Présentation

1 DON 1 RECOMPENSE

Recherche

Archives

TWITTER

Articles Récents

3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 06:42
Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau

Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau

L’Agence Rhône Méditerranée Corse s’est engagée dans un processus de révision du SDAGE et du Programme de Mesures (PDM) associé. Pour cela, il lui faut en particulier disposer d’outils lui permettant de chiffrer les actions envisagées.

Or les actions relatives à l’hydromorphologie sont parmi celles dont les coûts sont les moins bien cernés, alors qu’elles sont appelées à prendre de plus en plus d’ampleur dans les PDM.

Une étude réalisée en 2011 par Burgeap a permis d’établir des premières références de coûts pour l’hydromorphologie, mais il s’avère nécessaire pour l’Agence de fiabiliser ces données. Les nombreux projets réalisés depuis 2011 (l’Agence en a financé 380) doivent permettre d’asseoir ces références sur un plus grand nombre de cas, assurant une meilleure qualité des chiffres élaborés.

L’Agence a donc souhaité aller plus loin, en mobilisant ces coûts de référence dans un outil de chiffrage permettant d’établir des échéanciers estimatifs de dépenses selon les zonages hydrographiques qu’elle utilise. L’Agence a confié cette démarche au groupement constitué par ECODECISION avec EMA Conseil et Eau & Territoires.

Ces coûts s'entendent pour les actions-types telles que définies dans le tableau suivant.

Quelques précisions sur les paramètres :

· Le contexte du projet est un paramètre déterminant dans de nombreux cas, le milieu urbain étant plus contraint que les sites intermédiaires ou ruraux, les travaux sont souvent plus complexes et plus coûteux. Il a été défini par la description de l'environnement :

- des travaux dans une zone urbaine ou bien dans un bourg de village sont considérés comme de contexte urbain,

- le contexte rural recouvre un environnement agricole ou forestier,

- tandis que le contexte intermédiaire correspond à un contexte rural contraint c'est-à-dire un cours d'eau à proximité immédiate d'une route ou dans une forêt très peu accessible ou en montagne.

· La taille de l'ouvrage (seuil) et son accessibilité sont importants dans le chiffrage est un paramètre important notamment dans le cas d’un effacement.

· Concernant la découverture d'un cours d'eau, il y a trois coûts de référence pour différencier les cas de simple débusage qui sont des travaux peu ambitieux, et les cas très complexes dans des milieux extrêmement contraints (références de cours d’eau en région parisienne). La majorité des projets analysés sont des découvertures de cours d’eau modeste en milieu rural ou intermédiaire, un coût unitaire concernant cette catégorie a donc été basé sur les statistiques et les dires d’experts.

Ces coûts de référence sont des valeurs guide moyenne. Afin d’aider au mieux au dimensionnement des coûts et à la compréhension de leurs variabilité. Un outil existe et permet la consultation de la base de données qui a servi à l'élaboration de ces coûts de référence. Cet outil peut servir à affiner les coûts de référence en fonction des caractéristiques des projets qu'il présente et du projet envisagé.

Les coûts de référence présentés ne comprennent pas les coûts des études, de l'installation de chantier, de la maîtrise d'oeuvre, de l'acquisition foncière, ainsi que les coûts annexes comme par exemple le suivi post-travaux ou la valorisation notamment touristique du site.

Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau
Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau
Quels sont les coûts de restauration des cours d’eau

Partager cet article

Repost0
11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 10:33

HydroélectricitéL’énergie Hydraulique au cœur des énergies renouvelables… Un nouvel aménagement dans la Vallée de Romanche…

 

L’énergie hydraulique représente une source importante dans le domaine des énergies renouvelables, elle représente la première ressource renouvelable au monde.

En France sa production permet d’alimenter en consommation domestique l’équivalent de la région parisienne.

Le principe de fonctionnement d’une centrale hydraulique est activée par la force de l’eau notamment le débit d’un cours d’eau qui actionne les turbines de la centrale, comme l’était jadis la roue à aubes, une roue de construction particulière, munie de pales, permettant de créer ou de restituer un mouvement rotatif d'axe au départ d'un mouvement linéaire de fluide. L’hydroélectricité produite par les centrales hydrauliques est produite le plus souvent par le biais d’un barrage qui dérive l’écoulement naturel de l’eau.

Le coût de production très bas de l’hydraulique en fait l’énergie renouvelable la plus compétitive et permet de produire l’électricité en période de consommation « normale » comme en période de forte consommation.

Malgré de nombreux avantages en raison principalement d’une énergie renouvelable et d’un faible coût d’exploitation, l’énergie hydraulique peut présenter dans certains cas des inconvénients environnementaux voir sociaux, dans le cas d’une construction de barrage.

Avec l’évolution des enjeux environnementaux, des solutions offrent quelques garanties sur la préservation de la faune et de la flore aquatiques, notamment sur le contrôle des eaux, en amont et en aval, sur le débit nécessaire au développement aquatique, et le franchissement des poissons migrateurs sans gêne.

Ainsi EDF qui depuis 60 ans exploite les centrales hydroélectriques à travers 439 sites est le 1er producteur du genre dans l’UU, Union Européenne, avec plus de 20 000 MW de puissance installée.

Près de 10 % de la production électrique d’EDF est due à l’énergie hydroélectrique. Une production qui comprend 640 barrages et 447 centrales, dont l’âge moyen est de 60 ans.

            Environ 10 % des centrales ont une puissance unitaire supérieure à 100 MW ; elles représentent environ 50 % de la production totale.

            Environ 50 % des centrales ont une puissance unitaire inférieure à 12 MW ; elles représentent environ 10 % de la production totale.

Les centrales hydroélectriques d’EDF produisent chaque année en moyenne plus de 40 TWh, soit l’équivalent de la consommation annuelle de l’Ile-de-France à usage domestique. Cette production est variable en fonction des ressources disponibles en eau (pluies, fontes des neiges...).

Ainsi pour pérenniser les installations existantes, un vaste programme de rénovation et de modernisation sur les différents aménagements, pour un montant global de 560 millions d'euros, s’est engagé sur la période 2007-2011. Et verra naître un grand projet hydraulique pour EDF, un nouveau visage pour la vallée de Romanche

Le 31 décembre 2010, le décret octroyant la concession de la future centrale Romanche Gavet à EDF pour une durée de 60 ans, a été publié au Journal Officiel. Ce même jour, le décret reconduisant EDF dans l’exploitation des 6 centrales actuelles de la vallée de la Romanche pour les 10 ans à venir, a également été publié.

Ces décrets donnent à EDF le feu vert pour démarrer les chantiers du futur aménagement hydroélectrique qui donnera un nouveau visage à la vallée de la Romanche. Ces nouveaux aménagements, en partie souterrains, remplaceront les 6 centrales existantes et permettront d’augmenter la production d’électricité à partir d’une énergie propre, renouvelable et sans émission de gaz à effet de serre, tout en réduisant les impacts sur l’environnement et en améliorant la sécurité.

Un projet, qui tentera de préserver les intérêts de chaque acteur, issu de la recherche du meilleur équilibre entre les usages, et qui contribuera au développement durable du territoire en dynamisant l’économie locale, en améliorant l’environnement et le cadre de vie de ses habitants.

Entre la sortie de la plaine de Bourg d'Oisans et la commune de Vizille, à une trentaine de kilomètres de Grenoble, la Romanche emprunte un long défilé de 13 km constituant une chute naturelle de près de 400 mètres. Ce tronçon de rivière qui présente un fort potentiel énergétique a été équipé de longue date pour l'usage de la force hydraulique et la production d'hydroélectricité.

Six centrales hydroélectriques, fonctionnant au fil de l’eau ont été construites à partir de la fin du 19ème siècle et au début du 20ème et sont toujours exploitées : Livet, Les Vernes, Les Roberts, Rioupéroux, Les Clavaux et Pierre- Eybesse. La puissance totale installée de ces six ouvrages est de 82 MW pour une production annuelle moyenne de l’ordre de 405 millions de kWh.

La position particulière de ces six centrales, au cœur d’un aménagement d’ensemble des vallées de la Romanche et de l’Eau d’Olle, a conduit EDF à étudier, au cours des quinze dernières années, deux scénarii pour poursuivre et améliorer l’exploitation du potentiel hydroélectrique de la vallée : la réhabilitation des centrales existantes ou bien leur remplacement par un nouvel aménagement.

Hydroélectricité2

Entre réhabilitation et reconstruction, le coût de la réhabilitation des six centrales existantes étant du même ordre que le coût de construction d’un nouvel aménagement, EDF a choisi cette dernière option. Ce choix présente également d’autres avantages : l’amélioration de la sécurité de l’exploitation, une meilleure intégration des ouvrages dans l’environnement, un accroissement de la production d’électricité à partir d’énergie propre et renouvelable, et la suppression des ouvrages actuels présents dans la rivière et à proximité.

EDF a conçu ce nouvel aménagement en souterrain pour plusieurs raisons :

            les ouvrages souterrains permettent une meilleure intégration de l’aménagement dans la vallée puisque la plus grande partie des ouvrages est invisible.

            la configuration de la vallée et l’implantation des infrastructures et des constructions ne permettent pas de disposer de la place suffisante et impose de réaliser les ouvrages en rive droite de la Romanche,

            la technologie des turbines nécessite leur implantation au dessous du niveau de la Romanche au point de restitution à Gavet pour leur bon fonctionnement et pour maximiser la hauteur de chute.

Le projet de nouvel aménagement hydraulique de Romanche-Gavet représente pour EDF un investissement de l’ordre de 250 millions d’euros. La centrale sera souterraine et équipée de deux groupes de production d’une puissance unitaire de 47 MW soit une puissance maximale de 92 MW. La production annuelle potentielle sera de 560 millions de KWh/an. L’aménagement fonctionnera au fil de l’eau, c’est-à-dire sans capacité de stockage de l’eau dans la retenue, et produira donc son électricité en fonction des apports d’eau du moment. L’évacuation de l’énergie sera réalisée en 63 000 V par le réseau public de transport qui sera adapté.

Hydroélectricité1

Les 155 millions de kWh supplémentaires qui seront produits chaque année correspondent à la consommation résidentielle annuelle d’une ville de 60 000 habitants. Le chantier Romanche-Gavet est le plus gros chantier hydraulique actuellement développé par EDF en France. Il contribue ainsi à l’atteinte des engagements contenus dans la « Convention d’engagements pour le développement d’une hydroélectricité durable en cohérence avec la restauration des milieux aquatiques » signée en juin 2010 par EDF dans le cadre du Grenelle de l’Environnement.

Le nouvel aménagement hydraulique de Romanche-Gavet sera constitué des principaux ouvrages suivants :

            Un barrage-prise d’eau permettant de dériver l’eau sur la Romanche à Livet, à l’amont immédiat du pont de la Veyna

            Une galerie d’amenée en charge

            Une cheminée d’équilibre

            Un puits blindé

            Une usine souterraine à Gavet équipée de 2 turbines

            Des dissipateurs d’énergie constitués de 4 vannes

            Des conduites de fuite à la Romanche

 

Ce vaste programme de reconstruction fait l’objet d’une construction d’un nouvel édifice BBC, basse consommation, sur la commune de Livet-et-Gavet. Ce bâtiment appelé « Maison Romanche-Energies » sera terminé en juillet 2011. Il accueillera pendant toute la durée des travaux, les équipes du Centre d’Ingénierie Hydraulique* d’EDF qui travailleront sur le chantier, ainsi que leurs prestataires.

Hydroélectricité MaisonBBC

UNE MAISON TOUT DE BOIS

Au début du mois de janvier, la maison Romanche Energies est comme sortie de terre. L’ossature bois qui la compose, fournie par l’entreprise Charpente et Menuiseries de l’Oisans située à Bourg d’Oisans, a été montée en quelques semaines seulement. Structure bois, isolation en laine de bois, bardage de mélèze non traité... L’approche environnementale dans laquelle cette maison a été conçue privilégie des matériaux comme le bois, à faible impact énergétique dans leur fabrication, leur mise en œuvre, leur transport et leur recyclage en fin de vie. Sur une parcelle de terrain achetée par la commune au Conseil Général de l’Isère vont commencer les travaux de construction d’un bâtiment financé par EDF. Cette maison de plus de 500 m2 accueillera les équipes en charge de la conduite et du suivi du chantier. 200 m2 de sa surface seront consacrés aux bureaux, 94 m2 à une salle de conférence dont une partie pourra faire office de hall d’exposition. Une ossature bois, une isolation renforcée, des choix de produits respectueux de l’environnement, une gestion de l’énergie optimisée, un parement en mélèze non lasuré... à la mesure de l’ambition environnementale du projet, la Maison Romanche Énergies se doit d’être un bâtiment à haute qualité environnementale.

Hydroélectricité MaisonBBC1

Ce bâtiment a également été conçu pour répondre à une double attente. En effet, le vrai défi pour ses concepteurs (architecte, équipe municipale et EDF) a été d’imaginer un bâtiment de bureau qui puisse, à terme, devenir un édifice public. La maison sera en effet rétrocédée à la commune à la fin du projet. Elle se doit donc d’avoir l’envergure d’un bâtiment public et de répondre à des besoins bien spécifiques. Tout a été pensé dans le sens de cette évolution : l’entrée du bâtiment est remarquable et accueillante, les cloisons des bureaux sont démontables, les sanitaires et les espaces techniques ont été dimensionnés en conséquence... Enfin, une partie de la façade est personnalisable, une façon de rendre bien visible son évolution le moment venu. Plutôt que d’investir dans des locaux provisoires, EDF a fait le choix d’investir près d’un million d’euros dans cette solution durable partagée. Une maison éco-conçue par Stéphane Hesse de l’agence Domino Architectes, « Le vrai enjeu à relever dans ce projet était de servir à la fois les objectifs d’un bâtiment de bureaux et ceux d’un édifice public ».

Hydroélectricité MaisonBBC2 

 

 

La construction des ouvrages du futur aménagement de Romanche-Gavet, concernera principalement trois sites sur la commune de Livet-et-Gavet :

            la zone des ouvrages amont située à l’amont de Livet pour l’ensemble des ouvrages de prise d’eau (barrage en rivière, prise d’eau, passe à poissons...),

            la zone intermédiaire des Ponants à partir de laquelle sera percée la galerie d’amenée,

            la zone des ouvrages aval située en rive droite de la Romanche au hameau de Gavet.

Hydroélectricité3 

Les travaux de construction et d’aménagement prévoient :

Le barrage prise d’eau a pour fonction de capter l’eau de la Romanche afin de la dériver vers la galerie d’amenée. Il est composé de 2 parties :

  - une partie barrage, destinée à créer une retenue, constituée de 3 passes équipées de vannes de 10 m de large par 4,8 m de haut et surmontée d’un volet,

  - une partie prise d’eau, implantée en rive droite, équipée de grilles et conçue pour acheminer l’eau à l’entrée de la galerie d’amenée.

La retenue créée par le barrage aura un volume de l’ordre de 180 000 m3 d’eau à la cote normale d’exploitation et fera près de 2 km de long. Cette construction donnera lieu à des travaux importants dont les principales phases seront les suivantes :

  - Terrassement et préparation des terrains

  - Préparation des fondations

  - Élévation du barrage en béton

  - Remblaiement du terrain autour du barrage

  - Mise en place d’équipements électromécaniques (vannes, grilles,...)

Ces travaux impliquent la mise en œuvre de près de 10 000 m3 de béton. La construction de ce barrage prise d’eau nécessite, pour un bon écoulement de la Romanche en crue, le reprofilage et le renforcement des berges amont et aval par le recours à une technique mêlant enrochement et génie végétal.

La galerie d’amenée est destinée à acheminer l’eau de la prise d’eau au sommet du puits blindé. Le creusement de la galerie d’amenée sera réalisé par 2 tunneliers dans le souci de limiter la durée des travaux à 2 ans. Ces deux machines de 100 m de long et d’un diamètre de 4,7 m ont une puissance de 2 MW qui varie selon la nature du rocher rencontré. Au rythme de l’ordre de 15 m par jour, elles excaveront, simultanément, l’une vers l’amont, l’autre vers l’aval, les quelques 9,3 km de la galerie.

La cheminée d’équilibre est destinée à neutraliser les variations de débit et de pression dans la galerie d’amenée et à supprimer les effets du phénomène du « coup de bélier ». Il s'agit d'un puits vertical débouchant à l’air libre raccordé à l’extrémité aval de la galerie d’amenée.

La cheminée d’équilibre de Romanche-Gavet fera 180 m de haut pour un diamètre d’environ 4 m.

La conduite forcée est constituée d’un puits blindé et de 2 rameaux à haute pression destinés à acheminer l’eau aux turbines. Le puits blindé fera 163 m de haut sur 3,30 m de diamètre tandis que les rameaux à haute pression feront 35 m de long pour un diamètre de 2,10 m.

La centrale souterraine constituée de 2 cavernes accueillera les groupes de production et tous les équipements associés. La caverne principale d’une dimension de 74 m de long par 16 m de large et 35 m de haut recevra les groupes turbo-alternateurs. La caverne secondaire (65 m de long par 11 m de large et 15 m de haut) abritera les transformateurs et les vannes avals des groupes.

Les ouvrages avals sont constitués d’une galerie de fuite, du dispositif de restitution de l’eau turbinée à la Romanche et des dissipateurs d’énergie. Ces ouvrages sont regroupés sur une plate-forme qui sera construite sur la berge en rive droite de la Romanche.

Hydroélectricité4

 

Le nouvel ouvrage de Romanche-Gavet permettra d’augmenter sensiblement la production d’électricité d’origine renouvelable. En effet, les six centrales existantes produisent 405 millions de kWh en moyenne chaque année, le nouvel aménagement, lui, produira 560 millions de kWh (soit l’équivalent de la consommation résidentielle d’une ville de plus de 220 000 habitants), soit 155 millions de kWh de plus (60 000 habitants de plus). Le projet Romanche-Gavet a par ailleurs été pensé pour réduire au maximum les impacts de la production hydroélectrique sur l’environnement et contribuer à l’amélioration du cadre de vie de ses habitants : impact paysager (démantèlement ou réhabilitation des anciennes centrales, installations hydroélectriques souterraines), amélioration des milieux aquatiques (franchissement piscicole).

Le nouvel aménagement Romanche-Gavet étant amené à remplacer les six centrales existantes, le projet prévoit le démantèlement des anciennes installations. Néanmoins, certaines de ces installations ayant un caractère patrimonial avéré, leur réhabilitation ou leur affectation vers d’autres usages pourraient être souhaités par les collectivités locales et les divers acteurs locaux.

Le démantèlement des anciennes installations fait partie intégrante du projet Romanche-Gavet et constitue une part importante de l’engagement d’EDF dont l’objectif est de mener ces opérations en concertation étroite avec le territoire. Il permettra une réelle amélioration du cadre de vie des habitants de la vallée. La réflexion commence dès aujourd’hui et porte principalement sur 4 volets étudiés simultanément, dont le volet patrimoine qui consiste en un travail d’échange et de partenariat avec les acteurs du territoire, comme le Conseil Général de l’Isère, afin de trouver un projet cohérent qui sera ensuite validé par l’État.

Outre la rénovation de la centrale des Vernes, classée au titre des monuments historiques, prévue de 2011 à 2016, une réflexion sera menée pour définir un projet de valorisation -par exemple un parcours de tourisme industriel- et aboutir à un accord de reprise des ouvrages avec les partenaires potentiels. Le programme de démantèlement sera présenté à l’Etat avec un dossier d’exécution fin 2015 ; il prendra fin en 2020.

L’étude des impacts sur les milieux aquatiques a été réalisée en tenant compte des orientations du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) de l’Agence de Bassin Rhône Méditerranée Corse. Elle met en évidence la nécessité de protéger l'aquifère de la Romanche située au Péage de Vizille et exploitée par le SIERG (Syndicat Intercommunal des Eaux de la Région Grenobloise).

La construction du nouvel aménagement permettra d’améliorer la qualité des milieux aquatiques de la Romanche sur une dizaine de kilomètres grâce à l’augmentation du débit réservé et à la construction d’ouvrages de franchissement piscicole. En particulier, le barrage de Livet sera équipé d’une passe pour la remontée des poissons, constituée d’une succession de bassins et d’un dispositif pour leur dévalaison.

Le démantèlement des 5 barrages actuels, permettra de rétablir une continuité du cours d’eau de la Romanche, depuis Gavet et jusqu’à Bourg d’Oisans. Le reprofilage du lit de la Romanche a été étudié pour favoriser la diversité des habitats avec la mise en œuvre de techniques dites de « génie végétal ».

Enfin une priorité pour EDF, un impératif de haut niveau de sécurité. C’est pourquoi EDF a intégré les exigences liées à la sécurité de fonctionnement dès la conception de l’ouvrage. Ce niveau de sécurité a été obtenu en prévoyant des modalités d’exploitation adaptées et en équipant la centrale de dissipateurs d’énergie.

Cet équipement, implanté sur la plate-forme d’accès à Gavet, permettra d’assurer la continuité d’écoulement du débit à la centrale en cas d’arrêt fortuit de celle-ci. Il évitera les variations trop brutales de débit dans le lit naturel de la Romanche entre le barrage de Livet et la centrale de Gavet.

Partager cet article

Repost0
Published by Lucvieri - dans Eau
1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 11:02

piscine-couvert-2_small.jpgL'Afsset (agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), selon un rapport d'expertise collective sur les risques sanitaires liés aux piscines réglementées publiques, émis le 10 juin recommande un net renforcement de l'hygiène ainsi qu'une meilleure maîtrise de la qualité de l'eau et de l'air environnant. L'Afsset appelle à la vigilance.

Il faut savoir qu'en matière de contrôle sanitaire, l'entretien général des sols, et des surfaces, la qualité de l'air ne sont pas soumis à des dispositions réglementaires particulières. Nécessitant une révision complète d’une réglementation tenant compte d’évolutions en matières des connaissances sur les risques physiques, chimiques, microbiologiques, souligne l’Afsset.

''Le risque prépondérant dans les piscines réglementées françaises concerne le risque chimique : les produits de désinfection de l’eau (chlore, brome, ozone....) se recombinent avec la matière organique apportée dans l’eau par les baigneurs et forment des sous-produits qui sont des contaminants chimiques nocifs, comme les trichloramines ou le chloroforme. Ces composés peuvent atteindre des taux capables d’entraîner des troubles respiratoires (asthme, bronchites...), cutanés (eczéma) et oculaires chez les personnes qui fréquentent les piscines à commencer par les plus réguliers d’entre eux (nageurs sportifs, maitres nageurs, personnels d’entretien et d’accueil). Mais ces risques touchent également les très jeunes enfants dont les systèmes respiratoire et immunitaire sont encore en développement'', note l’Afsset.

L’importance du renforcement de l’hygiène est primordiale pour réduire l’apport de matière organique et les pathogènes. Elle passe par un contrôle accrue des mesures actuelles et habituelles, douches savonnées, port de bonnet, propreté,… Mais de pouvoir, selon l’Afsset contrôler un suivi de la qualité de l’air, classant les piscines couvertes dans « les bâtiments à pollutions spécifiques», entrainant ainsi une réglementation et une obligation de maintenir un air neuf à 60 m3 par heure et par occupant. En plus, elle recommande pour les travailleurs un suivi médical renforcé.

Concernant la qualité de l’eau, lAfsset propose, avant la filtration, d’épurer l’eau (coagulation) et de mettre à jour des paramètres de contrôle de la désinfection afin de réduire les matières organiques.

Pour diminuer les taux de polluants et les désinfectants (le chlore 0,3 à 0,6 mg/L), l’agence française recommande la mise en place de protocoles notamment pour le nettoyage des surfaces et l’entretien des locaux en instaurant un autocontrôle continu obligatoire.

Il est important aussi qu’un suivi médical pour les bébés nageurs soit instauré pour s’assurer de l’absence de contre-indication ( antécédents respiratoires notamment…). Tous ces approches ne se seront maîtrisées qu’avec des basins spécifiques, une eau recyclée, et du personnel qualifié).

 

Partager cet article

Repost0
Published by Lucvieri - dans Eau
22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 12:46

Cours-d-eau.jpgUn « gentlemen's agreement » pour poursuivre les améliorations de la gestion écologique des cours d’eau…

Alors que l’eau, ressource vitale à tout être sur terre, elle est aussi source de difficultés relationnelles, entre opacité du service de l’eau ou bien dans les relations entre différents acteurs, notamment dans le cadre qui prévoit un plan de restauration spécifique complexe et aux objectifs ambitieux pour rétablir la continuité écologique des cours d’eau.

Une mission a été confiée au Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) résulte de la réaction des propriétaires de moulins dont les droits d'eau parfois très anciens peuvent être directement affectés par ce plan. Ils en contestent l'application, à la fois au plan de certains principes et surtout des méthodes.

