le rapport observe que la mise en place des zones « Natura 2000 » sur 68 000 ha a éloigné le risque d’une nouvelle condamnation de la France par la Cour de justice de l’Union européenne, comme cela avait été le cas en 1999. Selon les données éparses recueillies par le Syndicat mixte du parc, l’évolution des milieux protégés et de l’avifaune montre encore une situation peu favorable. L’évaluation du document d’objectif (DOCOB), en retard, devrait être une priorité forte.

Il rajoute encore que la réalisation d’un maillon supplémentaire de l’autoroute des estuaires (A831) par les collectivités locales supposerait une excellente maîtrise, difficile à obtenir aux plans technique et juridique, de l’évitement, de la réduction puis de la compensation des impacts défavorables sur les milieux naturels protégés.

Le rapport remarque que la mise en œuvre du plan, au travers d’une gouvernance adaptée, s’est révélée complexe et fluctuante. En réponse aux enjeux du marais, le dispositif de l’État a ajouté au préfet coordonnateur la création en 2011 d’un établissement public dédié, l’EPMP (Établissement public du Marais poitevin). Mais les instances de suivi prévues avec les collectivités locales ne se sont plus réunies depuis 2006. Et surtout la reconquête du label de parc naturel régional (PNR) par le Syndicat mixte, instance de coordination et de concertation prévue initialement, qui avait échoué en 2008, ne s’est concrétisée qu’en mai 2014.

Ce plan a donc permis d’indéniables réussites, en instaurant un dialogue renouvelé avec l’ensemble des acteurs du marais, et en réussissant à maintenir un stock de prairies permanentes suffisant grâce à des aides publiques largement distribuées. Mais son efficacité et surtout son efficience restent médiocres, compte tenu de l’éclatement géographique du territoire entre de nombreuses collectivités publiques et d’intérêts fortement divergents, même si les tensions ont tendance à s’atténuer. En dehors des aides agro-environnementales, les actions en faveur de la biodiversité, en particulier dans le domaine de l’hydraulique, peinent à se concrétiser à hauteur des enjeux, faute d’une connaissance fine des relations entre les niveaux d’eau et la biodiversité. Au plan économique, la difficulté de valoriser le territoire par l’élevage comparé à la céréaliculture, est un handicap pour l’atteinte des objectifs du DOCOB.

Des progrès significatifs ne sont possibles que si l’ensemble des collectivités publiques dégage une vision commune de l’avenir du marais. La mission suggère de mettre l’accent sur l’amélioration de la qualité des milieux, inscrite dans une application sereine et efficace des directives européennes, et ce, en écartant l’idée d’une augmentation significative des surfaces prairiales dont le caractère hors de portée est largement confirmé. Seuls des gains marginaux localisés sont possibles et il convient de les favoriser. L’atteinte de cet objectif suppose un travail méthodique en matière hydraulique, en particulier en matière de prévention des inondations.

Les aides à l’élevage pourraient être revalorisées dans le cadre de projets locaux améliorant la qualité des milieux prairiaux.

Face à cet environnement complexe, l’État devra néanmoins simplifier la gouvernance de cet ensemble. Il devra maintenir une bonne coordination interne (en particulier dans le domaine de l’eau), et veiller à mobiliser des crédits spécifiques identifiés.

La mission considère qu’il n’est pas opportun de maintenir en parallèle des structures (EPMP et PNR) appelées toutes deux à assurer des fonctions de coordination. Dans cet esprit, elle présente trois scénarios :

• la réaffirmation de l’engagement de l’État par la création d’un parc national ;

• le transfert aux collectivités locales (PNR) et la suppression à terme de l’EPMP ;

• l’adaptation du rôle de l’EPMP.

La mission suggère d’inscrire les aides agro-environnementales dans les contrats de plan État-Région en cours de préparation et de mettre en débat entre les parties prenantes les scénarios proposés, lors d’une conférence des collectivités publiques, pour préparer l’avenir.

Le Marais Poitevin, des milieux exceptionnels au cœur d’une piètre gouvernance

Des marais façonnés par l’homme

Le Marais poitevin est un territoire de très faible altitude, apparu au premier millénaire après le retrait de la mer du golfe des Pictons, et fortement aménagé par l’homme notamment entre le 16 ème et le 20 ème siècles6. Les pouvoirs publics ont ainsi privilégié la mise en valeur agricole de ce territoire presque jusqu’au début de l’actuel millénaire.

L’histoire du Marais poitevin est d'abord liée aux villages implantés sur les nombreuses îles calcaires qui dominaient autrefois la mer et sur le rivage desquelles se sont installés du 6ème au 11ème siècle des moines, pionniers en matière de dessèchement des marais, en vue de leur utilisation en terres agricoles, tout autant que fondateurs d'abbayes bénédictines.

La gestion des premières concessions de marais qui leur ont été octroyées au 12ème siècle par la couronne anglaise avait, nonobstant les endigages initiaux, abouti à des inondations croissantes qui justifièrent la construction de canaux régulateurs. Longtemps suspendus par les guerres successives, notamment de religion, les travaux de dessèchement n'ont repris qu'au 16ème siècle sous le règne d'Henri IV qui, selon l'ordonnance de Sully, projetait«l'assèchement de tous les marais du royaume de France», et fit appel à des investisseurs hollandais spécialistes de la poldérisation. Dès 1640, 6 400 ha de Marais poitevin étaient déjà desséchés.

A partir du milieu du 17ème siècle, dans les marais desséchés, les propriétaires d’un même marais, ou ensemble hydrauliquement indépendant, s’organisent en société de marais pour en assurer collectivement la gestion. Depuis tous les marais desséchés sont ainsi organisés en associations syndicales de marais. Elles sont propriétaires d’ouvrages privés d’intérêt collectif dont elles assurent l’entretien et/ou la réalisation et gèrent les niveaux d’eau dans leurs réseaux. On en compte actuellement une quarantaine sur l’ensemble des marais desséchés.

Dans les marais mouillés, ce sont initialement les paroisses puis les communes qui se sont organisées pour assurer les travaux d'intérêt collectif ; dans ces marais, réseau principal et secondaire servent de voie d’accès aux parcelles et sont entretenus par les habitants. Les associations de marais mouillés ont été créées plus récemment à l’occasion des grands programmes d’aménagement conduits par l’État comme indiqué ci après.

L'autorité préfectorale chargée de la police de l'eau est fixée au Premier Empire par le décret du 29 mai 1808 de Napoléon 1er et le préfet des Deux-Sèvres doit diriger tous les travaux, notamment pour la largeur du lit de la Sèvre à l'étiage et les chemins de halage. Cependant le projet de dessèchement des marais mouillés, aux frais des propriétaires des marais, approuvé par le directeur général des ponts et chaussées dès 1822, sera officialisé par une ordonnance du roi Louis-Philippe le 24 août 1833, qui partageait la dépense entre les trois départements et créait trois sociétés des marais mouillés avec une répartition précise des syndics pour chaque département.

L'Union des sociétés des marais mouillés chargée de régler leurs divergences est née par décret du 4 décembre 1930. Mais en 1955 était encore promu un programme de dessèchement complet du Marais poitevin, et en 1980 le schéma d'aménagement agricole des marais de l'Ouest diligenté sans étude d'impact prévoyait toujours des assèchements.

Concernant la Sèvre et ses affluents, entre les syndicats des marais et l’État, l'institution interdépartementale du bassin de la Sèvre-niortaise a été créée par les trois départements en 1987, d'abord pour faire des études, puis pour réaliser des travaux. Entre possédants, exploitants et opérateurs (syndicats de marais alimentés par une taxe à l'hectare versé par chaque propriétaire et recouvrée par un percepteur), une convergence d'intérêts et donc de principes de gestion est toujours à trouver.

Au cours des 150 dernières années, on peut [ainsi] distinguer 3 périodes qui ont fortement modifié la physionomie du Marais poitevin :

De la Révolution au milieu du 19ème siècle : le morcellement de la propriété dans les marais desséchés, et surtout dans les marais mouillés, amène ces derniers à être partagés en de nombreuses petites parcelles délimitées par de nouveaux fossés creusés par les propriétaires leur donnant leur profil actuel.

Du milieu du 19ème siècle au milieu des années 1970 : l’exode rural provoquant un manque de main d’œuvre, entraîne la mise en prairie de nombreuses cultures et le développement de l’élevage extensif dans les marais desséchés. Dans les marais mouillés, les terres les moins productives et les plus difficiles à cultiver sont abandonnées et tombent en friche.

Depuis le milieu des années 70 : la modernisation de l’agriculture avec la mécanisation et l’amélioration du drainage, est favorable à la remise en culture d’importants espaces, surtout dans les marais desséchés et intermédiaires (lesquels seront à cette même époque remembrés) au détriment des prairies naturelles humides implantées par les agriculteurs au cours de la période précédente.

La situation actuelle peut être considérée comme l’aboutissement le plus achevé d’un mouvement millénaire de conquête et de maîtrise hydraulique du marais par les cultivateurs. Cette évolution conduit donc logiquement à la disparition du caractère humide d’une partie significative des marais desséchés, mais remet en cause de ce fait leur exceptionnelle biodiversité.

Le Marais Poitevin, des milieux exceptionnels au cœur d’une piètre gouvernance

Le rapport sur l’évaluation de la mise en œuvre du plan gouvernemental 2003-2013 pour le Marais poitevin avance 10 propositions stratégiques pour l’avenir d’un patrimoine naturel exceptionnel.

Recommandation n°1 au préfet coordonnateur : Les impacts à venir du changement climatique sur le marais devraient être pris en compte dans les différents scénarios possibles ou souhaitables d’occupation du sol.

Recommandation n°2 aux préfets des régions Poitou-Charentes et Pays de la Loire : Réunir auprès du préfet coordonnateur une formation spécialisée des conseils scientifiques régionaux de la protection de la nature

Recommandation n°3 au préfet coordonnateur : Faire évaluer dès que possible l’impact hydrologique et économique de la stratégie de substitution mise en œuvre pour les bassins des Autizes, du Lay et du fleuve Vendée.

Recommandation n°4 au préfet coordonnateur : Montrer dès maintenant, par une argumentation hydraulique que la hausse des niveaux d’eau l’hiver n’accroît pas significativement le risque d’inondation. Faire développer un modèle hydraulique par bassin, soit directement au profit des services de l’État (dans le cadre des PPRi), soit au sein des structures existantes par bassin (IIBSN, etc.) sollicitées par un arrêté complémentaire au titre de la police de l’eau et financées par le PITE, soit encore sous maîtrise d’ouvrage commune entre l’État et ces structures.

Recommandation n°5 au préfet coordonnateur et aux deux Régions : définir puis mettre en place en zone Natura 2000 un appel à projet ouvert à des groupes d’éleveurs associés à leurs structures de gestion des marais (ASA), en vue d’obtenir une amélioration des conditions d’exploitation et de gestion hydraulique favorables aux milieux naturels. Augmenter dans ce cadre les aides agro-environnementales à l’élevage

Recommandation n°6 au préfet coordonnateur : Pour les prairies communales à haute valeur patrimoniale, mettre en œuvre une stratégie foncière simple, couplant un arrêté de biotope (pris par le préfet de département) à une offre d’acquisition (formulée par l’EPMP ou le Conservatoire du littoral).

Recommandation n°7 au préfet de bassin: Confirmer dans le SDAGE 2016-2021 les dispositions retenues au SDAGE précédent pour la gestion des nappes de bordure du Marais poitevin, en les assortissant d’obligations de résultat à atteindre à des dates fixées de manière ferme. Dans les sous-bassins où la substitution ne progresse pas, définir les règles à appliquer pour baisser progressivement les autorisations de prélèvement.

Définir dans le SDAGE la méthode permettant de tenir correctement compte des intérêts de la biodiversité dans la gestion des niveaux d’eau dans le marais.

Recommandation n°8 à la direction de l’eau et de la biodiversité et au préfet coordonnateur : Dans l’hypothèse où l’Établissement public du Marais poitevin serait confirmé, redéfinir ses missions et ses priorités d’action ; clarifier les rôles respectifs de l’établissement et du préfet coordonnateur ; doter l’établissement d’un document d’objectif.

Recommandation n°9 aux préfets des régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes: Inscrire au titre du contrat de plan entre l’État et chacune des deux Régions les engagements nécessaires à la poursuite d’une action commune au sein du Marais poitevin, en particulier en ce qui concerne l’agro-environnement.

Recommandation n°10 au ministre chargé de l’environnement : Mettre en débat entre les parties prenantes les scénarios proposés en matière de gouvernance du marais (ainsi que d’éventuelles variantes), lors d’une conférence des collectivités publiques pour préparer l’avenir.

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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 06:42
Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau

Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau

L’Agence Rhône Méditerranée Corse s’est engagée dans un processus de révision du SDAGE et du Programme de Mesures (PDM) associé. Pour cela, il lui faut en particulier disposer d’outils lui permettant de chiffrer les actions envisagées.

Or les actions relatives à l’hydromorphologie sont parmi celles dont les coûts sont les moins bien cernés, alors qu’elles sont appelées à prendre de plus en plus d’ampleur dans les PDM.

Une étude réalisée en 2011 par Burgeap a permis d’établir des premières références de coûts pour l’hydromorphologie, mais il s’avère nécessaire pour l’Agence de fiabiliser ces données. Les nombreux projets réalisés depuis 2011 (l’Agence en a financé 380) doivent permettre d’asseoir ces références sur un plus grand nombre de cas, assurant une meilleure qualité des chiffres élaborés.

L’Agence a donc souhaité aller plus loin, en mobilisant ces coûts de référence dans un outil de chiffrage permettant d’établir des échéanciers estimatifs de dépenses selon les zonages hydrographiques qu’elle utilise. L’Agence a confié cette démarche au groupement constitué par ECODECISION avec EMA Conseil et Eau & Territoires.

Ces coûts s'entendent pour les actions-types telles que définies dans le tableau suivant.

Quelques précisions sur les paramètres :

· Le contexte du projet est un paramètre déterminant dans de nombreux cas, le milieu urbain étant plus contraint que les sites intermédiaires ou ruraux, les travaux sont souvent plus complexes et plus coûteux. Il a été défini par la description de l'environnement :

- des travaux dans une zone urbaine ou bien dans un bourg de village sont considérés comme de contexte urbain,

- le contexte rural recouvre un environnement agricole ou forestier,

- tandis que le contexte intermédiaire correspond à un contexte rural contraint c'est-à-dire un cours d'eau à proximité immédiate d'une route ou dans une forêt très peu accessible ou en montagne.

· La taille de l'ouvrage (seuil) et son accessibilité sont importants dans le chiffrage est un paramètre important notamment dans le cas d’un effacement.

· Concernant la découverture d'un cours d'eau, il y a trois coûts de référence pour différencier les cas de simple débusage qui sont des travaux peu ambitieux, et les cas très complexes dans des milieux extrêmement contraints (références de cours d’eau en région parisienne). La majorité des projets analysés sont des découvertures de cours d’eau modeste en milieu rural ou intermédiaire, un coût unitaire concernant cette catégorie a donc été basé sur les statistiques et les dires d’experts.

Ces coûts de référence sont des valeurs guide moyenne. Afin d’aider au mieux au dimensionnement des coûts et à la compréhension de leurs variabilité. Un outil existe et permet la consultation de la base de données qui a servi à l'élaboration de ces coûts de référence. Cet outil peut servir à affiner les coûts de référence en fonction des caractéristiques des projets qu'il présente et du projet envisagé.

Les coûts de référence présentés ne comprennent pas les coûts des études, de l'installation de chantier, de la maîtrise d'oeuvre, de l'acquisition foncière, ainsi que les coûts annexes comme par exemple le suivi post-travaux ou la valorisation notamment touristique du site.

Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau
Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau
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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 07:52
ZVIEW
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Quelle gouvernance concernant le rétablissement maritime du Mont Saint-Michel pour mettre fin au "tourisme de cueillette"

2ème volet du rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable, à l’Inspection générale de l’administration, à l’Inspection générale des affaires culturelles et à l’Inspection générale des finances sur une mission d’appui aux services de l’État ainsi qu’au syndicat mixte chargés du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel, missionnée par le ministère de l’égalité des territoires et du logement ainsi que le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, le ministère de la culture et de la communication et le ministère délégué au budget, en février 2013.

Conformément à la lettre de mission, un premier rapport a été rendu en octobre 2013 portant sur le bouclage financier du projet, sur l’équilibre de la délégation de service public relative au stationnement et au transport des visiteurs et sur les mesures à prendre pour mettre la comptabilité du syndicat mixte en conformité avec les recommandations de la chambre régionale des comptes. Le rapport relevait en particulier la fragilité juridique de la délégation de service public.

Ce second rapport porte sur « la question de la gouvernance la plus appropriée pour l’après- 2015 » (date de la fin des travaux du rétablissement du caractère maritime - RCM) selon les termes de la lettre des ministres, qui assigne à la mission « l’objectif (...) de permettre à chacun des acteurs concernés de disposer d’une feuille de route et d’un mode opératoire pour la période postérieure à l’année 2015 ».

Le rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel constitue une grande réussite, tant sur le plan technique qu’esthétique. Toutefois, la fin des travaux va mettre en pleine lumière un certain nombre de difficultés ou de faiblesses inhérentes au Mont Saint- Michel, qui existent déjà mais que l’importance de l’enjeu technique et la mobilisation des acteurs en faveur de ce grand projet avaient jusqu’à présent reléguées au second plan. La mission s’est attachée à en faire l’inventaire.

En premier lieu, la mission a relevé un manque patent de vision stratégique, sur le plan touristique, culturel, économique, pour ce lieu emblématique, de renommée internationale, qu’est le Mont Saint-Michel. En effet, tout se passe comme si la réussite du projet technique, d’une part, la rente de situation que créent les 2,5 à 3 millions de visiteurs annuels, d’autre part, dispensaient d’une réflexion sur la mise en valeur du Mont Saint-Michel. Or, non seulement cette réflexion n’a jamais eu lieu mais la mission a mis en évidence la prééminence constante des intérêts commerciaux sur toute vision culturelle et touristique d’envergure. Les tribulations dans le choix du lieu de départ des navettes permettant l’accès au Mont en constituent, d’ailleurs, l’exemple le plus marquant – mais non le seul – dans ce lieu où les conflits d’intérêt sont récurrents.

Or, la rente de situation dont jouit le Mont Saint-Michel n’est pas acquise comme le montre la baisse de 9 % de la fréquentation de l’abbaye depuis 2011 (alors que, dans le même temps, la fréquentation de sites touristiques majeurs comme Chambord diminue à peine et que celle du château et du domaine de Versailles augmente sensiblement).

En deuxième lieu, la mission fait le même constat que l’UNESCO en 2011 : le Mont Saint- Michel est « un labyrinthe d’organisations responsables », tant sont nombreux les acteurs qui interviennent sur le site. On peut citer notamment :

* le syndicat mixte de la baie du Mont-Saint Michel, responsable des travaux au titre du RCM, de leur gestion et de leur entretien ;

* les collectivités locales qui interviennent chacune dans le cadre de leurs compétences de droit commun, certaines d’entre elles venant à se chevaucher : ainsi, en matière de tourisme, interviennent les régions de Basse-Normandie et de Bretagne, les départements de la Manche et de l’Ille-et-Vilaine et de nombreuses communes ou regroupement de communes comme la nouvelle communauté de communes d’Avranches-Mont Saint-Michel ;

* les services de l’État, au niveau national (quatre ministères sont principalement concernés : le ministère de la culture et de la communication (MCC), le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE), le ministère de l’intérieur, celui chargé du tourisme) et au niveau déconcentré ;

* les deux opérateurs que sont le centre des monuments nationaux (CMN) et le conservatoire du littoral.

Ce qui est vrai aujourd’hui du projet RCM le sera ensuite pour tout projet volontariste de mise en valeur du site sur le plan culturel, environnemental et touristique : aucun acteur ne peut porter l’intégralité du projet mais chacun est en mesure de l’influencer, directement ou indirectement. Quant aux instances de coordination comme la DATAR ou le préfet de Basse- Normandie, nommé « préfet coordonnateur », elles ne peuvent jouer un rôle véritablement moteur.

En troisième lieu, la mission relève qu’à la multiplicité des acteurs correspondent la multiplicité et l’enchevêtrement des procédures, notamment en matière de protection. On peut citer en particulier : la protection au titre des monuments historiques et des monuments classés (loi de 1913) ; la protection au titre des sites classés (loi de 1930) ; la protection du littoral (loi de 1986); les espaces protégés par différentes dispositions des codes de l’urbanisme et de l’environnement (sites Natura 2000, sites d’intérêt communautaire(SIC), zones de protection spéciale (ZPS), etc.). Last but not least, le Mont Saint-Michel est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et cette organisation joue un rôle essentiel dans la protection du site comme l’a montré l’affaire des éoliennes en 2010.

Il convient de noter que la complexité qui en résulte n’est l’effet que de dispositifs de droit commun, applicables sur tout le territoire national: en effet, aucune organisation administrative spécifique ni aucun outil juridique spécial n’ont jamais été mis en œuvre. Mais leur accumulation sur un même territoire est exceptionnelle, voire unique.

La multiplicité des intervenants et décideurs potentiels -collectivités locales, État, opérateurs de l’État-conjuguée à la complexité des procédures et à leur enchevêtrement, pour ne pas dire leur chevauchement, qui relèvent pour l’essentiel des ministères en charge de la culture et de l’environnement, lesquels peinent à se coordonner, conduisent à de graves blocages voire, parfois, à la paralysie - et ce d’autant plus que l’État apparaît aujourd’hui en retrait et que les collectivités locales concernées ont des points de vue souvent très différents voire opposés. On peut citer trois exemples principaux de blocage :

* alors que depuis 1978 les États ont l’obligation de doter leurs biens inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO d’un « plan de gestion » garantissant la préservation de la valeur universelle du bien et sa mise en valeur, celui du Mont Saint-Michel n’existait toujours pas en 2012 et le document remis en février 2013 était davantage un projet qu’un plan de gestion achevé ;

* il existe actuellement trois zones de protection juridiquement distinctes dont les périmètres ne coïncident pas et dont l’instruction (pour les deux dernières) n’est pas terminée : la zone d’exclusion des éoliennes et l’aire d’influence paysagère ; le périmètre de protection modifié ; la zone classée au titre de la loi de 1930 ;

* la charte d’aménagement du lieu-dit La Caserne, en raison de la multiplicité des acteurs aux intérêts divergents, est bloquée depuis deux ans. Or, c’est un dossier majeur pour la gestion du site, la qualité architecturale et paysagère de ce lieu, porte d’entrée du Mont Saint-Michel, étant indigne d’un site empreint d’une haute spiritualité, classé au patrimoine mondial et qui accueille entre 2,5 et 3 millions de visiteurs par an.

