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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 08:00
4 vidéos lauréats pour la 5ème édition du Concours Cler-Obscur

4 vidéos lauréats pour la 5ème édition du Concours Cler-Obscur

La 5ème édition du concours CLER-Obscur a recueilli plus de 2 000 votes pour une vidéo de 6 minutes ou moins se focalisant sur une brève visite d’une maison passive, sur un soleil indigné par les énergies fossiles, sur un tutoriel pour fabriquer une machine à laver de camping, il vient de récompenser quatre court-métrages pour leur action en faveur de l’énergie durable.

L'objectif de cet événement étant de valoriser au format vidéo les thématiques liées aux énergies renouvelables, à la mobilité durable et à la transition énergétique. 4 courts-métrages ont donc été récompensés. La remise des prix s’est déroulé sur le plateau TV du salon Pollutec Horizons à Paris Nord Villepinte, le 4 décembre 2014, à 16h.

Pour cette 5ème édition, organisé par le CLER en partenariat avec l’ADEME, 23 courts-métrages ont concouru.

4 films ont été primés comme suit :

Le Cin’énergie

Sur leur vélo de France jusqu’en Argentine, Lucia Palenzuela et Maylis Mercat ont remporté le premier prix des internautes (1000 euros) avec leur film Le Cin’énergie. Pendant un long voyage de plus de 4000 kilomètres, elles projetent des films en lien avec les énergies renouvelables dans les villages où elles s’arrêtent. Mais pas question de faire appel à des installations électriques, pédaler suffit pour produire l’énergie nécessaire à faire fonctionner le petit projecteur. En ce moment en plein milieu de l’Atlantique, les deux aventurières apprendront qu’elles ont été primées une fois arrivées au Brésil.

Fabriquer une machine à laver de camping

Un seau, un débouche évier et quelques litres d’eau, c’est le concept écologique de la machine à laver de camping de Yannick Lecoeur, qui a remporté le deuxième prix des internautes (750 euros). Son film d’animation est parti du constat que laver le linge représente en moyenne 8% de la facture énergétique des ménages.

Bref, j’ai visité une maison passive

« Bref. J’en savais pas plus sur les maisons closes, mais j’avais une furieuse envie de connaitre les maisons passives. » A la manière de la célèbre série télévisée de Canal+, l’association belge la Plate-forme Maison Passive a présenté le concept de l’habitat à très faible consommation. Elle a remporté le troisième prix des internautes (500 euros).

Les Avertis, ...

Excédé de voir les terriens gaspiller les ressources fossiles et polluer la planète, le soleil décide de se mettre en grève. Au bout d’un mois, la Terre étant court d’énergie, le soleil exige du charbon, du gaz et du pétrole qu’ils laissent une place aux énergies renouvelables. Le conte de Georges Nivoix, de Canopé académie de Besançon, a reçu le prix spécial du jury (1000 euros).

LA TOTALE

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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 07:42
De nouvelles mesures pour accompagner les professionnels du bâtiment

De nouvelles mesures pour accompagner les professionnels du bâtiment

Et oui, c'est curieux, il paraît que le secteur du BTP est en crise, c'est donc dans cette situation qu'un énième plan a jailli, celui-ci fait la part belle à la simplification, pas de la crise mais des règles, comme-ci elle n'était finalement qu'un problème de réglementation ! Bravo... « Un homme laid ne doit pas reprocher au miroir d’être de travers. »

Coup d'oeil sur ce plan de relance qui comporte trois grands volets :

􏰀 Favoriser la modernisation et l’innovation dans la filière du bâtiment

􏰀 Simplifier les règles en matière d’urbanisme et de construction

􏰀 Accompagner les acteurs

De nouvelles mesures pour accompagner les professionnels du bâtiment
MESURES D’INNOVATION DANS LA FILIERE DU BATIMENT

Pour favoriser la compétitivité des entreprises, le Gouvernement entend soutenir la modernisation et l’innovation dans la filière. Il consacre 70 millions d’euros pour lancer trois chantiers majeurs dès 2015 :

- Un plan de transition numérique du bâtiment ;

L’Etat lance un plan d’actions sur 3 ans : 20 millions d’euros seront consacrés au développement du numérique dans le secteur du bâtiment.

Un plan de transition numérique du bâtiment : sur la base du rapport remis à la ministre par Bertrand Delcambre, ambassadeur du numérique, ce plan permettra une évolution technologique du secteur du bâtiment. Cela fera baisser les coûts des travaux de construction et d’entretien des bâtiments, augmentera la productivité des entreprises, et favorisera l’attractivité et la création d’emplois.

- Un plan de Recherche et Développement pour le traitement de l’amiante dans le bâtiment ;

Un plan doit être défini sur les 3 ans à venir, pour un montant de 20 millions d’euros, avec pour objectif de développer des technologies fiables permettant de réduire :

􏰁 les coûts et délais de détection et de mesure ;

􏰁 les coûts et délais des travaux de traitement de l’amiante ;

􏰁 la pénibilité pour les ouvriers.

Des actions opérationnelles seront d’ores et déjà mises en place dès 2015 et porteront sur :

􏰁 Un programme de Recherche et Développement pour la détection et le retrait de l’amiante dans le bâtiment : confié à des organismes de recherche, dont le CSTB, et piloté par un comité rassemblant l’ensemble des acteurs concernés, ce programme portera par exemple sur le développement d’outils de détection portatifs ou encore de la robotisation sur les chantiers. Ses travaux permettront de

diminuer les coûts liés à l’extraction de l’amiante lors de la réalisation de travaux ;

􏰁 Le développement de ces nouvelles technologies se fera notamment via des appels à manifestation d’intérêt, qui seront lancés en 2015.

􏰀 Ce plan de recherche et développement (R&D) vient renforcer l’annonce faite en septembre 2014 par Sylvia Pinel lors du congrès de l'Union sociale pour l'habitat (USH) d’un nouveau prêt bonifié pour financer les travaux liés à l’amiante

Alors qu’aucun financement spécifique ne permettait jusqu’à présent de prendre en charge ce type de travaux, ce prêt sera extrêmement avantageux puisqu’il sera bonifié au même niveau que l’éco-prêt logement social (taux inférieur au taux du livret A) et sera plafonné à 10 000 euros par logements.

- Un programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique (PACTE).

Création du Programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique (PACTE) pour une durée de trois ans en janvier 2015, doté d’un financement public d’environ 30 millions d’euros. Prévu par la feuille de route « Rénovation énergétique des bâtiments » de la Nouvelle France Industrielle, il répond à des attentes fortes des acteurs de la maîtrise d’ouvrage, de la maîtrise d’œuvre, mais aussi des constructeurs et des assureurs.

Ce programme permettra de :

􏰀 Identifier les technologies performantes et déployer les solutions innovantes de construction et de rénovation.

􏰀 Développer et mutualiser des outils d’expérimentation, d’observation et de retour d’expérience de la performance énergétique des bâtiments, au regard de la sinistralité observée, pour définir des recommandations opérationnelles.

􏰀 Assurer une veille sur les travaux de rénovation engagés pour limiter la sinistralité. Il s’agira de considérer les solutions innovantes de rénovation du bâti existant, de préparer la mise en œuvre d’une stratégie adaptée de rénovation des maisons individuelles, et la création d’un guide de bonnes pratiques pour la rénovation énergétique.

􏰀 Moderniser les règles de l’art et développer les outils de mise en œuvre (calepins de chantiers, outils d’auto-contrôle, etc.).

Ces outils de démarche qualité seront développés avec les acteurs de chantiers.

􏰀 Structurer un réseau de plateaux techniques de formation au geste, en lien avec les territoires.

De nouvelles mesures pour accompagner les professionnels du bâtiment
NOUVELLES MESURES DE SIMPLIFICATION EN MATIERE D’URBANISME ET DE CONSTRUCTION

Mesures relatives à l’urbanisme

* Extension du champ couvert par l’ordonnance « densification » du 3 octobre 2013

Le projet de loi de simplification de la vie des entreprises augmente le champ territorial des dérogations introduites par cette ordonnance. L’objectif est de faciliter la réalisation de projets dans les secteurs tendus où le foncier est rare et les projets de construction sont soumis à davantage de contraintes.

􏰀 Extension du champ territorial aux communes supplémentaires soumises à l’encadrement de l’évolution des loyers figurant sur la liste du décret n°2012-894 du 20 juillet 2012 ;

􏰀 Extension des dérogations aux règles de distance par rapport aux tiers pour des constructions principalement destinées à l’habitation ;

􏰀 Application des dérogations pour l’agrandissement de la surface de logement, et pas seulement pour la création de nouveaux logements.

* Suppression de l’enquête publique pour les permis de construire et permis d’aménager soumis à étude d’impact

􏰀 Remplacer l’enquête publique par une mise à disposition au public pour les demandes de permis de construire soumis à étude d’impact au titre de la procédure du cas par cas. Cette mesure doit permettre de réduire les délais de 3 à 1 mois et ainsi de diminuer les coûts.

* Allégement des contraintes en matière de norme de stationnement

􏰀 Se limiter à une aire de stationnement maximum par logement social ou résidence spécifique (personnes âgées et étudiants) ;

􏰀 Dans les secteurs bien desservis par les transports en commun (à moins de 500 mètres d’une gare, d'une station de transport public guidé, ou de transport collectif en site propre) :

􏰁 Se limiter à 0,5 aire de stationnement maximum par logement social ou résidence spécifique (personnes âgées et étudiants) ;

􏰁 Se limiter à 1 aire de stationnement maximum par logement pour les autres types de logement.

* Créer un bonus de constructibilité dans les zones commerciales et d’activité pour permettre la densification et la mixité

􏰀 Créer un bonus de constructibilité pour les projets situés en entrée de ville ou dans des zones à dominante commerciale : ce bonus pourra être fixé par le PLU, sous réserve d’une bonne desserte par les transports en commun du secteur et de la mixité fonctionnelle du projet.

Cette nouvelle disposition, qui sera prise par ordonnance, permettra aux communes de délimiter, dans leurs documents d’urbanisme, des secteurs dans lesquels la réalisation de logements intermédiaires pourra bénéficier d’une majoration de constructibilité allant jusqu’à 30 %.

* Réduction des délais d’obtention du permis de construire

􏰀 Diminuer les délais d’intervention des autorisations, avis ou accords préalables relevant de législations distinctes du code de l’urbanisme ;

􏰀 Mieux définir ou modifier les conditions d’articulation des autorisations d’urbanisme avec les autorisations, avis, accords ou formalités relevant de législations distinctes du code de l’urbanisme.

* Coordination entre évaluation environnementale et étude d’impact

􏰀 Coordonner l’évaluation environnementale stratégique du document d'urbanisme et l’étude d'impact d’un projet ;

􏰀 Coordonner les évaluations environnementales de projets différents (articulation entre une opération d’aménagement d’ensemble et les projets mis en œuvre à l’intérieur de cette opération) ;

􏰀 Etendre aux projets soumis à étude d’impact, faisant l’objet d’une déclaration d’utilité publique (DUP) ou d’une déclaration de projet, la démarche d’analyse environnementale prévue par la procédure intégrée pour le logement (PIL).

* Poursuite des réformes en matière de contentieux de l’urbanisme

􏰀 Aménager les pouvoirs du juge administratif lorsqu’il est saisi d’un recours contre une autorisation d’urbanisme ou contre le refus d’une telle autorisation. Si le refus de permis est annulé par le juge administratif, celui-ci pourrait rétablir directement l’autorisation sans qu’un nouveau dépôt de permis soit nécessaire.

􏰀 Définir les conditions dans lesquelles, en cas d’annulation du refus de délivrance d’une autorisation d’urbanisme, le représentant de l’Etat se substitue à l’autorité compétente pour délivrer cette autorisation. Si le juge annule un refus de délivrance d’une autorisation d’urbanisme qui serait jugée illégale, le préfet pourrait se substituer au maire pour délivrer cette autorisation.

􏰀 Sécuriser les projets de construction en recentrant l’action en démolition. Le risque d’une démolition sur un permis, lorsqu’il y a un recours, entraîne un blocage des travaux : le promoteur attend que le délai de recours soit purgé avant de commencer les travaux. Or, cette procédure spécifique peut prendre plusieurs années. En recentrant l’action en démolition sur des secteurs particulièrement sensibles, notamment en termes de protection environnementale, les projets dont la réalisation était freinée par la procédure contentieuse hors de ces secteurs seraient plus rapidement purgés de cette menace.

* Contrôle des unités touristiques nouvelles

􏰀 Supprimer la procédure d’autorisation « des unités touristiques nouvelles » et adapter les projets à la règlementation du plan local d’urbanisme (PLU).

De nouvelles mesures pour accompagner les professionnels du bâtiment

Mesures relatives à la construction

* RT 2012 : prolongation de la période transitoire pour les logements collectifs

Pour les logements collectifs, une période transitoire a été instituée pour permettre une appropriation progressive de la réglementation et le développement de solutions innovantes moins coûteuses, en fixant un objectif de 57,5 kWh/m2/an au lieu de 50 kWh/m2/an, jusqu’au 1er janvier 2015.

􏰀 Prolonger de 3 ans, soit jusqu’au 1er janvier 2018, la dérogation à la RT 2012 pour les logements collectifs.

* Rationalisation des formations initiales et continues des acteurs de la construction

􏰀 Lancement d’une démarche pour optimiser et rationaliser ces formations et les coûts induits pour les entreprises, en examinant les formations obligatoires et les formations initiales.

* Réalisation d’une étude d’impact économique de la réglementation sismique

􏰀 Réalisation d’une étude d’impact économique, qui permettra de mesurer le rapport coût/efficacité de cette réglementation, en examinant notamment le surcoût de construction induit par la réglementation, mais également les coûts et le nombre de victimes évitées grâce à la réglementation.

* Suppression de consultations non obligatoires concernant la sécurité incendie

􏰀 Envoi d’une circulaire aux préfets pour rappeler dans quels cas ces consultations sont obligatoires et proscrire les consultations supplémentaires.

* Rendre possible le respect de la réglementation sécurité incendie dans une logique d’obligation de résultat

􏰀 Autoriser la justification du respect de l’exigence réglementaire par une étude spécifique de sécurité incendie, en remplaçant les moyens définis par la réglementation, si le même niveau de sécurité est démontré.

De nouvelles mesures pour accompagner les professionnels du bâtiment
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT DES ACTEURS

* Favoriser l'accès au marché des techniques innovantes : modernisation du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et des procédures d’évaluation

Actions déjà menées

􏰀 Réduction de 50% des délais d'instruction des avis techniques

􏰀 Réduction de 30% du coût d'accès pour les PME primo-accédantes

Nouvelles mesures

􏰀 Renforcer l’implication des territoires dans l'évaluation des innovations : élargissement de la composition de la CCFAT à deux représentants des plateformes territoriales d'innovation.

􏰀 Mettre en place un réseau national des laboratoires innovants.

􏰀 Développer l'appui aux entreprises innovantes et les accompagner vers le marché.

􏰀 Mettre en place un service d’accueil et d’orientation via le CSTB pour accompagner les TPE et les PME dans leur projet industriel.

􏰀 Déployer un réseau national d’accompagnement de proximité pour les TPE et les PME, via le CSTB.

􏰀 Moderniser l'avis technique des produits innovants : transparence dans la procédure d'avis technique (publication des membres des groupes spécialisés, possibilité d'audition du demandeur), réflexion lancée sur la recherche de nouvelles formes d’évaluation mieux adaptées aux contraintes des TPE/PME et sur le recentrage de l’avis technique sur les produits les plus innovants.

􏰀 Moderniser la gouvernance du CSTB: élargir son conseil d’administration à des parlementaires et des représentants de collectivités locales, remise d’un rapport d’activité annuel au Parlement, mise en place d’un comité de déontologie composé de personnalités extérieures et d’une charte de déontologie.

􏰀 Ouverture d’un nouveau portail en ligne «bâtipédia» pour accéder aux services technico-réglementaires et à toute l’actualité thématique de la construction.

* Mise en place du Club des aménageurs

􏰀 Favoriser la diffusion des bonnes pratiques et les exemples de montages innovants des

opérations d’ensemble ;

􏰀 Elaborer des propositions pour favoriser la sortie des opérations d’aménagement et le développement du logement. Ces propositions seront faites à la Ministre dans le cadre de la modernisation de l’action publique (choc de simplification) et pour la relance de la construction.

Aménageurs

L’aménageur est un maître d’ouvrage, public ou privé, chargé de la recherche et de l’acquisition de terrains pour ensuite les viabiliser et les rendre urbanisables (équipement et constructibilité) afin d’accueillir des projets.

* Rénovation du règlement de l’urbanisme

􏰀 Elaboration d’une nouvelle génération de règles pour les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les plans locaux d’urbanisme intercommunal (PLUI)

􏰀 Lancement d’un chantier technique, amorcé en octobre, pour la réécriture de la partie réglementaire du code de l’urbanisme au printemps 2015, afin de la moderniser et la rendre plus lisible

􏰀 Des ateliers nationaux et décentralisés sur le territoire national avec les collectivités, les élus et les acteurs de l’aménagement ou de la construction sont mis en place depuis décembre 2014.

De nouvelles mesures pour accompagner les professionnels du bâtiment

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:44
Qualit’EnR fait le point sur la filière énergies renouvelables : Mention RGE, aides, formation, qualification, audits

Qualit’EnR fait le point sur la filière énergies renouvelables : Mention RGE, aides, formation, qualification, audits

Pleine application de l’éco-conditionnalité des aides au 1er janvier 2015, dispositif RGE, loi de transition énergétique... Aujourd’hui, la donne change pour les installateurs de systèmes à énergies renouvelables. Qualit’EnR fait le point sur le contexte et les enjeux auxquels est confrontée la profession.

Parce que le projet de loi sur la transition énergétique pour une croissance verte a été adopté par l’Assemblée Nationale en première lecture le mardi 14 octobre dernier (314 voix pour et 219 voix contre) que Qualit’EnR a souhaité faire une mise au point sur les critiques qui se sont abattus envers la mention RGE. Coûts exorbitants, démarches complexes, délais trop longs, pour répondre à ces injonctions l’association tente d’apporte des réponses point par point. Reconnu Garant de l'Environnement... « RGE… pas comme ça ! » ?

LE DISPOSITIF RGE

La mention « Reconnu Garant de l'Environnement » (RGE) est un repère qui permet d’identifier facilement les professionnels compétents en matière de rénovation énergétique et d’équipements utilisant les énergies renouvelables.

Au 1er novembre 2014, l’ADEME recensait 21 500 entreprises RGE détenant 50 000 qualifications et certifications dans le domaine de la rénovation énergétique et des

énergies renouvelables.

Qualit’EnR compte 12 000 qualifications actives soit plus de 95% des qualifications RGE dans le domaine des énergies renouvelables.

Faire appel à un professionnel RGE est un gage de confiance indispensable pour le particulier qui recherche une entreprise sérieuse et compétente pour ses projets de rénovation énergétique. De plus, elle permet d’identifier facilement les professionnels qui peuvent faire bénéficier des aides financières de l’Etat.

Pourquoi devenir RGE :

1. Se positionner durablement sur un marché d’avenir

2. Valoriser son savoir-faire et son sérieux

3. Continuer à faire bénéficier des aides de l’Etat

4. Etre recommandé par les prescripteurs (réseau PRIS)

AIDES RESERVEES AUX ENTREPRISES RGE

Crédit d’impôt : à partir du 1er janvier 2015 en France métropolitaine

Taux unique de 30% sans conditions de revenus et dès la première opération dans un logement achevé depuis plus de deux ans.

Une opportunité à saisir maintenant pour les particuliers et un gage de dynamisme pour la filière professionnelle.

Eco-prêt à taux zéro : depuis le 1er septembre 2014

Prêt sans intérêts jusqu’à 30 000€ pour réaliser un bouquet de travaux ou des travaux aboutissant à une amélioration de la performance énergétique globale d'un logement antérieur à 1990.

Le professionnel RGE est désormais au centre de ce dispositif : c’est lui qui validera l’éligibilité des travaux.

En plus de la réalisation par une entreprise RGE, les matériaux et équipements doivent répondre à des critères de performances pour ces deux aides exclusives.

QUESTIONS FREQUENTES

1. Quelle différence entre formation et qualification RGE ?

Pour devenir RGE, une entreprise travaillant dans les énergies renouvelables doit former un ou plusieurs référents techniques avant de faire sa demande de qualification.

La formation du personnel est donc une étape nécessaire mais non suffisante car elle ne concerne que les moyens humains de l’entreprise. D’autres critères indispensables sont vérifiés dans le cadre de la qualification : moyens matériels, assurances...

2. FEE Bat et les énergies renouvelables ?

Le dispositif FEE Bat vise à former les professionnels du Bâtiment à l’efficacité énergétique, en proposant des solutions concourant à l’amélioration énergétique du logement : isolation de la toiture, changement des ouvrants, remplacement du chauffage ancien...

Les systèmes utilisant les énergies renouvelables exigent des compétences particulières, il existe donc des formations spécifiques à ce domaine. Les professionnels doivent suivre une formation de plusieurs jours alliant théorie et pratique dans un centre de formation conventionné. La formation est validée par une évaluation finale.

3. La mention RGE est-elle une garantie de résultat ?

Les qualifications RGE ne visent pas à garantir le résultat des travaux mais à s’assurer que les professionnels de la rénovation énergétique et des énergies renouvelables disposent des moyens humains, matériels et financiers dans le domaine concerné.

Chez Qualit’EnR, le professionnel RGE s’engage à servir et conseiller les particuliers en respectant les 10 points de la charte qualité. Ses réalisations sont régulièrement contrôlées par un organisme indépendant pour s’assurer que les pratiques sont conformes aux règles de l’art. En cas de litige, le client peut également faire appel à Qualit’EnR pour une médiation avec le professionnel.

4. Un professionnel peut-il avoir plusieurs qualifications RGE?

Chaque qualification RGE vise à démontrer les compétences et les moyens d’une entreprise dans un domaine défini. Un installateur QualiPAC est compétent dans le domaine des pompes à chaleur, mais l’est-il pour poser un chauffe-eau solaire ? Oui, s’il dispose également de la qualification Qualisol.

Si une entreprise travaille dans plusieurs domaines liés aux énergies renouvelables, elle pourra détenir plusieurs qualifications complémentaires avec un dossier unique et des coûts dégressifs. Qualit’EnR s’emploie à proposer les tarifs les plus bas pour permettre au plus grand nombre d’accéder à la qualification.

LA FORMATION

Plus de 60 000 installateurs ont été formés par l’association depuis 2006, pour une véritable montée en compétence de la filière dans le domaine des énergies renouvelables.

La dynamique RGE a permis une forte croissance de la formation, signe que les entreprises se mobilisent ces dernières années avec :

- Une hausse record de 67% en 2013 (8 834 stagiaires)

- Le maintien d’une tendance à la hausse en 2014 (+15%)

- Un objectif de 10 000 professionnels formés en 2014

Avec plus de 250 plateformes pédagogiques réparties dans toute la France et

300 formateurs triés sur le volet, ce réseau de formation développé par Qualit’EnR est bien dimensionné pour absorber la demande des professionnels.

UN DISPOSITIF EFFICACE POUR LES PROFESSIONNELS

Qualit’EnR a fait évoluer l’ensemble de son dispositif de qualification pour être conforme au dispositif RGE avec des critères encadrés :

- Compétences techniques

- Moyens matériels

- Assurances conformes

- Engagements via une charte qualité

- Interrogation d’anciens clients

Un suivi annuel simplifié (dossier pré-rempli) pour s’assurer que les exigences sont toujours respectées, avec au moins un contrôle de réalisation sur le terrain dans les

24 premiers mois.

Un service de qualité pour les professionnels :

(chiffres représentatifs des six derniers mois d’activité)

- Un traitement des dossiers sous 5 jours ouvrés ainsi que les pièces complémentaires

- 1 qualification sur 2 délivrée en moins d'un mois et 7 sur 10 en moins de deux mois

- Un accompagnement téléphonique performant avec 15 000 appels reçus et 95% d’appels pris.

- Des échanges simplifiés par courrier, fax et e-mail et un numéro de téléphone unique et non surtaxé

Les entreprises qualifiées par Qualit’EnR sont automatiquement RGE : un gain de temps et de simplicité !

Avec 12 000 qualifications actives dans toute la France, Qualit’EnR représente plus de 95% des entreprises RGE dans le domaine des énergies renouvelables.

Pour les particuliers, c’est l’assurance de trouver une entreprise de proximité pour bénéficier de ses conseils et de son savoir-faire.

DES TARIFS ACCESSIBLES

Historiquement engagée pour des qualifications accessibles à toutes les entreprises,

Qualit’EnR a maintenu ses tarifs au plus bas afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au dispositif RGE :

- 118€ HT / an pour une marque (Qualisol, QualiPV, Qualibois, QualiPAC) Hors frais d’audit et tarification spéciale Qualiforage

- 59€ HT / an par marque supplémentaire

- La 2e qualification gratuite au sein d’une même marque

Qualit’EnR fait le point sur la filière énergies renouvelables : Mention RGE, aides, formation, qualification, audits
Qualit’EnR fait le point sur la filière énergies renouvelables : Mention RGE, aides, formation, qualification, audits

UN ENGAGEMENT PRECURSEUR

Qualit’EnR existe dans le but d’améliorer la qualité d’installation des systèmes utilisant les énergies renouvelables. Les contrôles de réalisation font donc partie de l’ADN de l’association pour mesurer la qualité et corriger les pratiques.

Afin de maintenir une amélioration continue de la qualité d’installation, Qualit’EnR actualise les critères de contrôle et relève progressivement les niveaux d’exigence.

Ce principe de boucle vertueuse a fortement inspiré le modèle RGE.

DES RESULTATS FIABLES ET SATISFAISANTS

Avec plus de 22 000 audits réalisés depuis 2007, Qualit’EnR peut dresser un bilan fiable et satisfaisant de la qualité d’installation chez les entreprises qualifiées :

- 84,5% de prestations satisfaisantes depuis 2007

- 3.6% % de prestations défaillantes depuis 2007

UNE PROGRESSION NOTABLE DE LA QUALITEQualit’EnR constate que la qualité d’installation a fortement progressé depuis les premiers audits réalisés : (comparatif 2007 / 2014)

- Des prestations excellentes multipliées par 4

- Des prestations défaillantes divisées par 4

ZOOM SUR LES AUDITS RGE

Avec 1 254 audits réalisés depuis 2013, Qualit’EnR dispose d’un retour d’expérience représentatif sur les pratiques RGE dans le domaine des énergies renouvelables.

La qualité d’installation est au rendez-vous chez les professionnels RGE :

72% de prestations excellentes

92% de prestations satisfaisantes ou excellentes

1,3% de prestations défaillantes

* Les audits réalisés depuis 2013 mettent en évidence le professionnalisme des entreprises qualifiées et la pertinence du dispositif RGE comme gage de confiance pour les particuliers.