Aussi, en synthétisant le rapport du CGEDD, il précise que la reconquête de la qualité des milieux naturels aquatiques qui n'est pas propre à l'Europe repose sur une approche sociétale nouvelle de la fonction des rivières et la prise en compte de ces dernières en tant qu'écosystèmes complexes.

Cela entraine donc des bouleversements du rapport des riverains aux cours d'eau auxquels ils sont mal préparés, alors que « l'intelligence collective » de la rivière qui prévalait lorsque les usages économiques étaient encore nombreux a souvent disparu.

Le rapport livre aussi le constat général, très partagé, qui porte sur la complexité de la matière : au plan juridique la législation moderne issue de la directive-cadre sur l'eau vient se superposer aux droits d'eau, parfois démembrés, souvent issus de droits vieux de plusieurs siècles, pouvant apparaître archaïques, mais confortés par la jurisprudence.

Aux termes de multiples contacts et échanges équilibrés entre les niveaux national et local d'une part, entre les différentes parties prenantes d'autre part, le rapport débouche sur une douzaine de recommandations.

Un premier ensemble de recommandations est sous tendu par l'attente des fédérations de propriétaires de moulins d'une plus grande reconnaissance de la place tenue et de leur capacité à jouer un rôle important dans la mise en œuvre du Parce. A l'heure où les moyens des administrations se réduisent, la mission considère que les associations pourraient être susceptibles de faire un travail utile de pédagogie auprès des propriétaires de moulins. Pour cela sont proposées les pistes suivantes :

permettre la représentation des fédérations dans les instances où sont débattues les questions de continuité écologique ;

être en situation d'apporter des réponses claires à leurs interrogations, aussi bien sur les aspects scientifiques et techniques (impact réel des ouvrages sur la continuité biologique et sédimentaire, analyse du potentiel de la petite hydroélectricité à l’heure de la transition énergétique, limites de la remise en état des vannages pour assurer la continuité en tout temps...), que sur les efforts demandés par ailleurs aux autres catégories d'usagers pour atteindre les objectifs de bon état ... ;

proposer à l'Onema avec l'appui des agences de l'eau d'engager avec les fédérations un partenariat sur des thèmes directement utiles pour les propriétaires. Par exemple : rédaction de cahiers des charges type, constitution de bases de données connectées aux bases existantes (mises aux normes réalisées, bordereaux de prix, liste de bureaux d'études...), approfondissement de certaines approches concrètes de nature technique : impact des turbines sur les poissons, fonctionnement des vannages, gestion du transit sédimentaire ... ;

renforcer l'information juridique en direction des propriétaires. La mission suggère le lancement d'une action de communication sur les droits et devoirs des propriétaires, organisation conjointe de séminaires avec les associations....

Plusieurs recommandations concernent directement les services centraux et locaux :

mettre en place un ambitieux programme de formation des personnels en charge de l'application du Parce, sans négliger les aspects psychologiques, sociologiques, patrimoniaux et paysagers ;

inventorier et diffuser les pratiques bonnes et innovantes : recours aux entités de pilotage départemental avec implication des usagers ; grilles préalables de diagnostic partagé et multicritères des ouvrages ; démarches d'auto gouvernance validées ... ;

faciliter, sous réserve de réversibilité, les expérimentations pour les ouvrages dont le maintien – et donc l'aménagement – constitue un enjeu pour la collectivité, avec une prise en charge de leur financement par les agences de l'eau à un taux équivalent aux travaux d'effacement ;

systématiser la référence au Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux et à son programme de mesure objet d'une déclinaison départementale, plus intégrateur que le Parce ;

mettre en place un processus de labellisation des bureaux d'études ;

compléter la formation des notaires pour conforter leur rôle de conseil et d'officier public auprès des futurs riverains.

Pour mettre en œuvre tout ou partie de ces recommandations la mission suggère à l'administration, à ses établissements publics et aux associations de propriétaires de s'accorder autour de la formalisation de modalités pratiques concertées de mise en œuvre de la loi et du Parce. L'objet de ce document, qui pourrait prendre la forme d'un « gentlemen's agreement », serait de rappeler les objectifs communs d'amélioration de la gestion écologique des cours d'eau contenus dans la directive-cadre sur l'eau et dans la loi du 30 décembre 2006 et de préciser des modalités concertées de mise en œuvre du Parce.

La mission souligne cependant deux difficultés dans la mise en œuvre du Parce. D'une part, bien que les délais officiels ne soient pas dépassés, un certain décalage tend à se creuser, dans certains bassins, entre le travail de terrain demandé aux services de l'Etat, visant à accélérer la conception de projets d'aménagements ou d'effacement des seuils, et la parution officielle des listes servant d'appui à cette politique. Un seul bassin a aujourd'hui procédé à leur publication.

Il semble par ailleurs que l'on puisse s'interroger sur l'ambition fixée par les textes en matière de calendrier. La complexité juridique liée à des interventions sur un patrimoine privé assorti de droits parfois multiséculaires, la nécessaire maturation de certains aspects scientifiques et techniques permettant d'assurer les options à prendre en matière d'aménagements, l'indispensable travail de proximité à mener avec les responsables locaux et les propriétaires d'ouvrages..., conduisent à penser que le rythme affiché par les pouvoirs publics peut paraître optimiste. Il conviendrait sans doute de desserrer un peu l'étreinte des délais de réalisation du Parce, afin de laisser davantage le temps d'un travail de proximité en profondeur et de parfaire les investigations d'ordre juridique, scientifique et technique en cours.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau
7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 13:09
Piscines au sel : Maîtriser la qualité de l’eau et préserver ses équipements

Piscines au sel : Maîtriser la qualité de l’eau et préserver ses équipements

Près de 20 % des piscines en France sont désinfectées par électrolyse de sel mais de nombreux propriétaires de piscines méconnaissent encore cette méthode de traitement de l‘eau. Peu contraignante, efficace et économique, l‘électrolyse de sel présente de multiples avantages. Grâce aux propriétés du sel, ce traitement permet de générer en continu un désinfectant, sans ajout de produit désinfectant. En transformant le sel en chlore pur et naturel, il assure une excellente désinfection, tout au long de la saison, et un grand confort de baignade avec une eau douce, non irritante et inodore. En outre, l‘entretien d‘une piscine au sel nécessite moins d‘efforts car, entièrement automatisée, l‘électrolyse évite l’ajout manuel et hebdomadaire de produit de désinfection dans l’eau. Enfin, l‘investissement est limité en comparaison à d‘autres procédés de désinfection automatiques.

Pour un traitement simple et complet par électrolyse de sel, BAYROL a développé la gamme : Naturally Salt by BAYROL.

Unique sur le marché, cette nouvelle gamme a été entièrement pensée pour que les propriétaires de piscine bénéficient d‘un traitement haute qualité, fiable, complet et sans effort.

Grâce aux électrolyseurs hautes performances, qui vont assurer la désinfection automatique du bassin, et aux produits de traitement complémentaires spécial piscine au sel, la qualité de l‘eau est parfaite en toute circonstance et la cellule de production de chlore ainsi que le revêtement du bassin sont durablement protégés.

Principe de fonctionnement de l‘électrolyse au sel

L’électrolyse de sel permet la transformation naturelle du sel en chlore et du chlore en sel. Cette méthode de traitement ne nécessite pas le dosage d‘un désinfectant. Seul l‘ajout de sel, directement dans le bassin, permet de générer le désinfectant. Grâce à des électrodes, installées sur le circuit de filtration de la piscine, le sel présent dans l’eau se décompose en chlore et en sodium. Le chlore actif ainsi libéré se diffuse automatiquement, et en continu, dans l’eau. Pur et naturel, ce désinfectant puissant détruit rapidement les bactéries et les micro-organismes et ne dégage pas d‘odeur. Très vite consommé, il se reconverti naturellement en sel.

Electrolyseurs SALT RELAX/SALT RELAX PRO : La désinfection automatique au sel by BAYROL

Fort de son savoir-faire et de sa longue expérience dans le traitement de l’eau de piscine, BAYROL a développé une gamme d’électrolyseurs robustes et performants. Conçus et fabriqués en Europe, les électrolyseurs Naturally Salt permettent de désin- fecter automatiquement et en toute simplicité le bassin.

Salt Relax : Un électrolyseur sûr et intuitif

Très fiable, cet électrolyseur automatique assure une désinfection parfaite et continue de l‘eau pour les bassins jusqu‘à 70 m3. Facile à installer, Salt Relax offre une utilisation simple, grâce à son écran couleur, et intuitive. Salt Relax génère le chlore désinfectant par l’électrolyse d‘une petite quantité de sel (3,3 g / l) dans l‘eau de piscine. Doté d’une fonction chlorination choc, il peut faire face à un besoin accru de chlore. Haute qualité, sa cellule en titane/ruthénium est auto-nettoyante, par inversion de polarité. Salt Relax sait aussi ajuster la production de chlore quand la couverture de la piscine est fermée. Parfaitement sûr, il est équipé d‘une alarme pour avertir le propriétaire de piscine que le niveau de sel est bas. Avec Salt Relax, c’est le plaisir de la baignade sans effort.

Prix de vente conseillé : 1050 € TTC

Salt Relax Pro : Un équipement évolutif

Haute performance, l‘électrolyseur Salt Relax Pro requiert seulement 1,5 g de sel par litre d’eau de piscine pour fonctionner, ce qui limite les risques de corrosion des équipements. Fonctionnel et intuitif, il permet, grâce à un écran large et 6 fonctions tactiles, une lecture et un contrôle des fonc- tions aisés. Il affiche également la température de l’eau.

Evolutif, avec l’ajout de modules optionnels, Salt Relax Pro peut régler automatiquement le pH ou contrôler la quantité de désinfectant (mesure redox). Il garantit ainsi une qualité de l’eau parfaite. De plus, le dispositif réduit lui aussi alors automatiquement la production de chlore en cas de couverture fermée. Salt Relax Pro est doté d‘une cellule d’électrolyse en titane/ruthénium auto-nettoyante, par inversion de polarité, d‘une fonction chloration choc et d‘alarmes visuelles et sonores qui alertent lorsque le niveau de sel est bas ou que la cellule est en fin de vie.

Il convient aux bassins jusqu‘à 70 m3.

Prix de vente conseillé : à partir de 1450 € TTC

Piscines au sel : Maîtriser la qualité de l’eau et préserver ses équipements
Piscines au sel : Maîtriser la qualité de l’eau et préserver ses équipements
Des produits de traitement complémentaires qui protègent la cellule et les équipements

Naturally Salt by BAYROL propose une gamme courte mais complète de produits complémentaires pour traiter de façon optimale les piscines au sel et préserver la cellule d’électrolyse et le revêtement des bassins.

pH Reduc : Pour préserver la cellule

L‘électrolyse fait par nature augmenter le pH de l‘eau.

Sous forme de granulés purs, pH Reduc corrige les pH trop élevés et évite la dégradation prématurée des équipements et des surfaces. Prix de vente conseillé 5 Kg : 16,40 € TTC / 25 L : 57,10 € TTC

Chlore Protect : Stabilisateur pour un effet chlore longue durée

Le chlore généré par l‘électrolyseur est très sensible aux rayons du soleil, qui le détruisent, et est donc actif moins longtemps. Pour compenser, l‘électrolyseur est fortement sollicité et la cellule s‘use.

Chlore Protect protège le chlore de la dégradation naturelle par les rayons UV du soleil et prolonge la durée de vie de la cellule d‘électrolyse. Prix de vente conseillé : 24 € TTC

SOS Shock : Un effet immédiat et sans odeur

Le désinfectant est rapidement consommé par temps d‘orage ou lorsque les températures sont élevées ou que la fréquentation de la piscine est intensive. SOS Shock est un désinfectant choc sans chlore qui élimine les impuretés en excès dans l‘eau. Son action rapide et efficace permet de retrouver une eau claire et limpide, tout en préservant la cellule.

Prix de vente conseillé : 22,10 € TTC

Cal Stop : Séquestrant de calcaire

Le tartre est l‘ennemi des électrodes. Calc Stop minimise la formation de dépôts calcaires dans l‘eau et prévient l‘adhérence des saletés. Il protège la piscine et l‘électrolyseur des effets nocifs du calcaire.

Prix de vente conseillé : 26,70 € TTC

Cell Renov : Une formule concentrée à effet rapide

Un détartrage complet des électrodes est recommandé au moins une fois par an.

Cell Renov est un détartrant surpuissant liquide qui enlève rapidement le tartre et les dépôts accumulés sur les électrodes. Les électrodes peuvent à nouveau fonctionner à 100 % de leur capacité, la cellule est ainsi préservée et sa durée de vie est prolongée.

Prix de vente conseillé : 7,65 euros TTC

Salt QuickTest : Une lecture facile de la concentration de sel

Un taux de sel insuffisant empêche une production optimale de désinfectant.

Les bandelettes d‘analyse Salt QuickTest permettent de contrôler, en quelques minutes, la concentration de sel dans l’eau de la piscine, pour ajuster le dosage en sel et assurer la production suffisante et efficace du désinfectant.

Prix de vente conseillé : 14,90 euros TTC

Piscines au sel : Maîtriser la qualité de l’eau et préserver ses équipements

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau piscine
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:44
Nouvelle politique de l’eau à Rennes, abonnement moins cher…,  et gestion confiée à une nouvelle société publique locale…

Nouvelle politique de l’eau à Rennes, abonnement moins cher…, et gestion confiée à une nouvelle société publique locale…

Oui, le temps de la remunicipalisation du service public de l'eau est bien là, la preuve, celle de la Ville de Rennes qui vient de confier la gestion à une nouvelle société publique locale, « Eau du bassin rennais » dont l'objectif sera de maîtriser le prix de l'eau pour l'abonné.

Résultat gratuité des 10 premiers m3, progressivité des tarifs, chèque-eau pour les familles nombreuses, l'abonnement sera moins cher pour ces heureux rennais. Ceci grâce au changement de concessionnaire, la Ville de Rennes a donc instauré une nouvelle politique de l'eau potable.

À partir du 1er avril 2015, la distribution de l'eau potable à Rennes sera assurée par la Société publique locale (SPL) « Eau du bassin rennais ». Pour les usagers, l'eau coulera toujours de la même manière au robinet. Pourtant, c'est un changement majeur qu'a adopté le conseil municipal de Rennes lundi soir.

Jusqu'à présent, la distribution était confiée à une entreprise privée, en l'occurrence Veolia, par délégation de service public. La Ville de Rennes a décidé de « reprendre la main » sur l'eau potable en attribuant cette délégation à la Société publique locale qu'elle a créée dans cet objectif. La SPL « Eau du bassin rennais » sera désormais chargée de la distribution de l'eau potable à Rennes ainsi que de sa production.

L'abonnement moins cher

Ce qui va changer pour les usagers, ce sont les tarifs, applicables à partir de juillet 2015. En voici le détail (hors coût de l'assainissement en sus).

Les ménages disposant d'un compteur individuel:
- verront le montant de leur abonnement baisser, de 34€ HT actuellement à 24,48 € HT/an.
- bénéficieront de la gratuité de l'eau pour les dix premiers mètres cube consommés; et d'une progressivité des tarifs au-delà: 1,23€ HT/m³ de 11 à 100 m³, 1,44€ de 101 à 150 m³, 2,04€ au-delà de 150 m³.

Pour les ménages d'immeubles disposant d'un compteur collectif:
- Tarif unique légèrement inférieur au tarif actuel : 1,2454 € HT/m³.
- Contractualisation avec les bailleurs et syndics de copropriété pour inciter et aider à l’individualisation des compteurs, via un fonds d’aide géré par la Collectivité. Application de façon anticipée de la tarification progressive, y compris la gratuité de la première tranche tarifaire 0-10 m³, sur la base du nombre de logements.

Pour les hors ménages (entreprises, artisans, commerçants, établissements publics et para-publics, etc.)

- Tarif unique légèrement plus élevé que pour les ménages : 1,3678 € HT/m³.
- Mise en œuvre d’un fonds d’aide aux travaux d’économie d’eau.
- Abandon du principe de dégressivité pour les consommations supérieures à 30 000 m³ qui figurait dans le contrat 2005-2014.

Et aussi
- Participation au Fonds Solidarité Logement, pour les usagers en difficulté de paiement. Cette participation est portée à 20 000 € par an pour l’eau et dont 15 000 € pour l’aide au paiement des factures et 5 000 € pour des actions d’économie d’eau auprès de publics en difficulté.

- Dispositif spécifique pour les familles nombreuses abonnées au service de l’eau, concernées par des consommations supérieures à 100 m³/an, sous la forme d’un Chèque Eau de 30 € par enfant et par an à partir du troisième enfant, remis sur demande (à partir de 2016).

- Autre dispositif (en cours d'étude) à caractère social envisagé pour les bénéficiaires de la CMU-C, abonnés ou non du service de l’eau : un Chèque Eau de 30 €.

Cette évolution du service de production et de distribution de l'eau potable a fait l'objet de plusieurs délibérations au conseil municipal de ce lundi 15 décembre. Elles ont été adoptées par les différents groupes politiques, hormis le groupe Alternance 2020 dont les membres se sont abstenus ou ont voté la plupart de ces délibérations.

Nouvelle politique de l’eau à Rennes, abonnement moins cher…,  et gestion confiée à une nouvelle société publique locale…

Cette nouvelle société publique "Eau du bassin rennais" crée pour l'occasion en septembre 2013 prendra en charge la distribution à partir du 1er janvier 2015

Comment la SPL assurera-t-elle aux consommateurs un prix de l'eau « juste », ce qui figure parmi ses objectifs?
Christophe Barbot : "Le but de la création de la SPL – appelée Eau du bassin rennais - est de revenir à une gestion publique de l'eau, donc de maîtriser le prix de l'eau pour l'abonné. Eau du bassin rennais n'a pas pour vocation à engranger des dividendes pour des actionnaires privés. Les profits qui émaneront de son activité seront mis au service de l'intérêt général. À quoi pourront-ils servir? Les hypothèses sont ouvertes : ne pas augmenter le prix de l'eau, le réduire, investir pour mieux gérer le patrimoine, améliorer la qualité de l'eau... La SPL cherchera aussi à limiter l'impact de la consommation sur le milieu pour préserver ce bien public qu’est l’eau. Elle devra, en effet, compenser la hausse de la consommation due à l’accroissement de la population par la réduction des pertes d'eau en améliorant le réseau. Car aujourd’hui pour 100 m3 consommés en moyenne par un foyer, environ 115 à 120 sont prélevés dans le milieu naturel."
Que changera la création d'Eau du bassin rennais pour la distribution de l’eau?
"Eau du bassin rennais est une Société publique locale, une SPL. C'est une société anonyme de droit privé. Ce n'est pas une régie publique, bien que ses capitaux soient exclusivement publics (NDLR: son capital social est de 3,6 millions d'euros, détenu à 51% par le Syndicat mixte de production du bassin rennais et à 49% par la Ville de Rennes). Au 1er janvier 2015, elle reprendra le contrat de délégation de service public qu'avait la Ville de Rennes avec Veolia pour l'exploitation de la distribution de l'eau. Le 1er avril 2015, elle reprendra celui d'exploitation de la production d'eau du SMPBR (Syndicat mixte de production du bassin rennais). La Ville de Rennes reste propriétaire du réseau et le SMPBR de ses infrastructures de production, dont ses six usines. À partir de ces dates, Eau du bassin rennais effectuera les nouveaux raccordements, les interventions sur le réseau public. Elle sera aussi en charge de la maintenance, de l'entretien du réseau et de la facturation aux abonnés."

Que vont devenir les salariés de Veolia eau sur Rennes au 1er janvier 2015?

"Le Code du travail impose que toutes les personnes de Veolia Eau qui travaillent à plus de 50% sur l'un des deux contrats soient transférées dans la nouvelle structure. Il n'y aura aucun licenciement, tous les salariés de Veolia qui travaillent dans ces périmètres changeront d'employeur. Une centaine rejoindra la SPL début 2015."
Quelles sont les grands chantiers à venir?
"Il faut tout organiser car nous serons 100 à 120 salariés dans 15 mois. L'un des grands chantiers est donc la gestion des ressources humaines. Autre chantier important : la création de nombreuses applications informatiques très sophistiquées. Ce système doit fournir en continu des informations sur le réseau, sur les installations, sur les interventions mais aussi, et cela représente une grosse brique du chantier, un fichier-client pour les facturations. Tout doit être au point pour qu'au 1er janvier 2015 la continuité du service soit assurée. J'ai conscience de récupérer un service d'extrêmement bonne qualité, notamment en termes de qualité de l'eau. Nous devrons maintenir la qualité de ce service et permettre ainsi, si d’autres adhérents au SMPBR (37 communes dont la ville de Rennes) le souhaitent, une extension possible du périmètre de la SPL."
Propos recueillis par Nicolas Auffray

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau Eau potable Rennes Véolia
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:42
« L'eau ne paye plus l'eau mais les inepties des politiques mises en œuvre »

« L'eau ne paye plus l'eau mais les inepties des politiques mises en œuvre »

Le 2 décembre dernier s’achevait le cycle des conseils d’administration des agences de l’eau, avec la tenue de celui de Seine-Normandie. C’est à l’occasion de ces conseils d’administration que les budgets des agences de l’eau 2015 ont été proposés au vote des administrateurs. Ces budgets, alimentés par les redevances des usagers de l’eau, sont supposés financer les actions et travaux d’intérêt commun nécessaires à l'atteinte du bon état des eaux, conformément à la Directive Cadre sur l’Eau. Or après 2014, ces budgets sont une nouvelle fois ponctionnés au bénéfice du budget de l’Etat pour les années 2015, 2016 et 2017. France Nature Environnement (FNE) dénonce cette ponction qui déroge au principe selon lequel « l'eau paye l'eau ».

" Une véritable démocratie de l'eau reste à construire ", rapport d'évaluation de la politique de l'eau en France - Le blog de habitat-durable

D’une mesure exceptionnelle...

Déjà, en 2013, la loi de finances a imposé une « contribution exceptionnelle » de 210 millions d’euros prélevée sur le fonds de roulement des agences de l'eau, correspondant à 10% de leurs crédits pour l’année 2014. Cette contribution de la politique de l'eau s’inscrivait alors, selon le ministère de l'Ecologie, « dans le cadre de l'effort demandé à tous les opérateurs de l'Etat pour parvenir collectivement à atteindre les objectifs de redressement des finances publiques ».

... à une mesure habituelle

Aujourd’hui, le gouvernement envisage de prélever 175 millions d’euros par an en 2015, 2016 et 2017 sur les budgets des agences de l'eau au profit du budget de l'Etat,et le propose au parlement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2015 au mépris des engagements pris lors de la dernière conférence environnementale de septembre 2013. Celle-ci avait pourtant réaffirmé l'importance d'une politique intégrée de la gestion de l'eau au niveau de chaque bassin hydrographique, le bien fondé du système français selon lequel « l'eau paye l'eau », et une meilleure application du principe « pollueur-payeur ».

La restauration des milieux, première victime

Ces ponctions ne pourront être compensées par un quelconque relèvement du montant des redevances et vont évidement se traduire par le retardement de certains investissements... Les premiers touchés seront sans doute ceux qui ne bénéficient pas d’un fort appui local relayé par des lobbys puissants, à savoir les investissements de restauration des milieux (continuité piscicole, renaturation de cours d'eau...). Le prélèvement envisagé constituera à n’en pas douter, une bonne occasion pour suspendre tous les travaux de restauration, alors que d’autres comme les retenues pour l’irrigation ne souffriront, elles, d'aucun retard !

Une protestation unanime des « institutions de bassin »

Après que les comités de bassin des Agences de l’eau Artois-Picardie, Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée-Corse aient adopté une motion pour s’opposer à ce nouveau prélèvement, les conseils d’administration de ces agences ainsi que ceux de Loire- Bretagne et de Seine-Normandie ont rejeté les projets de budget 2015.

Jacques PULOU, membre du directoire du réseau Eau de FNE :« Au-delà du domaine environnemental, cette ponction constitue tout d’abord une véritable tromperie auprès de tous les redevables puisque les fonds recueillis se voient détournés de leur finalité première. »

Bernard Rousseau responsable de la politique de l’eau à FNE souligne : « alors que l’on commémore le cinquantenaire de la loi sur l’eau de 1964 à l’origine de la création des agences de l’eau, ces prélèvements répétitifs décidés par le gouvernement remettent en cause le modèle de gestion de l’eau à la française et renforcent la position de ceux qui militent pour une réduction des redevances affectées dans les agences de l’eau... et ailleurs ! En agissant de la sorte, le gouvernement affaiblit un système de gestion de l’eau qui n’arrive pas à respecter ses obligations européennes.