Dans ces conditions, la mission ne peut que faire sienne les remarques d’un rapport de l’UNESCO qui, en 2005, notait « les points faibles de gestion du site : le problème de coordination (...) et de mise en cohérence de nombreuses politiques de gestion de l’espace, l’absence d’un gestionnaire unique (...) ainsi que le problème de la gestion des flux touristiques ». En conséquence, elle formule les propositions suivantes :

1. La mission suggère tout d’abord de mettre fin au « tourisme de cueillette », dont l’absence d’ambition autre que purement commerciale est culturellement inadmissible et économiquement dangereuse, pour lui substituer un projet ambitieux, à l’échelle de la renommée internationale du site et de son classement au patrimoine mondial, reposant sur une vision partagée des différents acteurs. Ce projet, qui devra associer étroitement patrimoine et environnement, jouera un rôle moteur dans le développement économique des régions concernées en intégrant le Mont Saint-Michel, La Caserne et la baie dans une vision globalisée. Pour ce faire, il conviendra notamment de définir une véritable stratégie touristique dont l’objectif devrait être de donner à l’accueil des touristes le caractère d’exemplarité que la qualité architecturale et environnementale du site, son histoire et sa renommée internationale, ainsi que l’ampleur des investissements qui y ont été consentis, justifient pleinement. Les grands axes de cette stratégie sont les suivants :

-Ÿ requalifier le site : mieux appliquer les réglementations de protection au Mont et à La Caserne ;

- a minima définir une charte de qualité de service et d'accueil avec l'ensemble des acteurs économiques ;

- statuer sur la charte d'aménagement de La Caserne ;

- mettre en place une politique de « premier accueil » présentant les informations de façon exhaustive ;

- définir un vrai projet pour le nouveau centre d’information touristique (CIT) ;

- améliorer l'information sur le fond ;

-Ÿ élaborer un cahier de gestion commun pour le périmètre de protection modifié (PPM) et le site classé ;

- définir les équipements nécessaires au développement touristique ;

-Ÿ définir un objectif de fréquentation compatible avec les exigences de protection du site, avec la qualité de l’accueil des visiteurs et avec la sécurité, ce qui suppose une réflexion sur la régulation des flux ;

- faire l'analyse de la demande et, pour ce faire, mettre en place un observatoire permanent capable d’analyser la situation actuelle et de faire de la prospective ;

- élaborer une stratégie de communication associant l'ensemble du territoire et intégrant la dimension internationale.

La définition de cette stratégie doit faire appel au savoir-faire et à l’ingénierie des praticiens du domaine, au premier rang desquels les organismes régionaux et départementaux de tourisme (les CDT et CRT) mais aussi l’opérateur national qu’est Atout France.

2. Sur le plan administratif, la mission considère qu’il est indispensable, a minima, de simplifier les procédures dans une approche interministérielle, de créer un guichet unique pour l'instruction des dossiers, de déconcentrer les autorisations. Dans le cadre de la politique de simplification administrative en cours, il conviendrait plus particulièrement d’expérimenter le rapprochement des politiques de gestion de l'espace et des procédures au titre des codes du patrimoine et de l'environnement.

3. Pour mettre en place un projet ambitieux pour le Mont Saint-Michel et promouvoir une véritable gouvernance adaptée aux enjeux de ce site exceptionnel, il paraît indispensable de procéder à un recentrage des pouvoirs de décision et de mettre fin à leur éclatement actuel entre une multitude d’acteurs, dont les points de vue sont souvent divergents voire opposés. Dans cette perspective, la mission a étudié plusieurs hypothèses (le renforcement du syndicat mixte, le regroupement des communes concernées, le renforcement de la coordination sous l’égide du préfet de région, la mise en place d’un contrat de destination ou d’une « opération grand site »), qu’elle a écartées parce qu’elles ne sont à la hauteur ni des difficultés actuelles ni des enjeux à venir. La mission privilégie donc la mise en place d’une structure ad hoc, clairement identifiée, capable de gérer le projet dans sa globalité et dotée de réels pouvoirs. C’est pourquoi la mission préconise la mise en place, sur le périmètre inscrit par l’UNESCO, d’une «opération d’intérêt national » (OIN), qui correspond pleinement, telle que définie par le code de l’urbanisme, aux enjeux et au projet du Mont Saint-Michel : réaliser des opérations d’aménagement dans le cadre d’une stratégie de développement touristique, fondée sur la préservation du site mais aussi sur sa mise en valeur patrimoniale et environnementale et sur son développement économique, et susceptible de renforcer son caractère attractif sur le plan international. L’OIN comporte, en outre, l’avantage d’associer fortement l’État et les collectivités locales dans un partenariat durable et d’autoriser la mise en place de régimes dérogatoires en matière d’aménagement, dont on peut escompter une simplification des procédures et, partant, une harmonisation et une accélération des prises de décision.

4. Pour être pleinement efficace, la mise en place de l’OIN devrait, selon la mission, être accompagnée de la création d’un établissement public national, dont le périmètre d’intervention serait identique à celui de l’OIN. Il ne s’agirait pas d’un établissement public d’aménagement, comme il en existe déjà, mais d’une nouvelle catégorie d’établissement public, dont la création exige l’intervention du législateur et qui, au-delà de la problématique propre au Mont Saint-Michel, viendrait combler une lacune actuelle : l’absence d’organisation permettant la gestion de grands espaces dont l’intérêt est à la fois patrimonial et environnemental. En effet, cette préoccupation, encore relativement récente, devient prégnante avec l’évolution de la notion de patrimoine, comprise dans une acception large : bien au-delà de la simple préoccupation de la conservation de monuments historiques, le patrimoine devient un instrument de valorisation culturelle et de développement économique. Toute l’évolution récente des inscriptions de biens au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO conforte ce point du vue et cet intérêt. On est donc fondé à penser que la création de cette nouvelle catégorie d’établissement public répondrait à de nombreux besoins. Rappelons, par ailleurs, que la transformation du Louvre et de Versailles en établissements publics s’est accompagnée par une progression spectaculaire de la fréquentation, saluée par la Cour des comptes dans son rapport de 2011 sur les musées nationaux.

5. Selon la mission, il conviendrait, dans cette perspective de :

-Ÿ de remettre en dotation au nouvel établissement public les équipements du RCM et le charger de leur gestion après dissolution du syndicat mixte ;

Ÿ- le charger d’élaborer un projet global de territoire sur le périmètre de l’OIN ;

Ÿ- le charger de la politique d'accueil globale sur le site (sous réserve de l'avenir de la DSP) ;

Ÿ- le charger d'unifier les travaux d'élaboration des différentes chartes : le plan urbain de La Caserne et le plan de gestion demandés par l'Unesco, en cohérence avec les différentes chartes d'aménagement (La Caserne et l'ensemble du site) ;

Ÿ- envisager des transferts de compétences au titre des codes de l'urbanisme, de l'environnement et du patrimoine et la création du « guichet unique » en son sein ;

Ÿ- attribuer au directeur certains pouvoirs de police spéciale ;

Ÿ- confier de préférence la présidence de l'établissement de façon alternée à l’un des deux présidents de région ;

Ÿ- associer au sein du conseil d'administration l'État et le CMN, les collectivités locales et des personnalités qualifiées ; créer des conseils spécialisés, dont un conseil scientifique et un conseil pour le développement territorial et la promotion touristique ;

Ÿ- assurer les dépenses par voie de subventions publiques dans le cadre d'un protocole de financement ; envisager le recours au mécénat et à un fonds de dotation ;

Ÿ- mettre en place une mission de préfiguration pour 12 à 18 mois.

Ces préconisations ont pour objectif de remédier à la difficulté de trouver, dans notre corpus juridique, une réponse appropriée à la spécificité de la gestion d’un lieu comme le Mont Saint- Michel.

Si le dispositif préconisé par la mission pouvait être créé, renouvelant la conception de la gestion du patrimoine pour l’insérer dans une logique plus globale de développement durable, nul doute qu’il pourrait apporter des réponses aux préoccupations de nombreux gestionnaires de grands sites en région, souvent, au demeurant, inscrits eux aussi sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le projet actuel de « loi patrimoine » pourrait constituer le support législatif de la création de cette nouvelle catégorie d’établissement public.

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 07:50
Des défaillances majeures dans le suivi financier du projet pour le rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel

Des défaillances majeures dans le suivi financier du projet pour le rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel

Missionné par le ministère de l’égalité des territoires et du logement ainsi que le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, le ministère de la culture et de la communication et le ministère délégué au budget, en février 2013, le Conseil général de l’environnement et du développement durable, à l’Inspection générale de l’administration, à l’Inspection générale des affaires culturelles et à l’Inspection générale des finances ont mené une mission d’appui aux services de l’État ainsi qu’au syndicat mixte chargés du projet de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel.

Ses premiers travaux ont conduit la mission interministérielle à établir sept constats généraux :

• le projet de rétablissement du caractère maritime du Mont Saint-Michel (projet RCM) est unanimement considéré comme une belle réussite technique, avant même son achèvement qui n’interviendra qu’en 2015 1 ;

• le projet RCM se caractérise par un nombre élevé de parties prenantes dont la coordination s’avère particulièrement laborieuse : la collaboration des différents acteurs s’effectue dans un contexte de tension et de défiance mutuelle qui ne contribuent pas à faciliter l’avancement du projet ;

• l’État n’est jusqu’à maintenant pas parvenu à trouver un mode de coordination de ses propres services et un mode de coopération avec les collectivités locales qui lui permettent de peser sur les décisions stratégiques du projet à hauteur de la contribution financière qui est la sienne, en particulier sur les arbitrages relatifs au système d’accueil des visiteurs ;

• alors même qu’il a pour objectif de protéger et de mettre en valeur un site naturel exceptionnel (la baie) au centre duquel se trouve le Mont Saint-Michel, le projet RCM est resté essentiellement un projet technique porté par des ingénieurs et n’a été accompagné d’aucune stratégie de mise en valeur touristique et culturelle du Mont Saint-Michel ;

• le fonctionnement du site en général et le dispositif d’accueil des visiteurs en particulier ne visent pas à assurer la satisfaction des visiteurs mais sont au contraire définis en fonction des contraintes et des objectifs propres aux différentes parties prenantes du site ;

• l’ensemble des dysfonctionnements du dispositif d’accueil des visiteurs (parc de stationnement et système de transport jusqu’au Mont) relevés par la mission l’amène à douter qu’une véritable expertise technique, touristique et financière ait été mobilisée au cours des travaux préparatoires à la mise en place de la délégation de service public ;

• la mission s’interroge sur le caractère judicieux des offres commerciales faites en 2009 par l’entreprise délégataire, qui a ainsi proposé un dispositif dont la réussite technique et l’équilibre économique reposaient sur des compétences et sur une expertise qu’elle ne possédait pas en interne (en particulier l’exploitation à grande échelle de navettes hippomobiles).

Conformément à la lettre de mission, la mission interministérielle s’est attachée dans ce premier rapport à :

• préciser les conditions de bouclage financier du projet RCM ;

• préciser les conditions pour que la délégation de service public relative au parc de stationnement et au système de transport des visiteurs reste à l’équilibre ;

• proposer les améliorations à engager par le syndicat mixte pour se mettre en conformité avec les règles de la comptabilité publique, suite au rapport de la chambre régionale des comptes.

Dans un second rapport, la mission fera des propositions concernant l’organisation générale du site du Mont Saint-Michel après l’achèvement du projet RCM.

Tout d’abord, la mission a identifié des défaillances majeures dans le suivi financier du projet RCM et conclut que le syndicat mixte ne maîtrise pas réellement la dimension financière du projet. Toutefois, le point d’étape financier établi par la mission indique que le projet RCM doit pouvoir être achevé dans le respect de l’enveloppe financière actuelle (184,74 millions d’euros courants). Par ailleurs, les charges de fonctionnement du syndicat mixte pour la période postérieure à l’achèvement du projet RCM peuvent être estimées en première analyse à 4,3 millions d’euros courants par an. Ces conclusions doivent néanmoins être fiabilisées par un travail technico-financier visant à identifier et évaluer les aléas possibles.

Ensuite, la mission considère que ces défaillances du suivi financier du projet RCM sont la cause essentielle des dysfonctionnements de la gestion comptable et financière du syndicat mixte que la chambre régionale des comptes a mis en évidence dans un rapport récent. Cette situation appelle des changements immédiats dans le fonctionnement du syndicat mixte : clarification des responsabilités, mise en place de procédures de reporting, renforcement de la fonction comptable et financière du syndicat mixte.

Outre cette amélioration du suivi financier du projet RCM, la mission formule des recommandations visant à mettre la gestion comptable et budgétaire du syndicat mixte en conformité avec les règles de la comptabilité publique :

• le syndicat mixte doit mettre en place au plus vite une comptabilité d’engagement pluriannuelle, avec l’appui méthodologique de la direction régionale des finances publiques ;

• la structure du financement du projetRCM doit être précisée par une clarification de la maquette financière de référence, de façon à permettre l’élaboration d’un plan d’amortissement ;

• le syndicat mixte doit proposer une évaluation précise de ses charges de fonctionnement pour la période postérieure à l’achèvement du projet RCM avant l’été 2014.

Enfin, la mission a analysé la délégation de service public décidée en 2006, conclue en 2009 et mise en œuvre en 2012 portant sur la construction et la gestion du parking ainsi que sur l’exploitation du système de transport. A l’usage, il s’avère que le recours à une DSP n’est sans doute pas le dispositif juridique le plus souple pour un projet nécessitant des ajustements réguliers d’organisation. Au processus initial de consultation qui n’était pas exempt de défauts s’est ajoutée une série d’avenants qui ont fragilisé par leur ampleur cumulée la solidité du cadre contractuel de la DSP. Le suivi insuffisant exercé par l’autorité concédante comme les difficultés majeures rencontrées par le délégataire ont provoqué des retards et des dysfonctionnements significatifs.

Le dispositif actuel présente deux fragilités qui conduisent la mission à s’interroger sur sa viabilité :

• sur le plan juridique : il fait peu de doute que l’avenant n°5 bouleverse l’économie générale du contrat dans un sens très favorable au délégataire, ce qui pose dès lors la question de sa légalité ; sans préjuger de la décision du juge administratif, la probabilité que la procédure lancée contre l’avenant n° 5 aboutisse à son annulation est élevée, ce qui fait peser un risque juridique majeur sur l’ensemble du dispositif ;

• sur le plan financier : l’incapacité du délégataire à mettre en service des navettes hippomobiles conformes au contrat initial induit une perte de recettes considérable et permanente qui déséquilibre l’économie générale de la concession ; dans le dispositif actuel, seul un hypothétique redressement de la fréquentation du site permettrait au délégataire de parvenir à un équilibre financier pour la durée restante de la concession.

Dans l’immédiat, la mission recommande aux deux parties :

• d’engager conjointement une stratégie commerciale répondant prioritairement aux attentes de la clientèle touristique,

• d’améliorer la grille tarifaire en tenant compte de l’étude produite pour le compte du syndicat mixte et des recommandations émises par les diverses consultations organisées par celui-ci,

• de ne pas considérer que la question du matériel de transport est réglée par les solutions actuelles mais de porter réellement la capacité de transport au niveau fixé par le contrat,

• de mettre en place une adaptation saisonnière aux contraintes des salariés du dispositif actuel des navettes montoises et d’explorer toutes les solutions techniques à même de répondre à leurs préoccupations.

La mission recommande au syndicat mixte :

• de clarifier rapidement la répartition des responsabilités entre lui-même et le conseil régional de Basse-Normandie en matière de suivi du contrat de DSP,

• d’engager un audit des comptes de l’exploitant pour disposer d’un état fiable de la situation financière de la DSP,

• d’initier une réflexion sur les conditions dans lesquelles il serait possible de mettre de fin à la délégation de service public sous sa forme actuelle.

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:46
Suspension des travaux de dragage du port de Pornichet

Suspension des travaux de dragage du port de Pornichet

Appelé "Saucisson de Pornichet", à juste titre par l'association Robin des Bois en raison du caractère plus que douteux de l'opération de dragage des 2 ports de Pornichet afin de permettre une augmentation de la hauteur d'eau. Des travaux de dragage qui ont débuté en septembre dernier formant un véritable ''saucisson'' qui selon la mairie à l'issue d’une étude approfondie des différents scénarios de gestion possibles, la solution retenue consiste à :

- rejeter en mer environ 150 000 m3 de sédiments propres (34 000 m3 pour le port d’échouage et 121 000 m3 pour le port à flot). Ces sédiments seront transférés via une conduite de rejet sur la zone dite des Fromentières à 1,7 km des ports. Cette zone a été utilisée il y a 10 ans pour le dragage du port à flot, aucun impact négatif n’avait été constaté. Elle présente notamment des caractéristiques courantologiques qui permettent une dispersion rapide des sédiments dans la
masse d’eau. Une 1ère tranche de 35.000 m3 permettant de passer sous le seuil de 50.000 m3 au delà duquel une enquête publique est obligatoire. Sachant que le port de Pornichet a été frappé de plein fouet par les marées noires de l’Erika et par la réplique du Prestige. Quant au reste pour le port en eau profonde, le dragage de 121 000 m3 induira de nouvelles agitations du milieu marin et côtier en raison de la remobilisation du fuel lourd de l’Erika et des autres hydrocarbures, des micropolluants chimiques stockés dans les vases.

- valoriser à terre 1 250 m3 de sédiments présentant des traces de contamination (750 m3 pour le port d’échouage et 500 m3 pour le port à flot). Les seuils observés restent pour autant inférieurs aux seuils réglementant l’immersion en mer des sédiments. Ces sédiments seront déshydratés et valorisés en remblai pour la création d’un terre-plein sur le port de plaisance.

Hors sur requête de Robin des Bois, le Tribunal Administratif de Nantes vient de décider après une audience tenue le 4 décembre 2014 de suspendre les travaux de dragage du port d’échouage de Pornichet dans la baie de La Baule.

La juge a estimé d’une part qu’il existe un doute sérieux quant à la légalité du récépissé de déclaration émis pour un dragage et un rejet normalement soumis à autorisation, et d’autre part que les pollutions organiques et chimiques constatées alors que sont effectués des rejets irréversibles en zone conchylicole, à 700 m du rivage, nécessitent de suspendre d’urgence les travaux.

L’Etat et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes - Saint-Nazaire, responsable de la gestion du port, sont condamnés à payer à Robin des Bois 500 euros de frais de justice.

C’est un grand pas pour la protection du littoral en métropole et outre-mer. L’immersion des boues de dragage est une source de pollutions majeures et diverses. Cette décision de portée nationale va pousser les ports à plus de précaution et de rigueur dans les études d’impact et dans la gestion des boues de dragage.

Suspension des travaux de dragage du port de Pornichet

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:42
« L'eau ne paye plus l'eau mais les inepties des politiques mises en œuvre »

« L'eau ne paye plus l'eau mais les inepties des politiques mises en œuvre »

Le 2 décembre dernier s’achevait le cycle des conseils d’administration des agences de l’eau, avec la tenue de celui de Seine-Normandie. C’est à l’occasion de ces conseils d’administration que les budgets des agences de l’eau 2015 ont été proposés au vote des administrateurs. Ces budgets, alimentés par les redevances des usagers de l’eau, sont supposés financer les actions et travaux d’intérêt commun nécessaires à l'atteinte du bon état des eaux, conformément à la Directive Cadre sur l’Eau. Or après 2014, ces budgets sont une nouvelle fois ponctionnés au bénéfice du budget de l’Etat pour les années 2015, 2016 et 2017. France Nature Environnement (FNE) dénonce cette ponction qui déroge au principe selon lequel « l'eau paye l'eau ».

" Une véritable démocratie de l'eau reste à construire ", rapport d'évaluation de la politique de l'eau en France - Le blog de habitat-durable

D’une mesure exceptionnelle...

Déjà, en 2013, la loi de finances a imposé une « contribution exceptionnelle » de 210 millions d’euros prélevée sur le fonds de roulement des agences de l'eau, correspondant à 10% de leurs crédits pour l’année 2014. Cette contribution de la politique de l'eau s’inscrivait alors, selon le ministère de l'Ecologie, « dans le cadre de l'effort demandé à tous les opérateurs de l'Etat pour parvenir collectivement à atteindre les objectifs de redressement des finances publiques ».

... à une mesure habituelle

Aujourd’hui, le gouvernement envisage de prélever 175 millions d’euros par an en 2015, 2016 et 2017 sur les budgets des agences de l'eau au profit du budget de l'Etat,et le propose au parlement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2015 au mépris des engagements pris lors de la dernière conférence environnementale de septembre 2013. Celle-ci avait pourtant réaffirmé l'importance d'une politique intégrée de la gestion de l'eau au niveau de chaque bassin hydrographique, le bien fondé du système français selon lequel « l'eau paye l'eau », et une meilleure application du principe « pollueur-payeur ».

La restauration des milieux, première victime

Ces ponctions ne pourront être compensées par un quelconque relèvement du montant des redevances et vont évidement se traduire par le retardement de certains investissements... Les premiers touchés seront sans doute ceux qui ne bénéficient pas d’un fort appui local relayé par des lobbys puissants, à savoir les investissements de restauration des milieux (continuité piscicole, renaturation de cours d'eau...). Le prélèvement envisagé constituera à n’en pas douter, une bonne occasion pour suspendre tous les travaux de restauration, alors que d’autres comme les retenues pour l’irrigation ne souffriront, elles, d'aucun retard !

Une protestation unanime des « institutions de bassin »

Après que les comités de bassin des Agences de l’eau Artois-Picardie, Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée-Corse aient adopté une motion pour s’opposer à ce nouveau prélèvement, les conseils d’administration de ces agences ainsi que ceux de Loire- Bretagne et de Seine-Normandie ont rejeté les projets de budget 2015.

Jacques PULOU, membre du directoire du réseau Eau de FNE :« Au-delà du domaine environnemental, cette ponction constitue tout d’abord une véritable tromperie auprès de tous les redevables puisque les fonds recueillis se voient détournés de leur finalité première. »

Bernard Rousseau responsable de la politique de l’eau à FNE souligne : « alors que l’on commémore le cinquantenaire de la loi sur l’eau de 1964 à l’origine de la création des agences de l’eau, ces prélèvements répétitifs décidés par le gouvernement remettent en cause le modèle de gestion de l’eau à la française et renforcent la position de ceux qui militent pour une réduction des redevances affectées dans les agences de l’eau... et ailleurs ! En agissant de la sorte, le gouvernement affaiblit un système de gestion de l’eau qui n’arrive pas à respecter ses obligations européennes.

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 07:46
79 M€ investis pour l’eau afin que la pollution diminue

79 M€ investis pour l’eau afin que la pollution diminue

Pour sa 3ème commission d’attribution des aides de l’année 2014, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse engage un montant exceptionnel de 79 millions d’euros pour financer 328 projets pour l’eau.

Les projets de réduction de la pollution des eaux s’arrogent la plus grande part, avec 52 millions d’euros, soit 2/3 des aides.

Parmi eux, 3 projets remarquables vont arrêter les débordements de stations d’épuration en cas d’orage :

1. La communauté urbaine Marseille Provence Métropole (13) construit un bassin d’orage de 50 000 m3 sous le stade Ganay à Marseille pour arrêter de polluer la calanque de Cortiou et les plages du Prado. L’agence de l’eau apporte 21,6 M€ (40% du total des travaux). La communauté urbaine en profite pour restructurer tout le collecteur d’eaux usées du littoral sud de Marseille, grâce à une aide de 900 000 € (50%) de l’agence, et protéger les zones de baignade de Pointe Rouge.

2. La commune de Cavaillon (84) se voit décerner 1 M€ (30% des travaux) pour construire un bassin d’orage de 6 500m3 en amont de la station d’épuration, ce qui permettra à la station de traiter les eaux de pluie avant rejet dans le milieu.

3. Le SIVU de la station d’épuration de Caillans-Montauroux (83) reçoit 1,8 M€ (40% des travaux) pour construire une nouvelle station d’épuration pour les deux communes. Ce projet est d’autant plus bienvenu que son lieu de rejet naturel, le ruisseau de la Camiole se situe à moins de 2 kilomètres en amont du lac de Saint-Cassien, lac de réserve pour l’eau potable de l’est Var et la baignade.

3 projets industriels démarrent pour faire régresser les rejets de substances toxiques :

1. Rhodia à Salindres (30) construit une station de traitement des eaux et promet de réduire de 99% la pollution par le fluor et de plus de 90% la pollution par les métaux. Il remporte une aide de l’agence de l’eau de 2,5 M€ (50% des travaux). A eux seuls ces travaux permettront à la rivière Avène d’atteindre le bon état chimique en 2015 et le bon état écologique en 2021.

2. ASSIDEO à Saint-Clair-du-Rhône (38) se lance dans la réalisation d’une unité de filtration des eaux afin de récupérer les eaux acides de l’atelier d’acide sulfurique. L’agence de l’eau apporte 650 000 € (50% des travaux) pour ce projet au bénéfice de la qualité du fleuve Rhône.