DES SERVICES A HAUTE VALEUR AJOUTEE

Une notoriété nationale :

1 Français sur 3 a déjà entendu parler d’une des marques de Qualit’EnR

Un capital confiance :

Le label qualité et la qualification représentent le premier critère de confiance vis-à- vis des installateurs : 74% des Français le citent. La mention RGE devrait également devenir une référence incontournable à court terme pour les particuliers.

Des services concrets viennent compléter les avantages de la qualification.

Une vitrine sur le web :

Grâce au site « entreprise » mis à disposition des entreprises qualifiées gratuitement par Qualit’EnR, les professionnels peuvent très facilement avoir une excellente visibilité sur Internet : présentation, localisation, photos de réalisations, contact..7 personnes sur 10 se tourneraient plus facilement vers un installateur qui présente des références de réalisations. La proximité géographique se révèle également un critère de confiance pour 47% des particuliers.

Une assistance technique gratuite :

Accessible par téléphone, fax ou e-mail, cette assistance technique accompagne le professionnel au quotidien pour répondre à ses problématiques de chantier. Un moyen simple et efficace pour s’assurer de la qualité d’installation.

Une communication clé en main :

Qualit’EnR propose de nombreux outils de communication pour aider l’entreprise qualifiée à valoriser son engagement auprès des particuliers. Une E-boutique permet aux professionnels de commander ces supports à prix réduit : affiches, dépliants, autocollants, kakemonos..Les entreprises profitent également d’un kit de communication offert avec la qualification ou d’un bon d’achat d’une valeur égale pour celles qui souhaitent personnaliser leur communication.

ACTUALITE ET PROJETS

GEOTHERMIE

Depuis juillet dernier, Qualit’EnR a lancé deux nouvelles qualifications pour le forage géothermique :

- Qualiforage - module géothermie sur sonde

- Qualiforage - module géothermie sur nappe

Ces qualifications s’adressent à une niche d’entreprises spécialisées dans le forage, une opération délicate requérant un grand savoir-faire et du matériel spécifique.

Une entreprise Qualiforage travaillera en équipe avec un installateur QualiPAC, qui se chargera pour sa part de l’installation et du dimensionnement de la pompe à chaleur.

Une vingtaine d’entreprises est déjà qualifiée ou en cours de qualification.

SOLAIRE THERMIQUE

Qualit’EnR va prochainement étendre la marque Qualisol aux installations collectives afin de contribuer à l’amélioration de la qualité des réalisations de ce type.

Une formation « solaire thermique collectif » sera proposée d’ici la fin d’année aux entreprises d’installation par plusieurs organismes de formation partenaires de Qualit’EnR.

SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

Qualit’EnR a développé une formation complémentaire dédiée à l’autoconsommation en complément du référentiel de base « générateurs photovoltaïques raccordés au réseau ».

Cette formation est en cours de déploiementdans les organismes de formation conventionnés et sera proposée aux entreprises d’installation dans les prochains mois.

SERVICE AUX ENTREPRISES

Qualit’EnR travaille à la dématérialisation des échanges afin de simplifier et améliorer les procédures de qualification avec la progression des usages numériques.

L’association avance vers la gestion électronique des documents et lance prochainement un formulaire en ligne de qualification qui permettra aux professionnels de faire leur demande par Internet et ouvrira de nouvelles possibilités en termes de gestion et de partage de l’information.

Ce formulaire en ligne permettra également de vérifier certains critères (informations incorrectes ou manquantes), ce qui signifie moins d’échanges et plus d’accompagnement pour les entreprises.

Qualit’EnR fait le point sur la filière énergies renouvelables : Mention RGE, aides, formation, qualification, audits

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:50
Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

C'est à cette question que les Etablissements FOAMGLAS ont tenté de répondre notamment avec l'apport du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte adopté en première lecture, le 14 octobre 2014, par l’Assemblée Nationale. Dans cette loi, la responsabilité des acteurs de la construction concernant les performances thermiques des bâtiments est abordée. Les « produit(s) » et « équipement(s) », et donc leurs fabricants, sont concernés. Pour tous travaux « visant à une amélioration énergétique et environnementale », les isolants thermiques utilisés font partie des produits importants : est- ce une évolution vers plus d’exigence réglementaire envers les fabricants ?

Au même moment, des polémiques entre fabricants d’isolants sont médiatisées. Ces polémiques auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir dans le temps la résistance thermique de leurs isolants ? Pour une bonne information du consommateur, la réglementation ne devrait-elle pas demander aux fabricants de s’engager sur un minimum garanti de résistance thermique dans le temps de leurs matériaux ?

1- Nouveautés pour l’acte de construire dans le projet de loi relatif à la transition énergétique.

De nombreuses nouveautés sont contenues dans ce projet de loi :

• a- Article 5 IV :

L’article 1792 du code civil est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Tout constructeur d’un ouvrage de rénovation énergétique est responsable de plein droit, envers le maître ou l’acquéreur de l’ouvrage, du respect de la réglementation thermique en vigueur. »

• b- Article5bisA:

Après l’article L. 122-8 du code de la consommation, il est inséré un article L. 122-8-1 ainsi rédigé : « Art. L. 122-8-1. – Tout contrat de prestation visant à une amélioration de la performance énergétique ou environnementale d’un bâtiment, qu’il s’agisse d’une construction, de l’installation d’un produit ou d’un équipement ou de travaux d’amélioration plus importants, doit préciser, sous peine de nullité, par une mention explicite, si le prestataire s’oblige ou non à un résultat en précisant, si c’est le cas, lequel. »

• c- Article 8 bis A

Le code de la construction et de l’habitation est ainsi modifié : (...) 2° L’article L. 111-13 est complété par un alinéa ainsi rédigé : « En matière de performance énergétique, l’impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil reproduit au présent article, ne peut être retenue sauf en cas de défauts avérés liés aux produits, à la conception ou à la mise en œuvre de l’ouvrage ou de l’un de ses éléments constitutifs ou éléments d’équipement conduisant, toute condition d’usage et d’entretien prise en compte et jugée appropriée, à une surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable. »

Le premier article confère au constructeur une responsabilité concernant le respect de la réglementation thermique. Or celle-ci demande dans de plus en plus de cas des résultats quantifiés en terme de déperdition énergétique. En conséquence, les fabricants des matériaux isolants, fournisseurs des constructeurs, ne seront-ils pas aussi concernés par ce point ?

Le deuxième article demande que les contrats de prestation précisent si le prestataire s’oblige ou non à un résultat d’amélioration de la performance thermique. C’est en soi un changement considérable posant le problème de la vérification des résultats obtenus.

Le troisième apporte une grande nouveauté : une « surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable » pourrait entraîner une « impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil ».

Dans l’attente de l’interprétation de ces articles, cette loi apporte de nouveaux éléments concernant les acteurs de la construction et leurs responsabilités sur le sujet de la performance énergétique du Bâtiment.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

2- Problème de la chaîne incomplète des responsabilités – Natures et qualités différentes des isolants – Polémique entre fabricants.

A ce jour, la résistance thermique considérée pour les isolants thermiques est une valeur établie par l’ACERMI, suivant l’épaisseur (du matériau) considérée, et définie suite à des essais en laboratoire dans des conditions précises http://www.acermi.com/documents-reference/cahiers-techniques/

L’un des problèmes actuels est que les fabricants sont responsabilisés sur la résistance thermique de leurs matériaux en sortie d’usine, mais qu’ils ne le sont pas, si, une fois mis en œuvre suivant leurs spécifications (avis techniques, cahiers des charges, ...), les matériaux isolants perdent dans le temps une partie de leur pouvoir isolant.

Au regard des nouvelles responsabilités attribuées aux acteurs de la construction, cette absence de responsabilité des fabricants pourrait poser problème.

En effet il n’y a pas de garantie réglementaire portée à ce jour par les fabricants sur le minimum d’isolation thermique sur lequel l’entreprise, la maîtrise d’oeuvre, le maître d’ouvrage, le consommateur peut réellement compter lorsque leurs produits sont utilisés.

Les isolants thermiques sont de nature et de prix très différents. Suivant leurs qualités physiques et chimiques, et suivant la conception des systèmes d’isolation, il n’est pas anormal que les isolants, puissent, une fois mis en œuvre, avoir des performances thermiques différentes de celles obtenues en laboratoire en sortie d’usine, en fonction de divers paramètres liés à leur nature et au type d’assemblage prescrit par leurs fabricants : prise d’humidité possible, dilatation suite à de grandes différences de températures jour/nuit, autres paramètres...

Les performances thermiques demandées aux bâtiments sont de plus en plus élevées, et de plus en plus difficiles à atteindre. L’effort demandé aux concepteurs et aux entreprises est important et les épaisseurs d’isolants sont en augmentation. Une exigence nouvelle vis-à-vis des fabricants et de leurs produits isolants n’est-elle pas d’actualité ?

Certaines polémiques entre fabricants, portant sur les résistances thermiques réelles in situ, auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux par exemple pendant 2 ans ? Si les fabricants d’isolants étaient responsabilisés, et tenus de s’engager dans le temps (2 ans ? 10 ans ?) sur les résistances thermiques affichées de leur matériau, alors le consommateur aurait une réelle information utile pour son achat, et des polémiques n’auraient plus lieu d’être.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

3- Avancées à venir pour le consommateur et les acteurs de l’acte de construire ?

Si les fabricants étaient ainsi responsabilisés sur les résistances thermiques de leur matériau une fois mis en œuvre sur une durée précisée, alors les acteurs de l’acte de construire (les entreprises, le maître d’ouvrage, l’architecte, le bureau d’études thermiques, l’économiste de la construction, ...) auraient des données fiables pour isoler les ouvrages et faire face à leur éventuelle future responsabilité.

Bien-sûr, réclamer que tous les fabricants garantissent 100% de la résistance thermique, mesurée en laboratoire, de leurs matériaux est impossible pour des raisons physiques et chimiques liées aux matériaux (cf. ci-dessus), car les matériaux sont de plus ou moins bonne qualité, l’offre est nombreuse et les prix très différents. Mais, apporter une information sur le niveau minimum de résistance thermique sur lequel le client peut compter serait une amélioration de la situation actuelle, au bénéfice des prescripteurs, des entreprises et du client-maître d’ouvrage.

Personne mieux que le fabricant ne connaît aussi bien que lui son matériau. Ne doit-il pas pour le consommateur et pour la société au titre de l’environnement et du développement durable, garantir, pendant un minimum de temps, un certain pourcentage de la résistance thermique annoncée à l’achat du matériau ?

Par exemple : cela consisterait à afficher que tel isolant utilisé dans une application précise a une résistance thermique garantie par le fabricant pour x % pendant y années.

Rappels sur le matériau verre cellulaire – Positionnement sur le Marché français.

Le verre cellulaire FOAMGLAS®, fabriqué par Pittsburgh Corning Corporation, est un matériau isolant rigide, composé de bulles de verre étanches à l’air et à l’humidité. Les plaques isolantes peuvent être collées entre elles ; il est obtenu ainsi une couche isolante continue et étanche à l’air. Cette couche isolante compacte en verre cellulaire peut être mise en œuvre pour tout type de paroi : sols, murs, toitures.

Au départ utilisé pour des applications militaires et industrielles (pétrochimie), FOAMGLAS® a ensuite été utilisé pour des applications Bâtiment. En France, le verre cellulaire FOAMGLAS® a d’abord été reconnu pour ses qualités en milieu à forte humidité (piscines) ou pour des applications avec contraintes de fortes charges (ex : parkings) ; depuis 30 ans il est de plus en plus présent en toiture-terrasse pour tout type de bâtiment : bâtiments municipaux, collèges et lycées, logements sociaux, bureaux, industries, particuliers, etc.

Ces dernières années, suite à l’amélioration de la qualité et à l’augmentation de l’exigence thermique en France, le verre cellulaire FOAMGLAS® est de plus en plus utilisé dans de nouvelles applications : isolation des couvertures, isolation par l’extérieur (sous vêture et sous enduit), isolation intérieure, isolation des sols et des murs enterrés.

L’isolation en verre cellulaire FOAMGLAS® a un prix plus élevé et une résistance thermique en sortie d’usine moins élevé que d’autres isolants. Cependant, en plus d’avoir des caractéristiques physiques spécifiques (cf. ci-dessous) bien meilleurs, le FOAMGLAS® se distingue par une résistance thermique qui ne s’altère pas dans le temps. En effet, son étanchéité à l’air et à l’humidité, d’une part, et sa très bonne tenue dimensionnelle, d’autre part, permettent aux plaques FOAMGLAS® de conserver leur résistance thermique dans le temps. Aussi, le client est rassuré car avec FOAMGLAS® le résultat thermique est réellement obtenu.

Produit incompressible, très stable dimensionnellement, incombustible, insensible aux insectes et rongeurs, le FOAMGLAS® a par ailleurs des qualités physiques autres que thermiques qui rencontrent aussi l’intérêt du consommateur, suivant les types et niveaux de performances souhaités.

FOAMGLAS® se distingue aussi par la sécurité qu’il apporte aux ouvrages, suivant ses applications : sécurité face aux infiltrations, sécurité face aux condensations, sécurité face aux incendies, sécurité face aux termites, sécurité face au radon, etc.

Le positionnement du FOAMGLAS® sur le Marché français est différent suivant son utilisation. C’est un positionnement su le créneau de la haute qualité, et c’est aussi un positionnement économique pour certaines applications.

Pour toutes ses applications en sols, murs, toitures, grâce à ses propriétés thermiques et physico-chimiques, FOAMGLAS® est une isolation thermique de très haute qualité pouvant isoler toutes les parois d’un bâtiment. Mais c’est aussi une application économique pour certaines applications.

Exemple des toitures-terrasses. C’est particulièrement vrai dans le cas de l’isolation des toitures-terrasses, grâce à la technique de mise en œuvre que permettent les qualités physiques du verre cellulaire : la toiture Compacte FOAMGLAS®. Cette technique consiste à coller l’isolant sur son support (béton, bois, acier), à coller les plaques isolantes entre elles, et à coller l’étanchéité en pleine adhérence sur le verre cellulaire. Cette technologie de pose, outre le fait d’avoir une isolation pérenne, entraine une longévité importante de l’étanchéité. Or, refaire une toiture-terrasse coûte très cher.

La durabilité des toitures-terrasses Compacte FOAMGLAS® est reconnue comme étant de 40 ans, contre 15/20 ans pour les toitures-terrasses en général ; de plus, s’il faut refaire une étanchéité sur une terrasse isolée en verre cellulaire type FOAMGLAS®, le verre cellulaire peut être conservé, entraînant une économie financière et de déchet considérable.

En évitant des rénovations fréquentes, en économisant des matériaux, l’application du verre cellulaire est clairement économique pour le maitre d’ouvrage sur le moyen terme ; de plus, FOAMGLAS® fait face à deux types de risque avec une efficacité maximum pour les bâtiments : le risque d’infiltration avec l’emploi de la technique Toiture Compacte FOAMGLAS® (en cas de performation de l’étanchéité, l’eau ne peut pas envahir la toiture ) et le risque incendie en étant incombustible et étanche à l’air.

Pour les bâtiments humides, l’isolation en verre cellulaire a une qualité complémentaire remarquable : il est pare-vapeur dans la masse, ainsi il ne peut pas y avoir de condensation dans la couche isolante et les pare- vapeurs sont inutiles.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:46
AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

A l’heure de la transition énergétique et écologique, le gouvernement a fixé un niveau d’ambition élevé de rénovation énergétique du parc immobilier, en particulier dans le secteur résidentiel avec un objectif annuel de 500 000 logements rénovés et 500 000 logements neufs d’ici à 2017.

Afin de contribuer à cet objectif, le monde du bâtiment devra opérer de profonds changements tout en investissant massivement dans l’innovation technologique et organisationnelle. L’investissement dans l’innovation du monde du bâtiment devra répondre à l’enjeu de rénovation fixé par le plan d’investissement pour le logement annoncé le 21 mars 2013 tout en maintenant le niveau d’ambition en matière de performance énergétique, environnementale et en améliorant le confort des occupants.

Cet AMI a pour objectif de développer de nouvelles solutions technologiquement et économiquement viables pour un déploiement à grande échelle de la rénovation énergétique du parc immobilier français ainsi que d’expérimenter de nouvelles façons de construire. Ces solutions innovantes doivent permettre une réduction forte des besoins des usages énergétiques, des impacts environnementaux, ainsi que des temps d’intervention sur chantier.

Compte tenu de la volonté d’aboutir à une mise sur le marché rapide et significative des innovations proposées, celles-ci devront faire l’objet d’au moins une expérimentation en conditions réelles de fonctionnement inclue dans les projets présentés. Ceci impliquera généralement la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments ou îlot démonstrateurs visant les niveaux de performance énergétique décrits ci-dessous. En tout état de cause les projets devront dépasser les exigences réglementaires en matière de performance énergétique, pour la France métropolitaine et pour les DOM-COM.

Les projets devront démontrer que le ratio coût/performance de la solution développée permettra une diffusion large sur le marché.

Trois axes d'innovation

  • Développer des solutions « clé en main » technologiques et logistiques avec des procédés constructifs pré-industrialisés et packagés pour la rénovation des bâtiments. Il s’agit de faciliter les opérations de rénovation notamment en permettant l’intervention « en site occupé » et en réduisant des temps d’intervention sur chantier.
  • S’appuyer sur les technologies numériques : la généralisation de la maquette numérique et le développement des outils numériques de pilotage permettent une meilleur fluidité dans la communication entre acteurs du bâtiment et une vision globale du maître d’ouvrage (pour limiter les erreurs, les malfaçons et les retards, donc réduire les coûts), le développement de nouvelles solutions en matière de domotique et d’immotique pour une gestion intelligente des usages énergétiques du bâtiment.
  • Travailler sur les matériaux renouvelables et recyclés : les solutions bois construction, les matériaux biosourcés et les composants de matériaux issus du recyclage. Il s’agit de développer l’usage de ces matériaux aux atouts environnementaux importants et de permettre la montée en puissance de filières d’approvisionnement locales ainsi que d’expérimenter la construction d’immeubles de grande hauteur en bois.

Enfin l’AMI soutiendra également les plateformes technologiques pour l’innovation dans le secteur du bâtiment. Ces structures de coopération ont pour objectif d’améliorer les synergies entre les divers acteurs de la filière du bâtiment dans le domaine de l’éco-construction.

AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

Périmètre des projets attendus

Les projets attendus devront traiter a minima l’un des quatre axes listés ci-après.

- Axe 1 : Pré-industrialisation et solutions packagées pour la rénovation

 La pré-industrialisation d’une partie d’ouvrage tout en respectant une flexibilité et une diversité architecturale. Levier de la massification de la rénovation, cette pré- industrialisation profitera à une baisse des coûts par la rationalisation des travaux et l’augmentation de volume (pré-kits, éléments prédécoupés, éléments pré-montés, etc.). Enfin elle contribuera également au développement de la modularité des bâtiments et par conséquent à leur adaptation progressive à l’évolution démographique de la population.

 Le développement de technologies et procédés constructifs, actifs et passifs, participant à l’amélioration de la performance du bâtiment et de la qualité de l’air intérieur, permettant l’intervention en site occupé, et offrant une forte réduction des temps d’intervention sur chantier. Les projets pourront porter sur :

o des composants d’enveloppe : traitement des ponts thermiques des acrotères/loggias/balcons, murs manteaux, extensions/surélévations, isolants très performants, photovoltaïque intégré au bâti, etc. ;

o des équipements climatiques et de confort : équipements solaire thermique, systèmes hybrides couplant plusieurs énergies dont prioritairement des EnR (solaire, biomasse, géothermie...), générateurs à faible puissance, systèmes de ventilation, solutions d’éclairage très performantes, etc.;

Les projets impliquant la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments s’adosseront à des bâtiments à rénover et non à des bâtiments neufs.

Même si des gains de performance moindre peuvent être acceptés, l’ADEME privilégiera les bâtiments qui visent le niveau du label BBC rénovation 2009 pour la France métropolitaine.

Axe 2 : Numérique et dématérialisation

 Le développement d’un service ou d’une méthode de travail collaborative en généralisant la maquette numérique – outil basé sur une représentation graphique et une base de données du bâtiment. Cet outil permettra une fluidité dans la communication entre acteurs du bâtiment et une vision globale au maître d’ouvrage, limitant les erreurs, malfaçons, retards, réduisant ainsi les coûts. Cette interface numérique sera ouverte, interopérable, de préférence open source, adaptée à toute taille d’ouvrage voire d’ensemble d’ouvrages et facile d’utilisation notamment pour les artisans et petites entreprises du bâtiment. Elle intégrera les plans, les solutions techniques (catalogue de produits/ procédés), les notions de coûts et performance de la conception à la maintenance/exploitation en vue du développement des carnets de santé du bâtiment. Les projets attendus pourront soit mettre en œuvre l’utilisation d’outils existants soit développer de nouveaux outils3 présentant une solution innovante d’interfacée avec les outils existants.

 Des technologies et méthodologies permettant une réduction des temps et coûts de chantier grâce aux outils numériques de pilotage de chantier visant l’amélioration de la coordination en phase réalisation (mutualisation et phasages pour plusieurs bâtiments), l’optimisation des travaux en site occupé, la réduction des nuisances, le perfectionnement de la phase de préparation de chantier, etc.

 Le développement du secteur de la domotique et l’immotique, de systèmes de gestion intelligente des usages énergétiques du bâtiment (stratégies prédictives de contrôle-commande basées sur de l’acquisition en temps réel, équipements mobiliers à très haute efficacité énergétique et communicants, systèmes d’acquisition des données, capteurs de nouvelle génération, outils de traitement de Big Data/Cloud, etc.). Ces outils devront être adaptés à la typologie du bâtiment ou de l’îlot et justifier d’une optimisation particulière pour leur simplicité d’usage, leur rapide prise en main et une parfaite compréhension du fonctionnement par l’habitant, en prenant en compte le système énergétique dans lequel ils s’insèrent.

Les projets impliquant la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments s’adosseront à des bâtiments neufs ou à rénover.

Même si des gains de performance moindre peuvent être acceptés, l’ADEME privilégiera les bâtiments qui visent, pour la France métropolitaine :

 pour le neuf : niveau RT 2012 - 20% ;

 pour la rénovation : niveau du label BBC rénovation 2009.

- Axe 3 : Solutions bois construction, matériaux biosourcés et composants de matériaux issus du recyclage

Le bâtiment de demain sera un bâtiment performant énergétiquement, économiquement, socialement et environnementalement. Les solutions de construction/rénovation à base de bois ainsi que les matériaux biosourcés ont un rôle capital à jouer de par leur caractère renouvelable et leur potentiel de stockage de carbone atmosphérique. De même l’utilisation de composants de matériaux issus du recyclage permettra au secteur de s’inscrire dans une logique d’économie circulaire.

 Développer l’usage du bois comme matériau dans la construction en consolidant la structuration de la filière bois :

o promouvoir les filières mixtes (bois – métal ; bois – béton ; bois – monomur ; bois – pierre, etc.) ;

o promouvoir des solutions bois pour des bâtiments de moyenne, voire de grande hauteur (bois lamellé croisé, poteaux-poutres, colombages) ;

o promouvoir des constructions ou des composants de construction à base de bois4, préférentiellement issu des forêts françaises et de type feuillu (ossature bois, poteaux – poutres, panneaux bois massifs contrecollés, etc.) afin de favoriser notamment la surélévation/extension des logements, la rénovation du bâti ancien.

Les projets s’inscrivant dans une logique d’utilisation du bois en cascade (depuis l’emploi du bois matériau au recyclage des sous-produits de la transformation du bois), seront privilégiés.

 Promouvoir les matériaux biosourcés (chanvre, paille, miscanthus, fibres de bois, ouate de cellulose, coton recyclé, etc.) qui présentent des atouts environnementaux (stockage de CO2 atmosphérique, renouvelabilité de la matière première, etc.).

Promouvoir les composants de matériaux issus du recyclage, issus du démantèlement de bâtiments ou d’autres filières de recyclage.

Les projets impliquant la réalisation d’un ou plusieurs bâtiments s’adosseront à des bâtiments neufs ou à rénover.

Pour les bâtiments neufs situés en France métropolitaine l’ADEME privilégiera ceux d’entre eux qui visent le 3ème niveau du label « bâtiment biosourcé » 2013 ou équivalent.

- Axe 4 : Plateformes technologiques pour l’innovation bâtiment

Afin de permettre aux divers et multiples acteurs du bâtiment de coopérer et travailler ensemble sur le sujet de l’éco-construction, des plateformes technologiques d’innovation sont attendues dans cet axe 4. Ces plateformes ont vocation à développer un tronc commun d’actions générales favorisant le développement de techniques d’éco-construction à l’échelle régionale ou supra-régionale, à encourager les synergies entre acteurs à l’échelle infra-régionale, à jouer un rôle de fédérateur sur une thématique ou un climat spécifique à l’échelle nationale. Elles visent également à faire émerger un potentiel technique et économique important tout en créant

une dynamique de partage entre les entreprises et les professionnels du bâtiment et en diminuant les risques de sinistralité liés aux nouvelles techniques. Il s’agit donc de fluidifier la mise sur le marché de nouveaux produits, procédés et services via un accompagnement technique et financier aux porteurs d’innovation.

Les projets déposés devront concerner des plateformes s’appuyant sur les 4 missions communes (ou partie de ces missions si justification) présentes dans la charte d’engagement des plateformes « Bâtiment Energie » du Plan Bâtiment Durable:

- Le transfert de la recherche et du développement et la diffusion des innovations vers les professionnels des filières : les plateformes développeront un rôle de conseil scientifique et financier visant le transfert technologique, la validation des travaux en laboratoire, des phases de tests pour les industriels et une accélération de l’amenée vers le marché de nouveaux produits et services ;

- La démonstration via des composants ou des bâtiments démonstrateurs pour le neuf ou la rénovation. Les plateformes faciliteront l’accès à l’assurance construction et la prise en compte des nouveaux produits dans les réglementations (via des showrooms en liaison avec les industriels, la dissémination des « bonnes pratiques » capitalisées (séminaires, journées techniques, colloques, etc.) ;

- La création et le développement d’entreprises sur leur territoire et au niveau national : via l’établissement d’un partenariat avec les incubateurs d’entreprises, en les accompagnant en amont et en aval (aide au montage de projets, mise en relation avec certificateurs/structures d’investissement, etc.) et en leur assurant des locaux pour les héberger ;

- La formation sur la performance énergétique des bâtiments : formation initiale et continue diplômante via des institutions de formation existantes partenaires et via les plateaux techniques PRAXIBAT, formation par apprentissage, formation de formateurs, etc. Les programmes de formation de chaque plateforme feront partie d’un programme complet cohérent avec ceux des autres plateformes.