Partager cet article

Repost0
5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 07:46
79 M€ investis pour l’eau afin que la pollution diminue

79 M€ investis pour l’eau afin que la pollution diminue

Pour sa 3ème commission d’attribution des aides de l’année 2014, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse engage un montant exceptionnel de 79 millions d’euros pour financer 328 projets pour l’eau.

Les projets de réduction de la pollution des eaux s’arrogent la plus grande part, avec 52 millions d’euros, soit 2/3 des aides.

Parmi eux, 3 projets remarquables vont arrêter les débordements de stations d’épuration en cas d’orage :

1. La communauté urbaine Marseille Provence Métropole (13) construit un bassin d’orage de 50 000 m3 sous le stade Ganay à Marseille pour arrêter de polluer la calanque de Cortiou et les plages du Prado. L’agence de l’eau apporte 21,6 M€ (40% du total des travaux). La communauté urbaine en profite pour restructurer tout le collecteur d’eaux usées du littoral sud de Marseille, grâce à une aide de 900 000 € (50%) de l’agence, et protéger les zones de baignade de Pointe Rouge.

2. La commune de Cavaillon (84) se voit décerner 1 M€ (30% des travaux) pour construire un bassin d’orage de 6 500m3 en amont de la station d’épuration, ce qui permettra à la station de traiter les eaux de pluie avant rejet dans le milieu.

3. Le SIVU de la station d’épuration de Caillans-Montauroux (83) reçoit 1,8 M€ (40% des travaux) pour construire une nouvelle station d’épuration pour les deux communes. Ce projet est d’autant plus bienvenu que son lieu de rejet naturel, le ruisseau de la Camiole se situe à moins de 2 kilomètres en amont du lac de Saint-Cassien, lac de réserve pour l’eau potable de l’est Var et la baignade.

3 projets industriels démarrent pour faire régresser les rejets de substances toxiques :

1. Rhodia à Salindres (30) construit une station de traitement des eaux et promet de réduire de 99% la pollution par le fluor et de plus de 90% la pollution par les métaux. Il remporte une aide de l’agence de l’eau de 2,5 M€ (50% des travaux). A eux seuls ces travaux permettront à la rivière Avène d’atteindre le bon état chimique en 2015 et le bon état écologique en 2021.

2. ASSIDEO à Saint-Clair-du-Rhône (38) se lance dans la réalisation d’une unité de filtration des eaux afin de récupérer les eaux acides de l’atelier d’acide sulfurique. L’agence de l’eau apporte 650 000 € (50% des travaux) pour ce projet au bénéfice de la qualité du fleuve Rhône.

3. Pechiney à Salindres (30) reçoit 1,8 M€ de l’agence de l’eau (50% des travaux) pour construire une station de traitement des eaux à proximité du barrage de Segoussac afin d’éviter le rejet d’effluents traités (alumine, fluorures et arsenic) dans les rivières Arias et Avène.

79 M€ investis pour l’eau afin que la pollution diminue

Partager cet article

Repost0
28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 07:42
Les Canalisateurs de France disent NON À LA FRANCE DES FUITES D’EAU

Les Canalisateurs de France disent NON À LA FRANCE DES FUITES D’EAU

L’organisation professionnelle Canalisateurs de France s'inquiète des conséquences environnementales, sociales et économiques de la nouvelle ponction financière sur les budgets des Agences de l’eau.

En effet, après un prélèvement de 210 millions d’euros en 2014, l’article 16 du projet de loi de finances 2015 prévoit de renouveler la mesure avec un prélèvement annuel de 175 millions d’euros sur le fonds de roulement des Agences de l’eau, pour les années 2015, 2016 et 2017. Ce transfert de fonds vers le budget de l’État, dont on ne peut plus dire maintenant qu’il revêt un caractère exceptionnel, remet en cause l’une des règles qui fonde depuis 50 ans la politique de l’eau en France : la sanctuarisation des budgets liés à l’eau, facilitée par la création des Agences de l’eau et des redevances en 1964 et la mise en œuvre de l’instruction comptable M49 en 1991.

Cette remise en cause est d’autant plus dommage que le 21 octobre dernier, lors du 50ème anniversaire de la politique de l’eau, les participants, tous acteurs du secteur, ont dressé un bilan très positif de ce mode de gestion.

Aujourd’hui, avec cette ponction, c’est un très mauvais signal que l’État envoie aux collectivités locales.

En effet, les Agences de l’eau contribuent directement, grâce aux subventions qu’elles allouent, à stimuler la demande de travaux d’équipement. La baisse des ressources des agences risque de mettre un nouveau coup de frein aux projets des collectivités et des services d’eau, déjà fortement perturbés dans leurs investissements par la baisse des dotations de l’État et le flou qui entoure la réforme territoriale en cours.

Le moment est particulièrement mal choisi. Avec Grenelle 2, les services d’eau sont actuellement fortement incités à adopter une gestion patrimoniale de leurs réseaux et à les entretenir de manière à réduire les pertes en eau potable (chiffrées à 1 milliard de m3 d’eau par an, soit 1/5 du volume distribué).

Pour les entreprises du secteur de l’eau et de l’assainissement, la crainte est forte de voir l’offre des marchés de travaux se réduire encore. L’année 2014 a été une année très éprouvante pour les entreprises de canalisations. Le chiffre d’affaires a baissé de -9 % par rapport à 2013 (moyenne estimée à début novembre). Par endroit, il a même chuté jusqu’à
-30 %. Le rebond traditionnellement observé après les élections municipales ne se fait pas encore ressentir et les carnets de commandes ont atteint des niveaux très bas, souvent inférieurs à deux mois. En cette fin 2014, certaines entreprises sont engagées dans des procédures de demande d’activité partielle : la situation des salariés est réellement préoccupante.

Canalisateurs de France préconise 5 mesures pour relancer l’investissement public dans le domaine de l’eau et de l’assainissement et sauver les emplois du secteur

1. Demander aux Agences de l’eau de subventionner exceptionnellement pendant 2 ans à 50 % les investissements des collectivités dans les renouvellements des réseaux d’eau et d’assainissement. L’agence de l’eau doit remplacer temporairement l’aide financière manquante des départements, et ainsi relancer les projets bloqués.

2. Déconnecter les subventions de l’agence de l’eau des subventions des départements. Les aides agence de l’eau se déclenchent en fonction de la participation des conseils généraux, il ne faut pas que les problèmes financiers des départements aient un impact sur les aides des agences de l’eau.

3. Conditionner les aides des Agence de l’eau à la mise en ligne obligatoire des indicateurs SISPEA (% de fuites réseaux, indicateurs de performance,..) pour permettre d’inciter les collectivités en retard à renouveler leurs réseaux et à un prix de l’eau minimum pour le maintien du patrimoine. La subvention doit être soumise à un ajustement réel du prix de l’eau en fonction du diagnostic et des investissements nécessaires à la conservation du patrimoine.

4. Intégrer dans les indicateurs SISPEA la part fonctionnement et investissement des services d’eau et d’assainissement. La transparence de l’utilisation des budgets eau et assainissement doit encourager les collectivités à prioriser l’investissement au fonctionnement.

5. Apporter l’ingénierie financière aux services d’eau pour leur permettre d’utiliser pleinement leur capacité d’investissement. Débloquer les investissements des collectivités en utilisant pleinement leur capacité d’endettement. Inciter les départements et/ou les Agences de l’eau à auditer les services d’eau et accompagner les collectivités dans la mise en place de plan d’investissement.

Partager cet article

Repost0
21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 07:52
La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

Conférence Les agences de l’eau en partenariat avec l’ONEMA et le conservatoire de littoral au Salon des Maires le 25 novembre prochain...

Qu’ont en commun les Mattes de Paladon, la Baie de Somme, le Marais de Mousterlin, l’Estuaire de la Seine, l’étang de la Perche, l’étang de Biguglia ou les Salins d’Hyères ? Ces zones humides littorales, milieux de transition entre terre et mer, sont à la fois particulièrement riches et fragiles. Ce sont des espaces précieux de régulation des eaux, aux plans qualitatif et quantitatif. A la croisée d’enjeux divers tels que la continuité écologique, la prévention des crues, la valorisation patrimoniale et économique... La préservation durable des zones humides littorales constitue un défi pour les collectivités.

Acquérir, préserver, restaurer... les partenariats entre les collectivités, le Conservatoire du littoral et les agences de l’eau prennent plusieurs formes : au cours de cette conférence, 7 exemples concrets de préservation de zones humides littorales seront présentés. Les élus, maîtres d’ouvrage de ces réalisations, témoigneront en apportant un éclairage à la fois sur les facteurs de réussite mais aussi sur les difficultés qu’ils ont pu rencontrer. Ils proposeront ainsi un tour de France des zones humides littorales, de la façade maritime atlantique à la façade méditerranéenne, sans oublier les lacs.

Le Conservatoire du littoral est un acteur majeur pour la protection de ces zones en milieu littoral. Il y mène une politique d’acquisition foncière efficace, de gestion et d’aménagement durables. L’Onema, en partenariat avec les acteurs de l’eau et de la conservation de l’environnement, a réalisé un portail national d’accès aux informations sur les zones humides (www.zones-humides.eaufrance.fr), outil majeur pour la diffusion des connaissances et la promotion de bonnes pratiques sur les zones humides.

L’entretien et la préservation des zones humides constituent un objectif prioritaire des 10èmes Programmes d’intervention des agences de l’eau. Depuis 2009, plus de 130 000 hectares de zones humides ont ainsi bénéficié d’un financement des agences de l’eau pour leur entretien ou leur restauration, et plus de 13 000 hectares ont d’ores et déjà été acquis.

Les agences de l’eau et l’Onema accueillent les élus sur leur stand (G26, hall institutionnel 2.1). Cette année encore, ce rendez-vous sera l’occasion d’être à leur écoute pour leur proposer les actions visant au bon état des milieux aquatiques et à la protection des ressources en eau.

Mardi 25 novembre 2014 Salon des maires et des collectivités locales Paris Expo Porte de Versailles Pavillon 2.3 – Salle Uranus (étage) de 13h30 à 17h00

La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

Le Salon des Maires et des Collectivités Locales 2014, mode d’emploi :

Mardi 25, Mercredi 26 et Jeudi 27 novembre 2014 :

Organisé par le Groupe Moniteur depuis 1996, en partenariat avec l’Association des maires de France (AMF) qui tiendra en parallèle son congrès annuel, le Salon des Maires et des Collectivités Locales (19ème édition) est le rendez-vous national annuel des acteurs de la commande publique, de leurs partenaires institutionnels et des prestataires spécialisés dans la gestion, les services, l’aménagement et le développement des collectivités territoriales.
Première manifestation professionnelle du secteur des collectivités locales, ce salon offre aux décideurs de l’achat public (élus et décideurs territoriaux) des réponses et solutions concrètes aux problématiques et besoins rencontrés dans l’exercice quotidien de leurs missions.
Le Salon des Maires est un outil au service des décideurs locaux afin d’optimiser, de rationaliser et de mutualiser leurs dépenses.
Le Salon des Maires 2014 en chiffres
• 4 pavillons d’exposition représentant 55 400 m²
• 843 exposants
• 13 grands domaines d’activités incluant 105 secteurs d’activité
• 94 ateliers techniques et conférences
• 3 remises de prix
• 55 000 visiteurs attendus

Aménagement urbain :

L’Aménagement urbain représente 141 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (16.7%) et les secteurs d’activité
économique suivants :
• Affichage urbain
Les exposants de ce secteur d’activité présenteront des panneaux d’affichage à messages variables, des afficheurs sportifs et des panneaux de signalisation. Pour tous ces nouveaux outils de communication urbaine, la technologie désormais la plus employée est celle des diodes-leds qui permet des rendus graphiques haute définition et des économies d’énergie non négligeables. Les exposants de l’affichage urbain proposeront des gammes très complètes de solutions de communication urbaine avec des panneaux graphique ou alphanumérique, monochromes ou en couleurs, avec de très larges choix de formats.
• Aménagement urbain
En matière d’aménagement urbain, les fibres minérales et végétales et les matériaux recyclés et recyclables sont de plus en plus présents. Les abris pour conteneurs à déchets, bornes de propreté, parcs à conteneurs, abris pour encombrants, kiosques de tri sélectif, colonnes apport volontaire mais aussi le mobilier urbain sont désormais conçus dans ces écomatériaux. De la même manière, de nombreux ouvrages d’accueil du public ou autres bordures sont réalisés en bois, matériau renouvelable, plus respectueux de l’environnement que les dérivés pétroliers.
• Décoration lumineuse
Les décors et décorations lumineux festifs pour nos rues, places et ronds-points ne sont pas uniquement proposés à la vente. Les collectivités peuvent également les louer afin de changer les scénographies selon les années.
• En matière d’Eclairage urbain, il en est de même qu’en matière d’affichage urbain.
Avec la disparition programmée des ampoules à incandescence, les diodes-leds remplacent peu à peu les ampoules. Cette technologie LED est donc développée pour les candélabres d’éclairage mais également pour des solutions de balisage. Les éclairages autonomes en énergie permettent désormais d’éclairer des zones isolées sans frais de génie civil ni de raccordement aux réseaux électriques. Les exposants de l’éclairage urbain proposent aussi des solutions complètes de gestion de l’éclairage de la collectivité afin d’optimiser cet éclairage et réduire les consommations d’énergie.

• Les Espaces Verts sont au cœur des attentes des administrés. A l’occasion du Salon des Maires 2014, les visiteurs pourront découvrir des carrés potagers en bois à géométrie variable qui permettent de réintroduire la nature dans les villes. L’entretien des espaces verts et sportifs est très réglementé depuis le Grenelle de l’Environnement et de nouvelles solutions de désherbage remplacent l’emploi des produits phytosanitaires dont l’emploi sera bientôt totalement interdit.
• Funéraire – Cinéraire
Avec la montée en puissance de la crémation, les montages et réalisations d’infrastructures funéraires et cinéraires sont de plus en plus diversifiés. Les columbariums sont désormais modulables et les jardins du souvenir s’agrandissent
• Gestion des aires d’accueil / Gestion et Contrôle d’accès en milieu urbain
Pour les aires des camping-cars, les bornes de service et les systèmes de gestion du stationnement sont désormais automatisés. Il en est de même pour les aires d’accueil des gens du voyage, obligation légale pour toute commune de plus de 5 000 habitants.
• Mobilier Urbain
Les mobiliers urbains peuvent donc être réalisés en fonte, acier, inox, aluminium, bois ou matériaux composites. Mais ils peuvent aussi être conçus en matériaux issus du recyclage des briques alimentaires.
• Pavage – Dallage
Les professionnels du secteur proposent de très larges gammes de pavés, dallages, bordures, bornes, bordures, caniveaux, marches blocs,, escaliers, fontaines, fabrications sur mesure, revêtements drainants, murs de soutènement, grilles d’arbre, fontaines et produits sur mesure.
• Paysagistes
Spécialiste des structures en fibres minérales et végétales pour des applications diverses de décoration (Noël, Pâques) et d’aménagement paysager
Fabrication et pose de rigoles métalliques et fossés métalliques pour éviter le ravinement des chemins forestiers.
• Sanitaires
Les sanitaires publics peuvent dorénavant être autonomes en énergie, alimentés par ces panneaux photovoltaïques.
Mais une nouvelle génération de ces équipements est aujourd’hui auto-nettoyante et/ou à entretien automatique.
Ailleurs, ce sont aussi des solutions de toilettes sèches qui seront proposées aux visiteurs.
• Signalisation au sol, routière
Les signalisations de sécurité, signalisation intérieure, extérieure, routière, handicap, industrie, ou chantier sont elles aussi associées au développement des technologies diodes-leds. Des dispositifs d’éclairage autonomes par énergie solaire fonctionnent aussi hiver comme été.
• Stationnement
L’édition 2014 du Salon des Maires sera riche en solutions de gestion du stationnement en voirie ou de Systèmes clés en main tel que horodateurs, bornes arrêt minute ou paiement du stationnement par téléphone

Bâtiment / Travaux publics / Voirie​

Le Bâtiment / Travaux publics / Voirie représente 113 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (13.4%) et les secteurs d’activité économique suivants :
• Bâtiment et Construction
Les exposants proposeront en 20147 une offre complète de bâtiments à structure bois, de constructions modulaires, d’habitat avec un procédé constructif qui se monte en 3 jours, de bâtiments industrialisés bois clés en mains ou encore de systèmes constructifs en béton et béton de chanvre

• Bureau d’études – Contrôle – Conseil
Les bureaux d’études, de contrôle et de conseil partenaires des maîtres d’ouvrage publics et maîtres d’œuvre dans le cadre de leurs projets de constructions d’équipements publics et d’aménagements urbains sont présents sur le salon. Ils les accompagnent dans la gestion des obligations réglementaires, l’optimisation des investissements et des dépenses de fonctionnement, l’optimisation des infrastructures de transport et réseaux : de la conception à l’exploitation et à la maintenance ou encore le management des risques environnementaux.
• Entretien Voirie, Routes, Réseaux urbains
Les fabricants de saleuses / sableuses / saumureuses proposent des solutions de déneigement globales. Ces matériels sont proposés à la vente comme à la location. Cette année encore les véhicules spéciaux porte-outils multifonctions seront nombreux pour répondre aux attentes des collectivités en véhicules optimisés mutualisant les équipements pour répondre à plusieurs besoins.
• Hygiène
Les spécialistes du nettoyage présents sur le salon proposent désormais des gammes de produits de nettoyage à haute performance, éco-conçus ou éco-labellisés pour les professionnels comme pour le grand public.
• Immobilier et Promotion immobilière
Les promoteurs immobiliers apportent des solutions qualitatives et performantes aux projets d’aménagement des collectivités : lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique, adaptation du logement au handicap et au vieillissement, copropriétés dégradées, promotion, lotissement, services immobiliers, construction de maisons individuelles…
• Mise en accessibilité des bâtiments / Rénovation et Entretien de Bâtiments
Alors que la question de la mise en accessibilité des bâtiments reste toujours d’actualités, les fabricants de matériaux d’isolation thermique pour les bâtiments, les experts en solutions acoustiques mais aussi les fournisseurs de protections murales et mains courantes pour les secteurs de la santé, l’éducation, l’industrie, le tertiaire et le sport présenteront leurs nouveautés aux visiteurs.
• Travaux Publics
Les grands leaders des travaux d’infrastructure de transport et d’aménagement urbain, exploitation de carrières, production industrielle, maintenance et services et les experts en bâtiment, génie civil, hydraulique répondront aux besoins des visiteurs pour valoriser et réaliser leurs projets
• V R D
Les spécialistes de la fourniture, la pose et la réhabilitation de canalisations d’eau potable, d’eaux usées et de gaz et de la signalisation, protection et détection de ces réseaux enterrés serint présents.

Développement économique

Le Développement économique représente 19 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (2.3%) et les secteurs d’activité économique suivants :
• Développement économique
Les visiteurs du salon retrouveront les réponses à leurs besoins d’études, de diagnostics rétrospectifs ou prospectifs, d’établissement de rapports financiers, de déclarations sociales et/ou fiscales, de suivi des subventions mais également d’analyse des procédures mises en place pour assurer la fiabilité des enregistrements comptables et financiers.
• Distribution – Centrales d’achats
Enseignes de proximité et centrales d’achats participent au Salon des Maires 2014.
• Filière alimentaire et agricole
Les Chambres d’agriculture accompagnent les agriculteurs sur les aspects techniques, économiques et administratifs et contribuent au dynamisme des territoires en lien avec les pouvoirs publics et les collectivités.
• Grande surface alimentaire, bricolage, marchande

Les enseignes de distribution alimentaire spécialisée dans les produits frais et les grandes surfaces de bricolage viendront à la rencontre des maires pour développer de nouveaux partenariats.
• Promotion industrielle et commerciale des entreprises et des territoires
Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Savoie et des Deux-Sèvres permettront aux entreprises de leurs territoires de valoriser leurs produits et leurs savoir-faire.

Edition / Presse / Communication

L’Edition / Presse / Communication représente 32 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.8%) et les secteurs
d’activité économique suivants :
• Agence de communication, agence événementielle
Les concepteurs de supports de communication, de promotion et d’événementiel pour la collectivité, agences de communication au service des collectivités territoriales viendront apporter leur savoir-faire en matière de conseil en stratégie de communication, conseil en partage de l’action publique ou organisation d’événements responsables, solidaires et pédagogiques.
• Audiovisuel
Le Salon des Maires 2014 sera l’occasion de découvrir des programmes de divertissements et d’animation par voie électronique pour animer les communes
• Communication par l’objet
Les spécialistes de la broderie, sérigraphie, créateurs, fabricants et distributeurs d’objet de communication à tous besoins textiles et autres produits personnalisés.
• Edition
Les maisons d’édition spécialisées proposeront leurs collections thématiques sur le patrimoine, l’urbanisme, l’environnement, les marchés publics, les budgets et finances ou la gestion des personnels et des services publics.
• Presse
Tous les grands acteurs de la presse professionnelle des collectivités locales participent au salon des Maires pour présenter leurs offres d’informations pratiques sur les enjeux quotidiens des collectivités.
• Les fabricants de produits de Sonorisation ainsi que de pupitres orateurs présenteront leurs dernières gammes.

Enfance / Santé / Social

L’Enfance / Santé / Social représente 57 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (6.8%) et les secteurs d’activité économique suivants :
Les spécialistes des activités de conseil, d’assistance à la maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre dans les domaines de l’accessibilité aux personnes handicapées, l’efficacité énergétique, le développement durable et la prévention des risques sanitaires, les fournisseurs de solutions alternatives d’accessibilité et de sécurité viendront proposer une offre complète en matière d’Accessibilité.
• Assurance – Mutuelle – Prévoyance
Les spécialistes de la protection santé et prévoyance, des régimes complémentaires de retraite mutualiste des élus locaux, les mutuelles d’assurance des agents du service public pourront intéresser les nombreux élus qui souhaitent mettre en place des assurances complémentaires santé communales à moindre coût.
• En matière d’Enfance et d’Education, on peut remarquer des dispositifs d’éducation à la sécurité routière, des gestionnaires de crèches ou des offres complète de logiciels innovants qui couvrent tous les besoins des établissements scolaires, de la maternelle au lycée
• Fournitures générales – Achat

• Foyers résidences – Maisons de retraite – Maisons médicalisées
• Les fabricants de Mobilier scolaire profiteront de cette édition du salon pour présenter leurs gammes complètes de mobiliers pour crèches, halte-garderie, maternelles, centres de loisirs, ludothèques et autres structures d’accueil pour la petite enfance.
• L’offre Restauration collective réunira des spécialistes de la formation, du conseil, de l’audit et des diagnostics et accompagnements des professionnels de la restauration et des entreprises spécialisée dans la création et la fabrication de vaisselle et d’emballages alimentaires.
• Les acteurs de Aide et du maintien à domicile et des Services à la personne présenteront leurs offres de solutions de ménage repassage, d’accompagnement des personnes âgées et handicapées, de garde d’enfants et de jardinage.
• Social – Santé
Avec l’apparition du 5eme risque qu’est le vieillissement de la population, la question de l’action sociale est au cœur des préoccupations des élus. Les équipements de premiers secours mais aussi les défibrillateurs sont désormais proposés avec des dispositifs de maintenance et de formation des agents.

Environnement / Energie

L’Environnement / Energie représente 101 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (12%) et les secteurs d’activité économique suivants :
• L’offre du salon des Maires 2014 pour le secteur de l’Assainissement collectif, autonome se compose de stations de traitement d’eau potable, d’eaux usées et de boues de station d’épuration, de gestion de services publics d’eau potable et d’assainissement, d’édition de logiciels de gestion des clients des services publics d’eau potable et d’assainissement, de solutions d’assainissement individuel, compactes, qui fonctionnent sans électricité ou encore de composants et solutions pour le traitement et la réutilisation des eaux usées
• Déchets: récupération, traitement, stockage, recyclage
Des offres complètes d’aménagement pour points de collecte des déchets, de collecte et recyclage des piles et accumulateurs portables, les solutions de pilotage du tri et du recyclage des emballages ménagers, des papiers, des piles ou accumulateurs
• Eau
La quasi-totalité des entreprises privées indépendantes spécialisées dans la gestion déléguée des services publics d’eau et assainissement sera présente Par ailleurs, les visiteurs pourront également découvrir des solutions innovantes pour l’analyse du risque environnemental et des polluants dans l’eau par utilisation de larves aquatiques qui deviennent fluorescentes au contact de polluants.
• En matière d’Electricité et de Gaz, les fournisseurs seront présents mais également des intégrateurs de solutions techniques dans les métiers du génie électrique ou des développeurs de solutions aux problématiques de suivi, de gestion et d’optimisation des consommations d’électricité
• Energies propres, renouvelables
Les collectivités pourront, à l’occasion du salon, découvrir des fermes éoliennes «clé en main», des dispositifs de fourniture de chaleur renouvelable à base de coproduits agricoles, des plateformes et solutions digitales pour engager les particuliers et les transformer en faiseurs de la rénovation énergétique ou des solutions de production d’hydroélectricité
• Environnement
Pour sensibiliser leurs administrés à la préservation de l’environnement, les collectivités pourront découvrir des ruches pédagogiques de proximité pour mener des actions d’information et d’éducation. D’autres exposants proposeront des services d’accompagnement pour répondre aux enjeux de l’aménagement des espaces verts ou des solutions de pilotage et d’animation de la performance environnementale, sociale et économique.
• Pour le Recyclage et valorisation des déchets, des centres «clés en main» de valorisation de biomasse et de déchets, des dispositifs de collecte et valorisation des Médicaments Non Utilisés, périmés ou non, des Textiles d’habillement, Linge de maison et Chaussures ou des équipements électriques professionnels (DEEE Pro) du bâtiment, de l’industrie, de la recherche et du médical seront proposés. Autre exemple, un procédé unique permet de recycler les déchets de plâtre en mélange.

