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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 13:59
L’Alliance de l’énergie de la pierre et de la légèreté du bois pour une ancienne remise…

L’Alliance de l’énergie de la pierre et de la légèreté du bois pour une ancienne remise…

2ème prix National de la Construction bois concernant les extensions et surélévations de maisons individuelles, la réhabilitation, l’extension et la transformation de cette ancienne remise en maison individuelle, ont allié l’énergie de la pierre et de la légèreté du bois. Panorama :

Le maître d’œuvre, l’Agence Architecture Environnement, a souhaité conservé les murs existants et y associer du bois pour agrandir l’espace.

Des murs à la charpente, jusqu’à la terrasse de la piscine, le bois est omniprésent dans cette maison de ville individuelle de 180 m2 sur deux niveaux. L’agence Architecture Environnement, qui en a assuré la maîtrise d’œuvre, a utilisé des matériaux nobles pour réaliser une maison à la fois chaleureuse et empreinte de modernité.

Des murs à la charpente, de la table de la salle à manger à la terrasse de la piscine, le bois est présent qu'il soit visible ou non. Les murs sont faits de montants en 45x145 en épicéa traité classe 2, avec contreventement en panneaux d'OSB. Ce projet montre différents parements possibles sur l'ossature bois : enduit sur fibre de bois, bardage bois. La charpente en douglas classe 2 est traditionnelle mais non visible. L'isolant est en ouate de cellulose insufflée dans les parois : murs, solivage, toiture. Un complément d'isolation est apporté par 40 mm de fibre de bois sur les murs, pour poser l'enduit. La façade vitrée est faite d'une structure poteaux-poutres en douglas lamellé collé, sur laquelle sont posées les menuiseries.
Par cette réalisation, l'agence Architecture Environnement a utilisé la plupart des techniques de la construction bois pour réaliser une maison chaleureuse et dans l'air du temps.

Architecture Environnement

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QUELQUES QUESTIONS A REGIS MEGUIN, ARCHITECTE ET MAITRE D’OUVRAGE

COMMENT EST NE LE PROJET DE REHABILITATION ET D’EXTENSION DE CETTE MAISON ?

«Nous recherchions depuis longtemps un terrain aux alentours de Montpellier. Lorsque nous avons trouvé ce terrain de 300m2 qui comportait une vieille remise agricole, l’idée est très vite née de conserver la structure de la bâtisse en pierres, et de construire autour une maison à ossature bois. Tous les espaces de vie ont été déclinés entre l’ancien et le nouveau, entre l’intérieur et l’extérieur, en nous basant à 100% sur l’ossature bois de la maison, tout en privilégiant des matériaux naturels et nobles, tels que la pierre, le bois et le béton. Certains projets appellent naturellement le bois, et c’était ici une évidence. »

POURQUOI AVOIR CHOISI DES MENUISERIES EXTERIEURES BOIS ?

« Le choix du bois pour nos menuiseries participe à la qualité artistique de la maison. Nous recherchions la mise en valeur de nos menuiseries bois et voulions capitaliser au maximum sur l’esthétisme de larges baies et l’entrée de la lumière naturelle. Le pari a été relevé avec succès : nous bénéficions d’une vaste surface vitrée qui contribue au charme de la maison. Les fenêtres ont été pensées comme un réel prolongement des murs de la maison, à l’intérieur comme à l’extérieur (11 menuiseries et une verrière composée de 6 trames de 120).

AVEZ-VOUS DU REPONDRE A DES CONTRAINTES SPECIFIQUES POUR DES MENUISERIES EXTERIEURES DE CES DIMENSIONS ?

« Le choix de parcloses en bois s’est imposé naturellement pour la verrière. Celle-ci est atypique, par ses dimensions, et parce qu’elle ne comporte pas de châssis. Le vitrage est collé directement sur le lamellé-collé, dans l’ossature du charpentier. Ainsi, lorsque l’on regarde la façade, on ne voit que le bois des poteaux, et le verre. Cette spécificité a donc exigé de notre menuisier et de notre charpentier un savoir-faire professionnel remarquable. Leur travail extrêmement minutieux et précis a permis un résultat léger et aérien, qui confère à la maison un cachet atypique. »

ET POUR L’ENTRETIEN DE VOS MENUISERIES ?

« Après un simple ponçage et le passage d’une huile spéciale incolore pour l’extérieur au préalable, les menuiseries ne nécessiteront qu’un entretien tous les 7 à 12 environ, en fonction de leur exposition aux intempéries. Quant au bois d’ossature en lamellé-collé, il ne bougera pas ! »

ET POUR CONCLURE

« Le choix de menuiseries extérieures bois nous permet d’allier, dans cette maison très lumineuse, l’énergie de la pierre et la légèreté du bois, entre tradition, confort et modernité. »

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Structure

Structure verticale : Panneau ossature bois

Structure horizontale : Plancher mixte bois-béton

Revêtement extérieur

Revêtement bois ou dérivé : Lame bois massif

Revêtement minéral : Enduit

Essence : DOUGLAS

Essence locale : Oui

Provenance : Languedoc-Roussillon

Menuiserie extérieure

Menuiserie extérieure : Menuiserie bois, Volet bois

Menuiserie intérieure

Menuiserie intérieure : Escalier bois, Mezzanine bois, Porte bois, Revêtement de sol bois, Revêtement mural bois

Isolation

Entre montants (en mm) : Ouate de cellulose-145

Extérieure (en mm) : Fibre de bois (Panneaux)-40

Chauffage

Chauffage bois : NON

Architecture Environnement

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Année de livraison : 2012

Logement social : non

Il s'agit : Réhabilitation/Rénovation

Surface de plancher (en m²) : 150

Maître d'ouvrage : Maître d'ouvrage privé

Maître d'oeuvre : Architecture Environnement-1 rue fontaine du Pila saint Gély-34000-Montpellier-0467340427-archi.environnement@gmail.com

Entreprise : SAS Environnement Bois-70 rue de la Marbrerie-34740-Vendargues-0467411173-environnementbois@wanadoo.fr

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 11:54
Lucido®, caractéristique d’un mur capteur–stockeur

Lucido®, caractéristique d’un mur capteur–stockeur

Le mur capteur–stockeur reste l'un des systèmes les plus ingénieux pour le chauffage passif des locaux. Les performances de ce mur dépendent de plusieurs paramètres, à savoir : sa nature, son épaisseur, présence ou non de thermocirculation. Couramment appelé Mur Trombe, ses caractéristiques sont vouées à développer ce type de procédé de consytruction.

En effet, l’utilisation de l’énergie solaire dans le domaine de l’habitat pour réduire sa consommation énergétique est de plus en plus répendue. Une technique de chauffage se basant sur un système de captation solaire, de stockage et de restitution de la chaleur a été développée au C.N.R.S (France) par le Professeur Trombe. Le mur Trombe est un système simple et intéressent de captage de l’énergie solaire. Il est constitué d’un mur vertical en maçonnerie lourde orienté vers le sud et muni de deux orifices permettant la circulation de l’air entre le local et la serre formée par la surface réceptrice du mur et le vitrage qui le précède.

Le mur capteur transmet l’énergie solaire captée par deux moyens, une partie est transmise par conduction à travers le mur qui la restitue à l’intérieur du local par convection, alors que la deuxième partie se transmet par circulation naturelle de l’air chaud se trouvant dans la cheminée solaire à travers les orifices.

Cette caractéristique technique tend à se développer à l’heure ou l’on parle de transition énergétique et ou la construction s’oriente vers une démarche bioclimatique.

Ce principe de mur absorbant a inspiré certains industriels, notamment Charpente Concept qui a développé le principe d’une façade active baptisée Lucido®.

Cette façade solaire se compose d’un verre solaire, d’un élément absorbant en bois et d’un mur isolant. La façade utilise l’énergie solaire, gagnée par le système et stockée dans celle-ci, comme force isolante naturelle. Ainsi le principe de fonctionnement d’une telle façade permet d’améliorer considérablement l’efficacité énergétique du bâtiment traduisant une perte d’énergie équivalente à zéro.

L’efficacité énergétique de la façade Lucido® rend le bâtiment écologiquement intéressant, du fait que cette construction consomme de 50% à 100% de moins d’énergie qu’une maison conventionnelle. L’apport supplémentaire d’énergie est, à l’inverse de la plupart des autres bâtiments, possible à l’aide de sources d’énergie renouvelables. La majeure partie des matériaux utilisés dans la construction Lucido® est naturelle et peut être recyclée sans impact sur l’environnement.

Lucido®, composé de peu d’éléments, est conçu selon les principes de la construction modulaire. La bonne qualité des matériaux garantit la durabilité du système. En plus de sa fonction, les éléments donnent à la façade une esthétique unique. Les principes de la construction modulaire permettent de s’adapter à tous les types architecturaux.

Le point essentiel du principe Lucido® est l’élément absorbant. Cet élément est constitué d’une lame en bois avec une structure lamellaire horizontale. Cette lame transforme l’énergie lumineuse en chaleur. Le bois (sapin/épicéa ou mélèze) qui constitue cet élément est certifié avec le label FSC® (Forest Stewardship Council®) et provient des forêts indigènes qui sont exploitées de manière écologique. L’élément absorbant peut être d’aspect naturel ou teint.

A l’extérieur, devant l’élément absorbant du principe Lucido®, un verre solaire est installé. Ce verre est renforcé. Il remplit une fonction énergétique du fait qu’il laisse passer la quasi-totalité de l’énergie solaire (92%). La surface structurée du verre réfléchit l’énergie solaire superflue en été et laisse passer les rayons en hiver. De plus, le verre solaire protège le panneau en bois des intempéries.

La combinaison du verre solaire, de l’élément absorbant en bois et du mur isolant forme la façade Lucido®. Un mur neuf ou existant, massif ou en bois assure la fonction statique de la façade solaire. La lame de bois à structure lamellaire est fixée sur le mur porteur. Le verre solaire constitue la couche extérieure, celle-ci étant éloignée de la lame bois, il reste une lame d’air qui permet l’aération nécessaire pour le transport de la vapeur d’eau et de l’air chaud vers l’extérieur. Ce principe permet, à l’inverse des murs assurant une bonne isolation, une très faible épaisseur de paroi (env. 220mm pour la construction bois et 340mm pour la construction massive).

La fabrication de la façade peut être effectuée par toutes entreprises, de préférence locales, en construction bois qui ont de l’expérience en maison ossature bois ainsi qu’une connaissance en construction de fenêtres (pose du verre solaire).

La façade solaire Lucido® récupère de l’énergie solaire, laquelle a un effet isolant et de chauffage pour le bâtiment. Cette enveloppe de bâtiment fonctionne selon le même principe qu’une serre. Les rayons du soleil passent à travers le verre et pénètrent dans la structure lamellaire. La chaleur des rayons solaires est tout d’abord absorbée par le bois, puis l’intégralité du mur se réchauffe lentement. Après 4 à 12 heures, la chaleur a traversé l’épaisseur du mur et dans la soirée, la chaleur arrive à l’intérieur du bâtiment. Lucido® agit ainsi dans la nuit en tant qu’enveloppe chauffante et isolante du bâtiment. La chaleur emmagasinée durant la journée est diffusée durant la nuit et le matin, le cycle recommence avec le lever du soleil.

Grâce à l’effet chauffant et isolant du principe Lucido® les pertes en énergie sont quasi nulles.

© Charpente-concept

© Charpente-concept

La simulation du comportement thermique de ce type de façade composé de Lucido a été effectuée pendant des journées type d'hiver et d'été. En hiver, afin que le principe Lucido® fonctionne, il faut prendre en compte les différentes positions du soleil en été ainsi qu’en hiver. Les lamelles sont taillées de telle façon qu’en hiver les rayons du soleil puissent pénétrer jusqu’au fond de l’entaille, permettant ainsi une transformation optimale du rayonnement. En période hivernale, une faible quantité de lumière suffit pour d’une part, réchauffer la façade solaire et, d’autre part, isoler le bâtiment de la manière la plus appropriée.

D’autres sources d’énergies renouvelables sont nécessaires pour fournir l’apport en chaleur, afin d’atteindre une température intérieure optimale. Des économies d’énergie gigantesques sont possibles grâces aux réductions de perte d’énergie dues à l’effet isolant de la façade Lucido®.

Les lamelles horizontales des lames en bois sont légèrement inclinées. Ainsi, les rayons solaires hivernaux, plus bas qu’en été, peuvent ainsi pénétrer de manière optimale entre les lamelles et transmettre la chaleur. Un minimum d’apport d’énergie de chauffage est ainsi suffisant pour compenser les pertes d’énergie.

© Charpente-concept

© Charpente-concept

En été, lorsque le soleil est haut, les rayons solaires arrivent sur la façade avec un angle très élevé. La majeure partie des rayons est réfléchie par le verre solaire. L’énergie restante parvient jusqu’aux chants des lamelles et réchauffe l’air contenu entre le verre et l’absorbeur. L’air ainsi réchauffé est ainsi transporté par convection thermique vers l’extérieur. Les lamelles de l’absorbeur travaillent aussi dans ce sens, puisque du fait de leur inclinaison et de l’angle élevé des rayons du soleil, les cavités sont ombragées évitant ainsi une surchauffe de la façade.

Grâce à l’interaction du verre solaire, des lamelles légèrement inclinées et de l’isolation thermique du mur, une surchauffe dans le bâtiment est empêchée.

© Charpente-concept

© Charpente-concept

© Charpente-concept

© Charpente-concept

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 10:55
C'est le temps de préserver la beauté des essences de bois

C'est le temps de préserver la beauté des essences de bois

Matériau écologique doté d’une excellente résistance assortie d’une grande durabilité le bois tropical s’impose en aménagement de terrasse. Il résiste naturellement aux agressions environnantes (climat, champignons et parasites, chlores, etc.) sans aucun traitement chimique. Soumis à l’empreinte du temps et aux variations climatiques, le bois tropical, à l’instar de toute terrasse en bois, nécessite quelques interventions d’entretien (une à deux fois par an) pour préserver son aspect naturel d’origine.

Découverte en trois étapes des bons conseils à suivre et reflexes à adopter ! Dans le cas de surfaces importantes, deux alternatives :

- louer une nettoyeuse spéciale terrasse (avec brosse rotative, bacs de diffusion du liquide et de récupération des impuretés)

- faire appel à un professionnel spécialisé.

1. PROCÉDER À UN NETTOYAGE DE PRINTEMPS OU D'ETE !

Soumis aux intempéries durant l’hiver, les revêtements extérieurs se couvrent de dépôts, d’impuretés et de mousses verdâtres qui les rendent glissants. Au début du printemps, un brossage suivi d’un simple nettoyage à l’eau élimine efficacement ces salissures pour retrouver une terrasse impeccable !

Le conseil des pros LCB : si la terrasse présente des taches marquées et nécessite un dégraissage plus important, un détergent ménager devra être additionné à l’eau pour le nettoyage.

■ Matériel : brosse ou lave-pont

■ Coût de la prestation par une entreprise spécialisée : environ 8 € HT /m2.

2. DÉGRISER LE BOIS POUR UNE TERRASSE RAJEUNIE

Au fil du temps, sous l’effet des UV du soleil et de la lune, le bois tropical prend une jolie couleur grisée... phénomène on ne peut plus normal qui s’affirme d’ailleurs en tendance décorative ! Cependant, si l’on souhaite éliminer ce grisaillement des essences de bois exotiques, il est possible d’appliquer un dégriseur qui redonne instantanément toute sa teinte originelle au bois.

Tout d’abord, humidifier préalablement la terrasse, pour assurer une bonne répartition du dégraisseur qui sera ensuite pulvérisé sur toute la surface ou appliqué au rouleau. Puis, après 15 minutes, procéder à un brossage intégral de la terrasse. Une seconde couche peut être nécessaire. Après avoir laissé sécher 5 minutes environ, il suffit de rincer abondamment la terrasse à l’eau. Simple, rapide et efficace !

■ Matériel : pulvérisateur ou rouleau / brosse ou lave-pont / dégriseur (conditionnement : 1, 2,5, 5 ou 10 litres / consommation moyenne : 1 l / 5 m2)

■ Temps nécessaire pour une terrasse de 50 m2 : 3 heures

■ Coût de la prestation par une entreprise spécialisée : environ 10 € HT /m2.

3. APPLIQUER UN SATURATEUR POUR

EN PROLONGER L’ÉCLAT

Si l’on cherche à raviver la couleur du bois et sublimer durablement la terrasse en bois exotique, l’application d’une huile de saturation s’effectue sur des lames propres et sèches, en deux passes « frais sur frais » au spalter (grosse brosse) ou au rouleau. La première couche permettra d’ouvrir les pores du bois, tandis que la seconde nourrira le bois en profondeur. Lisser ensuite au spalter sec ou au chiffon quelques minutes après de façon à obtenir un beau rendu, sans surbrillance ni coulures.

Le conseil des pros LCB : selon les régions et l’exposition de la terrasse au soleil et aux intempéries, il sera parfois nécessaire de procéder à cette opération au minimum deux fois par an (printemps et automne).

■ Matériel : spalter ou rouleau / chiffon / saturateur (conditionnement : 1, 5 ou 20 litres / consommation moyenne : 1 l / 5 m2)

■ Temps nécessaire pour une terrasse de 50 m2: 3 heures

■ Coût de la prestation par une entreprise spécialisée : environ 8 € HT /m2.

C'est le temps de préserver la beauté des essences de bois
C'est le temps de préserver la beauté des essences de bois

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 07:48
Acier, bois, verre et granit ornent les 16 000 m2 du Campus ESC  à Troyes

Acier, bois, verre et granit ornent les 16 000 m2 du Campus ESC à Troyes

Au cœur de la Champagne, à 140 km de Paris, Troyes conserve un patrimoine remarquable. Son centre historique, surnommé le « Bouchon de Champagne » en raison de sa silhouette vue du ciel, recèle une quantité impressionnante de trésors artistiques et architecturaux. Troyes et son agglomération comptent près de 10 000 étudiants.

C’est le 10 octobre dernier que l’extension du Groupe ESC Troyes a été inaugurée en présence de 500 personnes, un complexe qui comprend donc une École Supérieure de Commerce, une École Supérieure de Design, une École de la 2e Chance, et propose de nombreuses formations, notamment dans les domaines du management, de la santé et du social. Implanté à Troyes, le Groupe ESC Troyes est passé de 300 étudiants à près de 1 800 depuis sa création en 1992.

Acier, bois, verre et granit

Afin d’accueillir les étudiants dans des conditions optimales, le Groupe ESC Troyes vient de connaître une belle métamorphose. Une extension de 8 000 m2, alliant bois, verre et granit, a été créée.

Le Groupe ESC Troyes s’étend ainsi, depuis la rentrée 2014-2015, sur près de 16 000 m2, contre 7 700 auparavant. Ces travaux d’extension se sont déroulés d’avril 2013 à l’été dernier. Laissant une grande place à la lumière et à l’espace, ce bâtiment s’articule, sur deux étages, autour d’une voie intérieure de 130 m de long et de 1 200 m2, qui relie l’ancienne bâtisse à la nouvelle. Cet écrin, offre un visage résolument moderne tout en intégrant plusieurs « clins d’œil » au patrimoine architectural troyen.

Ainsi, à la façon d’un vitrail contemporain - sur les 9 000 m2 de vitraux dans l’Aube, Troyes en compte 4 500 m2 – une verrière sérigraphiée de près de 1 000 m2 rappelle les variations de lumière des nombreuses églises troyennes.

La géométrie de la toiture évoque, quant à elle, les sheds des anciennes usines textiles, indissociables de l’histoire et de la mémoire de Troyes, capitale historique de la bonneterie et berceau de diverses marques (Petit Bateau, Lacoste, Zadig et Voltaire, DIM, etc.)

« Le luxe, c’est l’espace »

Ce projet architectural a été mené sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté d’Agglomération du Grand Troyes et sous maîtrise d’œuvre du groupement SCAU/Peiffer-Freycenon-Rossit/3ia. Coût de l’opération : 30 millions d’euros, cofinancés par le Grand Troyes, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Troyes et de l’Aube, le Département de l’Aube et la Région Champagne-Ardenne. François Peiffer, l’un des trois architectes de ce projet d’envergure, en parle en ces termes : « Le luxe, c’est l’espace. Nous espérons que cette réalisation confirme que l’architecte est un magicien de l’espace... ».

© Carole Bell/Ville de Troyes

© Carole Bell/Ville de Troyes

Le confort

Dans cette construction, si la recherche esthétique paraît évidente rien n’a été laissé au hasard quant à la dimension durable et le bien-être des usagers. Les dispositifs ont été choisis pour favoriser les économies d’énergie et assurer un confort optimal. Le chantier lui-même s’est déroulé dans le respect de l’environnement : tri des déchets ; réduction des nuisances acoustiques et visuelles ; limitation des pollutions, etc.

Un livret expliquant la conception de ce bâtiment certifié « Haute Qualité Environnementale » a été réalisé à destination des usagers du Groupe ESC Troyes. Mis à leur disposition au sein de l’établissement, ce document a pour but de les impliquer dans le bon fonctionnement du site, en recensant différents éco-gestes et caractéristiques techniques.

Un site toujours plus spacieux

D’ici septembre 2015, près de 900 m2 supplémentaires seront aménagés, dans la continuité de l’extension, et accueilleront notamment une salle d’examen de 300 m2.

© Carole Bell/Ville de Troyes

© Carole Bell/Ville de Troyes

Éclairage

· utilisation de Led

· détecteurs de mouvements

Ventilation

· ventilation mécanique avec récupération de chaleur

· équipements techniques en toiture pour limiter les nuisances sonores

Conception bioclimatique

· chauffage passif grâce aux apports solaires

· isolation performante

Protection solaire

· verrière évitant les effets d’éblouissement et apports de chaleur indésirables

Confort thermique

· fraicheur emmagasinée la nuit

Confort visuel

· apport d’éclairage naturel optimal

Confort acoustique

· pièges à sons dans les systèmes de ventilation

Gestion de l’eau

· bassin d’infiltration pour récupérer les eaux pluviales

Gestion des déchets sur le site

· points de collecte à chaque étage

· instauration du tri

Qualité des matériaux

· caoutchouc naturel au sol, bardage bois sans traitement

Végétalisation maximale

· engazonnement des dalles du parking

· plantation d’arbres de haute tige

· patios végétalisés

Côté accessibilité

Accès PMR

· places de parking réservées

· cheminements adaptés avec repérages visuels et tactiles

· rampes d’accès et ascenseur

· sanitaires (dont douche) adaptés

Stationnement

· stationnement pour les véhicules propres avec bornes de recharge électrique

· zones couvertes réservées aux vélos (84 places au total)

© Carole Bell/Ville de Troyes

© Carole Bell/Ville de Troyes

Le Groupe ESC Troyes : « Mixer les cultures et ouvrir les futurs »

Le Groupe ESC Troyes est le premier établissement d’enseignement supérieur privé de Champagne-Ardenne. Il a pour maîtres-mots « innovation entrepreneuriale », « ouvertures sociale et sociétale », et « pluridisciplinarité ». Il compte près de 1 800 étudiants, dont 25% d’étrangers de 40 nationalités, répartis au sein de six programmes de formation initiale, de niveau bac à bac+5 :

- Programme Grande école (ESC)

- Management international (INBA)

- Management du tourisme (EMVOL)

- Management en innovation et entrepreneuriat (MSc. ICE)

- École Supérieure de Design

- Prépas santé-social

Le Groupe ESC Troyes, c’est aussi un pôle de formations socio-professionnelles pour les jeunes sans qualification (École de la 2e Chance), de formation continue pour les entreprises (management, informatique, langues) et de l’accompagnement pour les cadres.

Plus d’infos sur www.get-formation.fr

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Published by LV_RM - dans Campus Troyes Bois structure Verre Pierre
27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:54
Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

C’est à l’issue d’une journée de conférences techniques organisées dans le cadre du salon Avenir Bois qu’a eu lieu la cérémonie de remise des prix de la construction bois de Midi-Pyrénées le 5 novembre à Toulouse.

Sur les 33 réalisations candidates, 7 ont été choisis par le jury composé de professionnels et d’institutionnels de la filière régionale et animé par l’interprofession Midi-Pyrénées Bois.

Pour cette première édition, le prix régional de la construction bois illustre tout à fait l’intégration du bois dans tout type de bâtiment, seul ou en mixité avec d’autres matériaux, dans une architecture complexe ou beaucoup plus sobre.

La remise des prix, présidée par Jocelyne Blaser de la DREAL Midi-Pyrénées, en présence de Françoise Dedieu-Casier (vice présidente de la Région Midi-Pyrénées) et Gilles Barreau (vice président de Midi-Pyrénées Bois), a permis d’attribuer aux lauréats leurs trophées, dessinés par le designer Didier Versavel et fabriqués par la menuiserie Estaque en chêne régional.

Mention spéciale « Utilisation de systèmes innovants »

BUREAU CLUB ALBI, Terssac (81) - Architecte Brunerie et Irissou, Abi (81)

Le projet de bâtiment BuroClub avait pour but de performer dans 3 domaines ; l'energie, l'impact carbone et l'environnement.
En matière énergétique, le bâtiment est constitué d'une enveloppe sur isolé (fibre de bois + ouate de cellulose) et triple vitrage. La chaudière de déchets de production de l'usine voisine permet de chauffer le centre d affaires.
Les techniciens ont imaginé une ventilation double flux performante avec récupération de chaleur.
Un effort particulier a été fait en matière d'impact carbone. En effet, la structure, les parois et les parements sont en bois. Les isolants sont naturels et bio sourcés. Les refends ont été réalisés en terre et les radiateurs sont en terre crue. La construction du bâtiment a privilégié les filières sèches.
En été, le bâtiment utilise l'eau de la nappe phréatique pour refroidir le bâtiment.
Le bilan carbone est aussi très intéressant puisque au terme de l'étude, l'impact carbone de la construction sur une durée de 50 ans se traduit par un stockage de 91 tonnes de C02

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

Mention spéciale « Transmission des savoir-faire »

HALLE COMMUNALE, Falga (31) - Architecte Marie-Christine Faure, Toulouse (31)

Le fil conducteur de ce projet était de ne pas réaliser un pastiche mais de camper un bâtiment qui donnerait l'impression d'avoir toujours été là.
La halle se devait d'être construite en matériaux naturels utilisés de manière traditionnelle afin d'effacer sa jeunesse (construite en moins de 3 mois). L'utilisation du bois et de la pierre a permis cette assise immédiate du bâtiment dans son environnement.

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

Mention spéciale « Rénovation avec le bois »

GROUPE SCOLAIRE LA CLAVELLE – VENDÔME, Gaillac (81) - Architecte ArTeUs, Lisle-sur-Tarn (81)

La réhabilitation d'anciens bâtiments en structure lourde plutôt que la construction d'une école neuve constitue en soi une démarche de développement durable. Les deux « barres existantes » sont très favorablement orientées avec des façades principales globalement Nord-Sud. La mise en place d'une enveloppe isolante extérieure et de protections solaires adéquates sous forme de casquette permet en développant des moyens limités de bénéficier d'un projet Bioclimatique confortable en toutes saisons ; ce qui a été validé en étude par réalisation d'une STD. Le traitement de l'étanchéité à l'air a été particulièrement soigné et a permis l'atteinte d'un coefficient I4 de 1,49 m3/h.m². Un système de récupération des eaux de pluie a été mis en place pour l'arrosage. Tous les matériaux ont été choisis en intégrant le caractère environnemental (niveaux d'émissions en COV et formaldéhydes notamment).