3. Pechiney à Salindres (30) reçoit 1,8 M€ de l’agence de l’eau (50% des travaux) pour construire une station de traitement des eaux à proximité du barrage de Segoussac afin d’éviter le rejet d’effluents traités (alumine, fluorures et arsenic) dans les rivières Arias et Avène.

79 M€ investis pour l’eau afin que la pollution diminue

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 07:52
La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

Conférence Les agences de l’eau en partenariat avec l’ONEMA et le conservatoire de littoral au Salon des Maires le 25 novembre prochain...

Qu’ont en commun les Mattes de Paladon, la Baie de Somme, le Marais de Mousterlin, l’Estuaire de la Seine, l’étang de la Perche, l’étang de Biguglia ou les Salins d’Hyères ? Ces zones humides littorales, milieux de transition entre terre et mer, sont à la fois particulièrement riches et fragiles. Ce sont des espaces précieux de régulation des eaux, aux plans qualitatif et quantitatif. A la croisée d’enjeux divers tels que la continuité écologique, la prévention des crues, la valorisation patrimoniale et économique... La préservation durable des zones humides littorales constitue un défi pour les collectivités.

Acquérir, préserver, restaurer... les partenariats entre les collectivités, le Conservatoire du littoral et les agences de l’eau prennent plusieurs formes : au cours de cette conférence, 7 exemples concrets de préservation de zones humides littorales seront présentés. Les élus, maîtres d’ouvrage de ces réalisations, témoigneront en apportant un éclairage à la fois sur les facteurs de réussite mais aussi sur les difficultés qu’ils ont pu rencontrer. Ils proposeront ainsi un tour de France des zones humides littorales, de la façade maritime atlantique à la façade méditerranéenne, sans oublier les lacs.

Le Conservatoire du littoral est un acteur majeur pour la protection de ces zones en milieu littoral. Il y mène une politique d’acquisition foncière efficace, de gestion et d’aménagement durables. L’Onema, en partenariat avec les acteurs de l’eau et de la conservation de l’environnement, a réalisé un portail national d’accès aux informations sur les zones humides (www.zones-humides.eaufrance.fr), outil majeur pour la diffusion des connaissances et la promotion de bonnes pratiques sur les zones humides.

L’entretien et la préservation des zones humides constituent un objectif prioritaire des 10èmes Programmes d’intervention des agences de l’eau. Depuis 2009, plus de 130 000 hectares de zones humides ont ainsi bénéficié d’un financement des agences de l’eau pour leur entretien ou leur restauration, et plus de 13 000 hectares ont d’ores et déjà été acquis.

Les agences de l’eau et l’Onema accueillent les élus sur leur stand (G26, hall institutionnel 2.1). Cette année encore, ce rendez-vous sera l’occasion d’être à leur écoute pour leur proposer les actions visant au bon état des milieux aquatiques et à la protection des ressources en eau.

Mardi 25 novembre 2014 Salon des maires et des collectivités locales Paris Expo Porte de Versailles Pavillon 2.3 – Salle Uranus (étage) de 13h30 à 17h00

La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

Le Salon des Maires et des Collectivités Locales 2014, mode d’emploi :

Mardi 25, Mercredi 26 et Jeudi 27 novembre 2014 :

Organisé par le Groupe Moniteur depuis 1996, en partenariat avec l’Association des maires de France (AMF) qui tiendra en parallèle son congrès annuel, le Salon des Maires et des Collectivités Locales (19ème édition) est le rendez-vous national annuel des acteurs de la commande publique, de leurs partenaires institutionnels et des prestataires spécialisés dans la gestion, les services, l’aménagement et le développement des collectivités territoriales.
Première manifestation professionnelle du secteur des collectivités locales, ce salon offre aux décideurs de l’achat public (élus et décideurs territoriaux) des réponses et solutions concrètes aux problématiques et besoins rencontrés dans l’exercice quotidien de leurs missions.
Le Salon des Maires est un outil au service des décideurs locaux afin d’optimiser, de rationaliser et de mutualiser leurs dépenses.
Le Salon des Maires 2014 en chiffres
• 4 pavillons d’exposition représentant 55 400 m²
• 843 exposants
• 13 grands domaines d’activités incluant 105 secteurs d’activité
• 94 ateliers techniques et conférences
• 3 remises de prix
• 55 000 visiteurs attendus

Aménagement urbain :

L’Aménagement urbain représente 141 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (16.7%) et les secteurs d’activité
économique suivants :
• Affichage urbain
Les exposants de ce secteur d’activité présenteront des panneaux d’affichage à messages variables, des afficheurs sportifs et des panneaux de signalisation. Pour tous ces nouveaux outils de communication urbaine, la technologie désormais la plus employée est celle des diodes-leds qui permet des rendus graphiques haute définition et des économies d’énergie non négligeables. Les exposants de l’affichage urbain proposeront des gammes très complètes de solutions de communication urbaine avec des panneaux graphique ou alphanumérique, monochromes ou en couleurs, avec de très larges choix de formats.
• Aménagement urbain
En matière d’aménagement urbain, les fibres minérales et végétales et les matériaux recyclés et recyclables sont de plus en plus présents. Les abris pour conteneurs à déchets, bornes de propreté, parcs à conteneurs, abris pour encombrants, kiosques de tri sélectif, colonnes apport volontaire mais aussi le mobilier urbain sont désormais conçus dans ces écomatériaux. De la même manière, de nombreux ouvrages d’accueil du public ou autres bordures sont réalisés en bois, matériau renouvelable, plus respectueux de l’environnement que les dérivés pétroliers.
• Décoration lumineuse
Les décors et décorations lumineux festifs pour nos rues, places et ronds-points ne sont pas uniquement proposés à la vente. Les collectivités peuvent également les louer afin de changer les scénographies selon les années.
• En matière d’Eclairage urbain, il en est de même qu’en matière d’affichage urbain.
Avec la disparition programmée des ampoules à incandescence, les diodes-leds remplacent peu à peu les ampoules. Cette technologie LED est donc développée pour les candélabres d’éclairage mais également pour des solutions de balisage. Les éclairages autonomes en énergie permettent désormais d’éclairer des zones isolées sans frais de génie civil ni de raccordement aux réseaux électriques. Les exposants de l’éclairage urbain proposent aussi des solutions complètes de gestion de l’éclairage de la collectivité afin d’optimiser cet éclairage et réduire les consommations d’énergie.

• Les Espaces Verts sont au cœur des attentes des administrés. A l’occasion du Salon des Maires 2014, les visiteurs pourront découvrir des carrés potagers en bois à géométrie variable qui permettent de réintroduire la nature dans les villes. L’entretien des espaces verts et sportifs est très réglementé depuis le Grenelle de l’Environnement et de nouvelles solutions de désherbage remplacent l’emploi des produits phytosanitaires dont l’emploi sera bientôt totalement interdit.
• Funéraire – Cinéraire
Avec la montée en puissance de la crémation, les montages et réalisations d’infrastructures funéraires et cinéraires sont de plus en plus diversifiés. Les columbariums sont désormais modulables et les jardins du souvenir s’agrandissent
• Gestion des aires d’accueil / Gestion et Contrôle d’accès en milieu urbain
Pour les aires des camping-cars, les bornes de service et les systèmes de gestion du stationnement sont désormais automatisés. Il en est de même pour les aires d’accueil des gens du voyage, obligation légale pour toute commune de plus de 5 000 habitants.
• Mobilier Urbain
Les mobiliers urbains peuvent donc être réalisés en fonte, acier, inox, aluminium, bois ou matériaux composites. Mais ils peuvent aussi être conçus en matériaux issus du recyclage des briques alimentaires.
• Pavage – Dallage
Les professionnels du secteur proposent de très larges gammes de pavés, dallages, bordures, bornes, bordures, caniveaux, marches blocs,, escaliers, fontaines, fabrications sur mesure, revêtements drainants, murs de soutènement, grilles d’arbre, fontaines et produits sur mesure.
• Paysagistes
Spécialiste des structures en fibres minérales et végétales pour des applications diverses de décoration (Noël, Pâques) et d’aménagement paysager
Fabrication et pose de rigoles métalliques et fossés métalliques pour éviter le ravinement des chemins forestiers.
• Sanitaires
Les sanitaires publics peuvent dorénavant être autonomes en énergie, alimentés par ces panneaux photovoltaïques.
Mais une nouvelle génération de ces équipements est aujourd’hui auto-nettoyante et/ou à entretien automatique.
Ailleurs, ce sont aussi des solutions de toilettes sèches qui seront proposées aux visiteurs.
• Signalisation au sol, routière
Les signalisations de sécurité, signalisation intérieure, extérieure, routière, handicap, industrie, ou chantier sont elles aussi associées au développement des technologies diodes-leds. Des dispositifs d’éclairage autonomes par énergie solaire fonctionnent aussi hiver comme été.
• Stationnement
L’édition 2014 du Salon des Maires sera riche en solutions de gestion du stationnement en voirie ou de Systèmes clés en main tel que horodateurs, bornes arrêt minute ou paiement du stationnement par téléphone

Bâtiment / Travaux publics / Voirie​

Le Bâtiment / Travaux publics / Voirie représente 113 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (13.4%) et les secteurs d’activité économique suivants :
• Bâtiment et Construction
Les exposants proposeront en 20147 une offre complète de bâtiments à structure bois, de constructions modulaires, d’habitat avec un procédé constructif qui se monte en 3 jours, de bâtiments industrialisés bois clés en mains ou encore de systèmes constructifs en béton et béton de chanvre

• Bureau d’études – Contrôle – Conseil
Les bureaux d’études, de contrôle et de conseil partenaires des maîtres d’ouvrage publics et maîtres d’œuvre dans le cadre de leurs projets de constructions d’équipements publics et d’aménagements urbains sont présents sur le salon. Ils les accompagnent dans la gestion des obligations réglementaires, l’optimisation des investissements et des dépenses de fonctionnement, l’optimisation des infrastructures de transport et réseaux : de la conception à l’exploitation et à la maintenance ou encore le management des risques environnementaux.
• Entretien Voirie, Routes, Réseaux urbains
Les fabricants de saleuses / sableuses / saumureuses proposent des solutions de déneigement globales. Ces matériels sont proposés à la vente comme à la location. Cette année encore les véhicules spéciaux porte-outils multifonctions seront nombreux pour répondre aux attentes des collectivités en véhicules optimisés mutualisant les équipements pour répondre à plusieurs besoins.
• Hygiène
Les spécialistes du nettoyage présents sur le salon proposent désormais des gammes de produits de nettoyage à haute performance, éco-conçus ou éco-labellisés pour les professionnels comme pour le grand public.
• Immobilier et Promotion immobilière
Les promoteurs immobiliers apportent des solutions qualitatives et performantes aux projets d’aménagement des collectivités : lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique, adaptation du logement au handicap et au vieillissement, copropriétés dégradées, promotion, lotissement, services immobiliers, construction de maisons individuelles…
• Mise en accessibilité des bâtiments / Rénovation et Entretien de Bâtiments
Alors que la question de la mise en accessibilité des bâtiments reste toujours d’actualités, les fabricants de matériaux d’isolation thermique pour les bâtiments, les experts en solutions acoustiques mais aussi les fournisseurs de protections murales et mains courantes pour les secteurs de la santé, l’éducation, l’industrie, le tertiaire et le sport présenteront leurs nouveautés aux visiteurs.
• Travaux Publics
Les grands leaders des travaux d’infrastructure de transport et d’aménagement urbain, exploitation de carrières, production industrielle, maintenance et services et les experts en bâtiment, génie civil, hydraulique répondront aux besoins des visiteurs pour valoriser et réaliser leurs projets
• V R D
Les spécialistes de la fourniture, la pose et la réhabilitation de canalisations d’eau potable, d’eaux usées et de gaz et de la signalisation, protection et détection de ces réseaux enterrés serint présents.

Développement économique

Le Développement économique représente 19 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (2.3%) et les secteurs d’activité économique suivants :
• Développement économique
Les visiteurs du salon retrouveront les réponses à leurs besoins d’études, de diagnostics rétrospectifs ou prospectifs, d’établissement de rapports financiers, de déclarations sociales et/ou fiscales, de suivi des subventions mais également d’analyse des procédures mises en place pour assurer la fiabilité des enregistrements comptables et financiers.
• Distribution – Centrales d’achats
Enseignes de proximité et centrales d’achats participent au Salon des Maires 2014.
• Filière alimentaire et agricole
Les Chambres d’agriculture accompagnent les agriculteurs sur les aspects techniques, économiques et administratifs et contribuent au dynamisme des territoires en lien avec les pouvoirs publics et les collectivités.
• Grande surface alimentaire, bricolage, marchande

Les enseignes de distribution alimentaire spécialisée dans les produits frais et les grandes surfaces de bricolage viendront à la rencontre des maires pour développer de nouveaux partenariats.
• Promotion industrielle et commerciale des entreprises et des territoires
Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Savoie et des Deux-Sèvres permettront aux entreprises de leurs territoires de valoriser leurs produits et leurs savoir-faire.

Edition / Presse / Communication

L’Edition / Presse / Communication représente 32 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.8%) et les secteurs
d’activité économique suivants :
• Agence de communication, agence événementielle
Les concepteurs de supports de communication, de promotion et d’événementiel pour la collectivité, agences de communication au service des collectivités territoriales viendront apporter leur savoir-faire en matière de conseil en stratégie de communication, conseil en partage de l’action publique ou organisation d’événements responsables, solidaires et pédagogiques.
• Audiovisuel
Le Salon des Maires 2014 sera l’occasion de découvrir des programmes de divertissements et d’animation par voie électronique pour animer les communes
• Communication par l’objet
Les spécialistes de la broderie, sérigraphie, créateurs, fabricants et distributeurs d’objet de communication à tous besoins textiles et autres produits personnalisés.
• Edition
Les maisons d’édition spécialisées proposeront leurs collections thématiques sur le patrimoine, l’urbanisme, l’environnement, les marchés publics, les budgets et finances ou la gestion des personnels et des services publics.
• Presse
Tous les grands acteurs de la presse professionnelle des collectivités locales participent au salon des Maires pour présenter leurs offres d’informations pratiques sur les enjeux quotidiens des collectivités.
• Les fabricants de produits de Sonorisation ainsi que de pupitres orateurs présenteront leurs dernières gammes.

Enfance / Santé / Social

L’Enfance / Santé / Social représente 57 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (6.8%) et les secteurs d’activité économique suivants :
Les spécialistes des activités de conseil, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre dans les domaines de l’accessibilité aux personnes handicapées, l’efficacité énergétique, le développement durable et la prévention des risques sanitaires, les fournisseurs de solutions alternatives d’accessibilité et de sécurité viendront proposer une offre complète en matière d’Accessibilité.
• Assurance – Mutuelle – Prévoyance
Les spécialistes de la protection santé et prévoyance, des régimes complémentaires de retraite mutualiste des élus locaux, les mutuelles d’assurance des agents du service public pourront intéresser les nombreux élus qui souhaitent mettre en place des assurances complémentaires santé communales à moindre coût.
• En matière d’Enfance et d’Education, on peut remarquer des dispositifs d’éducation à la sécurité routière, des gestionnaires de crèches ou des offres complète de logiciels innovants qui couvrent tous les besoins des établissements scolaires, de la maternelle au lycée
• Fournitures générales – Achat

• Foyers résidences – Maisons de retraite – Maisons médicalisées
• Les fabricants de Mobilier scolaire profiteront de cette édition du salon pour présenter leurs gammes complètes de mobiliers pour crèches, halte-garderie, maternelles, centres de loisirs, ludothèques et autres structures d’accueil pour la petite enfance.
• L’offre Restauration collective réunira des spécialistes de la formation, du conseil, de l’audit et des diagnostics et accompagnements des professionnels de la restauration et des entreprises spécialisée dans la création et la fabrication de vaisselle et d’emballages alimentaires.
• Les acteurs de Aide et du maintien à domicile et des Services à la personne présenteront leurs offres de solutions de ménage repassage, d’accompagnement des personnes âgées et handicapées, de garde d’enfants et de jardinage.
• Social – Santé
Avec l’apparition du 5eme risque qu’est le vieillissement de la population, la question de l’action sociale est au cœur des préoccupations des élus. Les équipements de premiers secours mais aussi les défibrillateurs sont désormais proposés avec des dispositifs de maintenance et de formation des agents.

Environnement / Energie

L’Environnement / Energie représente 101 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (12%) et les secteurs d’activité économique suivants :
• L’offre du salon des Maires 2014 pour le secteur de l’Assainissement collectif, autonome se compose de stations de traitement d’eau potable, d’eaux usées et de boues de station d’épuration, de gestion de services publics d’eau potable et d’assainissement, d’édition de logiciels de gestion des clients des services publics d’eau potable et d’assainissement, de solutions d’assainissement individuel, compactes, qui fonctionnent sans électricité ou encore de composants et solutions pour le traitement et la réutilisation des eaux usées
• Déchets: récupération, traitement, stockage, recyclage
Des offres complètes d’aménagement pour points de collecte des déchets, de collecte et recyclage des piles et accumulateurs portables, les solutions de pilotage du tri et du recyclage des emballages ménagers, des papiers, des piles ou accumulateurs
• Eau
La quasi-totalité des entreprises privées indépendantes spécialisées dans la gestion déléguée des services publics d’eau et assainissement sera présente Par ailleurs, les visiteurs pourront également découvrir des solutions innovantes pour l’analyse du risque environnemental et des polluants dans l’eau par utilisation de larves aquatiques qui deviennent fluorescentes au contact de polluants.
• En matière d’Electricité et de Gaz, les fournisseurs seront présents mais également des intégrateurs de solutions techniques dans les métiers du génie électrique ou des développeurs de solutions aux problématiques de suivi, de gestion et d’optimisation des consommations d’électricité
• Energies propres, renouvelables
Les collectivités pourront, à l’occasion du salon, découvrir des fermes éoliennes «clé en main», des dispositifs de fourniture de chaleur renouvelable à base de coproduits agricoles, des plateformes et solutions digitales pour engager les particuliers et les transformer en faiseurs de la rénovation énergétique ou des solutions de production d’hydroélectricité
• Environnement
Pour sensibiliser leurs administrés à la préservation de l’environnement, les collectivités pourront découvrir des ruches pédagogiques de proximité pour mener des actions d’information et d’éducation. D’autres exposants proposeront des services d’accompagnement pour répondre aux enjeux de l’aménagement des espaces verts ou des solutions de pilotage et d’animation de la performance environnementale, sociale et économique.
• Pour le Recyclage et valorisation des déchets, des centres «clés en main» de valorisation de biomasse et de déchets, des dispositifs de collecte et valorisation des Médicaments Non Utilisés, périmés ou non, des Textiles d’habillement, Linge de maison et Chaussures ou des équipements électriques professionnels (DEEE Pro) du bâtiment, de l’industrie, de la recherche et du médical seront proposés. Autre exemple, un procédé unique permet de recycler les déchets de plâtre en mélange.

Informatique / Télécommunications​

L’Informatique - Télécommunications représente 71 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (8.3%) et les secteurs
d’activité économique suivants :
• La gestion interne des collectivités territoriales
Les exposants du Salon des Maires développent des logiciels pour la gestion de tous les métiers des collectivités :
Pour la petite enfance : Logiciels de suivi des inscriptions, la gestion de la fréquentation des établissements scolaires ou pour la gestion des affaires scolaires, péri et extrascolaires mais également pour la gestion via internet des établissements d’enseignement artistique
Pour la gestion financière : gestion de la dette, de la trésorerie, de la prospective, du patrimoine locatif, mais également gestion comptable et physique du patrimoine
En matière d’optimisation des dépenses, l’édition 2014 du salon permettra de découvrir des logiciels dédiés aux objectifs d’optimisation des ressources énergétiques, des logiciels pour la réduction des coûts de collecte et de traitement des déchets ou encore des logiciels pour l’optimisation de la performance énergétique

• L’offre du salon en matière de Service d’Information Géographique s’étoffe chaque année avec des solutions spécifiquement dédiées à la gestion des cimetières, des espaces verts, à la détection et à la cartographie des réseaux souterrains. Les SIG numériques permettent désormais aux élus et à leurs équipes

de prendre des solutions géo- décisionnelles (analyse et intégration des facteurs d’implantation, de proximité, de risques et de mobilité géographique afin de mieux servir les citoyens)

• En matière de dématérialisation de documents, outre l’obligation législative la voie dématérialisée apporte d’ores et déjà des bénéfices : une accélération des procédures de passation de marchés, la prévention de problèmes concernant les dates de réception des candidatures, la réduction de la consommation de papier, la suppression des frais liés à l’envoi postal. Ces obligations légales sont à l’origine d’initiatives en faveur de la gestion électronique de documents, de la signature électronique ainsi que des projets liés à leur conservation dans le temps (archivage et stockage). Des exposants présenteront des solutions logicielles de traçabilité des envois, d’externalisation et de dématérialisation du courrier quand d’autres proposent déjà depuis plusieurs éditions des outils d’aide à l’élaboration et à la rédaction des pièces de marchés ainsi que les logiciels de dématérialisation de documents (Numérisation, Gestion Electronique des Documents, Workflow, Archivage) ou des parapheurs électroniques.

• Mais la dématérialisation n’est pas réservée aux seuls marchés publics. Pour des facilités d’emploi et d’archivage, les exposants proposent des solutions de numérisation et indexation des états civils mais également de numérisation et indexation des registres de délibération. Les outils d’archivage électronique ou de clouds restent toujours des solutions d’actualité.

Les services aux citoyens et la gestion de la relation citoyen.

• Les collectivités territoriales développent des sites Web de plus en plus élaborés avec des télé-services complets et transactionnels mais aussi vers de nouvelles modalités d’interactions en situation de mobilité (paiement en ligne via mobile, alertes par messages courts...). Ces outils permettent également l’instauration d’un lien social entre les administrés et leur collectivité, mais aussi entre les citoyens eux-mêmes via des plates-formes de type réseau social. Plusieurs solutions de crowdsourcing seront présentées sur le salon comme les applications citoyennes qui permettent de signaler un dysfonctionnement d’un équipement public, suggérer une idée ou encore féliciter une initiative de la ville.

• L’aménagement numérique du territoire est un point clé d’attractivité et relève en premier lieu de chantiers d’infrastructures de télécommunications mais aussi d’accès à internet via des espaces publics numériques. Les collectivités participent activement à cet aménagement grâce aux fournisseurs d’accès Internet par satellite, aux solutions de Hotspots wifi qui permettent l’accès à internet partout et pour tous et aussi des réseaux FFTH (Fiber to the home) ou 4G.

• Les outils numériques au service de l’éducation avec des initiatives portées par la mise à niveau de l’équipement des établissements scolaires, le déploiement de tableaux blancs interactifs, d’établissements numériques de travail (ENT), de contenus pédagogiques interactifs, de solutions interactives tactiles et numériques pour l’apprentissage et le travail collaboratif en classe. Dans ce domaine également, les visiteurs pourront découvrir de nouvelles solutions de pointage des enfants par reconnaissance faciale sans intervention humaine pour les établissements scolaires et périscolaires.

Institutionnel / Finances / services

L’Institutionnel / Finances / Services représente 122 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (14.5%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Associations – Fédérations – Fondations - Ministères et organismes officiels sont présents pour renseigner et informer les élus et leurs équipes sur les actualités législatives, les réformes en cours et leur permettre de remplir leurs missions de service public.

• Les Banques – Etablissements financiers proposent des solutions de financement des projets des élus.

• Les Bureaux d’études – Contrôle – Conseil partageront leur expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité ou l’aménagement des territoires.

• Pour le secteur du Mobilier et matériel de bureau, des solutions de rayonnage innovantes permettent d’optimiser les surfaces de rangement de bureaux, d’archives, de bibliothèques et de musées, notamment.