Informatique / Télécommunications​

L’Informatique - Télécommunications représente 71 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (8.3%) et les secteurs
d’activité économique suivants :
• La gestion interne des collectivités territoriales
Les exposants du Salon des Maires développent des logiciels pour la gestion de tous les métiers des collectivités :
Pour la petite enfance : Logiciels de suivi des inscriptions, la gestion de la fréquentation des établissements scolaires ou pour la gestion des affaires scolaires, péri et extrascolaires mais également pour la gestion via internet des établissements d’enseignement artistique
Pour la gestion financière : gestion de la dette, de la trésorerie, de la prospective, du patrimoine locatif, mais également gestion comptable et physique du patrimoine
En matière d’optimisation des dépenses, l’édition 2014 du salon permettra de découvrir des logiciels dédiés aux objectifs d’optimisation des ressources énergétiques, des logiciels pour la réduction des coûts de collecte et de traitement des déchets ou encore des logiciels pour l’optimisation de la performance énergétique

• L’offre du salon en matière de Service d’Information Géographique s’étoffe chaque année avec des solutions spécifiquement dédiées à la gestion des cimetières, des espaces verts, à la détection et à la cartographie des réseaux souterrains. Les SIG numériques permettent désormais aux élus et à leurs équipes

de prendre des solutions géo- décisionnelles (analyse et intégration des facteurs d’implantation, de proximité, de risques et de mobilité géographique afin de mieux servir les citoyens)

• En matière de dématérialisation de documents, outre l’obligation législative la voie dématérialisée apporte d’ores et déjà des bénéfices : une accélération des procédures de passation de marchés, la prévention de problèmes concernant les dates de réception des candidatures, la réduction de la consommation de papier, la suppression des frais liés à l’envoi postal. Ces obligations légales sont à l’origine d’initiatives en faveur de la gestion électronique de documents, de la signature électronique ainsi que des projets liés à leur conservation dans le temps (archivage et stockage). Des exposants présenteront des solutions logicielles de traçabilité des envois, d’externalisation et de dématérialisation du courrier quand d’autres proposent déjà depuis plusieurs éditions des outils d’aide à l’élaboration et à la rédaction des pièces de marchés ainsi que les logiciels de dématérialisation de documents (Numérisation, Gestion Electronique des Documents, Workflow, Archivage) ou des parapheurs électroniques.

• Mais la dématérialisation n’est pas réservée aux seuls marchés publics. Pour des facilités d’emploi et d’archivage, les exposants proposent des solutions de numérisation et indexation des états civils mais également de numérisation et indexation des registres de délibération. Les outils d’archivage électronique ou de clouds restent toujours des solutions d’actualité.

Les services aux citoyens et la gestion de la relation citoyen.

• Les collectivités territoriales développent des sites Web de plus en plus élaborés avec des télé-services complets et transactionnels mais aussi vers de nouvelles modalités d’interactions en situation de mobilité (paiement en ligne via mobile, alertes par messages courts...). Ces outils permettent également l’instauration d’un lien social entre les administrés et leur collectivité, mais aussi entre les citoyens eux-mêmes via des plates-formes de type réseau social. Plusieurs solutions de crowdsourcing seront présentées sur le salon comme les applications citoyennes qui permettent de signaler un dysfonctionnement d’un équipement public, suggérer une idée ou encore féliciter une initiative de la ville.

• L’aménagement numérique du territoire est un point clé d’attractivité et relève en premier lieu de chantiers d’infrastructures de télécommunications mais aussi d’accès à internet via des espaces publics numériques. Les collectivités participent activement à cet aménagement grâce aux fournisseurs d’accès Internet par satellite, aux solutions de Hotspots wifi qui permettent l’accès à internet partout et pour tous et aussi des réseaux FFTH (Fiber to the home) ou 4G.

• Les outils numériques au service de l’éducation avec des initiatives portées par la mise à niveau de l’équipement des établissements scolaires, le déploiement de tableaux blancs interactifs, d’établissements numériques de travail (ENT), de contenus pédagogiques interactifs, de solutions interactives tactiles et numériques pour l’apprentissage et le travail collaboratif en classe. Dans ce domaine également, les visiteurs pourront découvrir de nouvelles solutions de pointage des enfants par reconnaissance faciale sans intervention humaine pour les établissements scolaires et périscolaires.

Institutionnel / Finances / services

L’Institutionnel / Finances / Services représente 122 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (14.5%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Associations – Fédérations – Fondations - Ministères et organismes officiels sont présents pour renseigner et informer les élus et leurs équipes sur les actualités législatives, les réformes en cours et leur permettre de remplir leurs missions de service public.

• Les Banques – Etablissements financiers proposent des solutions de financement des projets des élus.

• Les Bureaux d’études – Contrôle – Conseil partageront leur expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité ou l’aménagement des territoires.

• Pour le secteur du Mobilier et matériel de bureau, des solutions de rayonnage innovantes permettent d’optimiser les surfaces de rangement de bureaux, d’archives, de bibliothèques et de musées, notamment.

Matériels

Le Matériel d’entretien de voirie et d’espaces verts représente 27 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.2%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Carrossier – Equipementier Les fabricants de remorques et châssis à carrosser et autres plateaux basculants, fourgons, bennes, systèmes d’arrosage proposent des équipements sur-mesure et optimisés pour répondre aux besoins de nettoyage de voirie.

• De larges gamme de produits destinée à la viabilité ainsi que des gamme de matériels destinés à l’entretien et au nettoyage de la voirie , des espaces verts, des vélos triporteurs destinés à la propreté urbaine et à l’entretien d’espaces verts composeront, avec d’autres, l’offre Entretien de voirie.

• Matériel d’espaces verts Robots-tondeuses professionnels, Balayeuses de voiries et Taille Haies sur tracteurs et tondeuses, Aspirateurs de feuilles, Désherbeuses électriques à l’eau chaude, Matériel et équipements de désherbage alternatif sans chimie de synthèse, autant de nouveautés à découvrir cette année.

• Pour les Matériels de nettoyage, les exposants proposeront des matériels d’aérogommage et d’hydrogommage qui permettent de nettoyer et décaper la quasi-totalité des supports sans les altérer, des matériels de nettoyage à haute pression, des balayeuses et aspirateurs de voirie, véhicules porte-outils, balayeuses manuelles, autotractées et autoportées, auto-laveuses et mono-brosses, nettoyeurs haute pression électriques ou thermiques...

Prévention / sécurite

La Prévention / Sécurité représente 31 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.2%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Equipements de Protection Individuelle et vêtements de travail ou vêtements techniques spécifiques à certains risques.

• En matière de Gestion du risque, le Salon des Maires 2014 offre des solutions de prévention et de gestion des risques liés aux infrastructures, aux bâtiments et au patrimoine public ou encore des prestataires spécialistes du document unique d’évaluation des risques professionnels.

• Habillement et Equipements Professionnels – PTI Spécialistes de l’habillement et de l’équipement des professionnels à destination des militaires, de la Police Municipale, de la Gendarmerie, des Sapeurs-Pompiers, sociétés de confection française d’uniformes, de tenues de cérémonie, de coiffes.

• Pour ce qui de la Prévention, les visiteurs retrouveront des instruments de mesure et de détection d’alcool pour le compte des professionnels de la route et des forces de l’ordre, ainsi que de tests de drogues, des radars pédagogiques, compteurs trafic, , des défibrillateurs automatisés externes mais aussi des modules autonomes étanches de protection des biens matériels ou encore des barrages anti-inondation.

Sports / Loisirs

Le Sports / Loisirs représente 77 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (9.1%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Affichage – Billetterie – Chronométrage Les complexes sportifs et de loisirs ont des besoins spécifiques en terme de gestion informatisée de la billetterie et contrôle d’accès mais aussi d’’affichage sportif. Autant de solutions présentées lors de cette édition du salon : tableaux d’affichage sportif, écran vidéo LED, bord de terrain LED et logiciel, planification et contrôle d’accès, chronomètres et horloges, panneaux d’affichage à messages variables monochromes ou en couleurs, afficheurs sportifs ...

• En matière d’Aires de jeux, le Salon des Maires propose une offre riche : Conception, réalisation, maintenance d’espaces de jeux pour enfants et adolescents, Jeux extérieurs pour la motricité et la pédagogie, Aménagement d’espaces de jeux, de sports, de loisirs en accès libre, Jeux d’eau conçus pour répondre aux deux critères de base: Amusement et sécurité et aussi Aires de jeux et de mobilier en bois massif pour crèches et maternelles.

• Associations et fédérations sportives Le Salon des Maires réunit un grand nombre de fédérations sportives. C’est l’occasion pour les élus et les directeurs territoriaux de les rencontrer afin de développer la pratique sportive au cœur des collectivités. Seront donc présentes les fédérations française d’Athlétisme, de Badminton, de Cyclisme, de Football, de Golf, de Hockey sur Glace, de Natation, de Rugby, de Squash, des Spots de Glace ou encore de Tir à l’Arc.

• Equipements mer et montagne Les collectivités de montagne et du littoral ont des besoins spécifiques en matière d’aménagement et le Salon des Maires répond à leurs besoins : Tapis skieurs, piste de luge 4 saisons, Bateaux électriques innovants, Engins de damage de pistes de ski, Véhicules polyvalents pour le nettoyage des plages, Equipements portuaires (pontons fixes ou flottants, et accessoires) pour ports de plaisance, ports de pêche.... fluviaux ou maritimes ...

• Equipements scéniques, techniques Pour organiser leurs événements culturels et manifestations sportives, les collectivités peuvent profiter des offres des exposants en terme de tribunes modulaires, télescopiques, fixes ou démontables, chapiteaux, tentes, pagodes, podiums ou tentes de réceptions.

• Dans le domaine des Equipements sportifs, les espaces multisports se multiplient. Ils permettent la pratique de plusieurs disciplines sur un même espace. Certaines entreprises du secteur, présentes sur le salon, proposent un accompagnement aux collectivités pour la vente d’espaces publicitaires sur ces équipements afin de participer à leur financement.

Les matériels de fitness et de remise en forme s’installent désormais en plein air et permettent à tous de pratiquer une activité physique en toute liberté.

• Loisirs Patinoire écologique, sans eau, ni électricité, «Stations de Glisse» permettant de pratiquer, dans un espace dédié et sécurisé, les sports tels que le surf, le body board ou le wakeboard sont quelques exemples des espaces de loisirs proposés sur le salon.

• Piscine Piscines en acier inoxydable protégé, réalisation de centres aquatiques et sportifs, robots aspirateurs, gamme d’Aquabike et d’Aquagym, gamme de mise à l’eau des PMR mobile ou ancrée, systèmes d’alerte piscine, construction ou rénovation de bassins de piscines publiques, couvertes ou de pleins airs ou équipements ludiques pour parcs d’attraction et piscines (toboggans et pentaglisses en inox ; planchers, ailerons pour piscines ...) seront proposés aux visiteurs.

• Sols sportifs Fabricants de revêtements et sols sportifs, gazons synthétiques à usages sportifs et paysagers mais également laboratoire de contrôle de ces sols sportifs.

Tourisme / Culture

Le Tourisme / Culture représente 28 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (3.3%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Affichage – Billetterie – Chronométrage Les systèmes de billetterie sont désormais associés à des systèmes de contrôle d’accès, par exemples pour les centres aqualudiques mais aussi pour les équipements sportifs en général. En matière de billetterie pure, les collectivités peuvent créer leur propre billetterie ou système d’inscription et d’envoi d’invitations à travers des solutions web.

• Colonie de vacances – Centre de loisirs – Voyages Les activités périscolaires telles que les centres de loisirs sont gérées par les communes et elles prennent également en charge l’organisation de colonies de vacances. Les professionnels du secteur présents sur le salon accompagnent les collectivités dans ces besoins.

• Dans le domaine de la Culture, les visiteurs du salon pourront se voir proposer des aides au montage de projets d’Orchestre à l’Ecole, ou à l’organisation de concerts et tournées et de grandes manifestations en salle ou plein air.

Transports / Véhicules

Les Transports / Véhicules représentent 24 des 843 exposants du Salon des Maires 2014 (2.8%) et les secteurs d’activité économique suivants :

• Carrossier – Equipementier Les fabricants de remorques et châssis à carrosser et autres plateaux basculants, fourgons, bennes, systèmes d’arrosage proposent des équipements sur-mesure et optimisés pour répondre aux besoins de nettoyage de voirie.

• Les Constructeurs automobiles viendront présenter leurs nouvelles gammes de véhicules de fonction, de liaison, de Police Municipale, de voirie, de chantier, frigorifiques ou transport de personnes.

• Dans le domaine des Transports publics des solutions innovantes de géolocalisation et de communication pour une gestion optimisée des véhicules de voiries et de collectivités sont proposées par les exposants.

• Véhicules thermiques – Energie propres – Hybrides La mobilité électrique est en plein essor dans notre société. Les collectivités locales en sont un acteur majeur. Des stations de scooters électriques sans permis en libre-service seront par exemple présentées cette année. Tout comme des solutions complètes de charge pour véhicules électriques, combinant la borne de recharge, le système de supervision du réseau local et la monétique, via sa propre application mobile. Les véhicules utilitaires aussi sont désormais équipés de motorisations électriques ou hybrides. De nouvelles gammes de micro utilitaires sur-mesure et électriques seront d’ailleurs présentées cette année.

Le Salon des Maires et des Collectivités Locales 2014 :

Informations pratiques

Mardi 25, Mercredi 26 et Jeudi 27 novembre 2014 :
Paris Expo - Porte de Versailles 75015 Paris - Pavillons 2.1, 2.2, 2.3, 3 et 5.1.
Horaires d’ouverture : Mardi 25 novembre : 9h00 - 19h00
Mercredi 26 novembre : 9h00 - 19h00
Jeudi 27 novembre : 9h00 - 18h00
Moyens d’accès : Métro : ligne 12, direction Mairie d’Issy, station Porte de Versailles
Tramway : Ligne T3 - arrêt Porte de Versailles
Autobus : ligne 39, 80, PC
Voiture : Porte de la Plaine
Parkings publics: Porte C - Parking C

La préservation des zones humides, objectif prioritaire au Salon des maires...

Partager cet article

Repost0
14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 07:52
Appel à projets avec 20 M€ pour Economiser l’eau

Appel à projets avec 20 M€ pour Economiser l’eau

Economiser l’eau : l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse lance un appel à projets avec 20 M€.....

L’appel à projets est ouvert aux collectivités, aux entreprises, aux opérateurs d’habitats collectifs. Doté de 20 millions d’euros, il cible les projets de réduction de fuites sur les réseaux d’eau potable et tous projets de réduction des consommations d’eau pour les usages publics, comme l’arrosage des espaces verts, dans les process industriels et dans les bâtiments collectifs. Les lauréats verront leurs projets financés jusqu’à 50%. Le dépôt des dossiers est ouvert de novembre à fin mai 2015.

Le gaspillage d’eau devient de plus en plus insupportable avec le changement climatique

Les économies d’eau s’imposent. C’est l’une des 4 mesures phares du Plan de bassin d’adaptation au changement climatique, adopté le 28 mai 2014. La tâche est immense et le plan prévoit d’agir prioritairement sur l’augmentation de la performance des réseaux d’eau potable avec l’objectif d’un retour à bon rendement des réseaux d’ici 2030, ainsi que sur l’équipement en dispositifs hydro- économes.

Réduire les fuites dans les réseaux d’eau potable : une obligation impérieuse

Sur le bassin Rhône-Méditerranée, une majorité de collectivités affiche un rendement du réseau d’eau potable compris entre 50 et 70%. 1 à 2 litres d’eau sur 4 est gaspillé en pure perte. Le décret du 27 janvier 2012 pris en application de la loi Grenelle 2 crée pour la 1e fois une obligation de performance minimum des réseaux d’eau potable pour inciter les collectivités à mettre en œuvre une gestion patrimoniale de leurs réseaux d’eau. Les collectivités avaient jusqu’à fin 2013 pour établir un inventaire de leur patrimoine réseaux et définir un plan d’actions d’amélioration lorsque le rendement du réseau est inférieur à 85% pour les collectivités urbaines et entre 65 et 80% pour les collectivités rurales. Les collectivités qui ne satisfont pas ces deux obligations verront doubler leur redevance pour prélèvement d’eau payée à l’agence de l’eau.

Cet appel à projets veut relancer les investissements en faveur des économies d’eau. Il permet à l’agence d’accompagner tous les territoires des bassins Rhône-Méditerranée et Corse, au-delà des seuls secteurs en déficit d’eau.

Les informations et les dossiers sont téléchargeables sur www.eaurmc.fr/economiesdeau

Quels projets sont soutenus ?

Tout projet contribuant à l’amélioration des performances du réseau de distribution d’eau et/ou à la réduction des consommations :

- Etudes d’inventaire de patrimoine, diagnostics des réseaux, diagnostics des consommations, définition des plans d’actions, …

- Travaux de réparation des fuites,

- Pose d’équipement de mesure des débits et de dispositifs de télégestion, compteurs de sectorisation, compteurs divisionnaires, …

- Dispositifs de limitation ou de réduction des débits sur les réseaux,

- Installation d’appareils économes en eau dans les bâtiments publics et chez les particuliers dans le cadre d'opérations collectives,

- Installation d’appareils spécifiques à un process industriel plus économe en eau,

- Programme d’aménagements permettant de limiter les surverses en amont de la distribution ou d’optimiser les utilisations publiques (arrosage des espaces verts, alimentation des fontaines publiques, nettoyages des rues…).

Les réparations les plus urgentes à fort rendement sur les économies d’eau seront privilégiées.

Quelles sont les aides de l’agence de l’eau ?

L’agence de l’eau attribue des aides jusqu’à 50% du montant des études et travaux pour les collectivités et jusqu’à 40% du montant des études et travaux pour les entreprises, dans la limite d’une enveloppe financière globale de 20 M€.
L’aide maximale pour un projet est de 2 M€.

Partager cet article

Repost0
31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 07:44
Fin de l'Etude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses

Fin de l'Etude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses

Le 3 juillet 2014 a débuté l’étude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Cette étude vise à mieux connaître les utilisations domestiques des produits destinés à éliminer les nuisibles dans et autour de la maison. Il s’agit de la première étude réalisée sur ce sujet sur l’ensemble du territoire, elle concerne la population résidant en France métropolitaine. Les résultats de cette étude permettront de mieux évaluer l’exposition de la population française aux pesticides, en complément des travaux déjà existants sur les expositions via l’alimentation et celles liées aux utilisations professionnelles de ces produits.

L’étude Pesti’home, pourquoi ?

L’objectif de l’étude Pesti’home, menée par l’Observatoire des résidus de pesticides de l’Anses, est de mieux connaître les utilisations, par la population résidant en France, des produits destinés à éliminer les nuisibles dans la maison ainsi qu’à l’extérieur du domicile (cour, terrasse, façade, jardin, potager, etc.). Les produits utilisés pour traiter les animaux domestiques contre les tiques, les puces, etc. sont également concernés. Tous ces produits relèvent de réglementations relatives aux produits phytopharmaceutiques, aux biocides et aux médicaments vétérinaires.

Cette étude est financée par les ministères en charge de l’écologie, de la santé et de l’agriculture dans le cadre du plan Ecophyto. Elle contribuera à définir des priorités de santé publique visant à réduire les expositions des populations aux pesticides. Cette étude répond à l’une des recommandations de l’expertise collective de l’Inserm sur les pesticides et leurs effets sur la santé publiée en juin 2013.

Qui participe à Pesti’home et comment ?

L’étude Pesti’home se déroulera dans 150 communes qui ont été choisies sur l’ensemble du territoire métropolitain. Dans ces communes, des foyers sont tirés au sort pour participer à l’étude. L’étude a débuté le 3 juillet 2014 et s'est poursuivit jusqu’a fin octobre 2014. 1500 foyers y ont participé.

Ainsi, dès le 3 juillet, si votre foyer a été tiré au sort, vous avez reçu un courrier de l’Anses vous invitant à participer à cette étude scientifique. Dans ce cas, vous avez été contacté par un chargé d’enquête de la société GfK-ISL, mandatée par l’Anses, qui vous a expliqué l’étude plus en détail.

L’enquêteur recense avec votre aide, les produits utilisés à votre domicile, ainsi que la manière dont vous les utilisez. Toutes les données collectées sont strictement confidentielles. La participation est volontaire, mais les réponses sont utiles. En effet, la participation du plus grand nombre à cette étude est très précieuse, elle permettra d’en garantir la qualité scientifique.

(E)au secours ?
Fin de l'Etude nationale Pesti’home conduite par l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses

Partager cet article

Repost0
24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 06:54
Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE) a identifié le génie écologique comme l’une des « filières stratégiques de l’économie verte » devant faire l’objet d’un plan d’action visant à favoriser son développement.

Cette filière est insuffisamment connue des maîtres d’ouvrages publics et privés. Pourtant, elle contribue à la préservation des écosystèmes, et en particulier des milieux aquatiques. Elle participe donc à l’atteinte des objectifs de la politique de l’eau, tout en créant des emplois non délocalisables.

Aussi, l’organisation d’un grand prix national du génie écologique répond à un double objectif :

  • offrir davantage de visibilité à la filière, en mettant en avant des réalisations exemplaires ;
  • marquer l’évolution de la politique de l’eau vers des politiques connexes, et en particulier vers la préservation des milieux aquatiques et de la biodiversité associée.

Ce prix permettra donc de récompenser les projets les plus exemplaires, et d’inciter tous les maîtres d’ouvrage à s’en inspirer.

Le lancement du prix aura lieu le 3 juin à l’occasion du congrès de l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE) qui a souhaité contribuer avec le MEDDE, les Agences de l’eau, les Offices de l’eau et l’ONEMA à l’organisation de cette manifestation.

Le périmètre du prix et les modalités de candidature

Sept prix seront décernés dans les catégories suivantes :

  • le génie écologique au service de la gestion alternative des eaux usées et pluviales ;
  • le génie écologique au service de la prévention du risque d’inondations ;
  • le génie écologique au service de la préservation de la ressource en eau potable
  • le génie écologique au service de la lutte contre les pollutions diffuses agricoles ;
  • le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes marins
  • le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux.
  • Un grand prix sera également décerné pour récompenser le projet le plus exemplaire.

Pour chaque catégorie, un projet exemplaire sera choisi et tous les acteurs impliqués dans le projet (maître d’ouvrage, bureau d’études, maître d’œuvre, organisme ayant réalisé les travaux…) seront récompensés collectivement.

Liste des lauréats :

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Grand prix : Restauration d’un réseau de zones humides sur le territoire de la

Communauté urbaine de Strasbourg (Bas-Rhin).

Enjeux et objectifs

La Communauté urbaine de Strasbourg a engagé depuis 2008 un ensemble de travaux de restauration et de création de zones humides sur son territoire, associés dans la plupart des cas à une opération de restauration hydromorphologique de cours d’eau.

Les cours d’eau concernés par ces travaux, situés principalement dans la plaine agricole proche de Strasbourg, ont été très fortement perturbés, rectifiés, recalibrés et présentent un lit très encaissé. Par ailleurs, dans les secteurs concernés, les zones humides fonctionnelles, présentant des habitats favorables à la biodiversité, ont pratiquement toutes disparues.

Actions mises en œuvre

Le projet est une démarche globale touchant de nombreux sites de la Communauté Urbaine de Strasbourg :

- les travaux de restauration de la Souffel à Reichstett ont permis de dévier le cours d’eau dans son ancien lit, correspondant à une prairie basse inondable. Le nouveau tracé permet au cours d’eau de divaguer librement dans son lit majeur, ce qui a permis de créer de nouveaux biotopes.