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

Prix du bâtiment public

GROUPE SCOLAIRE ODETTE ET GASTON VEDEL, Saint-Paul Cap de Joux (81) - Architecte If Architecture, Toulouse (31)

Construit en ossature et bardage bois de filière locale, notre projet dépasse le niveau de performance B.B.C. pour s'approcher de la référence « passiv-haus » grâce notamment à une sur-isolation et une étanchéité parfaite (Le test d'infiltrométrie a révélé un niveau de performance exceptionnel du bâtiment) ainsi qu'à de larges baies ouvrant au sud, dont les apports solaires sont optimisés par des stores motorisés à lamelles orientables et une façade en mur rideau.
Les besoins énergétiques de chauffage sont produits par une pompe à chaleur alimentée par des pieux géothermiques profonds (100m).
Par ailleurs, l'installation en toiture de membranes photovoltaïques permet de dépasser l'objectif initial de compensation de la consommation électrique du bâtiment pour en faire un bâtiment à énergie positive.
Si les bois abrités ont été laissés bruts, toutes les faces exposées ont été protégées

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

Prix du bâtiment tertiaire

ECOCERT BÂTIMENT E+, L’Isle Jourdain (32) - Architecte Agence Collart, Verfeil (31)

La structure principale du bâtiment fait très largement appel au bois, associant des poteaux poutres à des planchers en bois massif « lamellé-cloués »; l'ensemble est contreventé par un noyau central en béton armé, participant à la régulation thermique du bâtiment (un réseau hydraulique revêtu d'un épais enduit de terre apporte inertie et régulation hygrométrique).
Les matériaux ont été sélectionnés pour leur faible impact environnemental et pour leur proximité.
Le bâtiment d'Ecocert a obtenu la certification LEED niveau Platinium

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

Prix de l’habitat groupé & logement collectif

HABITAT GROUPÉ DU CANAL, Ramonville (31) - Architecte Agence MC Couthenx, Toulouse (31)

Le choix s'est orienté vers une construction mixte :
- maçonnerie béton pour les murs nord et séparatifs de logements : pérennité pour la façade nord et acoustique avec moins d'épaisseur pour les séparatifs entre logements.
- murs à ossature bois pour toutes les autres façades : murs isolants de 20cm avec l'isolant en doublage et faible épaisseur et matériaux bio-sourcés.
- tous les murs de refends (séparatifs de logements) parpaings remplis de béton sont enduit de la terre des fondations sur une épaisseur de 4cm , ce qui représente 500m2 d’enduit en terre réalisés par un professionnel et par les futurs habitants au travers de chantiers participatifs.
Ces enduits sont en complément des murs en parpaing afin de renforcer l’inertie des logements et de contribuer au confort d’été.
- le terrain est très arboré : tous les grands arbres ont été gardés : le bois est le plus adéquat face à cet environnement.
Conception bioclimatique - récupération des Eaux pluviales - Bâtiment lauréat de l'appel à projet du conseil régional Midi Pyrénées "bâtiments économes de qualité environnemental" performance atteinte BBC-20%.

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

Prix de la maison individuelle

MAISON BR, Marcilhac-sur-Célé (46) - Architecte Yann Ouvrieux, Cahors (46)

Cette maison de 80m² surplombe le village et d’intègre parfaitement dans son environnement grâce à l’utilisation combinée du bois et de la pierre en revêtements extérieurs.

La maison est à majorité composée de bois, ossature bois, menuiseries bois et bardage ont été choisis autant pour leur aspect chaleureux et naturel que pour la qualité d'isolation et la vitesse d'exécution sur chantier que permettent les systèmes constructif liés à ce matériau.

Lauréats du 1er prix régional de la construction bois en Midi­‐Pyrénées

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:52
Une charpente de nef élancée sans poteau pour la nouvelle Eglise Saint-Vincent-de-Paul à Rezé (44)

Une charpente de nef élancée sans poteau pour la nouvelle Eglise Saint-Vincent-de-Paul à Rezé (44)

Il y a des chantiers qui peuvent marquer une vie ; celui de la nouvelle Eglise de la Paroisse Saint-Vincent-de-Paul à Rezé (44) en est un que le constructeur LCA - Les Charpentiers de l’Atlantique - marquera d’une pierre blanche. Participer à la construction d’une église est le Saint-Graal pour tout constructeur.

C’est à Rezé, près de Nantes en Loire-Atlantique que va bientôt voir le jour la nouvelle église Saint-Vincent- de-Paul.

Spécialiste de la construction bois et reconnue experte pour la mise en oeuvre de conceptions architecturales innovantes, l’entreprise LCA a été choisie par l’agence Magnum Architectes & Urbanistes en charge de cet exceptionnel et magnifique projet.

En associant l’expertise de son bureau d’études dirigé par une jeune ingénieure et celle de son équipe technique, l’entreprise LCA réalise un véritable exploit en édifiant une charpente de nef élancée sans poteau.

Le savoir-faire LCA au service d’une charpente bois unique sans poteau

LCA est missionnée pour la réalisation de la charpente de la nef principale sans poteau de 53 m3, composée de portiques lamellés-collés suspendus par l’intermédiaire de 2 poutres treillis inclinées de 16m de portée par 12m de hauteur.

En amont de la fabrication, le bureau d’étude LCA a planché de nombreuses heures sur la modélisation 3D dynamique de cette charpente et sur la création des différents modules préfabriqués nécessaires. Une analyse de la résistance sismique du bâtiment a également été effectuée ainsi qu’une vérification de la rigidité du bâtiment et de la charpente assemblée.

Avec pour objectif de limiter l’impact environnemental de l’ouvrage, LCA utilise du bois certifié PEFC de provenance française - sapin et pin pour la charpente, mélèze pour le bardage*.

Le choix de la pré-fabrication en atelier

LCA fait partie des quelques entreprises françaises expertes dans la pré-fabrication de modules bois en atelier. C‘est ce concept novateur qui est utilisé pour la fabrication de la charpente bois afin de répondre à 2 objectifs :

- Eviter le gaspillage de bois

- Limiter le temps de pose sur chantier

Pourquoi une charpente bois sans poteau ?

En plus de constituer une prouesse technique, cette spécificité architecturale permet aux paroissiens d’apercevoir l’autel, peu importe où ils se trouvent dans l’assemblée.

Un concept architectural qui associe symbolique religieuse et lignes contemporaines :

Conception rationnelle, contextualisation maîtrisée, symbolique sensible... La nouvelle mouture de l’église Saint Vincent de Paul, incarne la rencontre réussie entre le diocèse, les paroissiens, mais également la maîtrise architecturale et la pérennité de l’ouvrage. Ce nouvel édifice se veut moderne tout en intégrant les symboles traditionnels de l’église.

Construction nouvelle, à l’intérieur baigné de clarté

Au coeur de l’église, deux bas-côtés encadrent et amorcent la montée de la nef. En son centre, l’élévation est incarnée grâce à une charpente en bois - propice à l’entrée en résonance des fidèles -. Assurant la maîtrise acoustique, un plafond en lattes de bois drape l’assemblée, en référence aux traditions de l’Eglise qui faisait appel aux savoir-faire de charpentiers navals pour fabriquer leurs voûtes, semblables à des coques de ba- teaux inversées.

A n’importe quel endroit de l’assemblée, l’autel est visible par tous, grâce à la conception de la charpente qui permet de s’affranchir de poteaux.

Harmonie entre édifice et espaces extérieurs

Non ostentatoire, l’approche sensible du projet est couplée à une démarche paysagère, un équilibre primordial entre espaces extérieurs et projet bâti. Ainsi, un arbre de haut jet rythme la surface du parvis, alors que deux patios végétalisés offrent d’agréables échappées visuelles, et de sérénité. Lumières natu- relles, utilisation de vitraux et travail sur la clarté viennent compléter une scénographie d’espace pensée entre modernité et respect du sacré.

Une couverture en zinc naturel recouvre l'ensemble des toits, tandis que différentes façades vont accueillir des pignons en béton préfabriqué imprimés. Y figureront des écrits de la Bible et de la vie de Saint-Vincent-de- Paul.

FICHE DU CHANTIER

Maîtrise d’ouvrage : ASSOCIATION DIOCESAINE DE NANTES

Maîtres d’oeuvre : AGENCE MAGNUM ARCHITECTES & URBANISTES

Lot charpente bois : LCA - Les Charpentiers de l’Atlantique

Surface du site : 850 m2

Montant du chantier LCA : 159 727.16 € HT

Livraison chantier : Noël 2014

Une charpente de nef élancée sans poteau pour la nouvelle Eglise Saint-Vincent-de-Paul à Rezé (44)

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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 07:56
L’interprofession Midi-Pyrénées bois au salon Avenir Bois 2014 - 4 au 6 novembre 2014

L’interprofession Midi-Pyrénées bois au salon Avenir Bois 2014 - 4 au 6 novembre 2014

L’association Midi-Pyrénées Bois est l’un des acteurs majeurs de la 2ème édition du salon professionnel Avenir Bois, organisé par Toulouse Expo du 4 au 6 novembre 2014 au Parc des Expositions de Toulouse, en parallèle du salon TP Bat.

Midi-Pyrénées bois animera un stand interprofessionnel de 100m2 et représentera l’ensemble de la filière forêt et bois en Midi-Pyrénées. Deux expositions inédites seront également à découvrir sur ce stand.

Son président Marc Rivière et ses équipes présenteront et mettront en valeur la filière bois en Midi-Pyrénées fédérée au sein de l’interprofession (sylviculture, exploitation forestière, première et seconde transformation).

Pour accompagner cette démarche, l’association animera de plus, tout au long du salon, un cycle de conférences sur les différentes thématiques de la filière. La Remise des Prix Régionaux de la Construction Bois aura également lieu lors de ces 3 jours!

Le mot du président...

«Le salon Avenir Bois est le rendez-vous incontournable des professionels de la filière», souligne le président de l’interprofession Marc Rivière.

« La filière bois à de l’avenir car elle correspond à l’évolution des attentes du consommateur. Cependant les entreprises locales doivent évoluer pour s’adapter et bénéficier du marché. L’impact du développement de la filière pour le secteur économique sera favorable si l’utilisation des bois locaux, issus de forêt gérées durablement se renforce. C’est l’objectif des actions que nous menons à l’interprofession. »

L’interprofession Midi-Pyrénées bois au salon Avenir Bois 2014 - 4 au 6 novembre 2014

Une remise des prix ...

Les remises de prix régionaux de la construction bois auront lieu à l’occasion du salon Avenir Bois, le 5 novembre 2014 à partir de 16h30 dans l’espace conférence Avenir Bois (Hall 1) du Parc des Expositions de Toulouse.

En présence du jury, présidé par Jocelyne BLASER (DREAL Midi-Pyrénées) et des partenaires technico-financiers, les lauréats présenteront leur réalisation et recevront un trophée créé par le designer Didier VERSAVEL.

Quatre prix et trois mentions spéciales seront ainsi remis dans différentes catégories allant de la maison individuelle au bâtiment public en passant par la rénovation et les équipements.

Une première édition et un premier succès!

La région Midi-Pyrénées est riche de nombreuses réalisations en bois qui gagnent à être connues. L’interprofession Midi-Pyrénées Bois, avec l’aide du Conseil Régional, de l’État et de France Bois Forêt, a organisé en 2014 son premier prix régional de la Construction Bois afin de valoriser des réalisations exemplaires en bois.

Pour cette première édition, 33 candidatures ont été déposées par des architectes, dans les différentes catégories. C’est donc une belle réussite pour cette première édition, et une belle vitrine pour la filière bois Midi-Pyrénéenne.

Petite originalité, cette année, la candidature au Prix Régional de la Construction Bois valait également pour une candidature au prix national de la construction bois. Les projets Midi-Pyrénéens ont donc été richement représentés au niveau national !

L’ensemble des projets candidats sont visibles sur le site www.prixnational-boisconstruction.org

La vitrine des lauréats

Une exposition présentant les différents projets lauréats sera également inaugurée sur le stand de l’interprofession Midi- Pyrénées Bois à la suite de la remise des prix. A cette occasion, l’interprofession offrira un moment de convivialité autour d’un apéritif.

Cette exposition aura vocation à être présentée lors de différentes manifestations régionales durant toute l’année 2014-2015.

Les assises de la forêt pyrénéenne et la 1ère transformation

La première journée, le mardi 4 novembre au matin sera ainsi consacrée à la restitution des ateliers des Assises de la Forêt Pyrénéenne qui auront eu lieu la veille.

L’après-midi se consacrera au secteur de la première transformation l’après-midi avec notamment la présentation du projet Ecoinflow qui vise à réduire les dépenses énergétiques dans les scieries. D’autres sujets seront traités comme : les programmes de valorisations des feuillus, par la Fédération Nationale du Bois ou encore la restitution de l’étude Cesaar réalisée sur les scieries de Midi-Pyrénées par le bureau d’étude SOFRED ainsi que les divers financeurs de cette étude (Direccte, Conseil Régional, Draaf)

Une journée dédiée au bois construction

La journée du mercredi 6 novembre accueillera quant à elle des conférences sur le bois construction avec notamment des sujet comme le confort d’été en construction bois ou encore le lien entre l’architecte et le charpentier. Cette journée se terminera par la remise des prix régionaux du bois dans la construction à partir de 16h30.

Les rencontres régionales bois énergie

Enfin la dernière journée du salon, le jeudi 6 novembre accueillera les Rencontres Régionales Bois-énergie qui rassembleront l’ensemble des acteurs de cette filière autour de tables rondes sur le thème de l’approvisionnement en combustible bois-énergie.

Impulsion La suite

Cette exposition révèlera les étapes de création des meubles, menuiseries et objets de décoration qui ont été développés par les entreprises participantes à l’action collective du même nom: premiers croquis, plans, maquettes, prototypes...

Ainsi, le visiteur pourra découvrir que, derrière chacun de ces produits made in Midi-Pyrénées, il y a une idée, du design, de l’ingénierie, du savoir-faire, des rencontres... et beaucoup de travail !

Les actions « Impulsion » et « Impulsion – La suite »

Midi-Pyrénées Bois a mené en 2012 et 2013 une action collective « Impulsion » avec une dizaine de TPE (Très Petites Entreprises) de l’ameublement de Midi-Pyrénées.

L’objectif de cette action était que chaque entreprise puisse créer de nouveaux produits, en intégrant au passage des connaissances dans divers domaines, grâce à un accompagnement par des spécialistes : marketing, stratégie, design, innovation, techniques de fabrication, etc. Au cours de cette action, ces entreprises ont mené leur projet jusqu’au stade « prototype ».

« Impulsion - la suite » est donc, le prolongement de cette première action, avec la même équipe de TPE et professionnels motivés ! Elle a été mise en place par Midi-Pyrénées Bois pour accompagner les entreprises dans les étapes finales de leur projet : la fabrication du produit fini et sa commercialisation.

« Nos bois de Midi-Pyrénées »

La filière bois régionale offre de nombreux produits finis à destination de la construction. Ces produits, en bois régionaux, sont parfois peu connus des professionnels.

Ainsi, l’interprofession Midi-Pyrénées Bois, avec le soutien de la Région, de l’État et de France Bois Forêt, a créé une exposition des produits régionaux.

Accompagnée par de nombreux professionnels, la création de cette exposition a permis de sélectionner 43 produits proposés par des entreprises locales.

De l’élément de structure jusqu’à la menuiserie, en passant par les revêtements et les isolants, de nombreux produits sont présentés sous forme d’échantillons dans une exposition pédagogique.

Autour de cette exposition, c’est plus de 20 entreprises qui présentent aux visiteurs la variété des produits qu’elles proposent dans un bel éventail d’essences régionales.

L’exposition Nos Bois de Midi-Pyrénées sera par la suite présentée dans de nombreuses manifestations, à la demande des partenaires de Midi-Pyrénées Bois.

Caractéristiques générales des forêts

La région Midi-Pyrénées est la 4ème région forestière avec 1,38 millions d’hectares boisés, soit 29,8 % du territoire. Les trois quarts sont des feuillus.

Le taux de boisement varie d’un département à l’autre (13 % dans le Gers à 53 % en Ariège). Les superficies les plus importantes se situent en Aveyron, puis en Ariège et dans le Lot. En Midi-Pyrénées, les surfaces boisées sont en constante progression (entre 0,2 et 0,3 % par an).

Cette forêt est à 82 % privée, avec plus de 300 000 propriétaires. Environ 800 collectivités publiques en possèdent 11 % et l’Etat 7 %. les principales essences feuillues sont les chênes pédonculés et rouvres et pour les résineux, les pins, sapins et épicéas, avec une prédominance des conifères dans le Tarn (20 %) et en Aveyron (14 %).

La récolte et l’exploitabilité

Un quart de la forêt se trouve sur un terrain en pente de plus de 50% et 26% sur des terrains entre 30 et 50% de pente.

21 % de la forêt se trouve à plus de 800 m d’altitude.

Midi-Pyrénées occupe le 9ème rang national au niveau de la collecte de bois commercialisée, soit 1,26 millions de m3 (hors bois de feu) dont 40% certifié auxquels s’ajoutent environ 1,35 millions de m3 de bois de feu . Le volume total prélevé serait donc de 2,61 millions de m3/an.

Châtaignier

Sa durabilité naturelle en fait un bois intéressant qui peut être utilisé en extérieur. Il est utilisé en ébénisterie, en menuiserie, en parquet, en petite charpente et en bardage. C’est un bois de chauffage moyen.

Sapin-Epicéa

Le sapin-épicéa est un résineux abondant dans le massif des Pyrénées. Il est utilisé en structure (charpente, ossature), en aménagement et en lambris. Le sapin-épicéa est également utilisé pour la fabrication de poutres en lamellé-collé.

Noyer

Très réputé en ameublement et placage, il est également recherché en sculpture pour le contraste entre son aubier gris clair et son cœur brun foncé. Les racines du noyer sont parfois utilisées sous le nom de ronce de noyer.

Pins

Différentes espèces de pin sont présentes en Midi-Pyrénées. Les plus abondantes sont le pin maritime, le pin sylvestre et le pin laricio. De façon générale, les pins sont utilisés en structure : charpente et ossature. Ils sont également utilisés en parements intérieurs et extérieurs ainsi qu’en menuiseries et parquets.

Chêne

Le chêne est l’un des bois les plus durs et les plus durables des bois européens. Il est très dense et lourd. Le chêne est utilisé en ameublement, charpente, menuiseries extérieures, traverses de chemin de fer...

Ses tannins sont très appréciés pour les activités vinicoles : le chêne est utilisé dans la tonnellerie. C’est aussi un excellent bois de chauffage.

Douglas

Le douglas est une essence intéressante par sa durabilité naturelle qui lui permet d’être utilisé en structure sans traitement. Les qualités du douglas permettent de multiples utilisations en charpente, en lamellé-collé, en ossature bois, en infrastructures (ponts, passerelles), en bardage, en menuiseries...

Hêtre

Le hêtre est un bois dur, homogène. Cette essence est idéale pour le tournage. Son utilisation est donc courante pour la fabrication de jouets, de pieds de meubles et de petits objets domestiques. Le hêtre est utilisé en menuiserie d’intérieur, en ameublement et en aménagement d’intérieur. Il peut être déroulé pour la fabrication de panneaux de contreplaqué. C’est aussi un excellent bois de chauffage. Sa flamme est vive et claire.

L’interprofession Midi-Pyrénées bois au salon Avenir Bois 2014 - 4 au 6 novembre 2014

Une activité économique à plusieurs facettes

La filière forêt bois représente plusieurs activités économiques. La sylviculture et l’exploitation forestière composent la partie traditionnellement «amont».

La scierie est quant à elle appelée 1ère transformation du bois, où l’on y retrouve également les usines de pâte à papier.

On retrouve ensuite la 2nde transformation :

- Les entreprises de transformation du bois (charpente, construction...) ;

- L’ameublement ;

- la fabrication de palettes, de traverses de chemins de fer, d’emballages et de panneaux.

Le secteur du bois de chauffage génère également de l’activité économique et de l’emploi au plus près des territoires.

De Nombreuses Formations Sur Le Territoire

On retrouve en Midi-Pyrénées 62 formations initiales forêt - bois réparties sur tout le territoire.

Midi-pyrénées propose en effet une offre de formation variée et de qualité : que ce soit des formations amont pour la gestion forestière et la récolte en lycées agricoles ou des lycées spécialisés. Midi-Pyrénées possède une véritable offre de formation pour les jeunes de la région !

Une filière génératrice d’emplois non délocalisables

La filière forêt-bois en Midi-Pyrénées représente plus de 4 000 établissements et environ 20 000 emplois salariés. Les entreprises de la filière bois (3 % de l’emploi en Midi-Pyrénées) structurent l’économie rurale et participent activement à l’aménagement du territoire.

Environ 30 % de ces établissements se situent en Haute-Garonne, et plus de la moitié des établissements travaillent dans le secteur du bois construction.

Ces entreprises génèrent un chiffre d’affaires total estimé à environ 1,2 milliard d’euros.

L’interprofession Midi-Pyrénées bois au salon Avenir Bois 2014 - 4 au 6 novembre 2014

Une matière Première Aux Multiples Avantages Ecologiques

En absorbant le gaz carbonique, la forêt lutte contre l’effet de serre ; par ailleurs elle préserve la biodiversité animale et végétale ainsi que l’équilibre hydrologique des sols et ralentit leur érosion.

De plus, contrairement aux énergies fossiles dont les réserves sont épuisables, le bois est une matière première :

- Renouvelable : un arbre se régénère en moins de 100 ans.... Contre des milliers d’années pour le pétrole.

- Disponible localement : le bois est présent partout en France. Son approvisionnement, très structuré, permet de limiter les rejets de gaz carbonique liés au transport.

- Certifiée : le bois fait l’objet d’une traçabilité tout au long de sa « carrière ». Les labels PEFC et FSC permettent d’identifier les forêts gérées durablement.

Le Bois Local, Une Alternative À L’importation

L’emploi de bois local limite l’utilisation des transports, réduisant ainsi le bilan énergétique et les rejets de gaz à effet de serre. De plus les emplois liés à la forêt et au bois sont le plus souvent situés en zone rurale. Malgré une tendance à la concentration, les entreprises de transformation sont généralement de petites tailles. Ce tissu industriel diffus permet de maintenir une activité économique dans des territoires souvent fragiles et qui ont besoin d’être dynamisés.

Les Avantages Du Bois Dans La Construction

Contrairement au béton ou à l’acier, le bois est un matériau de construction peu énergivore. Il est de plus :

- Léger : son faible poids permet d’optimiser l’énergie consommée pour sa transformation, son transport et sa mise en œuvre.

- Sec : le chantier bois ne gaspille pas d’eau, une ressource rare dans certaines parties du globe.

- Isolant : la faible conductivité thermique du bois permet de réaliser de substantielles économies d’énergie.

- Un stock de gaz carbonique : il conserve ses stocks de gaz carbonique emmagasiné durant la croissance de l’arbre à hauteur d’une tonne de CO2 par m3, soit 15 à 20 tonnes de CO2 capté pour une maison bois française de taille moyenne.

Le Bois : Source D’énergie Renouvelable

En combustible le bois affiche un bilan carbone neutre car un équilibre se crée entre l’absorption du CO2 durant la croissance de l’arbre et la restitution lors de la combustion.

L’ Ademe estime que 4m3 de bois énergie permettent l’économie d’environ 1 tonne de pétrole et représentent 2,5 tonnes de CO2 de rejets dans l’atmosphère évités.

L’interprofession Midi-Pyrénées bois au salon Avenir Bois 2014 - 4 au 6 novembre 2014

Des scieries majoritairement résineuses

La région Midi-Pyrénées occupe la 9ème place au rang national en termes de volumes de bois sciés.

La production de sciage en région est de 284 000 m3 de bois dont 88% de résineux. Tous les départements de la région possèdent des entreprises de sciage : c’est une filière implantée sur l’ensemble du territoire.

Toutefois, certains départements produisent plus que d’autres : le Tarn est le premier département avec 44 % des volumes régionaux, suivi par l’Aveyron (15 %) et l’Ariège (10 %).

En Midi-Pyrénées, la taille moyenne des scieries, mesurée par le volume de production, est de l’ordre de 2 600 m3/an. Les petites unités de moins de 1 000 m3 représentent 61 % des entre- prises et participent à hauteur de 3,5 % au volume des productions régionales. Les plus grandes unités (9 % des entreprises), avec un volume de production annuel de plus de 6 000 m3, produisent 64 % des sciages.

Les principales essences sciées sont : le sapin/épicéa (54 %), suivie par le douglas (16 %).

Le Bois Bûche

La consommation de bois bûche en Midi-Pyrénées est estimé à 1,73 millions de m3, dont au moins la moitié de bois non mar- chand et 73 % d’origine forestière.

Le bois énergie se développe sous forme de chaufferies automatiques, que ce soit pour chauffer un immeuble seul, un quartier voire toute une commune (la chaufferie bois est alors associé à un réseau de chaleur) ou encore pour des utilisations industrielles (eau chaude ou vapeur pour des usages process).

Le Chauffage Automatique

Le chauffage automatique à bois représente une consommation de 290 000 tonnes par an (soit environ 411 000 m3 (équi- valent bois rond)). Environ 50 % de cette consommation est de l’autoconsommation.

Le prélèvement forestier en région est de 2,5 millions de m3 par an (pour tout usage), soit seulement 45 % de l’accroissement naturel. Le prélèvement spécifique pour le chauffage automatique à bois est seulement de 65 000 m3, soit 3 % de la récolte totale (tout le restant étant fourni par des produits connexes de l’industrie du bois : liqueurs noires, écorces, copeaux, sciure, ainsi que des déchets de bois).

Le Schema Regional Bois Energie 2013

A la demande des pouvoirs publics, Midi-Pyrénées a travaillé en 2013 à l’élaboration du Schéma Régional Bois Energie. Le but de ce schéma est de définir l’état des lieux de la filière bois énergie (approvisionnement et productions), mais aussi à mettre en adéquation les futurs projets de chaufferies et la ressource. Ces éléments ont ainsi permis d’anticiper les besoins en termes de ressources bois et de structurer la filière.

Ce schéma sera présenté lors des rencontres régionales bois énergie le jeudi 6 novembre.

Un secteur varié

Le secteur du bois-construction couvre un ensemble de produits : ossatures bois, charpentes, parquets, fenêtres, portes, éléments de menuiseries, panneaux, bâtiments modulaires...

Il englobe également plusieurs métiers : menuisiers, charpentiers, constructeurs, architectes, bureaux d’études correspondant à l’acte de construire, rénover et/ou aménager.

La construction bois s’intègre, dans les logements individuels et collectifs, les bâtiments publics (écoles, hôtels, hôpitaux...), les bâtiments tertiaires (bureaux, commerces...), les bâtiments à usage agricole et industriel et également dans la réalisation d’infrastructures ou d’équipements urbains et ruraux (ponts, passerelles, aménagements d’extérieur...). Le secteur est régi par de nombreuses normes et réglementations en perpétuelle évolution.

Un Matériau Qui Répond Aux Exigences De La Construction

Le bois est un matériau résistant, léger, isolant, sain, renouvelable, peu consommateur d’énergie, stockeur de CO2 et donc compétitif économiquement. Il s’intègre parfaitement dans une approche d’éco-construction que ce soit par le biais d’une conception bioclimatique, d’une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) ou d’un label BBC (Bâtiment Basse Consommation). Son utilisation participe, par ailleurs, à l’entretien et à la culture de la forêt.

Le Poids Économique de la Construction Bois

Le secteur du bois construction au sens large, par sa qualité et sa diversité, est le principal employeur de la filière bois régionale. En effet plus de 50 % des établissements de la filière régionales ont une activité de construction bois.