Les projets attendus pourront porter sur :

- Le renforcement des missions des plateformes existantes afin de répondre parfaitement aux 4 missions citées ci-dessus.

- De nouvelles plateformes régionales. Leur création permettrait d’enrichir et de compléter les plateformes existantes du réseau des plateformes «Bâtiment Energie » ainsi que de promouvoir la conception à l’innovation dans le bâtiment. Elles devront entrer en complémentarité parfaite avec les plateformes du réseau actuel dans un but de coordination de leurs initiatives. La mise en réseau devra se concrétiser par la formalisation d’accords de complémentarité entre les plateformes qui sera à mettre en application avant la fin du projet.

Dans les deux cas, une attention particulière sera portée aux projets fédérateurs au niveau régional associant plusieurs structures (plateformes « Bâtiment Energie » du Plan Bâtiment Durable, pôles de compétitivité, clusters, centres de ressources, centres techniques, incubateurs...) déjà existantes au sein d’une même région et mettant en évidence la cohérence d’ensemble, la répartition des rôles et les complémentarités de chacune de ces structures pour la mise en œuvre des missions portées par le projet.

Ces plateformes seront constituées de partenaires divers techniques et financiers (majors du bâtiment, PME locales, organismes de recherche, centres techniques et laboratoires publics et privés, organismes de financement, assureurs, etc.) leur permettant un socle de prestations internes minimales.

AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

Coût éligibles et retenus

Seront instruits les projets dont le budget total (coûts totaux) est supérieur à 1 M€.

Les projets de taille inférieure à ces montants pourront être orientés vers d’autres dispositifs de soutien public.

L’ensemble des coûts relatifs au projet doit être détaillé à l’ADEME, qui déterminera ensuite parmi eux ceux qui sont éligibles et retenus pour le financement du projet par le PIA.

Le financement des bâtiments démonstrateurs se fera conformément aux lignes directrices en faveur de la protection de l’environnement (régime LDE). Pour les autres tâches, le régime d’aide retenu sera majoritairement celui des aides en faveur de la recherche et du développement (régime RDI). Pour les plateformes technologiques, un régime d’aide spécifique pourra être utilisé.

 

Des aides plus attractives
Le Commissariat Général à l’Investissement et l’ADEME proposent dorénavant des modalités d’aide plus simples, plus rapides à décliner et plus intéressantes financièrement. En divisant par deux le temps entre la soumission du projet et le premier versement, ces modalités permettront de déployer beaucoup plus rapidement les financements. Décrites dans le texte de l’AMI, elles se résument à deux types pour les entreprises, principales cibles de ces aides :

  • des aides partiellement remboursables : composées d’un quart de subventions et de trois quart d’avances remboursables, ces aides donnent accès aux taux d’aide maximum. Le remboursement se fera en fonction de l’avancement et du succès commercial du projet ;
  • des subventions : réservées aux petits montants, ces aides s’adossent alors sur des taux d’aide minorés.

1ère clôture

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2ème clôture

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Clôture finale

30 mars 2015

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30 janvier 2016 

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30 décembre 2016 

 
AMIBAT, un AMI pour la rénovation et la construction de bâtiments-1ère clôture 30 mars 2015

CRITERES DE SELECTION

Les projets seront sélectionnés sur la base des critères suivants :

Contenu innovant

 Adéquation avec la feuille de route stratégique ADEME (cf. annexe Cadrage stratégique) ;

 Développement de nouveaux produits ou services, à fort contenu innovant et valeur ajoutée, conduisant à une mise sur le marché et à la génération de résultat à un terme proche de la fin du projet ;

 Comparaison des innovations technologiques ou non-technologiques (offre, organisation, modèle d’affaire) proposées à un état de l'art international ;

Pertinence de la taille du projet et du dimensionnement des étapes conduisant à une mise sur le marché (notamment, échelle du démonstrateur ou de l’équipement). La taille choisie pour les démonstrateurs devra être à échelle réelle pour que les options technologiques, organisationnelles et économiques proposées puissent constituer de réelles preuves de faisabilité et de pertinence au regard de l’engagement vers la rénovation massive du parc existant et l’industrialisation de la filière.

Impact commercial et financier du projet

 Pertinence des objectifs commerciaux : les produits et services envisagés, les segments de marchés visés, l’analyse du positionnement des différents acteurs sur ces marchés et l’intérêt manifesté par les utilisateurs potentiels et leur implication aux stades de la conception ou du développement de ces nouveaux produits ou services ;

 Qualité du modèle économique, du plan d’affaires et du plan de financement, démontrant notamment un retour sur investissement satisfaisant pour les partenaires et l’Etat, via la capacité à rembourser les avances remboursables. Pour les projets relevant de l’axe 4, la pérennité des plateformes pendant et après la durée de l’aide sera particulièrement analysée : elles devront ainsi présenter un business plan crédible sur 5 et 10 ans ;

 Capacité de valorisation des travaux du projet notamment en termes de propriété intellectuelle (brevets, licences...).

Impact environnemental du projet

 Pertinence du projet par rapport aux enjeux environnementaux et énergétiques (éléments de quantification des bénéfices par rapport à l’existant, perspectives de nuisances et de bénéfices...) ;

Qualité du plan d’évaluation environnementale. Une attention particulière sera accordée aux bilans environnementaux (bilan gaz à effet de serre, bilan énergétique, analyse du cycle de vie, polluants de l'air intérieur et extérieur, confort acoustique et thermique, matières premières renouvelables ou issues du recyclage, combustible biomasse, matériels éco-conçus...).

Impact économique et social du projet

 Perspectives de création, de développement ou de maintien d’activité pendant et à l’issue du projet pour les principaux bénéficiaires : implantation(s) et chiffre d’affaire concerné à l’horizon 2020 ;

 Perspectives de création ou de maintien de l’emploi : emplois directs et indirects à l’horizon 2020 (localisation et ETP) ;

 Pertinence du projet par rapport aux enjeux sociaux et sociétaux (acceptabilité de sites ou de produits, impacts sanitaires, sécurité, qualité de vie, insertion...).

Impact sur l’écosystème d’innovation et de compétitivité

 Pertinence du projet par rapport aux enjeux industriels (impact sur la filière, influence sur la création d’acteurs plus importants ou plus compétitifs...) ;

Intégration dans des réseaux pertinents (liens avec pôles de compétitivité, pôles de recherche...) et, le cas échéant, soutien de collectivités territoriales ;

Complémentarité avec d’autres projets déjà sélectionnés, notamment dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir ;

 Intérêt des bénéfices attendus du projet, directs et induits, pour l’écosystème, au-delà des bénéfices pour les porteurs de projet.

Qualité de l’organisation du projet

Pertinence du partenariat (nombre de partenaires adéquat, complémentarité, synergie et valeur ajoutée des partenaires...) ;

Gouvernance, gestion et maîtrise des risques inhérents au projet, par exemple, degré d’avancement du projet d’accord de consortium... ;

Adéquation du programme de travail et du budget avec les objectifs du projet (définition des jalons, des résultats intermédiaires et des livrables) ;

Localisation territoriale des travaux, y compris des tâches sous-traitées ;

Solidité du plan de financement du projet et robustesse financière des partenaires, notamment capacité financière à mener le projet.

Impact de l’intervention publique

Caractère incitatif de l’intervention (voir annexe Document partenaire) ;

Effet d’entraînement de l’intervention publique : effet de levier du PIA et ratio de financements privés sur financements publics.

Enfin, les documents attendus apporteront suffisamment de précision dans les références et les arguments pour permettre d’évaluer sérieusement les aspects techniques et scientifiques, la justification des coûts du plan de travail ainsi que les perspectives industrielles et commerciales.

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 07:52
Des gains de 52% par rapport aux consommations de référence pour la rénovation de 3 établissements scolaires à Dardilly

Des gains de 52% par rapport aux consommations de référence pour la rénovation de 3 établissements scolaires à Dardilly

Située dans l’Ouest lyonnais, la commune de Dardilly compte plus de 8 900 habitants, dont quelques 1 000 enfants scolarisés dans 3 établissements : les groupes scolaires publics Grégoire et des Noyeraies, et l’école privée Saint-Joseph. L’école du Grégoire est composée de 6 bâtiments différents construits à la fin des années 1970, pour une surface totale de 4 200 m2. Réalisées en béton et en préfabriqués, ces 6 bâtiments présentent une très mauvaise isolation thermique. En 2007, la commune réalise un diagnostic énergétique afin de pointer les insuffisances et d’identifier les solutions techniques à apporter. A l’issue de ce diagnostic, les élus ont décidé de lancer un vaste chantier de réhabilitation incluant des travaux permettant d’améliorer l’efficacité thermique de l’ensemble. La première tranche de ce chantier s’est déroulée en 2010 et 2011 et a porté sur deux bâtiments.

L’enjeu est très important pour la Ville de Dardilly qui assure la gestion des bâtiments scolaires publics. En effet, les bâtiments communaux représentent 75% de l’énergie consommée par la Ville, et les écoles représentent à elles seules plus du tiers de ces consommations. Avant les travaux, le groupe scolaire Grégoire consommait environ 271 000 kWh par an, soit 153 kWh/m2. Les travaux engagés visaient donc à réduire l’impact environnemental de l’école, mais aussi à maîtriser la facture énergétique de la Ville.

En partenariat avec le Conseil régional, la direction régionale de l’ADEME en Rhône-Alpes a accompagné l’action de la commune de Dardilly en soutenant financièrement les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique du groupe scolaire Grégoire, ce projet ayant par ailleurs été retenu comme lauréat du programme PREBAT (plateforme de recherche et d’expérimentation sur l’énergie dans le bâtiment).

Ecole publique Grégoire ©Dardilly

Ecole publique Grégoire ©Dardilly

Les travaux de réhabilitation ont duré environ un an (de janvier 2010 à février 2011). Ils ont concerné la mise en place d’un habillage en mélèze non traité sur les façades et le renforcement de l’isolation extérieure des murs par une couche de 15 cm de laine de roche. L’isolation des toitures a elle aussi été renforcée par une couche de 20 cm de polyuréthane, ainsi que celle des planchers bas avec une couche d’ouate de cellulose. Enfin, les fenêtres ont été remplacées par des fenêtres à double vitrage avec des menuiseries en bois/aluminium, et des stores à lames orientables ainsi que des brise-soleil fixes ont été installés.

Outre les infrastructures des bâtiments, l’opération a également permis de renouveler un certain nombre d’équipements. C’est notamment le cas de la ventilation qui est désormais assurée par une VMC double flux avec récupération de chaleur à haut rendement et une sur-ventilation nocturne en été. Une chaudière à gaz existante assure le chauffage des bâtiments et des robinets thermostatiques ont été posés sur les radiateurs. Le tout est piloté par un système de gestion centralisée (en 2014, une chaudière à granulés bois chauffera ces deux bâtiments). Pour diminuer les consommations d’électricité, des détecteurs de présence ont été posés dans les sanitaires et les espaces de circulation et de nouveaux lanterneaux ont été installés dans les toitures pour favoriser l’éclairage2naturel. Dans le même temps, les toitures-terrasses ont accueilli 170 m de panneaux solaires, ce qui permet de produire environ 20610kWhep d’électricité revendue à EDF (production de septembre 2012 à septembre 2013)

Au final, grâce à cet ensemble d’aménagements et d’équipements, la consommation en énergie primaire après travaux est de 50 kWhep/m2 par an (soit un gain de 52% par rapport à une consommation de référence). Et 16 tonnes de CO2 sont économisées par an.

Ecole des Noyeraies ©Dardilly

Ecole des Noyeraies ©Dardilly

Cette opération fait l’objet d’une campagne de mesures menées par l’ADEME et le CETE de Lyon pour évaluer les résultats. Ces relevés permettent d’établir le bilan énergétique global, les consommations par usage, les paramètres de fonctionnement des installations techniques et le confort (hiver, été).

L’efficacité énergétique des bâtiments publics, dont 48 500 établissements scolaires, figure parmi les pistes à suivre pour maîtriser voire réduire les consommations et les émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment. L’ADEME, à travers ses directions régionales, soutient financièrement des projets exemplaires de réhabilitation et de rénovation tels que celui de la Ville de Dardilly pour leur permettre de constituer des références.

Enseignements :

Mme Michèle Vullien, maire de Dardilly : « La rénovation de l’école du Grégoire est emblématique de notre volonté de réduire les consommations d’énergie des bâtiments communaux. Cela nous permet de mieux maîtriser nos budgets. Mais ce type d’actions est également une occasion formidable de sensibiliser les enfants et les parents à la sobriété énergétique : les élus ne peuvent pas modifier les comportements des usagers s’ils ne sont pas eux-mêmes exemplaires dans leurs réalisations ».

Bénéficiaires

Ville de Dardilly

Partenaires

- ADEME Direction régionale Rhône-Alpes

- Conseil régional Rhône-Alpes

Coût (HT)

Coût global : 1 617 650 €

Financement :

- PREBAT (ADEME/Conseil régional Rhône- Alpes) : 136 675 €

- ADEME : 12 000 € pour l’évaluation des performances

Bilan en chiffres

- Consommation après travaux : 50 kWhep/m2 par an

- Gain de 52% par rapport aux consommations de référence

- 16 tonnes équivalent CO2 économisées par an

Date de lancement

2009

©Ecole privée Saint-Joseph

©Ecole privée Saint-Joseph

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 07:42
« INVENTONS ENSEMBLE LA CARTE VITALE DU LOGEMENT »

« INVENTONS ENSEMBLE LA CARTE VITALE DU LOGEMENT »

Début juin, Philippe Pelletier, Président du Plan Bâtiment Durable avait demandé à Emmanuel Cau, vice-président du Conseil Régional de Nord-Pas-de-Calais et à André Pouget, Gérant du bureau d’étude POUGET Consultants, de conduire un groupe de travail autour du sujet « Rénovation des logements : du diagnostic à l’usage ».

Ce groupe de travail avait pour objectif de concourir à l’élaboration de la « carte vitale du logement », outil de mutualisation et de suivi dynamique de l’ensemble des informations concernant un même bâtiment.

Au terme d’une large concertation de plus d’une centaine d’acteurs et 900 pages de contributions (accessibles sur le blog : http://gtdiagnosticusage.wordpress.com), Emmanuel Cau et André Pouget ont présenté ce 29 octobre les grandes orientations de préfiguration d’un dispositif de type « carte vitale du logement ».

La « carte vitale », un outil qui fédère les initiatives en cours et dépasse la dimension énergétique

Le groupe de travail a plébiscité la création d’un outil numérique permettant une meilleure gestion des informations du logement et une amélioration de la qualité de ce dernier, notamment de ses caractéristiques environnementales. Cet outil a été nommé « carte vitale » par commodité par le groupe mais cette appellation n’est pas figée.

Différentes initiatives existent déjà ou sont en cours de développement. L’intérêt de la « carte vitale » du logement repose sur l’agrégation et la bonne mutualisation de l’ensemble des démarches en cours initiées autant de la part d’acteurs publics que privés. Si les différents outils existants ne répondent aujourd’hui que partiellement aux différents enjeux, la «carte vitale» apparait comme l’outil numérique qui supporte, coordonne et utilise différentes bases de données existantes, héberge ses propres données pour être l’outil fédérateur des différentes applications.

Le groupe de travail plaide pour que la « carte vitale » assure transparence, fiabilité et pérennité des informations, avec une utilisation ouverte, collaborative, incrémentale et une standardisation des données.

Très concrètement, le dispositif « carte vitale » est en pleine complémentarité avec le projet de « passeport rénovation » (dont la création a été annoncée par les pouvoirs publics) : ce dernier viendra s’intégrer à la « carte vitale » pour en constituer une brique essentielle dédiée à la programmation ou la réalisation de travaux d’efficacité énergétique.

De manière générale, la « carte vitale » du logement est un outil permettant de traiter l’ensemble des questions relatives à la valorisation du patrimoine immobilier, en s’attachant à améliorer la qualité du bien immobilier, utile pour susciter l’intérêt du particulier et convaincre à davantage de travaux de rénovation.

Un outil partenarial pour l’ensemble des acteurs

L’outil a vocation à s’adresser à tous les acteurs à tous les stades de la vie du bâtiment : de l’habitant, à l’ensemble des acteurs professionnels en passant par les autorités porteuses des politiques publiques. Chacun dispose d’un rôle et de prérogatives associées. Ainsi, la « carte vitale » contribue à la structuration de la filière du bâtiment et favorise les innovations.

L’habitant bénéficie des informations nécessaires à une bonne utilisation de son logement, ainsi que possiblement à de nouveaux services (applications qui exploitent les données disponibles par exemple sur les plans, les consommations énergétiques...). Du point de vue des professionnels du bâtiment, de l’immobilier et de l’énergie, l’outil est source d’efficacité et valeur ajoutée (gain de temps, transparence, pérennité de l’information) permettant de valoriser les métiers. Pour les pouvoirs publics enfin, il s’agit d’un outil précieux de suivi et d’amélioration des programmes d’actions.

L’alimentation de l’outil et son utilisation se font tout au long de la vie du bâtiment, même si la livraison d’un logement neuf, la réalisation d’une opération de rénovation, ou une mutation constituent des moments clés pour cela.

Quelles suites pour le groupe de travail ?

La publication de ce rapport intervient alors que l’Assemblée Nationale vient de voter en première lecture du projet de loi de programmation pour la transition énergétique et la croissance verte, la création d’un « carnet numérique de suivi et d’entretien du logement » (article 4 bis) qui s’apparenterait à ce qui a été esquissé sous le terme « carte vitale du logement ». Le groupe de travail se félicite que la représentation nationale s’empare du sujet qu’il a investi tout au long de sa réflexion : mettre à disposition de tous un outil de mutualisation et de suivi dynamique de l’ensemble des informations concernant un logement au profit des besoins de chaque acteur. Les recommandations du rapport constituent ainsi une première base de réflexion pour la création de cet outil.

De plus, la création d’une « carte vitale » du logement s’intègre pleinement dans les réflexions conduites par Bertrand Delcambre, ancien président du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment et récemment nommé par la Ministre du Logement, de l’Egalité des Territoires et de la Ruralité, ambassadeur du numérique dans le bâtiment.

Le groupe de travail a plaidé en faveur d’une mise en œuvre rapide de l’outil, sur la base d’une première version, amenée à évoluer dans le temps. C’est pourquoi, le Plan Bâtiment Durable va maintenant favoriser l’émergence d’expérimentations d’un tel dispositif à différentes échelles (nationale, régionales, locales...).

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 06:42
Les travaux de rénovation en Ile-de-France coûtent 40% plus cher qu’en Midi-Pyrénées.

Les travaux de rénovation en Ile-de-France coûtent 40% plus cher qu’en Midi-Pyrénées.

Selon une étude du portail Calculateur-travaux.com faire réaliser des travaux de rénovation en Ile-de-France coûte 40% plus cher qu’en Midi-Pyrénées, la région la moins coûteuse de France. Calculateur-travaux.com s’est donc penché sur les devis réalisés par des artisans de toute la France.

Réaliser des travaux de rénovation représente aujourd’hui un investissement pour nombre important de foyers. Il est donc nécessaire de pouvoir s’assurer que les tarifs pratiqués par les artisans soient au juste prix. « Caculateur-travaux.com » est un outil de simulation gratuit en ligne pour estimer instantanément le prix des travaux pour une maison ou un appartement. Cet outil calcule le prix moyen constaté par région pour les travaux envisagés.

« Calculateur-travaux.com s’est penché sur les devis réalisés par des artisans de toute la France. Notre objectif est celui d’établir une carte de France des tarifs pratiqués par les artisans pour des travaux. Nous nous sommes ainsi aperçu que la disparité des prix entre régions est très importante », explique Nils Tharandt-Ortiz, co-fondateur du site.

Pour comprendre les différences de prix entre les régions, Calculateur-Travaux.com a pris en compte les indicateurs de la décomposition tarifaire des devis. C’est à dire le prix des matériaux, le prix de la main d’œuvre, les frais de structure, les frais de déplacement et enfin le bénéfice (15% environ).

D’après l’étude réalisée par calculateur-travaux.com la région Ile-de-France s’avère être la plus chère. Pour quelles raisons ?

Les frais de structure et déplacement sont très élevés, Les prix des matériaux sont plus élevés en région parisienne, Comme les salaires, le coût du travail à Paris est plus élevé qu’ailleurs, A cause d’une énorme densité de personnes, le bouche à oreille est faible. Les artisans les moins chers sont donc difficilement identifiables.

La région Midi Pyrénées est la région la moins chère car :

Les prix des matériaux nécessaires pour faire des travaux y sont moins élevés qu’ailleurs, Le coût du travail est considérablement inférieur à la région Ile-de-France, Une forte concurrence étrangère en provenance d’Espagne fait baisser les prix. Les artisans venus de l’autre coté des Pyrénées cassent les prix, mais attention, ils n’ont pas les mêmes exigences de qualification, A cause d’une faible demande, les artisans ont besoin de réputation et pratiquent des prix beaucoup plus ajustés.

Crédit photo : www.calculateur-travaux.com

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 06:52
Et de 5... Le dispositif NF Maison Rénovée RGE s’étend dans les Pays de la Loire…

Et de 5... Le dispositif NF Maison Rénovée RGE s’étend dans les Pays de la Loire…

Réno Bâti Ouest, entreprise Pontchâtelaine (44), admise à la certification nationale de référence en matière de rénovation globale

NF Maison Rénovée RGE, certification de référence pour la rénovation globale des maisons individuelles s’étoffe dans Les Pays de la Loire, et notamment en Loire Atlantique, avec un nouvel interlocuteur: la société Réno Bâti Ouest, basée à Pontchâteau.

L’aptitude de cette entreprise, qui emploie une quinzaine de salariés, à répondre aux exigences rigoureuses, multicritères et complémentaires (économie, santé, confort, environnement, énergie) de la certification NF Maison Rénovée RGE, vient en effet d’être approuvée par le Comité d’application NF, composé de professionnels et de consommateurs.

La région Pays de la Loire compte ainsi 5 entreprises NF Maison Rénovée RGE, parmi lesquelles 2 sont basées en Loire-Atlantique. Le département compte au global une quinzaine d’adresses NF Maison Rénovée RGE.

NF Maison Rénovée RGE, pilotée par Céquami, filiale du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et de l’Association QUALITEL, Céquami est l’organisme de référence pour la certification, la labellisation et la promotion de la qualité globale en maisons individuelles en construction et en rénovation, certifie la qualité globale et durable des maisons dans lesquelles des travaux de rénovation, d’amélioration ou d’agrandissement ont été réalisés par des professionnels engagés dans cette démarche volontaire.

Elle constitue, pour le consommateur, le cadre le plus rigoureux et le plus complet en rénovation de maisons individuelles. C’est ainsi la seule certification qui :

Porte à la fois sur les 3 volets indissociables que sont la qualité de l’organisation et des moyens du professionnel, la qualité des services et du suivi client et la qualité technique de la maison rénovée ; Fait l’objet de contrôles réguliers (audits du professionnel et vérifications sur chantiers), réalisés par une tierce partie neutre et indépendante, Céquami, sur chacun de ces volets ; Certifie la maison rénovée, et dont le droit d’usage est attribué au professionnel pour 4 ans, sous réserve qu’il réponde aux exigences du Référentiel, et ce pendant toute la durée de validité de son certificat.

Pour le particulier qui souhaite faire des travaux de rénovation, la certification NF Maison Rénovée RGE constitue l’assurance de bénéficier notamment :

- D’un interlocuteur unique

- D’une évaluation et d’un bilan énergétique de l’existant

- D’un contrat clair et précis intégrant un prix et des délais convenus

- De la coordination des différents corps de métiers intervenant sur le chantier

- Un Diagnostic de Performance Énergétique après travaux

- L’accès aux aides de l’État

Les entreprises NF Maison Rénovée RGE dans Les Pays de la Loire / Loire-Atlantique

* La société Réno Bâti Ouest avec 1 site dans Les Pays de la Loire, en Loire-Atlantique. http://www.batiouest-renovation.com

Ludovic Guibert - Président de Réno Bâti Ouest

Portant à la fois sur l’organisation, la conception et la relation clients, la certification NF Maison Rénovée RGE intègre des exigences sur nos procédures, nos suivis, les artisans avec lesquels nous travaillons, sur les travaux que nous réalisons pour obtenir une rénovation de qualité.

Pour nous, cette démarche complète constitue un gage important de sérieux et permet d’apporter et d’entretenir un climat de confiance vis-à-vis de nos clients.

Et aussi..

* La société Camif Habitat avec une vingtaine de sites dans Les Pays de la Loire, dont une dizaine en Loire-Atlantique.

www.camif-habitat.fr

* La société I.Rénov avec 3 sites dans Les Pays de la Loire, en Loire-Atlantique. www.renovert.fr

* La société Logémaine, avec 1 site dans Les Pays de la Loire. www.logemaine.com

* La société Rénovert, titulaire de la certification depuis 2010, avec 4 sites dans Les Pays de la Loire. www.renovert.fr

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 06:44
Le Passeport Efficacité Energétique se dévoile

Le Passeport Efficacité Energétique se dévoile

Un outil développé avec les principaux acteurs de la filière pour massifier la rénovation énergétique des bâtiments. Le think-tank « The Shift Project », à l’origine de ce passeport, devrait s’apprêter à tester son Passeport Efficacité Énergétique, un outil capable d’accélérer la rénovation du bâtiment bien au-delà de ce que prévoit le projet de loi sur la transition énergétique. Ce « passeport », mis au point avec les principaux acteurs de la filière du bâtiment, va être expérimenté dès le mois d'octobre dans plusieurs régions et grandes agglomérations.

A la fois instrument pédagogique et d'aide à la décision, le « Passeport Efficacité Energétique » permettra de définir une trajectoire de travaux à réaliser pour chaque logement. En faisant appel à cette plateforme en ligne, il sera possible de :

• visualiser simplement les bénéfices d'un projet de rénovation sur la facture d'énergie,
• planifier les travaux puis d'en suivre l'impact,
• faciliter le dialogue entre les ménages et les professionnels,
• fournir les données statistiques indispensables aux pouvoirs publics.

Le Passeport est facile à mettre en œuvre (notre opération pilote va permettre de le démontrer).
Il coûtera 3 à 4 fois moins cher que les audits d'efficacité actuels.

Avec 30 millions de logements handicapés par une faible performance énergétique, le parc immobilier existant constitue le principal gisement d’économies d’énergie en France.

Pour espérer atteindre l’objectif de 500 000 rénovations par an fixé par le gouvernement, le déploiement d’outils performants doit accompagner la mise en place de mesures réglementaires.