Matériels

Le Matériel d’entretien de voirie et d’espaces verts représente 27 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.2%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Carrossier – Equipementier Les fabricants de remorques et châssis à carrosser et autres plateaux basculants, fourgons, bennes, systèmes d’arrosage proposent des équipements sur-mesure et optimisés pour répondre aux besoins de nettoyage de voirie.

• De larges gamme de produits destinée à la viabilité ainsi que des gamme de matériels destinés à l’entretien et au nettoyage de la voirie , des espaces verts, des vélos triporteurs destinés à la propreté urbaine et à l’entretien d’espaces verts composeront, avec d’autres, l’offre Entretien de voirie.

• Matériel d’espaces verts Robots-tondeuses professionnels, Balayeuses de voiries et Taille Haies sur tracteurs et tondeuses, Aspirateurs de feuilles, Désherbeuses électriques à l’eau chaude, Matériel et équipements de désherbage alternatif sans chimie de synthèse, autant de nouveautés à découvrir cette année.

• Pour les Matériels de nettoyage, les exposants proposeront des matériels d’aérogommage et d’hydrogommage qui permettent de nettoyer et décaper la quasi-totalité des supports sans les altérer, des matériels de nettoyage à haute pression, des balayeuses et aspirateurs de voirie, véhicules porte-outils, balayeuses manuelles, autotractées et autoportées, auto-laveuses et mono-brosses, nettoyeurs haute pression électriques ou thermiques...

Prévention / sécurite

La Prévention / Sécurité représente 31 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.2%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Equipements de Protection Individuelle et vêtements de travail ou vêtements techniques spécifiques à certains risques.

• En matière de Gestion du risque, le Salon des Maires 2014 offre des solutions de prévention et de gestion des risques liés aux infrastructures, aux bâtiments et au patrimoine public ou encore des prestataires spécialistes du document unique d’évaluation des risques professionnels.

• Habillement et Equipements Professionnels – PTI Spécialistes de l’habillement et de l’équipement des professionnels à destination des militaires, de la Police Municipale, de la Gendarmerie, des Sapeurs-Pompiers, sociétés de confection française d’uniformes, de tenues de cérémonie, de coiffes.

• Pour ce qui de la Prévention, les visiteurs retrouveront des instruments de mesure et de détection d’alcool pour le compte des professionnels de la route et des forces de l’ordre, ainsi que de tests de drogues, des radars pédagogiques, compteurs trafic, , des défibrillateurs automatisés externes mais aussi des modules autonomes étanches de protection des biens matériels ou encore des barrages anti-inondation.

Sports / Loisirs

Le Sports / Loisirs représente 77 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (9.1%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Affichage – Billetterie – Chronométrage Les complexes sportifs et de loisirs ont des besoins spécifiques en terme de gestion informatisée de la billetterie et contrôle d’accès mais aussi d’’affichage sportif. Autant de solutions présentées lors de cette édition du salon : tableaux d’affichage sportif, écran vidéo LED, bord de terrain LED et logiciel, planification et contrôle d’accès, chronomètres et horloges, panneaux d’affichage à messages variables monochromes ou en couleurs, afficheurs sportifs ...

• En matière d’Aires de jeux, le Salon des Maires propose une offre riche : Conception, réalisation, maintenance d’espaces de jeux pour enfants et adolescents, Jeux extérieurs pour la motricité et la pédagogie, Aménagement d’espaces de jeux, de sports, de loisirs en accès libre, Jeux d’eau conçus pour répondre aux deux critères de base: Amusement et sécurité et aussi Aires de jeux et de mobilier en bois massif pour crèches et maternelles.

• Associations et fédérations sportives Le Salon des Maires réunit un grand nombre de fédérations sportives. C’est l’occasion pour les élus et les directeurs territoriaux de les rencontrer afin de développer la pratique sportive au cœur des collectivités. Seront donc présentes les fédérations française d’Athlétisme, de Badminton, de Cyclisme, de Football, de Golf, de Hockey sur Glace, de Natation, de Rugby, de Squash, des Spots de Glace ou encore de Tir à l’Arc.

• Equipements mer et montagne Les collectivités de montagne et du littoral ont des besoins spécifiques en matière d’aménagement et le Salon des Maires répond à leurs besoins : Tapis skieurs, piste de luge 4 saisons, Bateaux électriques innovants, Engins de damage de pistes de ski, Véhicules polyvalents pour le nettoyage des plages, Equipements portuaires (pontons fixes ou flottants, et accessoires) pour ports de plaisance, ports de pêche.... fluviaux ou maritimes ...

• Equipements scéniques, techniques Pour organiser leurs événements culturels et manifestations sportives, les collectivités peuvent profiter des offres des exposants en terme de tribunes modulaires, télescopiques, fixes ou démontables, chapiteaux, tentes, pagodes, podiums ou tentes de réceptions.

• Dans le domaine des Equipements sportifs, les espaces multisports se multiplient. Ils permettent la pratique de plusieurs disciplines sur un même espace. Certaines entreprises du secteur, présentes sur le salon, proposent un accompagnement aux collectivités pour la vente d’espaces publicitaires sur ces équipements afin de participer à leur financement.

Les matériels de fitness et de remise en forme s’installent désormais en plein air et permettent à tous de pratiquer une activité physique en toute liberté.

• Loisirs Patinoire écologique, sans eau, ni électricité, «Stations de Glisse» permettant de pratiquer, dans un espace dédié et sécurisé, les sports tels que le surf, le body board ou le wakeboard sont quelques exemples des espaces de loisirs proposés sur le salon.

• Piscine Piscines en acier inoxydable protégé, réalisation de centres aquatiques et sportifs, robots aspirateurs, gamme d’Aquabike et d’Aquagym, gamme de mise à l’eau des PMR mobile ou ancrée, systèmes d’alerte piscine, construction ou rénovation de bassins de piscines publiques, couvertes ou de pleins airs ou équipements ludiques pour parcs d’attraction et piscines (toboggans et pentaglisses en inox ; planchers, ailerons pour piscines ...) seront proposés aux visiteurs.

• Sols sportifs Fabricants de revêtements et sols sportifs, gazons synthétiques à usages sportifs et paysagers mais également laboratoire de contrôle de ces sols sportifs.

Tourisme / Culture

Le Tourisme / Culture représente 28 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.3%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Affichage – Billetterie – Chronométrage Les systèmes de billetterie sont désormais associés à des systèmes de contrôle d’accès, par exemples pour les centres aqualudiques mais aussi pour les équipements sportifs en général. En matière de billetterie pure, les collectivités peuvent créer leur propre billetterie ou système d’inscription et d’envoi d’invitations à travers des solutions web.

• Colonie de vacances – Centre de loisirs – Voyages Les activités périscolaires telles que les centres de loisirs sont gérées par les communes et elles prennent également en charge l’organisation de colonies de vacances. Les professionnels du secteur présents sur le salon accompagnent les collectivités dans ces besoins.

• Dans le domaine de la Culture, les visiteurs du salon pourront se voir proposer des aides au montage de projets d’Orchestre à l’Ecole, ou à l’organisation de concerts et tournées et de grandes manifestations en salle ou plein air.

Transports / Véhicules

Les Transports / Véhicules représentent 24 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (2.8%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Carrossier – Equipementier Les fabricants de remorques et châssis à carrosser et autres plateaux basculants, fourgons, bennes, systèmes d’arrosage proposent des équipements sur-mesure et optimisés pour répondre aux besoins de nettoyage de voirie.

• Les Constructeurs automobiles viendront présenter leurs nouvelles gammes de véhicules de fonction, de liaison, de Police Municipale, de voirie, de chantier, frigorifiques ou transport de personnes.

• Dans le domaine des Transports publics des solutions innovantes de géolocalisation et de communication pour une gestion optimisée des véhicules de voiries et de collectivités sont proposées par les exposants.

• Véhicules thermiques – Energie propres – Hybrides La mobilité électrique est en plein essor dans notre société. Les collectivités locales en sont un acteur majeur. Des stations de scooters électriques sans permis en libre-service seront par exemple présentées cette année. Tout comme des solutions complètes de charge pour véhicules électriques, combinant la borne de recharge, le système de supervision du réseau local et la monétique, via sa propre application mobile. Les véhicules utilitaires aussi sont désormais équipés de motorisations électriques ou hybrides. De nouvelles gammes de micro utilitaires sur-mesure et électriques seront d’ailleurs présentées cette année.

Le Salon des Maires et des Collectivités Locales 2014 :

Informations pratiques

Mardi 25, Mercredi 26 et Jeudi 27 novembre 2014 :
Paris Expo - Porte de Versailles 75015 Paris - Pavillons 2.1, 2.2, 2.3, 3 et 5.1.
Horaires d’ouverture : Mardi 25 novembre : 9h00 - 19h00
Mercredi 26 novembre : 9h00 - 19h00
Jeudi 27 novembre : 9h00 - 18h00
Moyens d’accès : Métro : ligne 12, direction Mairie d’Issy, station Porte de Versailles
Tramway : Ligne T3 - arrêt Porte de Versailles
Autobus : ligne 39, 80, PC
Voiture : Porte de la Plaine
Parkings publics: Porte C - Parking C

La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 07:42
Pollution d'hydrocarbures à la surface de l'Etang de Berre

Pollution d'hydrocarbures à la surface de l'Etang de Berre

La pollution déclenchée, le 9 novembre, par le débordement de la cuve de récupération des eaux de ruissellement du site industriel TOTAL dans le canal reliant Martigues au Tunnel du Rove, continue de retenir l'attention des services de l'Etat.

Les opérations destinées à contenir et retirer cette pollution observée dans l'Etang de Berre se sont poursuivies le mercredi 12 novembre 2014.

Un survol effectué par le SDIS en milieu de journée, à bord de l'hélicoptère de la Sécurité Civile, a permis de constater l'absence d'irisation sur l'étang de Berre. Le GIPREB, de son côté, a confirmé qu'il n'avait pas relevé de dépôts d'hydrocarbures sur les rives de l'Etang de Berre, hormis les points ci-dessous.

Deux sites restent en effet impactés :

. La plage du Jaï

. Le canal Marseille-Rhône

La Plage du Jaï (promenade Emile Légier) : des dépôts d'hydrocarbures sont ponctuellement visibles sous forme d'émulsion sur un front de plage de 1,5 km du pont du Jaï au poney-club, et de 2 km du poney-club à la borne géodésique n°2.

40 personnes de TOTAL et de sociétés privées mobilisées par l'exploitant sont actives depuis le mardi 11 novembre, pour des actions de nettoyage manuel (sur les parties protégées du littoral) ou mécanique (plages le long de la promenade Emile Légier), sous la direction du CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux).

Le barrage absorbant posé entre le canal de liaison Etang de Berre / Etang de Bolmon est toujours en action et demeure efficace.

Le canal Marseille-Rhône

Une prise de vue aérienne, au moyen d'un drone du SDIS, a permis à l'industriel d'identifier et de localiser les points de passage des hydrocarbures traversant la digue entre le canal et l'Etang de Berre. La pose de 600 mètres de barrage réalisée hier a été renforcée ce matin par l'ajout d'un kilomètre de barrage absorbant à l'intérieur et à l'extérieur de la digue par TOTAL avec l'appui du SDIS13.

Michel CADOT, préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet des Bouches-du-Rhône, a demandé à l'exploitant de s'assurer périodiquement de l'étanchéité du dispositif de barrages mis en place, au moyen notamment de reconnaissance à pied le long de la digue séparant le canal de l'Etang de Berre. L'industriel pour sa part poursuit les opérations de pompage dans la zone impactée du canal.

Des points de situation réguliers continueront d'être régulièrement tenus entre les services de l'Etat, les communes et l'industriel.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 07:54
LE 22 NOVEMBRE PROCHAIN, TARA MEDITERRANEE FAIT SON RETOUR A LORIENT

LE 22 NOVEMBRE PROCHAIN, TARA MEDITERRANEE FAIT SON RETOUR A LORIENT

Après 7 mois d’étude de la pollution des micro-plastiques en Méditerranée, la goélette Tara reviendra à Lorient, son port d’attache le 22 novembre prochain. Ce jour là, seront annoncés les premiers constats scientifiques de l’expédition Tara Méditerranée, expédition menée avec succès, et le programme très riche pour Tara en 2015. L’occasion aussi d’un week-end d’animations et de rencontres inédites : Tara Expéditions et Lorient Agglomération se mobilisent ensemble dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets. Plus d’un millier de personnes seront attendues à cette occasion sur le port de plaisance.

Le programme du week-end à Lorient :

Samedi 22 novembre

- de 10h à 12h à Guidel : Initiative Océane sur la plage de Guidel - sensibilisation à la problématique des déchets aquatiques couplée à une opération de nettoyage, en présence de l’équipe de Tara Méditerranée, organisée par la West Surf Association, le Guidel Kite Club et la Surfrider Foundation Europe.

- à 15h sur l’esplanade du port de plaisance : Ouverture des animations, expositions, ateliers sur la pollution de l’eau, animations pour apprendre à réduire ses emballages, cours de cuisine autour de la cuisine des restes, préparation d’une Disco Soupe Géante et d’un Grand Jus de Pomme réalisés avec les fruits et légumes récupérés dans différentes associations et par le public.

- à partir de 16h, au port de plaisance de Lorient : Arrivée de Tara en musique et témoignages des grands acteurs de la mission Tara Méditerranée. En présence de Norbert Métairie (maire de Lorient), agnès b, Etienne Bourgois et Romain Troublé pour Tara Expéditions.

Dimanche 23 novembre

- de 10h30 à 12h30 puis à partir de 14H30 jusqu’à 17h30 : Ouverture au grand public du pont de Tara. - à 15h30 : Conférence « L’Océan n’est pas une poubelle » sur l’esplanade du port de plaisance en présence de Maria-Luiza Pedrotti,

scientifique de l’expédition Tara Méditerranée à l’Observatoire Océanographique de Villefranche-sur-mer (CNRS/UPMC)

Image : Tara, devant le Cap Corse.©Tara Expéditions

Tara était accompagné par d’autres voiliers lors d’une parade devant Naples. Le Vésuve trône au loin.©N.Pansiot/Tara Expéditions

Tara était accompagné par d’autres voiliers lors d’une parade devant Naples. Le Vésuve trône au loin.©N.Pansiot/Tara Expéditions

A 200 mètres de Tara, dans le port militaire de Naples.©S.Audrain/Tara Expéditions

A 200 mètres de Tara, dans le port militaire de Naples.©S.Audrain/Tara Expéditions

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 07:54
Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

Le bateau peut-il aller plus vite? Le dispositif développé par Anemomind aide depuis dimanche Alan Roura, navigateur suisse, à évaluer sa performance en course. Egalement utile pour les amateurs, cet outil crée un historique et aide à progresser.

Dimanche, 14h, c'était le grand départ pour les 91 marins qui prennent part à la célèbre la Route du rhum. Parmi eux, un Suisse, Alan Roura, relève le défi de cette traversée en solitaire, de la Bretagne à la Guadeloupe. A bord de son bateau Exocet, un nouvel appareil, développé par une start-up en cours de création à l’EPFL, lui donne en temps réél, de précisieuses indications sur ses performances.

«Par exemple, si l’appareil indique 80 %, je sais qu’en tirant un peu sur les voiles ou en variant l’angle de prise au vent, je peux aller plus vite. L’objectif est de m’approcher du 100%, chiffre qui représente la vitesse maximale que j’ai atteinte avec ce bateau dans les mêmes conditions météorlogiques», explique le skipper, de passage en Suisse entre deux phases d’entraînements Lorient (F). Le système prend en compte la force du vent, les données du GPS, la vitesse de l’écoulement de l’eau ainsi que la direction, grâce au compas magnétique, et les met en relation avec la vitesse de navigation. «Il est très facile à utiliser, apprécie le navigateur, qui l’a utilisé durant sa préparation. On le branche et il fonctionne».

Peu encombrant, ce petit instrument qui tient dans un cube de 10 cm de haut, se base sur un historique spécifique au bateau. Le calcul se fait en effet sur les données enregistrées lors des entraînements et des courses précédentes. Grâce à différents algorithmes mis au point par Anemomind à l’EPFL, le dispositif génère automatiquement le pourcentage par rapport à la vitesse maximale historiquement atteinte.

Les systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation sont pour l’instant réservés aux embarcations de pointe. Les informations sont basées sur un calcul théorique effectué par une équipe spécialisée sur la base des caractéristiques techniques de l’embarcation. «Notre système est entièrement automatisé. Il prend en compte le facteur humain, les paramètres sont constamment remis à jour en fonction de l’évolution des skippers et du bateau», souligne Julien Pilet, créateur d’Anemomind.

«Et lorsque j’ai expliqué à Alan lors de notre première rencontre, qu’en plus d’aider à la performance, l’appareil corrige les données des instruments de bord automatiquement, j’ai vu le sourire s’élargir sur son visage.» L’observation quotidienne du bon fonctionnement de chaque appareil sur une ou plusieurs valeurs étalons devient donc inutile. Un gain de temps bienvenu, particulièrement pour une course en solitaire sur plusieurs semaines.

Analyser sa performance après la course

Utile pendant la navigation, cet appareil l’est également après, pour analyser sa performance. Le système d’Anémomind offre un accès aux données via une interface spécifique et intuitive en cours de développement. Trajectoires, paramètres des instruments, vitesse, toutes les données sont visuellement représentées. Un zoom sur un tronçon spécifique fait aussitôt apparaître la performance à l’instant T.

«Il s’agit en plus d’un outil social via la plateforme web, note Julien Pilet, qui est également régatier depuis plus de 20 ans. Après les courses, les navigateurs aiment commenter et analyser leurs sorties. Notre appareil, permet de superposer les trajectoires, comparer les options de navigations choisies et même partager ses « exploits » sur les réseaux sociaux ».

Une première version de cet appareil a été mise au point en 2007 déjà par ce passionné de voile et serial entrepreneur. Mais c’est fin 2013 que l’idée de la start-up a véritablement été lancée grâce au soutien de l’EPFL. Depuis, testé actuellement sur trois bateaux, le dispositif n’attend plus que les nombreux développements qui fusent déjà dans la tête de son concepteur. Le rendre proactif par exemple. Il pourra alors donner des conseils sur les réglages à effectuer pour atteindre la performance maximale. L’ancien doctorant du Laboratoire de vision par ordinateur de l’EPFL souhaite d’ailleurs exploiter les technologies mises au point durant son travail sur Alinghi et l’Hydroptère pour parfaire son système

Des systèmes d’aide à l’optimisation de la navigation, pour aller + vite dans le cas d'Alan Roura

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 07:52
Un accord-cadre 2014-2018 pour la préservation du fleuve Rhône

Un accord-cadre 2014-2018 pour la préservation du fleuve Rhône

A l’occasion des 80 ans de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), la ministre de l’écologie et de l’énergie, a annoncé la signature d’un accord-cadre entre CNR et l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, auquel la DREAL de bassin Rhône-Méditerranée et l’ONEMA s’associent.

L’ambition est de faire du Rhône un fleuve vivant, aux puissantes fonctionnalités naturelles à travers la restauration écologique du lit historique du Rhône et le retour des anguilles, emblématiques de la Méditerranée française.

L’accord-cadre totalise plus de 70 M€ d’opérations réalisées ou à engager sur 2014-2018 pour changer le visage de l’écologie du Rhône.

Un niveau sans précédent dans l’histoire du Rhône. Ainsi, CNR aura à ses côtés l’agence de l’eau qui apporte un financement à hauteur de 50%. L’ONEMA et la DREAL apporteront leur expertise pour prioriser les actions les plus utiles.

Cet accord préserve le potentiel hydroélectrique et promet des progrès environnementaux du Rhône, avec :

• La restauration écologique de tronçons court-circuités du vieux Rhône, avec des travaux à Péage de Roussillon et Montélimar et la mise à l’étude d’une opération à Donzère Mondragon, et d’autre part la remise en mouvement des sédiments dans le lit du Rhône pour le décolmater et dynamiser les habitats ;

• La restauration de la continuité piscicole pour amener les anguilles à la Drôme (180 kms de l’embouchure) et rétablir les continuités du Rhône et des affluents nouvellement classés prioritaires (liste 2) ;

• L’amélioration de la connaissance scientifique pour la qualité de l’environnement de la plaine alluviale du fleuve.

Ces progrès sensibles seront visibles pour les riverains et touristes du Rhône. Les régions et les collectivités locales prennent appui sur ces réalisations environnementales et initient actions de découverte et offre de tourisme vert propices à la création de valeur.

Cet accord-cadre est la colonne vertébrale du volet écologique du futur plan Rhône (2015-20). Il fait suite à l’accord national sur l’hydroélectricité durable de 2009, et répond à la fois aux exigences du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux et du plan grands migrateurs, et s’inscrit dans le cadre des Missions d’Intérêt Général de CNR.

Un accord-cadre 2014-2018 pour la préservation du fleuve Rhône

CNR et l’agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse ont signé le 30 juin 2009 un partenariat novateur : en définissant ensemble leurs priorités d’intervention et les résultats à atteindre, ils portent une politique environnementale ambitieuse pour une gestion équilibrée de la ressource en eau et un bon état des milieux. Ils répondent ainsi aux objectifs quantitatifs et qualificatifs fixés par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, document de planification établi pour le bassin Rhône-Méditerranée à horizon 2015 et aux orientations du Grenelle de l’Environnement.

Concilier les usages de l’eau

La logique de ce partenariat est d’agir de manière cohérente sur tout le linéaire du Rhône et surtout de manière globale, en conciliant les différents usages de l’eau: restauration des milieux aquatiques et amélioration de la biodiversité par l’augmentation des débits réservés au Vieux-Rhône, la réhabilitation de lônes et le rétablissement de la continuité piscicole; préservation de la capacité de production énergétique exclusivement renouvelable par la réalisation de Petites Centrales Hydroélectriques qui valorisent les débits réservés.

Valoriser les territoires

En redonnant vie au fleuve, les signataires de l’accord-cadre et les collectivités locales partenaires s’inscrivent dans une démarche de développement durable qui dépasse la seule dimension écologique: projets de valorisation touristique ou programmes pédagogiques destinés à favoriser la réappropriation du fleuve par les riverains sont menés par les acteurs locaux suite aux réaménagements de milieux annexes du fleuve. CNR les accompagne au titre de ses Missions d’Intérêt Général, marquant ainsi son engagement dans la durée pour le développement économique et l’emploi dans les territoires.

La charte territoriale du Vieux-Rhône de Péage de Roussillon signée en septembre 2012 en est une illustration. Animée par le SMIRCLAID (Syndicat Mixte du Rhône court-circuité Loire Ardèche Isère Drôme), elle associe l’Etat, la Région Rhône-Alpes, la Compagnie Nationale du Rhône, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et l’Association des Amis de l’Ile de la Platière autour d’un projet global de réhabilitation du fleuve, à la fois écologique, économique et social.

Quatre axes d’intervention

Le premier accord-cadre a permis de mener expérimentations, études préalables, opérations pilotes et travaux autour de 4domaines d’intervention :

• La restauration hydraulique et écologique du Rhône :

Bras d’eaux calmes connectés au Rhône, soit en permanence soit lors des crues, les lônes présentent un fort intérêt écologique. Elles servent d’habitats pour la reproduction et l’alimentation de nombreuses espèces et jouent aussi un rôle très important dans le ressuyage des plaines après les crues.

L’objectif des restaurations sur les secteurs identifiés comme prioritaires dans le SDAGE est de bonifier la qualité des milieux aquatiques et préserver voire enrichir la biodiversité rhodanienne. Parmi les projets mis en œuvre :

- Réhabilitation de la lône pilote de la Roussette du Vieux-Rhône de Montélimar qui a permis une recolonisation du site par 13 espèces protégées de flore, 5 espèces protégées d’amphibiens et 4 espèces patrimoniales de libellules,

- Lancement de l’opération de restauration du Vieux-Rhône de Péage de Roussillon à travers la réalisation des travaux sur les deux lônes pilotes de Noyer Sud et de la Sainte,

- Conduite du schéma directeur de réhabilitation des lônes et marges alluviales du Vieux-Rhône de Donzère-Mondragon.