En 2012, la part régionale de la construction bois dans le marché de la maison individuelle est de 8,2 % avec 748 maisons individuelles construites en bois dans l’année. Le type de construction le plus utilisé reste l’ossature bois suivi de loin par le système constructif des « poteaux-poutres» . Les entreprises de la construction s’approvisionnent à 44 % dans des scieries française (et à 45 % dans les réseaux de distribution), le reste provenant de scieries étrangères.

L’emploi Et La Formation Dans Le Bois Construction

La formation de « personnel bois » qualifié est un enjeu majeur du développement de la filière bois construction. Midi- Pyrénées a la chance de proposer sur son territoire plus de 50 formations spécialisées. À noter que le personnel de terrain, qualifié et expérimenté, représente actuellement le besoin principal de cette filière.

L’interprofession Midi-Pyrénées bois au salon Avenir Bois 2014 - 4 au 6 novembre 2014

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 06:56
La première résidence d’artistes-designers A Fabbrica Design au Spaziu culturale Natale Luciani, campus Mariani à Corte

La première résidence d’artistes-designers A Fabbrica Design au Spaziu culturale Natale Luciani, campus Mariani à Corte

L’Université de Corse a lancé officiellement sa résidence d’artistes-designers «Fabbrica Design» portée par la Fondation, le lundi 13 octobre à 11h au Spaziu culturale Natale Luciani, campus Mariani à Corte. Ce lancement sera l’occasion d’effectuer une présentation du lauréat Sébastien Cordoleani retenu parmi trente autres candidatures.

A Fabbrica Design
Spécifique au territoire corse, cette résidence d’artistes de 5 mois, portée par la Fondation de l’Université de Corse, entend enrichir l’exploration commune des matériaux locaux, de leurs usages et leurs potentialités.
Cette première édition sera consacrée au matériau BOIS.

Les problématiques liées à l’économie circulaire seront au fondement de tout le processus de conception, et les acteurs économiques territoriaux auront un rôle décisif pour donner une forme concrète à la phase d’industrialisation et de précommercialisation des produits issus de la résidence. Ce « produit », ou réponse artistique à vocation utilitaire, se déploiera sous la forme d’un prototype médiatisé.
La première édition de la résidence est consacrée au bois. Le volume de matériau et la chaine d’acteurs et de savoir-faire seront mis à disposition par le partenaire d’A Fabbrica Design, l’interprofession bois Legnu Vivu. Grâce au lien constant avec les instances pédagogiques et scientifiques de l’Université de Corse, le geste artistique et créatif sera capté et analysé à des fins de connaissance (rencontres avec le public, étudiants et chercheurs ; documentaire sur le déroulement de la résidence ; suivi web des événements ; exposition du résultat final).

Pour cette première édition d’A Fabbrica Design, une designer déjà bien aguerrie a accepté d’accompagner le comité de sélection dans son travail, et sera également présente pour différents rendez-vous de la résidence. Il s’agit de Martine BEDIN, designer et enseignante, co-fondatrice du mouvement Memphis.
Sébastien Cordoleani effectuera un premier séjour en Corse d’octobre à novembre 2014 pour une prise de contact avec le territoire et l’ensemble des parties prenantes du projet. Il reviendra ensuite de mars à mai 2015 pour la phase de réalisation du projet. L’artiste bénéficiera notamment d’une bourse à la création de 2000 € par mois et d’une enveloppe de 1500 € pour la réalisation du prototype.

Biographie de Sébastien Cordoleani
Sébastien Cordoleani, designer français né en 1978, réside et partage son activité entre Barcelone, Aix en Provence et Paris. Diplômé de l’Ensci en 2004, il débute dans une cellule de design prospectif puis intègre le studio d’Andrée Putman. Après une collaboration avec Franck Fontana à partir de 2006, il ouvre son propre studio en 2010.
Son travail se fonde sur l’articulation entre une recherche expérimentale focalisée sur les procédés de fabrication, et l’affirmation d’un dessin essentiel centré sur l’usage.

Ses domaines d’intervention couvrent les produits industriels, le mobilier et l’espace, depuis les phases de prospective jusqu’à la réalisation finale. Parallèlement à ses collaborations Audi, Ricard, Moustache, il approfondit le projet Matière à Penser, initié en 2006 et basé sur l’observation des matériaux et des savoirs faire. Celui-ci occasionne des partenariats réguliers avec des artisans et manufactures, tels que Selaneuf, la Manufacture de Sèvres, la confiserie Papabubble, et des artisans d’excellence au Mexique et au Japon. Récompenses : Lauréat du Grand Prix de la Création de la ville de Paris en 2005, du programme de résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto en 2007, du concours Audi Talents Awards ainsi que du Grand Prix Design Parade 03 à la Villa Noailles
la même année.

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Published by LV_RM - dans Bois structure
16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 06:52
A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

C’est parce que l’incendie génère un certain stress, et le fait qu’il ravage des bâtiments, détruit parfois des vies humaines et qu’il engendre pour le moins des dégâts matériels importants et des pertes économiques considérables que le FCBA a proposé d’éditer un guide pratique sur les règles à conduire au niveau de la sécurité incendie à l’usage du menuisier-agenceur. Un guide à l’usage des professionnels, afin qu’ils puissent appréhender les chantiers de réhabilitation dépourvus de maîtrise d’œuvre sur lesquels ils interviennent le plus souvent.

Conscient, de la nécessité de protéger les biens et les personnes lorsque ce type de sinistre survient, le législateur a mis au point des textes règlementaires visant à imposer des règles constructives pour limiter la sinistralité mais également, pour contenir la propagation du feu et rendre ainsi possible, l’intervention des secours.

L’inconscient collectif véhicule bon nombre de lieux communs au sujet du comportement des matériaux de la construction vis-à-vis du feu. Le bois n’échappe pas à la règle et certains a priori freinent son usage. Pourtant, s’il est un matériau qui, correctement mis en œuvre, présente des atouts indéniables vis-à-vis de la sécurité incendie, c’est bien le bois. Les caractéristiques intrinsèques du matériau bois, son association avec d’autres matériaux et la multiplicité des solutions constructives proposées, en font un matériau qui peut, et qui doit répondre à de nombreuses configurations.

En effet, une intervention dans un tel contexte, engage naturellement la responsabilité de l’entrepreneur qui réalise les travaux à son juste niveau, complétée par une responsabilité de concepteur voire de maître d’œuvre ...

Ainsi, le guide sécurité incendie à l’usage des menuisiers agenceurs se limite-t-il volontairement aux règles afférentes aux habitations de la première à la 4ème famille et aux ERP de 5° catégorie. De plus, nous avons volontairement limité le champ d’action de ce guide aux travaux de rénovation intérieurs aux bâtiments. Force est de constater que ces chantiers font régulièrement l’objet de travaux sans qu’il y ait nécessairement de maître d’œuvre, ce qui engage d’autant plus la responsabilité des intervenants qui, en tant que sachant, ont obligation d’exercer pleinement leur devoir de conseil.

Les éléments présentés dans l’article qui suit sont des extraits du guide qui permettent d’en saisir l’esprit. Notons enfin que les schémas et informations de ce guide n’exonèrent pas le lecteur de sa propre responsabilité et de l’exercice de ses devoirs professionnels.

Réglementation des bâtiments d’habitation

La législation classe les bâtiments d’habitation et les logements-foyers dont le plancher bas du logement le plus haut est situé au plus à 50 m au-dessus du sol utilement accessible aux engins de secours et de lutte contre l’incendie en 4 familles. Lorsque le plancher bas du logement le plus haut est situé à plus de 50 m au dessus du sol, le bâtiment relève des règles applicables aux immeubles de grande hauteur et n’est pas traité dans ce document.

Les différentes familles

1ére famille :

· Habitations individuelles isolées ou jumelées à R + 1 (un étage sur rez-de-chaussée) au plus

· Habitations individuelles à rez-de-chaussée groupées en bande

· Habitations individuelles à R + 1 groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation sont indépendantes de celle de l’habitation contiguë

2ème famille :

· Habitations individuelles isolées ou jumelées de plus d’un étage sur rez-de-chaussée

· Habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée seulement, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabilité du bâtiment ne sont pas indépendantes des structures de l’habitation contiguë

· Habitations individuelles de plus d’un étage sur rez-de-chaussée groupées en bande

· Habitations collectives comportant au plus trois étages sur rez-de-chaussée (immeubles à usage exclusif d’habitation)

Cas particulier : 4ème niveau en duplex

Note: si R+3 et H de plus de 8 m, escalier encloisonné obligatoire.

3ème famille :

Immeuble à usage exclusif d’habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à 28 m au plus du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l’incendie.

Un duplex d’une seule pièce ayant accès au 7ème étage peut être admis.

3ème famille A :

· De R+4 à R+7 maximum (au plus 7 étages sur rez-de-chaussée),

· Moins de 7 m depuis la porte palière la plus éloignée d’un logement jusqu’à l’escalier le plus proche,

· Au rez-de-chaussée les accès aux escaliers sont atteints par la voie échelles (perpendiculaire ou parallèle).

3ème famille B :

Si une des 3 conditions pour être classée en 3ème famille A n’est pas respectée, le bâtiment est classé en 3ème famille B.

De plus :

· De R+4 à R+7 ne répondant pas à l’une des conditions de la famille 3 A (cf. ci-dessus),

· Supérieure à R + 7 mais inférieure à 28 m,

· Les accès aux escaliers doivent être situés à moins de 50 m d’une voie ouverte à la circulation

(voie-engins),

· Les bâtiments de plus de 7 étages sur rez-de-chaussée doivent être équipés de colonnes sèches.

Néanmoins, la famille B peut être déclassée A sur décision du Maire de la commune où est implanté le bâtiment si les services de secours et de lutte contre l’incendie sont dotés d’échelles aériennes de hauteur suffisante. La hauteur du plancher bas du logement le plus haut du bâtiment projeté doit correspondre à la hauteur susceptible d’être atteinte par les échelles, chaque logement doit pouvoir être atteint soit directement, soit pas un parcours sûr.

4ème famille :

Les habitations dont le plancher bas du logement le plushautestsituéàplusde28metà50mauplus au-dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l’incendie.

Les accès aux escaliers protégés doivent être situés à moins de 50 m d’une voie ouverte à la circulation (voie-engins).

Lorsqu’un immeuble de la 4ème famille contient des locaux à usage autre qu’habitation, cet immeuble entre dans la catégorie des immeubles de grande hauteur.

Cependant, certains bâtiments restent classés en 4ème famille lorsque les locaux le composant répondent à l’une des conditions :

· Les locaux affectés à une activité professionnelle font partie du même ensemble de pièces que celles où se déroule la vie familiale,

· Les locaux affectés à une activité professionnelle, de bureaux ou constituant un établissement recevant du public et dépendant d’une même personne physique ou morale :

* forment un seul ensemble de locaux contigus d’une surface de 200 m2 au plus, pouvant accueillir 2 personnes au plus à un même niveau,

* sont isolés des autres parties du bâtiment par des parois EI 60 et des blocs portes E30.

· Les locaux affectés à des activités professionnelles, de bureaux ou constituant des établissements recevant du public de 5ème catégorie répondent à l’ensemble des conditions suivantes :

* le plancher bas du niveau le plus haut occupé par ces locaux est toujours situé à 8 m au plus au-dessus du niveau du sol extérieur accessible aux piétons,

* chaque niveau occupé par ces locaux a au moins une façade en bordure d’une voie-engins,

* ces locaux et leurs dégagements sont isolés de la partie du bâtiment réservée à l’habitation par des parois REI 120 sans aucune intercommunication.

Note : La réglementation technique relative à l'accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées prise en application de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées est applicable depuis le 1er janvier 2007 aux bâtiments construits ou rénovés accueillant des établissements recevant du public ou des locaux d'habitation. Cet aspect règlementaire ne fait pas l’objet du présent article.

Le site : www.accessibilite-batiment.fr constitue une source d’informations concernant cette réglementation.

Les logements foyers :

Ils sont constitués de logements, d’unités de vie assimilées à des logements, des parties communes, des locaux de service, des locaux de services collectifs (salles de réunions par exemple).

Exigences réglementaires dans les locaux d’habitation

Les exigences réglementaires sont issues de l’Arrêté du 31 janvier 1986.

La réglementation incendie repose sur 5 principes de base: la réaction au feu des composants de la construction, la résistance au feu des structures et des composants, l’évacuation, le désenfumage et le compartimentage des locaux.

Le cas particulier façades, n’est pas traité dans le guide et fait l’objet d’une instruction spécifique IT 249 (arrêté du 24 mai 2010).

Réaction au feu

Les exigences réglementaires sont issues de l’Arrêté du 31 janvier 1986.

La réaction au feu d’une paroi dépend des produits ou matériaux qui la constituent. L’exigence de réaction au feu, concerne la paroi finie, sa face apparente recevant le flux thermique. (AM 2 arrêté du 24 septembre 2009).

Locaux d’habituation :

Pas d’exigences pour la réaction au feu, quelle que soit la famille, dans les locaux d’habitation.

Halls d’entrée :

en 2ème famille :

L’emploi du bois est autorisé dans les halls d’entrée lorsque l’escalier desservant les étages débouche directement à l’extérieur du bâtiment. Ainsi, en cas de sinistre dans le hall, l’évacuation des escaliers vers l’extérieur reste toujours possible sans passer par le hall.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Escaliers :

Exemple en 3ème famille :

Arrêté du 31 janvier 1986 modifié, art. 23 : dans les habitations collectives de la 2ème famille, les revêtements des parois verticales du rampant et des plafonds doivent être classés C-s3, d0. Aucune exigence n’est prescrite pour les revêtements de sols quel que soit leur mode de pose, ainsi que pour les revêtements collés ou fixés sur la face supérieure des marches.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Dégagements horizontaux protégés :

Seules les habitations des 3èmes familles B et de la 4ème famille sont concernées par les dégagements horizontaux protégés. Les dégagements horizontaux protégés sont soit à l’air libre, soit à l’abri des fumées (article 18 arrêté du 31 janvier 1986).

Un dégagement (circulation) est dit protégé lorsque les habitants sont à l’abri des flammes et de la fumée soit parce que le dégagement est encloisonné et ses parois ont un degré de résistance au feu et un classement de réaction au feu minimum imposés, soit parce que le dégagement est à l’air libre et un côté au moins est ouvert sur l’extérieur par la moitié de sa surface.

Circulation à l’air libre :

Les revêtements des murs et plafonds doivent être classés C-s3, d0 ou en bois.

Pas d’exigence pour les revêtements de sol.

Note : Il n’y a pas d’exigence de réaction au feu pour les dégagements horizontaux autres familles (2ème famille et 3ème famille A).

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Circulation à l’abri des fumées :

Les revêtements des parois doivent être classés :

· B-s3, d0 s'ils sont collés ou tendus en plafond,

· C-s3, d0 s'ils sont collés ou tendus sur les parois verticales,

· Cfl-s2 s'ils sont collés ou tendus sur le sol.

Note : La distance logement escalier ne doit pas dépasser 15m. La circulation doit être désenfumée.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Gaines techniques :

Exemple de lien entre les exigences de la paroi de la gaine et les exigences du plancher traversé : la paroi de la gaine et de degré coupe feu moitié de celui du plancher traversé.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Locaux à risques particuliers :

Les parois des garages doivent être composées des matériaux dotés des réactions suivantes :

· Chaufferies situées dans le bâtiment,

· Réaction au feu des murs latéraux et planchers haut et bas : A2-s1,d0,

· Résistance au feu REI 120 (sauf pour ouvertures nécessaires à la ventilation).

Note : dans le cas d’habitations individuelles des 1ères et 2èmes familles jumelées ou réunies en bandes, les parois séparatives doivent être EI 15.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Résistance au feu

La résistance s’applique aux structures des bâtiments mais aussi à certains équipements comme les cloisons séparatives, les portes, les fenêtres, les gaines...

Eléments de la structure

La structure des bâtiments doit respecter les exigences suivantes :

Type d’ouvrage

1ère famille

 

2ème famille

 

3ème famille

 

4ème famille

 

Planchers*

 

REI 15 pour plancher haut du sous sol

 

REI 30

 

REI 60

 

REI 90

 

Eléments porteurs verticaux (murs - poteaux)

R 15

 

R 30

 

R 60

 

R 90

 

Parois verticales de l’enveloppe du logement à l’exclusion des façades

Pas d’exigence

EI 30

EI 30

EI 60

 

 

 

Escaliers en partie commune

Exemple en 3ème famille :

Les escaliers des bâtiments d’habitation collectifs de trois étages sur rez-de-chaussée dont le plancher bas du logement le plus haut est à plus de 8 m du sol doivent être encloisonnés.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Conditions de positions de baies sur une façade

Les parties de parois, baies ou fenêtres qui ne seraient pas RE 30 ou E30 pour les baies et fenêtres, doivent être situées :

· A 2 mètres au moins des parois de la façade située dans un même plan (en vertical ou en horizontal),

· A 4 mètres au moins des fenêtres d’une façade en retour,

· A 8 mètres au moins des fenêtres d’une façade en vis-à-vis.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Locaux à risques particuliers :

Lorsqu’ils sont inclus dans les bâtiments d’habitation, les garages ou ensemble de boxes pouvant réunir plus de cinq véhicules automobiles (ou de plus de 100m2), les chaufferies collectives et leurs soutes à combustibles doivent être séparées du reste de la construction, quelle qu’en soit la famille, par des murs et planchers en dur.

Ces garages doivent être séparés du reste de la construction par des éléments EI 60 en 2ème famille et EI 120 en 3ème ou 4ème famille; leur communication éventuelle avec les dégagements de l’immeuble doit être réalisée à l’aide d’un sas, de 3 m2 minimum, à deux portes pare-flammes de degré 1⁄2 heure (E 30), à ferme porte, s’ouvrant toutes les deux vers l’intérieur du sas.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Réglementation Etablissements Recevant du Public (ERP)

Type et catégorie des établissements

Les exigences réglementaires sont issues de l’Arrêté du 25 juin 1980.

Un établissement recevant du public (ERP) est un bâtiment, un local ou une enceinte dans laquelle des personnes sont admises soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitations, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit : les visiteurs et le personnel.

Le classement d’un ERP permet de moduler les exigences de sécurité en fonction des risques des divers établissements.

Pour classer un ERP il convient de déterminer son type et sa catégorie.

 

Les types :                                                                                                                                               

Le type est établi suivant la nature de l’exploitation.

Rez-de- chaussée

Sous-sol ou 1er étage

2ème étage

3ème étage et plus

2 personnes par m2

1 personne par m2

1 personne pour 2 m2

1 personne pour 5 m2

Les catégories :

Elles se caractérisent par le nombre de personnes potentiellement admises dans l’établissement.

· Calculer l’effectif des personnes admises dans l’établissement (personnel + public) pour classer selon 4 catégories allant de plus de 1500 personnes pour la 1ère catégorie jusqu’au seuil de la 5ème catégorie,

· Les bâtiments sont classés en 5ème catégorie (petits établissements) suivant l’effectif du public seul. Cet effectif ne doit pas dépasser un seuil défini pour chaque type d’établissement,

1ère catégorie : au-dessus de 1 500 personnes;

2ème catégorie : de 701 à 1 500 personnes;

3ème catégorie : de 301 à 700 personnes;

4ème catégorie : moins de 300 personnes, à l’exception des établissements compris dans la 5e catégorie;

5ème catégorie : établissements faisant l’objet de l’article R. 123-14 dans lesquels l’effectif n’atteint pas le chiffre fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation.

Pour les magasins de vente : l’effectif théorique du public susceptible d’être admis dans les locaux de vente proprement dits est déterminé en fonction de la surface réservée au public selon le tableau suivant :

Si la surface réservée au public n’est pas définie par l’exploitant, celle-ci est forfaitairement calculée sur la base du tiers de la surface totale de l’établissement à laquelle le public a accès.

Exemple: pour un commerce situé en rez-de-chaussée de surface totale accessible au public de 66 m2, l’effectif admissible sera de (66/3) x 2 = 44 personnes.

Le guide se limite volontairement à l’étude des établissements classés en 5ème catégorie puisque cette catégorie n’est pas toujours encadrée par une équipe de maîtrise d’œuvre dans le cadre de chantiers de rénovation.

 

En 5ème catégorie :

· En cours de travaux les vérifications techniques ne sont imposées qu’aux établissements comprenant des locaux destinés au sommeil ; elles concernent les installations techniques, de détection automatique d’incendie, de désenfumage et les installations électriques,

· A l’ouverture de l’établissement aucune visite n’est systématiquement imposée mais l’autorité de police habilitée (le maire, en général) peut prescrire une visite préalable.

Pour les établissements de 5ème catégorie avec locaux destinés au sommeil, l’ouverture se fait dans les mêmes conditions que pour les ERP du 1er groupe. Le 1er groupe est constitué des catégories 1 à 4.

Les dispositions ci-dessus montrent qu’en 5ème catégorie, la responsabilité des professionnels qui interviennent n’est que plus engagée.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Exigences réglementaires dans les ERP

La réglementation incendie repose sur 5 principes de base: la réaction au feu des composants de la construction, la résistance au feu des structures et des composants, l’évacuation, le désenfumage et le compartimentage des locaux.

Le cas particulier des façades, n’est pas traité dans ce guide et fait l’objet d’une instruction technique spécifique IT 249 (arrêté du 24 mai 2010).

Les locaux :

Ce sont les pièces de l’ERP dans lesquelles le public est admis.

Les revêtements intérieurs, éléments de décoration et mobilier de ces pièces doivent être classés en réaction au feu dans les mêmes conditions quelque soit le type d’établissement.

Exigences de résistance au feu des établissements de 5ème catégorie

En règle générale, un ERP doit être isolé par rapport à un bâtiment tiers (exemple : logement au-dessus d’un commerce) par une séparation (mur ou plancher) REI 60.

Cas particulier : les établissements recevant au plus 19 personnes et sans locaux à sommeil, n’ont pas d’exigences de résistance au feu (arrêté du 16 juillet 2007 PE 2).

Résistance au feu des structures :

Structure : enveloppe du bâtiment + murs séparatifs.

Pas d’exigence de stabilité au feu si h (hauteur du dernier plancher bas) est au plus égal à 8 m. Si la hauteur (h = hauteur du bâtiment consacrée à l’ERP) est supérieure à 8 m et/ou s’il existe des locaux réservés au sommeil, la structure du bâtiment doit répondre à des exigences de résistance au feu.

· Cas des bâtiments sans locaux réservés au sommeil

h inférieur ou égal à 8 m

h supérieur à 8 m

Pas d’exigence

Structure R 60

Planchers REI 60

· Cas particulier des ERP comportant des locaux réservés au sommeil :

Dans le cas où il y a des locaux réservés au sommeil au-dessus du rez-de-chaussée et au plus à 8 m du sol, alors la structure est R 30 et les planchers REI 30.

Les cloisons (distribution intérieure) séparant les locaux réservés au sommeil, ainsi que celles séparant ces mêmes locaux d’autres locaux ou circulations horizontales communes, doivent être coupe-feu du même degré que celui exigé pour la stabilité de la structure.

Exemple : pour un ERP dont la structure est R 30 et les planchers REI 30, toutes les cloisons devront être EI 30.

Dans le cas des établissements à seul rez-de- chaussée comportant des locaux réservés au sommeil, l’exigence ne porte que sur les cloisons qui doivent être EI 30.

· Règles spécifiques aux établissements de soins :

Les structures des établissements situés à rez-de- chaussée doivent être R30. Les cloisons doivent être EI 30 et les portes des locaux réservés au sommeil doivent être E30 et peuvent ne pas être munies de ferme porte.

Résistance au feu des blocs portes intérieurs

Le tableau ci-dessous précise la résistance au feu des blocs portes (vantail + huisserie) intérieurs.

Type d’ouvrage

5ème catégorie

Portes sur cage d’escalier encloisonné

E 30 C

Portes sur cuisines isolées des locaux accessibles au public

E 30 C

Portes de local de ventilation mécanique contrôlée

EI 30 C

Portes de local poubelles

EI 30 C

Séparation par rapport aux tiers

EI 30 C

Portes des locaux réservés au sommeil

E 30 C

C : portes munies de ferme porte, sens d’ouverture de la porte dans le sens de la sortie sauf pour les sas sur parking où les portes s’ouvrent vers l’intérieur du sas.

Des portes de communication entre un ERP et un tiers peuvent être aménagées sous réserve d’être EI 30 et munie d’un ferme-porte.

Toutes les portes des locaux pouvant recevoir plus de 50 personnes doivent s’ouvrir dans le sens de la sortie. Ces portes doivent pouvoir s’ouvrir par simple poussée ou par manœuvre facile du dispositif d’ouverture.

Toutes les portes des escaliers doivent s’ouvrir dans le sens de l’évacuation.

Les portes, quel que soit l’effectif des occupants du local desservi, doivent être disposées de manière à ne former aucune saillie dans le dégagement, à l’exception des portes pouvant se développer jusqu’à la paroi.

Les portes de recoupement des circulations horizontales utilisées dans les deux sens pour gagner une sortie vers l’extérieur doivent obligatoirement s’ouvrir en va-et-vient.

Les informations relatives aux largeurs de passage sont traitées au paragraphe 3.

Résistance au feu des conduits, des gaines et de leurs trappes :

Les parois des conduits et gaines reliant plusieurs niveaux doivent être réalisées en matériaux d'un degré coupe-feu égal à la moitié de celui retenu pour les planchers avec un minimum de 1⁄4 d'heure.

Les trappes doivent être pare-flammes de même degré.

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Evacuations

Principes généraux concernant les dégagements

Le nombre et la largeur des dégagements d’un ERP sont déterminés par l’effectif théorique du public et du personnel.

Le sens de l’ouverture des portes se fait toujours dans le sens de l’évacuation (sauf pour le cas particulier des sas d’accès aux parkings).

Calcul du nombre de dégagements

Unité de passage (UP) : l’unité de passage type a une largeur de 0,60 m. Toutefois, si le dégagement ne comporte qu’une unité de passage, cette largeur est portée à 0,90m (et non 0,60m) et si le dégagement ne comporte que deux unités de passage, cette largeur est portée à 1,40m (et non 1,20 m).

Aucune saillie ou dépôt ne doit réduire la largeur réglementaire des dégagements. Les aménagements fixes sont admis jusqu’à une hauteur maximale de 1,10 m à condition qu’ils ne fassent pas saillie de plus de 0,10 m.

A partir de 2 unités de passage, les dispositions de l’article CO 37 admettent des saillies de 0,10 m de chaque côté dans la largeur réglementaire des dégagements jusqu’à une hauteur de 1,10 m. Pour les portes, les dispositions de l’article CO 44 prévoient une tolérance de 5% afin de permettre l’utilisation des portes normalisées

Lorsqu’un dégagement ne comporte qu’une unité de passage, 1UP = 0.90 m. Lorsqu’un dégagement comporte deux unités de passage, 2UP = 1,40 m.

Le nombre et la largeur des unités de passage des dégagements normaux sont établis essentiellement en fonction du nombre de personne à évacuer et du niveau du compartiment ou secteur de l’établissement.

Les dégagements doivent permettre une évacuation rapide et sûre du public. Les parties du bâtiments à considérer sont : portes, sorties, issues, circulations horizontales, zones de circulations, escaliers, couloirs, rampes. En résumé toute partie de la construction permettant un cheminement d’évacuation.

Signalétique : menuiseries vitrées (voir DTU 59 partie 5).