Grâce au Passeport Efficacité Energétique, il sera non seulement possible de fixer un objectif ambitieux et lisible d'économies d'énergie, mais également de l’atteindre.

Face au formidable enjeu que représente la rénovation énergétique des bâtiments, le Passeport Efficacité Energétique – rattaché à chaque logement – propose une solution à la fois :

01 - COLLABORATIVE, car il permet à l’ensemble des acteurs de la filière de récupérer les données techniques du bâtiment.

02 - COMPLÈTE, car il intègre le diagnostic de performance énergétique (DPE) mais aussi les recommandations détaillées et personnalisées sur les interventions à mener.

03 - PÉDAGOGIQUE, car il prend en compte le souhait des ménages et les contraintes techniques du bâtiment.

04 - DYNAMIQUE, car il permet de suivre l’évolution de son logement dans le temps.

05 - ÉVOLUTIVE, car pourront s’intégrer, au fur et à mesure, des outils existants et de nouvelles fonctionnalités. Il sera en outre personnalisable afin de s’adapter aux spécificités de ses prescripteurs.

La plateforme en ligne sera lancée à la fin du mois.

Les membres du groupe de travail de The Shift Project sont :
APC, Bouygues, EDF, Effinergie, Enertech, Foncia, Operene, Pouget Consultants, Rockwool, Saint-Gobain, Schneider Electric

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 06:42
Le titre II sur le bâtiment du projet de loi relatif à la transition énergétique est adopté

Le titre II sur le bâtiment du projet de loi relatif à la transition énergétique est adopté

2383 amendements au projet de loi sur la transition énergétique ont été examinés du 24 au 27 septembre par la commission spéciale. Les députés ont poursuivi la discussion sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte en commission spéciale de l’Assemblée nationale le jeudi 25 septembre. Le titre II sur le bâtiment a été adopté.

Après le vote du titre I mercredi, les députés ont longuement débattu en commission du titre II, consacré au bâtiment. C’est un des volets essentiels du projet de loi pour permettre aux Français de faire des économies sur leur facture d’énergie. Le secteur du bâtiment est le premier consommateur d’énergie, devant les transports et l’industrie. Il est aussi fortement émetteur de gaz à effet de serre. Le projet de loi mobilise les outils techniques, juridiques et financiers nécessaires à une accélération rapide du chantier de la rénovation énergétique des logements, des bâtiments publics et des locaux d’activité. Il doit notamment permettre de rénover 500 000 logements par an. Les principales mesures sont :

* la levée des freins à l’isolation des bâtiments en matière d’urbanisme :

La rénovation énergétique des bâtiments doit être l’occasion de se saisir de la question de la rénovation acoustique de ceux-ci. Actuellement, les nuisances sonores engendrées par une mauvaise isolation acoustique des logements possèdent un impact non négligeable sur la santé et sur les relations sociales. Aussi est-il souhaitable d’augmenter, en même temps que l’isolation thermique des logements, leur isolation acoustique défend l’amendement n°896.

* la promotion des bâtiments à énergie positive ;

L’article 4 adopté promeut les bâtiments à énergie positive. Il précise que le plan local d’urbanisme peut imposer aux constructions, installations et aménagements de couvrir une part minimale de leur propre consommation d’énergie par leurs propres moyens de production d’énergie renouvelable. Il fixe une exigence d’exemplarité énergétique à tous les nouveaux bâtiments sous maîtrise d’ouvrage publique. Enfin il étend les bonus de constructibilité prévus à l’article L. 128-1 du code de l’urbanisme aux constructions à haute performance environnementale. Cette extension vise en particulier à permettre le développement de bâtiments à structure bois.

L’amendement n° 1007 tend à garantir que les modes de production d’énergies renouvelables collectifs ne soient pas exclus de la définition dans le PLU des bâtiments à énergie positive.

Amendement n°2371 : L’article L.128-1 du code de l’urbanisme permet d’accorder dans certains secteurs du PLU un « bonus » de constructibilité lorsque le bâtiment, objet du permis de construire, atteint un certain niveau de performance énergétique. Afin d’encourager à la réalisation des projets les plus exemplaires, il est proposé que ce bonus puisse être attribué pour des projets atteignant un certain niveau de performance environnementale (incluant la prise en compte, au-delà des aspects de seule performance énergétique, d’autres éléments tels que les émissions de CO2 ou « l’énergie grise » consommée lors de la construction du bâtiment) et pour les bâtiments à énergie positive.

L’amendement n°119 :enjoint l’État à donner aussi l’exemple en matière de performance environnementale en favorisant les constructions à haute valeur environnementale et les matériaux renouvelables. Cela favoriserait l’industrialisation de filières bio-sourcées, la montée en qualité et la baisse des coûts, facilitant ainsi l’acceptation de ces solutions de construction innovantes.

Afin d’encourager le développement des bâtiments à énergie positive, il est important que les aides financières octroyées par les collectivités territoriales puissent prendre en compte cet objectif explique l’amendement n°2373.

* l’exemplarité en matière énergétique et environnementale pour les bâtiments publics ;

* l’obligation d’améliorer significativement la performance énergétique à chaque fois que des travaux importants sont réalisés (ravalement, toiture…) pour tous les bâtiments ;

Les députés adoptent, l’article 5 du projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit d’imposer des exigences de performance énergétique pour certains travaux, sur certains bâtiments, qui seront précisés par décret.
L’amendement n°2194 précise que « le décret mentionné est pris dans un délai d’un an suivant la promulgation de la présente loi ».

L’amendement n°1460 fixe comme objectif de « disposer d’un parc immobilier dont l’ensemble des bâtiments sont rénovés en fonction des normes « bâtiment basse consommation » ou assimilé, à horizon 2050 en menant une politique de rénovation thermique des logements dont au moins la moitié est occupée par des ménages aux revenus modestes. »
Pour cela il faudra notamment « renforcer la formation aux problématiques et aux technologies de l’énergie de tous les professionnels impliqués dans les actions d’économie d’énergie, notamment par l’apprentissage » (amendement n° 1189) « Il est par exemple essentiel de pouvoir compter sur des artisans sachant bien maîtriser les techniques d’installation de panneaux solaires thermiques, ou des pompes à chaleur exploitant les calories résiduelles des eaux grises, pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments neufs ou existants », précise l’exposé.
L’objectif de consommation finale devra « être conçu et mesuré en énergie primaire, seule manière de prendre en compte les diverses chaînes énergétiques de manière efficace » (amendement n°129). Cet amendement vise à établir un objectif pertinent pour répondre à l’ambition de réduire la consommation énergétique des énergies fossiles.
L’amendement n°978 a pour objet de fixer un objectif en proposant que « le niveau de performance des bâtiments rénovés se rapproche le plus possible des exigences applicables aux bâtiments neufs ».

Avec l’amendement n°1481, l’obligation de rénovation sera prolongée par périodes de 10 ans à partir de 2020 jusqu’en 2050 avec un niveau de performance à atteindre renforcée chaque décennie, de telle sorte que le parc global concerné vise à réduire ses consommations d’énergie finale d’au moins 60 % en 2050 par rapport à 2010, mesurées en valeur absolue de consommation pour l’ensemble du secteur. L’objectif de performance finale est fixé, afin que les acteurs économiques puissent anticiper la valorisation « verte » à long terme. Des décrets en Conseil d’État fixent régulièrement et longtemps à l’avance les obligations concrètement imposées au secteur.

* l’amélioration du dispositif du tiers financement pour faciliter le financement des travaux ;

A l’issue d’un débat tendu, la commission a adopté l’article 6 sur le tiers-financement. L’amendement n° 2191 institue un régime dérogatoire à celui des établissements de crédit pour les « sociétés de tiers financement » dans lesquelles sont impliquées des collectivités locales et qui font l’avance du coût de travaux, dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique. Le tiers financement permet à un organisme, qui n’est pas une banque, d’avancer l’argent nécessaire à un investisseur, qu’il remboursera sur les bénéfices réalisés sur son projet. Le texte de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal donne la possibilité à des sociétés d’économie mixte de financer de cette manière certains travaux de rénovation énergétique réalisés par les particuliers sur leurs logements, qui pourront les rembourser grâce aux économies d’énergie réalisées. Ce mécanisme suscite des réserves de la part des banques qui estiment qu’il ne faut pas le généraliser mais le réserver aux projets les plus risqués. Les pouvoirs publics et les professionnels de la construction y voient cependant un moyen de relancer un secteur du bâtiment en crise. Banquiers, collectivités et investisseurs publics ont travaillé dans le cadre de la Conférence bancaire et financière pour la transition énergétique à un mécanisme satisfaisant.

Ces EPL ne seront pas soumises aux conditions d’agrément des établissements de crédit et des sociétés de financement, mais pourront avancer l’argent aux ménages pour leurs travaux, en se remboursant sur les économies d’énergie réalisées. Ce mécanisme avait suscité la réserve des banques lors de la conférence bancaire et financière pour la transition énergétique, la Caisse des Dépôts avait même pointé mi-septembre les difficultés juridiques pour sa mise en place. Les députés n’ont d’ailleurs pas résolu ces problèmes, puisqu’ils ont renvoyé à un décret l’établissement du régime prudentiel applicable à ces sociétés qui seront toutefois soumises à la supervision de l’Autorité de contrôle prudentiel.

* l’installation de dispositifs de mesure de consommation individuelle de chaleur, de froid ou d’eau chaude dans les immeubles ;

Amendements à l’article 7 sur les compteurs intelligents (n°2366 et sous-amendement n°2404)

Amendement n°2366 : Afin que les consommateurs puissent bénéficier d’une meilleure connaissance de leur consommation, les gestionnaires de réseau d’électricité et de gaz doivent mettre à la disposition des consommateurs des données de consommation, mais également permettre à chaque consommateur de construire son propre système d’alerte lié aux évolutions de sa consommation. Ce système permettrait à chaque consommateur de se fixer des objectifs de consommation et d’être alerté en cas de risque de dépassement. Ces services ne doivent pas donner lieu à facturation.

Sous-amendement n°2404 : Ce sous-amendement précise que, pour les consommateurs bénéficiant du tarif social d’électricité ou de gaz, la mise à disposition des données de comptage s’effectue au moyen d’un boîtier situé dans l’habitation. Ce boîtier met à leur disposition des données exprimées en euros. La conversion de données de comptage en données de consommation ne pose pas de problème particulier : il suffit de multiplier la quantité d’énergie consommée sur une période donnée – par exemple horaire – par le niveau du tarif réglementé de vente pour obtenir une estimation de la facture heure par heure. Une telle installation permettra aux consommateurs en situation de précarité énergétique de suivre l’évolution de leur consommation en temps réel et, ainsi, de pouvoir agir sur leur facture.

Le dispositif prioritairement destiné aux populations en précarité énergétique sera progressivement proposé à l’ensemble des utilisateurs (sous amendement n°2404).

Les députés ont enrichi le texte de plusieurs amendements sur le titre II. Les principaux sont :

* le maintien des aides publiques dédiées aux travaux d’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments existants lorsqu’il y a obligation de travaux ;

A savoir : des aides pour les ménages
En marge du projet de loi, des mesures en faveur des ménages sont prévues pour les aider à financer leurs travaux : un crédit d’impôt, accessible à tous, propriétaires occupants comme locataires, qui permet le remboursement de 30 % du montant des travaux de rénovation énergétique (aide jusqu’à 8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour un couple) ; l’éco-prêt à taux zéro pour atteindre chaque année 100 000 prêts et générer 4 millions d’euros de travaux par an.

* l’inscription de la performance énergétique dans les critères de décence d’un logement ;

« Il est essentiel de faire évoluer les critères de décence des logements afin d’y intégrer la performance énergétique », affirme l’amendement n°2386. Afin de permettre une mise en application efficace de cette mesure, il est proposé une mise en œuvre progressive ; le seuil de performance exigé sera relevé au fur et à mesure des années. Un décret en Conseil d’Etat définira le critère minimal à respecter et un calendrier de mise en œuvre échelonné

L’amendement n°1956 propose qu’à l’horizon 2030, tous les bâtiments privés résidentiels dont la consommation en énergie primaire est supérieure à 330 kilowattheures équivalent pétrole par mètre carré et par an doivent avoir fait l’objet d’une rénovation énergétique. Les bâtiments dont le diagnostic de performance énergétique (DPE) correspond aux classes F et G sont concernés.

* la création d’un fonds de garantie pour la rénovation énergétique pour faciliter les travaux dans les logements pour les ménages à revenus modestes ;

L’amendement gouvernemental n°2363 à l’article 5, voté à l’unanimité des députés présents, crée un « fonds de garantie pour la rénovation énergétique » afin de faciliter ces travaux dans les logements.

« Peuvent faire l’objet de la garantie les prêts accordés aux personnes à titre individuel dès lors qu’elles remplissent une condition de ressources ainsi que les prêts collectifs régis par la loi n°65 557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis.

* la mise en œuvre de plateformes territoriales de la rénovation énergétique pour accompagner les ménages dans leurs travaux ;
Le service public de la performance énergétique de l’habitat crée par la loi du 15 avril 2013 demeure inerte, à défaut de rapport du Gouvernement précisant son contenu et ses modalités de mise en œuvre. L’amendement n° 2193 propose d’asseoir ce service public sur des plateformes territoriales de la rénovation énergétique. Portées par des EPCI, ces structures ont vocation réunir différents aspects de l’accompagnement des ménages aujourd’hui très fragmentés. L’analyse des dispositifs d’accompagnement actuellement en vigueur montre en effet que plus le service proposé aux ménages est intégré, plus il de passages à l’acte. Les Régions et l’ADEME accompagnent actuellement la création d’une cinquantaine de ces plates-formes en 2014 et d’une cinquantaine supplémentaire en 2015. A terme, une couverture satisfaisante du territoire implique la création d’environ quatre-cent plates-formes.

* la création d’un carnet de santé pour améliorer la connaissance d’un logement par son propriétaire ou occupant et favoriser la réalisation de travaux de performance énergétique.

Le carnet de santé numérique du logement mentionne l’ensemble des informations utiles à la bonne utilisation du bâtiment, à son entretien et à l’amélioration progressive de sa performance énergétique. Le carnet de santé numérique est obligatoire pour toute construction neuve dont le permis de construire est déposé à compter du 1er janvier 2017. Il sera étendu à tous les logements existants à compter du 1er janvier 2025 impose l’amendement n°1961.

* CEE :

Les députés ont refusé tous les amendements à l’article 8 sur les CEE, sauf deux amendements. Le premier (n°1488) flèche une partie du dispositif des CEE vers les ménages en précarité énergétique. Cette part sera déterminée par un arrêté. Le second propose de notifier, avant le 31 mars 2017, le montant de l’obligation pour la période 2018-20202.

(ndlr : les modalités qui régiront la 3e période des CEE débutant au 1er janvier prochain ne sont pas encore connues. Lors de l’examen parlementaire, Denis Baupin (EELV) et Bertrand Pancher (UDI) ont plaidé pour augmenter l’obligation 2015-2017, annoncée fin 2013 à 660 TWh cumac, dont une partie aura déjà réalisée au 31 décembre 2014, en tant que « surplus » de la 2e période. Alain Vidalies, représentant du gouvernement a clairement indiqué que le sujet était en cours d’arbitrage).

* Artisans
Aujourd’hui, les artisans et petites entreprises du bâtiment ont besoin d’une sécurisation juridique de la cotraitance pour recourir sans crainte à ce type de groupement afin de répondre aux besoins de leurs clients, et à la volonté du Gouvernement de rénover 500 000 logements. L’amendement n°1958 s’inscrit dans le prolongement des recommandations faites dans le cadre de la démarche de concertation « objectifs 500 000 ». Il prévoit un régime juridique protecteur en cas de cotraitance dans les marchés privés de travaux et de prestations de services d’un montant inférieur à 100 000 euros HT. Pour ces marchés, sont prévues des mentions obligatoires devant figurer dans le marché privé de travaux entreprises cotraitantes. Parmi ces mentions obligatoires figurent notamment l’exclusion de solidarité envers le maître de l’ouvrage ou la mission du mandataire commun, limitée à une mission de représentation des cotraitants – il aura pour rôle de transmettre les informations et de prévoir les interventions à réaliser avec les autres cotraitants pour la bonne gestion du marché signé en cotraitance, sans que cela constitue pour autant une mission de maîtrise d’oeuvre. L’objectif global est de permettre une modernisation du mode d’intervention et d’organisation des entreprises artisanales afin d’améliorer la compétitivité des entreprises et de les rendre plus solides face aux défis économiques actuels.

* Transports

Le développement et la diffusion de moyens de transport à faibles émissions de gaz à effet de serre et de polluants impliquent une politique de déploiement d’infrastructures dédiées. Le texte de loi fixe comme objectif l’installation, d’ici à 2030, d’au moins sept millions de points de charge installés sur les places de stationnement des ensemble d’habitations et autres types de bâtiments, ou sur des places de stationnement accessibles au public. Le déploiement de ces points de charge est favorisé en incitant les collectivités territoriales à poursuivre leurs plans de développement, en encourageant leur installation dans les bâtiments tertiaires et dans les bâtiments d’habitation et en accompagnant les initiatives privées visant à la mise en place d’un réseau à caractère national accessible, complémentaire du déploiement assuré par les collectivités.

Afin de réduire les impacts environnementaux de l’approvisionnement des villes et de leurs commerces, les expérimentations relatives à la problématique des « derniers kilomètres » seront soutenues et valorisées grâce à l’amendement n°881. Cela concerne notamment les créations d’espaces logistiques urbains, le transfert modal vers des modes doux : fer, fleuve pour les produits entrants, mais aussi transfret, fleuves et véhicules non polluant pour les échanges dans la ville.

L’amendement n°703 impose à l’État de définir une stratégie pour le développement des véhicules propres et des infrastructures d’avitaillement correspondantes. Cette stratégie concerne les véhicules fonctionnant à l’électricité, à l’hydrogène, aux biocarburants avancés, au gaz naturel dont le bio-méthane et le gaz naturel liquéfié, ainsi que le gaz de pétrole liquéfié. Elle est fixée par voie réglementaire et comporte une situation à date et fixe des objectifs de développement de ces véhicules et leurs infrastructures aux horizons de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Elle définit des territoires et des réseaux routiers prioritaires pour le développement de ces infrastructures, cohérents avec une stratégie de déploiement ciblée pour certains types de véhicules propres.
La stratégie pour le développement des véhicules propres est soumise pour avis par le Gouvernement au Conseil national de la transition énergétique puis est transmise au Parlement.

Le développement et la diffusion des mobilités douces constituent une priorité au regard des exigences de la transition énergétique et impliquent une politique de déploiement d’infrastructures dédiées. Afin de permettre le recours du plus grand nombre à ces mobilités, la France se fixe un objectif de déploiement massif d’ici 2030 de voies de circulation douce et de stationnement dédié aux mobilités douces, en particulier de stationnement sécurisé pour les vélos. Le déploiement de ces mobilités douces est favorisé avec l’amendement n°160 : en incitant les collectivités territoriales à poursuivre leurs plans de développement, en encourageant les stationnements dédiés dans les bâtiments tertiaires et dans les bâtiments d’habitation.

Le titre II sur le bâtiment du projet de loi relatif à la transition énergétique est adopté

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 06:46
Une Prime Energi€ lancé par GEO PLC et Leroy Merlin

Une Prime Energi€ lancé par GEO PLC et Leroy Merlin

GEO PLC et Leroy Merlin lancent l’opération d’automne « Rénovation énergétique » qui permet de faire bénéficier les clients de la Prime Énergi€ directement sous forme de déduction lors du passage aux caisses.

Leroy Merlin et GEO PLC transforment à nouveau les économies d’énergie directement en pouvoir d’achat. Jusqu’au 13 octobre 2014, les clients de Leroy Merlin peuvent bénéficier en magasin d’une opération spéciale « Rénovation Energétique » :

  • Les particuliers bénéficient de la Prime Energi€ sous forme de déduction directe lors de leur passage en caisse – au lieu d’une carte cadeau délivrée à l’issue des travaux
  • De manière exceptionnelle, la Prime Energi€ est également accordée lors de l’achat d’ampoules à basse consommation

A noter également que pour inciter les clients à concrétiser leurs projets, le montant de la Prime Energi€ sera plus élevé pour chaque opération entreprise avant le 31 décembre 2014 : ainsi, par exemple, pour la pose d’une chaudière individuelle de type condensation dans une maison de 200 m² à Paris, la Prime Energi€ s’élèvera 507 €, au lieu de 493 €.

Depuis 2010, à travers le programme Prime Energi€, nous accompagnons financièrement les clients de Leroy Merlin dans leurs projets de rénovation énergétique » explique Christophe Février, PDG de GEO PLC. « Nous avons voulu, à travers cette nouvelle opération d’envergure, réaffirmer notre engagement autour de la Prime Energi€ et contribuer à démontrer aux clients de Leroy Merlin que des économies conséquentes pouvaient être réalisées tout en améliorant leur confort et en valorisant leur bien immobilier.

Le dispositif Prime Energi€, l’offre globale d’accompagnement aux travaux de rénovation énergétique, a été créé et lancée par GEO PLC en 2010 avec Leroy Merlin Pour accompagner les clients, des outils en ligne ont été créés.

* Un simulateur de diagnostic énergétique permet aux particuliers d’évaluer le profil énergétique de leur habitation et de recevoir des conseils sur les travaux d’amélioration à entreprendre et des scenarii de financement :

1 Votre habitat

Renseignez vos informations et recevez immédiatement votre diagnostic par mail.

2 Vos solutions

Obtenez des solutions complètes et adaptées de travaux de rénovation énergétique à effectuer en fonction de votre profil énergétique.

3 Votre budget et vos aides

Retrouvez l'estimation du coût de vos travaux et les aides dont vous pouvez bénéficier.

4 Votre accompagnement

Créez votre dossier et bénéficier d'un accompagnement à chaque étape de votre projet.

* Ensuite via un simulateur de prime, les vendeurs Leroy Merlin peuvent accompagner les clients dans leurs démarches. Les particuliers peuvent aussi, directement, évaluer leurs projets de rénovation énergétique et obtenir des informations et conseils dédiés sur les aspects techniques et réglementaires et le financement.

Une Prime Energi€ lancé par GEO PLC et Leroy Merlin

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22 septembre 2014 1 22 /09 /septembre /2014 06:46
Charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires : réduction des consommations d’énergie de 25 % à l’horizon 2020

Charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires : réduction des consommations d’énergie de 25 % à l’horizon 2020

Lancée fin octobre 2013, sous le patronage des ministres de l’Ecologie et du Logement, la charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires publics et privés vise à anticiper la mise en application de l’obligation future de travaux d’amélioration de la performance énergétique dans le parc tertiaire public et privé. Un grand nombre d’acteurs ont, en effet, décidé de susciter un mouvement volontaire et coordonné de rénovation du parc.

Pour mémoire, la Charte vise à :

• Anticiper la mise en application de l’obligation future de travaux d’amélioration de la performance énergétique annoncée dans l’article 3 de la loi du 12 juillet 2010. En ce sens, elle approfondit le travail exploratoire entrepris par le Plan Bâtiment Durable et concrétisé dans le rapport de Maurice Gauchot publié en 2011. Elle permet de compléter cette première analyse et d’éclairer les recommandations par des retours d’expérience, trois ans après ;

• Susciter un mouvement d’ensemble en faveur de l’efficacité énergétique, du bien-être des utilisateurs et de l’activité économique de la filière. Conscients de l’impératif climatique et environnemental, les signataires s’engagent de manière citoyenne et volontaire en faveur de l’efficacité énergétique. En mettant en avant les bonnes pratiques et les expériences réussies, les signataires souhaitent provoquer un mouvement d’entrainement et une prise de conscience par l’ensemble des acteurs du parc tertiaire.

Ce premier rapport fait état des retours d’expériences des signataires ayant contribué en date du 30 juin 2014. Il sera mis à jour au cours du dernier trimestre 2014, pour intégrer les contributions nouvelles et d’éventuels ajustements sur les premières contributions.

Contributions des signataires, représentativité

Le rapport s’appuie sur une trentaine de contributions significatives (cf. figure 1). Les données sont de natures diverses en fonction de la maturité de la démarche parmi les signataires : environ 30 signataires ont une vision d’ensemble des consommations énergétiques de leur parc tertiaire ; parmi eux une vingtaine se sont fixé, sur la base d’un diagnostic initial et de la définition d’une stratégie, des objectifs de réduction de leur consommation énergétique à l’horizon 2020 (ou avant) ; seulement une petite quinzaine a plusieurs années de recul permettant de mesurer les progrès réalisés vers la cible.

Figure 1 : Volume et contenu des contributions

Figure 1 : Volume et contenu des contributions

Les données collectées se rapportent à environ 15 millions de m2 de bâtiments tertiaires, soit environ 1,5% du parc national. Elles sont concentrées sur les branches bureau, commerce et dans une moindre mesure enseignement/recherche ; elles recouvrent par exemple près de 4% de la branche bureau, ce qui est une part significative et représentative de cette branche. Elles concernent essentiellement le parc privé (14 millions de m2) et peu le parc public (environ 1 million de m2). Les immeubles de grande surface et récents sont surreprésentés dans l’échantillondes signataires, par rapport aux moyennes nationales. Cela s’explique notamment par la nature des signataires : les foncières gèrent en général des immeubles de grande taille ; les grands utilisateurs se concentrent dans le cadre de leur suivi sur un périmètre restreint, ciblant en priorité les actifs stratégiques, « cœur de métier ». Si la représentativité statistique de l’échantillon n’est pas assurée, les données sont suffisamment importantes pour offrir une analyse qualitative cohérente.

La méthodologie précise de calcul des indicateurs de suivi de la performance énergétique peut varier d’un signataire à l’autre. Si la consommation globale du parc est suivie par certains des acteurs, il y a une convergence des pratiques pour suivre également certains ratios de consommation. Ces ratios sont exprimés le plus souvent en kWh/m2, parfois en kWh/visite (pour les centres commerciaux) ou kWh/poste de travail lorsque ces unités de référence ont plus de sens pour les utilisateurs. L’énergie finale, correspondant à l’énergie facturée, constitue la donnée brute ; beaucoup d’acteurs se fixent des objectifs en énergie finale, certains en énergie primaire. Pour simplifier, le présent rapport s’appuie essentiellement sur des analyses en énergie finale, les conclusions seraient quasiment identiques si l’on se référait à l’énergie primaire.

Le présent rapport restitue les ambitions et pratiques des signataires, en montrant ce que font les acteurs du secteur tertiaire particulièrement engagés dans la recherche de l’efficacité énergétique.