• La restauration de l’axe de migration et des connexions piscicoles :

Dans le cadre du Plan Rhône, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a conduit une démarche de concertation associant CNR, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, la DREAL de Bassin et l’association Migrateurs Rhône Méditerranée qui a abouti à une stratégie de reconquête du Rhône par les poissons migrateurs. Elle vise à restaurer la continuité piscicole du fleuve, de la mer à la confluence avec la Drôme (rive gauche) et avec l’Eyrieux (rive droite).

- Réalisation de la passe à poissons de Comps à la confluence Rhône-Gardon : cette passe de 11 bassins permet à l’alose, la lamproie et l’anguille d’accéder au Gardon, premier affluent qu’ils rencontrent lors de leur remontée du Rhône. Avec cet équipement construit sous maîtrise d’ouvrage CNR, 14 km supplémentaires de cours d’eau s’ouvrent à la migration.

- Installation de 4 passes pièges à anguilles sur les centrales d’Avignon et Caderousse : après l’expérimentation en 2005 et 2006 à Beaucaire d’un système spécifique permettant aux anguilles de remonter le Rhône, CNR a équipé ses centrales d’Avignon et Caderousse en 2010 dans le cadre de ses Missions d’Intérêt Général. En 2012, 370 000 anguilles ont été comptabilisées au passage de la centrale de Beaucaire.

- Construction de la passe à poissons au droit de la Petite Centrale Hydroélectrique de Rochemaure.

• La préservation de la biodiversité des milieux :

Il s’agit à la fois de partager les connaissances en matière de préservation des milieux naturels, rechercher des solutions et développer des actions communes :

- Extraction de la jussie, plante invasive, sur la lône de Caderousse,

- Engagement au Plan de Biodiversité Haut-Rhône aux côtés du Syndicat du Haut-Rhône, de l’Etat, de la Région Rhône-Alpes et des collectivités locales,

- Contribution aux études régionales menées par les Conservatoires d’Espaces Naturels afin d’identifier et hiérarchiser les zones humides non gérées.

• L’acquisition de connaissances :

L’objectif est de soutenir des recherches dans les domaines environnementaux qui permettent de mieux comprendre des phénomènes naturels et le comportement d’espèces vivantes et par conséquent d’agir sur l’environnement de façon efficace et respectueuse :

- Contribution à la mise en place de l’Observatoire des Sédiments du Rhône, plus important programme de recherche créé en 2009 dans le cadre du Plan Rhône. Sa mission consiste à produire des données concernant les flux sédimentaires et les pollutions associées et diffuser les connaissances nécessaires à une bonne gestion des sédiments du fleuve.

Au-delà du soutien financier, CNR apporte ses connaissances du fleuve et l’appui technique des experts de son Centre d’Analyse Comportementale des Ouvrages Hydrauliques (CACOH) et de son ingénierie lors de certaines études.

- Financement de recherches pour mieux évaluer les conditions de migration des anguilles sur le Rhône avec l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) et l’association Migrateurs Rhône Méditerranée (MRM) notamment. Ces études visent à mieux connaître les voies de circulation des anguilles, mesurer l’efficacité des nouveaux dispositifs de montaison et faciliter la dévalaison de ce migrateur jusqu’à la mer.

Au total, sur la période du premier accord-cadre et de l’avenant signé pour l’année 2013, plus de 10 millions d’euros ont été réalisés en études et travaux sous maîtrise d’ouvrage de CNR. L’Europe au travers des fonds FEDER, l’Etat, les Régions et les collectivités locales apportent des contributions financières complémentaires à celles de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et de CNR.

Un accord-cadre 2014-2018 pour la préservation du fleuve Rhône

Afin d’atteindre les objectifs du SDAGE, le 2ème accord-cadre vise à poursuivre et intensifier le partenariat entré dans une phase opérationnelle, en s’appuyant sur l’expérience acquise et sur la concertation avec la DREAL de Bassin Rhône-Méditerranée et l’ONEMA, nouvellement associés, et les collectivités locales. Partenaires techniques et financiers, la DREAL de Bassin Rhône-Méditerranée et l’ONEMA étaient déjà membres du Comité de Pilotage du 1er accord-cadre.

Restauration hydraulique et écologique du Rhône

Les travaux sur les deux secteurs prioritaires précédemment définis –Péage de Roussillon, et Montélimar - se poursuivront sur les 2-3 ans à venir sous maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre CNR.

Le Vieux-Rhône de Péage-de-Roussillon, depuis le barrage de Saint-Pierre de Bœuf jusqu’à Peyraud/Saint-Rambert d’Albon (12 km) et ses annexes fluviales présentent une richesse écologique remarquable. Le secteur, qui compte plus d’une dizaine de lônes, est classé NATURA 2000 et abrite la Réserve naturelle de l’île de la Platière. Le projet de restauration de lônes, inscrit à l’accord-cadre, vise 3 grands objectifs :

• La restauration écologique des milieux aquatiques

• La remobilisation des matériaux

• La prise en compte des espèces exotiques envahissantes

Au cours du 1er accord-cadre, 2 lônes pilotes ont été remises en eau : la lône du Noyer Sud et la lône de la Sainte. La deuxième phase du projet porte sur 8 autres sites et représente un coût d’environ 6 millions d’euros, financés à 50% par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ; 41,5% par CNR ; 8% par la Région Rhône-Alpes et 0,5% par le SMIRCLAID (Syndicat Mixte du Rhône court-circuité Loire Ardèche Isère Drôme).

Le Vieux Rhône de Montélimar s’étend sur 13 km entre le barrage de Rochemaure et le pont de Viviers. Le programme comprend la réhabilitation hydraulique et écologique de 2 lônes, la mise en service d’une passe à poissons d’ici fin 2014 associée à la création d’une petite centrale hydroélectrique, au droit du barrage de Rochemaure et la remise en connexion piscicole de certains bras annexes et affluents.

Pour valoriser cette opération majeure et fédérer des projets liés au fleuve, 6 communes riveraines (Rochemaure, Le Teil, Viviers en Ardèche et Ancône, Châteauneuf-du-Rhône, Montélimar dans la Drôme) se sont regroupées autour d’un schéma de développement durable du territoire. Partenaire de ces collectivités, CNR a participé au titre de ses Missions d’Intérêt Général à une première action : la réhabilitation de l’ancienne passerelle de Rochemaure qui permettra prochainement le passage de la véloroute ViaRhôna.

Sur le 3ème secteur prioritaire, Donzère-Mondragon, des études environnementales préalables et de faisabilité seront engagées en 2014 sur les lônes retenues.

Sur les sites déjà restaurés (Haut-Rhône, Vieux-Rhône de Pierre-Bénite), l’effort portera sur l’accompagnement des acteurs locaux dans l’optimisation du fonctionnement écologique des sites. Enfin, de nouveaux sites d’intérêt écologique, identifiés dans le Plan Rhône, feront l’objet d’études de pré-diagnostic pour juger de l’opportunité de programmes de restauration.

Restauration de l’axe de migration et des connexions piscicoles

Les actions visent à poursuivre la mise en œuvre de la « stratégie pour une reconquête du Rhône par les poissons migrateurs » du Plan Rhône, inscrite dans le plan de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI) 2010-2014 et à envisager les travaux de rétablissement de la continuité piscicole sur les ouvrages de la CNR, afin de respecter l’arrêté préfectoral de classement des cours d’eau.

Parmi les projets majeurs qui seront menés : les passes à poissons au barrage de Vallabrègues et de Le Pouzin, en lien avec les projets de Petites Centrales Hydroélectriques et au barrage de Sauveterre ; restauration de la continuité piscicole sur l’aménagement hydroélectrique de Sault-Brénaz.

Préservation de la biodiversité des milieux

L’accord prévoit de poursuivre la réalisation ou le soutien d’actions qui contribuent à la préservation de la biodiversité et des milieux naturels : participation à la gestion des sites protégés, soutien financier à la politique de préservation et restauration de zones humides avec les Régions ; lutte contre les espèces exotiques envahissantes qui déséquilibrent l’écosystème; actions en faveur d’espèces protégées (loutre, tortue Cistude...).

Acquisition de connaissances

Les partenaires participent à l’Observatoire Homme-Milieu (OHM) Vallée du Rhône chargé de coordonner, identifier les synergies et assurer une valorisation commune des actions de recherche sur le fleuve conduites au sein de la Zone Atelier Bassin du Rhône, tant au niveau de la gestion sédimentaire que du suivi scientifique de la restauration écologique du fleuve.

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 07:48
BioCare marine des "pansements intelligents et innovants" à base de biomolécules marines

BioCare marine des "pansements intelligents et innovants" à base de biomolécules marines

Pendant 2 ans (2012-2014), le projet BioCare marine (Biomolecules of the sea for environmental remediation and healthcare) a réuni quatre partenaires (Université de Brighton, Université de Gand, Ifremer et Polymaris Biotechnology) pour former dans la région transfrontalière des deux mers Manche et mer du Nord, un réseau pluridisciplinaire d'expertise dédié aux biotechnologies marines pour la médecine régénérative et l'environnement.
Réunissant près de 80 participants, la réunion finale du projet (BioCare marine Final Event) se tiendra mardi 16 septembre à Océanopolis, à Brest.
L'événement organisé par l'Ifremer vise à sensibiliser les acteurs publics et privés des domaines d'activités des biotechnologies marines et de la médecine régénérative, à la thématique de ce nouveau réseau.

Développer des « pansements intelligents et innovants » à base de biomolécules marines
Financé par le Fonds Européen Régional de Développement (FEDER, programme INTERREG IV A 2 Mers), le projet Interreg BioCare marine a réuni 3 partenaires académiques, l'Université de Brighton (Grande Bretagne), l'Université de Gand (Belgique) et l'Ifremer (France) et un partenaire privé, Polymaris Biotechnology (France). Les domaines d'applications du réseau en émergence visent la santé, avec le développement de matériaux (cryogels) destinés à réparer la peau des grands brûlés, et l'environnement, avec la dépollution d'effluents par des procédés biologiques (bioremédiation).
Chaque partenaire constitue le maillon d’une chaîne allant de la recherche de molécules d’intérêt (Ifremer et Polymaris) à la mise en forme de celles-ci (Universités de Gand et de Brighton). L’Ifremer explore la biodiversité marine pour extraire et identifier des molécules d’intérêt issues de bactéries ou d'animaux marins (Huitres, crevettes) comme des molécules antibactériennes (peptides ou extraits bactériens) ou des polysaccharides. Des résultats prometteurs pour le développement des cryogels ont été obtenus sur des molécules marines issues des recherches des laboratoires de l'Ifremer impliqués. L’Université de Gand combine certaines de ces molécules dans des cryogels composites pour constituer de nouveaux cryogels, ou « pansements intelligents » à la fois biocompatibles, biodégradables et bioactifs. L’Université de Brighton est chargée de développer des essais pour l’application en médecine régénérative et en bioremédiation.

Valoriser la biodiversité marine grâce aux biotechnologies
Les biotechnologies bleues constituent un secteur à forts enjeux économiques et sociétaux. L'Ifremer contribue à valoriser les ressources biologiques marines à travers différentes disciplines. La constitution d'une souchothèque de microorganismes prélevés en milieu marin permet d'étudier des molécules ou des procédés enzymatiques susceptibles d'être valorisés dans des applications biotechnologiques dans les domaines de la santé, de l'énergie, de l'alimentaire ou de l'environnement. Ainsi, la production de molécules par des bactéries marines peut être utilisée pour la régénération tissulaire ou le traitement de pathologies vasculaires. La recherche sur les microalgues marines ouvre également des perspectives de valorisation de composés d'intérêt et de molécules à forte valeur ajoutée.

Quatre conférences d'experts
Quatre experts reconnus dans leurs domaines de compétence prendront successivement la parole au cours de cette journée (en langue anglaise) :
Dr Johan Robbens, Institute for Agricultural and Fisheries Research, Ostende, Belgique
L'exploration des ressources marines : de la molécul
e à la cellule vivante

Pr Peter Dubruel, Groupe de recherche sur la chimie des polymères et des biomatériaux, Université de Gand, Belgique
Les polymères biomédicaux, pourvoyeurs d'une « médecine personnalisée » : rêve ou réalité ?
Pr Antony Metcalfe, Directeur de recherche au Blond McIndoe Research Foundation (BMRF) et Professeur à l'Université de Brighton (Grande-Bretagne)
Les approches de médecine régénérative pour le traitement des brûlures et autres blessures
Dr Chantal Compère, Responsable de l'Unité Recherches et Développements Technologiques (RDT), Ifremer, Franc
e
Les biofilms en milieu marin : comprendre leurs mécanismes de développement et les contrôler, un défi réaliste ?

Photo : Biocare Marine

Map of cooperation area (© INTERREG IV A 2 Seas - Région Nord-Pas de Calais)

Map of cooperation area (© INTERREG IV A 2 Seas - Région Nord-Pas de Calais)

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 07:44
Fin de l'Etude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses

Fin de l'Etude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses

Le 3 juillet 2014 a débuté l’étude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Cette étude vise à mieux connaître les utilisations domestiques des produits destinés à éliminer les nuisibles dans et autour de la maison. Il s’agit de la première étude réalisée sur ce sujet sur l’ensemble du territoire, elle concerne la population résidant en France métropolitaine. Les résultats de cette étude permettront de mieux évaluer l’exposition de la population française aux pesticides, en complément des travaux déjà existants sur les expositions via l’alimentation et celles liées aux utilisations professionnelles de ces produits.

L’étude Pesti’home, pourquoi ?

L’objectif de l’étude Pesti’home, menée par l’Observatoire des résidus de pesticides de l’Anses, est de mieux connaître les utilisations, par la population résidant en France, des produits destinés à éliminer les nuisibles dans la maison ainsi qu’à l’extérieur du domicile (cour, terrasse, façade, jardin, potager, etc.). Les produits utilisés pour traiter les animaux domestiques contre les tiques, les puces, etc. sont également concernés. Tous ces produits relèvent de réglementations relatives aux produits phytopharmaceutiques, aux biocides et aux médicaments vétérinaires.

Cette étude est financée par les ministères en charge de l’écologie, de la santé et de l’agriculture dans le cadre du plan Ecophyto. Elle contribuera à définir des priorités de santé publique visant à réduire les expositions des populations aux pesticides. Cette étude répond à l’une des recommandations de l’expertise collective de l’Inserm sur les pesticides et leurs effets sur la santé publiée en juin 2013.

Qui participe à Pesti’home et comment ?

L’étude Pesti’home se déroulera dans 150 communes qui ont été choisies sur l’ensemble du territoire métropolitain. Dans ces communes, des foyers sont tirés au sort pour participer à l’étude. L’étude a débuté le 3 juillet 2014 et s'est poursuivit jusqu’a fin octobre 2014. 1500 foyers y ont participé.

Ainsi, dès le 3 juillet, si votre foyer a été tiré au sort, vous avez reçu un courrier de l’Anses vous invitant à participer à cette étude scientifique. Dans ce cas, vous avez été contacté par un chargé d’enquête de la société GfK-ISL, mandatée par l’Anses, qui vous a expliqué l’étude plus en détail.

L’enquêteur recense avec votre aide, les produits utilisés à votre domicile, ainsi que la manière dont vous les utilisez. Toutes les données collectées sont strictement confidentielles. La participation est volontaire, mais les réponses sont utiles. En effet, la participation du plus grand nombre à cette étude est très précieuse, elle permettra d’en garantir la qualité scientifique.

(E)au secours ?
Fin de l'Etude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 07:56
41ème Festival mondial de l'image sous-marine – 30 oct. Au 02 nov. Parc Chanot _ Marseille

41ème Festival mondial de l'image sous-marine – 30 oct. Au 02 nov. Parc Chanot _ Marseille

Depuis 40 années, le Festival offre une compétition et une programmation de films consacrés au monde marin et sous-marin. 42 pays sont ainsi représentés dans le Palais des Congrés de Marseille où des animations, des forums et des expositions permettent au grand public d’aller à la rencontre des artistes et des scientifiques.

Crée en 1973 Le Festival Mondial de l’image Sous-Marine est le seul événement de ce genre dans le monde. Films, photographies, livres, musiques, sites web, publicité... Il réunit les meilleures productions et les plus grands spécialistes du mi- lieu marin et sous-marin. Le Festival Mondial de l’image Sous-Marine est ouvert aux professionnels comme aux amateurs. Il suffit d’y inscrire ses oeuvres en se rendant sur le site du festival.

En 2014, le Festival abordera le thème Océan : futur de l’homme. Des premières inventions de Jules Vernes au navire Planète Solar en passant par le concours d’architectures de la Fondation Jacques Rougie; le Festival met en avant pour sa 41ème édition les oeuvres et les hommes qui agissent et pensent l’Océan de demain sans mettre de limites à leurs visions futuriste au sein

Une exposition unique : Mer et Utopie Parce que la mer est notre avenir le Festival invite et expose ceux qui ont fait d’une utopie la réalité: Apnéiste, réalisateur, architectes, navigateur, créateurs de nouvelles technologies, dessinateurs...vous montrerons leurs rêves devenue réalité.

Placée sous le thème "Océan : Futur de l'homme", cette édition vous invitera à plonger dans un univers mélant Utopies, rêves réalisés et avancées technologiques, actuelles ou en devenir.

Des romans de Jules VERNE au navire Planète Solar en passant par le concours d'architecture de la Fondation Jacques ROUGERIE, venez découvrir les œuvres et les hommes qui agissent et pensent l'Océan de demain sans mettre de limites à leurs visions futuristes.

A voir cette année :

- près de 120 exposants

- expositions de photographies en concours

- plus de 150 films inédits projetés sur grand écran dans 2 salles

- espace animations pour les plus jeunes (activités ludiques, quizz, peinture...)

- colloques, rencontres et conférences...

Tarifs

PROGRAMME DES PROJECTIONS

Le programme des projections de cette 41eme édition est en cours de réalisation.

Il sera constitué de films le plus souvent inédits, présentés en concours cette année.

En avant première, découvrez le programme des deux soirées exceptionnelles :

  • Jeudi 30 octobre, 18 heures 30

Soirée d'inauguration placée sous le thème des requins.

Projection du Film 'Attaques de requins à la Réunion : L'enquête', en présence du réalisateur, Rémy TEZIER

ATTAQUES DE REQUINS À LA RÉUNION : L’ENQUÊTE

Rémy TEZIER, TecTec, Arte France

97 minutes

Depuis 2011, l’île de La Réunion dans l’océan Indien subit une multiplication d’attaques de requins. Des tragédies spectaculaires qui font le tour de la planète. Conséquences : les plages se vident, l’économie balnéaire est touchée de plein fouet, et la psychose s’installe. Alors que les autorités tergiversent, les esprits s’échauffent à la recherche de boucs émissaires. Un journaliste local se lance dans une enquête au long cours.

  • Vendredi 31 octobre, 19 heures 00

Grande soirée "Apnée".

Projection du Film 'Narcose', en présence de Guillaume NÉRY

Projection du film 'Equipe de France 2014. Stage de préparation aux Championnats d'Europe' de Yoann COUTAULT

Projection en 4K (très haute définition) du Film 'L'Odyssée des Monstre marins' en présence du réalisateur, Bertrand LOYER.

NARCOSE

Julie GAUTHIER, Guillaume NÉRY, Bluenery Production

12 minutes

La pratique de l’apnée en grande profondeur expose les apnéistes à un phénomène de narcose, appelé aussi « ivresse des profondeurs ». NARCOSE relate l’expérience et le voyage intérieur du champion du monde d’apnée, Guillaume Néry, lors d'une descente en grande profondeur. Le film s'inspire de son expérience physique et du récit réel de ses hallucinations.

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 06:54
Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE) a identifié le génie écologique comme l’une des « filières stratégiques de l’économie verte » devant faire l’objet d’un plan d’action visant à favoriser son développement.

Cette filière est insuffisamment connue des maîtres d’ouvrages publics et privés. Pourtant, elle contribue à la préservation des écosystèmes, et en particulier des milieux aquatiques. Elle participe donc à l’atteinte des objectifs de la politique de l’eau, tout en créant des emplois non délocalisables.

Aussi, l’organisation d’un grand prix national du génie écologique répond à un double objectif :

  • offrir davantage de visibilité à la filière, en mettant en avant des réalisations exemplaires ;
  • marquer l’évolution de la politique de l’eau vers des politiques connexes, et en particulier vers la préservation des milieux aquatiques et de la biodiversité associée.

Ce prix permettra donc de récompenser les projets les plus exemplaires, et d’inciter tous les maîtres d’ouvrage à s’en inspirer.

Le lancement du prix aura lieu le 3 juin à l’occasion du congrès de l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE) qui a souhaité contribuer avec le MEDDE, les Agences de l’eau, les Offices de l’eau et l’ONEMA à l’organisation de cette manifestation.

Le périmètre du prix et les modalités de candidature

Sept prix seront décernés dans les catégories suivantes :

  • le génie écologique au service de la gestion alternative des eaux usées et pluviales ;
  • le génie écologique au service de la prévention du risque d’inondations ;
  • le génie écologique au service de la préservation de la ressource en eau potable
  • le génie écologique au service de la lutte contre les pollutions diffuses agricoles ;
  • le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes marins
  • le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux.
  • Un grand prix sera également décerné pour récompenser le projet le plus exemplaire.

Pour chaque catégorie, un projet exemplaire sera choisi et tous les acteurs impliqués dans le projet (maître d’ouvrage, bureau d’études, maître d’œuvre, organisme ayant réalisé les travaux…) seront récompensés collectivement.

Liste des lauréats :

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Grand prix : Restauration d’un réseau de zones humides sur le territoire de la

Communauté urbaine de Strasbourg (Bas-Rhin).

Enjeux et objectifs

La Communauté urbaine de Strasbourg a engagé depuis 2008 un ensemble de travaux de restauration et de création de zones humides sur son territoire, associés dans la plupart des cas à une opération de restauration hydromorphologique de cours d’eau.

Les cours d’eau concernés par ces travaux, situés principalement dans la plaine agricole proche de Strasbourg, ont été très fortement perturbés, rectifiés, recalibrés et présentent un lit très encaissé. Par ailleurs, dans les secteurs concernés, les zones humides fonctionnelles, présentant des habitats favorables à la biodiversité, ont pratiquement toutes disparues.

Actions mises en œuvre

Le projet est une démarche globale touchant de nombreux sites de la Communauté Urbaine de Strasbourg :

- les travaux de restauration de la Souffel à Reichstett ont permis de dévier le cours d’eau dans son ancien lit, correspondant à une prairie basse inondable. Le nouveau tracé permet au cours d’eau de divaguer librement dans son lit majeur, ce qui a permis de créer de nouveaux biotopes.

- une zone humide a été créée sur un méandre du Muhlbach d’Eckbolsheim sur une ancienne pâture communale. Il alimente, en cas de hautes eaux, un réseau de six mares qui constituent autant de biotopes.

- une autre zone humide a été créée à Ostwald. Dès l’année suivant la restauration, 9 espèces inscrites en liste rouge et orange des espèces menacées en Alsace y ont été observées.

- un cours d’eau, le Muhlbach (Neubaechel) a été restauré à Eckwersheim sur plus de 2 kilomètres, en amont et en aval du village.

- enfin, le Canal des Français, situé à Strasbourg-Robertsau, a été restauré sur 2,3km. La revégétalisation du site se fait par une recolonisation naturelle.

De nombreuses actions d’éducation à l’environnement (exposition, inventaire participatif de la biodiversité, journées du patrimoine) ont été mises en œuvre autour de ces sites.