A l’usage du menuisier-agenceur, un guide pratique sur les règles de la sécurité incendie

Exemple d’étude de Cas

Performances des murs et plafonds d’un local commercial et rez-de-chaussée + logement R+1 ou logement contigu

Résistance au feu : dans tous les cas, un ERP doit être isolé par rapport à un bâtiment tiers (exemple : logement au-dessus d’un commerce) par une séparation (mur ou plancher) REI 60. Dans le cadre de l’aménagement d’un magasin dans un bâtiment collectif à usage d’habitation existant, il est nécessaire de vérifier, le cas échéant par un bureau d’études spécialisé, la résistance au feu des murs et des plafonds du magasin (séparatifs entre magasin et logements).

Réaction au feu de l’ERP : cas général = règle du DCB sols-murs-plafonds

Les sols doivent être classés Dfl-s2,

Les parois verticales C-s3, d0,

Les plafonds B-s3, d0

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Solutions potentielles dans lesquelles le bois peut être mis en œuvre

Solutions potentielles dans lesquelles le bois peut être mis en œuvre

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 06:50
Pavillon du Carré St Lô, un mariage réussi entre architecture et paysage urbain

Pavillon du Carré St Lô, un mariage réussi entre architecture et paysage urbain

L’agence grenobloise a reçu le mois dernier le Laurier de la construction Bois 2014 du magazine Éco Maison Bois pour son projet de pavillon du Carré Saint-Lô à Courbevoie. Cette nomination souligne l’expertise d’Espace Gaïa dans la production de bâtiments bois à forte valeur architecturale ajoutée et la pertinence d'une méthodologie de valorisation douce du paysage, développée majoritairement sur des sites naturels, appliquée à un environnement fortement urbain.

Carré Saint-Lô : un parc public et un espace pédagogique au cœur de la ville

A l’origine du projet, soucieuse d'augmenter le nombre d'espaces verts sur le territoire courbevoisien, la Ville a décidé d'aménager le terrain du Carré St Lô, proche du quartier de La Défense, en grand espace vert dans lequel seraient implantés plusieurs aires de jeux pour les enfants, un plan d'eau ainsi que la création d'un bâtiment à usage double :

1. un espace dédié au Service des Espaces Verts de la ville, avec un garage, une salle de réunion, un bureau et des sanitaires adaptés ; 2. un espace pédagogique accessible depuis le parc, à destination des scolaires et des associations.

La présence la présence de l'unité de production de chaleur Enertherm à proximité immédiate et donc d’un périmètre de sécurité, représentait une contrainte forte en termes d’occupation du site et d’implantation du bâtiment, bloqué d’autre part par un immeuble de 10 étages. Le pavillon vient, au final, s’enrouler le long de cette délimitation.

Un mariage réussi entre architecture et paysage urbain

Le projet proposé par Espace Gaïa inscrit le pavillon dans la continuité du parc développé par AEP paysagistes, comme un événement qui vient l’animer et le ponctuer, le rendant attractif pour tous les publics, et notamment les enfants et scolaires.

« Le parc est enclavé derrière des immeubles, au cœur du quartier de la Défense. Nous avons voulu que ce nouveau bâtiment, que nous avons imaginé vivant et presque ludique, fasse partie de cet environnement brut qu’est la Défense. Ce paradoxe entre bois et béton, minéral et artificiel était intéressant.»

Guillaume Daydé, architecte Espace Gaïa.

Inspiré de formes organiques, l’ossature légère en bois du pavillon s’appuie sur un soubassement minéral qui prolonge les terrasses paysagées. Sa toiture est enveloppée dans le même bardage que les façades afin d’offrir au bâtiment, très perçu depuis les immeubles environnants, une image homogène. Les services techniques, enfouis dans le sol, accessibles par la rue arrière et les garages, laissent la meilleure place à la salle pédagogique, imaginée en cours de projet, qui s’ouvre généreusement sur le parc et profite ainsi d’une large terrasse surplombant le plan d’eau et son éco système.

Approche environnementale :

Dans un contexte urbain «aride», le bois s'est imposé comme un langage doux et naturel, à la présence marquée d'un bâtiment technique et imposant nous avons préféré regrouper les espaces nobles dans un écrin original, une sculpture en bois posé dans un parc sur un socle minéral regroupant les éléments techniques du projet.
L'enveloppe est entièrement réalisée en carrelets de mélèze (2000ml de bardeaux), la façade à clair-voie est ainsi prolongée par une sur-toiture bois en pointe de diamant épousant une charpente constituée de grands arêtiers en lamellé collé. L'ossature du bâtiment a été préfabriquée en atelier.
L’approche environnementale intègre également le choix de menuiseries en bois, de triples vitrages sur les baies les moins exposées, d'une VMC double flux, d'un système de chauffage basse température, de solutions de récupération des EP qui se jettent dans le bassin du parc.

Crédits photographiques : ESPACE GAÏA © 2012

ESPACE GAÏA © 2012

ESPACE GAÏA © 2012

Descriptif technique :

Structure du soubassement en pré-murs et pré-dalles béton.
Structure du pavillon en ossature bois + charpente lamellé collé.
Revêtement en carrelets mélèze de 40x40 disposés en clair-voie en bardage et en sur-toiture.
Isolation fibre de bois (300mm en toiture ; 200mm dans les murs)
Menuiseries mélèze + triple vitrage

Structure

Essence : MELEZE

Revêtement extérieur

Revêtement bois ou dérivé : Claire-voie

Finition / traitement : Sans finition

Essence : MELEZE

Menuiserie extérieure

Menuiserie extérieure : Brise soleil bois, Menuiserie bois

Essence : MELEZE

Menuiserie intérieure

Menuiserie intérieure : Cloison bois, Porte bois, Revêtement mural bois

Aménagement extérieur

Aménagement extérieur : Aménagement paysager, Mobilier jeux, Mobilier urbain

Isolation

Entre montants (en mm) : Laine de bois (souple)-180

Chauffage

Chauffage bois : NON

Consommation énergétique (en kWh/m².an - énergie primaire) : <50

Certification bois : PEFC

CARRÉ ST LÔ, fiche projet

Adresse : à l'angle de la rue d'Alençon, rue des Etudiants et de la rue St Lô - Courbevoie (92)

Surface : 535 m2 pour le Pavillon (7600 m2 total pour le projet global, incluant le parc)

Maîtrise d'œuvre :

Paysagistes : Agence AEP

Architectes : Agence Gaïa

Maîtrise d'ouvrage : Ville de Courbevoie

Coût de projet : 950 000 € HT

Equipe : AEP paysage, S2T fluides, B3E VRD, Soraetec structure, APPia économiste

Livraison : septembre 2013

ESPACE GAÏA © 2012

ESPACE GAÏA © 2012

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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 06:52
Quand l’école Saint-Exupéry s’accapare le ciel pour « zéro énergie » à Pantin (93)

Quand l’école Saint-Exupéry s’accapare le ciel pour « zéro énergie » à Pantin (93)

Depuis 2004, la ville de Pantin s’est engagée dans le développement durable de son territoire. Suite à la création d’un service Environnement et Développement Durable et dans le cadre de l’Agenda 21, la Ville a mis en œuvre un certain nombre d’actions considérables :

- Démarche HQE pour les constructions neuves de bâtiments communaux

- Politique de maîtrise de l’énergie

- Meilleur partage de la voirie entre les différents moyens de transports

- Politique volontariste d’achats éco-responsables

- Abandon des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts

- Instances de concertation

Le projet d’école « zéro énergie » de la ville de Pantin concerne une école de 3 bâtiments comprenant 8 classes élémentaires, 4 maternelles, un restaurant scolaire, une salle polyvalente et une médiathèque. Cet établissement est certifié « NF Environnement – Démarche HQE ».

Les concepteurs ont intégré les caractéristiques de l’environnement urbain du site et des objectifs de conception bioclimatique : il s’agit d’optimiser les apports solaires en fonction de l’implantation et de la volumétrie des bâtiments.

Pour atteindre l’objectif « zéro énergie », la qualité de l’enveloppe du bâtiment a été optimisée afin d’assurer une bonne inertie. Un système de chauffage performant avec pompe à chaleur géothermique a également été mis en place. De plus, des panneaux solaires photovoltaïques permettent de couvrir les besoins en électricité mais aussi d’en revendre une partie. Les panneaux solaires thermiques permettent de satisfaire 50% des besoins en eau chaude sanitaire.

L’aménagement des espaces extérieurs est en cohérence avec l’environnement du site afin de conserver une diversité écologique. La végétation a été traitée de façon à créer des écosystèmes vivants en liaison avec le corridor écologique des bords de canal. La gestion des eaux de pluie a été pensée à l’échelle de la parcelle. Une partie de l’eau est utilisée pour les sanitaires et les usages extérieurs. Une autre partie est absorbée par les toitures végétalisées tandis que l’eau des surfaces imperméables s’écoule de manière gravitaire vers un bassin de rétention.

La démarche générale pour l’Ecole du Centre développe les dispositions suivantes :

- Tisser des relations entre les espaces extérieurs de détente et les espaces intérieurs d’étude, les deux participants aux apprentissages des enfants.

- Créer des bâtiments compacts, bien orientés, isolés thermiquement et protégés des surchauffes.

- Composer une façade urbaine sur le canal en harmonie avec le lycée voisin.

- Créer une continuité visuelle entre cour et canal au travers d’un hall vitré

- Adoucir l’ambiance le long de la rue Delizy marquée par le trafic automobile et les façades imposantes sur sa limite Est.

- Créer une continuité spatiale et visuelle avec la cour du lycée en cœur d’îlot.

Les dispositions choisies sont guidées par la démarche HQE et l’objectif ambitieux de « Zéro Énergie ».

Au travers de son appel à projet « Bâtiment Basse Consommation », la Direction Régionale Ile-de-France de l’ADEME a financé et accompagné la réflexion sur la qualité environnementale et énergétique du projet. Cela a permis d’opter pour des innovations sur le plan du confort thermique, de la gestion de l’énergie, de l’aménagement des espaces extérieurs et des ressources en eau.

Photo : Méandre

Quand l’école Saint-Exupéry s’accapare le ciel pour « zéro énergie » à Pantin (93)

L’école est construite sur un terrain situé en bordure du canal de l’Ourcq et proche d’un ensemble de 250 logements. L’établissement comprend 3 bâtiments déliés.

L’emprise du terrain alloué à l’opération est localisé en zone Ua. Sa superficie est de 5101 m². Le terrain donne au nord sur le quai de l’Aisne, le long du canal de l’Ourcq, à l’est sur la rue Delizy. Il possède 2 accès, l’un au 38-40 quai de l’Aisne, l’autre au 15-17 rue Delizy. Le terrain est en légère pente vers le canal.

Implantation des bâtiments :

Le projet se décompose en trois bâtiments disposés parallèlement au canal et perpendiculairement à la rue Delizy délimitant des jardins thématiques.

Le premier bâtiment (bâtiment A), situé sur la limite nord du terrain le long du canal est à R+3.

Il contient :

- le hall d’entrée

- les locaux communs du groupe scolaire : salle plurivalente, salle des enseignants et bureau du directeur, infirmerie, bibliothèque, salle informatique

- les 8 classes élémentaires.

L’entrée des élèves se fait par ce bâtiment.

Le second bâtiment (bâtiment B), à R+1, est implanté perpendiculairement à la rue Delizy qui est en surplomb à cet endroit.

Il abrite :

- au rez-de-cour le centre de loisirs

- à l’étage l’école maternelle.

Le troisième bâtiment (bâtiment C), perpendiculaire à la rue Delizy, situé le plus au sud du terrain est à simple rez-de-chaussée.

Localisé là où le niveau de la rue Delizy rejoint le niveau du terrain, il abrite :

- la restauration scolaire

- la cour de récréation des maternelles, implantée sur sa toiture.

- les préaux

Photo : Méandre

Photo : Méandre

Plan masse et conception bioclimatique :

- l’étagement des bâtiments résulte d’abord d’une volonté bio-climatique (optimisation des apports solaires et affranchissement de l’effet de masque des bâtiments les uns par rapport aux autres).

- le bâtiment A, R+3, est implantée le long du canal et ne fait pas d’ombre aux riverains

- à l’Est, la rue Delizy a un trafic automobile dense qui génère des nuisances dont l’école doit se protéger

- la part des surfaces vitrées est limitée au maximum pour une meilleure optimisation bioclimatique, tout en répondant aux besoins en éclairage naturel des espaces de travail

- dans la gestion de l’énergie une part importante est donnée à la récupération des apports solaires passifs et actifs

- les protections solaires sont toutes mobiles, des stores en tissus extérieurs, pour assurer une protection solaire optimale en mi-saison et été, et favoriser la lumière naturelle en l’absence de soleil.

- toutes les classes et les locaux de travail possèdent au moins un ouvrant pour l’accès direct à l’air extérieur

- les conditions de confort, dans tous les locaux seront réalisés sans climatisation ni rafraîchissement.

Confort hygrothermique :

Consignes de températures et ventilation:

- 19°C pour salles de classes et d’activités

- 15°C pour circulations et locaux d’entretien

- 25m3/h par occupant

Composition des parois et des vitrages:

- optimisation de l’épaisseur d’isolation

- triple vitrage lame d’argon et deux couches faiblement émissives

Occultations des façades:

- stores extérieurs pour façades Nord et Sud bâtiment A et façade Sud bâtiment B

Confort d’été :

- ventilation diurne mécanique (ventilation double flux avec récupérateur de chaleur à roue)

- surventilation nocturne naturelle (ouvrants opaques en façades)

- ventilation naturelle pour cheminée solaire

Chauffage:

- choix des radiateurs à basse température alimentés par pompe à chaleur sur sondes verticales

Confort visuel :

Simulations:

- de tous les locaux sur le logiciel RADIANCE

- des locaux les plus défavorables sur le logiciel DIAL (pour le phase PRO)

Bâtiment A :

- augmentation des surfaces vitrées pour obtenir FLJ exigés

Bâtiment B :

- tubes solaires pour les classes maternelles au Nord au niveau R+1

- second-jour pour les classes maternelles au Sud au niveau R+1

Bâtiment C:

- puits de lumière dans la salle élémentaire

L’éclairage artificiel :

Bâtiments A, B et C:

- dessin des plans de plafonds avec luminaires

Choix des luminaires:

Utilisation d’un nombre limité de sources. 6 luminaires différents utilisant 5 sources :

- tube fluorescent (salles de classe)

- ampoule fluo compacte 26W (circulation, salles à manger)

- lampe à décharge (préau, extérieur passerelles)

- spot halogène (entrée abritée côté canal)

Simulations :

Une vérification photométrique a été réalisée par le bureau d’étude de la société iGuzzini pour une salle de classe type et la salle plurivalente.

Les résultats obtenus semblent très bon :

- salle plurivalente: 380 lux avec un coefficient d’uniformité de 0.60

- salle de classe: 360 lux avec un coefficient d’uniformité de 0.70

Energie :

Les études menées pendant ces 12 mois entre les architectes et les bureaux d’études ont consisté à réduire aux maximum les consommations énergétiques à chaque poste en limitant les besoins, et en faisant appel à des systèmes utilisant les énergies renouvelables :

- chauffage :

- réduction des besoins : bâtiments compacts, enveloppes performantes, consignes de température basses,…

- utilisation des énergies renouvelables : 15 sondes de géothermie verticale à 100m de profondeur

- ventilation :

- réduction des besoins : pas de système de climatisation mais, des enveloppes performantes qui isolent en été et hiver et des ouvrants dans chaque pièce, un système de ventilation mécanique double-flux à haut rendement…

- utilisation des énergies renouvelables : surventilation naturelle nocturne avec des ouvrants traversants, et une cheminée solaire avec un tirage en toiture sous les panneaux photovoltaïques qui génèrent de la chaleur.

éclairage :

- réduction des besoins : des façades vitrées dans chaque pièce, un nombre de luminaires réduit au minimum pour assurer le confort visuel, des cellules photosensibles qui régule la lumière artificielle en fonction de la lumière naturelle, une coupure générale de l’éclairage le soir…

- utilisation des énergies renouvelables : des dispositifs en second-jour, des tubes solaires en toitures…

- eau chaude sanitaire (ECS) :

- réduction des besoins : réduction des points d’alimentations en eau chaude,…

- utilisation des énergies renouvelables : 12m² de tubes solaires thermiques avec un appoint par la PAC,…

- équipements :

- réduction des besoins : réduction du nombre d’équipements et de leurs puissances surtout dans le restaurant et l’office…

- utilisation des énergies renouvelables : alimentation du lave-vaisselle directement en eau chaude produite par les tubes solaires thermiques…

Photo : Méandre

Photo : Méandre

Le RDC et les planchers RDC/R+1 sont réalisés en béton (18 cm) isolés par l’extérieur en laine minérale (10 à 20 cm selon les parois) et permettent une inertie équilibrant le confort thermique intérieur.

Le reste de l’établissement est construit en ossature bois, avec une isolation en laine minérale (20 à 34 cm selon les parois) entre les montants et recouverte à l’extérieur par un bardage bois.

Des triple vitrages à lame Argon (Uw = 0,8 W/K.m2) permettent une isolation suffisante des surfaces vitrées.

Le chauffage est assuré par une pompe à chaleur de 120 kW reposant sur 15 sondes géothermiques verticales profondes de 100m (COP>3). L’eau chaude produite à un régime de 45/40°C est ensuite distribuée aux radiateurs basse température thermostatiques des locaux via un réseau hydraulique.

Des panneaux solaires thermiques (12 m2) assurent 50% des besoins en eau chaude sanitaire, la pompe à chaleur assurant l’autre moitié. Des panneaux photovoltaïques de 1160 m2 permettent de produire annuellement 116700 kWhep, soit 33 kWhep/m2, pour une consommation totale de l’établissement de 27 kWhep/m2/an.

La gestion technique du bâtiment assure le comptage et le fonctionnement optimal des équipements pour une économie de charges énergétiques de 7000 €/an, soit une économie d’énergie finale de 9 tep/an et 7 teqCO2/an d’émissions évitées.

Tout ce travail d’ajustement a permis de réduire les consommations électriques globales des bâtiments avec le chauffage, la ventilation, l’éclairage, l’ECS, les équipements (cuisine inclus) et la pompe à chaleur à 27 kWhelec/m²SHON/an. Et ainsi l’objectif « zéro énergie » ( production du bâtiment = consommations ) est atteint recouvrant uniquement les trois toitures de panneaux photovoltaïques, soit 1170m² pour une production de 110 500 kWh/an.

Grâce aux choix constructifs et aux performances des enveloppes des bâtiments, les besoins en chauffage sont estimés à 17 kWh/m²/an. Le chauffage sera ainsi assurer par 15 sondes géothermiques de 100 mètres de profondeur pour la production de chaleur. Et la mise en place de 12m² de tubes solaires thermiques permettent de satisfaire 50% des besoins d’ECS du restaurant et de l’office.

Premier test d’étanchéité à l’air :

Après la formation théorique des entreprises, le premier test d’étanchéité à l’air a été réalisé par Manexi en décembre 2009 sur la future zone de l’administration en rez-de-chaussée.

Le taux de renouvellement d’air à 50 Pascals visé était de 0,6h-1, et les résultats obtenus ont été bien meilleurs, à 0,26h-1 , ce qui représente une surface de fuite de 5,2cm de diamètre uniquement. La valeur mesurée est plus de 2 fois inférieure à la limite imposée par le niveau d’exigence du projet (équivalent « Passivhaus »).

Photo : Méandre

Photo : Méandre

Focus

Une part importante de la réflexion a porté sur l’éclairage naturel et artificiel. Le choix d’une lumière naturelle a été privilégié. Ainsi, les surfaces vitrées permettent un coefficient de transmission lumineuse de 70%.

L’éclairage naturel est assuré par de grandes baies vitrées au Nord (évitant les surchauffes), des conduits de lumière dans les pièces sombres et par des revêtements muraux de couleur claire.

L’éclairage artificiel est assuré par des lampes basse consommation (tubes fluorescents et LED, de 8 à 10W/m2 en intérieur, de 4 à 35 W/m2 en extérieur). De plus, des sondes de luminosité et des capteurs de présence permettent de gérer de manière optimale la luminosité ambiante.

Facteurs de reproductivité

La particularité de ce projet réside dans la volonté du maître d’ouvrage d’afficher une politique éco-responsable. En effet, le chantier était accessible et mis en valeur auprès du grand public (visites, « fenêtres » dans les palissades de chantier, panneaux d’information ...) et auprès des riverains du quartier (réunions concernant certains points des travaux: géothermie, photovoltaïque). Une telle démarche permet d’associer, dès en amont, l’avis des riverains et du grand public aux problématiques environnementales et énergétiques, et s’avère être source de motivation et de reproductibilité pour des projets futurs.

Photo : Méandre

Photo : Méandre

Organisme

Ville de Pantin

Équipe de maîtrise d'oeuvre:

Partenaires

- ADEME Direction régionale Ile-de-France

- Conseil régional Ile-de-France

Coût

- Coût des travaux pour l’école : 10 M€

- Financement ADEME : 60 k€ HT

- Financement Région : 140 k€

Surface

SHON: 3560 m2

Bilan « Développement Durable » en chiffres

- Economies de charges énergétiques : 7000 €/an

- Economies d’énergie finale : 9 tep/an

- Emissions évitées : 17 teqCO2/an

- Revente d’électricité : 6 kWh/m2SHON/an

Date de lancement

2009

Photo : Méandre

Photo : Méandre

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Published by LV_RM - dans Campus-Ecoles Bâtiment BBC Bois structure BEPOS
25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:50
L’Hôtel de Région d’Auvergne, un bâtiment HQE® de béton, de bois et de verre

L’Hôtel de Région d’Auvergne, un bâtiment HQE® de béton, de bois et de verre

Un bâtiment emblématique des matériaux régionaux, certifié BBC et HQE®

La construction du nouvel Hôtel de Région, menée par le Conseil Régional d’Auvergne, enfin achevée, regroupera l’ensemble de ses 400 agents territoriaux en un lieu unique. La conception du bâtiment, emblématique de la région Auvergne, s’inscrit dans une perspective de développement durable. L’agence SOPREMA ENTREPRISES de Clermont-Ferrand a été retenue pour concevoir l’intégralité des systèmes d’étanchéité de ce projet ambitieux.

Alors que ses services étaient éclatés sur différents sites à Chamalières et à Clermont- Ferrand, la Région Auvergne a désormais un Hôtel de Région qui accueille les 400 agents du siège.

Situé à Montferrand, le long du boulevard Léon Jouhaux, à côté du Musée d'Art Roger Quilliot, le nouvel Hôtel de Région, bâtiment en transparence, alliant verre et bois, autour de jardins arborés et ouvert sur la ville, s’inscrit dans une démarche de Haute Qualité Environnementale et répond aux performances des Bâtiments labellisés Bâtiments Basse Consommation (BBC).

Suite à un concours européen, l'équipe de l'architecte parisien Bruno Mader et des clermontois Atelier 4 a été retenue pour réaliser ce projet qui est devenu aujourd’hui réalité. Les portes sont ouvertes !

L’Hôtel de Région regroupe l’ensemble des services du Conseil Régional d’Auvergne jusqu’ici disséminés sur 6 sites différents.

Environ 400 personnes travaillant sur l’ensemble des politiques régionales sont désormais installées dans ce nouvel Hôtel de Région. Une nouvelle vie en perspective pour ce quartier et son développement économique.

La première Session dans la nouvelle Salle d’Assemblée s’est tenue les 23 et 24 juin 2014.

L’Hôtel de Région d’Auvergne, un bâtiment HQE® de béton, de bois et de verre

Sobriété énergétique, utilisation du bois ressource renouvelable, pérennité des performances... Dans sa volonté de faire du développement durable et de l’environnement en particulier un élément transversal de ses politiques, la Région Auvergne a souhaité donner l’exemple.

L’Hôtel de Région sera prochainement certifié HQE (Haute Qualité Environnementale) et BBC (Bâtiment Basse Consommation).

Participent notamment à la qualité environnementale (non exhaustif) :

- Le choix d’écoproduits et l’utilisation importante de bois local (Douglas Massif central),

- Le tri des déchets et la limitation des nuisances pendant le chantier,

- Un bâtiment BBC Effinergie, des panneaux photovoltaïques en toiture, un puits canadien,

- Des toitures végétalisées et l’utilisation des eaux pluviales pour l’arrosage,

- Une gestion automatisée des équipements du bâtiment (stores, éclairage) ..

Le chantier débuté en décembre 2011 s’est terminé comme convenu fin décembre 2013. Les aménagements d’équipements notamment informatiques interviennent dans la foulée pour une mise en service pleinement opérationnelle courant du printemps 2014.

Le chantier de l’Hôtel de Région a marqué son engagement social et humain par l’embauche de personnes éloignées de l’emploi dans une vraie démarche d’insertion.

Au total, 10% des heures de travail effectuées, soit environ 32 000 heures, ont été réalisées par un public éloigné de l’emploi au cours de ce chantier de 2 ans.

Une charte d’objectifs cosignée entre la Région, Clermont Communauté et GFC Construction a permis à ce public d’intégrer un contrat de professionnalisation de 10 mois.

L’Hôtel de Région d’Auvergne, un bâtiment HQE® de béton, de bois et de verre

Un bâtiment HQE® de bois et de verre

Inscrit dans une démarche HQE® (Haute Qualité Environnementale), l’Hôtel de Région d’Auvergne s’insère naturellement dans son environnement. L’architecture de l’ouvrage, conçue par Bruno Mader et les équipes de l’Atelier 4, est un hommage à l’Auvergne. Le bois utilisé, du pin Douglas, provient du Massif Central et le socle du bâtiment est en Pierre de Volvic. Constitué d’une façade en verre, la transparence du bâtiment symbolise l’ouverture vers la cité et les citoyens. L’ensemble allie tradition et modernité.

Ce bâtiment, conçu par l’architecte Bruno Mader, repose sur un socle en béton constituant le rez-de-chaussée et le 1er niveau, et s’articule autour de 3 patios intérieurs arborés et recouverts d’une verrière photovoltaïque. Les 3 niveaux supérieurs, qui abritent les bureaux, sont prévus en structure bois.

Ce projet présente un caractère architectural unique grâce à une alliance harmonieuse de différents matériaux. Les façades des niveaux inférieurs (RDC et R+1) sont des voiles matricés représentant des orgues volcaniques par la juxtaposition de « strates » de béton plus ou moins inclinées. Les niveaux supérieurs possèdent quant à eux une façade d’ossature bois revêtue soit de bardage bois-aluminium ou acier et d’ensembles vitrés le tout entouré d’une double façade composée de vantelles vitrées (motorisées pour 50% d’entre elles) fixées sur des poteaux bois. Dans cette double peau, des poteaux-bois disposés en « V » se superposent à des poteaux-béton similaires aux niveaux inférieurs formant ainsi une résille englobant l’ensemble de l’ouvrage.

La structure globale du bâtiment s’articule elle aussi autour du complexe bois-béton. Le sous-sol, le rez-de-chaussée et le premier niveau sont en béton armé et forment ainsi un socle support des niveaux supérieurs en structure bois contreventés par les noyaux centraux en béton.

En associant plusieurs dispositifs destinés à réduire la facture énergétique et à offrir un environnement agréable aux utilisateurs, les consommations sont limitées et mêmes réduites par le gain apporté par des panneaux photovoltaïques. Ainsi, la double-façade, les atriums plantés, les toitures végétalisées, le puits canadien et les cellules photovoltaïques participent à la création d’un bâtiment respectueux de l’environnement et économe en énergie.

Le voile matricé :

Bruno Mader, l'architecte du projet a souhaité refléter l'activité tellurique de la région sur le socle de son bâtiment. Pour cela il a envisagé un matriçage des voiles périphériques des niveaux inférieurs (rez-de-chaussée et R+1) pour représenter les orgues volcaniques présents en nombres parmis les volcans d'Auvergne. Le "moule" du voile matricé se compose d'une membrane en élastomère de polyuréthane élastique à réemplois multiples fixé à la banche qui sert de coffrage au voile. Cette matrice est réalisée sur mesures d'après un dessin original de l'architecte.