Périmètre des engagements, niveau des ambitions et faisabilité

Le graphique suivant synthétise le niveau d’ambition des signataires de la charte. Il montre que, si la plupart des signataires affiche une volonté d’atteindre les cibles du Grenelle de l’environnement, ils se sont toutefois fixé des objectifs plus modestes pour 2020, en majorité entre 20% et 30%, sur la base d’un diagnostic initial et d’une optimisation technico-économique de plans d’actions soutenables. Globalement le niveau d’ambition est comparable dans les deux principales branches bureau et commerce, le seul signataire public vise un objectif de réduction des consommations d’énergie de l’ordre de 20% à 25% d’ici 2020 pour atteindre 38% en 2030. Ces objectifs à 10 ans semblent être les bornes supérieures pour les acteurs les plus matures et sur des parcs de bâtiments bien connus et maitrisés.

L’analyse un peu plus précise montre également qu’il n’y a pas de corrélation entre les objectifs de réduction et le niveau initial de consommation unitaire ni la taille du parc.

Figure 2 : Ambition de réduction des consommations d’ici 2020, en fonction de la taille et de la consommation unitaire actuelle des signataires.Chaque bulle du graphique représente un signataire, la taille de la bulle est directement proportionnelle à la surface de bâtiments tertiaires dans le périmètre d’engagement du signataire (souvent restreint aux actifs « stratégiques » des grands utilisateurs). L’axe des ordonnées figure la consommation unitaire de référence (en kWhEF/m2), l’axe des abscisses représente le niveau d’ambition de réduction en 2020 (cas général) par rapport à cette référence.

Figure 2 : Ambition de réduction des consommations d’ici 2020, en fonction de la taille et de la consommation unitaire actuelle des signataires.Chaque bulle du graphique représente un signataire, la taille de la bulle est directement proportionnelle à la surface de bâtiments tertiaires dans le périmètre d’engagement du signataire (souvent restreint aux actifs « stratégiques » des grands utilisateurs). L’axe des ordonnées figure la consommation unitaire de référence (en kWhEF/m2), l’axe des abscisses représente le niveau d’ambition de réduction en 2020 (cas général) par rapport à cette référence.

Le graphique qui suit précise le délai envisagé par les signataires pour mettre en œuvre ces objectifs. Il montre que, pour atteindre une cible ambitieuse, les acteurs ont besoin de temps, pour se mettre en ordre de marche (diagnostic, stratégie et plan d’action, mise en œuvre opérationnelle). Un délai d’une dizaine d’années semble raisonnable pour viser une baisse de l’ordre de 25%.

Figure 3 : Objectif de réduction et délai pour réaliser cet objectif

Figure 3 : Objectif de réduction et délai pour réaliser cet objectif

Le retour d’expérience de ceux qui ont mis en œuvre un plan de progrès depuis plusieurs années, illustré dans le graphique ci-dessous, démontre à la fois que des économies substantielles peuvent être réalisées, jusqu’à 20% pour les plus avancés, mais également qu’il faut du temps pour engranger durablement ces gains.

Figure 4 : Comparaison entre les objectifs de réduction et les gains déjà engrangés. L’axe des abscisses figure les signataires des branches bureau (1 à 9) et commerce (10 à 15). La première colonne représente l’objectif de réduction, la deuxième le gain déjà obtenu après un certain nombre d’années de mise en œuvre de la stratégie d’efficacité énergétique, figuré par le triangle au-dessus.

Figure 4 : Comparaison entre les objectifs de réduction et les gains déjà engrangés. L’axe des abscisses figure les signataires des branches bureau (1 à 9) et commerce (10 à 15). La première colonne représente l’objectif de réduction, la deuxième le gain déjà obtenu après un certain nombre d’années de mise en œuvre de la stratégie d’efficacité énergétique, figuré par le triangle au-dessus.

En comparaison des tendances historiques du secteur tertiaire, les objectifs de réduction des consommations énergétiques semblent très ambitieux. Les deux graphiques suivants présentent sur les périodes récentes (2000-2012 et 2005-2012), pour les branches bureau et commerce, les évolutions de consommations unitaires par usage principal : chauffage/ECS, autres usages et tous usages (Les données du CEREN permettent de mesurer les consommations moyennes par usage pour les différentes branches du tertiaire. La figure 9 ci-dessous précise la répartition des consommations pour les usages de chauffage et eau chaude sanitaire (ECS), cuisson, ventilation et électricité spécifique, climatisation. Pour simplifier, dans le graphique 5, on regroupe d’un côté les usages thermiques de chauffage et ECS, de l’autre le reste). Les gains substantiels sur le chauffage ont été partiellement compensés par des hausses sur les autres usages (en particulier la climatisation et dans une moindre mesure l’électricité spécifique). Pour la branche bureau, la baisse de la consommation unitaire de chauffage entre 2005 et 2012 est proche de 20%, celle de l’ensemble des usages de seulement 6%. Pour la branche commerce, ces baisses sont respectivement de 22% et 3%.

Figure 5 : Evolution des consommations unitaires par usage, sur les périodes 2000-2012 et 2005-2012, pour les branches bureau et commerce (CEREN)

Figure 5 : Evolution des consommations unitaires par usage, sur les périodes 2000-2012 et 2005-2012, pour les branches bureau et commerce (CEREN)

Stratégies des signataires et leviers d’actions pour l’efficacité énergétique

Globalement, les signataires développent des stratégies de réduction de la consommation dans les bâtiments, mettant en œuvre les mêmes étapes clés. Pour autant, le niveau des contributions en témoigne, tous n’en sont pas au même niveau d’avancement, l’intensité avec laquelle sont mises en œuvre ces actions est variable d’un signataire à l’autre et a un impact plus ou moins fort sur l’organisation de la société. Les étapes clés identifiées par tous les signataires sont détaillées dans les parties suivantes : diagnostic et cartographie du parc ; adoption d’une stratégie et d’un plan de progrès partagé ; déploiement d’une organisation et d’un dispositif de suivi.

La rationalisation du parc (arbitrages en vue de se défaire des bâtiments les plus consommateurs et risquant de sortir du marché et acquisition d’immeubles performants) et celle de l’occupation (densification de l’occupation et optimisation des m2) sont des paramètres clés de gestion du patrimoine immobilier des entreprises. Ils contribuent également et de façon significative à la diminution des consommations et à l’amélioration de la performance énergétique du parc.

Au-delà, dans la gestion propre des immeubles, les signataires mobilisent les 3 principaux leviers de l’efficacité énergétique, comme illustré de façon très schématique dans le graphique suivant. Les chiffres indiqués sont purement illustratifs car, à ce stade des contributions des signataires, il n’est pas possible de produire une analyse coût-efficacité des différentes actions d’efficacité énergétique.

Figure 6 : Illustration schématique des 3 leviers de l’efficacité énergétique

Figure 6 : Illustration schématique des 3 leviers de l’efficacité énergétique

Néanmoins, les signataires rapportent un certain nombre de règles empiriques dans la mise en œuvre de ces actions qui sont tout à fait intéressantes :

- dans un souci de soutenabilité économique les signataires mobilisent en premier lieu les actions sur l’usage (dont la rationalisation de l’occupation) et sur l’exploitation. Celles-ci nécessitent en général un investissement limité et ont des temps de retour inférieurs à 5 ans. Elles peuvent de ce fait être déployées sur l’ensemble du patrimoine, elles permettent des gains tout à fait significatifs, qui sont de l’ordre de grandeur des objectifs visés. Les acteurs qui ont fait les scénarios prospectifs les plus élaborés tablent sur une contribution très significative de ces 2 leviers à l’atteinte de leurs objectifs, de l’ordre de 50% et jusqu’à 100% pour certains. Ces actions appellent toutefois un véritable investissement en termes de gestion, de suivi et de qualité, pour pérenniser la performance; elles passent par la professionnalisation des métiers de l’immobilier, des gestionnaires aux sous-traitants, pour s’adapter aux nouveaux besoins et technicités spécifiques ;

- les travaux lourds portant sur l’enveloppe ne sont envisagés que dans un cycle de rénovation standard du patrimoine immobilier. Pour des immeubles de bureau en région parisienne, la périodicité de ces opérations est estimée entre 20 et 30 ans, lorsque l’immeuble doit être mis en conformité avec les exigences légales et réglementaires et aux standards du marché en termes d’attractivité. Dans ce cadre, les signataires s’accordent tous pour profiter de ces rénovations/restructurations pour lutter contre l’obsolescence produit et engager une démarche d’amélioration significative de la performance énergétique de l’immeuble. Le coût complet de rénovation, qui peut selon certains témoignages avoisiner les 2000 euros par m2 en région parisienne, ne peut être rentabilisé par les seules économies d’énergie dans les conditions actuelles du prix de l’énergie. Accélérer leur rythme pour des seuls motifs énergétiques paraît économiquement difficile, c’est pourquoi les acteurs considèrent la rénovation énergétique dans le cycle long des investissements immobiliers ;

- le renouvellement des équipements intervient à des périodes plus rapprochées, de l’ordre de 10 à 20 ans ; il permet d’intégrer au fil de l’eau les meilleures technologies disponibles et de réaliser régulièrement des gains en termes de consommation d’énergie.

Enfin, la mise en place d’un dialogue constructif entre les 3 parties prenantes de l’immeuble (propriétaire, gestionnaire, locataire(s)) apparait indispensable pour actionner sur les 3 leviers de l’efficacité énergétique et jouer sur les consommations énergétiques globales des bâtiments (parties communes et privatives). L’annexe environnementale (ou « annexe verte »), rendue obligatoire à partir de juillet 2013 par le décret du 30 décembre 2011 pour tous les baux commerciaux concernant des surfaces de bureau et commerce de plus de 2000 m2, est un nouvel outil de dialogue important. Dans la pratique, les actions d’amélioration requièrent des itérations successives ; en général, une des parties prenantes est amenée à prendre l’initiative et le résultat dépend de l’implication des deux autres. L’organisation et les leviers d’actions diffèrent sensiblement entre les configurations de propriétaire-occupant (situation la plus favorable en théorie) et celles de mono-locataire ou multi-locataires. Dans tous les cas, la mobilisation et l’organisation des ressources dans le cadre d’un dialogue constructif (interne et le cas échéant externe) apparaît un élément clé de la performance énergétique dans l’immobilier tertiaire.

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18 septembre 2014 4 18 /09 /septembre /2014 06:44
Une opération de rénovation thermique pour 55 000 logements dans le 19e à Paris

Une opération de rénovation thermique pour 55 000 logements dans le 19e à Paris

A Paris, une vaste opération de rénovation thermique va être lancée sur des bâtiments du 19e qui concernera potentiellement 55 000 logements.

L’Opération programmée d’amélioration thermique des bâtiments du 19ème arrondissement a été lancée par la Ville de Paris, en coordination avec la Mairie du 19e et l’Agence nationale de l’habitat, pour inciter et aider les propriétaires de logements privés de l’arrondissement à réaliser la rénovation thermique et environnementale de leur immeuble.

Pendant 6 ans, les propriétaires bénéficieront d'un accompagnement personnalisé dans le suivi de leur projet. Réunion publique de présentation du dispositif le 30 septembre à la mairie du 19e.

La Ville de Paris s’est engagée à réduire de 25%, d’ici à 2020, les émissions de gaz à effet de serre et les consommations énergétiques de son territoire. L’Opération d’amélioration thermique des bâtiments (OPATB) lancée dans le 19e arrondissement contribue à réduire la consommation énergétique des logements privés. Le 30 septembre, une réunion publique à la Mairie du 19e présentera le programme aux habitants. Ils pourront aussi se renseigner sur www.opatb19.paris.fr.

A partir du 1er octobre prochain, l'OPATB19 est le plus grand programme en France d’encouragement à la réhabilitation thermique pour les immeubles privés, tout type de bâti confondu. C'est la première fois à Paris qu’une OPATB est menée à l’échelle d’un arrondissement.

Un dispositif unique en France :

Pendant 6 ans, les propriétaires bénéficieront d’un accompagnement personnalisé du PACT, l’association spécialisée qui anime l’opération pour le compte de la Ville. Des conseillers thermiques les aideront dans le suivi du projet, les orienteront dans la sélection des professionnels, animeront les réunions de projet et mobiliseront les financements.

Programme en 3 étapes :

Les propriétaires intéressés par le dispositif déposeront un dossier de candidature auprès la Ville de Paris, témoignant de la mobilisation de la copropriété et de l’opportunité d’engager un programme de rénovation énergétique. Les immeubles retenus bénéficieront d’un accompagnement personnalisé d’un conseiller thermique pour les étapes suivantes. Il réalisera avec eux un diagnostic global de l’immeuble, puis les travaux seront mis en oeuvre.

Aide financière exceptionnelle :

Dans le cadre de ce dispositif, la Ville de Paris crée une aide supplémentaire pour l’isolation thermique par l’extérieur et l’amélioration du cadre de vie des copropriétés : aménagement des espaces communs, création d’espaces végétalisés, accessibilité à tous des immeubles, etc.

La Ville de Paris a créé une subvention exceptionnelle pour les syndicats de copropriétaires qui désirent effectuer des travaux d’isolation thermique par l’extérieur des façades. La subvention est attribuée pour financer les travaux de ravalement des murs de façade lorsqu’ils intègrent des travaux d’isolation thermique par l’extérieur répondant à des exigences sur la performance de l’isolant. Lorsque l’isolation de la toiture est réalisée en complément de l’isolation des façades, elle est intégrée dans l’assiette des travaux subventionnables. L’aide est de 20% du montant HT des travaux subventionnables dans la limite de 2 000 euros par logement.

Une seconde subvention exceptionnelle a été créée pour la réalisation de travaux améliorant la qualité environnementale de leur immeuble. Les travaux éligibles sont des travaux de création d’aménagements pour un tri sélectif complet, de création de places de stationnement vélo, de création de surface végétalisée, d’installation de systèmes de récupération des eaux pluviales, d’installation de systèmes produisant ou utilisant les énergies renouvelables. La subvention est égale à 50 % du montant HT des travaux dans la limite de 5000 € par immeuble.

Qui peut en bénéficier ?

L’OPATB 19 s’adresse à tous les propriétaires de logements privés du 19ème arrondissement, désireux d’entreprendre la rénovation de leur immeuble ou de leur pavillon, pour en améliorer les performances thermiques et/ou plus largement en améliorer le cadre de vie par des actions de végétalisation ou de réaménagement.

Pourquoi participer à l’OPATB 19 ?

L’OPATB 19 est une opération exceptionnelle, la première à concerner un arrondissement entier à Paris. Lancée pour une durée limitée (1er septembre 2014 – 31 janvier 2020), elle vous permet de bénéficier :

  • d'ateliers d'information collective sur les thèmes de la rénovation thermique et environnementale ainsi que sur le fonctionnement d'une copropriété ;
  • d’un accompagnement personnalisé et gratuit pour étudier, définir et mettre en œuvre votre projet d’amélioration thermique et environnementale : assistance technique, recherche de financements, aide au montage du projet ;
  • d’aides financières exceptionnelles créées par la Ville de Paris spécialement pour l’opération.

Vous souhaitez :

  • améliorer le confort de votre logement ;
  • faire des économies d’énergies en limitant vos dépenses ;
  • conforter la valeur patrimoniale de votre logement ;
  • apporter une contribution indispensable à la préservation de l’environnement en réduisant vos émissions de gaz à effet de serre ;
  • favoriser le développement du végétal en ville ;
  • plus généralement améliorer votre cadre de vie.

Dans le cadre de l’OPATB 19, un conseiller thermique vous aide à trouver les solutions adaptées à l’architecture de votre immeuble et aux usages de ses habitants.

Une opération de rénovation thermique pour 55 000 logements dans le 19e à Paris

Faîtes réaliser le diagnostic global de votre immeuble

Le diagnostic global est un état des lieux de tous les aspects du bâtiment : besoins d'entretien et éventuelles pathologies (problèmes techniques), performance énergétique et comportement hygrométrique (capacité du bâti à favoriser les échanges d'humidité) sont analysés. Le diagnostic global permet donc d'obtenir une vue d'ensemble sur les travaux d'entretien à mener dans les années à venir en prenant en compte l'amélioration thermique, environnementale du bâtiment. Sur cette base, il propose des scénarios d'intervention et un programme de travaux hiérarchisé avec une évaluation des coûts et des gains énergétiques associés. Le diagnostic comprend également une étude des financements mobilisables en fonction de chacun des scénarios.

Avec qui ?

Il peut être réalisé par un bureau d'études mais il est conseillé de missionner un architecte associé à un bureau d'études thermiques afin de prendre en compte aussi bien les approches architecturales qu'environnementales du bâtiment. Le syndic, avec l'appui du conseil syndical, se charge de rechercher les professionnels et de suivre le travail du prestataire sélectionné.

Comment ?

Il est important de prendre en compte l'ensemble des 4 étapes présentées ci-dessous afin de calibrer les prestations du diagnostic global et suivre efficacement la réalisation de l'audit.

1. Définir la mission : la réalisation d'un cahier des charges complet

La rédaction du cahier des charges est une étape cruciale de la réalisation d'un diagnostic de qualité. Il permet de définir la mission du maître d'œuvre chargé de réaliser le diagnostic et donc d'en garantir la qualité.

Le cahier des charges se compose des éléments suivants :

  • La première partie du cahier des charges comprend une description succincte de la copropriété, du contexte dans lequel est demandé ce diagnostic, ses objectifs, le planning prévisionnels des études et des travaux ainsi que les contacts des principaux interlocuteurs (syndic, conseil syndical, gardien). Il vous est conseillé de reprendre les principaux résultats de l'éco-bilan pour rédiger cette première partie.
  • Dans un deuxième temps, il faut énoncer les prestations attendues de votre diagnostic accompagnées des références réglementaires. Le décret n°2012-111 du 27 janvier 2012, arrêté du 28 février 2013, obligeant les copropriétés de plus de 50 lots équipées d'installations collectives de chauffage de réaliser un audit énergétique avant le 31 décembre 2016, détaille l'essentiel des prestations attendues. Vous pouvez vous y référerez même si votre copropriété n'est pas concernée par cette obligation.
  • Nous vous recommandons d'y ajouter les prestations suivantes :
    1. Une réunion de démarrage avec le conseil syndical et le syndic ;
    2. Une visite technique détaillée permettant d'aller au-delà de l'audit thermique en prenant en compte les caractéristiques techniques et architecturales du bâtiment;
    3. L'analyse des besoins ressentis à l'issue des questionnaires envoyés à chaque occupant ;
    4. Une présentation de l'état existant et des préconisations de travaux par élément, aussi bien sur le plan technique que thermique ;
    5. La hiérarchisation des travaux de réhabilitation à réaliser dans la copropriété par degré d'urgence, avec estimation du coût et indication à chaque phase des améliorations thermiques possibles et de leur surcoût ;
    6. La définition d'au moins trois scénarios de travaux combinant les priorités d'entretien (travaux de réhabilitation) et les possibilités d'amélioration thermique et environnementale du bâti ;
    7. La présentation des résultats du diagnostic global en réunion des copropriétaires et en assemblée générale.

NB : Faisant cas de l'intérêt que présente le diagnostic global par rapport à un simple audit énergétique, l'APC, la Région Ile-de-France et la Ville de Paris ont réalisé un cahier des charges pour la réalisation d'audit global dont vous pouvez vous inspirer.

2. Recherche d'un cabinet de maîtrise d'œuvre

Le syndic avec l'appui du conseil syndical consulte et rencontre plusieurs cabinets de maîtrise d'œuvre. Ceux-ci doivent présenter des compétences techniques (architecte DPLG ou équivalent) et thermiques (thermicien), voire une compétence en systèmes de chauffage et/ou refroidissement si la copropriété a un système collectif (Bureau d'études techniques fluides ou équivalents).
Il conviendra par la suite de comparer leurs offres qui devront faire apparaître les prestations qu'ils proposent, leur méthode ainsi que leurs références et qualification en rénovation thermique.

3. Vote en assemblée générale

La décision de réaliser un diagnostic global associé à un budget doit être votée lors d'une assemblée générale. Le choix du prestataire peut être fait à cette occasion ou, a postériori, par le conseil syndical dans la limite du budget voté.

4. Réalisation et restitution du diagnostic

Le conseil syndical et le syndic doivent faciliter le travail du prestataire choisi. Ce dernier doit pouvoir réaliser la visite en présence d'au moins un membre du conseil syndical lui donnant accès à toutes les parties communes et certains logements témoins comme précisé dans l'arrêté du 28 février 2013.
La restitution du diagnostic global par le prestataire peut se faire en réunion simple de copropriétaires ou en assemblée générale. A chaque copropriétaire sera remise une synthèse du diagnostic global. Elle porte notamment sur les différents scénarios de travaux possibles.

Une opération de rénovation thermique pour 55 000 logements dans le 19e à Paris

Déterminez votre programme de travaux

Cette étape consiste à utiliser les résultats du diagnostic global pour définir un programme de travaux adapté à l'immeuble et à ses occupants. Pour réaliser cette étude précédant la mise en œuvre de travaux, il faut missionner un maître d'œuvre. Un architecte et/ou un bureau d'études est/sont alors missionné(s) pour étudier un ou plusieurs programmes de rénovation avant de consulter les entreprises qui réaliseront les travaux. Afin que le programme de travaux correspondent aux besoins et à la capacité financière des copropriétaires, nous vous conseillons de faire étudier au maître d'œuvre plusieurs scénarios pour avoir une vision globale des différences de performance et des aides mobilisables en fonction de chaque scénario. Il est impératif d'associer les copropriétaires à chaque étape. Cette phase se conclue, en assemblée générale, par le vote des travaux.

1. Définir un programme performant et adapté

La définition d'un programme de travaux thermiques et environnementaux doit s'inscrire dans plusieurs axes de réflexion pour être performante :

  • sobriété énergétique (comportements, habitude et usage en matière d'économies d'énergies),
  • efficacité thermique (amélioration de la performance du bâtiment),
  • utilisation des énergies renouvelables,
  • amélioration du cadre de vie.

Ces 5 axes doivent rester présents à l'esprit des acteurs de la rénovation pour définir un projet pertinent d'autant plus qu'il est possible d'intervenir sur de nombreux postes :

  • isolation : toitures, murs, plancher,
  • ventilation : naturelle, hybride ou VMC,
  • chauffage et répartition des frais de chauffage (individualisation des frais de chauffage)
  • systèmes de production d'énergies renouvelables : panneaux solaires, chauffe-eau solaire,...etc
  • usage et accessibilité : accessibilité au handicap, stationnement des vélos, des poussettes;
  • qualité environnementale : végétalisation (des murs, toits, cours), agriculture urbaine ;
  • gestion des déchets et récupération des eaux de pluie, perméabilité des sols ;
  • mesure des consommations énergétiques et d'eau, intégration des éco-gestes dans les habitudes,
  • partage de service.
Le choix du scénario de rénovation

Le choix du scénario doit évidemment prendre en compte les réactions qu'a suscitées la restitution du diagnostic global. Le maître d'œuvre s'appuie sur les résultats du diagnostic ceux-ci pouvant influencer de multiples façons le choix du scénario (typologie du bâti, matériaux de construction, hygrométrie, intérêt architectural, travaux déjà réalisés et travaux envisagés). A ce stade plusieurs scénarios peuvent être étudiés par le maître d'œuvre pour avoir une connaissance plus fine des coûts, performances et aides mobilisables en fonction des programmes de travaux.

La prise en compte des aides financières mobilisables

En fonction du ou des scénarios étudiés, différentes aides peuvent être mobilisées (cf. Rénovez > aides financières). Vous pouvez vous faire accompagner par votre conseiller thermique pour évaluer les aides auquel votre projet est éligible. Procéder à cette étape le plus en amont possible vous permet d'adapter votre projet en fonction des aides.

Le phasage

Les travaux peuvent s'organiser en plan pluriannuel de travaux, c'est-à-dire être réalisés sur plusieurs années, afin d'étaler les dépenses dans le temps. Il est important que le plan pluriannuel de travaux soit défini conjointement par le maître d'œuvre (architecte ou bureau d'étude), le conseil syndical et le syndic pour prendre en compte les contraintes administratives, techniques et financières tout en conservant un ordre cohérent d'interventions.

La rédaction de l'Avant-Projet Sommaire

Le maître d'œuvre rédige une présentation détaillée du projet de rénovation. Celle-ci comprend des premières indications de matériau et une nouvelle estimation financière des coûts. Une nouvelle estimation de gain énergétique peut également être réalisée. Le projet présenté n'est pas tout à fait définitif et peut être amendée en fonction de l'avis du conseil syndical ou des aides mobilisables.

2. La consultation des entreprises sur la base d'un avant-projet détaillé

La consultation des entreprises consiste à solliciter des entreprises compétentes pour chaque poste de travaux. L'objectif de la consultation est de comparer différents devis d'entreprises et de faire une sélection pertinente en fonction des caractéristiques du bâtiment et du projet. Il est nécessaire de mobiliser des entreprises expérimentées maîtrisant les procédés de mise en œuvre des matériaux et techniques prescrits par l'architecte. Cette étape est particulièrement importante et garantit la qualité des travaux mis en œuvre par la suite. A titre d'exemple, en matière d'isolation, la qualité de la pose de l'isolant à des effets sur la performance de l'isolation.

Nous vous conseillons de faire appel à l'architecte missionné dans le cadre de l'étude de conception pour réaliser la consultation des entreprises. Ses compétences techniques et sa vision d'ensemble du projet sont des atouts précieux pour définir la commande et comparer les offres entre elles. A cette étape, la mission du maître d'œuvre est de définir l'Avant-Projet Définitif (APD) et de rédiger un cahier des charges de la consultation des entreprises. Le maître d'œuvre lance par la suite l'appel d'offre aux entreprises et fait l'analyse comparative des offres

Le cahier des charges de la consultation

Le cahier des charges ou DCE (Document de Consultation des Entreprises) comprend les éléments suivants :

  • La liste des travaux à réaliser ;
  • Les matériaux ;
  • Les techniques à employer.

Avant le lancement de la consultation, le maître d'œuvre soumet le cahier des charges au conseil syndical. Dans le cas d'un projet global, c'est-à-dire qui concerne plusieurs postes de travaux, le cahier des charges est découpé en lots de manière à faire appel à une entreprise spécialisée sur chaque poste. Il peut être aussi confié à une entreprise générale qui se charge de sous-traiter. Si le projet permet de solliciter des aides financières, il est nécessaire à ce stade de vérifier la conformité des prescriptions faites aux entreprises avec la réglementation des organismes (performance des matériaux isolants, caractéristiques des équipements, etc...).

L'appel d'offre des entreprises

L'architecte se charge de publier l'appel d'offres et fixe un délai de remise des offres. Il sollicite parallèlement les entreprises qualifiées de sa connaissance pour leur indiquer l'existence de l'appel d'offres. Afin de pouvoir faire une comparaison de qualité, il est utile d'obtenir au moins trois offres. Il est recommandé de ne pas interférer avec le travail de l'architecte et de ne pas solliciter d'entreprises en direct.