Partenaires du projet

Maître d’ouvrage : Communauté Urbaine de Strasbourg Réalisation des études et maîtrise d’œuvre : SINBIO Réalisation des travaux : Parc Départemental d’Erstein, Nature et Techniques

L’avis du jury : Plus que d’un projet, il s’agit d’une démarche territoriale ambitieuse touchant de nombreux sites, localisés pour la plupart en zone agricole. L’ensemble des projets ont fait l’objet d’opérations pédagogiques particulièrement intéressantes, qui ont permis de toucher un large public et devraient inciter d’autres maîtres d’ouvrage à s’inspirer de cette démarche exemplaire.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie « le génie écologique au service de la gestion alternative des eaux usées et pluviales » : Traitement des eaux usées domestiques par filtres plantés de macrophytes : développement de filières innovantes et adaptation au contexte tropical des DOM – Projet Attentive (Martinique).

Enjeux et objectifs

Les départements d’Outre-Mer sont confrontés à de nombreuses contraintes (forte croissance démographique, situation économique, climat...) et doivent répondre à des objectifs réglementaires définis dans les directives sur les eaux résiduaires urbaines et sur l’eau. Le développement de filières de traitement des eaux usées robustes, simples de gestion et performantes peut permettre de répondre à ces enjeux.

Les filières extensives de traitement de type filtres plantés de végétaux sont bien développées en métropole pour les petites et moyennes collectivités, mais demandent à être adaptées au contexte tropical (choix des matériaux, des végétaux, bases de dimensionnement...). C’est l’objectif principal du projet ATTENTIVE.

Actions mises en œuvre

Deux stations de traitement innovantes ont été construites en Martinique, sur les sites de Mansarde Rancée (1000 équivalents habitants) et Taupinière (1500 équivalents habitants).

Ces stations à filtres plantés permettent de traiter les eaux et les boues, y compris dans des contextes de forte pluie.

Les performances de nouvelles filières de traitement compactes, utilisant des plantes locales et non invasives et des matériaux locaux ont ainsi pu être validées.

Au-delà de cet aspect technique, des actions de transfert de ces nouveaux savoir-faire techniques à destination des maitres d’ouvrage et du secteur privé ont également été mises en place. Enfin, des actions pédagogiques comme la réalisation d’un film, la mise en place de visites sur site pour des écoles et des élues ont également été prévues.

Partenaires du projet

Maîtrise d’ouvrage : Syndicat Intercommunal du Centre et du Sud de la Martinique Conception et encadrement scientifique de la démarche : IRSTEA Réalisation des travaux : COTRAM Assainissement

L’avis du jury : Ce dossier a séduit le jury par son caractère innovant, facilement transposable et exportable à l’international.

Le suivi du projet, déjà prévu, permettra d’améliorer encore les performances de ces filières, à même de répondre aux besoins des DOM.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie « le génie écologique au service de la prévention du risque d’inondations » : Zone d’expansion des crues de la Borre Becque à Hazebrouck, Borre et Vieux Berquin (Nord).

Enjeux et objectifs

Mis en œuvre sur une superficie de plus de 50 hectares, le projet, porté par l’Union syndicale d’aménagement hydraulique du Nord (USAN), permet de minimiser les risques liés aux inondations, auxquelles les populations du bassin versant de la Lys sont régulièrement exposées.

Actions mises en œuvre

Le projet est un système de quatre zones d’expansion des crues (ZEC) situées le long de la Borre Becque.

Les travaux de réalisation de ces zones se sont organisés en plusieurs étapes : création d’espaces de profondeurs variables devenant soit des frayères, soit des zones humides ; arasement et recréation de digues, et remaniement de la pente de certaines berges ; travaux de végétalisation et d’intégration paysagère du site ; construction d’ouvrage de régulation hydraulique automatisés en aval pour compléter le dispositif sans nuire à la continuité écologique.

Le fonctionnement des ZEC s’apparente à celui de zones naturelles de débordement du cours d’eau. Elles ne sont donc pas en eau la plupart du temps, ce qui a permis de reconstituer 41 hectares de prairies. Ces espaces occupés auparavant par l’agriculture intensive sont désormais des zones à vocation agricole mais réorientés vers une gestion extensive, qui feront l’objet d’un plan de gestion écologique et de partenariats avec le monde agricole en vue du développement de baux ruraux à clause environnementale.

Partenaires du projet

Maîtrise d’ouvrage : Union Syndicale d’Aménagement hydraulique du Nord (USAN) Etudes / maîtrise d’œuvre : Artelia, Axéco, Teo, Ingerop Réalisation des travaux : SARL Lebleu, Société Nouvelle Brosset, groupe NGE, Orme Activités

L’avis du jury : Le jury a salué un projet répondant à de forts enjeux sociétaux, car localisé dans une zone densément peuplée.

Même s’il s’agit avant tout d’un projet orienté vers la prévention du risque inondations, sa dimension écologique a été prise en compte dès l’amont. Sa réalisation est donc exemplaire.

Il s’agit d’un véritable projet de territoire, impliquant largement les agriculteurs.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie «le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux » : L’Orne renaît à l’Enfernay – Restauration de la continuité écologique du fleuve Orne dans la Suisse normande (Calvados).

Enjeux et objectifs :

Depuis le milieu du XIXème siècle, la société Gosselin exploite une manufacture de coton. Celle-ci a été installée en bordure de l’Orne, dont elle utilisait le potentiel hydraulique via une turbine. La tempête de 1999 a gravement endommagé ces installations hydrauliques, obligeant à arrêter la turbine en 2004. La question de la remise en état du site s’est alors posée, et le propriétaire a fait le choix de l’effacement des ouvrages et de la renaturation du site.

Les objectifs des travaux mis en œuvre sont multiples : rétablir la continuité écologique, contribuer à l’atteinte du bon état écologique de l’Orne, restaurer le paysage naturel tout en préservant le patrimoine industriel bâti, protéger les berges de l’érosion en favorisant le recours à des techniques douces, faciliter et sécuriser la pratique des canoës-kayaks et enfin améliorer l’accessibilité au cours d’eau pour les pêcheurs et les promeneurs et sécuriser le site industriel.

Actions mises en œuvre :

L’effacement du barrage a permis de rétablir la continuité écologique, et de rendre possible la circulation des canoës. Par la suite, la restauration hydromorphologique a consisté, entre autres, à aménager des banquettes pour compenser l’abaissement de la ligne d’eau, supprimer une peupleraie, reconstituer la ripisylve pour maintenir les berges et assurer la diversification des habitats...

Cette opération a permis de rendre fonctionnelles des frayères salmonicoles dès l’ouverture du barrage. Un bras mort a également été conservé en amont pour pérenniser une frayère.

L’ensemble de ces travaux ont permis l’atteinte, dès 2013, du bon état physico-chimique et écologique des eaux sur le tronçon de l’Orne concerné.

L’usine est toujours en activité, et exporte aujourd’hui vers les pays du Golfe.

Partenaires du projet :

Maîtrise d’ouvrage : SARL Michel Gosselin Réalisation des études / maîtrise d’œuvre : CE3E Réalisation des travaux : LAFOSSE & Fils, HELLOUIN

L’avis du jury : Un projet permis par l’engagement exemplaire d’un maître d’ouvrage privé. C’est d’autant plus remarquable que le rétablissement de la continuité écologique est souvent problématique car de nombreux freins psychologiques empêchent les maitres d’ouvrage de procéder à l’aménagement des moulins ou barrages. La valorisation du patrimoine industriel permise par le projet est également un aspect très intéressant du dossier. Le projet est bien construit techniquement, avec un suivi avant et après sa réalisation, et un maître d’ouvrage prêt à faire des travaux correctifs.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie «le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes marins » : Opération Récifs Prado (Bouches-du-Rhône).

Enjeux et objectifs :

La rade Sud de Marseille a été particulièrement impactée par les activités humaines. Pourtant, au-delà de 25m de profondeur, plusieurs indices témoignent de la présence passée d’un herbier de posidonies vaste et bien implanté. La ville de Marseille a souhaité réhabiliter cette zone grâce à une opération innovante d’immersion de récifs artificiels.

Ce projet a un triple objectif : - recréer un espace de production biologique via une approche écosystémique ;

- soutenir et développer l’activité économique de la zone côtière, notamment la pêche artisanale ;

- favoriser la continuité écologique entre les espaces rocheux environnants et le site.

Les actions mises en œuvre :

Depuis 2008, des récifs artificiels sont immergés en baie du Prado, entre les îles du Frioul et la corniche Kennedy. Il s’agit du plus grand site de récifs artificiels en Méditerranée et en Europe. 401 récifs artificiels (27 300 m2) de six types différents sont répartis sur une zone de 220 hectares, par 25 à 30 mètres de profondeur.

Les récifs sont regroupés par zones, et connectés entre eux par des corridors écologiques eux aussi composés de récifs. Ils se prolongent également vers l’extérieur de la zone jusqu’à des zones d’herbiers et de zones rocheuses peu profondes, afin de permettre la mobilité des juvéniles et la circulation des individus.

Une attention particulière a été portée à la diversification des formes de récifs afin de favoriser la biodiversité. Les modules ont également été éco-conçus.

Un programme de suivi et de R&D a été mis en place sur cinq ans, et a démontré le succès de l’opération : augmentation de la diversité de 28 à 64 espèces en quatre ans, site devenu une zone de chasse pour un groupe de grands dauphins...

Un programme pédagogique a également été mis en place autour du site, en collaboration avec le centre municipal de sensibilisation au milieu marin.

Partenaires du projet :

Maître d’ouvrage : ville de Marseille Etudes préalables / suivis réglementaires : GIS Posidonie Etudes : BRL Ingénierie Développement et fabrication des récifs artificiels : P2A développement

L’avis du jury : L’opération de génie écologique d’implantation des récifs artificiels de repeuplement de la rade de Marseille est un projet totalement intégratif que ce soit du point de vue écologique, économique ou social. Cette opération est la plus grande jamais menée en Europe dans ce domaine. Le suivi scientifique mis en place a déjà prouvé l’efficacité et l’intérêt de l’opération au bénéfice des écosystèmes et des usagers (pêcheurs, habitants, touristes...).

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie « le génie écologique au service de la lutte contre les pollutions diffuses agricoles » : Zone tampon humide artificielle pour réduire les transferts de pollutions diffuses d’origine agricole – le site pilote de Rampillon (Seine-et-Marne).

Enjeux et objectifs :

Dans le département de Seine et Marne, les eaux issues du drainage agricole sont directement connectées avec la nappe de Champigny.

L’objectif du projet est de récupérer les eaux du drainage pour les traiter avant ré-infiltration dans la nappe, afin de réduire les transferts de polluants d’origine agricole (nitrates et pesticides).

Actions mises en œuvre :

Depuis 2005, l’association AQUI’Brie et Irstea travaillent en étroite collaboration sur les problématiques de pollutions diffuses rencontrées dans la zone de Rampillon. Cette collaboration s’est étendue à l’ensemble des acteurs du bassin versant, et a débouché sur la mise en place de zones tampon humides artificielles chez plusieurs agriculteurs de Seine-et- Marne.

Quatre aménagements ont ainsi été réalisés : une mare existante a été restaurée pour améliorer ses fonctions épuratoires, deux zones humides ont été construites chez des agriculteurs en amont du bassin et une troisième sur une parcelle agricole située à l’exutoire du bassin.

La zone tampon humide artificielle est un dispositif naturel permettant d'intercepter les flux de pesticides ou de nitrates et de les épurer grâce à l'activité microbienne du milieu. Ici, la restauration des fonctionnalités des écosystèmes a par exemple permis d’assurer, dans certaines conditions, une réduction de 30% des nitrates entre l’entrée et la sortie du dispositif.

Le site fait régulièrement l’objet de visites à destination de chercheurs, groupes d’agriculteurs ou gestionnaires de l’eau. Il a vocation à servir d’exemple pour traiter les autres zones du département soumises à des problématiques similaires.

Partenaires du projet :

Maîtrise d’ouvrage / gestion des terrains : Syndicat du Ru d’Ancoeur, collectif d’agriculteurs du bassin versant de Rampillon (M. Bruno, M. Chatriot, H. et R. Tailleu), Mairie de Rampillon Développement / recherche / appui scientifique et technique : IRSTEA, association AQUI’Brie Réalisation des études : CIAE

Réalisation des travaux : SETHY

L’avis du jury : Le dossier est particulièrement intéressant sur le plan technique pour traiter des pollutions n’ayant pas pu être évitées en amont. Le projet traduit une véritable dynamique de territoire, et a le mérite d’être mis en œuvre dans des zones d’agriculture intensive. Il pourra donc être reproduit à grande échelle.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie «le génie écologique au service de la préservation de la ressource en eau potable » : Aménagement concerté d’un site de captage (Ille-et-Vilaine).

Enjeux et objectifs :

Le site de « Chèze-Canut », situé en Ille-et-Vilaine, comprend deux retenues d’eau autour desquelles sont instaurés des périmètres de protection de captage d’une superficie de 370 Ha. Le projet concerne un site d’une superficie de 20Ha, dont les sols sont particulièrement sensibles à l’érosion. Ainsi, toute pollution peut facilement atteindre les retenues.

Le principal objectif du projet est d’optimiser les capacités épuratoires des milieux naturels présents et d’assurer leur résilience, afin de protéger la ressource contre les pollutions ponctuelles. Le site abrite également une diversité élevée d’habitats d’intérêt communautaire et une forte diversité faunistique, menacées par la fermeture du milieu et que le projet doit permettre de préserver.

Actions mises en œuvre :

Un projet d’aménagement global incluant plusieurs actions a été mis en œuvre sur le site :

- la fermeture du milieu étant problématique, des travaux de restauration des landes et zones humides ont été menés ponctuellement, afin de retrouver une mosaïque d’habitats. Des connexions entre habitats ont également été rétablies ;

- les circuits de l’eau ont été allongés afin de favoriser l’épuration de l’eau : création de talus, fossés borgnes, mares... ;

- les zones humides rivulaires ont été réouvertes. Conformément aux principes du génie écologique, toutes ces opérations ont été pensées en prenant en compte l’ensemble des retenues de Chèze-Canut et leurs abords et non pas uniquement les enjeux spécifiques au site. Par ailleurs, les différentes parties prenantes concernées ont été associées à la conception du projet.

Partenaires du projet :

Maître d’ouvrage : Syndicat Mixte de Production d’eau potable du Bassin Rennais Maître d’œuvre : ONF Partenaire scientifique : Bretagne Vivante SEPNB Gestion du site : Etude et Chantiers

Réalisation des travaux : Travaux Spéciaux Raisonnés, OCRE L’agriculteur exploitant les parcelles du SMPBR a également participé au projet.

L’avis du jury : Ce projet intègre des actions variées, pensées à l’échelle globale du territoire.

Le principe de l’acquisition foncière des terrains afin de garantir la gestion du site à long terme est particulièrement intéressant et mériterait d’être reproduit.

Crédit : MEDDE/MLETR

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:56
Les mondes inondés, du lundi 20 au vendredi 24 octobre 2014 à 19.00 sur Arte

Les mondes inondés, du lundi 20 au vendredi 24 octobre 2014 à 19.00 sur Arte

Du Gabon au canada, exploration de la vie foisonnante des mondes inondés : berceau d’une incroyable biodiversité, deltas, marais et grandes plaines marécageuses jouent un rôle vital pour la planète. Mais pour les animaux qui vivent dans ces zones humides, survivre est un défi permanent car le puissant cycle de l’eau y dicte sa loi. Cette série nous emmène au cœur de paysages grandioses et révèle la vie complexe de ces écosystèmes uniques.

Lundi 20 octobre à 19.00

Loango, le joyau de l’Afrique

Réalisé par Luc Marescot

Les mondes inondés du parc national de Loango, au Gabon, forment une mosaïque extraordinaire et complexe, où les plages, les prairies, les lagunes et les forêts se juxtaposent. Soumis aux caprices du cycle de l’eau, les espèces doivent s’adapter aux périodes où l’eau envahit tout et à celles où elle vient à manquer.

Mardi 21 octobre à 19.00

Kinabatangan, l’Eden sauvage de Bornéo

Réalisé par Jean-Marie Cornuel

En Malaisie orientale, dans le nord-est de l’île de Bornéo, la région de Sabah, abrite l’un des derniers bastions sauvages : la grande zone humide de Kinabatangan. Cerné par les exploitations forestières et les plantations qui ravagent la région, le site offre une palette d’habitats variés pour les derniers représentants d’espèces en voie de disparition. C’est dans cet environnement fragile que les derniers rhinocéros de forêt, les orangs-outangs et les surprenants éléphants pygmées doivent continuellement s’adapter aux caprices du cycle de l’eau.

Mercredi 22 octobre à 19.00

Pacaya-samiria, la jungle des miroirs

Réalisé par Jean-Luc André

À l’orée de l’Amazonie se cache un monde quasiment inexploré et constamment inondé. Alimenté par les dizaines de cours d’eau qui ont dévalé la cordillère des Andes et par des précipitations exceptionnelles, cette région est un immense réservoir d’eau douce. Ici les rivières Pacaya et Samiria, les fleuves Maranon et Ucali, s’unissent pour donner naissance au plus grand fleuve du monde, l’amazone. Cette grande zone humide abrite une étonnante variété de vertébrés et d’invertébrés, terrestres ou aquatiques, mais aussi des dauphins roses, des loutres géantes, des jaguars et des singes atèles qui s’organisent et s’adaptent pour faire face au complexe cycle de l’eau.

Jeudi 23 octobre à 19.00

Kaziranga les larmes De l’Himalaya

Réalisé par Jean-baptiste Erreca

Entre sécheresses implacables et inondations dévastatrices, le parc national de Kaziranga est soumis à l’un des plus extrêmes cycles de l’eau. Cette grande zone humide est précieuse pour la survie et la prospérité d’espèces uniques sur notre planète. C’est dans les herbes denses et hautes du parc national de Kaziranga, entremêlées de petits marécages laissés par les anciennes crues du Brahmapoutre, que s’épanouissent les plus grandes populations au monde de tigres et de rhinocéros unicornes.

Vendredi 24 octobre à 19.00

Baie de Fundy, les plus Hautes marées du monde

Réalisé par Frédéric Febvre a

Au canada, dans la baie de Fundy, suivre le cycle de l’eau revient à effectuer un voyage fascinant depuis le fond de l’océan jusqu’à l’intérieur des terres. Ici, faune et flore sont confrontées aux plus grandes marées du monde. Leurs puissants mouvements de flux et de reflux charrient dans la baie une masse d’eau équivalente à celles de toutes les rivières de la planète réunies. L’intensité des courants et des remous a créé un milieu marin unique où les géants des mers viennent se délecter de plancton et de krill. Cette particularité permet aux dernières centaines de baleines franches de l’atlantique nord d’y trouver refuge tous les étés pour s’y nourrir.

Série documentaire réalisée par Luc Marescot, Jean-Marie Cornuel, Jean-Luc André, Jean-Baptiste Erreca et Frédéric Febvre (2014, 5 x 43mn)

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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:46
Pornichet, un port écologiquement suspect : 150.000 m3 de boues de dragage à 750 m du rivage

Pornichet, un port écologiquement suspect : 150.000 m3 de boues de dragage à 750 m du rivage

''Le saucisson de Pornichet'' par l'association Robin des bois.org

Très connu pour être à côté de la Baule, Pornichet va le devenir aussi pour son savoir faire dans le découpage en tranches et le camouflage des pollutions marines.

Pornichet a 2 ports de plaisance, le port d’échouage et à côté le port en eau profonde. Le duo va rejeter par un tuyau de 1,7 km de long 150.000 m3 de boues de dragage dans l’eau claire de la baie, à 750 m du rivage.

Les vases des 2 ports de plaisance sont contaminées par les eaux noires, les hydrocarbures et les peintures antifouling.
Par la magie du verbiage et du tamisage réglementaire, ces boues sont qualifiées de « sédiments propres ».

Le hors d’œuvre - 35.000 m3 - va être servi par le port d’échouage. Le volume total est d’environ 80.000 m3. La première tranche de 35.000 m3 permet de passer sous le seuil de 50.000 m3 au delà duquel une enquête publique est obligatoire. Cette astuce évite de braquer les projecteurs sur un port écologiquement suspect qui a été frappé de plein fouet par les marées noires de l’Erika et par la réplique du Prestige sans la protection de barrages anti-pollution. L’opération est programmée entre le 15 octobre et le 20 décembre 2014.

En 2009, Robin des Bois a diffusé des informations sur les stigmates d’hydrocarbures dans le port d’échouage de Pornichet. La présence de résidus de fuel lourd de l’Erika a été attestée par Total. Le port d’échouage de Pornichet n’a jamais été dragué depuis sa création au milieu des années 90.

Le dragage et l’extension du port d’échouage de Pornichet se heurtent à un obstacle de taille : suite à des observations répétées des services techniques et de quelques usagers, une contamination par hydrocarbures est maintenant avérée. Le Cedre (Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) a sans ambiguïté confirmé que les vases de Pornichet sont polluées par le fuel transporté par l’Erika et dispersé dans l’environnement marin après le naufrage en 1999.

Après avoir pris connaissance au début de l’année 2009 de la traçabilité de cette pollution, Total a décidé d’aider la commune de Pornichet à mettre en oeuvre les meilleures techniques disponibles pour la cartographier, localiser les pics de contamination et traiter les vases contaminées. Total souhaite aussi qu’un comité de pilotage ou de surveillance soit mis sur pied, regroupant en particulier des associations de protection de l’environnement. Robin des Bois est opposé à toute immersion des vases polluées.

Le plat principal - 121.000 m3 - va être servi par le port en eau profonde. Comme il se doit, une enquête publique est en cours. Les vases seront rejetées au même endroit et par le même tuyau que celles du port d’échouage. L’opération est programmée entre le 15 janvier 2015 et le 15 avril 2016.

La remobilisation du fuel lourd de l’Erika et des autres hydrocarbures, des micropolluants chimiques stockés dans les vases va induire une nouvelle perturbation du milieu marin et côtier. Les rejets de déblais de dragage contiennent des nutriments comme les nitrates et peuvent favoriser la prolifération des algues vertes s’ils sont réalisés en eau peu profonde et dans un milieu à faible hydrodynamisme. Les hydrocarbures en faibles quantités peuvent agir comme « des hormones de croissance » des algues et des planctons toxiques.

Les risques de ces 2 opérations consécutives de dragage sont donc multiples pour un site aussi sensible que la baie de la Baule.

Le guide pour la rédaction des études d’impact d’opérations de dragage et d’immersion en milieu estuarien et marin (2) réalisé par le Groupe d’Etudes et d’Observation sur les Dragages et l’Environnement (GEODE) sous la tutelle du Ministère de l’Ecologie et avec la participation de Robin des Bois dit que « lorsqu’un programme d’aménagement réunit plusieurs opérations de dragage et d’immersion sur une même zone et sur une même période sous la responsabilité de 2 opérateurs différents, une évaluation globale peut être demandée par l’autorité administrative. » A Pornichet, on est exactement dans ce cas de figure. Le port de plaisance en eau profonde est géré par la Société Anonyme du port de Pornichet et le port d’échouage est géré par la CCI de Nantes-Saint Nazaire. Malheureusement la Direction Départementale des Territoires et de la Mer basée à Nantes n’a pas imposé la préconisation du guide.

Rien n’empêchera dans les prochaines années si le port d’échouage de Pornichet bénéficie de la même complaisance des Services de l’Etat de procéder à l’extraction des 45.000 m3 de vases résiduelles par le même procédé rustique et sans enquête publique. Pas d’enquête publique, pas d’étude d’impact. Le dessert est à venir.

Beaucoup trop de zones Natura 2000 dégradées en France ……

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10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 06:48
La perception erronée sur la mesure en continu, un frein à son développement dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels…

La perception erronée sur la mesure en continu, un frein à son développement dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels…

La Direction de la recherche et de l’innovation (DRI) du Commissariat général au développement durable (CGDD) a pu relever la problématique sur une analyse technico-économique de la mesure en continu souffrant d’un manque de reconnaissance dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels. Ce constat amène à la réflexion suivante concernant son coût perçu de la part des industriels et des gestionnaire comme un frein à son développement. Or, l’étude du CGDD montre que cette perception est fausse en raison d’une proportion d’investissement forte dans la mesure en continu, alors que les coûts d’exploitation sont prépondérants dans la mesure de laboratoire.