Le matricage des voiles périphériques sur 6.50 m de hauteur requière de grandes qualités de coffrage et de bétonnage afin d'obtenir un parement soigné et un calepinage réguliers des joints.

Le voile par passes :

La proximité de la voie de tramway en limite de propriété, le long du boulevard Jouhaux, impose la mise en oeuvre d'un ouvrage de soutènement. Les contraintes du lieu (d'espaces et des voies de tramway) conduisent à mettre en place un ouvrage autostable. Le choix de la réalisation d'un voile par passes butonnées a donc été fait.

Cette technique consiste à construire le voile progressivement (passe par passe). Après le terrassement de la première passe, son ferraillage est mis en place et du béton est projeté afin de réaliser le voile. Un étaiement provisoire de ectte passe est mis en oeuvre et permet alors de réaliser le terrassement de la passe mitoyenne en toute sécurté.

Côté chantier, bien que conçu sous l’ancienne législation en termes d’obligations énergétiques, la Région a opté pour un projet avant-gardiste, certifié sous les normes de la Réglementation thermique 2012 (RT 2012), NF HQE® Bâtiments Tertiaires (meilleures pratiques actuelles en termes de performances environnementales et énergétiques).

Au-delà de cette certification « NF Bâtiments Tertiaires », associée à la démarche HQE, le chantier de l’Hôtel de Région a marqué son engagement social et humain par l’embauche de personnes éloignées de l’emploi dans une vraie démarche d’insertion.

Au total, 10% des heures de travail effectuées, soit environ 32 000 heures, ont été réalisées par un public éloigné de l’emploi au cours de ce chantier de 2 ans.

Une charte d’objectifs cosignée entre la Région, Clermont Communauté et GFC Construction a permis à ce public d’intégrer un contrat de professionnalisation de 10 mois.

L’Hôtel de Région d’Auvergne, un bâtiment HQE® de béton, de bois et de verre

Une toiture-terrasse végétalisée en adéquation avec le projet

La toiture-terrasse du bâtiment bénéficie de 2 000 m2 de végétalisation Sopranature ®Toundra, parfaitement adaptée à la démarche HQE® du projet. Le complexe végétal favorise en effet l’inertie thermique du bâtiment, améliore le confort acoustique et régule l’évacuation des eaux de pluie. La mise en œuvre des rouleaux pré-cultivés avec support bois a bénéficié d’une première couche d’étanchéité bitumineuse puis d’une deuxième couche bitumineuse anti-racine spécifique au revêtement végétalisé.

La toiture accueille également des espaces techniques support béton avec une étanchéité bicouche bitumineuse sous protection gravillons.

Six patios arborés, poumons verts de la structure

Le rez-de-chaussée et le 1er étage de l’Hôtel de Région s’articulent autour de 3 patios intérieurs arborés, de 130 à 420 m2, sous une verrière close. Afin d’accueillir les jardins, les patios ont reçu un système d’étanchéité spécifique comprenant une bicouche anti-racine pouvant supporter 80 cm de terre végétale ainsi que la plantation et l’arrosage de plusieurs arbres.

La mise en œuvre de ces patios a répondu à un timing serré. Le système d’étanchéité a en effet été installé une fois la structure de la verrière construite, mais avant la pose du vitrage photovoltaïque. L’ensemble des matériaux est passé par le toit de la verrière, notamment les murs en L béton de 80 cm de haut par 40 cm de long, pour la création des caniveaux des jardins.

Une voie de secours digne des plus grands ponts

Pour réaliser, à l’extérieur du bâtiment, la voie circulable accessible aux pompiers, l’agence SOPREMA ENTREPRISES de Clermont-Ferrand a proposé une solution très technique semblable à l’étanchéité des ouvrages du génie civil. Le complexe d’étanchéité est ainsi composé d’un primaire bouche-pores, traditionnellement employé pour préparer le tablier d’un ouvrage d’art, puis d’une étanchéité bicouche bitumineuse protégé par un béton bitumineux de 5 cm d’épaisseur.

L’Hôtel de Région d’Auvergne, un bâtiment HQE® de béton, de bois et de verre

L’Hôtel de Région en quelques dates

→ Mai 2006 : programme général approuvé par l’assemblée

→ 2007 : Choix de l’architecte Groupement Bruno Mader

→ 2008 : projet suspendu à cause du projet de réforme des collectivités (taille

de l’Assemblée)

→ 2010 : reprise du projet

→ Septembre 2011 : Choix de l’entreprise en charge des travaux : GFC

→ Novembre 2011 : démarrage des travaux par l’entreprise

→ Décembre 2011 : pose de la première pierre

→ Début 2014 : fin des travaux

→ 7 au 10 février 2014: test d’étanchéité à l’air

→ 19 Mars 2014 : 1er agents qui déménagent

→ 11 avril 2014 : réception de l’Hôtel de Région

→ Avril 2014 : déménagement de l’ensemble des agents

→ 21 Juin 2014 : Inauguration

→ 24 Juin 2014 : 1ère session dans le nouvel Hôtel de Région

L’Hôtel de Région en quelques montants

→ 81 Millions d’euros : montant total du projet, terrain, évacuation des gravats, construction et équipements

→ 12 Millions d’euros : montant du remboursement de la TVA à déduire

→ 1,5 Million d’euros : montant vente du patrimoine existant de l’ancien hôtel de Région

→ 68 Millions d’euros : coût du projet une fois le remboursement de la TVA et la vente des biens immobiliers déduits

→ 4.054 euros HT : coût de revient du m2

→ 2,3 Millions d’euros : loyers annuels économisés (base2013)

L’Hôtel de Région en surfaces

→ 16.757 m2 surface SHON (Surface Hors Œuvre Nette)

→ 14.380m2 surface de plancher dans patios

→ 18.800 m2 de terrain

→ 1.777 m2 de panneaux photovoltaïques dont 916 m2 en verrière

→ 330 m2 Salle d’Assemblée

→ 6,75mhauteursousplafondsalled’assemblée

→ 6,40m hauteur sous plafond hall d’accueil

→ 81m de longueur de la rue centrale au rez-de-chaussée

L’Hôtel de Région en quelques chiffres

→ 295 pieux servant de fondation profonde au bâtiment

→ 420 nombres d’agents du siège

→ 684 capacité d’accueil du personnel

→ 742 capacité d’accueil public

→ 1.426 capacité totale d’accueil sur site

→ 6 sites regroupés en 1

→ 12.000 bâtons mis un a un dans la salle d’Assemblée

→ 3 semaines pour les poser

→ 225 sièges dans la salle d’Assemblée (tribune public comprise) dont 144 dans

l’Assemblée

→ 2 parkings 1 en sous-sol et 1 extérieur

→ 224 places de parking en intérieur

→ 80 places de parking visiteurs en extérieur

→ 4 étages + 1 Rez-de-chaussée.

→ 3 patios intérieurs

→ 1 terrasse végétalisée

→ 19° température

Les intervenants du chantier

- Maître d’ouvrage : Conseil Régional d’Auvergne

- Maître d’œuvre : Bruno Mader Architecte/ Atelier 4

- Entreprise générale : GFC Construction

- Etudes et étanchéité: SOPREMA ENTREPRISES – agence de Clermont-Ferrand

L’Hôtel de Région d’Auvergne, un bâtiment HQE® de béton, de bois et de verre

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 06:54
Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

UN CONCOURS NATIONAL ET LA PREMIÈRE BASE DE DONNÉES NATIONALE « GRANDEUR NATURE »

Véritable aimant à idées créatives, pour sa troisième année d’existence, le Prix national de la construction bois confirme son succès et affirme le rôle qui avait été souhaité dès son lancement en 2012 par le réseau des interprofessions régionales (France Bois Régions - FBR) avec le soutien de France Bois Forêt et en partenariat avec le CNDB (Comité National pour le Développement du Bois).

Plus qu’un concours d’architecture, plus qu’un panorama des réalisations exemplaires de l’année écoulée, il est devenu une véritable base de données de la construction bois dans laquelle vont puiser tous les acteurs du bâtiment, qu’ils soient maîtres d’ouvrage ou architectes séduits par les atouts du bois dans la construction, donneurs d’ordre publics ou privés à la recherche du meilleur compromis qualité-prix-engagement environnemental, fabricants ou spécialistes de l’aménagement intérieur à l’affût de nouvelles tendances.

Avec près de 2 000 bâtiments présentés en trois ans et près de 700 réalisations en compétition cette année, le Prix national de la construction bois est devenu le miroir de la dynamique de la construction bois en France. Il est également son moteur selon le principe vertueux de la preuve par l’exemple.

Les trois ouvrages recenssant participants et lauréats des palmarès depuis 2012 sont une source inépuisable d’informations et d’inspiration. Une source qui fait écho au travail et aux talents de tous les professionnels de la filière bois, sans échelle de valeur, des forestiers aux designers en passant par les scieurs, les constructeurs, les parqueteurs, les agenceurs...

Par sa notoriété et son retentissement, le Prix national de la construction bois est également l’aiguillon qui oblige les compétiteurs à aller au bout d’un projet. Quant à ceux dont l’intention première n’était pas de construire avec le bois, la valeur du concours et la qualité des prestations décrites les incitent souvent à changer leur fusil d’épaule.

Le Prix national de la construction bois fait plus que fédérer naturellement une communauté de concepteurs autour du bois dans la construction et l’aménagement intérieur en devenant un signe de reconnaissance autant qu’un incubateur.

LE PRIX NATIONAL DE LA CONSTRUCTION BOIS, UNE DÉMARCHE COLLECTIVE

Créé en 2012 dans le but de regrouper et d’harmoniser les différents palmarès régionaux existants, le Prix national de la construction bois est porté par France Bois Régions1 (FBR) et soutenu financièrement depuis l’origine par France Bois Forêt2.

Un partenaire depuis l’origine : France Bois Forêt

France Bois Forêt est l’interprofession nationale de la filière forêt bois et travaille à promouvoir l’utilisation du bois et de la ressource forestière française.

Un nouveau partenaire pour 2014 : le Codifab

À compter de cette année, le Prix national de la construction bois accueille un nouveau partenaire financier : le Codifab qui regroupe les fédérations aval de la filière bois, représentant les secteurs de la deuxième transformation et de l’ameublement.

Un sponsor : PEFC

Promouvoir la gestion durable de la forêt (PEFC) : le nom du désormais sponsor du Prix national de la construction bois contient sa vocation. En devenant sponsor, PEFC s’adresse plus particulièrement aux maîtres d’ouvrage et aux entrepreneurs qu’il veut sensibiliser à la certification des produits bois français et des entreprises, gage de qualité, de durabilité et de sécurité.

Un réseau de plus en plus impliqué : les 22 interprofessions régionales

Via le nouveau réseau des prescripteurs bois, les interprofessions régionales sont chargées de développer l’utilisation des bois français dans la construction.

En renforçant leur présence aux côtés du Comité national pour le développement du bois (CNDB), à l’occasion du Prix national de la construction bois, elles facilitent l’accès à l’information, la prise de conscience des enjeux locaux et l’élaboration de solutions bois au plus près du terrain.

Et toujours avec l’appui du CNDB

Le Comité National pour le Développement du Bois met en œuvre des stratégies de marketing et de communication pour la filière bois. Il forme et accompagne les professionnels et réalise des publications pour développer l’usage des produits et constructions bois auprès de tous les publics.

Un nouvel intervenant pour l’aménagement intérieur : le VIA

Cette année 2014 est également marquée par l’arrivée d’un nouveau partenaire: le VIA4 en collaboration avec l’UNIFA. Le VIA a mis au service de la filière bois son expertise innovation et design dans le secteur de l’aménagement des espaces de vie en organisant une mention «aménagements intérieurs». Un moyen de promouvoir le lien étroit qui associe les projets architecturaux et leur aménagement intérieur, grand pourvoyeur de bois.

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

PRIX NATIONAL 2014 : PRÈS DE 700 CANDIDATURES ET 24 LAURÉATS

UNE SÉLECTION AU PLUS PRÈS DE LA RÉALITÉ DU MARCHÉ

La troisième édition du Prix national de la construction bois a fait le plein de prétendants. 686 dossiers ont été déposés puis passés au crible pour que les 25 membres du jury puissent se déterminer.

Le jury est composé de représentants des organisations professionnelles, de constructeurs, d’architectes, de représentants de bureaux d’étude, de représentants des interprofessions et de journalistes. Tous sont des experts reconnus de l’architecture, de la construction bois et du design, capables d’avoir une vision d’ensemble du secteur et de ses potentialités.

Le président du jury 2014 est Bruno Mader, architecte, lauréat du Prix national de la construction bois 2013 dans la catégorie « Bâtiments Publics Education et Culture » pour le groupe scolaire Aimé Césaire de Nantes. La marraine en est Dominique Gauzin-Müller, architecte et journaliste.

 

UNE NOUVELLE CATÉGORIE EN 2014 : L’AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR

Depuis dix ans, la percée du bois dans la construction côté structure et enveloppe extérieure vient couronner les efforts des professionnels de la filière bois. Elle est à mettre au crédit des prescripteurs et des maîtres d’ouvrages qui ont dépassé leurs réticences et balayé quelques idées reçues notamment sur le vieillissement ou encore les coûts d’entretien, grâce aux progrès des produits et des techniques.

Mais, le bois dans la construction doit aussi son essor aux projets qui l’ont discrètement imposé à l’intérieur des bâtiments (panneaux, mobilier, agencement) et qui ont permis un rééquilibrage entre feuillus et résineux. Une évolution en faveur de la diversité des essences notamment due au travail conjoint de l’Unifa (Union nationale des industries françaises de l’ameublement) et du Via (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement).

Le Prix national de la construction bois s’est logiquement mis au diapason du marché en ouvrant son palmarès à l’aménagement intérieur, que l’ossature du bâtiment soit, ou non, en bois.

NOMBRE DE DOSSIERS DÉPOSÉS PAR CATÉGORIE

CATÉGORIE

NOMBRE DE DOSSIERS DÉPOSÉS

 

Bâtiments et aménagement divers

17

Bâtiments publics, éducation et culture

195

Équipements publics et bâtiments tertiaires

117

Extensions et surélévations de maisons indiv.

70 

Logements collectifs ou groupés

80

Logements individuels < 120 m2

31 

Logements individuels > 120 m2

146

Aménagements intérieurs

40

TOTAL

696

Lors des délibérations du jury, sont appréciés la qualité du dossier (rédaction, iconographie...), et le respect des différents critères de sélection préétablis :

» Qualité architecturale et insertion paysagère           

» Performance technique

» Approche environnementale et performance énergétique           

» Emploi d’essences locales

» Créativité et innovation

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

LES 24 LAURÉATS 2014 PRIX ET MENTIONS

AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS :

MENTION

BRASSERIE LES HARAS Strasbourg (67)

Architecte Denu & Paradon (67) Maître d’œuvre IOSIS (93), EGIS (78 Architecte d’intérieur / Designer Jouin Manku (75) Entreprises bois Arche du bois (escalier et mobilier bois sur mesure) LDC Agencement SARL (67), Millet (pose du parquet) (67), ADD (Fourniture du parquet) (38) Maître d’ouvrage IRCAD EITS Institute (67)

Photo : Hélène Hilaire

Hélène Hilaire

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION

IN / OUT ( Projet Mantille ) Boulogne-Billancourt (92)

Architecte DTACC (75) Architecte d’intérieur / Designer Jouin Manku (75) Maître d’œuvre IOSIS/EGIS Entreprise bois Bouygues, Ducloux (pose mantille), Cosylva (fabrication lamellé-collé et pose de la base courbe) (23) Maître d’ouvrage SFL (75) AMO : HINES Bureau d’études structure TESS (75)

Photo : Thierry Lewenberg-Sturm

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION

LE REFUGE Les Menuires (73)

Architectes H2O Architectes Charlotte Hubert / Jean-Jacques Hubert / Antoine Santiard (75) Entreprise bois Atelier Quinard (78) Maître d’ouvrage Famille Bouchard (21)

Photo : Julien Attard

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION

MUSÉE BELMONDO Boulogne-Billancourt (92)

Architecte Chartier-Corbasson Architectes (75) Entreprise bois Suscillon menuiserie interieure (38) Maître d’ouvrage Ville de Boulogne-Billancourt (92)

Photo : R .Meffre et Y.Marchand

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

BÂTIMENTS PUBLICS ÉDUCATION ET CULTURE

1er PRIX

THÉÂTRE JEAN-CLAUDE CARRIÈRE, DOMAINE D’O

Montpellier (34)

Architectes & maître d’œuvre A + Architecture (34), SPIE sud ouest (mandataire du groupement conception réalisation) (34) Entreprise bois Structure bois (34) Maître d’ouvrage Conseil Général de l’Hérault (34), SPLA Territoire 34 (mandataire) (34) Bureau d’études structure Calder ingéniérie (34) Bureaux d’études thermiques Betem ingénierie (34), Celsius environnement (34) Économiste M. Frustié (30)

Photo : © Marie Caroline Lucat

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

2e PRIX

RÉAMÉNAGEMENT DU CAMPING DU METTEY

Vagney (88)

Architectes / Architectes d’intérieur Atelier Haha (88) Claude Valentin mandataire, Studiolada (54) Entreprises bois Menuiserie Vaxelaire (88), SOCOPA (88), Lecomte Maurice (88), Spiller (88), Bove (88) Maître d’ouvrage Codecom terre de granite (88) Bureau d’études structure Barthes (54) Bureau d’études thermiques Terranergie (88) Économiste Atelier Haha

Photo : © Atelier d’Architecture HAHA

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

3e PRIX

CENTRE DE DÉCOUVERTE

La Roche-sur-Yon (85)

Architecte Architecte d’intérieur Économiste Guinée-Potin Architectes (44) Entreprises bois Cruard charpente et construction bois (53), ADM Brodu (85) Maître d’ouvrage Région des Pays de la Loire (44) Bureau d’études structure, thermiques & HQE® ISATEG atlantique (44)

Photo : © Sergio Grazia

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

4e PRIX

GROUPE SCOLAIRE PAUL CHEVALLIER

Rillieux-la-Pape (69)

Architecte Tectoniques (69) Entreprise bois Favrat (01) Maître d’ouvrage Ville de Rillieux (69) Bureau d’études structure Arborescence (69) Économiste Tectoniques (69)

Photo : Tectoniques

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION

CHAPELLE Ste GENEVIÈVE

St Maurice-sous-les-Côtes (55)

Architectes

Caroline Leloup Szalkowski (54), Katarina Dubravcova Malingrey (54) Entreprise bois Maddalon frères (54) Maître d’ouvrage Commune de Saint-Maurice-sous-les-Cotes (55) Bureau d’études structure

Ribo ingenierie structure (88)

Photo : © Nicolas Waltefaugle

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION

COMPLEXE TOURISTIQUE DU GOUNEFAY

Pontarlier (25)

Architecte

Architectures AmiotLombard (25) Entreprise bois Entreprise nouveau (39) Maître d’ouvrage Communauté de communes du Larmont (25)

Bureau d’études structure

AIC ingénierie (25)

Bureau d’études thermiques

BET Bellucci (25)

Photo : © Amiot-Lombard

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION

LE FOYER DU NEST

Thionville (57)

Architecte Christophe Theilmann (44) Aménagement d’intérieur Équipe technique du NEST Entreprise bois Charpente Houot (88) Maître d’ouvrage NEST Théâtre (57) Bureau d’études structure Yves-MarieLigot (78)

Bureau d’études thermiques

Plan 9 (54)

Photo : © Christophe theilmann/Fanny Robin

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

BÂTIMENTS ET AMÉNAGEMENTS DIVERS

1er PRIX

LA PASSE, UNE PISCINE 100 % BOIS

Belin-Béliet (33)

Maîtres d’œuvre Camille Lacadee (Thaïlande ), André Burger, MOE Associé (83) Entreprise bois Modern Pool Alpes (74) Bureaux d’études structure Modern Pool (83)

Photo : © Camille Lacadée

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET BÂTIMENTS TERTIAIRES :

1er PRIX

CENTRE COMMUNAL MULTIFONCTIONNEL

St Jean-d’Arvey (73)

Architecte Vincent Rocques (74) Entreprise bois Darvey SAS (73) Maître d’ouvrage Mairie de Saint Jean d’Arvey (73) Bureau d’études structure bois Jean-Luc Sandoz. CBS-CBT (94) Bureau d’études thermiques ITF (73) Économiste EA2C (38)

Photo : © Frenchie Cristogatin

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

2e PRIX

LOCAUX DE L’OPÉRATEUR PUBLIC DE COLLECTE DE NANTES MÉTROPOLE

Nantes (44)

Architecte DLW architectes (44) Entreprise bois Leduc structures bois (44) Maître d’ouvrage

Nantes Métropole (44)

Bureau d’études structure Bureau d’études thermiques Économiste Girus (44)

Photo : © Stéphane Chalmeau

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

3e PRIX

EXTENSION DU CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL

Saint-Jean-de-Védas (34)

Architecte Chrystelle Sanaa architecte dplg (34) Entreprise bois MLS construction bois (34) Maître d’ouvrage

Ville de Saint-Jean-de-Védas (34) Bureau d’etudes structure Calder (34) Bureau d’etudes thermiques BETSO (34)

Économiste ECO2A (49)

Photo : © MC Lucat Photographe

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

LOGEMENTS COLLECTIFS ET/OU GROUPÉS :

1er PRIX

IMMEUBLE D’HABITATION DANS LE CENTRE BOURG

Écouflant (49)

Architecte Studio d’architecture B.Huet (49) Entreprise bois Rousseau (49) Maître d’ouvrage Angers Loire Habitat (49) Bureau d’études structure Even structures (49) Bureau d’études thermiques Rabier fluides concept (49) Économiste Techniques et chantiers (49)

Photo : © Philippe Ruault

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

2e PRIX

IMMEUBLE DE 42 LOGEMENTS, BUREAUX ET COMMERCES

Aurillac (15)

Architecte / Économiste Atelier d’architecture Simon Teyssou (15) Entreprises bois SARL Menuiserie Bouysse (15), CM Bois et Habitat (12) Maître d’ouvrage Logisens (15) Bureau d’études structure

BET3B (82), S.E.T.E.R.S.O. (47)

Bureau d’études thermiques

A.E.S (63)

Photo : © Benoît Alazard

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION INNOVATION

RÉSIDENCE TOUT BOIS- PAILLE - R+7 PASSIV HAUS

Saint-Dié-des-Vosges (88)

Architecte ASP Architecture (88) Entreprises bois Sertelet (88), MEAM (88) Maître d’ouvrage

SA Le Toit Vosgien (88)

Bureau d’études structure

Ingénierie bois (67)

Bureau d’études thermiques

Terranergie (88) Économiste ASP Architecture (88)

Photo : © ASP Architecture

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

LOGEMENTS INDIVIDUELS < 120M2 :

1er PRIX

MAISON PE

Sabadel-Lauzès (46)

Architecte Yann Ouvrieux (46) Entreprise bois BBR (46) Maître d’ouvrage Privé Bureau d’études thermiques DS ingénierie (46)

Photo : © Yann Ouvrieux

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

LOGEMENTS INDIVIDUELS > 120M2 :

1er PRIX

MAISON AU FOND DU JARDIN

Quimper (29)

Architecte Véronique Stéphan (29) Entreprise bois Noël Morvan SARL (22) Maître d’ouvrage Prive

Photo : © Pascal Léopold

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

1er PRIX EXÆQUO

MAISON PÉRISTYLE

Marseillan (32)

Architecte Sonnomdevenise (75) Entreprises bois Réno maison (32), Azurénov32 ( Menuiseries ext.) (32) Maître d’ouvrage Prive

Photo : © Patrick Müller

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

MENTION

CHALET BEAUFORTAIN

Arêches-Beaufort (73)

Architecte MAAJ Architectes (75) Entreprise bois Chalets Tardy (74) Maître d’ouvrage Privé Économiste André Jacq (75)

Photo : © MAAJ Architectes

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

EXTENSIONS ET SURÉLÉVATIONS DE MAISONS INDIVIDUELLES :

1er PRIX

GUEULE DE BOIS DANS PARIS

Paris (75)

Architectes

Nicolas Gaudard (MIR architectes) + Nicolas Hugoo (75) Entreprises bois Charpente du Gâtinais (45), SMF (45) Maître d’ouvrage Privé (75) Bureau d’études structure Projets Conseils (95)

Photo : © Julien Lanoo photographer

Lauréats 2014 du Prix National de la Construction Bois…

2e PRIX

UNE ANCIENNE REMISE DEVENUE VILLA Grabels (34)

Architecte Architecture Environnement (34) Entreprise bois SAS Environnement bois (34) Maître d’ouvrage Prive

Photo : © Architecture Environnement

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 06:52
Un hangar agricole transformé en une éco-construction de 4 logements, l’Etoile Noire

Un hangar agricole transformé en une éco-construction de 4 logements, l’Etoile Noire

Au bord des marais salants de Guérande, dans le village de Queniquen, cette ancienne bergerie était l’un des derniers témoins de l’activité des paysans-paludiers.
Le projet concerne la réhabilitation du hangar existant en 4 logements duplex (2 T3 et 2T4) et un local associatif de 40m² pour la pratique d’activités communes.
Parti pris urbain : Au fil du temps, ce village de paludiers s’est peu à peu transformé en une banale banlieue résidentielle. Les terres agricoles du coteau ont été ainsi peu à peu mitées par la construction de maisons individuelles au milieu de leur parcelle de 1000 m². L’enjeu du projet a été de mettre en valeur le volume du hangar pour continuer à le faire exister dans le paysage du village. Ce volume atypique est souligné et mis en valeur par la sobriété des détails et l’utilisation du noir mat, accentuant ainsi le contraste avec son environnement bâti.
Parti pris architectural : Le bardage noir appartient au vocabulaire architectural des salorges, ces greniers à sel qui parsèment le territoire de la presqu’île guérandaise. Ce choix de la couleur a permis de diminuer l’impact visuel de ce volume de 15 m par 20.
Il permet aussi d’obtenir un rendu fini dès la livraison du bâtiment, évitant ainsi l’effet de vieillissement du bois au fil du temps. Le volume du hangar a donné l’opportunité de réaliser 4 logements compacts en duplex, chacun avec une entrée individuelle. Ainsi les logements deviennent des petites maisons sous un même volume.

Stéphane Chalmeau

Stéphane Chalmeau

Angélique Chedemois

Angélique Chedemois

Stéphane Chalmeau

Stéphane Chalmeau

STRUCTURE

Structure verticale : Panneau ossature bois

Structure horizontale : Plancher mixte bois-béton

Charpente : Charpente traditionnelle

REVÊTEMENT EXTÉRIEUR

Revêtement bois ou dérivé : Claire-voie

Finition / traitement : Lasure

Essence : MELEZE

MENUISERIE INTÉRIEURE

Menuiserie intérieure :Cloison bois, Escalier bois, Porte bois, Revêtement de plafond bois

ISOLATION

Intérieure (en mm) :Laine de verre-45

Entre montants (en mm) : Laine de verre-220

CHAUFFAGE

Chauffage bois : OUI

Appareil : Poêle/Insert

Combustible : Granulés

Consommation énergétique (en kWh/m².an - énergie primaire) : 119

dont chauffage : 7

Labels : Bepos

Résultat du test d'infiltrométrie (kWh/m²/an (test Q4)) : 0,47

Maître d’ouvrage : SCI Rigouic
Conception : Mandataire : Angélique CHEDEMOIS Architecte à Paris – Co-traitant : CAMPO Paysagiste à Nantes – Airéo BET Thermique, Nantes EXE OPC
Date d’achèvement : 2012
Surface : 364 m²
Coût : 690 000€ TTC
Crédit photo : Stéphane CHALMEAU

Stéphane Chalmeau

Stéphane Chalmeau

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 06:50
PLATELAGE KERTO-Q, UNE SOLUTION DE COUVERTURE ET DE CONTREVENTEMENT EN OSSATURE BOIS

PLATELAGE KERTO-Q, UNE SOLUTION DE COUVERTURE ET DE CONTREVENTEMENT EN OSSATURE BOIS

Présent depuis maintenant 30 ans sur le marché français, Metsä Wood s’est affirmé comme l’industriel de premier plan auprès des constructeurs avec des solutions constructives en bois très performantes et adaptées aux fortes contraintes techniques.