L'analyse des offres

L'architecte propose une analyse des offres reçues des entreprises. Les résultats de l'appel d'offre doivent être présentées et faire l'objet d'échanges avec le conseil syndical, les copropriétaires intéressés, l'architecte et les entreprises pressenties.

3. La mise au vote des travaux

Le vote des travaux est l'étape la plus importante du projet : il valide l'ensemble des actions engagées précédemment et engage financièrement la copropriété. C'est pourquoi, il est important d'avoir associé le syndicat des copropriétaires aux étapes précédentes. L'établissement d'un plan de financement, intégrant la mobilisation des aides financières mobilisables, en adéquation avec les ressources des copropriétaires, est un préalable nécessaire au vote des travaux. Le vote des travaux à lieu lors d'une assemblée générale et il est nécessaire que l'ensemble des acteurs de la rénovation prépare ce temps fort :

  • L'architecte ou bureau d'études présente le projet final, les devis et l'analyse des offres ;
  • Le syndic et le conseil syndical élaborent conjointement l'ordre du jour de l'assemblée ;
  • Le syndic rédige et envoie la convocation à l'assemblée générale 21 jours au préalable ;
  • Le conseil syndical mobilise les copropriétaires pour les inciter à venir à l'assemblée générale. Nous recommandons au conseil syndical de diffuser une note explicative sur le projet de rénovation, clarifier le plan de financement du projet et prévoir le calendrier d'appel de fonds qui sera soumis au vote en fonction du phasage des travaux envisagé.

Il est possible de voter les travaux à deux périodes différentes d'avancement du projet :

  • Soit une fois que la consultation des entreprises est finalisée. Ainsi, les résultats de l'appel d'offres peuvent être présentés et les devis définitifs mis au vote. Avant l'assemblée générale, il est nécessaire que l'architecte ou le bureau d'étude ait terminé la consultation des entreprises, rencontré le conseil syndical afin de lui restituer les résultats et effectué des ajustements auprès de l'entreprise.
  • Soit, si le calendrier est trop serré, de faire voter un budget de travaux sur la base de l'avant-projet détaillé sans que la consultation des entreprises soit achevée. Une mission est alors donnée au conseil syndical pour choisir les devis définitifs des entreprises dans la limite du budget voté. Cette option permet de lever des fonds de manière plus progressive en commençant à provisionner en attendant que les devis soient choisis. Elle présente l'avantage de ne pas devoir organiser une assemblée générale extraordinaire une fois la consultation terminée.

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 06:48
BBC-Effinergie rénovation, de grandes disparités entre résidentiel collectif/résidentiel individuel et tertiaire Ile-de-France/tertiaire Province

BBC-Effinergie rénovation, de grandes disparités entre résidentiel collectif/résidentiel individuel et tertiaire Ile-de-France/tertiaire Province

La Certification BBC-Effinergie rénovation a fait l’objet d’un bilan dans la dernière newsletter de l’observatoire BBC développé par le Ministère du Développement Durable, l’ADEME et l’association Effinergie. Les chiffres montrent de grandes disparités entre résidentiel collectif/résidentiel individuel et tertiaire Ile-de-France/tertiaire Province.

Afin de contribuer aux engagements pris par la France en termes d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, le Collectif Effinergie a lancé en 2009, les labels BBC-Effinergie Rénovation et Effinergie Rénovation.

Dans le résidentiel

Au 30 juin 2014, près de 25 000 logements sont certifiés BBC-Effinergie rénovation en France. Par ailleurs, 85% des opérations de rénovation concernent des bâtiments collectifs.

En parallèle, 60 000 logements sont en cours de certification et près de 20 000 logements complémentaires sont rénovés, avec un niveau BBC-Effinergie rénovation, dans le cadre d’appel à projet financé par les Régions et les Directions Régionales de l’ADEME. Ces logements sont principalement situés en Région Ile de France (46%), Rhône Alpes (12%) et Nord Pas de Calais (9%).

A contrario, la dynamique de certification, observée en logement collectif, est absente en maisons individuelles. En effet, depuis 2009, le nombre de demandes de label en cumulé stagne autour de 1 300 demandes (93% en individuels groupés).

Dans le tertiaire

Dans le tertiaire, près de 60 opérations sont certifiées BBC-Effinergie Rénovation, soit près de 580 000 m2 de SHON RT.

L’ensemble des demandes de certifications, principalement situé en région île de France (80% de la SHON de bureau rénovée), représente, au 30 juin 2014, plus de 215 opérations, soit 1,6 millions de m2 de SHON.

Une conférence, organisée le 12 février 2014, par Effinergie et conclut par l’ancienne ministre Cécile Duflot, avait permis de partager des expérimentations techniques régionales et d’ingénieries financières favorisant la massification de la rénovation. Les actes de cette conférence sont désormais disponible sur le site d’Effinergie – www.effinergie.org. Par ailleurs, l’ensemble des statistiques sont mis à jour, tous les trimestres, et disponible sur le site de l’Observatoire BBC www.observatoirebbc.org

BBC-Effinergie rénovation, de grandes disparités entre résidentiel collectif/résidentiel individuel et tertiaire Ile-de-France/tertiaire Province

Les tendances dans les projets BBC-Effinergie Rénovation :

Les résultats présentés ci-dessous sont une synthèse d’une étude disponible sur le site de l’Observatoire BBC.

L’architecture

En maisons individuelles, on constate que les travaux de rénovation sont accompagnés d’une augmentation de la surface habitable (119 m2 à 141 m2 en moyenne) et d’une meilleure compacité du bâtiment. Dans 28% des cas, une extension a été ajoutée au bâtiment. Cette tendance n’est pas observée en logements collectifs et en tertiaire.

La performance énergétique

Premier enseignement : suivant l’usage du bâtiment, les déperditions du bâtiment sont réduites d’un facteur 3 (tertiaire et collectif) à 4 (individuel). En parallèle, les consommations d’énergies sur les 5 usages réglementaires* suivent les mêmes tendances :

- Réduction d’un facteur 6 en maisons individuelles

- Réduction d’un facteur 4 (Collectif) à 5 (Tertiaire).

Après travaux, le chauffage et l’ECS représentent près de 75% de la consommation des 5 usages réglementaires.

Deuxième enseignement, lorsque des travaux de rénovations sont engagés dans le cadre de la certification BBC-Effinergie rénovation, le maître d’ouvrage va au-delà des exigences du label. En effet, avec une consommation moyenne de 60 kWhep/m2.SHON en maisons individuelles, et de 76 kWhep/m2.SHON en collectif, les bâtiments bénéficient d’un gain énergétique de 16 à 20% par rapport à l’exigence du label.

L’enveloppe

En maisons individuelles, les logements rénovés sont majoritairement isolés par l’intérieur (48%). L’isolation par l’extérieur est mise en œuvre dans 36% des projets contre 8% dans la construction neuve. Cependant, il est intéressant de noter que le choix des systèmes constructifs mis en œuvre dépend du matériau des murs extérieurs (pierre, béton, bois...). En parallèle, les toitures sont très majoritairement isolées avec de la laine minérale (60%). Lors du remplacement des baies vitrées, les menuiseries bois sont installées dans 46% des projets. Le PVC est présent dans 16% des projets (au lieu de 41% dans le neuf). En collectif, les solutions techniques proposées tendent à être plus standardisées. En effet, les bâtiments sont principalement isolés par l’extérieur sur les façades en briques ou béton (70 à 80%) et par l’intérieur sur les projets en pierre (70%). Le plastique alvéolaire (70% des projets avec une ITE*) et la laine de verre (70 % des projets en ITI*) sont largement utilisés dans le cadre des rénovations.

Les équipements

En maisons individuelles, 30% des projets ont modifié leur énergie de chauffage dans le cadre des travaux de rénovation. Ces projets étaient initialement chauffés au fioul (23%) ou à l’électricité (7%). Le chauffage au bois a été plébiscité lors du changement d’énergie. Cependant, le chauffage électrique est présent dans un foyer sur 2 rénové. Après rénovation, en logement collectif, 60% des bâtiments sont chauffés au gaz. 23% des bâtiments rénovés sont connectés à un réseau de chaleur et 13% sont chauffés au bois. Enfin, la solution électrique n’est utilisée que dans 4% des projets. En parallèle, comme dans le neuf, la ventilation hygroréglable de type B est préconisée en résidentiel et la ventilation double flux est largement mise en œuvre dans le tertiaire.

Les bouquets de travaux

En maisons individuelles, 80% des projets intègre un bouquet constitué de travaux sur l’enveloppe (3 parois** et les baies) et le changement au moins de deux équipements. Plus précisément, 58% ont agit sur l’enveloppe et l’ensemble des équipements (chauffage, ECS, ventilation). Sur l’échantillon étudié, le montant moyen des travaux de rénovation en logement individuel s’élève à 673 € HT/m2 SHON, dont 430 € HT/m2 SHON dédié à la rénovation énergétique. En regard de ces montants engagés, le gain sur les consommations énergétiques avant/après travaux est de l’ordre de 77% et les pertes thermiques du bâtiment sont réduites de 64%.

En collectif, 63% des opérations ont rénové l’ensemble de l’enveloppe et des équipements. Le montant moyen des travaux de rénovation en logement collectif s’élève à 788 € HT/m2 SHON, dont 456 € HT/m2 SHON dédié à la rénovation énergétique. Cependant, les montants mentionnés correspondent, en majorité, à des rénovations lourdes qui ont embarqué la rénovation énergétique au cœur d’un projet plus global (esthétisme, confort, architecture,..), notamment en maisons individuelles.

Ces valeurs sont communiquées à titre indicatif dans le cadre du périmètre de l’étude. Une analyse plus large est en cours de consolidation et sera publiée dans les prochains mois sur le site de l’Observatoire BBC.

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12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 06:42
Le médiateur national de l’énergie souhaite l’amélioration des dispositions relatives au« chèque énergie » pour lutter contre la précarité

Le médiateur national de l’énergie souhaite l’amélioration des dispositions relatives au« chèque énergie » pour lutter contre la précarité

A l’occasion de sa plaidoirie le 10 septembre dernier devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale chargée d’examiner le projet de loi sur la transition énergétique, le médiateur national de l’énergie (MNE) a avancé huit propositions relatives à la lutte et à la prévention de la précarité énergétique

1 Objectif national de réduction de la précarité énergétique

La précarité énergétique est la combinaison de revenus faibles et de dépenses énergétiques élevées. Elle ne saurait être réduite par la seule amélioration du pouvoir d’achat des ménages.

Il nous semblerait donc utile de préciser dans la loi que les politiques publiques concourent non seulement au renforcement de la compétitivité de l’économie française et à l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages mais aussi à la réduction de la précarité énergétique.

2 La performance énergétique, critère de décence des logements

Actuellement, aucun niveau d’isolation minimum n’est requis pour qu’un logement soit considéré comme décent : il suffit qu’il dispose d’une prise de courant permettant d’y brancher un radiateur électrique. L’introduction d’un critère de décence relatif à la performance énergétique, qui sera précisé par voie réglementaire, est indispensable pour que les passoires énergétiques fassent l’objet de rénovation, en particulier dans les zones de tension locative. Le seuil minimal de performance énergétique acceptable pourra être relevé progressivement dans le temps.

3 Alignement des différentes trêves hivernales

La loi ALUR a étendu la trêve hivernale des expulsions locatives au 31 mars, soit 2 semaines de plus que la date de fin de la trêve hivernale des coupures d’énergies instituée par la loi dite Brottes. Il serait logique et plus simple d’harmoniser les dates de début et de fin de ces deux trêves.

4 Incitation des propriétaires bailleurs à la rénovation thermique de leurs logements

L’incitation des propriétaires, bailleurs en particuliers, à la rénovation est indispensable à la réussite de la transition énergétique. En complément des dispositifs prévus par le projet de loi, qu’il s’agisse d’obligations (aux moments clefs) et d’aides financière (crédit d’impôt, subventions diverses), un mécanisme complémentaire destiné spécifiquement aux propriétaires bailleurs pourrait être introduit.

La prise en charge progressive d’une partie des dépenses de chauffage des locataires pourrait être introduite pour les logements les plus énergivores si des travaux de rénovation thermique n’ont pas été entrepris dans un certain délai, par exemple 25% de la facture de chauffage si les travaux n’ont pas été entrepris d’ici au 1er janvier 2020.

5 Institution d’un fournisseur de dernier recours en électricité

L’ouverture des marchés, c’est la possibilité pour un client de choisir son fournisseur, mais aussi la possibilité pour un fournisseur de choisir ses clients. Les consommateurs peuvent ainsi se retrouver sans fournisseur de gaz ou d’électricité suite à des incidents de paiement, y compris chez le fournisseur historique.

Le développement de la concurrence sur ces marchés, à un rythme beaucoup plus soutenu depuis 2013, devrait conduire à une multiplication des cas de consommateurs qui ne peuvent trouver de fournisseur.

La fin des tarifs réglementés de l’électricité au 1er janvier 2016 devrait également avoir pour conséquence des situations inédites de consommateurs professionnels, PME ou ETI, se retrouvant sans fournisseur, notamment sur le territoire de la plupart des entreprises locales de distribution (ELD), où aucun fournisseur alternatif n’est présent.

Actuellement, les gestionnaires de réseaux assurent de facto cette mission de fourniture de dernier recours pour les consommateurs domestiques, en dehors de tout cadre légal, quand la résiliation a été demandée mais qu’elle ne peut être effectuée (risques pour la sécurité des agents, de troubles à l’ordre public ou pour des raisons « humanitaires »).

Il est donc proposé d’instituer un service de fourniture de dernier recours simple et peu coûteux pour la collectivité, qui tienne compte du caractère essentiel de la fourniture d’énergie, dans la lignée de l’instauration d’une trêve hivernale pour le gaz et l’électricité (loi d’avril 2013).

Cette disposition a été préconisée par le Conseil national du Débat sur la transition énergétique ainsi que par le CESE dans son avis sur le projet de loi.

Ce dispositif sera réservé dans un souci de priorité à l’électricité, du moins dans un premier temps, devra tenir compte de la diversité des situations sur le territoire (160 entreprises locales de distribution de l’électricité) et être compatible avec les règles de fonctionnement d’un marché ouvert à la concurrence. Il devra aussi veiller à ne pas inciter au non-paiement des factures et à ce que la fourniture en dernier recours ne soit que transitoire tout en évitant d’être stigmatisant pour celui qui en bénéficie.

La fourniture d’électricité en dernier recours pourrait être considérée comme relevant d’un service public d’intérêt général et, à l’instar du modèle postal, faire l’objet d’un contrat de service public entre l’Etat et les opérateurs.

Cette mission pourrait être confiée aux gestionnaires de réseaux de distribution d’électricité, qui disposent d’un monopole local et ont un rôle de proximité qui a été négligé depuis l’ouverture des marchés. Cette solution est la plus simple et la plus rapide à mettre en œuvre.

Dans la mesure où les distributeurs ne disposent plus ni de service clientèle ni de service de facturation (sauf pour les ELD), une solution de facturation simple et économe en ressources comme le prépaiement pourrait être retenue.

Un équilibre entre les coûts et les recettes devra être recherché. Toutefois, une contribution de la CSPE pourrait être requise en complément.

6 Amélioration des dispositions relatives au« chèque énergie »

L’institution d’un chèque énergie constitue une mesure proposée de longue date par le médiateur national de l’énergie.

Les dispositions prévues dans le projet de loi, qui devront être précisées par voie réglementaire, n’appellent pas de remarque particulière, à l’exception :

· de la question des bénéficiaires « intermédiaires »

· du financement, qui repose « notamment » à ce stade sur l’électricité et le gaz naturel

(périmètre constant – CSPE et CTSS), avec un recours possible au budget de l’Etat.

Sur les bénéficiaires intermédiaires : la raison principale pour laquelle les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz ne pouvaient bénéficier à l’ensemble des ayant droit était que nombre de bénéficiaires de la fourniture n’étaient pas titulaires du contrat. Pour certaines catégories d’entre eux (chauffage e au gaz naturel, résidences sociales), des dispositifs ad’hoc avaient été créées par amendement législatifs. Outre leur complexité, ces dispositifs ne couvraient pas toutes les situations (exemple : maisons de retraites, chauffage collectif à l’électricité) : de 30 à 50% des ayants droits étaient tout simplement exclus du bénéfice des tarifs sociaux.

Afin que le chèque énergie bénéficie à 100% de ses ayants droits, il nous paraît indispensable que le chèque énergie puisse être utilisé en règlement de dépenses d’énergie qui seraient facturées indirectement : charges de chauffage dans un immeuble collectif par exemple, ou factures des réseaux de chaleur.

Il faut autoriser donc un locataire à régler ses charges de chauffage à son bailleur via le chèque énergie, à charge ensuite pour le bailleur soit de régler la facture d’énergie avec le chèque énergie au fournisseur, soit de se faire rembourser par l’organisme émetteur du chèque.

Sur le financement : l’équité d’un dispositif d’aide au paiement des factures de toutes les énergies suppose précisément que toutes les énergies contribuent en son financement, car il s’agit d’un mécanisme de solidarité financé par les consommateurs.

En outre, l’un des principaux avantages du chèque énergie tient précisément à sa non spécialisation en termes de ciblage du type de dépense énergétique, afin de ne pas reconduire l’une des principales causes de l’échec des tarifs sociaux de l’électricité et du gaz naturel : un même titre de paiement doit pouvoir servir à régler du gaz, de l’électricité, du GPL ou du fioul.

Par ailleurs, le niveau de financement à mobiliser pour le chèque énergie devrait être significativement revu à la hausse, alors même que la CSPE atteint un niveau difficilement soutenable pour les ménages (voir plus loin).

Une contribution au financement du chèque énergie doit donc être instituée pour les principales énergies domestiques, outre le gaz et l’électricité : le fioul et le GPL.

Par simplicité au vu du nombre élevé de prestataires, et parce qu’il s’agit d’une source d’énergie renouvelable, nous proposons d’exempter le bois énergie de la contribution au chèque énergie. La question de savoir si le chèque énergie pourrait être utilisé pour régler des dépenses de bois ou dérivés (exemple : granulés) est à instruire.

S’agissant des réseaux de chaleur, il pourrait être considéré qu’ils contribuent, via la contribution de leur approvisionnement en énergie, au financement du chèque énergie.

7 Financement des FSL directement via la CSPE

Les FSL constituent un outil complémentaire d’aide au paiement des factures, très sollicité en période de crise, et sont ainsi un outil indispensable de la solidarité national. Les FSL ont ainsi accordé 60 M€ environ d’aide au paiement des factures d’électricité et de gaz en 2012.

Actuellement, les fournisseurs d’électricité contributeurs (principalement EDF) sont compensés par la CSPE. Il en résulte une situation anormale où une entreprise se prévaut auprès des élus et du grand public d’être le premier contributeur au FSL (23 M€ en 2013) en omettant de préciser qu’elle est intégralement compensée (23 M€ en 2013).

Il est proposé d’instituer un financement direct des FSL via la CSPE et de cesser de compenser les fournisseurs d’électricité pour leurs versements volontaires, qui demeurent bien entendus autorisés. On notera d’ailleurs que GDF SUEZ est un autre grand contributeur aux FSL, sans aucune compensation avec des fonds publics.

Ce basculement serait opéré sans surcoût pour la CSPE par rapport aux dispositions actuelles, et améliorerait la visibilité du dispositif d’aide sociale.

8 Limitation de l’importance des rattrapages de facturation par les fournisseurs d’électricité, de gaz naturel et de chaleur

Il est une pratique courante des fournisseurs d’énergie consistant à facturer des rattrapages de consommation de plus d’un an, au mépris de leur obligation légale de facturer au moins une fois par an sur la base de la consommation réelle, tout en préparant l’arrivée des compteurs communicants pour l’électricité et le gaz naturel.

En effet, des milliers de consommateurs se voient réclamer chaque année des factures de plusieurs milliers d’euros, correspondants à plusieurs années de rattrapage de consommation, ce qui a pour effet de favoriser leur basculement dans la précarité.

Les dysfonctionnements de compteur s ou les défauts de relevé de compteur par le distributeur (Erdf et Grdf), à l’origine de ces régularisations de facture tardives par les fournisseurs, sont d’abord dû aux choix économiques des distributeurs d’énergie consistant à réduire le coût des relevés et à limiter le nombre d’interventions sur les compteurs (avec la suppression de déplacements lors de mise en service, l’externalisation du relevé des compteurs, le refus d’adresser des courriers recommandés en cas d’absence multiples pour faire des économies de coûts d’affranchissement...).

Les compteurs des clients domestiques doivent être relevés tous les 6 mois par les distributeurs, en vertu des dispositions des contrats de concession, et les fournisseurs sont tenus de facturer leurs clients au moins une fois par an sur la base de la consommation réelle (art. L. 121-91 du code de la consommation et art. 2 de son arrêté d’application du 18 avril 2002). Pourtant, ils estiment que cette obligation légale ne s’applique plus à eux si le distributeur ne leur communique pas de relevé.

Les opérateurs estiment ainsi que le point de départ de la prescription dépend de la date du relevé de compteur effectif, ce qui les exonère de leur propre responsabilité en l’absence de relevé, et leur permet aujourd’hui d’établir un rattrapage qui peut remonter jusqu’à 20 ans en arrière.

Il en ressort que ce sont les consommateurs de bonne foi, en particulier ceux facturés sur la base d’estimations de consommation, qui font les frais de la défaillance des opérateurs. Il y a bien sûr le préjudice causé au pouvoir d’achat des ménages ou à la trésorerie des petits professionnels : le montant moyen des régularisations de factures constaté par le médiateur national de l’énergie en 2013 est de 2 300€ pour les particuliers et de 7 900€ pour les professionnels. Mais les factures de régularisation pénalisent également les consommateurs dans l’appréciation de leurs dépenses réelles d’énergie et constituent une perte de chance de faire des économies, préjudiciable à la réussite et à l’appropriation de la transition énergétique par les usagers.

Dans la perspective de la mise en place généralisée des compteurs évolués ou communicants d’ici aux années 2020 et 2022, qui devront favoriser les relevés et les facturations des consommations réelles, il est prévu la même durée maximale de rattrapage de facturation afin de contraindre les distributeurs à assurer une maintenance rapide des compteurs évolués, compte tenu des litiges traités par le médiateur national de l’énergie portant sur des compteurs communicants défectueux et non remplacés avant plusieurs mois.

Cette durée de limitation des régularisations de factures à 12 mois maximum à compter de la date prévue pour le relevé de compteur sera égale à celle en vigueur dans le secteur des télécommunications, où la prescription de droit commun de 2 ans est réduite à un an.

Dans tous les cas, limiter les possibilités de rattrapage des consommations non facturées ne devra pas s’appliquer aux situations de fraude avérées, si les opérateurs apportent la preuve d’une manœuvre délibérée du consommateur pour se soustraire au relevé de son compteur.

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 06:48
Une enveloppe de cuivre pour votre extension…

Une enveloppe de cuivre pour votre extension…

Une pièce en plus, originale et à l’épreuve du temps : les extensions de maison en cuivre ont la cote

Focus sur 4 maisons qui ont opté pour des extensions en bardage cuivre :

Réalisées sur des pavillons ou des maisons de tous les styles (ultra moderne, mixant ancien et contemporain...), les extensions permettent de gagner les quelques mètres carrés qui manquent parfois aux propriétaires, et d’éviter un déménagement. Le choix du bardage de cuivre garantit un parti-pris architectural original, une solidité à toute épreuve sans entretien, et une compatibilité avec les exigences BBC. Tour d’Europe des exemples les plus remarquables.

Tout comme la pierre ou le bois, le cuivre fait partie des matériaux historiques utilisés en architecture. Sa durabilité et son esthétisme en font un allié de choix pour réaliser des bâtiments prestigieux et à l’épreuve du temps (cathédrales, opéras...). Les architectes mettent aujourd’hui à profit ces qualités dans des réalisations contemporaines. La couverture et le bardage en cuivre ont de nombreux atouts et sont de plus en plus prisés pour les grands équipements, mais aussi pour les maisons particulières. Pour une extension, le cuivre peut être allié aussi bien à une maison ancienne pour créer un contraste, qu’à une maison plus moderne pour lui donner un supplément d’âme.

Les revêtements en cuivre n’ont pas besoin d’être peints ni vernis, ce qui leur donne un aspect brut, en harmonie avec les tendances contemporaines et sans aucun entretien. Seul métal usuel coloré, le cuivre est rose-saumon au naturel et se patine lorsqu’il est soumis aux éléments extérieurs. Il devient brun, puis vert. Cette patine protège le métal des conditions climatiques et lui confère une extrême longévité. Cette qualité « évolutive » inspire aussi aux architectes des partis-pris architecturaux originaux, avec des édifices vivants qui changent de peau au fil du temps et se fondent dans leur environnement. Enfin, des versions de cuivre « pré-patiné » permettent d’obtenir un cuivre de couleur verte ou brun foncé dès la pose des éléments.

A ces qualités techniques et esthétiques s’ajoutent un atout de taille, celui de la réduction de l’impact environnemental : le cuivre peut être recyclé à 100 % et réutilisé indéfiniment. On estime que 80 % du cuivre utilisé pour les différentes applications du bâtiment provient du recyclage. Généralement mise en œuvre avec une ossature bois, une façade en cuivre s’accompagne d’une isolation performante (laine de roche, de chanvre, ouate de cellulose, etc.), ce qui contribue à répondre aux exigences de performance énergétique des constructions.

Mis en œuvre dans le cadre d’extensions, le bardage et la couverture en cuivre apportent esthétisme, isolation et garantie d’un bâtiment durable et moins gourmand en énergie. La preuve par 4 maisons sélectionnées à travers l’Europe.

Focus n°1 :

Extension en cuivre brut d’un pavillon 1900 en région parisienne, Hauts-de-Seine, France

Achevé en 2014, ce pavillon du début du siècle est situé dans une ruelle pavillonnaire à Bois-Colombes dans les Hauts-de-Seine (92). Ses propriétaires souhaitaient gagner en surface habitable pour créer une chambre au niveau des combles. Le but était également de donner une nouvelle identité à l’entrée, tout en respectant l’harmonie du bâtiment avec son entourage immédiat. Evoquant la coque d’un bateau inversé, la façade et la toiture de cuivre se présentent d’un seul tenant, depuis le pied de le sol jusqu’au faîtage du toit.

Le choix du métal rouge s’est d’abord imposé par son esthétisme. Le cuivre naturel utilisé s’intègre parfaitement avec la terre cuite de la toiture existante. Il offre également un contraste intéressant avec la verdure du jardin. Autre atout, la malléabilité du matériau : « Matériau façonnable par excellence, l’utilisation du cuivre a permis de coudre "sur mesure" le revêtement de l’extension. L’enveloppe de cuivre a pu être réalisée d’un seul tenant, de la coiffe constituant le toit à la porte d’’entrée » explique Salima Bentchikoou-Gonord, architecte du projet pour SBBG Architecture.