- une zone humide a été créée sur un méandre du Muhlbach d’Eckbolsheim sur une ancienne pâture communale. Il alimente, en cas de hautes eaux, un réseau de six mares qui constituent autant de biotopes.

- une autre zone humide a été créée à Ostwald. Dès l’année suivant la restauration, 9 espèces inscrites en liste rouge et orange des espèces menacées en Alsace y ont été observées.

- un cours d’eau, le Muhlbach (Neubaechel) a été restauré à Eckwersheim sur plus de 2 kilomètres, en amont et en aval du village.

- enfin, le Canal des Français, situé à Strasbourg-Robertsau, a été restauré sur 2,3km. La revégétalisation du site se fait par une recolonisation naturelle.

De nombreuses actions d’éducation à l’environnement (exposition, inventaire participatif de la biodiversité, journées du patrimoine) ont été mises en œuvre autour de ces sites.

Partenaires du projet

Maître d’ouvrage : Communauté Urbaine de Strasbourg Réalisation des études et maîtrise d’œuvre : SINBIO Réalisation des travaux : Parc Départemental d’Erstein, Nature et Techniques

L’avis du jury : Plus que d’un projet, il s’agit d’une démarche territoriale ambitieuse touchant de nombreux sites, localisés pour la plupart en zone agricole. L’ensemble des projets ont fait l’objet d’opérations pédagogiques particulièrement intéressantes, qui ont permis de toucher un large public et devraient inciter d’autres maîtres d’ouvrage à s’inspirer de cette démarche exemplaire.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie « le génie écologique au service de la gestion alternative des eaux usées et pluviales » : Traitement des eaux usées domestiques par filtres plantés de macrophytes : développement de filières innovantes et adaptation au contexte tropical des DOM – Projet Attentive (Martinique).

Enjeux et objectifs

Les départements d’Outre-Mer sont confrontés à de nombreuses contraintes (forte croissance démographique, situation économique, climat...) et doivent répondre à des objectifs réglementaires définis dans les directives sur les eaux résiduaires urbaines et sur l’eau. Le développement de filières de traitement des eaux usées robustes, simples de gestion et performantes peut permettre de répondre à ces enjeux.

Les filières extensives de traitement de type filtres plantés de végétaux sont bien développées en métropole pour les petites et moyennes collectivités, mais demandent à être adaptées au contexte tropical (choix des matériaux, des végétaux, bases de dimensionnement...). C’est l’objectif principal du projet ATTENTIVE.

Actions mises en œuvre

Deux stations de traitement innovantes ont été construites en Martinique, sur les sites de Mansarde Rancée (1000 équivalents habitants) et Taupinière (1500 équivalents habitants).

Ces stations à filtres plantés permettent de traiter les eaux et les boues, y compris dans des contextes de forte pluie.

Les performances de nouvelles filières de traitement compactes, utilisant des plantes locales et non invasives et des matériaux locaux ont ainsi pu être validées.

Au-delà de cet aspect technique, des actions de transfert de ces nouveaux savoir-faire techniques à destination des maitres d’ouvrage et du secteur privé ont également été mises en place. Enfin, des actions pédagogiques comme la réalisation d’un film, la mise en place de visites sur site pour des écoles et des élues ont également été prévues.

Partenaires du projet

Maîtrise d’ouvrage : Syndicat Intercommunal du Centre et du Sud de la Martinique Conception et encadrement scientifique de la démarche : IRSTEA Réalisation des travaux : COTRAM Assainissement

L’avis du jury : Ce dossier a séduit le jury par son caractère innovant, facilement transposable et exportable à l’international.

Le suivi du projet, déjà prévu, permettra d’améliorer encore les performances de ces filières, à même de répondre aux besoins des DOM.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie « le génie écologique au service de la prévention du risque d’inondations » : Zone d’expansion des crues de la Borre Becque à Hazebrouck, Borre et Vieux Berquin (Nord).

Enjeux et objectifs

Mis en œuvre sur une superficie de plus de 50 hectares, le projet, porté par l’Union syndicale d’aménagement hydraulique du Nord (USAN), permet de minimiser les risques liés aux inondations, auxquelles les populations du bassin versant de la Lys sont régulièrement exposées.

Actions mises en œuvre

Le projet est un système de quatre zones d’expansion des crues (ZEC) situées le long de la Borre Becque.

Les travaux de réalisation de ces zones se sont organisés en plusieurs étapes : création d’espaces de profondeurs variables devenant soit des frayères, soit des zones humides ; arasement et recréation de digues, et remaniement de la pente de certaines berges ; travaux de végétalisation et d’intégration paysagère du site ; construction d’ouvrage de régulation hydraulique automatisés en aval pour compléter le dispositif sans nuire à la continuité écologique.

Le fonctionnement des ZEC s’apparente à celui de zones naturelles de débordement du cours d’eau. Elles ne sont donc pas en eau la plupart du temps, ce qui a permis de reconstituer 41 hectares de prairies. Ces espaces occupés auparavant par l’agriculture intensive sont désormais des zones à vocation agricole mais réorientés vers une gestion extensive, qui feront l’objet d’un plan de gestion écologique et de partenariats avec le monde agricole en vue du développement de baux ruraux à clause environnementale.

Partenaires du projet

Maîtrise d’ouvrage : Union Syndicale d’Aménagement hydraulique du Nord (USAN) Etudes / maîtrise d’œuvre : Artelia, Axéco, Teo, Ingerop Réalisation des travaux : SARL Lebleu, Société Nouvelle Brosset, groupe NGE, Orme Activités

L’avis du jury : Le jury a salué un projet répondant à de forts enjeux sociétaux, car localisé dans une zone densément peuplée.

Même s’il s’agit avant tout d’un projet orienté vers la prévention du risque inondations, sa dimension écologique a été prise en compte dès l’amont. Sa réalisation est donc exemplaire.

Il s’agit d’un véritable projet de territoire, impliquant largement les agriculteurs.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie «le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes aquatiques continentaux » : L’Orne renaît à l’Enfernay – Restauration de la continuité écologique du fleuve Orne dans la Suisse normande (Calvados).

Enjeux et objectifs :

Depuis le milieu du XIXème siècle, la société Gosselin exploite une manufacture de coton. Celle-ci a été installée en bordure de l’Orne, dont elle utilisait le potentiel hydraulique via une turbine. La tempête de 1999 a gravement endommagé ces installations hydrauliques, obligeant à arrêter la turbine en 2004. La question de la remise en état du site s’est alors posée, et le propriétaire a fait le choix de l’effacement des ouvrages et de la renaturation du site.

Les objectifs des travaux mis en œuvre sont multiples : rétablir la continuité écologique, contribuer à l’atteinte du bon état écologique de l’Orne, restaurer le paysage naturel tout en préservant le patrimoine industriel bâti, protéger les berges de l’érosion en favorisant le recours à des techniques douces, faciliter et sécuriser la pratique des canoës-kayaks et enfin améliorer l’accessibilité au cours d’eau pour les pêcheurs et les promeneurs et sécuriser le site industriel.

Actions mises en œuvre :

L’effacement du barrage a permis de rétablir la continuité écologique, et de rendre possible la circulation des canoës. Par la suite, la restauration hydromorphologique a consisté, entre autres, à aménager des banquettes pour compenser l’abaissement de la ligne d’eau, supprimer une peupleraie, reconstituer la ripisylve pour maintenir les berges et assurer la diversification des habitats...

Cette opération a permis de rendre fonctionnelles des frayères salmonicoles dès l’ouverture du barrage. Un bras mort a également été conservé en amont pour pérenniser une frayère.

L’ensemble de ces travaux ont permis l’atteinte, dès 2013, du bon état physico-chimique et écologique des eaux sur le tronçon de l’Orne concerné.

L’usine est toujours en activité, et exporte aujourd’hui vers les pays du Golfe.

Partenaires du projet :

Maîtrise d’ouvrage : SARL Michel Gosselin Réalisation des études / maîtrise d’œuvre : CE3E Réalisation des travaux : LAFOSSE & Fils, HELLOUIN

L’avis du jury : Un projet permis par l’engagement exemplaire d’un maître d’ouvrage privé. C’est d’autant plus remarquable que le rétablissement de la continuité écologique est souvent problématique car de nombreux freins psychologiques empêchent les maitres d’ouvrage de procéder à l’aménagement des moulins ou barrages. La valorisation du patrimoine industriel permise par le projet est également un aspect très intéressant du dossier. Le projet est bien construit techniquement, avec un suivi avant et après sa réalisation, et un maître d’ouvrage prêt à faire des travaux correctifs.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie «le génie écologique au service de la préservation des écosystèmes marins » : Opération Récifs Prado (Bouches-du-Rhône).

Enjeux et objectifs :

La rade Sud de Marseille a été particulièrement impactée par les activités humaines. Pourtant, au-delà de 25m de profondeur, plusieurs indices témoignent de la présence passée d’un herbier de posidonies vaste et bien implanté. La ville de Marseille a souhaité réhabiliter cette zone grâce à une opération innovante d’immersion de récifs artificiels.

Ce projet a un triple objectif : - recréer un espace de production biologique via une approche écosystémique ;

- soutenir et développer l’activité économique de la zone côtière, notamment la pêche artisanale ;

- favoriser la continuité écologique entre les espaces rocheux environnants et le site.

Les actions mises en œuvre :

Depuis 2008, des récifs artificiels sont immergés en baie du Prado, entre les îles du Frioul et la corniche Kennedy. Il s’agit du plus grand site de récifs artificiels en Méditerranée et en Europe. 401 récifs artificiels (27 300 m2) de six types différents sont répartis sur une zone de 220 hectares, par 25 à 30 mètres de profondeur.

Les récifs sont regroupés par zones, et connectés entre eux par des corridors écologiques eux aussi composés de récifs. Ils se prolongent également vers l’extérieur de la zone jusqu’à des zones d’herbiers et de zones rocheuses peu profondes, afin de permettre la mobilité des juvéniles et la circulation des individus.

Une attention particulière a été portée à la diversification des formes de récifs afin de favoriser la biodiversité. Les modules ont également été éco-conçus.

Un programme de suivi et de R&D a été mis en place sur cinq ans, et a démontré le succès de l’opération : augmentation de la diversité de 28 à 64 espèces en quatre ans, site devenu une zone de chasse pour un groupe de grands dauphins...

Un programme pédagogique a également été mis en place autour du site, en collaboration avec le centre municipal de sensibilisation au milieu marin.

Partenaires du projet :

Maître d’ouvrage : ville de Marseille Etudes préalables / suivis réglementaires : GIS Posidonie Etudes : BRL Ingénierie Développement et fabrication des récifs artificiels : P2A développement

L’avis du jury : L’opération de génie écologique d’implantation des récifs artificiels de repeuplement de la rade de Marseille est un projet totalement intégratif que ce soit du point de vue écologique, économique ou social. Cette opération est la plus grande jamais menée en Europe dans ce domaine. Le suivi scientifique mis en place a déjà prouvé l’efficacité et l’intérêt de l’opération au bénéfice des écosystèmes et des usagers (pêcheurs, habitants, touristes...).

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie « le génie écologique au service de la lutte contre les pollutions diffuses agricoles » : Zone tampon humide artificielle pour réduire les transferts de pollutions diffuses d’origine agricole – le site pilote de Rampillon (Seine-et-Marne).

Enjeux et objectifs :

Dans le département de Seine et Marne, les eaux issues du drainage agricole sont directement connectées avec la nappe de Champigny.

L’objectif du projet est de récupérer les eaux du drainage pour les traiter avant ré-infiltration dans la nappe, afin de réduire les transferts de polluants d’origine agricole (nitrates et pesticides).

Actions mises en œuvre :

Depuis 2005, l’association AQUI’Brie et Irstea travaillent en étroite collaboration sur les problématiques de pollutions diffuses rencontrées dans la zone de Rampillon. Cette collaboration s’est étendue à l’ensemble des acteurs du bassin versant, et a débouché sur la mise en place de zones tampon humides artificielles chez plusieurs agriculteurs de Seine-et- Marne.

Quatre aménagements ont ainsi été réalisés : une mare existante a été restaurée pour améliorer ses fonctions épuratoires, deux zones humides ont été construites chez des agriculteurs en amont du bassin et une troisième sur une parcelle agricole située à l’exutoire du bassin.

La zone tampon humide artificielle est un dispositif naturel permettant d'intercepter les flux de pesticides ou de nitrates et de les épurer grâce à l'activité microbienne du milieu. Ici, la restauration des fonctionnalités des écosystèmes a par exemple permis d’assurer, dans certaines conditions, une réduction de 30% des nitrates entre l’entrée et la sortie du dispositif.

Le site fait régulièrement l’objet de visites à destination de chercheurs, groupes d’agriculteurs ou gestionnaires de l’eau. Il a vocation à servir d’exemple pour traiter les autres zones du département soumises à des problématiques similaires.

Partenaires du projet :

Maîtrise d’ouvrage / gestion des terrains : Syndicat du Ru d’Ancoeur, collectif d’agriculteurs du bassin versant de Rampillon (M. Bruno, M. Chatriot, H. et R. Tailleu), Mairie de Rampillon Développement / recherche / appui scientifique et technique : IRSTEA, association AQUI’Brie Réalisation des études : CIAE

Réalisation des travaux : SETHY

L’avis du jury : Le dossier est particulièrement intéressant sur le plan technique pour traiter des pollutions n’ayant pas pu être évitées en amont. Le projet traduit une véritable dynamique de territoire, et a le mérite d’être mis en œuvre dans des zones d’agriculture intensive. Il pourra donc être reproduit à grande échelle.

Crédit : MEDDE/MLETR

Grand prix national du génie écologique, 7 lauréats :

Catégorie «le génie écologique au service de la préservation de la ressource en eau potable » : Aménagement concerté d’un site de captage (Ille-et-Vilaine).

Enjeux et objectifs :

Le site de « Chèze-Canut », situé en Ille-et-Vilaine, comprend deux retenues d’eau autour desquelles sont instaurés des périmètres de protection de captage d’une superficie de 370 Ha. Le projet concerne un site d’une superficie de 20Ha, dont les sols sont particulièrement sensibles à l’érosion. Ainsi, toute pollution peut facilement atteindre les retenues.

Le principal objectif du projet est d’optimiser les capacités épuratoires des milieux naturels présents et d’assurer leur résilience, afin de protéger la ressource contre les pollutions ponctuelles. Le site abrite également une diversité élevée d’habitats d’intérêt communautaire et une forte diversité faunistique, menacées par la fermeture du milieu et que le projet doit permettre de préserver.

Actions mises en œuvre :

Un projet d’aménagement global incluant plusieurs actions a été mis en œuvre sur le site :

- la fermeture du milieu étant problématique, des travaux de restauration des landes et zones humides ont été menés ponctuellement, afin de retrouver une mosaïque d’habitats. Des connexions entre habitats ont également été rétablies ;

- les circuits de l’eau ont été allongés afin de favoriser l’épuration de l’eau : création de talus, fossés borgnes, mares... ;

- les zones humides rivulaires ont été réouvertes. Conformément aux principes du génie écologique, toutes ces opérations ont été pensées en prenant en compte l’ensemble des retenues de Chèze-Canut et leurs abords et non pas uniquement les enjeux spécifiques au site. Par ailleurs, les différentes parties prenantes concernées ont été associées à la conception du projet.

Partenaires du projet :

Maître d’ouvrage : Syndicat Mixte de Production d’eau potable du Bassin Rennais Maître d’œuvre : ONF Partenaire scientifique : Bretagne Vivante SEPNB Gestion du site : Etude et Chantiers

Réalisation des travaux : Travaux Spéciaux Raisonnés, OCRE L’agriculteur exploitant les parcelles du SMPBR a également participé au projet.

L’avis du jury : Ce projet intègre des actions variées, pensées à l’échelle globale du territoire.

Le principe de l’acquisition foncière des terrains afin de garantir la gestion du site à long terme est particulièrement intéressant et mériterait d’être reproduit.

Crédit : MEDDE/MLETR

Partager cet article

Repost0
17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:54
LA LAME D’EAU - Un objet pour l’eau, bien commun de l’humanité

LA LAME D’EAU - Un objet pour l’eau, bien commun de l’humanité

Aujourd’hui dans le monde, 34 000 personnes meurent chaque jour du manque d’eau potable, 1,5 milliard de personnes n’y ont pas accès et 9 pays se partagent 60 % des réserves mondiales d’eau. Il est urgent d’agir ! En France, plus de 400 000 porteurs d’eau se sont déjà regroupés pour que l’accès à l’eau soit enfin un droit pour tous.

Être Porteur d’eau, c’est participer, localement, au mouvement mondial qui œuvre pour que l’eau ne soit plus une marchandise et que l’accès à l’eau devienne un droit universel. un Porteur d’eau est un individu, une entreprise ou une collectivité qui refuse l’idée qu’un homme ou une femme puisse mourir par manque d’eau potable et milite pour une nouvelle organisation mondiale de l’eau. Ce mouvement, né au Canada et actif en Italie et au Brésil, est porté en France par la Fondation Danielle Mitterrand. Le Porteur d’eau s’engage également dans sa vie quotidienne en portant l’idée que nous sommes tous responsables chacun à notre niveau de la sauvegarde de l’eau, élément vital et irremplaçable.

1 L’eau n’est pas une marchandise, l’eau est un bien commun non seulement pour l’Humanité mais aussi pour le Vivant.

2 Afin de garantir la ressource pour les générations futures, nous avons le devoir de restituer l’eau à la nature dans sa pureté d’origine.

3 L’accès à l’eau est un droit humain fondamental qui ne peut être garanti que par une gestion publique, démocratique et transparente, inscrite dans la loi.

Après la feuille d’eau, objet nomade par excellence, Philippe Starck offre à la Fondation Danielle Mitterrand la Lame d’Eau, carafe en verre qui porte le message des porteurs d’eau : « Bien commun de l’Humanité, l’eau n’a pas de prix ».

La Lame d’Eau est née de la collaboration de Philippe Starck, de la fondation France Libertés et de Made in Design pour permettre à tous ceux qui font de l’eau une priorité de vie de pouvoir s’afficher avec leurs amis, dans leur restaurant, dans leur conseil municipal...

Danielle Mitterrand souhaitait offrir la possibilité aux citoyens, aux collectivités, aux acteurs d’une économie respectueuse de la vie, de pouvoir afficher leur engagement pour l’eau bien commun en utilisant une carafe qui soit à la fois belle, porteuse d’un message fort et symbolisant l’urgence de l’engagement pour la protection de notre ressource en eau et pour la mise en œuvre effective du droit à l’eau pour tous.

Pour Made in Design, c’est s’engager dans une aventure solidaire pour une action porteuse de sens. Ces valeurs de générosité, de partage et de solidarité sont défendues depuis longtemps par Catherine Colin. Le design solidaire fait partie de l’ADN de Made in Design, qui a tout naturellement souhaité accompagner le projet de la Lame d’Eau, fruit d’une rencontre déterminante entre la fondation France Libertés, Starck et Made in Design.

Les fonds collectés par la vente de la Lame d’Eau permettront de financer les projets de terrain soutenus par France Libertés partout dans le monde.

En 2014 Made In Design fête son quinzième anniversaire. 15 ans qui signent la véritable success story de ce distributeur de mobilier, de luminaires et d’objets design sur internet, une entreprise emblématique de sa génération, leader européen du marché du design online.

En mettant sa passion du design au cœur de son activité, et en utilisant les technologies les plus pointues à son service, Made In Design a créé le commerce du design sur internet en France, dans une volonté toujours plus présente de mettre des objets de créateurs à la portée de tous, partout.

Philippe Starck est un créateur français de renommée internationale, designer et architecte. Ce citoyen du monde, infatigable et rebelle, qui considère comme un devoir le partage de sa vision éthique et subversive d’une planète plus juste, crée des lieux non conventionnels et des objets dont le but est d’être « bons » avant d’être beaux. La plupart de ses créations sont devenues des objets cultes, et ses hôtels sont des icônes intemporelles qui ont ajouté une nouvelle dimension au paysage international. En ardent

défenseur de la durabilité, ce visionnaire poursuit le développement de son concept révolutionnaire « d’écologie démocratique » en créant, entres autres, des éoliennes individuelles abordables, des thermostats intelligents, des maisons préfabriquées en bois innovantes et écologiques bientôt suivies par des bateaux solaires. Il vit, avec sa femme Jasmine, la plupart du temps dans un avion, à Paris, Burano, et dans sa ferme à huîtres dans le sud-ouest de la France.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau Responsabilité Humanitaire
17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:48
Les micro-stations d’épuration, solutions d’avenir en matière d’assainissement non collectif !

Les micro-stations d’épuration, solutions d’avenir en matière d’assainissement non collectif !

Créé en 2011 à l’initiative des fabricants de solutions d’assainissement, le Syndicat des Professionnels des Micro-Stations réunit des industriels (ALIAXIS, GLYNWED, KESSEL, NDG EAU, SMVE) et des distributeurs sous une bannière commune permettant de promouvoir et de valoriser le concept de la micro-station d’épuration.

L’APMS dévoile une démarche qualifiante articulée autour de valeurs faisant l’objet d’une Charte, telles que la satisfaction client, la protection de l’environnement, l’éthique professionnelle et la proposition de produits certifiés, de qualité et pérennes accompagnés de services qualitatifs (maintenance et SAV). Autant d’engagements qui font de l’APMS un acteur fiable : chaque membre doit disposer de l’agrément français, être en mesure de prouver par des tests que ses systèmes de micro-stations d’épuration offrent des performances supérieures aux filières classiques et garantir le marquage CE et la conformité aux normes NF.

Nées de l’impossibilité du raccordement à l’assainissement collectif, les micro-stations se sont imposées depuis 40 ans comme des installations innovantes à part entière, des réponses performantes et économiquement durables en matière d’assainissement non collectif (ANC). Un système pour collecter, transporter et traiter les eaux usées domestiques qui s’était déjà répandu en Allemagne et au Benelux en raison de son efficacité et de son rôle de prévention des risques sanitaires, de limitation de l’impact sur l’environnement et de protection des ressources en eau.

Ce florilège d’atouts incite les acteurs du syndicat APMS à mettre en lumière la micro-station d’épuration en tant que solution d’avenir pour l’habitat individuel en association avec les Agences de Bassin, les Collectivités (Conseils Généraux, Mairies), les Services Publics d’Assainissement Non Collectifs (SPANC), les Bureaux d’Études et les Professionnels du marché de l’assainissement (fabricants, distributeurs, installateurs, vidangeurs).

Plusieurs concepts de micro-stations d’épuration existent - par exemple, le modèle PureStation PS6 Glynwed ci-dessous - et s’appuient sur le principe de traitement biologique des eaux usées, une technique efficace et respectueuse des hommes et de l’environnement.

Plusieurs concepts de micro-stations d’épuration existent - par exemple, le modèle PureStation PS6 Glynwed ci-dessous - et s’appuient sur le principe de traitement biologique des eaux usées, une technique efficace et respectueuse des hommes et de l’environnement.

Évolutions et tendances du marché de l’assainissement

Né dans les années 70, le principe de la micro-station d’épuration a été considéré comme une solution d’assainissement non collectif (ANC) pour les habitations non desservies par un réseau public de collecte et de traitement des eaux usées (appelé tout à l’égout) ou implantées dans des zones non accessibles. Une alternative innovante à côté des solutions traditionnelles telles que les fosses toutes eaux !

Un système d’assainissement non collectif (ANC) désigne toute installation qui collecte et transporte les eaux usées domestiques en sortie d’habitations non raccordées à un réseau public de collecte des eaux usées, les traite puis les évacue par infiltration dans le sol ou par irrigation souterraine (ou encore vers le milieu hydraulique superficiel après étude et autorisation).

En France, depuis l’Arrêté du 7 septembre 2009 modifié (relatif aux prescriptions techniques applicables aux installations d’assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 - ou jusqu’à 20 EH), les micro-stations sont devenues des filières de traitement avec agrément individuel (instruit par le CSTB ou CERIB), puis avec agrément de gamme. C’est ainsi que chaque année 10.000 à 15.000 micro-stations sont installées en France, dont 90 % concernent le marché de la rénovation et 10 % la construction neuve. Pour environ 400 ou 500 micro-stations vendues, un emploi est créé : une dimension sociétale à prendre en compte dans la valorisation de cette solution en fort développement.