Metsä Wood est aussi plébiscité par les maîtres d’œuvre pour la réalisation de projets significatifs grâce à la grande liberté architecturale que permettent ses solutions constructives. C’est en particulier le cas de son panneau structurel de grand format Kerto-Q, comme en témoigne par exemple le projet emblématique du Metropol Parasol à Séville de l’architecte allemand Jürgen Mayer.

Dans un contexte où la construction se doit de réunir à la fois rapidité de pose et réponses aux spécificités techniques de plus en plus pointues, le panneau structurel à plis croisés Kerto-Q de Metsä Wood apporte une solution bois particulièrement attractive.

Fruit de la R&D de Metsä Wood, le Kerto-Q est le premier panneau d’ingénierie bois de grandes dimensions à usage structurel à plis croisés à avoir été introduit sur le marché européen. Le Kerto-Q s’est imposé auprès des constructeurs comme LA solution platelage au regard des multiples avantages offerts. Les principaux bénéfices directs de cette technique sont d’utiliser un panneau à plat puissant mécaniquement et très résistant aux assemblages courants, tout en limitant les effets de retrait-gonflement et tuilage.

Le panneau Kerto-Q, de par sa polyvalence, trouve sa raison d’être aussi bien pour des applications en planchers qu’en toitures, dans le neuf ou la réhabilitation pour tous les types de bâtiments ; et quelle que soit la structure.

PLATELAGE KERTO-Q, UNE SOLUTION DE COUVERTURE ET DE CONTREVENTEMENT EN OSSATURE BOIS

LE KERTO-Q : UN PRESSAGE EN CONTINU POUR REPOUSSER LES LIMITES CONSTRUCTIVES

Le Kerto® de Metsä Wood est composé de placages d’épicéa de 3 mm, obtenus par déroulage, et ensuite collés à chaud sous haute pression. Grâce à son procédé de fabrication avec 20% de plis croisés, le Kerto-Q est le lamibois conçu pour offrir la stabilité la plus optimale.

Cette technologie de thermopressage en continu repousse les limites de l’utilisation du bois en construction en permettant d’obtenir des formats de panneau jusqu’à 2,50 mètres de large par 20 mètres de longueur, offrant parallèlement des caractéristiques mécaniques élevées.

Les panneaux Kerto-Q sont fabriqués à la longueur souhaitée (minimum 2,4 m), et dans les largeurs standards 1,8 m, 2,4 m et 2,5 m.

Metsä Wood propose dorénavant des usinages de type mi-bois ou feuillures pour l'intégration de couvre-joints sur les grandes rives afin de faciliter le travail des charpentiers, notamment pour l'étape de jointement entre les panneaux.

Cette solution technique permet alors d’imaginer de nouvelles perspectives de portées et d’associations avec d’autres produits de structures, qu’ils soient en bois, en métal ou en béton.

De nouvelles formes ont pu également être développées grâce à l’appropriation par les architectes et ingénieurs structure d’un panneau structurel fin pouvant être cintré à froid, découpé manuellement ou à l’aide de machines à commandes numériques.

Floriade aux Pays-Bas - Architecte 2D3D

Floriade aux Pays-Bas - Architecte 2D3D

LE PRINCIPE DU KERTO-Q EN SUPPORT DE COUVERTURE : UNE SOLUTION CONSTRUCTIVE AUX MULTIPLES ATOUTS

Parmi les nombreuses applications possibles du Kerto-Q (poutres, poteaux de portiques, renfort de structure existante, panneaux de plancher ou toiture), celle du platelage de toiture est incontestablement appréciée des concepteurs, entreprises de pose et maîtres d’ouvrage au regard des avantages offerts par cette solution.

* Performance structurelle et adaptabilité

Le Kerto-Q offre de nombreuses possibilités de mise en œuvre à plat grâce à sa gamme étendue d’épaisseurs : de 27 à 69 mm. Ses qualités permettent de concevoir des toitures très performantes, y compris dans de très faibles épaisseurs. Ainsi pour une charge permanente appliquée, il est toujours possible de trouver la combinaison optimale entre l’entraxe des porteurs et l’épaisseur du Kerto-Q. En tant que voile structurel, le panneau Kerto-Q se comporte idéalement sur 3 appuis minimum, avec travées égales.

De structure homogène, le Kerto-Q est un matériau extrêmement résistant. Il ne gauchit pas et présente un bon comportement au feu (REI jusqu’à 60 minutes). Sa robustesse lui confère la capacité de reprises de fortes charges, comme les cas extrêmes climatiques ou encore la végétalisation.

Le Kerto-Q constitue également un atout pour la sécurité sur le chantier. La marche est possible sur le panneau, du fait de sa capacité à reprendre les charges, et l’intégration de garde-corps sur les bords des panneaux de rives est possible.

Groupe scolaire Ludwig Van Beethoven à Montpellier (34) : utilisation du Kerto-Q en débords de toiture avec mixité lamellé collé et béton (Projet livré pour la rentrée 2013)

• Le groupe scolaire Ludwig Van Beethoven met en évidence la pluralité de fonctionnement du panneau Kerto-Q.

• Il est utilisé en support du complexe de couverture composé de panneaux photovoltaïques et de végétalisation.

• Il assure le contreventement en toiture et la stabilité générale. Les panneaux Kerto-Q à plis croisés formant un diaphragme sont mis en œuvre perpendiculairement aux poutres principales en lamellé collé, sur 4 appuis minimum, avec pose à joints croisés. Ce diaphragme prend appui sur des ouvrages en béton.

• Le plafond est apparent en sous face.

• Maîtrise d’Ouvrage : Ville de Montpellier

• Architecte : Portal Thomas Teissier Architecture

© Metsä Wood

© Metsä Wood

* Mixité des matériaux

Le Kerto-Q se pose indifféremment sur tous types de supports : bois, métal ou béton. Il offre ainsi de larges possibilités architecturales grâce à la mixité des produits.

Reconversion de l’entrepôt Macdonald à Paris : la finesse du Kerto-Q au service d’un signal architectural fort (Projet en cours)

• Sur ce chantier d’envergure et emblématique, les panneaux Kerto-Q de grands formats - jusqu’à 2,40 m de large par 13,50 m de long - sont mis en œuvre sur la charpente métallique pour supporter la couverture en zinc du groupe scolaire.

• Grâce à a sa puissance mécanique, le Kerto-Q en assure également le contreventement.

• D’épaisseur 39 mm, partiellement visible en sous-face, le Kerto-Q s’est imposé comme un atout pour réaliser une toiture plissée très fine et très aérienne, véritable signature de l’architecte sur ce projet, qui lui permet de se différencier du reste de la reconversion.

• Maîtrise d’Ouvrage : Ville de Paris

• Maîtrise d’Œuvre (équipements publics) : Kengo Kuma Associates / AIA Ingénierie

© Guillaume Satre

© Guillaume Satre

* Une solution multifonctionnelle

Le Kerto-Q est utilisé en support de tout type de couverture : étanchéité, tuiles, zinc, cuivre.

Grâce à ses grandes dimensions, les panneaux Kerto-Q permettent de contreventer la structure avec un nombre de fixations limité (facilitant le couturage). Cet avantage est décuplé dans le cas de bâtiments situés en zones sismiques (calculs des assemblages).

Des applications en débords de toiture jusqu’ à 1,50 m sont possibles. Le Kerto-Q permet une grande expression architecturale avec par exemple la réalisation de panneaux courbes.

Le Kerto-Q peut être laissé visible en sous-face, avec un aspect bois déroulé poncé, et constitue un très bon support pour les produits de finitions (vernis, lasure, peinture,...), y compris dans les atmosphères les plus exigeantes telles que les piscines.

Groupe scolaire Salvador Allende à Saint-Fons (69) : une toiture performante qui conjugue rigidité et finesse (Projet livré en août 2013)

• Pour la réalisation du groupe scolaire Salvador Allende, des panneaux de Kerto-Q d’épaisseur 69 mm, 45 mm et 27 mm ont été utilisés en platelage de toiture dans les salles de classes, les cages d’escalier et au niveau du gymnase.

• Le grand format des panneaux utilisés (2,4 m de largeur par 9 m de longueur) a permis une grande rapidité de pose. Ainsi, en une opération de grutage, le panneau posé a rempli trois fonctions importantes :

- support de complexe de couverture ;

- contreventement en toiture ;

- plafond apparent en sous-face.

• Au total, 1 900 m2 de panneaux Kerto-Q ont été posés.

• Maîtrise d’Ouvrage : Ville de Saint-Fons

• Architecte : Clément Vergély Architectes

© Metsä Wood

© Metsä Wood

* Rapidité de pose et sécurité sur le chantier

A la pose, le Kerto-Q est l’allié des plannings des entreprises ! Grâce à ses panneaux grands formats et légers, levés à la grue, il permet de couvrir jusqu’à 2 m2 par minute, avec une équipe réduite de 3 ou 4 charpentiers. Il permet par conséquent une économie de moyens et une livraison des bâtiments plus rapide.

En amont, le travail de dimensionnement des charpentiers est facilité grâce au logiciel de calculs Finnwood développé par Metsä Wood pour la conception d’éléments de structure.

Grâce à son efficacité industrielle, Metsä Wood garantit la certitude de disposer en qualité et en quantité du Kerto-Q. Sa capacité de production annuelle est de 230 000 m3. Les panneaux peuvent être directement acheminés sur les chantiers depuis l’usine.

Planétarium de Reims : le panneau Kerto-Q, une réponse évidente pour bâtir dans un délai court en cohérence avec les autres matériaux (Projet livré en mai 2013)

• Le projet du Planétarium de Reims est une parfaite illustration de la rapidité de chantier offerte par les systèmes préfabriqués.

• La structure du bâtiment est composée d’un squelette en charpente acier contreventé par une toiture en panneaux Kerto-Q d’épaisseur 63 mm. Le grand format ici utilisé (2,40 m de large et jusqu’à 9 m de long) a permis de couvrir la toiture en seulement 3 jours et demi, avec un jour et demi pour le levage. Afin de s’adapter à la forme ovale du bâtiment, le Kerto-Q a été cintré à froid, une technique permise grâce à la finesse de ce matériau.

• Certains panneaux ont été laissés apparents en sous-face.

• Maîtrise d’Ouvrage : Ville de Reims

• Architecte : Jean-Paul Bonnemaison

© Jean-Paul Bonnemaison

© Jean-Paul Bonnemaison

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22 juillet 2014 2 22 /07 /juillet /2014 06:50
Journée technique : Construction Bois en zone Sismique : Enjeux et solutions - 11 septembre 2014 - Paris

Journée technique : Construction Bois en zone Sismique : Enjeux et solutions - 11 septembre 2014 - Paris

26 Mai 2014

FCBA organise avec le soutien du CODIFAB une journée technique : Construction Bois en zone sismique le 11 septembre 2014 (auditorium du FCBA 10 avenue de saint mandé 75012 Paris).

Obligatoire depuis janvier 2014, le nouveau code de calcul Eurocode 8 constitue une évolution majeure pour la filière bois.
Cette journée technique introduit la stratégie d’ingénierie spécifique à adopter : dimensionnement en capacité, ductilité, dissipation d’énergie, hiérarchisation des endommagements, dispositions constructives. Ainsi, au-delà de la restitution des apports spécifiques et de leur traduction opérationnelle et pratique, cette journée constitue une occasion unique de vous approprier ces différentes notions et d’échanger avec les experts du domaine.

De ce partage d’informations et d’expériences, résultera aussi une meilleure compréhension des comportements de la construction bois, ce qui sera nécessairement utile à vos futurs projets.

Construction Bois en zone Sismique : enjeux et solutions

Programme :

8h45 - 9h10 Accueil des participants 9h10 – 9h15 Discours d’accueil

Georges-Henri Florentin, Directeur Général FCBA

9h15 – 9h20 Discours d’introduction CODIFAB

9h20 – 9h40 Le risque sismique et sa prévention en France Pierre Sollogoub, Président de l’AFPS

Thème 1 : Cadre réglementaire

9h40 – 10h10 Le cadre réglementaire

Marc Lereau, Ministères MLET-MEDDE, Paris la Défense

10h10 – 10h40 Les guides d’application de l’Eurocode 8

Ménad Chenaf, CSTB, Marne la Vallée

10h40 – 11h10 Les normes : atouts et limitations pour la construction bois

Laurent Le Magorou, FCBA, Bordeaux

11h10 – 11h-25 PAUSE CAFE

Thème 2 : Etudes et Recherche pour une meilleure valorisation des structures bois en zone sismique

11h25 – 11h50 La restitution des études SISBAT et SISMOB : charpentes industrialisées en bois et maisons à ossature bois,

Carole Faye, FCBA, Bordeaux

11h50 – 12h20 Table ronde CODIFAB : Etudes collectives - Appropriations et perspectives attendues par les professionnels

Animation : Pierre Bonfils, FCBA

12h20 – 12h50 Etudes et essais expérimentaux sur le bois lamellé croisé Ario Ceccotti, CNR/IVALSA, Italie

12h50 – 14h00 DEJEUNER

Thème 3 : Concevoir et réaliser en zone sismique

14h00 – 14h45 Les maisons individuelles et petits collectifs en ossature bois

• Les règles de conception Laurent Le Magorou, FCBA, Bordeaux

• Les solutions constructives Eric Fournely, Université de Clermont-Ferrand

• Un exemple par une entreprise

14h45 – 15h50 Les ouvrages courants en poteaux/poutres et portiques

• Les règles de conception Laurent Le Magorou, FCBA, Bordeaux

• Les solutions constructives Eric Fournely, Université de Clermont-Ferrand

• Exemple d’un bâtiment tertiaire en lamellé collé, Raphaël Boudaud, ECTS, Reze

• Exemple du lycée de Nantes, Laurent Rossez, AIA Ingénierie, St Herblain

15h50 – 16h30 Table ronde : quelle gestion de chantier pour une construction en zone sismique ? Animation : Stéphane Hameury, CSTB, Marne la Vallée

16h30 – 16h45 Synthèse, conclusion

Frédéric Staat, Directeur du Pôle Industries Bois Construction FCBA, Bordeaux

Bulletin d'inscription en ligne

Informations pratiques :

Date limite d'inscription : 2 septembre 2014

Lieu : FCBA 10, avenue de Saint-Mandé 75012 Paris

Métro : Nation ou Picpus

Tarifs :

Prix cotisants CODIFAB : 28 €HT, soit 35 € TTC

Prix non cotisants CODIFAB : 76 € HT, soit 95 € TTC

Ce prix comprend l’inscription à la journée, la pause et le déjeuner.

Contact : FCBA - Patricia Carrérot Tél. +33 (0)5 56 43 63 21 E-mail : patricia.carrerot@fcba.fr

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 06:52
« ALTER-ÉCO, des alternatives matériaux pour éco-concevoir » Une Expo à l’Institut technologique FCBA jusqu'au 30 novembre 2014

« ALTER-ÉCO, des alternatives matériaux pour éco-concevoir » Une Expo à l’Institut technologique FCBA jusqu'au 30 novembre 2014

Sensible aux problématiques environnementales actuelles et souhaitant apporter des solutions aux designers et architectes pour éco-concevoir, INNOVATHÈQUE présente les deux derniers volets de l’exposition « ALTER-ÉCO, des alternatives matériaux pour éco-concevoir » démarrée en 2012.

Cette exposition se concentre sur 2 thématiques majeures :

X usage/entretien :

ou comment concevoir des meubles et objets à faible consommation énergétique ou dans des matériaux plus durables.

X fin de vie :

ou comment anticiper celle d’un produit en l’intégrant dès sa conception.

Une exposition très pédagogique à plusieurs niveaux de lecture pour découvrir 80 matériaux et produits finis... en avance sur leur époque. Chaque matériau présenté est identifié par un cartel explicatif permettant aux visiteurs de découvrir ses caractéristiques techniques et ses applications possibles.

« ALTER-ÉCO, des alternatives matériaux pour éco-concevoir » Une Expo à l’Institut technologique FCBA jusqu'au 30 novembre 2014

L’EXPOSITION ALTER-ÉCO (volet III et IV) :

Volet III : X usage/entretien :

Cette thématique est illustrée par une quarantaine de solutions matériaux (issus de différents secteurs : ameublement, mode, packaging, emballage, décoration...) diminuant les impacts environnementaux de produits, d’objets et d’espaces aménagés durant leur utilisation. Systèmes d’assemblage / désassemblage, matériaux hyper-isolants baissant la consommation d’énergie ou peu énergivores, des matériaux propres sans formaldéhydes ou limitant les émissions de COV (Composés Organiques Volatiles), des matériaux durables, résistants, qui nécessitent peu ou pas d’entretien ni de produits nocifs pour la santé...

Volet IV : X fin de vie :

Cette partie clôture la quadrilogie Alter-Éco, portant sur la fin de la 1ère vie des matériaux : matériaux 100 % recyclés, réparés, séparés et revalorisés ou compostables et biodégradables. Une sélection drastique de 40 matériaux répondant à la problématique du traitement des déchets en fin de vie, fleuron de l’économie circulaire.

« ALTER-ÉCO, des alternatives matériaux pour éco-concevoir » Une Expo à l’Institut technologique FCBA jusqu'au 30 novembre 2014

UNE SCÉNOGRAPHIE ÉGALEMENT ÉCO-CONÇUE

Pour sensibiliser le public à l’affichage environnemental et au processus d’analyse de cycle de vie, INNOVATHÈQUE a éco-concu entièrement la scénographie de l’exposition. Le choix des matériaux utilisés prend en compte leur provenance, leur renouvelabilité et recyclabilité, leur poids et leur mise en œuvre.

Ainsi, elle est fabriquée à partir de panneaux de carton alvéolaire 100 % recyclé, de panneaux de bois PEFC et de sangles récupérées, le tout démontable, léger et réutilisable pour d’autres expositions.

« ALTER-ÉCO, des alternatives matériaux pour éco-concevoir » Une Expo à l’Institut technologique FCBA jusqu'au 30 novembre 2014
« ALTER-ÉCO, des alternatives matériaux pour éco-concevoir » Une Expo à l’Institut technologique FCBA jusqu'au 30 novembre 2014

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 06:50
L’école Jules Ferry de Villeurbanne, une requalification architecturale performante, validée par le label ThPE +26%

L’école Jules Ferry de Villeurbanne, une requalification architecturale performante, validée par le label ThPE +26%

C’est avec une approche environnementale très affirmée qu’a été réalisée la réhabilitation du groupe scolaire Jules Ferry, à Villeurbanne. La ville, maître d’ouvrage, souhaitait en effet, comme l’explique l’architecte Jean-François Perretant, « intégrer pleinement les objectifs de développement durable dans le bâti ». La stratégie bioclimatique a guidé la conception : orientation des façades selon les points cardinaux, optimisation de l’éclairage naturel, toitures végétalisées...

Le bois, qui recouvre les bâtiments pédagogiques, « a été employé dans un souci de cohérence. Matériau renouvelable, stockant le CO2, il relève d’un choix écologique ».

Sur une structure centrale en béton armé ont été appliqués des murs manteaux bois, qui assurent une forte isolation extérieure, supprimant tout pont thermique.

La vêture est constituée d’un bardage de tasseaux ajourés en épicéa, monté sur l’ossature préfabriquée sans fixations visibles. « Nous avons utilisé deux sens de pose, horizontal et vertical, afin d’apporter du rythme à la façade », précise l’architecte.

« L’habillage vieillit différemment, mais de manière maîtrisée ». Une maîtrise liée à la conception et à la mise en œuvre, mais également au procédé de traitement par haute température dont les bois qui composent les 600 m2 de bardage ont fait l’objet.

« Le matériau avait au départ une teinte chocolat qui, en se patinant, tire sur un gris uniforme. Cette évolution avait été anticipée : elle doit permettre au bois de se marier avec le béton et les pièces métalliques des façades ».

Améliorée par le traitement haute température, la durabilité de l’épicéa ne justifie pas de protection spécifique et n’impose pas d’autre entretien que celui lié à la maintenance. L’habillage de l’ouvrage a ainsi pu être laissé au naturel.

Crédit photo : © Renaud ARAUD

© Frenchie CRISTOGATIn

© Frenchie CRISTOGATIn

Notice architecturale :

L'école maternelle est conçue selon les principes de Qualité Environnementale qui visent à intégrer les objectifs de Développement Durable dans le bâti. Cette volonté de la Ville de Villeurbanne est transcrite dans des principes architecturaux et constructifs simples, tant du point de vue technique qu' économique, en valorisant une conception architecturale bioclimatique.
Une implantation judicieuse du bâtiment dans la parcelle ainsi qu'une bonne orientation des espaces relativement à la course du soleil et au voisinage urbain en constitue les principes de base: l'école maternelle est compacte , elle oriente ses façades principales sur le Sud et sur le Nord en protégeant la cour des nuisances de la rue et des vents. Ces principes «passifs» fondamentaux, en synergie avec des dispositifs techniques «actifs» appropriés, limitent fortement les besoins en chauffage. De larges baies protégées ainsi qu'un «shed» central permettent un l'éclairage naturel optimisé et réparti tout en diminuant les besoins en éclairage artificiel, sans craindre les surchauffes de printemps et d'été. Cette stratégie bioclimatique s'applique également aux toitures horizontales de l'école maternelle qui sont végétalisées par des variétés de sédums rustiques sur une épaisseur 8 à 10 cm. La végétalisation des toitures permet une amélioration du confort thermique et une atténuation des bruits extérieurs. Celle-ci contribue au phénomène de rafraîchissement naturel, en complément de l'effet d'ombrage obtenu par les grands arbres maintenus ou plantés à l'occasion de la construction de l'école.
Les toitures terrasses végétalisées sont conçues comme une «cinquième façade» visible depuis les immeubles hauts voisins. Vivantes, ces toitures changent d'aspect en fonction des saisons et de la floraison des végétaux. Les pluies sont filtrées par ces toitures qui réduisent et temporisent les rejets d'eau au réseau public d'assainissement, prévenant ainsi les risques de saturation en cas d'orage. Les façades sont conçues en construction à ossature bois, munies d'une forte isolation extérieure (18cm de laine de bois, compris pare-pluie en laine de bois dense) protégée par un bardage ventilé réalisé en tasseaux ajourés d'Epicéa chauffé, à fixations invisibles. L'ensemble des baies vitrées est réalisé également en menuiseries Mélèze. Côté équipements techniques « actifs» complétant la stratégie bioclimatique «passive»: une chaudière gaz à condensation est associée à une ventilation mécanique «double flux», associée à une étanchéité à l'air performante (Test I4: 1,23 m3/h/m2 pour 2,5 réglementaire). Des dispositifs de brises soleils protègent les baies vitrées en façade Sud d'un ensoleillement excessif responsable des surchauffes estivales. Cette disposition permet une protection solaire très efficace en été tout en maintenant une bonne luminosité hivernale. Les lames de protection solaire sont en effet orientées de manière à laisser passer le soleil bénéfique en hiver vers les vitrages à très faibles déperditions (double vitrage à «faible émissivité»). Des parties ouvrantes automatisées permettront la ventilation en période chaude sur le mode du «free-cooling» grâce à des volets en façade de chaque salle, des baies en impostes de portes sur couloir et des châssis en «shed» qui permettent le «déstockage» de la chaleur des dalles des salles de classe en période nocturne par ventilation naturelle traversante, le tout commandé automatiquement et régulé sur la GTC (Gestion Technique Centralisée), en cohérence avec la VMC Double-Flux. La conception des structures du bâtiment tire tout son avantage bioclimatique de l 'inertie apportée par les murs intérieurs en béton qui permet le «déphasage journalier». En effet, en été la chaleur de la journée, due notamment à la présence humaine (activités des enfants) et à la puissance dissipée par les équipements (éclairage, bureautique,etc), combinées aux rayonnements naturels du ciel et des matériaux, s''accumule naturellement dans les murs et planchers en béton.
La nuit, la ventilation naturelle issue de petits jardins linéaires qui permettent un «rafraîchissement passif par évapotranspiration des végétaux» le long des façades, vient, par tirage thermique ascendant, «déstocker» cette chaleur accumulée, à travers le hall de distribution central de l'école. Les plenums de plafonds acoustiques suspendus sont ainsi conçus de manière à faciliter le déstockage de sous-face de dalle haute. Ces dispositions permettent qu'en termes de confort d'été évalué par STD, la limite de 6h au dessus de 28°C soit obtenue relativement à une demande de programme de 60 h.
Ces simples dispositions permettent de retrouver des salles de classes fraîches le matin, comme dans les maisons en pierre d'antan. La configuration du hall et de la circulation centrale permet de plus un éclairement naturel plus efficace des fonds de salles de classes par des baies vitrées intérieures entre les locaux et la circulation ouverte sur deux niveaux. Le hall de distribution central et cette circulation intérieure de l'école sont couverts par un grand «shed» linéaire. Idéalement inclinée face au sud, cette couverture est vitrée en partie nord afin de bénéficier d'un éclairage naturel homogène. Elle est équipée de panneaux de cellules photovoltaïques intégrées à des bacs métalliques. Une école économe en énergie est une affaire de conception mais surtout de comportement et de pédagogie. La consommation énergétique d'un bâtiment dépend essentiellement de ceux qui l'utilisent. Ainsi, les entreprises comme les élèves, professeurs et usagers y seront sensibilisés pendant les travaux grâce à des réunions d'informations et de concertation, avant que ne soit remise à l''école et à ses responsables une notice d'utilisation et de maintenance des installations afin de poursuivre son oeuvre éducative inscrite dans sa construction même.

L’école Jules Ferry de Villeurbanne, une requalification architecturale performante, validée par le label ThPE +26%

Approche environnementale :

Il est obtenu (par STD) une consommation en énergie primaire de moins de 44 kwh/an/m2 (en équivalent pétrole) pour le chauffage de l'école maternelle (soit une performance THPE 2005 avec un Créf - 36%) largement en dessous de l'objectif de 60 kwh/an/m2 fixé initialement en matière de «bâtiment basse énergie» pour le chauffage par la ville de Villeurbanne. Des parties ouvrantes automatisées permettent la ventilation en période chaude sur le mode du «free-cooling» grâce à des volets en façade de chaque salle, des baies en impostes de portes sur couloir et des châssis en « shed » qui permettent le « déstockage » de la chaleur des dalles des salles de classe en période nocturne par ventilation naturelle traversante, le tout commandé automatiquement et régulé sur la GTC (Gestion Technique Centralisée), en cohérence avec la VMC Double-Flux. Production photovoltaïque: 15 400kwh/an.
L'électricité solaire est réinjectée au réseau pour l'équivalent de l'énergie électrique nécessaire à l'éclairage artificiel de l'école maternelle.