Une enveloppe de cuivre pour votre extension…

Focus n°2 :

Un loft esprit "néo-cubiste" avec bardage cuivre, Cardiff, Royaume-Uni

Dans le cas de cette maison contemporaine située au Pays de Galles, l’extension vient créer un prolongement à l’arrière de la maison. Aménagée sur deux étages, elle laisse place à un nouvel espace de vie et de divertissement. Le premier étage est comme un cube qui abrite l’espace de jeu semi-ouvert du rez-de-chaussée. Le porte-à-faux apporte un vrai abri contre les pluies fréquentes de la région. Le bardage est composé d’une alternance de cuivre et de chêne, apportant un réel contraste avec les arrondis de la maison principale. A même de luter contre les éléments grâce à sa résistance à la corrosion, le cuivre a été choisi comme matériau de bardage pour s’allier au bois et conserver des teintes naturelles pour un effet « brut » et contemporain.

L’architecte de Hyde+Hyde Architects :

Hyde + Hyde Architects a été mandaté pour restaurer soigneusement les éléments de l'architecture existante en créant un prolongement plus contemporain à l'arrière de la maison. À l'avant de la propriété, ce nouvel ajout apparaît
comme une simple boîte en cuivre 'apparente' au-dessus des couches de tuiles vitrées vertes de la maison exi
stante.

Dans la partie rénovée, un espace de vie et de divertissement sont installés au rez-de-chaussée grâce à l'introduction d'un élément essentiellement de plain-pied et vitré.

Au premier étage, une structure de cuivre et de chêne alternés semble planer délicatement grâce à une géométrie décalée qui laisse apparaître la forme du bâtiment pré-existant. Une série de surplombs, de consoles et de auvents sont ainsi créés pour abriter ses occupants de la pluie souvent persistante du Pays de Galles.

Le cuivre a été choisi comme un matériau particulièrement adéquat pour dialogue avec les tuiles vertes du toit de l'habitation existante. Après une décennie, le cuivre commencera à se rapprocher, en couleurs et en tonalités, des
tuiles existantes. Ses tons rose saumon et brun roux auront disparu pour toujours. C'est la beauté du cuivre : il est intemporel et nous oblige à réfléchir sur les bâtiments dans le temps. Ce caractère intemporel du cuivre permet aux bâtiments de se sentir comme s’ils avaient toujours ex
istés.

Une enveloppe de cuivre pour votre extension…

Focus n°3 :

Extension moderne en cuivre vert pré-patiné pour maison ancienne dans le Cantal, Auvergne

Le cuivre peut aussi se combiner à l’ancien ainsi que le montre l’extension de cette maison d’habitation située dans la petite commune de Moussages, dans le Cantal. Mettant à profit le cuivre vert sous sa forme pré-patinée, l’architecte David Chastain a réalisé une extension faisant écho au paysage de verdure environnant. Dans un village traditionnel où la pierre de Volvic grise domine, l’ajout de cette extension a permis de donner un accent résolument moderne à la maison d’habitation adjacente. La structure en béton de l’extension est couronnée par un toit à la Mansart en cuivre.

Une enveloppe de cuivre pour votre extension…

Focus n°4 :

Une extension contemporaine en cuivre vert à Monkstown, Irlande

Située près de Dublin, cette maison de 1870 a été construite de plain-pied pour s’accorder avec le jardin environnant. Lors de sa rénovation, le cabinet d’architecture Bone O'Donnell Architects a choisi d’ajouter une extension en cuivre pré-patiné, allié harmonieusement à d’autres matériaux durables : le verre, le bois, la pierre naturelle... En plus de son utilisation extérieure, le cuivre a aussi été choisi pour recouvrir certains murs intérieurs. La couleur verte du cuivre pré patinée a séduit les architectes et les propriétaires, car elle permettait une claire distinction entre le nouveau et l’ancien. Le bardage rehausse également les tonalités du paysage environnant.

Cette nouvelle surface habitable permet de connecter l’espace de vie intérieur au jardin. Elle abrite une nouvelle cuisine et une salle à manger dont les panneaux vitrés coulissants donnent accès à l’extérieur et augmentent la luminosité des pièces à vivre en toute saison.

Une enveloppe de cuivre pour votre extension…

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 06:52
Un AMI pour l’innovation industrielle dans la rénovation énergétique des bâtiments

Un AMI pour l’innovation industrielle dans la rénovation énergétique des bâtiments

Cet Appel à Manifestations d'Intérêt intitulé « Méthodes industrielles pour la rénovation et la construction de bâtiments » vise à encourager les solutions techniques innovantes favorisant les économies d’énergie.

Les projets financés par cet appel à projet devront permettre la réalisation ou la rénovation de bâtiments aux performances énergétiques supérieures à celles exigées par la réglementation.

Il est ouvert pour une durée de 30 mois, jusqu’au 2 novembre 2016. La taille minimale des projets finançables est d’un million d’euros.

Les projets seront instruits par l’ADEME en trois périodes successives, selon le calendrier suivant :

• 1ère clôture intermédiaire : 2 mars 2015 2ème

• clôture intermédiaire : 2 décembre 2015

• Clôture finale : 2 novembre 2016

Cet Appel à Manifestations d’Intérêt s’inscrit dans le cadre du programme « Démonstrateurs et plateformes technologiques en énergies renouvelables et décarbonées et chimie verte » des Investissements d’Avenir, doté de 1 125 M€ et opéré par l’ADEME, l’agence du Ministère de l’Écologie et de l’Énergie.

Trois axes d'innovation :

- Développer des solutions « clé en main » technologiques et logistiques avec des procédés constructifs pré-industrialisés et packagés pour la rénovation des bâtiments. Il s’agit de faciliter les opérations de rénovation notamment en permettant l’intervention « en site occupé » et en réduisant des temps d’intervention sur chantier.

- S’appuyer sur les technologies numériques : la généralisation de la maquette numérique et le développement des outils numériques de pilotage permettent une meilleur fluidité dans la communication entre acteurs du bâtiment et une vision globale du maître d’ouvrage (pour limiter les erreurs, les malfaçons et les retards, donc réduire les coûts), le développement de nouvelles solutions en matière de domotique et d’immotique pour une gestion intelligente des usages énergétiques du bâtiment.

- Travailler sur les matériaux renouvelables et recyclés : les solutions bois construction, les matériaux biosourcés et les composants de matériaux issus du recyclage. Il s’agit de développer l’usage de ces matériaux aux atouts environnementaux importants et de permettre la montée en puissance de filières d’approvisionnement locales ainsi que d’expérimenter la construction d’immeubles de grande hauteur en bois.

Il est prévu d’expérimenter la construction d’immeubles de grande hauteur en bois.

L’AMI soutiendra également les plateformes technologiques pour l’innovation dans le secteur du bâtiment afin d’améliorer les synergies entre les divers acteurs de la filière du bâtiment dans le domaine de l’éco-construction.

Des aides attractives

Le Commissariat Général à l’Investissement et l’ADEME apportent à ces projets des modalités d’aide renforcées et simplifiées afin de déployer plus rapidement les financements.

Deux types de financement sont proposés à destination des entreprises :

- des aides partiellement remboursables : composées d’un quart de subventions et de trois quart d’avances remboursables, ces aides donnent accès aux taux d’aide maximum. Le remboursement se fera en fonction de l’avancement et du succès commercial du projet ;

- des subventions : réservées aux petits montants, ces aides s’adossent alors sur des taux d’aide minorés.

Pour en savoir plus sur le PIA : investissement-avenir.gouvernement.fr

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 06:48
INEF4, innover et exceller en matière de construction et réhabilitation durables…

INEF4, innover et exceller en matière de construction et réhabilitation durables…

A l’occasion du Solar Decathlon Europe 2014, compétition internationale de l'habitat solaire et écologique qui se tient actuellement à la Cité du Soleil à Versailles, un nouvel institut pour la transition énergétique a été lancé. Un organisme de recherche collaboratif pour le Bâtiment s’appuyant sur un partenariat public privé.

Intitulé INEF4, cet institut pour la Transition Énergétique spécialisé dans la réhabilitation et la construction durables, souhaite apporter une réponse à la filière construction concernant la lutte contre le changement climatique. Soutenu par la Région Aquitaine, co-investisseur dans le projet, INEF4 a été retenu comme projet stratégique par le Commissariat Général à l’Investissement, qui soutiendra son activité de R&D collaborative mutualisée dans le cadre des Investissements d’Avenir.

INEF4 est né d’une initiative de plusieurs acteurs : accompagnés par le Conseil régional d’Aquitaine, le Centre de Ressources Technologiques Nobatek (opérateur de l’institut), l’institut technologique FCBA, l’Université de Bordeaux et Promodul (entité collégiale des industriels de la filière bâtiment / énergie / matériaux) se sont fortement impliqués dans ce défi en mutualisant leurs savoir-faire.

Bien d’autres acteurs industriels (GDF-SUEZ, EDF, VINCI, etc.) maîtres d’ouvrage (LOGIREP, CILOGIS, etc.) et académiques/technologiques français et européens (ENSAM, UPPA, École d’Architecture et de Paysage de Bordeaux, École des Mines d’Alès, Tecnalia (ES), Ascamm (ES), BRE (UK), etc.) ont d’ores et déjà rejoint INEF4.

La gouvernance, à travers le Conseil de Surveillance, le Conseil Scientifique et le Directoire, reflète une dimension public/privé et la forte implication du secteur professionnel et académique.

Cet institut est également porteur d’une stratégie de déploiement territorial et d’une ambition européenne, qui vise à développer massivement les meilleures pratiques pour la construction et la réhabilitation durables.

L’ambition et l’originalité des premiers projets mis en œuvre témoignent de l’intérêt du modèle novateur, dont l’ambition est bien de devenir rapidement un des référents européens en matière d’innovation ouverte pour la construction/réhabilitation.

INEF4 : Innovation et Excellence Facteur 4

• Concevoir et mettre sur le marché des méthodes, des outils, des produits du secteur de la construction pour une société et un marché post-carbone.

• Caractériser, modéliser, simuler et développer de l’idée jusqu’au produit, des solutions et systèmes technologiques pour le bâtiment à faible impact environnemental et énergétique.

• Accélérer la transition vers le BEPOS et contribuer au mix-énergétique décarboné.

• Garantir la performance globale des systèmes technologiques des bâtiments jusqu’à l’échelle des quartiers, en termes d’énergie, de confort, d’environnement et de santé par une approche multidisciplinaire.

3 grands programmes de Recherche Développement et Innovation

CONCEVOIR

Outils et Méthodes

Concevoir avec de nouvelles méthodes et de nouveaux outils multicritères plus précis et plus accessibles, et favorisant une approche pluridisciplinaire et l’économie circulaire.

RÉALISER

Matériaux, Produits et Systèmes

Réaliser des constructions, en neuf et réhabilitation, intégrant architecture et systèmes techniques passifs et actifs avec de nouvelles solutions constructives à faible impact environnemental (filières bois et autres matériaux biosourcés).

EXPLOITER

Mesures et Services

Exploiter les bâtiments avec de nouveaux services et systèmes de maintien du confort, de la qualité de l’air et de gestion de l’énergie aux différentes échelles, du bâtiment au quartier, en prenant en compte le comportement des utilisateurs.

Un modèle original d’innovation ouverte

• Développement de projets pré-compétitifs amont, qui répondent aux signaux faibles de changements du marché et sont porteurs potentiels de technologies de rupture. Cette approche conduit ensuite aux projets pré-compétitifs aval, plus proches du marché, réalisés en partenariat avec les entreprises, ce qui est la finalité principale de l’institut.

• Ingénierie des compétences : faire travailler sous une même bannière, avec les mêmes règles de conduite de projet, avec les mêmes valeurs et respectant la même charte de propriété intellectuelle, des équipes mises à disposition par des organismes de recherche français et européens, à côté des entreprises.

• Recherche mutualisée, partage des risques et bénéfices, partage de la propriété intellectuelle : INEF4 considère un projet d’innovation comme un investissement, à risques et bénéfices partagés avec le consortium d’entreprises engagées dans son développement. Le fonds d’amorçage dont a bénéficié l’institut de la part des collectivités publiques, conduit à un raccourcissement dans le cycle de décision du soutien financier des projets, une part des financements étant d’ores et déjà mobilisée.

INEF4, innover et exceller en matière de construction et réhabilitation durables…

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 06:46
Une thérapie de choc face à l’immobilisme et aux freins réglementaires en matière d’économies d’énergies

Une thérapie de choc face à l’immobilisme et aux freins réglementaires en matière d’économies d’énergies

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a été saisi pour établir des informations quant au développement à attendre du secteur du bâtiment notamment en matière d’économies d’énergie. Intitulée « LES FREINS RÉGLEMENTAIRES À L’INNOVATION EN MATIÈRE D’ÉCONOMIES D’ÉNERGIE DANS LE BÂTIMENT », l’étude a été réalisée M. Jean-Yves LE DÉAUT, député, et M. Marcel DENEUX, sénateur et été rendue public le mercredi 9 juillet

Ce rapport d’une centaine de pages propose 20 recommandations pour lever « les freins réglementaires à l’innovation en matière d’économies d’énergie dans le bâtiment ». Des propositions, si elles devaient être suivies, constitueraient une thérapie du choc. Elles mettraient profondément en cause bien des acquis scientifiques, économiques et administratifs de la politique de rénovation énergétique des bâtiments.

L’étude débute par l’affaire de la ouate de cellulose, produit isolant fabriqué à partir de vieux papiers journaux. C’est un produit doublement écologique dans la mesure où, d’une part, il repose sur du recyclage, et d’autre part, il mobilise des ressources en bois, donc permet de stocker durablement du carbone. Il est utilisé depuis 70 ans aux États-Unis, depuis 40 ans en Allemagne, et c’est en profitant de cette expérience que le marché français a pu se développer rapidement. Jusqu’en 2008, ce produit était totalement importé. Face à une demande croissante sur le marché français, des usines se sont installées, huit au total, la majorité d’entre elles employant à peine 10 personnes.

La ouate de cellulose représente aujourd’hui moins de 5 % du marché français de l’isolation, mais connaît une croissance rapide, puisque la part de marché ne dépassait pas 1 % en 2009. Les industriels concernés sont des acteurs dynamiques du tissu industriel de leur département : les Landes pour Ouateco, les Vosges et le Puy-de-Dôme pour NrGaïa, l’Allier pour Isofloc, l’Hérault pour Ouattitude, la Vendée pour Igloo.

La ouate de cellulose a subi deux chocs normatifs en quelques mois, qui ont ballotté les petites entreprises concernées : le premier choc a concerné les intrants utilisés comme fongicides; le second choc portait sur les risques d’incendie du fait des spots lumineux.

S’en suit l’affaire des isolants minces, qui comme l’indique leur nom, les isolants minces sont des produits de faible épaisseur (5 à 30 millimètres) constitués généralement d’un ou plusieurs feuilles réfléchissantes (en aluminium ou en plastique métallisé) intercalés entre des couches de matériaux de nature alvéolaire permettant de piéger un certain volume d’air. Ces matériaux sont d’origines variées : mousse plastique, film à bulles, laine végétale, animale, minérale. Une controverse qui porte selon l’étude sur la pertinence respective, d’une part, des mesures de la performance intrinsèque des isolants en laboratoire, avec tout ce qu’elle comporte de théorique et, d’autre part, des mesures de leur performance effective en situation réelle, avec tout ce qu’elle comporte d’aléas. D’un côté, on peut critiquer une mesure qui ne tient aucun compte de la réalité pratique des conditions de pose, de l’autre, on peut critiquer une mesure qui viole le principe de la reproductibilité.

Des campagnes de mesure in situ ont été effectuées en France en 2005 par le CSTB et le CNRS, puis ailleurs en Europe par divers organismes : le BRE en Grande-Bretagne, le CSTC en Belgique, l’IBP en Allemagne, le BDA aux Pays- Bas. Sur la base d’une pose parfaite, qui seule peut garantir la reproductibilité de ces expériences, celles-ci confirment l’écart de performance théorique de 1 à 2 qui distingue les deux types de produits. Mais justement, toute l’argumentation de la société Actis repose sur le fait qu’il est plus facile de réaliser une mise en œuvre de qualité avec un isolant mince.

Ces premiers aléas et divers autres constats ne permettent pas de bien orienter les schémas de performances énergétiques cohérentes. le public, mais aussi les entreprises, perdent confiance dans un système opaque, bureaucratique et trop centralisé.

Yves Farge résume cette situation : « Pouvons-nous nous permettre ce luxe, dans un pays où il manque un million de logements, où il faudrait rénover 800 000 logements chaque année ? Nous ne pouvons plus nous contenter de changements à la marge. Il faut jeter de gros pavés dans la mare. Pour cela, il faut une volonté politique forte, capable de mettre au pas une administration vivant de la complexification règlementaire ... Nous sommes comme Byzance, inconscients du danger à nos portes ... Les réglementeurs et vérificateurs, leurs agents publics et alliés objectifs vont accroître ainsi la taille de leur marché, et contribueront une fois de plus à l’inflation réglementaire tout en plaidant l’obligation sociale. »

Les conclusions de l’enquête estime qu’il y a un précipice entre les intentions des gouvernements de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls sur la nouvelle France industrielle, ses 34 plans de reconquête par l’innovation, et la réalité sur le terrain.

L’enquête partage ainsi le constat : un tiers des émissions de gaz à effet de serre provient du gaspillage énergétique du bâtiment.

L’étude explique qu’en France, une administration trop tatillonne tue l’innovation.

Par ailleurs, l’étude mentionne que MM. Bruno Sido et Jean-Yves Le Déaut avait déjà lancé un signal d’alerte dans leur rapport de septembre 2013 sur la « transition énergétique à l’aune de l’innovation et de la décentralisation », en affirmant qu’on ne pourra pas réussir la transition énergétique sans innovation ou sans rupture technologique. Or les auditions de l’enquête ont permis de constater que certains responsables des structures clefs de la gestion de la transition énergétique sont en réalité des adeptes de l’immobilisme et, qu’en pratique, les nouvelles technologies sont souvent freinées, car les acteurs dominants sur leur marché, qui n’ont aucun intérêt à ce que les choses évoluent, parviennent à faire prévaloir leurs vues.

Face à cet immobilisme, l’étude propose dans ses recommandations des modifications drastiques de nos pratiques. Elle estime notamment que si ces mesures ne sont pas rapidement mises en œuvre la France connaîtra de graves difficultés économiques et sociales.

Elle rajoute que l’État ne montre pas l’exemple, notamment avec un code des marchés publics qui ne prend pas en compte le coût complet d’un équipement sur son cycle de vie ; or le moins cher à l’installation n’est pas toujours le plus performant, car le coût d’entretien peut devenir exorbitant.

L’Allemagne, toujours citée comme modèle, dispose de deux atouts majeurs trop peu mentionnés : la décision publique se fait outre-Rhin sur le coût global d’une installation et de son entretien ; de surcroît, le niveau technique des acteurs opérationnels du bâtiment est bien meilleur, car le système allemand valorise le travail manuel.

Les vingt recommandations que l’étude formule définissent une nouvelle ligne directrice pour la politique du bâtiment. L’enquête stipule que la première tâche du Gouvernement devrait être de simplifier le maquis touffu des aides ciblées sur des techniques qui ne sont pas toujours installées à bon escient. Il faut évoluer progressivement vers des aides plus globales, qui garantissent mieux la bonne utilisation des ressources au service de la performance énergétique.

La RT2012 a constitué un progrès dans la réglementation, mais il faut que le système soit plus transparent. Son moteur de calcul est aujourd’hui une boîte noire. Il faut qu’il se transforme en aquarium.

L’étude propose donc des pistes d’amélioration, par exemple, rendre public le code de calcul informatique, pour que chaque requérant puisse vérifier si la transcription logicielle du fonctionnement de son équipement est correct. Dans tous les domaines industriels, le retour d’expérience est primordial. Le secteur du bâtiment ne devrait pas faire exception.

Cette enquête dans le monde du contrôle et de la réglementation énergétique du bâtiment a fait découvrir un système similaire à celui qui régissait le domaine nucléaire il y a une vingtaine d’années : mélange des genres entre recherche, évaluation, conseil, expertise et contrôle; combinaison désordonnée entre une centralisation à outrance des instances décisionnaires et une multiplicité d’opérateurs institutionnels travaillant plus en concurrence qu’en coopération; endogamie des acteurs décisionnels avec les responsables industriels ; distance marquée entre les universités, les écoles d’architecture et les centres techniques en charge des technologies du bâtiment ; aucune place dans le monde de la recherche pour la physique des bâtiments en tant que telle ; pas de réelle stratégie pour traiter la priorité absolue de la rénovation. Le bâtiment est considéré comme une discipline subalterne.

Le tableau peut paraître sévère, mais une thérapie de choc s’impose, car nous ne deviendrons pas les champions de demain si nous continuons à gérer l’innovation de manière technocratique. L’affaire de la liquidation judiciaire de l’entreprise NrGaïa, qui développait des technologies à base de ouate de cellulose, illustre les effets destructeurs des à-coups réglementaires.

Or il faut se mettre en position d’anticiper les marchés futurs. Les Allemands et les Autrichiens l’ont bien compris. Ils donnent une réelle priorité à la recherche dans la physique des bâtiments, la gestion active de l’énergie, la récupération de calories dans la masse du bâti. Le principe est simple : « récupérer toutes les formes de chaleur quand elle est gratuite, la restituer quand on en a besoin ».

La maison passive sera la maison de demain.

Trois types de freins identifiés, la France a tous les atouts pour relever le défi de la transition énergétique. Il faut pour cela simplifier, débureaucratiser, rendre le système plus transparent, soutenir la formation de tous les acteurs, du maître d’œuvre à l’artisan en passant par l’architecte et l’ingénieur de bureau d’études, ouvrir le système vers les universités, organiser l’audit et l’expertise et évaluer a posteriori les techniques mises en œuvre.

Les recommandations de ce rapport doivent être prises en compte dans la future loi sur la transition énergétique, car le secteur du bâtiment constitue l’un des principaux gisements pour permettre à la France de respecter ses engagements pour relancer l’économie après la crise, pour créer 300 000 emplois, pour nous donner des avantages compétitifs en développant la recherche, l’innovation.

Plus d’un million cent mille personnes, auxquelles il faut ajouter 385000artisans, sont salariées dans le secteur du bâtiment. Les travaux du bâtiment représentent un chiffre d’affaires de 126 milliards par an, dont 42milliards sont affectés aux travaux d’entretien et d’amélioration dans le logement. Cette valeur doit être doublée si on veut tenir nos engagements. Si on considère que les logements recouvrent 3 milliards de mètres carrés, leur rénovation, au coût couramment admis de 300 euros le mètre carré, correspond à une dépense totale de 900 milliards d’euros. D’ici 2030, donc sur 15 ans, cela représente un effort de 60 milliards par an. Même si nous n’atteignons que la moitié de cet objectif, soit 30 milliards, cela représente 300000 emplois supplémentaires par an.— 84 —

Ainsi pour l’étude, la transition énergétique doit être vue comme un formidable défi scientifique, technologique et social puisqu’il va profondément transformer notre quotidien.

Une thérapie de choc face à l’immobilisme et aux freins réglementaires en matière d’économies d’énergies

RECOMMANDATIONS

I. METTRE FIN À LA SITUATION DE « PRESCRIPTEUR PRESTATAIRE » DU CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU BÂTIMENT (CSTB)

1. Transférer la gestion des laboratoires du CSTB à une entité nouvelle, juridiquement distincte : «Les laboratoires de la physique du bâtiment», reprenant toutes les activités de recherche et de prestations techniques associées à l’utilisation des équipements des laboratoires.

2. Intégrer « Les laboratoires de la physique du bâtiment » au sein d’un réseau regroupant tous les centres français de recherche sur les matériaux, les techniques et les systèmes du bâtiment, y compris les huit plateformes technologiques du plan « Bâtiment durable ».

3. Recentrer le CSTB sur ses missions d’évaluation technique, d’expertise, et d’information et lui assurer, sous le contrôle du Parlement, un financement autonome à partir d’une contribution prélevée sur les primes d’assurance versées dans le cadre de la couverture obligatoire prévue par la responsabilité décennale. Élargir son conseil d’administration à deux personnalités qualifiées désignées par l’OPECST.

II.REFONDER LA GESTION DU MOTEUR DE CALCUL DE LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE

4. Confier les décisions relatives à l’évolution du moteur de calcul à un «Haut conseil de l’efficacité énergétique» représentant les universités, les organismes de recherche et toutes les parties prenantes du bâtiment à travers des collèges nommés par décret sur proposition des instances représentatives pertinentes. La DHUP en assurerait le secrétariat. Le Gouvernement et l’OPECST y désigneraient des personnalités qualifiées. Le président du « Haut conseil » serait nommé en conseil des ministres après avis public de la commission permanente compétente de chaque assemblée, dans le cadre de la procédure prévue par l’article 13 de la Constitution. Il faudra permettre systématiquement aux demandeurs de l’ajout d’un système innovant au moteur de calcul de la réglementation thermique (par la procédure dite du « Titre V ») de présenter leur dossier devant le « Haut conseil ».

5. Corriger régulièrement le critère de performance énergétique d’un bâtiment, sur la base de l’énergie réelle consommée annuellement dans le cadre d’une utilisation normale. Établir un critère de performance énergétique indiquant, en plus de la consommation en énergie primaire, un plafond numérique d’émission de CO2 et une part minimale d’énergie renouvelable utilisée localement.

6. Introduire l’obligation de gérer les intermittences d’occupation, la variabilité des usages de certains bâtiments et d’installer les instruments de mesure correspondants.

7. Gérer la transcription informatique du moteur de calcul en mode d’accès ouvert et gratuit aux sources, de manière à permettre d’en modifier les hypothèses et les paramètres, le CSTB prenant en charge l’animation du réseau des contributeurs et l’édition des versions nouvelles.

III. ARTICULER LA RÉGLEMENTATION FRANÇAISE AVEC LES LABELS EUROPÉENS EXIGEANTS

8. Promouvoir un label visant une consommation d’énergie primaire faible ou nulle et respectant un plafond d’émission de CO2 grâce à une optimisation de l’utilisation locale des apports d’énergie renouvelable selon le principe de la maison passive. Fixer un nombre minimal de bâtiments devant respecter ce label par rapport au nombre annuel de bâtiments construits.

9. Étudier dans quelles conditions les labels « Passivhaus » et « Minergie Plus », et éventuellement d’autres labels conçus pour certifier, en construction ou en rénovation, des bâtiments dont la consommation d’énergie est faible ou nulle, pourraient être intégrés à la règlementation française.