L’étude de la DRI s’est axée sur 9 cas concrets en France et a permis d’évaluer une analyse coûts-avantages de la mesure en continu concernant les différents milieux aquatiques et ressources en eau.

Les premières conclusions de cette étude révèle notamment que mesure en continu et mesure de laboratoire sont complémentaires.

Elle note également que l’un des avantages de la mesure en continu réside dans sa capacité à pouvoir apporter, par la fourniture de données spécifiques à un coût économique relativement bas, de nouveaux services à forte valeur ajoutée au bénéfice des opérateurs de l’eau.

Ainsi, les avantages sur la protection de la ressource en eau potable, comme la qualité des eaux de surface ou des rejets des systèmes d’assainissment de la mesure en continu sont multiples comme l’anticipation sur une éventuelle pollution et la réactivité. L’un des avantages mentionnés est une indéniable connaissance et une maîtrise des processus et des milieux mesurés. Le rapport observe aussi une réduction des coûts d’exploitation et de logistique et permet l’imputation des coûts aux responsables de pollutions. Une meilleure détection de phénomènes invisibles avec une mesure ponctuelle, un processus itératif d’amélioration continue, une meilleure sensibilisation des élus et une évolution des pratiques des particuliers. En résumé, la mesure en continu donne une lecture dynamique, contrairement celle de laboratoire qui n’offrre une mesure instantanée. Mais surtout, celle lecture en continu en amont des risques pour les milieux aquatiques est mieux prise e compte et permet in-situ d’anticiper et de limiter l’impact sur le milieu. Enfin, la mesure en continu offre une traçabilité des données et en conséquence une meilleure détection des pollutions et des pollueurs. Une base de données significatives permettant d’être exploitées pour modéliser les éventuels risques et perfectionner les solutions palliatives.

L’étude précise que des coûts de différentes natures peuvent être évités , comme celui de la décontamination en cas de pollution, de la reviviscence du cours d’eau et sa restauration. Le coût de prévention peut être écarté, tout comme les sommes dédiées aux dédommagements des usagers. Les coûts associés aux révisions des procédures internes des usines responsables de la pollution peuvent être réduits, le dimensionnement des bassins de stockage et tous ceux qui se rapportent à une éventuelle pollution du fait d’un manque de réactivité.

Enfin, les conclusions de l’étude rapportent que la mesure en continu est limité par quatre facteurs majeurs.

- Le premier est associé à la capacité d’analyse des polluants et le niveau de précision de la mesure dans le cadre d’une application pour l’alerte ou de contrôle in situ.

- Le deuxième est celui de l’adaptation des technologies au milieu, notamment dans les environnements hostiles avec de forts besoins de maintenance, d’autonomie énergétique, d’infrastructures,…

- Le troisième se situe sur l’absence de réglementation et de normes ad hoc n’incitant pas les industriels à investir dans des solutions technologiques reconnues.

- Enfin, le quatrième s’articule autour de la notion du coût global intégrant l’investissement et le fonctionnement. Sans une attention claire, ce coût peut sembler dissuasif pour la mesure en continu.

La perception erronée sur la mesure en continu, un frein à son développement dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels…

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Published by LV_RM - dans Océans-Mers-Lacs-Zones humides Eau Pollutions
29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 06:46
« Prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages »

« Prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages »

Par délégation du ministre en charge de l'écologie, le Directeur de l'eau et de la biodiversité a confié au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, le 6 septembre 2013, une mission d'évaluation des plans nationaux d'actions (PNA) en faveur des espèces menacées qui sont des outils mis en place pour conduire des actions destinées à améliorer l'état de conservation d’espèces qui nécessitent des mesures spécifiques et volontaires pour restaurer leurs populations et leurs habitats. La mission devait également formuler des propositions afin de reconfigurer le dispositif en 2014.

Dans le cadre de ses travaux, la mission a rencontré plus de 150 personnes représentatives de tous les types d'acteurs concernés par les PNA et/ou la question des espèces menacées.

Dans une première partie du rapport, sont abordés successivement les fondements qui justifient la mise en place de plans d'actions en faveur des espèces menacées, l'état des lieux de la situation actuelle, les points forts et les points faibles du dispositif et, enfin, les évolutions du contexte dans lequel s’inscrit cette politique.

Les fondements juridiques résultent des directives communautaires (oiseaux et habitat, faune et flore) qui imposent de « prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire ». A la suite du Grenelle de l’environnement, les PNA ont été inscrits dans la loi (article L414-9 CE). La poursuite de cette politique s’impose, notamment pour satisfaire aux engagements communautaires.

Le bilan de la situation actuelle montre que les apports des plans ne sont pas négligeables : la connaissance des espèces a beaucoup progressé, les acteurs sont mieux sensibilisés aux enjeux, un réseau d'experts s'est constitué, et des résultats ont été obtenus sur certaines espèces même s’il est souvent difficile d'établir des liens de causalité entre l'action conduite et l'évolution de l'état de conservation d'une espèce.

Toutefois, de nombreuses raisons militent pour une refondation de cette politique.

Ainsi, la situation actuelle des plans n’est pas satisfaisante à différents égards : la programmation ambitieuse prévue est difficilement et partiellement respectée, la liste des espèces prioritaires retenues n'est pas comprise par de nombreux partenaires, le processus d'élaboration des plans est lourd et un meilleur équilibre doit être trouvé entre leur volet connaissance et leur volet opérationnel, l'animation des plans est de qualité variable avec un manque de capacités d'ingénierie de projet, le dispositif d'évaluation prévu ne peut être respecté en raison de sa lourdeur, les services qui pilotent la mise en œuvre territoriale de la plupart des plans sont saturés compte tenu des moyens humains et financiers limités dont ils disposent.

De plus, le contexte évolue profondément : de nouveaux outils ont été mis en place pour la politique de la biodiversité, l'Agence française de la biodiversité va être créée, les conseils régionaux viennent de se voir confier le chef de filât pour la biodiversité et la gestion des fonds européens. Enfin, le contexte budgétaire est durablement contraint.

Tenant compte de ces éléments, les points clé d'un nouveau dispositif sont proposés dans la seconde partie du rapport.

Tout d’abord, il est proposé que le ministère fasse établir, sur la base d’un référentiel public fixant les critères de choix, une liste d'espèces menacées prioritaires susceptibles de bénéficier de mesures de restauration qui sera publiée et régulièrement actualisée.

Des stratégies de restauration des espèces menacées devraient être élaborées, autant que possible par groupes d'espèces pertinents, ce qui permet des économies de moyens et des approches plus systémiques. Les regroupements par habitat sont à privilégier. Ces stratégies proposeront des objectifs de restauration et les mesures types les plus efficaces pour les atteindre. Elles devront intégrer ou s’articuler avec tous les dispositifs pertinents des politiques publiques de l’environnement (Natura 2000, schémas régionaux de cohérence écologique, stratégie de création d’aires protégées, police de la nature,...) ou avec ceux d’autres politiques sectorielles qui impactent les milieux (mesures agro-environnementales, plans de gestion forestière,...).

Les stratégies seront mises en œuvre en région en s’appuyant autant que possible sur des outils existants, par exemple les documents d’objectifs des sites Natura 2000, ainsi que, si nécessaire, par des projets territoriaux de restauration d’espèces menacées inscrits dans un programme élaboré conjointement par l’État et la Région. Les gestionnaires et usagers des espaces concernés devront être impliqués dans ces projets.

Au niveau national, le ministère en charge de l'écologie doit porter les choix politiques en s'appuyant sur l'Agence française de la biodiversité (AFB) qui devra jouer un rôle central de pilotage opérationnel, d'animation et de centre de ressources. L’agence conclura des conventions pluriannuelles d'objectifs avec les organismes (ONCFS, OPIE, CBN,...) et les têtes de réseau (CBN, CEN, LPO,...) qui apporteront leur expertise et contribueront à l’appui technique nécessaire à la mise en œuvre des projets dans les territoires. Cette capacité d’expertise sera soutenue par les travaux méthodologiques que l’agence confiera aux institutions de recherche. L’agence veillera également à conforter les réseaux naturalistes qui sont déterminants pour l’acquisition de données et la connaissance des espèces. Le ministère en charge de l’agriculture devra être mieux associé. Au total cela garantira une meilleure coordination des moyens et des compétences.

Au niveau régional, la DREAL et la Région piloteront la définition des priorités d'actions en déclinaison des stratégies, ainsi que la mise en œuvre des projets territoriaux concernant la région. Les DRAAF seront associées pour mobiliser le monde agricole et forestier et bénéficier de leur expertise sur les mesures agro-environnementales et climatiques.

La diversité des sources de financement à mobiliser exige une capacité d’ingénierie financière mieux maîtrisée. Outre les financements de l’État (et de l’AFB), des collectivités et les fonds européens à mieux mettre en synergie, il faut concevoir des dispositifs innovants de financements privés, notamment au titre des compensations de dommages écologiques.

Crédit photo : Julien Gernignon

Crédit photo : Julien Gernignon

Recommandations de niveau 1

Poursuivre la mise en œuvre de plans d’actions, en priorité sur les espèces menacées relevant des directives habitats et oiseaux pour contribuer à satisfaire aux obligations de résultats en matière d’état de conservation de ces espèces qui s’imposent à la France.

Dans l’attente de la mise en place de la future AFB, la DEB doit assumer davantage son rôle de pilotage d’ensemble. Elle réunira de manière régulière les responsables chargés dans les DREAL de la coordination et de la mise en œuvre des plans en faveur des espèces. Ces séminaires devraient être conjoints avec ceux organisés sur les espaces protégés ce qui permettrait de renforcer la cohérence entre les outils de la politique des espèces et ceux de la politique des milieux. Les services des conseils régionaux devraient être associés à ces séminaires.

Le ministère chargé de l’environnement devrait élaborer et rendre public un référentiel fixant les critères objectifs de choix des espèces susceptibles de bénéficier en priorité de mesures publiques de conservation ou de restauration. Le choix des espèces prioritaires tiendra compte successivement de leur état de menace sur la liste rouge nationale et de leur état de conservation au sens des directives communautaires, puis du degré d’urgence des actions à mener, enfin de la responsabilité patrimoniale de la France à l’égard de l’espèce considérée.

Limiter la conception de plans d’actions dédiés à une seule espèce aux cas les plus sensibles, à des espèces associées à la conservation d’un écosystème ou lorsqu’une ou plusieurs actions particulièrement lourdes sont indispensables et strictement liées à l’espèce.

Concevoir autant que possible des plans regroupant plusieurs espèces partageant un même habitat ou, lorsque cela est pertinent, des plans par groupe taxonomique ou par fonction écologique. Ces plans pourraient être utilement interfacés avec des mesures globales de réduction de certaines menaces affectant les espèces.

En s’appuyant sur l’AFB, l’État fera élaborer des cadres de référence stratégiques pour la restauration des espèces menacées. Basées sur les connaissances disponibles, ces stratégies proposeront des objectifs de restauration et les mesures types les plus efficaces pour les atteindre.

Les DOCOB des sites Natura 2000 doivent intégrer les mesures prévues par les stratégies de restauration des espèces menacées ; des actions de police de la nature doivent être inscrites dans les plans en faveur des espèces menacées et les DREAL doivent veiller à leur prise en compte dans les plans de contrôle de police de l'eau et de la nature.

Assurer la nécessaire cohérence entre les stratégies sur les espèces menacées, le plan d’action du SRCE et les choix de la SCAP : projets de création d’aires protégées inscrits dans les stratégies d’espèces menacées, projets territoriaux de restauration d’espèces menacées programmés en lien avec le plan d’actions du SRCE.

L'AFB devra piloter et coordonner les organismes de recherche- développement, les têtes de réseau nationales par groupe taxonomique ainsi que les têtes de réseau des acteurs de la gestion des espaces. Une convention pluriannuelle d'objectifs sera conclue avec chacun d’eux incluant un volet sur les espèces menacées. L’AFB assurera l’animation technique du réseau constitué par l'ensemble des acteurs territoriaux.

L’État, conjointement avec les conseils régionaux, chefs de file sur la biodiversité, devrait élaborer une programmation des projets territoriaux à mener pour mettre en œuvre les stratégies de restauration des espèces menacées présentes dans la région. Ces priorités s’inscriront dans la stratégie régionale de biodiversité et en cohérence avec le plan d’actions du SRCE. Elles seront soumises à l’avis des futurs comités régionaux de la biodiversité. Les autres niveaux de collectivités, notamment les départements, seront associés.

A l’échelle des régions, promouvoir la création de « réserves d’actifs naturels » basées sur des projets territoriaux de restauration d’espèces menacées pour mobiliser, via l’offre de compensations, des fonds privés venant compléter les financements publics.

Réserve naturelle des Sept-Iles - Crédit photo : Gilles Bentz

Réserve naturelle des Sept-Iles - Crédit photo : Gilles Bentz

Recommandations de niveau 2

Le ministère chargé de l’environnement fera établir à périodicité régulière, sous le pilotage de l’Agence française de la biodiversité, une liste hiérarchisée des espèces prioritaires susceptibles de bénéficier de plans ou de mesures de restauration ou de conservation. Les espèces pour lesquelles existent des enjeux juridiques seront identifiées.

L’AFB pilotera la réalisation de fiches de situation pour toutes les espèces retenues comme prioritaires pour bénéficier de plans ou d’actions de restauration (y compris des espèces susceptibles d’être chassées ou pêchées et dont l’état de conservation est mauvais). Elle s’appuiera à cet effet sur des experts par groupe taxonomique. Ces fiches seront accessibles à partir d’un site internet.

L’AFB conduira ou soutiendra des travaux méthodologiques destinés à renforcer l’expertise en appui à la conception des stratégies de restauration des espèces menacées : valeurs de référence favorables, limites d’aires de répartition, évaluation des pressions, fréquence de suivi des populations et protocoles de recueil de données, analyse économique des mesures, innovations techniques,...

Un chef de projet sera désigné pour coordonner chaque projet territorial de restauration d’espèces menacées. Le suivi sera assuré par un comité réunissant les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des actions. La DREAL et le conseil régional veilleront conjointement à la programmation des moyens nécessaires à la mise en œuvre du projet.

Les services déconcentrés de l’État (DREAL et DRAAF) concevront, avec les services des Régions et en partenariat avec les acteurs agricoles, des mesures agro-environnementales et climatiques prenant en compte les exigences des espèces menacées. Ils veilleront à ce que les futurs schémas régionaux de la forêt et du bois ainsi que les plans de gestion forestière prennent en compte les enjeux liés aux espèces menacées.

Le MEDDE qui continuera à porter la politique sur les espèces menacées, en s'appuyant sur l'AFB, devra y associer davantage le MAAF et les Régions. Le rôle du CNPN devra être revu avec la création du CNB.

L’AFB s’appuiera sur des référents techniques par groupes taxonomiques (l’OPIE pour les insectes, l’ONCFS pour les mammifères et les oiseaux en lien avec la LPO, les CBN pour la flore) pour élaborer les stratégies de restauration des espèces menacées et assurer l’appui technique nécessaire à la mise en œuvre des projets dans les territoires. Ces référents bénéficieront de travaux méthodologiques issus du MNHN et des autres organismes de recherche-développement.

En partenariat avec les collectivités, l’AFB conclura des accords contractuels avec les réseaux naturalistes pour l’acquisition de données sur les espèces menacées selon des protocoles normalisés.

Associer les secteurs socio-professionnels et les usagers de l’espace à la conception, au niveau national, des mesures types susceptibles de les concerner dès la phase d’élaboration des stratégies de restauration, puis les impliquer dans leur mise en œuvre, au niveau territorial, au travers des projets opérationnels de restauration dont ils peuvent assurer la maîtrise d’ouvrage de certaines actions.

Les services déconcentrés (DRAAF et DREAL) veilleront à ce que les choix régionaux effectués permettent de mobiliser des financements du FEADER et du FEDER pour la mise en œuvre du programme de restauration des espèces menacées conjoint entre l’État et la Région.

Pointe de l'Aiguillon - Crédit photo : Jonathan Ollivier / LPO

Pointe de l'Aiguillon - Crédit photo : Jonathan Ollivier / LPO

Recommandations de niveau 3

Inciter la Commission européenne à engager une étude de parangonnage de la conception et de la mise en œuvre des différents types de plans nationaux en faveur des espèces menacées et y contribuer activement afin de bénéficier du retour d’expérience des autres États membres.

Une clarification de la typologie des différents types de plans en faveur des espèces est indispensable pour préciser l’outil adapté à chaque situation et rendre plus lisible la politique relative aux espèces.

Permettre la conception de plans d’actions associant espèces protégées et espèces susceptibles de prélèvement dès lors qu’elles sont menacées et partagent un même habitat ou sont soumises aux mêmes menaces.

Les cahiers des charges établis par l’État pour des infrastructures nouvelles devraient intégrer systématiquement des dispositions adaptées en faveur des espèces menacées prioritaires résultant des stratégies d’actions définies au niveau national

L’intégration d’un volet biodiversité et plus particulièrement d’un volet de restauration d’espèces menacées sera encouragée dans les démarches territoriales conduites à des échelles interrégionales pertinentes (massif ou bassin).

Inclure dans le contrat d’objectifs signé entre l’État et chaque gestionnaire public d’espaces domaniaux (ONF, Conservatoire du littoral, ...) un volet relatif à la prise en compte, dans la gestion de ces espaces, des orientations figurant dans les stratégies de restauration des espèces menacées.

Conduire des projets communs entre l’AFB et les entreprises gestionnaires d’infrastructures ou d’aménagement de l’espace afin de réduire les pressions exercées par ces activités sur les espèces menacées.

L'AFB organisera un dispositif d'échange et de remontée d'informations qui permettra de connaître les actions et les financements mobilisés en faveur des espèces menacées. Elle s’appuiera à cet effet au niveau régional sur la DREAL et le conseil régional.

Dans le cadre d’une programmation conjointe entre l’État et la Région, des conventions pluriannuelles tripartites seront conclues avec les opérateurs des projets territoriaux de restauration d’espèces menacées.

« Prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages »

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 06:48
L’éxpédition Gombessa II, Le mystère mérou

L’éxpédition Gombessa II, Le mystère mérou

Souvenez-vous de la Plongée vers nos origines à la découverte du Cœlacanthe, une plongée orchestrée par Laurent Ballesta, l'une des plus grandes expéditions du XXe siècle et du monde marin.

Après sa rencontre avec le Cœlacanthe, Laurent Ballesta part, cette fois-ci, en Polynésie française pour une nouvelle expédition scientifique destinée à percer le Mystère de la reproduction spectaculaire des Mérous. Elle fera l’objet d’un documentaire diffusé en 2015 sur Arte.

Dans la lignée des explorations scientifiques « Gombessa », soutenues par la manufacture de Haute Horlogerie Blancpain, le biologiste marin, photographe naturaliste et plongeur Laurent Ballesta partira avec son équipe début juin dans l’archipel des Tuamotu en Polynésie française. Il se rendra sur l’atoll de Fakarava pour tenter d’observer un rassemblement unique au monde de mérous marbrés du pacifique. Obéissant à un mystérieux appel annuel, ils viennent se reproduire par milliers, dans une chorégraphie aussi brève que spectaculaire, le jour de la pleine lune.

En collaboration avec le centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (crioBe) de Polynésie, qui est rattaché au CNRS, cette mission Gombessa II, Le mystère mérou présente trois défis de taille : une tentative de plongée record de 24h, un challenge en termes d’images - cet événement rare et extrêmement rapide nécessitant des prises de vue de l’ordre de 2000 images par seconde - et une étude des mécanismes de cet événement vital et de son rôle dans l’écosystème lagonaire et récifal. Cartographie du site, pose de balises acoustiques et de capteurs sur certains spécimens de mérou comme sur leurs prédateurs (les requins), pose de caméras de surveillance avec retour vidéo 24h/24 par antenne WiFi longue portée, survol de la passe par drones... durant 40 jours, tout sera mobilisé pour ne perdre aucun détail de cette période intense de la vie naturelle du lagon.

Le mystère mérou........

Un documentaire de Gil KeBaili, écrit par laurent Ballesta et Gil KeBaili coproduction : arte France, les Films d’ici, andromède océanoloGie (2014, 90mn)

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16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 06:46
Simplification des procédures environnementales, autorisation unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau

Simplification des procédures environnementales, autorisation unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau

Le 16 juin dernier, le blog publiait la parution de l’ordonnance relative à l'expérimentation d'une autorisation unique pour les installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumis à autorisation au titre de la loi sur l'eau au J.O. du 15 juin 2014.

Cette mesure vise donc à fusionner autour de la procédure d'autorisation unique, les autres autorisations éventuelles qui entrent dans le champ de la protection des ressources et milieux naturels, des sites et paysages et de la préservation du patrimoine naturel. La Direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature a fait paraître un libellé sur cette expérimentation :

Un même projet peut relever simultanément de plusieurs autorisations environnementales. L’absence d’approche intégrée de ces différentes procédures, conduites en parallèle, ne favorise pas l’analyse globale des projets et induit des délais et une charge supplémentaire pour les porteurs de projet et les services instructeurs, sources d’incompréhensions et de contentieux.

Dans le cadre de la modernisation du droit de l’environnement et des chantiers de simplification, le Gouvernement a décidé d’expérimenter le principe d’une autorisation environnementale unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau. Cette expérimentation poursuit plusieurs objectifs :

- une simplification des procédures sans diminuer le niveau de protection environnementale ;

- une intégration des enjeux environnementaux pour un même projet ;

- une anticipation, une lisibilité et une stabilité juridique accrues pour le porteur de projet.

Cadre de l’expérimentation

Pour les installations, ouvrages, travaux et activités (dits IOTA) soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau, une procédure unique intégrée est mise en œuvre, conduisant à une décision unique du préfet de département, et regroupant l’ensemble des décisions de l’État relevant :

- du code de l’environnement : autorisation au titre de la loi sur l’eau, au titre des législations des réserves naturelles nationales et des sites classés et dérogations à l’interdiction d’atteinte aux espèces et habitats protégés ;

- du code forestier : autorisation de défrichement.

Cette procédure unique IOTA est par ailleurs articulée dans le temps avec d’autres procédures connexes : la délivrance du titre domanial sur le domaine public fluvial et maritime, le permis de construire et l’autorisation d’utilisation de l’eau en vue de la consommation humaine.

Cette expérimentation est menée sans préjudice de l’entrée en vigueur sur l’ensemble du territoire national du décret n°2014-750 du 1er juillet 2014 harmonisant les dispositions de police de l’eau applicables aux installations hydroélectriques, l’autorisation délivrée au titre de la loi sur l’eau valant autorisation au titre du code de l’énergie (hors concession).

À qui s’applique cette expérimentation ?

Sous réserve de cas spécifiques, tous les projets d’autorisation relatifs aux installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumis à la loi sur l’eau dans les départements expérimentateurs sont concernés.

Ne sont pas concernés : les IOTA relevant du ministre chargé de la Défense mentionnés à l’article L 217-1 du code de l’environnement, les projets pour lesquels l’autorisation relevant d’autres législations vaut autorisation IOTA au titre de l’article L 214-3 du code de l’environnement, les IOTA qui ont une durée inférieure à un an et qui n’ont pas d’effets importants et durables sur les eaux ou le milieu aquatique, les modifications d’autorisation ou de dérogation délivrées antérieurement à l’entrée en vigueur de l’ordonnance autorisation unique

Quel est le territoire de l’expérimentation ?

Les projets doivent être intégralement situés sur le territoire des régions Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes.

Quelle est la durée de l’expérimentation ?