Structure

Charpente : Charpente traditionnelle

Essence : PIN MARITIME, PIN SYLVESTRE, SAPIN

Revêtement extérieur

Revêtement bois ou dérivé : Bardeau bois, Claire-voie, Panneau de synthèse ou composite

Autres revêtemet métalique : Bac acier

Finition / traitement : Lasure, Traité thermiquement

Essence : EPICEA, FRENE, IPE, MELEZE

Menuiserie extérieure

Menuiserie extérieure : Menuiserie bois

Menuiserie intérieure

Menuiserie intérieure : Cloison bois, Porte bois, Revêtement de sol bois, Revêtement mural bois

Aménagement extérieur

Aménagement extérieur : Platelage, Aménagement paysager, Mobilier jeux

Aménagement intérieur

Isolation

Intérieure (en mm) : Non renseigné

Chauffage

Chauffage bois : non

© Renaud ARAUD

© Renaud ARAUD

Année de livraison : 2011

Surface de plancher (en m²) : 3 824 m2 SDO dont 1 774 m2 locaux neufs

Coût total (en € HT) : 4200000

Valorisation des essences régionnales : Non

Maître d'ouvrage :

VILLE DE VILLEURBANNE--69100-VILLEURBANNE--

Maître d'oeuvre :

NOVAE: Dos Santos + Le Bail + Perretant-6, rue d'Isly-69004-LYON-04 72 00 55 50-jf.perretant@novae.fr

Entreprise :

MINOT2B-rue de l'Abbaye-69400-ARNAS-04 74 02 23 02-minot2b@minot.fr

Bureau d'études structure :

NOVAE: Dos Santos + Le Bail + Perretant-6, rue d'Isly-69004-LYON-04 72 00 55 50-jf.perretant@novae.fr

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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 06:44
BOISpe, un nouvel outil national à Égletons au service de la construction bois et de la performance énergétique

BOISpe, un nouvel outil national à Égletons au service de la construction bois et de la performance énergétique

Alors que la transition énergétique fait l’objet d’un projet de loi de programmation, un nouveau Centre de formation continue et d’innovation vient d’ouvrir à Egletons, en Corrèze. Baptisé BOISPE, le dispositif s’appuie sur un plateau technique unique en France spécialisé dans la construction bois et la performance énergétique.

Le projet de loi de programmation pour la transition énergétique dévoilé le 18 juin dernier place les secteurs du bâtiment et des énergies renouvelables au cœur des six grands axes du projet.

Parallèlement, la performance naturelle des bâtiments à ossature bois (due à leur très forte capacité isolante) attire chaque jour un peu plus l’attention des porteurs de projets et développe de nouveaux besoins de construction et agrandissements (multipliés par 3 en 10 ans). De plus, la mise en place de règlementations telles que la RT 2012 exige aujourd’hui une parfaite maîtrise des gestes et une coordination des différents corps de métiers du bâtiment. Un véritable défi auquel souhaite répondre BOISPE afin de préparer les entrepreneurs, artisans et salariés à l’évolution des marchés en proposant un nouveau regard sur la transmission des savoirs et des savoir-faire.

Les études récentes prévoient pour 2020 un doublement de la part de marché de la construction bois en France. BOISP.E. est un nouveau centre de formation continue et de R&D résolument orienté construction bois. Il structure une offre pour répondre aux besoins de formations tous corps d’état dûs à cette forte croissance.

Alliant deux activités complémentaires, formation continue et R&D, le site BOISP.E. est entièrement dédié à la construction à ossature bois à haute performance énergétique. Neuf bâtiments accueillent les professionnels de tous les corps de métiers souhaitant acquérir des savoir-faire spécifiques.

Face aux évolutions des métiers et des réglementations régissant la construction bois, la formation est indispensable pour réaliser des bâtiments de qualité à la performance énergétique effective. Aujourd’hui, il faut produire des bâtiments avec une obligation de résultat renforcée. Cette exigence réglementaire suppose de construire avec une parfaite coordination des différents corps de métier à chaque phase du chantier.

Cette question met en lumière la nécessité pour chaque corps de métier de bien maîtriser les singularités des techniques constructives bois. Ce matériau, qui permet de travailler avec une grande précision, présente de nombreuses qualités en rapport avec les attentes de confort et de sécurité des usagers et les exigences des nouveaux enjeux énergétiques.

BOISpe, un nouvel outil national à Égletons au service de la construction bois et de la performance énergétique

Une formation globale à l’optimisation de la technique constructive bois

Christian Fanguin et Nicolas Sauvat, les initiateurs de cette plate-forme de formation et de R&D dédiée à la construction bois, ont voulu mettre un maximum de connaissances à la disposition des professionnels qui ont à intervenir dans des constructions à ossature bois.

Charpentier d’abord, Christian Fanguin est devenu au fil des ans bâtisseur, puis consultant notamment pour le CNDB (Comité National pour le Développement du Bois) et enfin formateur. C’est à son initiative que le CNDB implante en 1999 la 1ère plate-forme pédagogique MBOC (Maison Bois Outil Concept) à Egletons.

Suite aux 15 années de formation dans la construction à ossature bois dispensée sur le site d’Egletons, BOISP.E. bénéficie dès son lancement d’un savoir-faire et d’une expertise globale à l’optimisation de cette technique constructive.

Pour répondre aux besoins du marché et à la transition énergétique, BOISP.E. agrège tous les savoir-faire des autres corps de métier du bâtiment : maçonnerie, couverture, électricité, ventilation, chauffage, finitions...

Au delà des techniques constructives bois encore peu développées en France, face aux impératifs des nouvelles réglementations, force est de constater qu’aujourd’hui construire un bâtiment nécessite des connaissances accrues. Cette ouverture, cette complémentarité, cette interdisciplinarité, cette culture partagée, nécessitent de lier les séquences de la construction bois les unes aux autres, ce qui jusqu’à présent est encore peu développé.

BOISP.E. met l’accent sur la formation pratique, la maîtrise du geste et l’acquisition de spécialités liées à la construction bois. Toutes les techniques transmises lors des formations sont mises en oeuvre sur le site sous la forme de neuf bâtiments à vocation pédagogique.

BOISP.E. entend proposer un nouveau regard sur la transmission des savoirs et des savoir-faire aux professionnels, qu’ils soient entrepreneurs, artisans ou salariés. Par une approche croisée entre transmis- sion de savoir et innovation, BOISP.E. se posi- tionne naturellement comme un centre de ressources afin de faciliter la liaison entre la R&D et la mise en oeuvre.

Atteindre un niveau de performance énergétique défini s’intègre dans une perspective plus large de performance environnementale, incluant la maîtrise de la consommation énergétique du bâti, mais également une réflexion sur les matériaux et les produits de construction, la qualité de l’air intérieur, l’énergie grise liée aux opérations de construction.

BOISpe, un nouvel outil national à Égletons au service de la construction bois et de la performance énergétique

Un site unique en France

Implanté sur le site du Centre universitaire de génie civil d’Egletons (Corrèze), porté par l’université de Limoges, BOISP.E. est géré par l’AVRUL (Agence de Valorisation de la Recherche Universitaire en Limousin). La construction a bénéficié de 70 % d’aides publiques : FEDER, Région Limousin et ADEME ; le solde a fait l’objet d’un emprunt. Le montant de l’opération s’élève à 2,3 millions d’euros HT.

Un partenariat industriel important complète le dispositif par une mise à disposition des produits, une assistance technique, la réalisation d’études et de mise en oeuvre sur chantier. Près de 50 sociétés ont accompagné le centre dans sa construction et le soutiennent dans son développement.

BOISP.E. est un plateau technique composé de neuf bâtiments à ossature bois : trois maisons de niveau RT 2012, passif et positif, six ateliers de formation pratique, des locaux administratifs et un hall d’exposition.

Ce plateau technique s’articule autour de trois lignes de force :

• l’expression du SAVOIR-FAIRE avec les trois maisons expérimentales ;

• l’étape du FAIRE-FAIRE avec les six ateliers : gros oeuvre, étanchéité des toitures terrasses, isolation, étanchéité à l’air, fluide électricité, fluide hydraulique, ventilation, fumisterie, carrelage ;

• enfin le FAIRE SAVOIR par l’information et la communication avec un site internet, des produits d’édition et un hall d’exposition qui présente tous les produits et systèmes utilisés sur le lieu de formation. Les stagiaires y ont un accès permanent et peuvent consulter et/ou acquérir les documentations des partenaires construction du centre BOISP.E..

BOISpe, un nouvel outil national à Égletons au service de la construction bois et de la performance énergétique

Un centre pluridisciplinaire pour mieux construire

BOISP.E. a pour but de favoriser le développement et l’adaptation des compétences, améliorer la qualification professionnelle et approfondir les connaissances dans tous les domaines du bâtiment par trois activités principales :

Formation continue

L’objet principal du centre est de proposer des stages pratiques destinés à l’intervenant le plus important de la chaîne de construction : le metteur en oeuvre. L’offre s’adresse à tous les corps de métiers qui ont à intervenir dans les bâtiments à ossature bois. Constructeurs bois et corps d’état du second oeuvre sont amenés dans leurs interventions croisées, à assumer la co-responsabilité de la performance de l’ouvrage et notamment de la performance énergétique.

Les stages courts de deux à cinq jours regroupent huit stagiaires en provenance de toute la France. Les frais de formation peuvent être pris en charge par les OPCA (Organismes paritaires collecteurs agréés). Le certificat de stage BOISP.E. peut être valorisé par les entreprises auprès de leurs assureurs.

BOISP.E. entend former environ 500 professionnels par an à l’échéance de trois ans.

Innovation

L’intégration de BOISP.E. dans le centre universitaire lui permet de bénéficier d’un appui en R&D, afin de mettre rapidement sur le marché des innovations dans le domaine des produits, des systèmes, des outillages et des méthodes. Plusieurs idées d’innovation sont en attente de démarrage,

tant sur le plan technique : développer de nouveaux produits à base de bois de pays ou résoudre par des systèmes la compatibilité entre diverses réglementations ; que sur le plan de la méthodologie et de l’ingénierie pédagogique, pour la transmission des savoirs et savoir-faire en situation de production notamment.

Edition

La phase de construction du plateau technique a permis d’enrichir une base de données techniques (plus de 13 000 photos et une vingtaine de vidéos) qui sera utilisée à la rédaction d’ouvrages techniques (papier et numérique), destinés aux stagiaires et à l’ensemble des professionnels. BOISP.E. s’appuie sur l’expérience de Christian Fanguin qui a déjà écrit plusieurs ouvrages pour différents organismes professionnels, l’Agence Qualité Construction, la CAPEB, le CNDB, le FCBA...

BOISpe, un nouvel outil national à Égletons au service de la construction bois et de la performance énergétique

Une offre originale de formation

Face à l’évolution des produits, des techniques et des réglementations, la formation est indispensable dans l’exercice des métiers. Les formations dispensées par BOISP.E. s’adressent principalement aux metteurs en oeuvre : ouvriers, artisans, chefs d’entreprise, mais peuvent également concerner industriels, négociants, maîtres d’oeuvre, maîtres d’ouvrage, enseignants, experts judiciaire, économistes...

Les stagiaires sont formés en situation réelle de travail : construction sur site, préfabrication, montage et levage pour les « boiseux » ; quatre bâtiments pour le second œuvre (isolation, électricité, plomberie- chauffage, ventilation, carrelage, fumisterie) ; un espace polyvalent pour les métiers du gros oeuvre.

Les formations théoriques se déroulent à l’intérieur même du produit fini en fonctionnement, les trois maisons pédagogiques. Chaque stagiaire peut ainsi s’immerger dans une construction à haute performance énergétique.

BOISP.E. propose des thèmes originaux :

• Pour les charpentiers couvreurs : étanchéité par membrane des toitures terrasses sur ossature bois - finitions, revêtement et sécurité des toitures- terrasses ;

• Pour les plaquistes : isolation et étanchéité à l’air des constructions à ossature bois ;

• Pour les carreleurs : carrelage et douche à l’italienne sur support bois ;

• Pour les électriciens, plombiers, chauffagistes : ventilation mécanique double flux (tertiaire et individuel) ;

• Pour les couvreurs, âtriers, fumistes : fumisterie et âtrerie dans les bâti- ments à ossature bois ;

• Pour les menuisiers : intégration des menuiseries et des occultations dans les murs à ossature bois ;

• Pour les façadiers : enduit hydraulique sur isolation sur mur à ossature bois, parement pierre et brique collé ;

• Pour tous : DAO avec SketchUp – Niveau 1 et 2

• Et bien entendu la Construction à ossature bois : niveau 1, niveau 2,

intégration des menuiseries, RT2012.

BOISpe, un nouvel outil national à Égletons au service de la construction bois et de la performance énergétique

Innovation - R&D : du laboratoire au terrain..

Un laboratoire intégré

BOISP.E. s’appuie sur le laboratoire du centre universitaire de génie civil, ses enseignants chercheurs comme Nicolas Sauvat et ses équipements. Les thèmes développés sur le site sont la mécanique des structures, l’hygrothermie des parois et le comportement des systèmes. Cette situation facilite la validation des innovations dans le domaine des produits, des systèmes, des outillages pour les mettre rapidement sur le marché.

Les principaux équipements sont :

• Portique pour essais mécaniques à l’échelle 1 (murs, poutres...)

• Chambre climatique double enceinte pour murs.

• Laboratoire de caractérisation des matériaux.

... du terrain au laboratoire

Trois Maisons expérimentales : une gestion technique du bâtiment afin d’optimiser les coûts de fonctionnement et améliorer le confort

Mesurer

Les trois maisons de niveau RT 2012, passif et positif, sont instrumentées. Des capteurs mesurent en permanence le comportement hygrothermique :

• Capteurs de température disposés dans toutes les parois, pour mesurer les flux de chaleur et les ponts thermiques ;

• Capteurs de température et d’humidité dans chaque pièce pour les mesures de confort ;

• Compteurs d’énergie pour chaque poste de consommation électrique, au delà des 5 postes réglementaires de la RT 2012 (chauffage ; refroidissement, production d’eau chaude sanitaire ; ventilation ; éclairage ; autres.)

Optimiser

• Des occultations solaires, disposées devant toutes les baies, sont pilotées automatiquement en fonction de l’ensemble des grandeurs mesurées dans la maison et des conditions météorologiques.

• En plus de la gestion du débit de la Ventilation Mécanique Contrôlée pré- sente dans les 3 maisons, des menuiseries motorisées assurent une Ventilation Naturelle Assistée.

Piloter

Grâce à une interface de contrôle originale, les occupants peuvent à tout moment connaître toutes les consommations de leur habitat par postes, piloter les équipements motorisés depuis un simple navigateur web, un pc, un smart- phone ou une tablette. Ils bénéficient d’un accompagnement pour la mainte- nance de leur maison et deviennent co-acteurs de la performance énergétique.

Contrôler et restituer

Toutes les données collectées permettront de valider des modèles de simulation thermo-hydrique nécessaires pour une meilleure compréhension du comportement des bâtiments à ossature bois dans les nouvelles réglementation thermiques. Une contribution à l’amélioration de l’habitat de demain.

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Published by LV_RM - dans Bois Marché Bois structure BOISpe Égletons
20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 06:42
Plus de 700 candidatures au Prix National de la construction bois 2014
Plus de 700 candidatures au Prix National de la construction bois 2014

Ce concours d’architecture organisé par le réseau France Bois Régions est le reflet de l’inventivité et de la qualité des innovations en matière de construction bois.
Le Prix National de la Construction Bois est un concours d’architecture bois mis en place par le réseau des interprofessions régionales (France Bois Régions), en partenariat avec le CNDB et avec le soutien de France Bois Forêt et du CODIFAB.

Bénéficiant d’une forte couverture médiatique, le Prix National de la Construction Bois donne chaque année l’occasion de valoriser l’architecture et la construction bois en France. En 2013, 19 récompenses (prix et mentions) ont été attribuées sur plus de 700 candidatures déposées.

La période de dépôt des candidatures pour la 3ème édition du PRIX NATIONAL DE LA CONSTRUCTION BOIS s’est terminée le 4 Avril 2014.

Cette année, 729 candidatures ont été enregistrées.

Un jury de professionnels, présidé par Bruno Mader se réunira le Mardi 20 Mai, pour délibérer selon des critères tels que : la qualité architecturale, l’insertion paysagère, l’approche environnementale, les performances énergétiques, la créativité, l’innovation, la performance technique, l’emploi d'essences locales.

A l’issue de ce jury, 2 lauréats seront définies pour chaque catégorie (Equipement public et tertiaire / bâtiment public éducation et culture/bâtiment et aménagement divers/logement individuel < 120 m² SHON /logement individuel > 120 m² SHON /logement collectif ou groupé /extension et surélévation de maison individuelle), des mentions spéciales seront également attribuées pour l’aménagement intérieur, l’emploi d’essences locales et les réhabilitations.

Les lauréats seront récompensés à l’occasion d’évènements phares pour la filière :

  • Les Etats généraux du bois dans la construction, le 25 septembre, à Angers.
  • Le Salon des Maires et des Collectivités locales, fin novembre à Paris.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 06:52
SISBAT, un programme de recherches sur le comportement au séisme des bâtiments à ossature bois…

SISBAT, un programme de recherches sur le comportement au séisme des bâtiments à ossature bois…

Le programme SISBAT, lancé en 2009 et coordonné par FCBA, a pour objet d’affiner les connaissances sur le comportement au séisme des habitats avec charpente industrialisée en bois. SISBAT fait suite à des travaux réalisés par le CSTB à l’initiative du Syndicat National des Fabricants de Structures et Charpentes Industrialisées en Bois (SCIBO).

A cette fin, un ensemble de partenaires industriels impliqués dans la maison individuelle, dont les fabricants de charpentes industrialisées en bois - représentés par le SCIBO- et les fabricants de tuiles en terre cuite - représentés par la FFTB- se sont engagés dans un vaste programme de recherche durant 5 années. Alors que le programme touche à sa fin, les résultats se révèlent plus que satisfaisants : en cas de séisme, structure et couverture restent en place et continuent de jouer leur rôle.

L’actuelle carte de zonage du risque sismique (entrée en vigueur en octobre 2010) a notablement augmenté les exigences en matière de construction parasismique en France. Ainsi, 60 % du territoire français (contre 14 % auparavant) est concerné par une obligation de justification parasismique (via l’Eurocode 8).

Dans le cas de la maison individuelle, cette obligation de justification est limitée aux zones d’aléa modéré à fort soit 25% du territoire. Ces maisons individuelles disposent, dans la plupart des cas, d’une toiture en charpente industrialisée en bois (75%), d’une couverture en tuiles de terre cuite (70 % ), de murs maçonnés (85 %) ou en ossature bois (12 %).

Parallèlement, les connaissances en matière de résistance des charpentes industrialisées en bois méritaient d’être enrichies pour faire valoir le bon comportement de ces charpentes en cas de séisme. Aussi, dès 2009, SISBAT a réuni de nombreux professionnels en lien avec la maison individuelle. Un vaste partenariat de recherche où industriels, universitaires et centres techniques ont travaillé de concert, soutenus par l’Agence Nationale de Recherche (Programme RISKNAT) et le CODIFAB et coordonné par l’institut FCBA, avec un triple objectif :

Améliorer la connaissance scientifique sur ce type de charpentes et faire évoluer les textes normatifs (Eurocode 8)

Optimiser la conception et le dimensionnement des charpentes industrialisées en bois au séisme

Etablir des règles de moyens simplifiées et fiables pour le calcul des charpentes industrielles en bois en contexte sismique

«Les éléments se complètent idéalement pour une stabilité globale de l’ouvrage.»

3 questions à Céline DUCROQUETZ, responsable du Pôle Couverture, CTMNC

Pourquoi les tuiles terre cuite ont-elles rejoint le programme SISBAT ?

Il n’y avait pas de doute sur le comportement des tuiles en zone sismique. Le programme SISBAT représentait une opportunité de le vérifier scientifiquement et de répondre ainsi aux attentes des contrôleurs techniques en matière de règles de dimensionnement pour les ouvrages non structuraux.

Un mot sur les essais :

La contrainte mécanique majeure pour les tuiles est la résistance au vent. Nous avions vérifié par calcul qu’il était possible de se référer pour les sollicitations sismiques aux préconisations suivant les charges de vent. Sur la base des calculs comparés ainsi que du retour d’expérience issu des préconisations des règles PSMI, nous avons fixé les tuiles selon une contrainte minimale de vent... Cette approche a été payante: les tuiles se sont parfaitement comportées et toutes sont restées solidaires de la charpente.

Quels enseignements pour la filière ?

SISBAT a, à la fois, confirmé la bonne tenue des tuiles en zone sismique et conforté la crédibilité du système de fixation. Le retour d’expérience et les différentes phases d’essais nous permettent aujourd’hui de faire des préconisations de pose en zone sismique. Seule la zone de risque 4 oblige à renforcer la fixation.

SISBAT, un programme de recherches sur le comportement au séisme des bâtiments à ossature bois…

OUTILS ET METHODES

Les exigences actuelles en matière de résistance en cas de séisme reposent sur deux principes:

- Assurer le non effondrement de la structure afin de permettre l’évacuation des lieux

- Limiter les dommages afin de minimiser le coût induit par les réparations.

Le dimensionnement des structures doit permettre de répondre efficacement à ces deux exigences.

Pour étudier cette résistance et donc le comportement de maisons individuelles disposant de toiture en charpente industrielle en bois avec couverture en tuiles terre cuite, le programme SISBAT s’est fondé sur une approche «multi échelles», visant à étudier dans un premier temps les éléments constitutifs de la charpente puis d’aller progressivement vers un ouvrage complet afin de comprendre son comportement global et ses répercussions sur la charpente :

* Echelle 1 : les assemblages (essais CSTB)

* Echelle 2 : les toitures à 2 pans (essais FCBA)

* Echelle 3 : les maisons (essais CEA)

Pour chaque phase, le programme a reposé sur un couplage constant entre approche expérimentale (tests sous chargements monotones et cycliques, table vibrante unidirectionnelle ou table vibrante 3D) et modélisation numérique. Ce couplage permet de valoriser les essais expérimentaux, de valider la modélisation et d’extrapoler les résultats pour d’autres bâtiments et d’autres séismes.

« Les charpentes, dimensionnées pour un séisme de 1, ont résisté à un séisme de 3.»

3 questions à Laurent LE MAGOROU, ingénieur construction bois, FCBA

Qu’est-ce qui a motivé la mise en place du programme SISBAT ?

En théorie, les structures bois présentent un très bon comportement au séisme du fait d’un rapport résistance/masse important et d’une excellente ductilité. Mais jusqu’à présent, dans le cas des charpentes industrialisées et par manque de preuves scientifiques, les valeurs fixées pour les calculs par l’Eurocode 8 étaient particulièrement défavorables, pouvant conduire à un inutile surdimensionnement des charpentes.

Concrètement, quels étaient les objectifs de ce programme ?

Il s’agissait avant tout d’apporter des preuves scientifiques pour améliorer l’état des connaissances sur le comportement des toitures en charpente industrielle en bois. Ces éléments permettant de faire évoluer l’Eurocode 8, d’éviter le surdimensionnement actuel (moins de contraintes de calcul) et, in fine, de mettre en valeur un très bon comportement de ce type de toiture en situation de séisme.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la valorisation à venir des résultats obtenus ?

SISBAT trouve sa conclusion concrète dans le programme SISTACI (également coordonné par le FCBA et financé par le CODIFAB) qui a pour objet de proposer des calculs simplifiés ou des règles de moyens pour la mise en œuvre des charpentes industrialisées pour les différents types de bâtiments, au-delà de la maison individuelle, et en fonction des différentes zones de risque sismique.

ESSAIS ET MODELISATION

3 questions à Carole FAYE, Ingénieure de recherche, Institut technologique FCBA, coordinatrice du programme SISBAT

Pouvez-vous détailler la méthode qui a été appliquée pour le programme SISBAT ?

L’idée était d’adopter une démarche globale, c’est-à-dire de réaliser des allers-retours permanents entre expérimentation et modélisation numérique. La modélisation a permis de faire varier les paramètres (dimensions des bâtiments étudiés et séismes) et d’obtenir ainsi 50 fois plus de situations, et de résultats.

Comment se déroule un essai sur table vibrante ?

Les derniers tests (sur maisons complètes) ont été réalisés sur la table vibrante Azalée du CEA, qui permet de simuler un séisme dans les 3 directions. Les maisons testées (6 x 6 m avec murs en briques terre cuite et murs en ossature bois) ont successivement subi 4 séismes, dont l’accélération maximale horizontale de sol était : 0,16 g - 0,33 g - 0,66 g - 1 g sans qu’aucune réparation ne soit réalisée. Entre chaque essai, un contrôle visuel a permis de vérifier l’état de la charpente et de la couverture (ainsi que l’ossature bois et les murs maçonnés). Les toitures en charpentes industrialisées en bois ont été testées telles qu’elles sont conçues aujourd’hui (selon le DTU 31.3) et donc sous dimensionnées selon l’EC8 (plus sévère) pour un séisme de niveau 0,16 g. Cependant, elles ont supporté l’ensemble des séismes sans effondrement.

Comment ces intensités de séisme ont-elles été fixées ?

Pour le territoire français, il existe 5 zones de sismicité. Pour la zone de sismicité la plus forte, l’accélération de référence sur un sol de type rocheux est de 3 m/s2 soit environ 0,33 g. Le niveau d'accélération lors des essais a progressivement été augmenté jusqu'à atteindre la valeur maximale en horizontal de 1 g. Ce dernier séisme a été reproduit 2 fois de suite sans effondrement des structures.

SISBAT, un programme de recherches sur le comportement au séisme des bâtiments à ossature bois…

* Essais sur toitures complètes au FCBA, en 2011

Après les premiers essais sur pièces d’assemblage (2009) et les premières modélisations, 14 toitures sont testées sur table vibrante (2011) au FCBA.

* Construction d’une maison à ossature bois sur la table vibrante

Les allers-retours entre modélisation et expérimentation à différentes échelles aboutissent aux essais sur 2 maisons sur la table Azalée du CEA (2013).

* Charpente industrialisée en bois sur chaque maison

Chacune des 2 maisons a été réalisée pour les essais (dimension 6 x 6 m) et dispose d’une toiture en charpente industrialisée en bois.

* Couverture en tuiles terre cuite pour les essais de 2013

Les tuiles terre cuite ont été fixées selon les recommandations minimales des règles PSMI actuellement en vigueur: 1 tuile sur 5 est fixée à la charpente en partie courante.

* Essai sur maison complète ossature bois au CEA, en 2013

Une maison avec murs à ossature bois a été construite pour évaluer l’incidence de ce type de murs sur la charpente. Celle-ci est dimensionnée conformément aux prescriptions du DTU 31.3.

* Essai sur maison complète maçonnée au CEA, en 2013

De la même manière, la maison avec murs en briques terre cuite permet d’analyser l’incidence des murs maçonnés sur le comportement de la charpente.

SISBAT, un programme de recherches sur le comportement au séisme des bâtiments à ossature bois…
SISBAT, un programme de recherches sur le comportement au séisme des bâtiments à ossature bois…
SISBAT, un programme de recherches sur le comportement au séisme des bâtiments à ossature bois…

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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 06:50
La ruelle des foligneuses a remis ses Prix Défis du Bois 2014

La ruelle des foligneuses a remis ses Prix Défis du Bois 2014

Le 10ème anniversaire des défis du Bois nous a offert 10 folies, chacune traduisent une volonté créative née d'une approche environnementale teintée de poésie en mêlant technique et matérialité. 10 folies poétiques sont nées au coeur des Vosges dans la ruelle des foligneuses...

Dans la seconde moitié du XVIII ème siècle, le terme « folie » désigne en France une maison de plaisance que se faisait construire l'aristocrate, le financier ou l'actrice, généralement aux alentours des villes mais isolée dans la nature. Elle répondait dans sa destination et dans sa conception à un caprice de courtisan, qui se lançait le défi de bâtir l'une de ces maisons dans un laps de temps très court, comme par une sorte de provocation de l'argent au temps.