IV. SIMPLIFIER LA JUNGLE DÉSORDONNÉE DES AIDES, EN LES GLOBALISANT ET EN LES ORIENTANT PAR PRIORITÉ VERS LES PROJETS DE RÉNOVATION LES PLUS STRUCTURÉS

10. Inscrire les aides fiscales dans la durée. Mettre en extinction progressive, selon un échéancier annoncé, les aides accordées pour l’installation au coup par coup de nouveaux équipements, hors de tout audit d’ensemble des besoins de rénovation.

11. Conditionner l’accès aux aides à l’établissement préalable d’un plan global de rénovation, un « passeport rénovation », validé par un « conseiller à la rénovation » certifié. Allouer les aides par étape, selon l’échéancier des opérations prévues par le « passeport rénovation », afin d’inciter à la réalisation complète du plan.

12. Organiser un financement public de la rénovation, via la Caisse des dépôts et consignations, sur la base d’un viager partiel permettant un remboursement du principal lors de toute mutation juridique du bien rénové (vente, donation, héritage).

13. Supprimer la possibilité d’obtenir des certificats d’économie d’énergie en lien avec l’installation d’équipements sans projet de rénovation d’ensemble, et orienter une part des certificats d’économie d’énergie vers le financement des programmes de recherche et d’expérimentation en matière de performance énergétique.

V. RENFORCER LA FORMATION À LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ET Y ASSOCIER L’UNIVERSITÉ

14. Créer un réseau de « conseillers à la rénovation » certifiés, contrôlés par l’ADEME, compétents pour définir un projet global de rénovation, astreints à des mises à niveau périodiques de formation, et dont l’intervention conditionne l’obtention des aides.

15. Développer les formations initiales et continues aux technologies du bâtiment dans les lycées professionnels, accroître les moyens et le nombre des centres de formation des apprentis aux métiers du bâtiment, encourager l’installation de plateformes expérimentales permettant de certifier les performances, et de progresser dans la mesure in situ.

16. Instituer une nouvelle filière universitaire de formation initiale, continue et professionnelle centrée sur la performance énergétique pour diplômer, puis maintenir à niveau par des stages sanctionnés par un examen, les « conseillers à la rénovation ».

VI. SOUTENIR LA QUALITÉ AU SEIN DES FILIÈRES INDUSTRIELLES DU BÂTIMENT PAR UNE COMMANDE PUBLIQUE EXEMPLAIRE ET UN RENFORCEMENT DE L’EFFORT DE RECHERCHE

17. Imposer, sous peine de nullité, que tout contrat conclu pour assurer une prestation d’efficacité énergétique, qu’il s’agisse de l’installation d’un équipement, d’une construction ou d’une rénovation globale, précise si le prestataire fait, ou non, une allégation de performance.

18. Introduire dans les appels d’offre publics d’équipements énergétiques, pour l’État comme pour les collectivités locales, l’obligation de considérer non le prix d’achat, mais le coût cumulé des produits sur la totalité du cycle de vie (y compris la maintenance).

19. Faire de l’efficacité énergétique et du secteur de la « physique des bâtiments » un axe majeur de la stratégie nationale de la recherche. Accompagner la mise en place des plateformes technologiques du plan « Bâtiment durable » via un rapprochement des pôles régionaux de compétitivité sur des thèmes voisins pour créer des pôles nationaux à vocation internationale (par exemple, rapprocher Énergivie d’Alsace, le Pôle fibre de Lorraine, et Xylofutur d’Aquitaine pour la filière bois et l’efficacité énergétique).

20. Donner un droit d’expérimentation aux régions, en lien avec le Haut Conseil de l’efficacité énergétique et les assureurs, pour tester des solutions innovantes améliorant l’efficacité énergétique.

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 06:44
« Rénovation énergétique et filière bâtiment » optimiser les modes organisationnels et numériques…

« Rénovation énergétique et filière bâtiment » optimiser les modes organisationnels et numériques…

Avec des objectifs ambitieux assignés au secteur en visant la construction de 500 000 logements performants par an et la rénovation énergétique de 500 000 logements par an d’ici 2017, les questions de formation, de montée en compétence de la filière, d’innovation et d’accompagnement des acteurs sont au cœur des préoccupations du Plan Bâtiment Durable depuis 2009.

On assiste notamment à une évolution importante de l’offre de travaux et de services, un nombre croissant de professionnels s’organisent pour proposer des prestations coordonnées et adaptées à la rénovation énergétique. Les artisans et petites entreprises du bâtiment (fabricants, architectes, économistes, bureaux d’études, ...) connaissent donc une transformation importante de leur environnement et il est essentiel de veiller à ce que ces petites structures s’adaptent pleinement à cette nouvelle donne.

C’est pourquoi Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, a confié à Sabine Basili, vice-présidente de la CAPEB, présidente de la commission nationale des affaires économiques de la CAPEB et chef d’entreprise, et à Ingrid Nappi-Choulet, professeur-chercheur à l’Essec Business School et titulaire de la chaire « Immobilier et développement durable » le soin de conduire un groupe de travail dédié à cette question.

La lettre de mission vise explicitement différents sujets de nature à optimiser l’offre de travaux et services :

 les modes de coordination et d’interaction entre les acteurs et spécialement la question des groupements d’entreprises ;

 la mise en place d’un process d’organisation du chantier ;

 la valorisation des outils d’organisation et de pédagogie.

Ce rapport du groupe de travail « Rénovation énergétique et filière bâtiment » s’est axé en deux grandes typologies de propositions : l’une dédiée aux modes organisationnels et à leur optimisation ; l’autre dédiée aux outils numériques d’information et de sensibilisation.
Sabine Basili, vice présidence de la CAPEB et Ingrid Nappi-Choulet, professeur-chercheur à l’ESSEC, ont remis à Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, leur rapport de propositions sur l’accompagnement des petites structures de la filière face aux enjeux de la transition énergétique le 4 juillet 2014.


Pour mémoire, en septembre dernier, Sabine Basili et Ingrid Nappi-Choulet avaient été chargées de co-piloter un groupe de travail chargé d’étudier la question de l’adaptation des petites entreprises (architectes, bureaux d’études, économistes de la construction , entreprises de travaux,…) aux nouvelles exigences du marché de la rénovation énergétique dans le secteur résidentiel privé.


Dans l’objectif d’une meilleure mise en œuvre de la performance énergétique, l’ensemble de la filière s’accorde sur la nécessité de faire évoluer l’approche verticale, globalement en place actuellement, en une approche plus transversale et collaborative. Cette nouvelle approche organisationnelle nécessite une coopération renforcée de l’ensemble des acteurs de la filière afin que tous puissent travailler ensemble. Cette évolution devrait participer à l’amélioration de la productivité des entreprises et de la maîtrise d’œuvre.


C’est dans cette optique que le rapport développe deux grandes typologies de propositions : l’une dédiée aux modes organisationnels et à leur optimisation ; l’autre dédiée aux outils numériques d’information et de sensibilisation.


Les groupements d’entreprises

Après avoir précisé les principaux modes organisationnels de la filière, les co-pilotes formulent trois propositions relatives au développement des groupements de professionnels et une dédiée à la valorisation des offres globales.
Ainsi, le rapport met en exergue la nécessité de mettre en place rapidement une méthodologie dans la création et le suivi des groupements d’entreprises. Il souligne également la nécessité de procéder à différents ajustements législatifs et réglementaires nécessaires pour sécuriser et favoriser la reconnaissance de ces groupements.

Les outils numériques

Avec le plan de rénovation énergétique de l’habitat, de nombreux outils ont été mis en place à l’égard des maitres d’ouvrages et spécialement des ménages. Dans le même temps, il est essentiel de
veiller à délivrer une information coordonnée à l’égard des professionnels de la filière.
Le rapport souligne une fois de plus le caractère stratégique de la formation pour permettre la synergie entre les acteurs et le développement d’une rénovation énergétique de qualité. Le groupe
de travail propose de créer et développer les outils numériques pédagogiques de créer des outils numériques spécifiques, de type MOOC, afin d’accélérer les démarches de formation.

Les sept propositions du rapport

1 : Développer des méthodologies de mise en place des groupements de professionnels

2 : Renforcer la reconnaissance RGE pour les groupements permanents

3 : Protéger juridiquement les groupements momentanés d’entreprises et leurs membres

4 : Promouvoir et valoriser des offres globales, complètes et différenciées

5 : Développer la brique « professionnels » du site « j’éco-rénove, j’économise »

6 : Développer des documents harmonisés pour l’ensemble des acteurs

7 : Renforcer les outils numériques de formation de type MOOC ou SPOC

Avec ces différentes recommandations, le Plan Bâtiment Durable souhaite permettre aux TPE de la filière de s’adapter au marché de l’efficacité énergétique tout en améliorant leur compétitivité et
en maintenant la vitalité de leur présence sur le territoire.

Le groupe de travail a réuni plus d’une soixantaine d’acteurs et les co-pilotes se sont appuyés sur plus d’une quarantaine de contributions écrites (toutes consultables sur www.refb.fr).

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Published by LV_RM - dans Renovation Energétique Bâtiment BBC Logement
4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 06:42
« COPROPRIETES : OBJECTIF CLIMAT ! », un audit architectural et technique pour un programme de travaux d’économie d’énergie

« COPROPRIETES : OBJECTIF CLIMAT ! », un audit architectural et technique pour un programme de travaux d’économie d’énergie

Pour « embarquer » tous les acteurs copropriétaires, et professionnels, sur le chantier de la rénovation énergétique résidentielle, il y a nécessité de décloisonner et croiser les regards : l’exemple de l’audit qui d’énergétique prend désormais notamment en compte la dimension architecturale.

Fruit d’un travail en partenariat rapproché avec les financeurs du dispositif « Copropriétés : objectifs Climat », un dispositif qui accompagne les copropriétés parisiennes dans leur projet de rénovation énergétique depuis 2008 et subventionne des études de maitrise d'œuvre dont la réalisation d'un audit (Direction du logement de la ville de Paris, ADEME Ile-de-France, Région Ile-de-France), le nouveau cahier des charges pour un audit architectural et énergétique de qualité a également été débattu lors d’un atelier avec les adhérents de l’APC rassemblant des bureaux d’études et des architectes.

L'Agence Parisienne du Climat est une association Loi 1901 créée à l’initiative de la ville de Paris pour contribuer à la réalisation des objectifs du Plan Climat. Elle fédère aujourd’hui plus de 85 professionnels, entreprises ou associations locales, acteurs pour la transition énergétique métropolitaine et la lutte contre le changement climatique. Travaillant à la mobilisation du territoire et sur des projets opérationnels, l’APC accompagne le changement et met notamment le grand chantier de la rénovation énergétique du bâtiment au cœur de ses priorités. L’APC contribue à la création d’un socle commun de connaissances pour accompagner les transformations urbaines.

Le contenu du cahier des charges audit énergétique du dispositif « Copropriétés : Objectif Climat ! » évolue donc afin de s’adapter aux contraintes des copropriétés et guider le projet de rénovation vers des travaux plus performants. Un cahier des charges à respecter impérativement pour obtenir la subvention de 70% du montant HT.

Ce nouveau cahier des charges reflète l’évolution de l’approche concernant la rénovation. Il implique de nouvelles compétences de la part du prestataire afin de faciliter le passage à la phase travaux des copropriétés parisiennes.

Il porte 3 évolutions majeures :

· Intégration d’une compétence architecturale et patrimoniale

Première nouveauté dans le cahier des charges, c’est la prise en compte de la dimension patrimoniale générale et de la qualité architecturale globale du bâti. L’audit devra tenir compte du potentiel technique de rénovation énergétique ainsi que des contraintes de mise en œuvre.

Par exemple, pour l’isolation thermique par l’extérieur des façades, l’audit étudiera la possibilité architecturale et réglementaire d’intervention :

- Nombre d’accord(s) d’empiétement à trouver avec les voisins, localisation des empiètements qui pourrait créer des difficultés technique ou d’usage chez le voisin ;

- Qualité architecturale appelant à une préservation/mise en valeur ;

- Contraintes techniques et architecturales (dimensions précises des façades, sécurité incendie, composition de la paroi, résistance à l’arrachement, points singuliers, traitement des gardes corps, traitement des liaisons entre les différentes parois opaques et vitrées, balcons, loggias...)

- Potentiel règlementaire de surélévation.

· Intégration de 4 scénarios de travaux

Le rapport d’audit devra intégrer 4 programmes de travaux :

- scénario 0 : correspond à la planification des travaux à réaliser dans le cadre d’une bonne gestion patrimoniale, hors rénovation énergétique. Ce scénario détermine le besoin de travaux incompressibles, c’est un outil pédagogique pour déterminer le coût du volet énergétique.

- scénario « BBC Rénovation » à 104 kWhep / m2 SHON RT.an + (ou facteur 4 sur les émissions GES),

- scénario « Plan Climat de Paris » ayant pour objectif 80 kWhep/m2 SHON RT.an Étiquette Climat C (ou facteur 4 sur les émissions GES),

- scénario performant de la copropriété : les préconisations de l’audit doivent être le point de départ d’une mission de Maitre d’œuvre. Dans le cadre de l’audit énergétique, à l’issue de la réunion intermédiaire, le maitre d’ouvrage arrête le programme de travaux adapté à la copropriété, sur lequel le prestataire travaille à la préfiguration d’une étude de maîtrise d’œuvre. Le maitre d’ouvrage choisit l’ensemble des travaux à mettre en œuvre ainsi que le phasage de ceux-ci.

· Intégration des compétences d’ingénierie financière

Autre nouveauté, le prestataire devra proposer une compétence d’accompagnement à l’ingénierie financière.

Suite à la réunion intermédiaire, le programme de travaux retenu fait l’objet de simulations financières. Le prestataire envisage à minima les outils financiers suivants : certificat d’économie d’énergie, les crédits d'impôt, les aides de l'Anah et aides locales, les différents prêts (prêt classique, prêt via caisse de retraite, éco-prêt, prêt pour le préfinancement des aides,...), la mise en œuvre d’un fond de travaux et la mise en place d’une troisième ligne de quittance.

Le prestataire élabore le projet de plan de financement tenant compte des différentes phases de travaux retenues. Il effectue des simulations précises pour au moins quatre types de copropriétaires représentatifs de la copropriété sélectionné par le maitre d’ouvrage (propriétaire occupant ou bailleur, niveau de revenu, quantité de tantième détenu, etc.)

L’accompagnement des copropriétés à l’Agence Parisienne du Climat

Pour aller plus loin dans son projet de rénovation énergétique ou pour échanger sur le contenu du cahier des charges de l’audit architectural et énergétique, contacter les conseillers du Point Rénovation Info Services de l’Agence Parisienne du Climat au 01 58 51 90 20 ou info-conseil@apc-paris.com

Photo : Luc-Boegly-Baudouin-Bergeron-Architcetes_1

CAHIER DES CHARGES AUDIT ARCHITECTURAL ET ÉNERGÉTIQUE DE COPROPRIÉTE

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 06:44
Un Club national des initiatives locales pour la rénovation énergétique...

Un Club national des initiatives locales pour la rénovation énergétique...

Le 1er juillet, la ministre du Logement et de l’Egalité des territoires, vient de lancer un Club national des initiatives locales pour la rénovation énergétique.

La création de ce club s’inscrit dans le Plan de Rénovation Energétique de l’Habitat lancé en mars 2013 par le Gouvernement dont la volonté est de s’appuyer sur l’intelligence locale et les initiatives déjà mises en place par les régions, les départements, les villes en matière de rénovation énergétique des bâtiments. Dans ce cadre, un appel à projets destiné aux collectivités locales lancé en mai 2013 a permis de récompenser 10 initiatives remarquables.

Le Club national des initiatives locales pour la rénovation énergétique vise à poursuivre cette démarche de mobilisation des territoires à travers 3 missions :

• Promouvoir et faire connaître les bonnes pratiques en matière d’accompagnement des projets de rénovation énergétique des logements des ménages ;

• Fédérer les acteurs du monde de la rénovation énergétique au sein d’un réseau en créant un lieu de rencontre et d’échanges ;

• Mettre à disposition des outils partagés pour les collectivités ayant engagé une démarche pour promouvoir la rénovation énergétique ou celles souhaitant en engager une.

Le Club se réunira à plusieurs reprises afin d’identifier les facteurs de réussite, les freins à lever, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour mener à bien des projets sur des thématiques variées telles que l’accompagnement et la sensibilisation des ménages, la mise en place de financement innovants ou encore la mobilisation des professionnels.

Un Club national des initiatives locales pour la rénovation énergétique...

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 06:50
Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

L’UFC Que Choisir a frappé fort dans son dernier numéro en relevant que les diagnostics énergétiques étaient globalement mal réalisés et entraînaient parfois des travaux inadaptés pour l’utilisateur final. Si l’analyse est peut-être sévère, il reflète un mal être constaté année après année : la rénovation énergétique est loin d’atteindre les objectifs annoncés, handicapée par une complexité croissante source d’incompréhension entre les artisans et les clients finaux

Alors que Ségolène Royal s’apprête à présenter le nouveau plan de transition énergétique qui fait la part belle à la rénovation, il est temps de s’interroger sur les moyens qui pourraient débloquer la situation.

Facilitateur entre l’utilisateur final et l’artisan, le fabricant français Qivivo apporte la solution la plus fiable et la plus économique du marché avec Qibox.

En plus d’être un thermostat intelligent qui permet d’effectuer des économies rapides sur ses consommations de chauffage, Qibox est un outil puissant de diagnostic et de préconisation de travaux de rénovation énergétique.

En alliant modèle thermique et Big data, Qibox permet d’identifier les caractéristiques du système de chauffage et du logement ainsi que l’influence de la météo sur celui-ci. Ce grâce à une mesure de la température intérieure et de son évolution en fonction des conditions météorologiques.

A partir de l’analyse détaillée de ces données, Qibox offre aux particuliers un outil d’éducation personnalisé sur la rénovation énergétique, un « diagnostic de la maison » facile à comprendre, concret dans sa restitution d’information et objectif dans son analyse. Il établit des préconisations de travaux, donne des conseils et des priorités. Cela lui permet d’échanger sur une base objective avec les artisans, afin de réaliser les bons travaux.

Pour l’artisan, c’est l’assurance de s’appuyer sur un diagnostic fiable prenant en compte les usages. Il peut dès lors proposer plus rapidement un programme d’intervention et d’investissement fiable et chiffré pour réaliser des économies d’énergie rapidement.

Véritable valeur ajoutée aussi bien pour les professionnels du bâtiment que pour les particuliers, Qibox revendique son rôle exclusif de « tiers de confiance » permettant de fluidifier les relations entre artisans et particuliers, d’établir une relation de confiance bipartite et apporter une réelle solution pour accélérer la rénovation énergétique et contribuer ainsi au plan de transition énergétique.

Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

Le concept unique Qibox démocratise la prise de contrôle de la consommation énergétique. Ce nouveau boitier connecté intelligent réduit les factures de chauffage de 15 % par rapport à un thermostat classique. Il accroît le confort dans la maison grâce à une technologie accessible, évolutive et peu coûteuse.

Dans un contexte favorable au pilotage indispensable des dépenses dans l’habitat, les services de Qivivo s’inscrivent pleinement dans une logique d’économies d’énergie :

Qibox Diagnostic mesure et analyse l’influence de la météo, de l’isolation et du comportement de ses occupants sur la température du logement.

Qibox Thermostat apprend les habitudes de vie des habitants et agit sur la température de la maison. Il pilote à distance, de manière totalement automatisée et par anticipation le chauffage de la maison.

Les solutions Qibox Diagnostic et Qibox Thermostat vont bien plus loin qu’une simple régulation de la température par thermostat. Elles permettent de réduire la consommation énergétique en temps réel (le chauffage représente 65% des factures d’énergie), de manière adaptative et automatisée. Qivivo est la première entreprise française à proposer un thermostat intelligent capable de régler le chauffage en anticipant les variations de température grâce aux multiples paramètres collectés et assimilés (les apports de chaleur extérieure, les prévisions météo, le rythme et les habitudes de vie des occupants).

Économique, il permet de réduire la température de votre logement la nuit ou lorsque vous êtes absent (1° en moins = 7% d’économie). Ecologique, Qibox thermostat anticipe les apports solaires gratuits pour éviter des consommations de chauffage inutile.

Confortable, Qibox thermostat met en route votre chauffage en prenant en compte son inertie, afin d’avoir la température demandée au moment souhaitée.

- Compatible avec les chaudières au gaz, fuel ou bois munies d’un thermostat filaire

- Contrôlable à distance en temps réel depuis une application mobile, tablette, pc, mac

- Une économie moyenne de 200 €/an

- Un retour sur investissement en moins d’un an

- Installation à faire soi-même en 5 minutes ou par un professionnel

1- Il étudie les habitudes et modes de consommation Une sonde de température intérieure et un capteur de présence recueillent des données sur le logement et les habitudes de présence.

2- Il évalue la qualité de l’isolation. À partir des informations collectées, Qibox donne des astuces pour bien chauffer la maison et pour prioriser les travaux de rénovation.

3- Il prend en compte les paramètres météorologiques Il observe l’orientation du vent, la température intérieure et extérieure, et l’influence des apports gratuits de chaleur sur le tableau de bord des consommations.

Qibox est compatible avec les chaudières fonctionnant au gaz, au fuel, au bois et électrique.

Il remplace les thermostats filaires et se connecte à une box internet. Une interface accessible via smartphone, tablettes ou ordinateurs donne accès aux suivis des activités.

Qibox Thermostat, un pilotage personnalisé et quotidien

Qibox Thermostat affranchit les habitants de programmer le chauffage, le service paramètre en toute autonomie et intelligemment la température grâce aux informations qu’il récupère. En cas d’imprévu, le chauffage peut être contrôlé directement depuis le thermostat ou à distance, avec l’application mobile ou par ordinateur.

1- Il étudie les habitudes et modes de consommation En présence des occupants, Qibox Thermostat apprend sur la température de confort idéal de la maison.

2- Adapter le chauffage en fonction de l’occupation de l’habitation En l’absence des occupants, il baisse la température pour faire économiser d’avantage l’énergie.

3- Tenir compte des paramètres météorologiques Qibox Thermostat est connecté aux stations météo de la ville pour adapter le chauffage et anticiper les variations de température.

4- Anticiper pour mieux consommer l’énergie Quand il fait froid dehors, Qibox le sait déjà et anticipe les variations climatiques pour chauffer en conséquence. Lorsque la météo prévoit du soleil, Qibox l’intègre pour éviter de chauffer inutilement.

Qivivo a mis en place un système d’abonnement à 4€/mois (sans engagement), ajoutant des fonctions d’apprentissage automatique de l’emploi du temps et des caractéristiques thermiques de l’habitat qui permet à Qibox Thermostat de s’ajuster automatiquement.

Qibox Une installation à faire soi-même en 5 minutes

Composition de la solution Qivivo

Qibox Thermostat (avec 5 leds et 2 boutons) 4 piles 1.5V LR6 / AAA passerelle Chargeur UsB

Cable RJ45

Qibox

Alimentation par 4 piles alcalines 1,5V de type LR03 AAA

Capteur de présence

Capteur de température

Régulation de Température

Plage de mesure 0-50°C

Précision +/- 0,5 degrés

Sensibilité +/- 0,05 °C

Fréquence radio 2,4 GHz, Protocole 6lowpan, Portée en champs libre 100 m

Garantie 1 an

Passerelle

Fréquence radio 2,4 GHz, Protocole 6lowpan, Portée en champs libre 100 m

Alimentation USB 5V DC 100mA (A brancher sur la box ADSL)

Connexion Ethernet RJ45 (A brancher sur la box ADSL)

Qivivo, un big Data au secours de la transition énergétique

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 06:46
Pour la rénovation énergétique, l’Île-de-France lance un « éco-prêt collectif »

Pour la rénovation énergétique, l’Île-de-France lance un « éco-prêt collectif »

En Ile-de-France, le secteur du bâtiment est à l’origine de près de 60% des consommations énergétiques et de près de la moitié des émissions de gaz à effets de serre. Conscients de cet enjeu économique, environnemental et social, les élus du Conseil Régional ont voté dans la nuit de jeudi à vendredi, une série de mesures allant dans le sens d’une amélioration du profil énergétique des logements franciliens, notamment grâce à la mise en place d’un nouveau « éco-prêt » collectif, une première en France.

Pour Corinne Rufet, Vice-présidente en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Energie : « Pour enclencher la transition énergétique, les pouvoirs publics doivent faire preuve de volontarisme. La transition est possible seulement si nous améliorons l’isolation de nos bâtiments. L’éco-prêt collectif et le guichet unique permettront encore de faciliter les rénovations thermiques des logements des Franciliens, rénovations qui créent un emploi durable et non-délocalisable en Ile-de-France ».

Pourquoi un « éco-prêt collectif »?

Bien souvent, les copropriétés franciliennes, qui regroupent la moitié des logements du territoire, peinent à établir un plan de financement solide pour engager des travaux de rénovation à haute performance énergétique.

Face à ce constat, la Région Ile-de-France a décidé de venir en aide à ces copropriétés en demandant aux établissements bancaires, via un appel à manifestation d’intérêt (AMI), de proposer des prêts à des taux faibles, prêts qui seront par la suite bonifiés par la Région.

L’enveloppe globale débloquée sera de 5 millions d’euros, ce qui devrait permettre, à terme, d’atteindre un effet-levier de 35 millions d’euros de travaux, soit l’équivalent de 2.000 logements en rénovation Bâtiment Basse Consommation.

L’objectif est triple :

  • écologique, car il vise à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le dérèglement climatique
  • social, car il lutte contre la précarité énergétique et vise réduire la facture des ménages
  • économique, car il permet le développement de la filière de la rénovation énergétique et de ses emplois non délocalisables

Un protocole Etat-Ademe-Région

En parallèle, les élus ont acté la mise en place d’un protocole Etat-Ademe-Région qui accélère la mise en œuvre du Guichet unique pour la rénovation énergétique.

Ce protocole Etat – Région – ADEME est le premier signé en France. Il crée les conditions d’une coordination encore plus forte entre l’action de l’Etat, de l’ADEME et de la Région. Déjà co-pilote du Plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) la Région Ile-de-France s’affirme ainsi dans le rôle de Chef de file de la transition énergétique qui lui a été attribué par la loi. Pour mémoire, les trois volets d’action du PREH sont les suivants :

  • Enclencher la décision de la rénovation énergétique par la mise en place d’un guichet unique et par un accompagnement renforcé des ménages les plus précaires
  • Financer la rénovation énergétique des logements privés et des logements sociaux en apportant des aides
  • Développer la filière de la rénovation énergétique
Pour la rénovation énergétique, l’Île-de-France lance un « éco-prêt collectif »

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