Bien que présente sur le marché français depuis les années 70, la micro-station d’épuration ne jouit pas encore d’une notoriété à la hauteur de ses performances. Elle propose des avantages remarquables en termes d’emprise au sol, de coût, d’esthétique, de longévité, de performance ou d’installation : des gains qui sont appréciés du grand public et des acteurs de l’assainissement tels que les Agences de Bassin, les Collectivités, les SPANC (4.000 en France), les Bureaux d’Études (600), les entreprises d’assainissement (100.000) et les vidangeurs (3.800).

Fort de ce constat, le Syndicat des Professionnels des Micro- Stations met en valeur cette solution pertinente et respectueuse de la santé des hommes, de l’environnement et des paysages. Fabricants et distributeurs de micro-stations d’épuration s’engagent à cet effet en faveur de ce système, concept d’avenir qui a déjà fait ses preuves au sein de marchés précurseurs...

La micro-station d’épuration a connu très rapidement un véritable succès au Benelux et en Allemagne, où l’on compterait deux millions de micro-stations d’épuration installées depuis 40 ans dans les länder, en remplacement des filières traditionnelles (fosses septiques ou toutes eaux). En plus d’un contrôle suivi de leur efficacité, les micro-stations d’épuration s’avèrent particulièrement pertinentes pour répondre aux enjeux contemporains de :

* prévention des risques sanitaires ;

* limitation des impacts sur l’environnement (pollution) ;

* participation à l’effort national de protection de la ressource eau ;

* réponse aux besoins d’équipement des maisons individuelles.

La micro-station s’adapte à tous les types de terrains. Ici, le modèle NDG Eau propose une cuve unique et compartimentée conciliant légèreté, résistance et compacité.

La micro-station s’adapte à tous les types de terrains. Ici, le modèle NDG Eau propose une cuve unique et compartimentée conciliant légèreté, résistance et compacité.

La micro-station d’épuration : des avantages multiples pour une solution en fort développement...

Un mécanisme de traitement biologique respectueux des hommes et de la nature

La micro-station d’épuration constitue une solution de traitement des eaux usées domestiques. Elle fonctionne selon le même principe qu’une station d’épuration urbaine grâce à un procédé de boues activées ou de cultures fixées.

Dans la phase de décantation, les eaux usées sont amenées dans un premier bassin où l’eau brute est séparée des matières en suspension plus lourdes, piégées au fond de la cuve. L’eau ainsi décantée est redirigée vers un autre bassin. Cette cuve peut assurer le stockage de boues en excès et sert de tampon hydraulique pour homogénéiser les différents types d’eau.

La deuxième phase fait appel au principe de la dégradation aérobie de la pollution par des micro-organismes ou bactéries. Au sein d’une deuxième cuve dédiée à la réaction biologique, les eaux décantées sont aérées par un générateur d’air (fonctionnement électrique).

Dans le système de la micro-station à culture libre, l’oxygénation force le développement et le brassage de bactéries aérobies (ou biomasse) dans les eaux à traiter. Les boues ainsi “activées” digèrent les matières organiques carbonées et azotées. La séparation des boues produites par le traitement secondaire de l’eau usée est réalisée dans un compartiment spécifique (clarificateur ou décanteur secondaire). Les boues sont redirigées vers la cuve de traitement ou stockées dans le décanteur si elles sont en excès.

Les micro-stations d’épuration, solutions d’avenir en matière d’assainissement non collectif !

Dans le système de la micro-station à culture fixée, le système d’aération permet d’oxygéner la biomasse inhérente qui se développe sur le support bactérien dont la surface spécifique très importante assure un contact optimal entre les eaux usées et les bactéries épuratrices. La clarification de l’eau traitée est réalisée dans un compartiment spécifique (clarificateur ou décanteur secondaire). Les boues en excès sont redirigées vers la cuve de traitement primaire.

Les micro-stations d’épuration, solutions d’avenir en matière d’assainissement non collectif !

Ces micro-stations s’appuient sur un principe de traitement biologique utilisant les micro-organismes naturellement présents dans les eaux usées ou la biomasse pour transformer les matières organiques. Cette technique s’avère respectueuse des hommes et de l’environnement et ne nécessite aucune adjonction de produits chimiques. Elle évite le relargage de matières en suspension vers le milieu naturel et permet de rejeter sans risque les eaux épurées directement dans le sol ou de les réutiliser en irrigation souterraine (jardin).

olution optimale de traitement des eaux usées domestiques, la micro- station se décline en deux techniques : la micro-station à culture libre (l’oxygénation permettant l’activation de boues digérant les matières organiques) ou à culture fixée (oxygénation de la biomasse qui se développe). Ci-dessus, le modèle SMVE à boues activées traite la matière polluante grâce à ce procédé biologique.

olution optimale de traitement des eaux usées domestiques, la micro- station se décline en deux techniques : la micro-station à culture libre (l’oxygénation permettant l’activation de boues digérant les matières organiques) ou à culture fixée (oxygénation de la biomasse qui se développe). Ci-dessus, le modèle SMVE à boues activées traite la matière polluante grâce à ce procédé biologique.

Un système d’assainissement discret et confortable

La micro-station d’épuration s’impose comme une installation des plus discrètes, affleurant le sol : une solution qui préserve l’esthétique des surfaces ! Sans odeur et n’émettant aucun bruit perceptible pour l’usager, elle œuvre en faveur du confort des habitations et préserve la valeur immobilière de l’habitat, contrairement à certaines filières traditionnelles qui engendrent des nuisances visuelles très importantes (buttes disgracieuses dans les jardins).

Des conditions de mise en œuvre facilitées et fiables

Face au poids de la tradition privilégiant la fosse septique ou toutes eaux, le système de la micro-station d’épuration dévoile un large éventail d’avantages et de facilités en matière de mise en œuvre.

Les micro-stations offrent une grande compacité capable de réduire l’emprise au sol de l’installation, avec un système complet mobilisant une fourchette de seulement 6 à 10 m2 de terrain (contre 50 m2 dans certains cas pour les filières traditionnelles) : un atout pour les propriétaires des surfaces concernées, encore plus apprécié en rénovation. Préconisée lorsque la surface n’est pas assez conséquente pour installer une filière traditionnelle, la micro- station peut s’implanter sur tous les types de parcelles et permet à l’usager de jouir de son terrain beaucoup plus librement (implantations d’arbres, potagers, zones de circulation, abris à bois, abris de jardin...).

Les micro-stations peuvent être installées en zones à usages sensibles (sismiques, etc.) suivant l’avis d’agrément et hors réglementation locale spécifique. Étanche, la micro-station peut être mise en œuvre sur zones rocheuses, inondables, en présence de nappes phréatiques ou en zones de crue.

Des implantations tous azimuts

Le temps nécessaire à l’installation d’une micro-station s’avère également moins important : une journée en moyenne contre 3 jours au minimum pour les solutions traditionnelles.

Autre sécurité : la micro-station offre un système lisible et contrôlable aisément et à tout moment, de l’influent à l’effluent, avec une traçabilité de chaque élément. Afin de garantir son fonctionnement optimal et durable dans le temps, le SPANC contrôle de manière régulière l’installation et une vidange doit être effectuée

lorsque le volume dédié au stockage des boues atteint 30 %. En complément de ces contrôles, les fabricants de l’APMS assurent par leurs réseaux un entretien annuel des installations. Autant de garanties pour une solution simple à mettre en œuvre et 100 % fiable...

Performances et économies au service de l’assainissement non collectif...

Nées dans les années 70, certaines micro-stations sont encore en activité en France et offrent un retour d’expérience remarquable, renforçant les arguments en faveur de leur performance.

Avec une durée de vie moyenne de 20 à 50 ans, la micro-station propose un coût global de 6 à 8.000 euros contre 8 à 12.000 euros pour les solutions traditionnelles, en comptant les travaux, le sable, la pente, le coût des matériaux, de la dépose et du retraitement du filtre à sable lorsqu’il est hors d’usage (15 ans). Pour une filière traditionnelle de 5 EH, la quantité de sable à retraiter est de 35 tonnes. Ce coût représente 80 euros minimum à la tonne pour l’enfouissement, soit un surcoût moyen de 2.800 euros (et 35 euros/km transporté). La micro-station ne fait pas appel à cette ressource naturelle que constitue le sable, à la différence de la filière traditionnelle (préservation de la ressource).

Son coût annuel d’entretien représente 150 euros en moyenne avec une consommation électrique faible, estimée à 40 euros par an. S’ajoute à cela une vidange tous les 2 à 4 ans (environ) moins onéreuse et moins fréquente que dans le cas d’une solution traditionnelle, affichant une durée de vie de 15 ans seulement.

Forte de telles qualités, la micro-station d’épuration se dévoile comme une solution d’avenir en matière d’assainissement non collectif : plus qu’une alternative au tout à l’égout, elle offre des avantages en matière de mise en œuvre, d’entretien, de coût et d’esthétique, le tout en préservant la santé des hommes et l’environnement. La micro-station d’épuration s’adapte à tous les terrains, grands ou petits, et s’impose comme une solution optimale pour toutes les dimensions de parcelles. L’APMS œuvre afin de révéler cette technique qui a su s’imposer en Europe du nord ainsi qu’en Allemagne et afin que la micro-station d’épuration connaisse un développement à la hauteur de ses nombreuses performances...

La micro-station d’épuration peut traiter des rejets de charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 ou jusqu’à 20 EH. Ici, le modèle à cuve monobloc de Kessel.

La micro-station d’épuration peut traiter des rejets de charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5 ou jusqu’à 20 EH. Ici, le modèle à cuve monobloc de Kessel.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Assainissement Eau Micro-Stations
17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 06:44
Pour les installations hydroélectriques, la file d’attente de raccordement aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014.

Pour les installations hydroélectriques, la file d’attente de raccordement aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014.

Issu du panorama des énergies renouvelable du RTE, la file d’attente de raccordement des installations hydroélectriques aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014 contre 443 MW au 31 décembre 2013.

Au 30 juin 2014, 81 % de ces capacités sont en file d’attente de raccordement au RPT, et portent principalement sur l’accroissement de la puissance des installations existantes. La principale région concernée est Rhône-Alpes avec 422 MW en file d’attente soit 75 % de la puissance en attente de raccordement à l’échelle nationale.

Parc installé, file d’attente et objectifs nationaux :

Le parc hydraulique installé au 30 juin 2014 représente 90 % de l’objectif hydraulique PPI(*) et 95 % de la somme des objectifs hydrauliques SRCAE.

La file d’attente représente 20 % des capacités nécessaires pour atteindre l’objectif PPI et 44 % des capacités à raccorder pour atteindre la somme des objectifs SRCAE de la France continentale.

Production hydraulique dans l’équilibre offre-demande :

La production hydraulique du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014 s’élève à 65 TWh. La production mensuelle varie entre un minimum de 3,8 TWh en septembre 2013 et un maximum atteint en février 2014 avec 6,6 TWh.

Les cinq régions contribuant le plus à la production hydraulique en France sont Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Midi- Pyrénées, Alsace et Languedoc-Roussillon. Ces régions représentent 86 % de la production hydraulique en France métropolitaine avec plus de 56 TWh. Champagne-Ardenne se caractérise par une production hydraulique renouvelable relativement faible (109 GWh)

Production hydraulique mensuelle depuis 2011 :

au regard de son parc installé (833 MW). Ce chiffre s’explique par la structure du parc hydraulique composé à plus de 95 % par une STEP dont une grande partie de la production n’est pas considérée comme renouvelable.

De manière générale, la production est plus importante les seconds trimestres d’une année calendaire en raison des apports hydrauliques dus à la fonte des neiges. Le premier semestre de l’année 2014 constitue une exception due au faible niveau d’enneigement et à l’importance des précipitations sur les trois premiers mois de l’année.

Taux de couverture de la consommation par la production hydraulique :

Du 1er juillet 2013 au 30 juin 2014, le taux de couverture moyen de la consommation par la production hydraulique est de 13,8 %. Le taux de couverture moyen mensuel varie durant cette période entre un minimum de 10,3 % en décembre et un maximum de 17,3 % en juillet 2013.

Le taux de couverture annuel moyen par région durant cette période atteint un maximum de 50 % en Alsace ; le taux de couverture mensuel maximum a été atteint dans le Limousin avec 84 % au mois de février 2014.

Pour les installations hydroélectriques, la file d’attente de raccordement aux réseaux de transport et de distribution représente une puissance de 562 MW au 30 juin 2014.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Hydroélectricité EnR Eau Electricité
10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 06:50
Un projet pilote en matière de gestion d'eaux pluviales, des retenues collinaires

Un projet pilote en matière de gestion d'eaux pluviales, des retenues collinaires

Pour satisfaire les besoins agricoles et maraichers, la région du Lot et Garonne exploite déjà 3.000 retenues d'eau artificielles. Mais les besoins sont encore considérables et le bétonnage des déversoirs ne satisfait personne. La réalisation de ces lacs collinaires est complexe et représente un coût non négligeable. De plus, les exigences des services de l'État en la matière sont contraignantes, notamment sur la question des déversoirs. Sur cette question précise, le chantier d'Argenton pourrait bien faire école.

C'est en effet à Argenton qu'un jeune agriculteur souhaitant planter 18 hectares de noisetiers s'est vu dans l'obligation d'accompagner son projet de la création d'un lac collinaire de 35000 m3 pour l'irrigation de ses arbres.

Raymond Girardi, conseiller général et président de la Commission Agriculture demande alors à l'entreprise Lalanne et au cabinet d'études I.E.S ingénieurs Conseil de se pencher sur la question du déversoir pour lequel la solution béton ne s'avère pas adaptée. En effet, trop rigide, le béton n'a pas la capacité à accompagner les mouvements de terrain et se fissure, laissant l'eau s'infiltrer et dégrader la retenue.

La possibilité de mettre en œuvre des matelas Reno™ de Maccaferri, déjà utilisés à Narbonne, est alors étudiée.

En optant pour cette solution, le déversoir d'Argenton devient un projet pilote. Les travaux consistent dans un premier temps à disposer une membrane étanche, 800 m² de géocomposite MacDrain W1061 et 200 m² de matelas Reno™ d'une épaisseur de 30 centimètres. Cet ensemble permet à la fois d'assurer l'étanchéité, la stabilisation et le maintien du déversoir. « Le système est souple et les pierres, en se tassant, vont suivre les mouvements de la digue, précise David Soubiran du bureau d'études I.E.S ingénieurs Conseil. C'est un déversoir vivant ».

Le MacDrain, quant à lui, est utilisé indépendamment de la géomembrane et des matelas Reno pour remplacer le tapis drainant traditionnel constitué par 30 cm de cailloux sous le parement aval de la digue.

L'économie réalisée sur l'option béton est estimée à 8 000 euros. Raymond Girardi ne cache pas sa satisfaction à cet égard mais aussi parce que la solution des matelas Reno™ s'avère plus esthétique et techniquement plus fiable au regard du mouvement du terrain. De plus, l'eau est freinée en descendant sur les galets. Il souhaite que ce principe soit retenu par les services de l'État pour les 130 projets de lacs en Lot-et-Garonne. Une solution qui pourrait faire consensus sur un sujet sous haute tension selon Alain Martinaud, responsable de la Commission hydrologique à la Chambre d'Agriculture de cette région.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau Gestion eaux pluviales retenues collinaires
10 octobre 2014 5 10 /10 /octobre /2014 06:48
La perception erronée sur la mesure en continu, un frein à son développement dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels…

La perception erronée sur la mesure en continu, un frein à son développement dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels…

La Direction de la recherche et de l’innovation (DRI) du Commissariat général au développement durable (CGDD) a pu relever la problématique sur une analyse technico-économique de la mesure en continu souffrant d’un manque de reconnaissance dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels. Ce constat amène à la réflexion suivante concernant son coût perçu de la part des industriels et des gestionnaire comme un frein à son développement. Or, l’étude du CGDD montre que cette perception est fausse en raison d’une proportion d’investissement forte dans la mesure en continu, alors que les coûts d’exploitation sont prépondérants dans la mesure de laboratoire.

L’étude de la DRI s’est axée sur 9 cas concrets en France et a permis d’évaluer une analyse coûts-avantages de la mesure en continu concernant les différents milieux aquatiques et ressources en eau.

Les premières conclusions de cette étude révèle notamment que mesure en continu et mesure de laboratoire sont complémentaires.

Elle note également que l’un des avantages de la mesure en continu réside dans sa capacité à pouvoir apporter, par la fourniture de données spécifiques à un coût économique relativement bas, de nouveaux services à forte valeur ajoutée au bénéfice des opérateurs de l’eau.

Ainsi, les avantages sur la protection de la ressource en eau potable, comme la qualité des eaux de surface ou des rejets des systèmes d’assainissment de la mesure en continu sont multiples comme l’anticipation sur une éventuelle pollution et la réactivité. L’un des avantages mentionnés est une indéniable connaissance et une maîtrise des processus et des milieux mesurés. Le rapport observe aussi une réduction des coûts d’exploitation et de logistique et permet l’imputation des coûts aux responsables de pollutions. Une meilleure détection de phénomènes invisibles avec une mesure ponctuelle, un processus itératif d’amélioration continue, une meilleure sensibilisation des élus et une évolution des pratiques des particuliers. En résumé, la mesure en continu donne une lecture dynamique, contrairement celle de laboratoire qui n’offrre une mesure instantanée. Mais surtout, celle lecture en continu en amont des risques pour les milieux aquatiques est mieux prise e compte et permet in-situ d’anticiper et de limiter l’impact sur le milieu. Enfin, la mesure en continu offre une traçabilité des données et en conséquence une meilleure détection des pollutions et des pollueurs. Une base de données significatives permettant d’être exploitées pour modéliser les éventuels risques et perfectionner les solutions palliatives.

L’étude précise que des coûts de différentes natures peuvent être évités , comme celui de la décontamination en cas de pollution, de la reviviscence du cours d’eau et sa restauration. Le coût de prévention peut être écarté, tout comme les sommes dédiées aux dédommagements des usagers. Les coûts associés aux révisions des procédures internes des usines responsables de la pollution peuvent être réduits, le dimensionnement des bassins de stockage et tous ceux qui se rapportent à une éventuelle pollution du fait d’un manque de réactivité.

Enfin, les conclusions de l’étude rapportent que la mesure en continu est limité par quatre facteurs majeurs.

- Le premier est associé à la capacité d’analyse des polluants et le niveau de précision de la mesure dans le cadre d’une application pour l’alerte ou de contrôle in situ.

- Le deuxième est celui de l’adaptation des technologies au milieu, notamment dans les environnements hostiles avec de forts besoins de maintenance, d’autonomie énergétique, d’infrastructures,…

- Le troisième se situe sur l’absence de réglementation et de normes ad hoc n’incitant pas les industriels à investir dans des solutions technologiques reconnues.

- Enfin, le quatrième s’articule autour de la notion du coût global intégrant l’investissement et le fonctionnement. Sans une attention claire, ce coût peut sembler dissuasif pour la mesure en continu.

La perception erronée sur la mesure en continu, un frein à son développement dans les secteurs de l’eau et des milieux naturels…

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Océans-Mers-Lacs-Zones humides Eau Pollutions
3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 06:52
Une nouvelle carte hydrogéologique de la France

Une nouvelle carte hydrogéologique de la France

La carte hydrogéologique de France est en cours de finalisation. Premier aperçu avec la version présentée le 19 septembre à Marrakech au congrès de l'Association Internationale des Hydrogéologues (AIH). La diffusion est prévue début 2015.

Une carte hydrogéologique permet, entre autres possibilités, de localiser parmi l'ensemble des formations géologiques d'un territoire celles qui sont aquifères, c'est à dire qui sont exploitées ou susceptibles de l'être pour l'alimentation en eau potable, l'irrigation, l'industrie (voir encadré). La première carte hydrogéologique à l'échelle de la France date de 1978. Le BRGM a donc lancé en 2014 la création d'une deuxième version. Cette nouvelle carte gagnera en résolution : carte au 1/1 000 000e (1 cm = 10 km) alors que la précédente est au 1/1 500 000e (1 cm = 15 km). Elle sera aussi plus précise, s'appuyant sur le nouveau référentiel hydrogéologique français BD Lisa, élaboré entre 2006 et 2011 et diffusé en 2012. Ce référentiel fournit un découpage du territoire en unités hydrogéologiques, définies par leur appartenance à un type de formation géologique (alluviale, sédimentaire, de socle, volcanique, intensément plissée de montagne) et caractérisées par leur lithologie (sables, calcaires, grès...), leur perméabilité (c'est à dire leur plus ou moins grande capacité à fournir de l'eau) et leur type de porosité.

Les aquifères sont aussi caractérisés par le type d'écoulement des nappes qu'ils contiennent. L'écoulement peut être continu, comme dans les bassins sédimentaires (Bassin parisien, Bassin aquitain) où la nappe s'écoule dans toute la formation. Il peut être discontinu, comme dans les formations dites de socle (Massif armoricain, Massif central), où l'écoulement se fait dans les fissures de la roche, plus ou moins interconnectées. Une zonation climatique, établie d'après des données fournies par Météo-France, permet d'avoir une indication sur la recharge des aquifères, c'est à dire sur la part des précipitations qui réalimente les nappes. Cette carte s'adresse à tous ceux qui souhaitent une information synthétique sur les ressources en eau du territoire, experts ou non (scolaires notamment).

Un dégradé en fonction de la zone climatique

Quelques observations générales sur cette nouvelle carte. On peut d'une part remarquer que les bassins parisien et aquitain sont dominés par les couleurs bleues et vertes, reflétant des formations sédimentaires perméables (en bleu) et semi-perméables (en vert). D'autre part, les zones de socle se distinguent nettement au niveau de la Bretagne et du Massif central. Ces zones sont moins productives que les précédentes, avec des écoulements souterrains de type discontinu (essentiellement dans des fissures). On peut enfin remarquer que les zones montagneuses comme les Alpes sont dominées par des aquifères très peu perméables. Dans chaque gamme de couleur un dégradé permet de localiser les aquifères dans une zone climatique : les couleurs appuyées indiquent ainsi une recharge des nappes par les précipitations plus importante.

La carte sera publiée début 2015. Elle pourrait être exploitée à l'avenir pour enrichir les systèmes d'information géographique. Une carte des ressources en eau, privilégiant cette fois le contenu plutôt que le contenant, pourrait être un futur complément.

QU'EST-CE QU'UN AQUIFÈRE?

Les formations géologiques qui contiennent des eaux souterraines exploitables de façon significative sont appelées aquifères. L'aquifère est un contenant, la nappe est son contenu. Les nappes ne sont pas des lacs souterrains comme certains l'imaginent parfois: l'eau qui circule n'occupe que les vides de la roche (pores, fissures, fractures). Le critère essentiel permettant de distinguer ce qui est aquifère ou non est la perméabilité, paramètre qui quantifie la capacité de la formation géologique à laisser l'eau circuler. Les sables récents (dunes) mais aussi les sables déposés par les mers anciennes du Mésozoïque et du Cénozoïque, sont très poreux et très perméables. Les formations constituées de calcaires et de grès sont aussi très perméables. De teIles formations peuvent être exploitées par des forages pouvant débiter plus de 100 m3/h. Dans certaines zones (Causses, Quercy, Jura...), une dissolution importante des calcaires a donné naissance à des karsts, dont certains contiennent de véritables rivières souterraines. De nombreuses sources, exutoires des massifs karstiques, sont exploitées pour l'alimentation en eau potable. Les roches des domaines de socle (granite, gneiss notamment) sont quant à elles caractérisées par des fissures et des fractures plus ou moins interconnectées. Les débits d'exploitation sont en général de l'ordre de quelques m3/h et dépassent rarement 20 m3/h. Ce niveau de perméabilité est moindre que celui des roches sédimentaires.

Parmi les aquifères, on distingue ceux dans lesquels les nappes sont libres de ceux dans lesquels elles sont captives. Dans le premier cas, la surface libre de la nappe n'atteint pas le niveau supérieur de l'aquifère que l'on appelle le toit. Ce toit peut être la surface du sol, auquel cas on parle parfois de nappe phréatique. Dans le second cas, la nappe se trouve prisonnière - captive - sous un toit imperméable. Elle est alors sous pression. Deux aquifères, voire plus, peuvent être superposés, séparés par des niveaux peu perméables. On parle alors d'aquifère multicouche. Il peut y avoir des échanges lents mais non négligeables entre les nappes de différents niveaux.

Aperçu de la nouvelle carte hydrogéologique de France. © BRGM

Aperçu de la nouvelle carte hydrogéologique de France. © BRGM

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Hydrogéologique Eau BRGM
26 septembre 2014 5 26 /09 /septembre /2014 06:52
Assainissement : 1er glossaire européen en anglais, allemand et français

Assainissement : 1er glossaire européen en anglais, allemand et français

Pour faciliter les échanges des professionnels en Europe !