Cette expérimentation est mise en œuvre à partir du 16 juin 2014 et sera conduite pour une durée de trois ans.

Les apports de la procédure unique

Pour les porteurs de projet

„ Un unique dossier, un unique interlocuteur (guichet unique à la DDT-M ou à la préfecture), et une unique autorisation environnementale par projet, incluant l’ensemble des prescriptions des procédures intégrées.

„ Des délais encadrés : la durée de l’instruction d’un dossier entre l’accusé de réception du dossier et l’enquête publique sera de 5 mois, sous réserve de demandes de compléments. L’arrêté préfectoral d’autorisation unique sera émis, après enquête publique, dans un délai de 2 mois (ou 3 mois en cas de saisine du CODERST).

„ Dites-le nous une seule fois : le travail en mode projet garantit que l’administration formule les éventuelles demandes de compléments de manière groupée.

Pour les tiers

„ Le niveau de protection environnementale est maintenu.

„ Une meilleure participation du public : le dossier est systématiquement soumis à

l’enquête publique pendant une durée minimale de 30 jours après avis, le cas échéant, de l’autorité environnementale et des instances de consultation nécessaires aux dérogations «d’espèces protégées», aux autorisations dans un site classé ou une réserve naturelle nationale, ou de défrichement.

„ Une harmonisation des délais et voies de recours : la décision peut être déférée à la juridiction administrative par les pétitionnaires et les tiers dans un délai de 2 mois à compter de la publication de l’autorisation. Les tiers peuvent également déposer une réclamation après la mise en service.

La procédure prévoit que la décision délivrée par le préfet de département peut faire l’objet d’un arrêté complémentaire pour ajuster les prescriptions.

La procédure

Simplification des procédures environnementales, autorisation unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau

Repères

„ Sur la base de l’habilitation législative (article 15 de la loi n° 2014-1 du 2 janvier 2014), le Gouvernement a produit l’ordonnance n° 2014-619 du 12 juin 2014 relative à l’expérimentation d’une autorisation unique pour les installations, ouvrages, travaux et activités soumis à une autorisation au titre de l’article L.214-3 du code de l’environnement et le décret d’application n°2014-751 du 1er juillet 2014.

„ Cette expérimentation s’inscrit dans le programme de simplification des démarches administratives et des normes législatives et réglementaires du comité interministériel pour la modernisation de l’administration publique (CIMAP). Ce programme, construit grâce aux contributions des entreprises, des parlementaires, des préfets, des services et établissements publics de l’État, vise à accélérer le développement des entreprises, faciliter la vie des particuliers, mieux protéger les territoires et alléger le travail des administrations. www.modernisation.gouv.fr/sites/default/files/fichiers attaches/ programme_de_simplification.pdf

„ Cette expérimentation s’inscrit également dans la feuille de route gouvernementale de modernisation du droit de l’environnement, à l’initiative du ministère du Développement durable, dans un processus de construction collective et progressive. L’objectif est de rendre ce droit plus clair, plus compréhensible, plus stable et d’assurer une plus grande sécurité juridique pour tous, sans diminuer le niveau de protection. www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/13085_modernisation- droit-env_feuille-route_V6_17-12-13_light-1.pdf

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 06:54
"En Mer à bord de la Thalassa" A partir du 27 juin 2014

"En Mer à bord de la Thalassa" A partir du 27 juin 2014

Le 26 juin 2014, NAUSICAA, Centre National de la Mer, inaugure un nouvel espace consacré à la recherche océanographique. Le visiteur embarquera à bord de la Thalassa, navire océanographique de l’Ifremer, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer pour un voyage scientifique exceptionnel. NAUSICAA est heureux de compter l'Ifremer parmi ses plus fidèles partenaires, alors même que l'institut fête ses 30 ans en 2014.

La mer déchaînée au large de l’Ecosse, les vagues qui déferlent avec fracas, une rafale au détour d’une coursive, le vrombissement assourdissant des machines, sur les hublots de la proue, les essuie-glaces qui luttent contre les embruns, le tangage dans la passerelle... autant de sensations fortes que pourront ressentir les visiteurs lorsqu'ils arriveront sur la passerelle reconstituée de la Thalassa.

Nouvel espace mettant en scène la Thalassa, navire océanographique de l’Ifremer :

Dans ce nouvel espace, NAUSICAA fera vivre au public, l’expérience unique d’une campagne

océanographique à bord de la Thalassa. De l’embarquement à quai jusqu’à la cabine, du trait de chalut jusqu’à la salle de tri du poisson les visiteurs pourront appréhender le travail des scientifiques à bord en découvrant les différents espaces de la Thalassa reconstitués en taille réelle. Ils comprendront ainsi comment les résultats d'une campagne océanographique permettent une meilleure évaluation de l'état des ressources et donc une meilleure gestion de la pêche.

L’espace autour du bassin tactile entièrement repensé

Le visiteur découvrira également à cette occasion un nouveau bassin et une nouvelle muséographie autour du bassin tactile, entièrement repensé. Un nouveau bistrot, avec une vue époustouflante sur le Cap Blanc Nez et le Cap Gris Nez, accueillera les visiteurs en fin de parcours.

Le nouvel espace mettant en scène le navire océanographique de l’Ifremer évoque la gestion des ressources marines. Mr.Goodfish, programme de consommation responsable des produits de la mer, est présenté un peu plus loin dans le parcours de visite. Le programme vise à rendre le consommateur acteur pour la préservation de la ressource marine en publiant, chaque saison, une liste de produits de la mer conseillés par des spécialistes en la matière.

"En Mer à bord de la Thalassa" A partir du 27 juin 2014

En Mer à bord de la Thalassa… Une expérience unique

Sur le quai, avant d’embarquer : une zone d’information comprenant une borne interactive présente la pêche et l’aquaculture dans le monde et l’importance de ces activités pour l’homme, d’où la nécessité de gérer durablement les ressources vivantes de la Mer.

Départ du port : à travers un hublot, le spectateur comprend qu’il s’éloigne du port de Boulogne-sur-Mer. Dans la coursive, un totem sensibilise à l’importance de la recherche océanographique pour notre avenir.

Salle de travail des scientifiques

Le chef de mission de l’IFREMER, Yves VERIN, accueille les visiteurs à bord et leur précise l’objectif de la mission. Diffusés sur les ordinateurs de la salle des scientifiques, trois films présentent divers aspects de la recherche océanographique :

- L’océan inconnu : nous connaissons encore trop peu les grands fonds, les espèces marines, les grands équilibres écologiques.

- Les richesses de la mer vivantes et minérales.

- Et l’océan sous surveillance : l’étude de l’état de santé des océans, l’évolution du milieu marin…

La cabine : un scientifique à sa table de travail

Espace d’information IFREMER : le public découvre une maquette de la Thalassa et peut effectuer une visite virtuelle du navire. Un écran lui permet de localiser en direct la position des navires constituant la flotte océanographique d’IFREMER et donne des informations sur les missions océanographiques.

Zone des laboratoires sec & humide : à travers un grand hublot, le visiteur découvre les activités du laboratoire, notamment le travail de prélèvement et d’analyse du plancton. Trois écrans tactiles en forme de loupes permettent aux visiteurs d’obtenir des informations sur le plancton et de voir des images vidéos de plancton (œufs de poissons, larves, plancton végétal…).

Prélèvement du plancton
Le visiteur découvre les activités de relevé des filets à plancton à travers une porte donnant sur le pont.

Trait de chalut
Sur la plage arrière, les opérations de chalutage se déroulent : l‘équipage pêche des poissons et des invertébrés pour évaluer l’état des stocks et évaluer la biodiversité marine.

Salle de tri du poisson
Le visiteur découvre ensuite le travail et l’ambiance dans la salle de tri à l’issue d’un trait de chalut : des scientifiques au travail debout derrière des tables de tri expliquent leur travail à des étudiants - comment et pourquoi ils mesurent les poissons, comment peut-on à partir de ces résultats évaluer l’état des stocks et mieux gérer la pêche.

La passerelle de la Thalassa
Les visiteurs pénètrent à l’intérieur de la passerelle de la Thalassa. De larges vitrages s’ouvrent sur la proue et, à l’opposé, sur la poupe et la zone de chalutage. Des écrans de contrôle dévoilent des données scientifiques et cartographiques. A travers les hublots de la proue et de la poupe, une mer moutonnée. La mer se déchaine… Une grosse houle se forme. La passerelle tangue… Sur les hublots de la proue, les essuie-glaces luttent contre les embruns.

Boulogne-sur-mer à l'honneur

La France métropolitaine dispose d’un littoral de 5 500 km. Avec une soixantaine de ports de pêche, 40 criées, 23 organisations de producteurs,560 entreprises de mareyage et de transformation des produits de la mer, la filière pêche - du navire au consommateur - est un secteur très important économiquement et pour le territoire. Premier port de pêche et de transformation des produits de la mer en France, Boulogne-sur-Mer est donc à l’honneur à travers cette nouvelle exposition à NAUSICAA.

Ifremer, Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer

L'Ifremer, Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, contribue, par ses travaux et expertises, à la connaissance des océans et de leurs ressources, à la surveillance du milieu marin et du littoral et au développement durable des activités maritimes. Ses programmes de recherche couvrent un vaste champ : biodiversité, halieutique, aquaculture, environnement et écosystèmes, biotechnologies, géosciences, ressources minérales et énergétiques, océanographie physique et opérationnelle, technologies marines et sous-marines, banques de données physico- chimiques et biologiques.

Les moyens navals de l’Ifremer participent depuis 2008 à la TGIR flotte océanographique. La flotte océanographique française est gérée au sein d’une UMS commune au CNRS, à l’Ifremer, l’IPEV et l’IRD. Créé en 1984, l’Ifremer est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), placé en 2012 sous la tutelle conjointe du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.

L’Ifremer vous révèle les océans www.ifremer.fr

NAUSICAA, le Centre National de la Mer se renouvelle sans cesse :

En 2013, NAUSICAA a totalement repensé l’espace consacré aux lions de mer. Désormais les visiteurs du Centre pénètrent dans l’univers des parcs marins et des grands espaces sauvages. Après la Réserve Californienne, les visiteurs arrivent dans un lieu ludique et pédagogique peuplé de sculptures grandeur nature de pinnipèdes. Nouvelle muséographie et nouveau décor afin de profiter de nouveaux aménagements pour un plus grand confort de visite et de découverte des six lions de mer de NAUSICAA : 600 places assises sont désormais disponibles dans des gradins couverts installés en surplomb du bassin d’un million de litres d’eau de mer. Le public peut ainsi découvrir ou redécouvrir cette réserve californienne et mieux comprendre l’importance de ces zones protégées, qui jouent un rôle essentiel dans l’équilibre marin et dans la préservation de la biodiversité. NAUSICAA évoque notamment la création du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale.

"En Mer à bord de la Thalassa" A partir du 27 juin 2014

Horaires et tarifs de visite

Vous trouverez ici les informations nécessaires à votre visite : horaires, tarifs individuels, abonnements, points de vente extérieurs et billetterie en ligne.

Billetterie en ligne

Achetez malin et choisissez les Billets Web en toute sécurité :

  • Offre spéciale web : 1,50 € de réduction sur le plein tarif
  • Billet coupe-file : vous accédez directement à l’entrée des expositions
  • Billet « open » 30 jours : votre billet est valable une fois pendant 30 jours à partir de la date d’achat.
  • A partir de 4 billets achetés :
    • Tarif « Famille et Amis » (réduction de 2,50 € en moyenne sur le plein tarif adulte et enfant)
    • Réductions dans les bars, la boutique, le Bistrot Côté Plage et le Lagon Tropical (restaurants gérés par Nausicaa)

Horaires d'ouverture

  • Nausicaa est ouvert toute l'année sans interruption*, de 9:30 à 18:30 (jusqu'à 19:30 en juillet et en août).

Accès et parkings

Nausicaa - Centre National de la Mer - Boulevard SAINTE-BEUVE - BP 189 - 62203 BOULOGNE-SUR-MER Cedex - FRANCE - Téléphone : 00 33 (0)3 21 30 99 99

Comment se rendre à Nausicaa ? Rien de plus simple.
Vous pouvez venir à Boulogne-sur-Mer en venant en voiture, en train ou en bateau.
Nausicaa est idéalement situé sur la côte du Nord-Pas-de-Calais à deux pas de la Belgique et de l’Angleterre et à seulement 2h30 de Paris.
Alors choisissez votre mode de transport et rejoignez-nous vite !

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 06:52
 L’herbier de posidonie et les récifs coralligènes font l’objet d’une évaluation sur leur état écologique…

L’herbier de posidonie et les récifs coralligènes font l’objet d’une évaluation sur leur état écologique…

Les équipes de plongeurs profonds d’Andromède Océanologie, en collaboration avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, évaluent actuellement l’état de l’herbier de posidonie et des récifs coralligènes, écosystèmes sensibles témoins de la qualité des eaux côtières corses.

Afin de répondre aux exigences des directives européennes cadre sur l'eau et stratégie pour le milieu marin (DCE et DCSMM), l'Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et la société Andromède océanologie surveillent la qualité des habitats marins des côtes corses.

Durant tout le mois de juin, les biologistes vont étudier et cartographier une centaine de stations entre 15 et 100 m de profondeur sur tout le pourtour de la Corse. L'objectif est d'évaluer l'état écologique des eaux côtières à travers le suivi de deux écosystèmes marins sensibles : les herbiers de posidonie et les récifs coralligènes.

Sur les herbiers de posidonies, des cartes sont réalisées par une méthode de télémétrie acoustique (précision au centimètre), des prélèvements sont effectués et différents paramètres sont relevés: densité, déchaussement, dynamique d’herbier au plus profond. Toutes ces données permettent d’évaluer l’état de santé de l'herbier et son évolution dans le temps.

Les récifs coralligènes, seuls récifs bio-construits de méditerranée, sont suivis à l’aide de quadrats photographiques. La dynamique et vitalité des gorgones sont également suivies et des prélèvements d’algues calcaires constructrices sont effectués en vue d’une étude génétique.

Cette campagne en mer est réalisée dans le cadre des réseaux de surveillance TEMPO et RECOR qui se focalisent chaque année sur une des trois régions méditerranéennes françaises. Ces nouvelles données permettront d’analyser l’évolution de la qualité des eaux depuis la dernière campagne menée en 2011 en Corse. Les résultats seront disponibles sur www.observatoire-mer.fr et sur sa plateforme cartographique dédiée www.medtrix.fr.

Ces campagnes permettent également de mettre en évidence de nouvelles espèces comme un corail des profondeurs nouvellement observé dans le golfe de Porto, de préciser les stocks de corail rouge, de localiser les filets abandonnés et plus généralement d'apporter des informations sur l'état de conservation de ces écosystèmes sensibles.

Crédits photographiques : Herbier de Posidonie en Méditerranée © B. Daniel / Agence des aires marines protégées

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 06:52
6ème parc naturel marin français, celui du bassin d’Arcachon

6ème parc naturel marin français, celui du bassin d’Arcachon

La création du Parc naturel marin est une réelle opportunité pour le bassin d’Arcachon. Le Parc, dans lequel l’ensemble des acteurs locaux seront représentés, pourra proposer des mesures propres à assurer la protection du bassin tout en permettant le maintien ou le développement durable des activités économiques.

Une lagune à marée, façonnée par l’homme

Au creux du golfe de Gascogne, le bassin d’Arcachon constitue une lagune remarquable par ses paysages et son patrimoine naturel. Cette lagune à marée, l’une des rares d’Europe, est en perpétuel mouvement.

Les échanges avec l’océan, les cours d’eau douce et les déplacements de bancs de sables créent une mosaïque de paysages : delta de la Leyre, prés salés, vasières coquillères, chenaux, dunes battues, presqu’île du cap Ferret, îlots sableux dont le banc d’Arguin à l’entrée du bassin, vasières à zostères...

Ces divers habitats assurent des fonctions écologiques essentielles : zones de reproduction, de nourricerie, de reposoir, productions biologiques, drainage des eaux, piège à sédiments, recyclage de la matière...

Vers le large, l’ouvert du bassin relie la lagune à l’océan. Véritable « corridor écologique », ce lieu de passage permet à des espèces océaniques comme le phytoplancton ou les juvéniles de soles d’entrer dans le bassin, et à d’autres espèces – telles les anguilles – de poursuivre leur cycle de vie en mer.

Cet espace naturel remarquable abrite de nombreuses activités maritimes professionnelles et de loisirs.

Le bassin d’Arcachon est naturellement associé à l’huître ; l’ostréiculture est la principale activité en termes d’emplois.

Crédit photo : Laurent Mignaux / MEDDE-MLET

Crédit photo : Laurent Mignaux / MEDDE-MLET

Crédit photo : Laurent Mignaux / MEDDE-MLET

La pêche, professionnelle ou récréative (pêchant principalement sole, seiche et bar), est également une activité maritime importante. Des chalutiers, des fileyeurs et des « vedettes océan » travaillent sur le bassin et également à l’extérieur.

La plaisance ne cesse de se développer : Arcachon est devenu le second port de plaisance atlantique.

On trouve sur cet espace relativement réduit, plus de 12 000 navires, en grande majorité motorisés (ce qui est assez spécifique au bassin), d’une longueur moyenne de 6 à 8 mètres.

>Légende: plaisance vers les îlots sableux à l’entrée du bassin d’Arcachon, près de la la Réserve naturelle nationale du banc d’Arguin. Crédit : Laurent Mignaux / MEDDE-MLET

Un patrimoine culturel unique témoigne de cette identité maritime : pinasses, bacs à voile, cabanes ostréicoles, pitts à civelle... À la population permanente, s’ajoute un nombre important de résidents secondaires, le bassin accueillant en outre 40 000 touristes par an. Ce phénomène a considérablement participé au développement de l’urbanisme.

Un patrimoine naturel exceptionnel

- Oiseaux : zone d’importance internationale pour les sternes caugek, les bécasseaux variables, les barges à queue noire et les gorges bleues..

- 14 espèces de mammifères marins (dont marsouin, grand dauphin, phoque gris) et 4 espèces de tortues marines (dont tortue caouanne, tortue luth).

... mais fragile

- L’herbier à zostères (Zostera noltii), habitat privilégié de l’hippocampe, était le plus étendu d’Europe

fin 1990 : il recouvrait les 2/3 des vasières (70 km2). Depuis 2005, il ne cesse de régresser en surface et en densité.

- Le recul de la dune du Pilat est de 1 à 5m par an.

Les activités en quelques chiffres

- 350 entreprises ostréicoles, 8 000 à 10 000 tonnes d’huîtres produites annuellement.

- 2 800 anneaux de plaisance

- 120 000 habitants à l’année, plus de 130 000 résidents secondaires.

L’hippocampe, l’une des espèces les plus emblématiques du bassin d’Arcachon. Crédit photo: L'Océana Arcachon.

L’hippocampe, l’une des espèces les plus emblématiques du bassin d’Arcachon. Crédit photo: L'Océana Arcachon.

Les objectifs du Parc naturel marin du bassin d’Arcachon :

Le Parc naturel marin fait écho aux attentes des habitants et des usagers du bassin d’Arcachon. Les objectifs du Parc naturel marin reflètent la volonté partagée par les acteurs locaux de forger un véritable outil de protection et de gestion du milieu marin dans le respect d’une identité maritime.

Ces objectifs sont définis dans 7 orientations de gestion présentées dans le décret de création du Parc :

• Améliorer la connaissance de la dynamique du bassin et de son lien avec l’océan, notamment les transports hydro-sédimentaires et les échanges entre les écosystèmes ;

• Préserver et restaurer la spécificité de la biodiversité lagunaire et l’attractivité du bassin et de son ouvert pour les oiseaux ;

• Garantir le bon fonctionnement écologique des milieux, notamment des marais maritimes, par une exigence accrue pour la qualité des eaux et une gestion cohérente des richesses naturelles et des usages ;

• Promouvoir et accompagner les filières professionnelles, notamment de la pêche et de la conchyliculture, pour préserver les emplois et valoriser les savoir-faire, dans une démarche respectueuse des équilibres naturels ;

• Promouvoir des pratiques respectueuses du milieu marin dans les activités nautiques par l’adaptation des comportements et des aménagements et l’innovation technologique ;

• Contribuer à la mise en valeur des patrimoines naturels, culturels et paysagers marins afin de conserver au territoire son identité maritime et la faire prendre en compte dans les projets de développement ;

• Responsabiliser l’ensemble de la population en la sensibilisant aux impacts des usages sur les équilibres naturels marins du bassin et aux bénéfices qui résultent de ces équilibres pour sa qualité de vie.

Ces 7 orientations de gestion sont fondées sur les principes présidant à la création d’un parc naturel marin tels que définis dans le code de l’environnement :

- connaissance du patrimoine marin ;

- protection du milieu marin ;

- développement durable des activités maritimes.

Ces orientations de gestion seront déclinées dans un plan de gestion, feuille de route du Parc naturel marin du bassin d’Arcachon à 15 ans, et se traduiront en actions de suivi du milieu marin, de contrôle, de soutien aux activités maritimes durables et de sensibilisation des usagers.

Le Parc naturel marin du bassin d’Arcachon couvre 420 km2 d’espace marin avec 127 km de linéaires côtiers. Le périmètre du Parc naturel marin permet de répondre au mieux aux enjeux naturels et humains, en prenant en compte l’ensemble des composantes physiques, biologiques, sociales et économiques.

6ème parc naturel marin français, celui du bassin d’Arcachon

Le périmètre du Parc est caractérisé par les limites suivantes :

- la totalité du bassin est incluse dans le périmètre du Parc naturel marin.

- Côté littoral océanique, les limites correspondent aux frontières administratives entre les communes de Lège-Cap Ferret et Le Porge, au nord, et entre les départements de la Gironde et des Landes, au sud.

- Au large, vers l’ouest, le parc comprend l’ouvert du bassin et va jusqu’au trois milles nautiques. Cette zone permettra au Parc de mieux connaître les entrants chimiques et biologiques (alevins, efflorescences planctoniques...) dans le bassin. La limite des trois milles au large correspond à la limite de présence des déchets végétaux issus du bassin, observés dans les engins de pêche.

Les limites du Parc naturel marin à l’intérieur du bassin sont celles du domaine public maritime (DPM), à l’exception des Prés salés de la Teste de Buch qui en sont exclus.

Le bassin d’Arcachon fait partie du réseau Natura 2000, directive européenne de protection des espèces et habitats d’intérêt communautaire. Le Parc naturel marin sera gestionnaire de ces sites Natura 2000, majoritairement inclus dans son périmètre. Deux réserves naturelles nationales sont incluses dans le périmètre du parc naturel marin : Banc d’Arguin et Prés salés d’Arès-Lège.

Le Parc naturel marin du bassin d’Arcachon fait partie de l’Agence des aires marines protégées, établissement public sous tutelle du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Le Parc est géré par un conseil de gestion composé d’acteurs locaux, qui s’appuie sur une équipe d’agents et des moyens techniques et financiers mis à sa disposition par l’Agence des aires marines protégées.

Le conseil de gestion traite des sujets intéressant le parc dans une vision transversale des écosystèmes et des usages. Il se réunit deux à trois fois par an. Il élit en son sein son président, des vice-présidents, son bureau et établit son règlement intérieur. Il prépare et suit le plan de gestion. Ce plan élaboré pour une durée de quinze ans détermine les mesures de connaissance, de protection, de mise en valeur et de développement durable à mettre en œuvre.

Le conseil de gestion du Parc comprendra 56 membres, représentants toutes les parties prenantes de cet espace marin : les usagers professionnels (ostréiculteurs, pêcheurs, industries nautiques...), les usagers de loisirs (sports de glisse, voile, pêche...), les élus locaux (communes du bassin, région, département), les associations de protection de l’environnement et du patrimoine culturel, des personnes qualifiées et des représentants des services de l’État.

Crédit photo : Laurent Mignaux / MEDDE-MLET

Crédit photo : Laurent Mignaux / MEDDE-MLET

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