AFNOR a publié un glossaire de termes techniques des eaux résiduaires en anglais, allemand et français (NF EN 16323). Créé par et pour les professionnels de l’assainissement, il permettra d’éviter les incompréhensions dues aux subtilités des langues, pour se concentrer sur les débats techniques qui préoccupent les 33 pays membres du comité européen de normalisation.

Cette Norme européenne harmonise et définit des termes généraux pour la collecte, le transport, le traitement et le rejet (et la réutilisation) des eaux usées, et pour le traitement, l'utilisation et l'enlèvement des boues. Pour la préparation ou la révision de toutes les normes dans le domaine des eaux usées cette Norme européenne constitue la base générale pour les termes et les définitions.

Une des principales difficultés du travail collectif qu’implique la normalisation volontaire est de se comprendre. L’adoption d’une définition commune des termes techniques utilisés est le prérequis à toutes discussions pour faciliter les échanges économiques.

Les trois langues officielles du Comité Européen de Normalisation (CEN) sont l’anglais, l’allemand et le français mais les discussions ont lieu essentiellement en anglais. Or, les experts autour de la table proviennent des 33 pays membres du CEN, de l’Islande à Chypre en passant par la Roumanie et l’Irlande. L’anglais n’étant pas la langue maternelle de tous les acteurs, sa maîtrise est très variable. Au-delà des questions d’appropriation de la langue, l’impératif de traduction pose également des problèmes d’interprétations.

Exemples d’incompréhensions auxquelles le glossaire apporte des réponses

La définition des « eaux de pluie », de « ruissellement » et des « eaux pluviales » a de faux amis de traduction du type "surface water". Le glossaire est là d'une très forte utilité car utiliser « rainwater » ou « run off » n'est pas semblable.

Autre exemple : le terme anglais de "maintenance" qui se traduit par « entretien », lequel se définit comme des actions assurant la continuité des performances. En français l'erreur fréquente est de traduire « maintenance » par « maintenance », alors que la maintenance française consistance à une pérennisation préventive du patrimoine. On peut entretenir (garder la performance) sans maintenir (pérenniser cette performance) : réparer avec du fil de fer est "entretenir", changer une pièce par une pièce identique neuve est "maintenir".

Ce nouveau glossaire européen, en anglais, allemand et français, servira de référence pour tous les termes et définitions des normes relatives aux réseaux d’assainissement et au traitement des eaux usées. Facilitateur d’échanges, il permettra également d’éviter les erreurs de traduction des normes de l’anglais au français.

Il a été réalisé sur proposition de la France, via AFNOR, avec comme bases de travail les normes NF EN 1085 sur l’assainissement et NF EN 12832 sur les boues d’épurations.

Pour commander la norme NF EN 16323 « Glossaire de termes techniques des eaux résiduaires » http://www.boutique.afnor.org/norme/nf-en-16323/glossaire-de-termes-techniques-des-eaux-residuaires/article/796155/fa169202

Assainissement : 1er glossaire européen en anglais, allemand et français

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Assainissement Eau Eaux résiduaires NF EN 16323
3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 06:46
Traiter et gérer près de 2 000 m2 de bassins aquatique, La Sirène à Argelès-sur-Mer (66)

Traiter et gérer près de 2 000 m2 de bassins aquatique, La Sirène à Argelès-sur-Mer (66)

Le camping club 5 étoiles La Sirène d‘Argelès-sur-mer (66) a achevé en 2014 les travaux d‘extension (3300 m2) de son parc aquatique, pour en faire le plus grand complexe aquatique en camping de France. D‘une superficie totale de 10 000 m2, ce complexe tropical unique et paradisiaque, dédié à la famille, possède près de 2 000 m2 de bassins. BAYROL a participé à ce magnifique projet d‘extension en partenariat avec Sud Irrigation, qui a préconisé et géré les installations pour le traitement de l‘eau et le chauffage des 2 nouvelles piscines.

Conçu en 1992, le parc aquatique de La Sirène est le premier complexe thématisé installé sur un camping en Europe. Aujourd‘hui, avec une superficie totale d‘environ 10 000 m2, dont 2 000 m2 de bassins, ce parc aquatique au décor tropical est l‘un des plus beaux et des plus grands de France.

Il comprend une piscine chauffée et couverte de 620 m2, un bassin avec mur d‘escalade, un bassin bien-être chauffé de 480 m2 avec lits bouillonnants, jets hydromassants, 3 grands toboggans, un pentagliss multipiste, un éveil aquatique...

Bayrol - Camping La Sirène

 Bayrol - Camping La Sirène

Bayrol - Camping La Sirène

Des équipements performants pour traiter et gérer à distance les piscines

L‘extension de ce parc aquatique comprend la création de 2 piscines chauffées, la première de 620 m2 pour les enfants et la seconde de 480 m2 dédiée au bien-être des adultes. Pour traiter efficacement ces bassins fortement sollicités en période estivale et soumis à de fortes chaleurs au sud de la France, Sud Irrigation, partenaire de BAYROL depuis 4 ans et dont le camping

La Sirène est client depuis quelques années, a préconisé différents équipements BAYROL avec un traitement au chlore. L‘objectif était de proposer au Responsable des bassins aquatiques du camping La Sirène des solutions techniques qui permettent de traiter l‘eau automatiquement, de contrôler et de gérer à distance les piscines, par le biais d’une connexion au réseau local. Le parc s‘étalant sur 10 000 m2, il était indispensable pour le Responsable des bassins de surveiller à tout moment et depuis n’importe quel endroit, via une tablette tactile, l’ensemble des fonctions des piscines.

Pour ces 2 piscines chauffées, Sud Irrigation a donc installé :

- 6 PoolManager Pro : ces stations de régulation automatique de dernière génération mesurent avec précision la teneur réelle en chlore de l‘eau et la valeur du pH. Mais, elles ne gèrent pas uniquement le traitement de l’eau du bassin. Elles peuvent être programmées pour contrôler la pompe de filtration, la pompe flockmatic pour la floculation, les jeux d‘eau, le chauffage et l‘éclairage.

- 2 Analyt : ces systèmes de régulation automatique du pH et du chlore permettent un traitement précis et de qualité, quelle que soit la taille du bassin.Toutes les fonctions de mesure et de régulation sont contrôlées par un unique micro-processeur.

- 1 doseur de chlore Hypomix : cette station de dosage automatique de chlore non stabilisé permet l‘utilisation d‘un produit sec, tel que Chloryte de BAYROL, sans dissolution préalable. La libération du chlore est progressive. Pour un dosage précis et automatique, elle est commandée par le système de régulation Analyt du complexe.

- 6 Flockmatic Vario : ces pompes doseuses à floculation variable permettent un dosage continu du floculant en toute fiabilité. Leur débit est réglable et adaptable aux différents débits de filtration.

- Des pompes doseuses pH.

Les produits de traitement de l‘eau proposés avec ces équipements sont Chloryte, des granulés purs de chlore hautement concentré non stabilisé, et le floculant liquide concentré Quickflock. Sud Irrigation gère les 8 stations de traitement de l‘extension du camping et assure le réapprovisionnement des produits de traitement BAYROL.

En participant à ce magnifique projet aquatique, BAYROL démontre que toute son expertise, son savoir-faire et sa capacité à proposer des solutions techniques et innovantes répondent pleinement aux attentes des complexes hôteliers comme des collectivités.

 Bayrol - Camping La Sirène

Bayrol - Camping La Sirène

Ce qu‘il faut savoir en plus sur Sud Irrigation

- Située à Elne (66), Sud Irrigation est une PME spécialisée dans la fourniture et la pose des réseaux hydrauliques et de traitement des eaux de parcs aquatiques.

- Partenaire de BAYROL depuis 2010, elle gère l‘installation des équipements, les programmations, le dépannage rapide, l‘entretien et la livraison des produits d‘entretien de la marque.

 Bayrol - Camping La Sirène

Bayrol - Camping La Sirène

Ce qu‘il faut savoir sur BAYROL et les collectivités

- Depuis près de 40 ans, BAYROL développe des produits de haute qualité et d‘une grande technicité dédiés aux collectivités : régulations innovantes et d‘une grande fiabilité pour un dosage de chlore précis et sécurisé...

- BAYROL attache une grande importance à la formation des profes- sionnels, c‘est pourquoi, elle propose toute l‘année des sessions de formation spéficiques aux besoins des collectivités, avec des formateurs chimistes et techniques dédiés. Une organisation commerciale est également consacrée aux collectivités.

- Aujourd‘hui, BAYROL est présent dans plus de 1800 entreprises publiques et semi-publiques et est titulaire des Appels d‘Offre des plus grandes villes ou communautés de communes (Paris, Strasbourg, Cannes...).

 Bayrol - Camping La Sirène

Bayrol - Camping La Sirène

Bilan thermique piscine plein air enfants

Bilan thermique piscine intérieure

Bilan thermique piscine plein air sous abri

Bilan thermique piscine spa

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau Bassins aquatiques Piscines
29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 06:46
« Prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages »

« Prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages »

Par délégation du ministre en charge de l'écologie, le Directeur de l'eau et de la biodiversité a confié au Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, le 6 septembre 2013, une mission d'évaluation des plans nationaux d'actions (PNA) en faveur des espèces menacées qui sont des outils mis en place pour conduire des actions destinées à améliorer l'état de conservation d’espèces qui nécessitent des mesures spécifiques et volontaires pour restaurer leurs populations et leurs habitats. La mission devait également formuler des propositions afin de reconfigurer le dispositif en 2014.

Dans le cadre de ses travaux, la mission a rencontré plus de 150 personnes représentatives de tous les types d'acteurs concernés par les PNA et/ou la question des espèces menacées.

Dans une première partie du rapport, sont abordés successivement les fondements qui justifient la mise en place de plans d'actions en faveur des espèces menacées, l'état des lieux de la situation actuelle, les points forts et les points faibles du dispositif et, enfin, les évolutions du contexte dans lequel s’inscrit cette politique.

Les fondements juridiques résultent des directives communautaires (oiseaux et habitat, faune et flore) qui imposent de « prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire ». A la suite du Grenelle de l’environnement, les PNA ont été inscrits dans la loi (article L414-9 CE). La poursuite de cette politique s’impose, notamment pour satisfaire aux engagements communautaires.

Le bilan de la situation actuelle montre que les apports des plans ne sont pas négligeables : la connaissance des espèces a beaucoup progressé, les acteurs sont mieux sensibilisés aux enjeux, un réseau d'experts s'est constitué, et des résultats ont été obtenus sur certaines espèces même s’il est souvent difficile d'établir des liens de causalité entre l'action conduite et l'évolution de l'état de conservation d'une espèce.

Toutefois, de nombreuses raisons militent pour une refondation de cette politique.

Ainsi, la situation actuelle des plans n’est pas satisfaisante à différents égards : la programmation ambitieuse prévue est difficilement et partiellement respectée, la liste des espèces prioritaires retenues n'est pas comprise par de nombreux partenaires, le processus d'élaboration des plans est lourd et un meilleur équilibre doit être trouvé entre leur volet connaissance et leur volet opérationnel, l'animation des plans est de qualité variable avec un manque de capacités d'ingénierie de projet, le dispositif d'évaluation prévu ne peut être respecté en raison de sa lourdeur, les services qui pilotent la mise en œuvre territoriale de la plupart des plans sont saturés compte tenu des moyens humains et financiers limités dont ils disposent.

De plus, le contexte évolue profondément : de nouveaux outils ont été mis en place pour la politique de la biodiversité, l'Agence française de la biodiversité va être créée, les conseils régionaux viennent de se voir confier le chef de filât pour la biodiversité et la gestion des fonds européens. Enfin, le contexte budgétaire est durablement contraint.

Tenant compte de ces éléments, les points clé d'un nouveau dispositif sont proposés dans la seconde partie du rapport.

Tout d’abord, il est proposé que le ministère fasse établir, sur la base d’un référentiel public fixant les critères de choix, une liste d'espèces menacées prioritaires susceptibles de bénéficier de mesures de restauration qui sera publiée et régulièrement actualisée.

Des stratégies de restauration des espèces menacées devraient être élaborées, autant que possible par groupes d'espèces pertinents, ce qui permet des économies de moyens et des approches plus systémiques. Les regroupements par habitat sont à privilégier. Ces stratégies proposeront des objectifs de restauration et les mesures types les plus efficaces pour les atteindre. Elles devront intégrer ou s’articuler avec tous les dispositifs pertinents des politiques publiques de l’environnement (Natura 2000, schémas régionaux de cohérence écologique, stratégie de création d’aires protégées, police de la nature,...) ou avec ceux d’autres politiques sectorielles qui impactent les milieux (mesures agro-environnementales, plans de gestion forestière,...).

Les stratégies seront mises en œuvre en région en s’appuyant autant que possible sur des outils existants, par exemple les documents d’objectifs des sites Natura 2000, ainsi que, si nécessaire, par des projets territoriaux de restauration d’espèces menacées inscrits dans un programme élaboré conjointement par l’État et la Région. Les gestionnaires et usagers des espaces concernés devront être impliqués dans ces projets.

Au niveau national, le ministère en charge de l'écologie doit porter les choix politiques en s'appuyant sur l'Agence française de la biodiversité (AFB) qui devra jouer un rôle central de pilotage opérationnel, d'animation et de centre de ressources. L’agence conclura des conventions pluriannuelles d'objectifs avec les organismes (ONCFS, OPIE, CBN,...) et les têtes de réseau (CBN, CEN, LPO,...) qui apporteront leur expertise et contribueront à l’appui technique nécessaire à la mise en œuvre des projets dans les territoires. Cette capacité d’expertise sera soutenue par les travaux méthodologiques que l’agence confiera aux institutions de recherche. L’agence veillera également à conforter les réseaux naturalistes qui sont déterminants pour l’acquisition de données et la connaissance des espèces. Le ministère en charge de l’agriculture devra être mieux associé. Au total cela garantira une meilleure coordination des moyens et des compétences.

Au niveau régional, la DREAL et la Région piloteront la définition des priorités d'actions en déclinaison des stratégies, ainsi que la mise en œuvre des projets territoriaux concernant la région. Les DRAAF seront associées pour mobiliser le monde agricole et forestier et bénéficier de leur expertise sur les mesures agro-environnementales et climatiques.

La diversité des sources de financement à mobiliser exige une capacité d’ingénierie financière mieux maîtrisée. Outre les financements de l’État (et de l’AFB), des collectivités et les fonds européens à mieux mettre en synergie, il faut concevoir des dispositifs innovants de financements privés, notamment au titre des compensations de dommages écologiques.

Crédit photo : Julien Gernignon

Crédit photo : Julien Gernignon

Recommandations de niveau 1

Poursuivre la mise en œuvre de plans d’actions, en priorité sur les espèces menacées relevant des directives habitats et oiseaux pour contribuer à satisfaire aux obligations de résultats en matière d’état de conservation de ces espèces qui s’imposent à la France.

Dans l’attente de la mise en place de la future AFB, la DEB doit assumer davantage son rôle de pilotage d’ensemble. Elle réunira de manière régulière les responsables chargés dans les DREAL de la coordination et de la mise en œuvre des plans en faveur des espèces. Ces séminaires devraient être conjoints avec ceux organisés sur les espaces protégés ce qui permettrait de renforcer la cohérence entre les outils de la politique des espèces et ceux de la politique des milieux. Les services des conseils régionaux devraient être associés à ces séminaires.

Le ministère chargé de l’environnement devrait élaborer et rendre public un référentiel fixant les critères objectifs de choix des espèces susceptibles de bénéficier en priorité de mesures publiques de conservation ou de restauration. Le choix des espèces prioritaires tiendra compte successivement de leur état de menace sur la liste rouge nationale et de leur état de conservation au sens des directives communautaires, puis du degré d’urgence des actions à mener, enfin de la responsabilité patrimoniale de la France à l’égard de l’espèce considérée.

Limiter la conception de plans d’actions dédiés à une seule espèce aux cas les plus sensibles, à des espèces associées à la conservation d’un écosystème ou lorsqu’une ou plusieurs actions particulièrement lourdes sont indispensables et strictement liées à l’espèce.

Concevoir autant que possible des plans regroupant plusieurs espèces partageant un même habitat ou, lorsque cela est pertinent, des plans par groupe taxonomique ou par fonction écologique. Ces plans pourraient être utilement interfacés avec des mesures globales de réduction de certaines menaces affectant les espèces.

En s’appuyant sur l’AFB, l’État fera élaborer des cadres de référence stratégiques pour la restauration des espèces menacées. Basées sur les connaissances disponibles, ces stratégies proposeront des objectifs de restauration et les mesures types les plus efficaces pour les atteindre.

Les DOCOB des sites Natura 2000 doivent intégrer les mesures prévues par les stratégies de restauration des espèces menacées ; des actions de police de la nature doivent être inscrites dans les plans en faveur des espèces menacées et les DREAL doivent veiller à leur prise en compte dans les plans de contrôle de police de l'eau et de la nature.

Assurer la nécessaire cohérence entre les stratégies sur les espèces menacées, le plan d’action du SRCE et les choix de la SCAP : projets de création d’aires protégées inscrits dans les stratégies d’espèces menacées, projets territoriaux de restauration d’espèces menacées programmés en lien avec le plan d’actions du SRCE.

L'AFB devra piloter et coordonner les organismes de recherche- développement, les têtes de réseau nationales par groupe taxonomique ainsi que les têtes de réseau des acteurs de la gestion des espaces. Une convention pluriannuelle d'objectifs sera conclue avec chacun d’eux incluant un volet sur les espèces menacées. L’AFB assurera l’animation technique du réseau constitué par l'ensemble des acteurs territoriaux.

L’État, conjointement avec les conseils régionaux, chefs de file sur la biodiversité, devrait élaborer une programmation des projets territoriaux à mener pour mettre en œuvre les stratégies de restauration des espèces menacées présentes dans la région. Ces priorités s’inscriront dans la stratégie régionale de biodiversité et en cohérence avec le plan d’actions du SRCE. Elles seront soumises à l’avis des futurs comités régionaux de la biodiversité. Les autres niveaux de collectivités, notamment les départements, seront associés.

A l’échelle des régions, promouvoir la création de « réserves d’actifs naturels » basées sur des projets territoriaux de restauration d’espèces menacées pour mobiliser, via l’offre de compensations, des fonds privés venant compléter les financements publics.

Réserve naturelle des Sept-Iles - Crédit photo : Gilles Bentz

Réserve naturelle des Sept-Iles - Crédit photo : Gilles Bentz

Recommandations de niveau 2

Le ministère chargé de l’environnement fera établir à périodicité régulière, sous le pilotage de l’Agence française de la biodiversité, une liste hiérarchisée des espèces prioritaires susceptibles de bénéficier de plans ou de mesures de restauration ou de conservation. Les espèces pour lesquelles existent des enjeux juridiques seront identifiées.

L’AFB pilotera la réalisation de fiches de situation pour toutes les espèces retenues comme prioritaires pour bénéficier de plans ou d’actions de restauration (y compris des espèces susceptibles d’être chassées ou pêchées et dont l’état de conservation est mauvais). Elle s’appuiera à cet effet sur des experts par groupe taxonomique. Ces fiches seront accessibles à partir d’un site internet.

L’AFB conduira ou soutiendra des travaux méthodologiques destinés à renforcer l’expertise en appui à la conception des stratégies de restauration des espèces menacées : valeurs de référence favorables, limites d’aires de répartition, évaluation des pressions, fréquence de suivi des populations et protocoles de recueil de données, analyse économique des mesures, innovations techniques,...

Un chef de projet sera désigné pour coordonner chaque projet territorial de restauration d’espèces menacées. Le suivi sera assuré par un comité réunissant les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des actions. La DREAL et le conseil régional veilleront conjointement à la programmation des moyens nécessaires à la mise en œuvre du projet.

Les services déconcentrés de l’État (DREAL et DRAAF) concevront, avec les services des Régions et en partenariat avec les acteurs agricoles, des mesures agro-environnementales et climatiques prenant en compte les exigences des espèces menacées. Ils veilleront à ce que les futurs schémas régionaux de la forêt et du bois ainsi que les plans de gestion forestière prennent en compte les enjeux liés aux espèces menacées.

Le MEDDE qui continuera à porter la politique sur les espèces menacées, en s'appuyant sur l'AFB, devra y associer davantage le MAAF et les Régions. Le rôle du CNPN devra être revu avec la création du CNB.

L’AFB s’appuiera sur des référents techniques par groupes taxonomiques (l’OPIE pour les insectes, l’ONCFS pour les mammifères et les oiseaux en lien avec la LPO, les CBN pour la flore) pour élaborer les stratégies de restauration des espèces menacées et assurer l’appui technique nécessaire à la mise en œuvre des projets dans les territoires. Ces référents bénéficieront de travaux méthodologiques issus du MNHN et des autres organismes de recherche-développement.

En partenariat avec les collectivités, l’AFB conclura des accords contractuels avec les réseaux naturalistes pour l’acquisition de données sur les espèces menacées selon des protocoles normalisés.

Associer les secteurs socio-professionnels et les usagers de l’espace à la conception, au niveau national, des mesures types susceptibles de les concerner dès la phase d’élaboration des stratégies de restauration, puis les impliquer dans leur mise en œuvre, au niveau territorial, au travers des projets opérationnels de restauration dont ils peuvent assurer la maîtrise d’ouvrage de certaines actions.

Les services déconcentrés (DRAAF et DREAL) veilleront à ce que les choix régionaux effectués permettent de mobiliser des financements du FEADER et du FEDER pour la mise en œuvre du programme de restauration des espèces menacées conjoint entre l’État et la Région.

Pointe de l'Aiguillon - Crédit photo : Jonathan Ollivier / LPO

Pointe de l'Aiguillon - Crédit photo : Jonathan Ollivier / LPO

Recommandations de niveau 3

Inciter la Commission européenne à engager une étude de parangonnage de la conception et de la mise en œuvre des différents types de plans nationaux en faveur des espèces menacées et y contribuer activement afin de bénéficier du retour d’expérience des autres États membres.

Une clarification de la typologie des différents types de plans en faveur des espèces est indispensable pour préciser l’outil adapté à chaque situation et rendre plus lisible la politique relative aux espèces.

Permettre la conception de plans d’actions associant espèces protégées et espèces susceptibles de prélèvement dès lors qu’elles sont menacées et partagent un même habitat ou sont soumises aux mêmes menaces.

Les cahiers des charges établis par l’État pour des infrastructures nouvelles devraient intégrer systématiquement des dispositions adaptées en faveur des espèces menacées prioritaires résultant des stratégies d’actions définies au niveau national

L’intégration d’un volet biodiversité et plus particulièrement d’un volet de restauration d’espèces menacées sera encouragée dans les démarches territoriales conduites à des échelles interrégionales pertinentes (massif ou bassin).

Inclure dans le contrat d’objectifs signé entre l’État et chaque gestionnaire public d’espaces domaniaux (ONF, Conservatoire du littoral, ...) un volet relatif à la prise en compte, dans la gestion de ces espaces, des orientations figurant dans les stratégies de restauration des espèces menacées.

Conduire des projets communs entre l’AFB et les entreprises gestionnaires d’infrastructures ou d’aménagement de l’espace afin de réduire les pressions exercées par ces activités sur les espèces menacées.

L'AFB organisera un dispositif d'échange et de remontée d'informations qui permettra de connaître les actions et les financements mobilisés en faveur des espèces menacées. Elle s’appuiera à cet effet au niveau régional sur la DREAL et le conseil régional.

Dans le cadre d’une programmation conjointe entre l’État et la Région, des conventions pluriannuelles tripartites seront conclues avec les opérateurs des projets territoriaux de restauration d’espèces menacées.

« Prendre des mesures pour assurer le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages »

Partager cet article

Repost0
28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 06:44
La nécessité de refonder la politique de prévention des pollutions diffuses au droit des captages.

La nécessité de refonder la politique de prévention des pollutions diffuses au droit des captages.

Une mission interministérielle a été diligentée afin d’engager une réflexion sur l’efficacité des dispositions relatives à la protection des captages d'eau potable.

Le rapport de la mission établi par Jean-Jacques BÉNÉZIT, Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, Pierre RATHOUIS, Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, Denis DELCOUR, Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, Michel RAYMOND, Inspecteur général des affaires sociales, montre que la politique de prévention des pollutions diffuses au droit des captages destinés à la production d'eau potable n’a pas eu les effets attendus après le lancement du programme des « 500 captages Grenelle », alors même que toutes les aires d’alimentation de captage devraient être en « bon état » en 2015, en application de la directive cadre sur l’eau. Les trois ministères de l’agriculture, de l’écologie et de la santé ont diligenté une mission d'inspection générale pour que toutes propositions utiles soient faites en matière de simplification des procédures, de lisibilité et de d’efficacité des mesures disponibles.

De plus, l’étude observe notamment qu’après analyse de la bibliographie disponible, des nombreux rapports sur ce sujet, des données fournies ou collectées spécifiquement par les directions d'administration centrale et enfin au terme d’une cinquantaine d'entretiens, conduits entre octobre 2013 et mars 2014, les éléments principaux du constat sont les suivants :

− alors que la qualité de l'eau distribuée est satisfaisante, celle de l'eau prélevée l'est beaucoup moins. Pour un total de 33 500 captages exploités aujourd'hui, près de 5000 captages ont été fermés depuis 20 ans et environ 3 000 captages sont jugés dégradés ; la qualité de l’eau prélevée y dépasse les normes de potabilité ou est susceptible de les dépasser dans les années qui viennent. L’amélioration de cette situation n’est pas perceptible. Les principales sources de pollution sont d’origine agricole, nitrates et pesticides, même si des pollutions d’origine industrielle, de collectivités ou de particuliers ne sont pas à négliger.

− le traitement de l’eau, ou même l’abandon du captage, sont souvent privilégiés par rapport à la prévention des pollutions diffuses dans l’aire d’alimentation du captage alors même que le coût du traitement est comparativement plus élevé dans la durée. Et le consommateur d’eau ne fait pas pression en faveur de la prévention puisque, sauf rares exceptions, l’eau distribuée respecte les normes de qualité en vigueur et est toujours potable.

− la complexité de la juxtaposition de deux procédures : la protection des captages, inscrite dans le code de la santé publique, et la prévention des pollutions diffuses relevant du code de l’environnement.

− l’enchevêtrement des compétences entre le préfet et la collectivité gestionnaire du captage, source de déresponsabilisation, d'inefficacité et d'inefficience.

− l’inadéquation de certains outils financiers, techniques et juridiques. C’est le cas des mesures agri-environnementales dont les marges de manœuvre sont insuffisantes,

− l’insuffisance de la gouvernance et du pilotage, tant au niveau local qu’au niveau national.

Par ailleurs, le rapport précise qu’alors que les directives européennes invitent à une logique de résultats, les procédures en question affichent une logique de moyens

Ce diagnostic est partagé par de nombreux acteurs. Il concerne en particulier les 3 000 captages identifiés comme étant « prioritaires » dans les SDAGE. Il peut être étendu à l'ensemble des captages dont l'avenir doit être assuré.

La mission a donc établi 20 recommandations qui s’inscrivent dans une logique de résultat concernant la qualité des eaux qui alimentent les captages. Il est rappelé que l'obtention de résultats, pour ce qui concerne les pollutions diffuses d'origine agricole, passe par la diminution ou la suppression des intrants chimiques, et donc de mesures visant l'affectation des sols, ou les pratiques agricoles sur des zones limitées circonscrites dans l’aire d’alimentation de captage. La question économique des exploitations agricoles doit ainsi être intégrée dès l'amont de l'élaboration d'un plan d'action.

Ces recommandations sont organisées autour des quatre axes suivants :

a) Confier aux communes ou leurs groupements, responsables du service public de l'eau, la compétence « prévention des pollutions diffuses »

Les deux premières recommandations ont pour objet de clarifier pleinement les responsabilités des acteurs publics. La compétence de base est confiée à la commune, avec toutefois un transfert de plein droit aux communautés de communes et d'agglomérations, comme c'est déjà le cas pour les communautés urbaines et les futures métropoles. Cela évitera la dispersion actuelle entre de multiples communes isolées et de multiples petits syndicats intercommunaux, et organisera l'articulation entre politiques de développement et ressources en eau du territoire. En complément, la troisième recommandation prévoit qu'en cas de superposition d'aires d'alimentation de captages de plusieurs collectivités, il y ait obligation de conventionner, ou de créer un syndicat lorsque l'insuffisante qualité des eaux prélevées nécessite un plan d'action contre les pollutions diffuses.

b) Simplifier le dispositif d’ensemble, en unifiant les procédures de protection des captages

La recommandation n°4 propose d'unifier les procédures en s'appuyant sur celle du code de la santé publique. Les périmètres de protection trouveraient une définition juridique, le périmètre éloigné ayant pour objet la prévention des pollutions diffuses de toutes origines. La procédure ZSCE, zone du code de l'environnement ne s'appliquerait plus pour les captages, tandis qu'un plan d'action contre les pollutions diffuses serait intégré dans le dossier de déclaration d'utilité publique. Le contenu du plan d'action est à préciser (recommandation n°5) et il est proposé une possibilité d'exécution provisoire des mesures (recommandation n°6). Le citoyen, et le consommateur doivent être mieux informé sur la qualité de l'eau distribuée bien sûr, mais aussi de l'eau prélevée (recommandation n°7)

c) Doter les communes gestionnaires de captages des outils juridiques, techniques et financiers nécessaires pour assumer leurs responsabilités au regard de la qualité des eaux prélevées.

Toujours dans la logique de résultats, il est indispensable, dès lors qu'on leur en donne la responsabilité, que la collectivité dispose des outils permettant réellement d'agir efficacement.

Ces outils sont d'une part juridiques (recommandations 9 à 13) : l'utilisation des procédures d'aménagement foncier, les possibilités d'expropriation dans le cadre de la déclaration d'utilité publique, l'instauration au profit de la collectivité gestionnaire du captage du droit de préemption au titre des espaces naturels sensibles, l'instauration de servitudes, ou encore la liste d'informations communicables.

Ce sont d'autre part des moyens techniques, et la recommandation n°14 propose d'actualiser les référentiels techniques et de créer un centre de ressources national pour la lutte contre les pollutions diffuses.

Enfin, il est nécessaire de mobiliser les outils financiers adéquats (recommandations 15 et 16). Il est en particulier proposé d'accroître la part des budgets des agences de l'eau, actuellement de 180 millions d'euros, pour répondre, avec le complément des crédits du FEADER, au besoin de financement des plans d'action pour les 3000 captages dégradés. En complément, outre l'utilisation des classiques mais insuffisamment souples et adaptées mesures agri-environnementales (MAE), il est proposé de notifier à la Commission européenne un nouveau dispositif d'aides spécifiques pour la prévention des pollutions diffuses d'origine agricole.

d) Améliorer la gouvernance du dispositif aux niveaux déconcentrés et national.

C'est bien une stratégie nouvelle qui est à mettre en place, et nécessite une gouvernance adaptée; c'est l'objet des recommandations 17 à 20. Prescripteur et contrôleur, le préfet devrait ainsi pouvoir rendre obligatoires certaines mesures des plans d'action, le cas échéant. La formation des personnels de l’État, ainsi que l'élargissement des attributions des hydrogéologues agréés sont à prévoir.

Le niveau régional est celui de l'animation du dispositif et de la coordination des réseaux professionnels.

Au niveau central, il est proposé la mise en place d'un délégué interministériel chargé d'animer cette stratégie très interministérielle, qui nécessitera des modifications législatives de plusieurs codes.

La mission souligne que ces recommandations entraînent une simplification substantielle des procédures et moyens d'action, et généreront des économies budgétaires à terme en privilégiant les solutions préventives visant la reconquête de la qualité des eaux des captages.

La nécessité de refonder la politique de prévention des pollutions diffuses au droit des captages.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau Pollutions Captage
28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 06:48
Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…

Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…

L’observatoire des services publics d’eau et d’assainissement a publié son second rapport national.

L’observatoire des services publics d’eau et d’assainissement, mis en œuvre par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques avec l’appui des services de l’Etat, présente son second rapport sur l'organisation et de la performance des services publics d'eau et d'assainissement en France.

Le rapport dévoile que l’organisation française des services d'eau et d'assainissement est complexe : près de 35 000 services assurent leurs missions de manière complète ou partielle et sont portés par près de 24 000 collectivités. Dans 80% des cas, la commune est l'échelon d'organisation retenu : la rationalisation de l'intercommunalité est donc, plus que jamais, une priorité, pour une meilleure efficience des services. Par ailleurs, si 9 usagers sur 10 ont affaire à un interlocuteur unique pour l'eau potable et 7 sur 10 pour l'assainissement collectif, un tiers d'entre eux seulement relève d'une seule collectivité pour l'ensemble des compétences « eau » et « assainissement ».

Le prix moyen TTC de l'eau et de l'assainissement collectif s'élève à 3,66 €/m3 au 1er janvier 2011, pour une consommation de référence de 120 m3, avec une forte variabilité territoriale. Cette valeur est très proche de celle évaluée en 2009 (3,62 €/m3 au 1er janvier 2010) et présente une forte variabilité territoriale. La part de la facture pour 120 m3 correspondante est dès lors estimée à 1,23% du revenu moyen national des ménages.

Concernant la performance des services, une attention particulière est apportée à la réduction des pertes par fuites sur les réseaux d'eau potable. : elles s'élèvent en 2010 à près d'un milliard de m3 par an, soit 20% du volume d’eau mis en distribution. Un quart des services doit améliorer son rendement de réseau ; un autre quart devra également améliorer la connaissance patrimoniale de ce dernier, pour répondre aux nouvelles obligations règlementaires applicables dès 2013 (ils devront notamment élaborer un descriptif détaillé du service).

Enfin, les taux de conformité bactériologiques et physico-chimiques, respectivement de 99,5% et de 98,9% pour l'année 2010 confirment l'excellente qualité de l'eau potable française.

Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…

LE MILLEFEUILLE DES COMPETENCES ET LES MISSIONS DES COLLECTIVITES ET DES SERVICES

Les collectivités chargées de l'eau et de l'assainissement sont très nombreuses : au 31 décembre 2010, 24 033 autorités organisatrices assurent la gestion de 34 846 services d'eau potable, d'assainissement collectif et d'assainissement non collectif. Parmi elles, deux tiers sont chargées d'une seule des trois compétences et une petite minorité dispose des trois compétences.

Bien qu'elles ne desservent environ que 28 000 communes, les collectivités compétentes en assainissement collectif sont plus nombreuses que celles compétentes en eau potable. A l’inverse, même s'ils ne desservent que trois quarts des communes, les services d'assainissement non collectif sont très regroupés, essentiellement au sein des communautés de communes. Enfin, certaines collectivités gèrent plusieurs services pour une même compétence, ce qui explique qu'il y ait, pour chaque compétence, plus de services que de collectivités.

Pour l’exercice des trois compétences, l'organisation communale reste le mode d'organisation dominant, particulièrement en assainissement collectif. Cependant, les communes peuvent déléguer cette compétence à des intercommunalités. Les syndicats d'eau potable sont par ailleurs fortement représentés parmi les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).

LA DIVERSITE DE L'ORGANISATION ET DE LA GESTION DES SERVICES

En eau potable comme en assainissement collectif, les services de moins de 1 000 habitants représentent environ deux tiers des services français. Ceux de plus de 3 500 habitants représentent 15 à 20% d’entre eux.

Un service d'eau potable alimente ainsi en moyenne 4 600 habitants pour 2,6 communes, tandis qu’un service d'assainissement collectif dessert environ 3 000 habitants et concerne 1,6 commune. Un service d'assainissement non collectif couvre quant à lui 3 350 habitants et 7,5 communes en moyenne.

En eau potable comme en assainissement collectif, la gestion des services est souvent assurée par des intercommunalités. C’est particulièrement le cas sur la façade ouest de la France, le sud-est, le nord-est et le nord, ce qui explique le faible nombre relatif de services présents au regard de la population desservie. Le centre et l'est de la France se caractérisent au contraire par de très nombreux services de petite taille : ainsi, 10% des départements regroupent le quart des services d'eau potable et d'assainissement collectif.

Enfin, 9 habitants desservis sur 10 bénéficient d’un interlocuteur unique pour tous les aspects relatifs à leur eau potable, contre 7 sur 10 pour l'assainissement collectif. Seulement un tiers des habitants desservis bénéficie d’un interlocuteur unique pour l'eau et l'assainissement collectif.

Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…

USAGERS, ABONNES, CONSOMMATION ET PATRIMOINE

Hormis 350 000 habitants, la quasi totalité de la population (99,5%) est desservie en eau potable : cela représente 23,6 millions d'abonnés. D’après la même source, 53 millions d'habitants bénéficient de l'assainissement collectif (82% de la population française) et 12 millions de l'assainissement non collectif (18%).

La consommation moyenne d’eau potable est de 148 litres par usager et par jour, pour les usages domestiques. Elle est de 172m3 par abonné et par an, tous usages confondus (domestiques et non domestiques).

Les services distribuent par ailleurs l’eau potable très majoritairement après prélèvement dans les ressources souterraines : sur un peu plus de 33 000 points de prélèvements, seulement environ un millier de points concerne les eaux de surface.

A l’aval de la chaîne du petit cycle de l’eau, les services d'assainissement collectif traitent leurs eaux usées dans 19 273 stations de traitement : 80% d’entre elles présentent une capacité de traitement de plus de 2 000 équivalent-habitants et doivent répondre aux normes européennes de conformité.

Par ailleurs, les réseaux d'eau potable et d'assainissement collectif sont respectivement évalués à 1 050 000 km et 370 000 km.

LE BILAN DES VOLUMES DU CYCLE DE L'EAU POTABLE

Les pertes par fuites sur les adductions d'eaux brutes (transfert et stockage) et la consommation d'eaux de process dans les usines de potabilisation sont évaluées à 10% du volume prélevé. Les volumes non comptés et les volumes de service sont des volumes estimés par chaque service : leur fiabilité et donc l'extrapolation qui en découle à l'échelle nationale sont relatives.

Les fuites sur réseau sont de l'ordre d'un milliard de m3 par an et représentent 20% du volume mis en distribution.

Réseau d’eau : 23 % des collectivités affichent un taux de renouvellement du réseau supérieur à 500 ans !
Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…

LE PRIX DE L'EAU ET SON IMPACT SUR LE REVENU DES MENAGES

Le prix global moyen de l'eau au 1er janvier 2011, pour une consommation annuelle de 120 m3, est de 3,66 €/m3 TTC. Il se décompose de la manière suivante : 1,93 €/m3 pour l'eau potable et 1,73 €/m3 pour l'assainissement collectif. Cela représente une facture annuelle de 439,20 €, soit une mensualité de 36,60 €.

Les collectivités de taille intermédiaire (entre 3 500 et 10 000 habitants) sont celles qui proposent le tarif le plus élevé (près de 4 €/m3). Les très petits et très grands services proposent respectivement des tarifs de 3,61 et 3,49 €/m3.

De manière générale, le tarif moyen présenté par les communes (3,48 €/m3) est inférieur au tarif moyen présenté par les EPCI (3,74 €/m3), de même que le tarif moyen présenté par les services en régie (3,39 €/m3) est inférieur de 15% à celui présenté par les services en délégation (3,90 €/m3).

80% de la population bénéficie ainsi d'un prix de l'eau potable compris entre 1,46 €/m3et 2,45 €/m3 et d'un prix de l'assainissement collectif compris entre 1,12 €/m3 et 2,45 €/m3.

Pour une facture globale de l'eau, les parts correspondant aux charges directes de l'eau potable et de l'assainissement collectif sont équivalentes : respectivement 40% et 39%, soit 1,48 €/m3 et 1,43 €/m3). La part correspondant aux charges et redevances diverses revient à 21% (0,75 €/m3). Pour cette même facture, la part fixe représente en moyenne 15% du tarif, soit 64,80 €/an, alors que la part variable représente 374,40 €/an.

Enfin, le prix global de l'eau est plus élevé au nord d'une diagonale allant du nord-est au sud-ouest. Les régions Provence-Alpes-Côte-D’azur (3,19 €/m3) et Bretagne (4,51 €/m3) ainsi que les départements de l'Isère (2,84 €/m3) et de l'Aisne (5,03 €/m3) présentent les valeurs extrêmes observées au sein des régions et des départements. La Martinique, seul département d'outre-mer représenté, propose un tarif moyen de 4,96 €/m3. De très nombreux facteurs de contexte (provenance des eaux, dispersion de l'habitat, pression touristique, etc. ) contribuent à expliquer ces écarts de prix.

Enfin, la part du revenu des ménages consacrée au poste de dépense « eau et assainissement » (1,23% en moyenne nationale) est répartie au plan régional de façon assez similaire à celle du prix de l'eau : entre 1% pour l'Ile-de-France et 1,61% pour la Bretagne, 2,2% en Martinique.

Le renouvellement des réseaux d’eau, un investissement lourd…..
Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…

INDICES DE CONNAISSANCE ET RENDEMENT DU RESEAU D'EAU POTABLE

A l'échelle nationale, le rendement moyen des réseaux de distribution est de 79,6%. Cela signifie qu'environ 20% du volume d'eau potable introduit dans le réseau est perdu par fuites. Les rendements de réseaux sont plus élevés que la moyenne en Ile- de-France, sur la Côte-d’Azur et dans le grand ouest (Bretagne, Pays-de-la-Loire). On observe, pour le grand ouest, une certaine corrélation avec l’origine de la ressource issue d’eaux de surface. Par ailleurs, les rendements sont d’autant meilleurs que l'intercommunalité est développée.

Ce rendement de réseau est de l'ordre de 75% pour les collectivités rurales à faible densité d'abonnés et plutôt de 81% pour les collectivités mixtes et urbaines. Le rendement est ainsi très corrélé avec la taille des services.

Les indices moyens de connaissance et de gestion des réseaux (ICGP) d'eau et d'assainissement collectif sont respectivement évalués à 59 et 57 points (sur 100). Cet indice de connaissance est très lié à la taille des services : plus le service est grand plus le niveau de connaissance est élevé.

Un quart des services en eau potable et un tiers des services en assainissement présentent des indices inférieurs à 40 points (valeur seuil pour évaluer la conformité des services au regard de la règlementation précitée). Cette conformité est attendue dès 2013.

Par ailleurs, 23% des services (représentant 5% de la population, soit des petits services) doivent encore se mettre en conformité pour atteindre les objectifs de performance fixés par la réglementation, à partir de 2013. La proportion de services non conformes et l'écart avec le rendement seuil à respecter sont d'autant plus importants que la taille du service est petite.

Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…
Réseaux d’eau potable : 172m3 d’eau par abonné et par an, et 20 % de l’eau traitée est perdue…

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Eau Canalisation Réseaux d'eau Assainissement
16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 06:46
Simplification des procédures environnementales, autorisation unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau

Simplification des procédures environnementales, autorisation unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau

Le 16 juin dernier, le blog publiait la parution de l’ordonnance relative à l'expérimentation d'une autorisation unique pour les installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumis à autorisation au titre de la loi sur l'eau au J.O. du 15 juin 2014.

Cette mesure vise donc à fusionner autour de la procédure d'autorisation unique, les autres autorisations éventuelles qui entrent dans le champ de la protection des ressources et milieux naturels, des sites et paysages et de la préservation du patrimoine naturel. La Direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature a fait paraître un libellé sur cette expérimentation :

Un même projet peut relever simultanément de plusieurs autorisations environnementales. L’absence d’approche intégrée de ces différentes procédures, conduites en parallèle, ne favorise pas l’analyse globale des projets et induit des délais et une charge supplémentaire pour les porteurs de projet et les services instructeurs, sources d’incompréhensions et de contentieux.

Dans le cadre de la modernisation du droit de l’environnement et des chantiers de simplification, le Gouvernement a décidé d’expérimenter le principe d’une autorisation environnementale unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau. Cette expérimentation poursuit plusieurs objectifs :

- une simplification des procédures sans diminuer le niveau de protection environnementale ;

- une intégration des enjeux environnementaux pour un même projet ;

- une anticipation, une lisibilité et une stabilité juridique accrues pour le porteur de projet.

Cadre de l’expérimentation

Pour les installations, ouvrages, travaux et activités (dits IOTA) soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau, une procédure unique intégrée est mise en œuvre, conduisant à une décision unique du préfet de département, et regroupant l’ensemble des décisions de l’État relevant :

- du code de l’environnement : autorisation au titre de la loi sur l’eau, au titre des législations des réserves naturelles nationales et des sites classés et dérogations à l’interdiction d’atteinte aux espèces et habitats protégés ;

- du code forestier : autorisation de défrichement.

Cette procédure unique IOTA est par ailleurs articulée dans le temps avec d’autres procédures connexes : la délivrance du titre domanial sur le domaine public fluvial et maritime, le permis de construire et l’autorisation d’utilisation de l’eau en vue de la consommation humaine.

Cette expérimentation est menée sans préjudice de l’entrée en vigueur sur l’ensemble du territoire national du décret n°2014-750 du 1er juillet 2014 harmonisant les dispositions de police de l’eau applicables aux installations hydroélectriques, l’autorisation délivrée au titre de la loi sur l’eau valant autorisation au titre du code de l’énergie (hors concession).

À qui s’applique cette expérimentation ?

Sous réserve de cas spécifiques, tous les projets d’autorisation relatifs aux installations, ouvrages, travaux et activités (IOTA) soumis à la loi sur l’eau dans les départements expérimentateurs sont concernés.

Ne sont pas concernés : les IOTA relevant du ministre chargé de la Défense mentionnés à l’article L 217-1 du code de l’environnement, les projets pour lesquels l’autorisation relevant d’autres législations vaut autorisation IOTA au titre de l’article L 214-3 du code de l’environnement, les IOTA qui ont une durée inférieure à un an et qui n’ont pas d’effets importants et durables sur les eaux ou le milieu aquatique, les modifications d’autorisation ou de dérogation délivrées antérieurement à l’entrée en vigueur de l’ordonnance autorisation unique

Quel est le territoire de l’expérimentation ?

Les projets doivent être intégralement situés sur le territoire des régions Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes.

Quelle est la durée de l’expérimentation ?

Cette expérimentation est mise en œuvre à partir du 16 juin 2014 et sera conduite pour une durée de trois ans.

Les apports de la procédure unique

Pour les porteurs de projet

„ Un unique dossier, un unique interlocuteur (guichet unique à la DDT-M ou à la préfecture), et une unique autorisation environnementale par projet, incluant l’ensemble des prescriptions des procédures intégrées.

„ Des délais encadrés : la durée de l’instruction d’un dossier entre l’accusé de réception du dossier et l’enquête publique sera de 5 mois, sous réserve de demandes de compléments. L’arrêté préfectoral d’autorisation unique sera émis, après enquête publique, dans un délai de 2 mois (ou 3 mois en cas de saisine du CODERST).

„ Dites-le nous une seule fois : le travail en mode projet garantit que l’administration formule les éventuelles demandes de compléments de manière groupée.

Pour les tiers

„ Le niveau de protection environnementale est maintenu.

„ Une meilleure participation du public : le dossier est systématiquement soumis à

l’enquête publique pendant une durée minimale de 30 jours après avis, le cas échéant, de l’autorité environnementale et des instances de consultation nécessaires aux dérogations «d’espèces protégées», aux autorisations dans un site classé ou une réserve naturelle nationale, ou de défrichement.

„ Une harmonisation des délais et voies de recours : la décision peut être déférée à la juridiction administrative par les pétitionnaires et les tiers dans un délai de 2 mois à compter de la publication de l’autorisation. Les tiers peuvent également déposer une réclamation après la mise en service.

La procédure prévoit que la décision délivrée par le préfet de département peut faire l’objet d’un arrêté complémentaire pour ajuster les prescriptions.

La procédure

Simplification des procédures environnementales, autorisation unique pour les projets soumis à la loi sur l’eau

Repères

„ Sur la base de l’habilitation législative (article 15 de la loi n° 2014-1 du 2 janvier 2014), le Gouvernement a produit l’ordonnance n° 2014-619 du 12 juin 2014 relative à l’expérimentation d’une autorisation unique pour les installations, ouvrages, travaux et activités soumis à une autorisation au titre de l’article L.214-3 du code de l’environnement et le décret d’application n°2014-751 du 1er juillet 2014.

„ Cette expérimentation s’inscrit dans le programme de simplification des démarches administratives et des normes législatives et réglementaires du comité interministériel pour la modernisation de l’administration publique (CIMAP). Ce programme, construit grâce aux contributions des entreprises, des parlementaires, des préfets, des services et établissements publics de l’État, vise à accélérer le développement des entreprises, faciliter la vie des particuliers, mieux protéger les territoires et alléger le travail des administrations. www.modernisation.gouv.fr/sites/default/files/fichiers attaches/ programme_de_simplification.pdf

„ Cette expérimentation s’inscrit également dans la feuille de route gouvernementale de modernisation du droit de l’environnement, à l’initiative du ministère du Développement durable, dans un processus de construction collective et progressive. L’objectif est de rendre ce droit plus clair, plus compréhensible, plus stable et d’assurer une plus grande sécurité juridique pour tous, sans diminuer le niveau de protection. www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/13085_modernisation- droit-env_feuille-route_V6_17-12-13_light-1.pdf

Partager cet article

Repost0
Créer un blog gratuit sur overblog.com - Contact - CGU -