Le comble de la « folie », nous dit l’Encyclopédie universelle « sont les baraques féeriques de Versailles : constructions légères, en bois, enlevées aussitôt qu'élevées, à l'occasion des bals de la reine ». Les folies furent initialement des constructions inspirées des palais d'été de l'aristocratie de la Renaissance italienne. La plupart sont une interprétation du modèle palladien.

Et pour le 1er prix France Bois Forêt, c’est une ‘’TRIFOLIE’’

Anne GINESTET

Marc GUILBAUD

Laura MERZ

Parfait PAMBU NIMY

Matthieu ZAHND

Trois liteaux confluent pour former une structure quadri-stable. Deux chevilles convergent pour former un assemblage quasi rigide. Un polyèdre apparaît pour donner vie à une folie triédrique. Derrière cette rigueur métrique naît une maison qui se plie avec humilité pour saluer de sa pointe un tilleul honoré.

© Flora Bignon

Les Défis du Bois 2013, une édition rhizomatique…

Les Défis du Bois 2012

Les défis du Bois 2011…

Les défis du Bois
© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix de la Transition :

Équipe "TRABOULANGLE"

Sébastien GHIEZEN

Matthias GRIES

Léna JOSSE

Hélène RETIÈRE

Dorian SALVAGNIAC

Toute maison est un dedans, mais tout dedans n’existe que parce qu’il y a un dehors. Une suite de portiques fermée par des façades en lames persiennées vient orienter la traboule du dedans. Mais déjà un angle se forme au dehors. Il se ferme pour échanger avec un tilleul. Un nouveau lieu se crée, mi patio, mi cour. Quelques traits en bois ont suffi ici à grapher avec respect un paysage hors les murs.

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix de la radicalité – Prix Metsä Wood

Équipe “NÉGA-TREE”

Pierre-Olivier COANON

Matthias KNOBLAUCH

Cyrielle MAILLARD

Michael TREMBLAY

Elena RODRIGUEZ PAVON

C’est certain, l’arbre est l’archétype de l’abri. Tronc, branches et feuilles forment un premier couvert à l’espace des hommes. Tronc, branches et feuilles forment un premier ciel protecteur aux peines et aux joies, aux amours et aux deuils, aux espoirs et aux rêves. La découpe rigoureuse d’une grille de panneaux portée par quatre pieds moisant en carrelet fait naître en creux un prisme à sept faces intensément présent. Cette œuvre « en négatif » renoue ainsi avec l’origine profonde de la maison.

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix de la grâce – Prix du Moniteur

Équipe “DISCRELIGNEUSE”

Sylvain BIDART

Marco BIFFI

Antoine BOUCHE

Pauline PASQUET-CONDÉ

Llona KAMENSKY-PSCHENITCHNIKOV

Discrète est la géométrie du prisme faite de multiples facettes. Discrètes sont les rencontres attendues dans cette folie coquine. Ce rendez-vous des lattes et des lames nous hisse dans un réseau de cadres et de cernes pour sentir les humeurs du soir ou profiter des senteurs du matin. Posez-vous sur le banc provocateur, regardez le buisson de beauté en fleurs, c’est un tout petit peu cela le bonheur.

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix du Paysage – Prix Charpente Houot

Équipe “ABRITARBRE”

Julien GOURDON

Jeremias KRELLA

Nicolas PELLICIER

Cécile ROLLAND

Cindy TREMBLAY

Comment s’effacer avec modestie devant un tilleul majestueux et envelopper avec malice un frêle cornouiller ? Comment construire sans détruire, édifier sans annihiler ? Un solide platelage en planches trace un chemin-réponse.

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix de la cohérence – Prix Pays d’Epinal Cœur des Vosges Terre de hêtre

Équipe “FOLIOGRAPHIE”

Furkan TITIZ

Yannick GOHY

Louis KNOLL

Léna MOUNIER

Johan VIENNET

Prenez quelques perches, ajoutez quelques lames à parquet, saupoudrez de quelques goussets en contreplaqué et soudain un nouveau soufflet va émerger. Deux pentagones diaphragmatiques dessinent une lucarne curieuse, tandis qu’un vortex de lames en hêtre nous fait délicieusement perdre la tête. Où sommes-nous ? Qui sommes-nous ?

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix de la technicité – Prix SFS Intec

Équipe “ESCAÈDRE”

Augustin LASNIER

Urs OBERBACH

Awen MESUREUR

Irene MARTIN LASANTA

Olivia VAZ DA COSTA

On pensait que le mathématicien Silassi avait découvert le dernier Heptaèdre. Ici, durant les dixième défis du bois, une trente-neuvième figure est apparue : l’escaèdre. Des marches pétales en planches ajourées ; un fin voile spiralé en contreplaqué et un toit en lattes à peine esquissé se balancent pour étreindre, sans le toucher, un magnifique arbre cormier.

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix de la Performance

Équipe “HEPTAPLOSION”

Emmanuel ALARY

Anne BRASSELET

Aurore KALMBACHER

Zbyněk POHOŘELSKÝ

Benoit VALLAT

Les modèles sont trop souvent des carcans qu’on peine à desserrer. Les explosions sont parfois des nécessités qui révèlent ce qui nous enferme et entrouvrent de nouveaux espaces de liberté. En s’éclatant avec rigueur dans le parc du cours, le prisme révèle sa structure chevronnée aux habiles assemblages emboîtés. Il ouvre de nouvelles perspectives vers une nature enjôleuse.

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix du rêve – Prix Siat Braun

Équipe “ÉLÉVASION”

Léa BHERER

Marcelo DONOSO

Jean-Christophe SCOUARNEC

Marion SCHAEFFER

Roland GAUDIN

Des lames à volet vagabondes ont perdu leur destinée pour former des murs fenêtrés. Des degrés en porte à faux, faits de planches clavetées, conduisent à la canopée. Cette structure quasi matricielle évoque un rapport originel entre l’arbre et la maison. Mais qui du premier ou de la seconde féconde l’autre ?

© Flora Bignon

© Flora Bignon

Prix de la finesse

Équipe "PROPYLHÊTRE"

Francois AUGRAIN

Sophie BEIS

Christina EISENBARTH

Tom FISCHER

Clément STOLL

Des murs treillis « en bouquets » forment un voilage aérien. Des limites diaphanes montrent et masquent à la fois un ici et un au delà. Dans cette aire paisible, petit arbre, tu es bien, là.

© Flora Bignon

© Flora Bignon

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Published by LV_RM - dans Défis du Bois Bois structure Lauréat - Prix -
13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 06:54
10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

Cette nouvelle édition prend son départ ce jour et se déroulera à Epinal jusqu'au 20 mai prochain. Une grande fête à l'occasion du 10ème anniversaire d’un défi imaginatif et construction, les Défis du Bois.

Après les rives de la Moselle en 2013, c’est à nouveau dans le parc du Cours, un parc à l’anglaise de 28 ha, mais cette fois-ci le long d’une allée de tilleuls, que les Défis du Bois installent les 10 sites de cette 10e édition.

Les 50 concurrents seront au cœur d’un havre de paix, planté d’essences exceptionnelles, dont des cèdres, tilleuls, douglas, araucaria, hêtres pourpres et châtaigniers.

En choisissant ce site exceptionnel et esthétique, les organisateurs font le pari d’une édition grand public, attirant des visiteurs de plus en plus nombreux, professionnels du bois, architectes, mais aussi scolaires, familles, étudiants et amis.

Les Défis du Bois 2013, une édition rhizomatique…
Les Défis du Bois 2012
Les défis du Bois 2011…

Les défis du Bois

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

Depuis 2005, ils sont plus de 400, répartis en équipes mixtes (architectes et ingénieurs), à avoir partagé cette aventure humaine pendant 71 jours et 79 nuits pour la création de 90 œuvres aussi originales qu’innovantes.

Ils viennent d’Écosse, de France, de Grèce, du Brésil, d’Autriche, de République Tchèque, d’Equateur, d’Allemagne, de Chine ou encore du Canada. Ils sont quelques uns des centaines de jeunes architectes ou ingénieurs bois, qui ont vécu les 9 éditions des Défis du Bois depuis la toute première, en 2005.

Ils arrivent du monde entier, fraîchement diplômés, pour vivre une expérience unique, dans un contexte étonnant, où leur créativité et leurs savoir-faire devront s’adapter aux contraintes techniques et au travail en équipe.

Ils ne se connaissent pas, ils n’ont jamais travaillé ensemble. Ils seront répartis par tirage au sort en 10 groupes homogènes, pour mettre à profit 8 jours et 7 nuits de travail et relever les Défis du Bois lancés par les organisateurs.

Après le Centre de Congrès, le château médiéval d’Épinal, la carrière de grès rose Collot, les bords de la Moselle, ils seront cette année le long d’une allée d’arbres, dans un parc à l’anglaise en cœur de ville.

Ils sortent des meilleures écoles d’architecture ou d’ingénierie françaises et internationales et vont dépasser la barrière de la langue et de la culture pour s’accorder et concevoir ensemble une œuvre audacieuse, créative et néanmoins cohérente et solide.

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

Un défi pour des défis. Des enseignants en architecture de l’École d’Architecture de Nancy et en ingénierie bois de l’ENsTIB d’Epinal ont décidé, en 2005, de faire vivre l’expérience du travail collectif à des jeunes ingénieurs et architectes, fraîchement diplômés.

La meilleure des formations n’enseignant pas nécessairement le «faire ensemble», l’idée a germé d’un challenge étonnant, regroupant de jeunes individus aux compétences diverses, n’ayant jamais expérimenté un travail collectif ambitieux.

L’objectif de cette épreuve initiatique devait être de permettre une expérience de partage et de créativité, répondant à des contraintes de temps, de matériel et d’inventivité.

Ainsi sont nés «les Défis du Bois».

Plus du tiers de la Lorraine est couvert de forêts (35,5%). surnommées «La Wood Valley», les Vosges accueillent tous les métiers de la filière, de la matière première aux techniques les plus innovantes, à travers les Centres de Recherche et Développement (CRITTBois, LERMAB, CRAI, Pôle Fibres Grand Est).

La forêt vosgienne, riche en résineux et en feuillus, représente un taux de boisement de 48%, avec 282 000 hectares diversifiés et gérés durablement.

Les Vosges sont le 3e département en nombre d’entreprises travaillant dans les métiers de la filière, avec près de 1 000 établissements représentant 13 000 emplois.

Épinal est la commune la plus boisée au niveau national et a mis le bois au cœur de la stratégie de son développement. Avec l’ENsTIB, la seule école publique d’ingénieurs en France spécialisée dans les technologies du bois, le CRITTBois et le Campus Fibres, la cité des images est un véritable centre de ressources en matière d’enseignement, de recherche, d’innovation et de transfert de technologie.

Les Défis du Bois ont donc toute leur place en lorraine, au cœur des Vosges, à Epinal, ville dédiée à la construction bois !

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

Les règles du jeu : A leur arrivée, les 50 Défiboiseurs sont répartis par tirage au sort en 10 équipes. Nationalités, écoles et formations, ingénieurs et architectes sont mélangés. Ils ne se connaissent pas,

mais ont eu connaissance de quelques indices sur le sujet au cours des semaines précédent le challenge.

Une équipe pédagogique internationale et pluridisciplinaire spécialisée dans le bois leur remet un sujet, chaque année différent, chaque année technique, culturel et poétique.

NOUVEAUTÉS 2014 :

Pour ce 10e anniversaire deux réalisations exceptionnelles viendront enrichir les œuvres des Défis. Conçues, fabriquées et mises en œuvre par des équipes associant des doctorants de l’École d’Architecture de Nancy et de l’ENsTIB, elles serviront à expérimenter

des approches particulièrement innovantes en terme de conception architecturale paramétrique et de réalisation avec des robots.

Les Défis du Bois attachent depuis toujours une importance particulière à une empreinte carbone minimum. Cette année, le SMD, syndicat Mixte de Traitement des Déchets des Vosges, récupérera les structures,

pour les recycler dans des entreprises vosgiennes. Elles deviendront du papier ou des panneaux de particules !

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

Ils ont 8 jours et 7 nuits pour le traiter.

Logés sur le site, c’est parti pour une semaine de camping, avec une logistique impressionnante !

Tous reçoivent les mêmes outils et la même quantité volontairement limitée de matériaux.

Durant une première journée, ils réfléchissent, dessinent et apprennent à se connaître et à s’entendre. Ces premières heures donnent naissance à une maquette expérimentale.

Les jours suivants sont consacrés à la réalisation du projet. Petit à petit, les créations prennent vie, tantôt fantaisistes, artistiques, tantôt équilibrées, cohérentes, toujours créatives et d’un haut niveau de technicité. Elles sont le reflet de la personnalité des équipes !

À la fin de la semaine, les 10 équipes sont physiquement épuisées mais moralement fières et heureuses d’avoir accompli leur défi.

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

Architecte-artiste bruxellois, Luc schuiten est considéré comme un visionnaire. Il estime que nous avons peut-être trop vite oublié que nous sommes avant tout des êtres biologiques installés sur une planète elle-même vivante. Pour anticiper le futur, il imagine des nouveaux lieux de vies, conçus à partir de l’observation de vastes écosystèmes tels que les massifs coralliens ou les forêts primaires.

Il conçoit et dessine des mondes poétiques, faisant appel à l’imaginaire et suggère des solutions pour les transports de demain, propose des formes d’habitat archiborescent réalisables immédiatement, et étudie le devenir des villes comme Lyon, Bruxelles, et são Paulo à l’horizon 2100.

Ces visions d’un avenir positif se déclinent à travers la création d’une nouvelle relation entre l’homme et son environnement naturel. Ces représentations originales d’un futur durable sont étayées par la collaboration étroite qu’il entretient avec les biologistes de l’association de Biomimicry Europa.

Luc schuiten a choisi de communiquer ses concepts originaux par un mode d’expression picturale, car il permet de manière efficace de faire rentrer les gens instantanément dans son imaginaire.

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

Les participants

Depuis plusieurs années les Défis du Bois sont l’occasion d’inviter des étudiants d’écoles ou d’universités de différents pays du monde: Allemagne, Belgique, Autriche, suisse, Roumanie, République Tchèque, slovaquie, Québec, Écosse, Équateur, Finlande, Brésil, Grèce, Russie, Colombie...

La coopération entre architectes et ingénieurs se double donc d’une rencontre des cultures qui donne à cette compétition une couleur si particulière. Cette année encore, une vingtaine d’étudiants européens viendront rejoindre les équipes de la spécialité de Master « Architecture, Bois, Construction » pour vivre intensément cette semaine de Défis.

LES PARTICIPANTS INVITÉS 2014

hochschule Für Technik und Wirtschaft des saarlandes (sarrebruck, Allemagne) www.htw-saarland.de

Université de Liège (Liège, Belgique) www.ulg.ac.be

Université du Québec à Chicoutimi (Chicoutimi, Canada) www.uqac.ca

Mendel University (Brno, République Tchèque) www.mendelu.cz

Fachhochschule salzburg (Kuchl, Autriche) www.fh-salzburg.ac.at/

Technische Universität Wien, Institut für Architektur und Entwerfen (Wien, Autriche) http://www.tuwien.ac.at

Universidade Federal de santa Catarina (Santa Catarina, Brésil) www.ufsc.br

ENSA strasbourg (strasbourg, France) www.strasbourg.archi.fr

10ème anniversaire des Défis du Bois – 2005-2014, c'est parti ...

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Published by LV_RM - dans Défis du Bois Bois structure Epinal Anniversaire
31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 06:46
Rendre la filière bois compétitive en améliorant l’accès à la ressource forestière et en développant la construction bois

Rendre la filière bois compétitive en améliorant l’accès à la ressource forestière et en développant la construction bois

Lancé à l’occasion de la présentation des 34 plans de la Nouvelle France, un comité stratégique de la filière bois (CSF bois) a été installé réunissant des représentants du secteur : entreprises ou fédérations industrielles, organisations syndicales et représentants des administrations en lien avec la filière, sous le pilotage d’un industriel, vice-président du comité. Avec la création du CSF bois, c’est la première fois que l’ensemble de la filière forêt-bois, qui génère un chiffre d'affaires de l'ordre de 50 milliards d'euros et représente plus de 450 000 emplois directs et indirects, est reconnue à l’égal des autres filières industrielles stratégiques (automobile, aéronautique…). Face aux enjeux de la transition énergétique et écologique, elle constitue une filière d’avenir innovante, dont les perspectives de croissance sont fortes et seront à l’origine de créations d’emplois et de richesse.

u cours de cette réunion d’installation, a également été évoqué le plan « Industries du bois », l’un des 34 plans de la Nouvelle France Industrielle, lancé en septembre 2013 par le président de la République. Ce plan, animé par deux industriels alsaciens, Franck Mathis, PDG de Mathis S.A., et Dominique Weber, PDG de Weber Industries, vise à promouvoir l’utilisation du bois dans la construction d’immeubles en bois et dans l’aménagement intérieur. Il vise aussi à réimplanter sur le territoire national les activités de transformation du bois et à accélérer la massification de l’offre, dans le respect d'une grande qualité architecturale, notamment en faisant de la construction d’immeubles à vivre en bois le cœur de cette stratégie. Il s’agit pour ce faire de rendre la filière plus compétitive en améliorant l’accès à la ressource forestière et en développant la construction bois.

Ainsi, si la construction bois progresse en France, surtout dans la maison individuelle, d'autres pays sont plus avancés : les plus récents bâtiments en bois atteignent 8 niveaux en France, 14 en Norvège, 18 en Australie. Des bâtiments de plus de 30 niveaux sont en projet aux États-Unis et au Canada.

L'ambition majeure du plan consiste à lever divers freins techniques, réglementaires et culturels, d’abord en qualifiant le produit dans une démarche pilote, puis en le déployant sur le territoire. Le plan se déclinera également en région et soutiendra les industriels locaux qui décideraient d’en suivre la logique.

La construction urbaine en hauteur s'est imposée. Des levées réglementaires et culturelles font partie des premières démarches qui devraient être menées. A commencer par le ministère du Logement, mais aussi auprès des architectes et des prescripteurs ou des centres techniques (CSTB, FCBA). "Certaines actions et avis techniques pourraient être priorisés", précise un conseiller du ministre du Redressement productif. En ligne de mire, les avis techniques pour les bois thermochauffés. Des actions seront probablement menées en faveur des feuillus car le massif forestier français en est en grande partie composé. Parmis les axes : l'utilisation de feuillus en structure, en bardage, en terrasse... Concernant l'aménagement, l'accent sera porté sur le design et le savoir-faire français. "Nous avons de bons designers, des créations de très bonne qualité, mais nous n'en profitons pas assez. Nous devons être des leaders des savoir-faire de la qualité des espaces de vie", précise un représentant de l'Unifa. "Le ministère voulait un périmètre large, il l'a eu", lance, sourire en coin, Frank Mathis. Ainsi la partie construction en hauteur sera très technique avec des révisions réglementaires et normatives. "Nous allons avancer sur la réglementation structurelle et les normalisations feu, sismique... Parler de résistance au feu plutôt que de réaction au feu, mettre en place des réglementations qui autorisent la construction en hauteur sans soumettre des avis techniques. La partie aménagement sera plus marketing et visera à donner envie de vivre dans un environnement bois même si, là aussi, il peut y avoir des actions par rapport aux réglementations notamment concernant le feu, par exemple les cages d'ascenseur. Il y aura sans doute des passerelles." Deux projets donc, l'un plus technique, l'autre plus marketing !

Frank Mathis, Pdg de Mathis SA

Issu d'une famille d'industriels du bois installés en Alsace depuis 1875, Frank Mathis a repris l'entreprise familiale en 1999, après des études techniques et commerciales et un parcours de chef de projet sur des chantiers de grands bâtiments en bois sur lesquels il a fait à la fois les ventes et le suivi des travaux en lots séparés ou en entreprise générale bois. Frank Mathis s'est attaché à bâtir une entreprise totalement intégrée qui couvre à la fois l'ingénierie, la production industrielle des éléments en bois lamellé-collé et acier et la mise en œuvre sur chantier. Il a mis les hommes, les procédures qualité et l'amélioration continue au centre de son projet d'entreprise avec l'objectif de maintenir sa société au rang de leader national de la construction de grands bâtiments en bois. Frank Mathis, 50 ans, est également engagé dans les instances professionnelles nationales de la filière bois et le pôle de compétitivité pour les bâtiments à énergie positive : Energivie.

Parler d'une même voix :

Bref, une mobilisation conjointe des industriels et de l'Etat doit être menée. Pour cela, celui-ci attend qu'un consensus soit trouvé au sein de la filière : entre les industriels du bois et les forestiers, entre les usages en industrie et en énergie. De l'autre côté, trois ministères devraient se mobiliser : le ministère de l'Agriculture et de la Forêt, celui du Logement, du Développement durable et l'Energie et celui du Redressement productif. Pour l'heure, le financement des différents plans n'est pas réparti. Une enveloppe globale de 3,7 milliards sera utilisée en fonction des besoins. "Tous les plans ne seront pas identiques, a précisé Arnaud Montebourg lors de la réunion. On va faire au cas par cas en fonction des plans et des actions. Le CGI [Commissariat général aux investissements] et la BPI [Banque publique d'investissement] seront associés. Certains plans n'auront pas d'argent public mais de la commande publique par exemple. Chaque plan aura un correspondant à la direction de l'industrie et un correspondant chez moi avec des correspondants métiers. On ne veut pas de structure, c'est de l'argent dispersé !" Aussi, si tous les axes de ce plan ne sont pas encore véritablement bien définis, le ministre du Redressement productif a demandé à ce qu'avant Noël, les équipes soient constituées et le calendrier des actions fixé. "Et ne me dites pas que ce n'est pas possible, lance-t-il. Pour reprendre Napoléon Bonaparte : impossible n'est pas français !" Ces équipes seront composées d'industriels et de représentants de l'Etat et du Conseil national de l'industrie (CNI). Les premiers résultats de ce plan industriel doivent être visibles dans les trois ans, affirme-t-on au ministère du Redressement productif. Une première construction en hauteur - probablement moins de 10 étages d'abord - devrait voir le jour. Cela implique que d'ici là la filière puisse proposer une offre industrielle 100 % française et compétitive, que les manques aient été comblés, que les acteurs se soient mobilisés. Pour l'heure, Frank Mathis estime qu'une dizaine d'entreprises aujourd'hui et une cinquantaine à terme seront capables de construire en hauteur. La construction bois doit s'imposer d'elle-même de par ses atouts, que ce soit en construction mixte ou tout bois. Un beau challenge !

Dominique Weber, Pdg de Weber Industries

Dominique Weber, 55 ans, dirige depuis 1990 avec son frère Stéphane l'entreprise familiale Weber Industries située à Mertzwiller en Alsace, spécialisée dans la fabrication de mobilier en bois massif à destination de la grande distribution. En 2011, le groupe reprend la société vosgienne Manuest à Châtenois, renommée WM 88, pour y fabriquer des cuisines et salles de bain. Président de la délégation de l'Unifa Est, branche professionnelle, depuis 2002, puis président de l'Afpia Est-Nord depuis 2004, il est également trésorier de l'Unifa national depuis 2009 et membre du comité de direcion depuis 1993. Depuis 2012, il occupe la présidence de deux grappes d'entreprise Pama, Pôle aménagement de la maison en Alsace et celle du Plab, Pôle lorrain de l'ameublement bois, dédiée à l'animation de la filière ameublement dans la région.

Et pourquoi pas des gratte-ciels en bois ? PART.II

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Published by LV_RM - dans Bois Marché Bois structure Forêt
27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 07:44
De grès et de bois, la Maison du parc Naturel du Gatinais

De grès et de bois, la Maison du parc Naturel du Gatinais

Lauréat du prix national de la construction bois, la Maison du parc Naturel Régional du Gatinais Fançais mixte le grès et le bois, symbole identitaire des richesses du terriroire.

C’est à ce principe que s’est porté la conception, une intention conceptuelle comme une intention contextuelle.
Le projet est construit autour de la morphologie spécifique du site. Il s'en inspire. Le projet s’inscrit en continuité des typologies et des profils ruraux du Gâtinais. En ressort un volume très compact et de forme épurée.
Milly-La Forêt, village d'histoire ; pour ce projet de la Maison du Parc, il y a naturellement continuité des typologies et profils ruraux, des paysages typiques : murs et murets ininterrompus de grès clairs, alternance des façades et pignons sur rue, sols et caniveaux de pierres, portails et volets de bois, toitures de tuiles plates.
Mais aussi références aux séchoirs à plantes aromatiques, tinctoriales ou médicinales, aux paysages du Gâtinais, fabriques de saveurs, de couleurs et de guérisons ; paysages sauvages ou de cultures dont ses jardins sont le reflet.
Le projet en ressort très compact, grâce à une minimisation des surfaces de sols et de façades, et de forme simple dans une unité de volume et d'aspect.
Sa position est déterminée dans un respect des règlementations à la fois urbaines, de sécurité pompier et d'accessibilité handicapés. Le bâtiment se trouve ancré sur le mur mitoyen existant libérant un vaste espace à l'Est pour les aménagements extérieurs. Le caractère fermé du site est respecté tout en offrant une large ouverture possible entre la cour et le Boulevard grâce à la cour d'entrée pavée.
Les systèmes constructifs utilisés sont des systèmes éprouvés : murs de pierre en parement au RDC, châssis vitrés, murs et charpente à ossature bois. Ces derniers ayant l'avantage de la construction sèche et de la préfabrication en atelier en termes de finition, de chantier propre et de rapidité d'assemblage. Au centre du bâtiment, un grand voile de terre crue, colonne vertébrale du projet, apportera chaleur visuelle et inertie thermique.
Ce mur fait partie des dispositifs environnementaux passifs (bioclimatiques) intégrés au bâtiment afin de minimiser les consommations énergétiques, la maintenance et l'entretien : inertie thermique, forte isolation de laine de chanvre croisée (25 à 30cm), protections solaires fixes et mobiles, implantation générale du bâtiment Est-Ouest, organisation interne selon l'orientation et les vues et principes de ventilation naturelle traversant permettent un confort d'hiver et d'été accrus. En complément, des systèmes actifs sont mis en oeuvre comme la chaufferie bois accessible au public installée dans la grange sur le Boulevard Lyautey, une centrale double flux à récupération de chaleur, des luminaires basses consommation sur détecteurs de présence ou encore des systèmes économiseurs d'eau, le tout relié à un système de gestion du bâtiment centralisé qui pourra se situer à l'accueil et être visible du public.
Le fonctionnement du projet est par ailleurs facilité par une organisation claire. Au nord les accès et les espaces « publics » intérieurs en double hauteur et en continuité avec la cour pavée donnant sur l'accueil. Au sud la zone de travail et ses services. Dans les bureaux et les espaces de vie (espace salon en mezzanine et espace personnel au RDC), la qualité et le confort visuel, acoustique et olfactif ont été privilégiés. Les circulations éclairées naturellement par des ouvertures zénithales à l'ouest et aux trémies ouvertes sur la circulation qui transforment le couloir de l'étage en véritable passerelle baignée de lumière et permettent d'éclairer naturellement le couloir du RDC. Ceux-ci, plus larges que la norme, font le lien entre les espaces servants (archives, copies, sanitaires…) et les espaces servis (espaces de travail cloisonnés et flexibles) donnant sur le grand jardin constitué d'arbres et de plantes d'essences locales.

© Serge Joly

© Serge Joly

Approche environnementale :

Conception bioclimatique :
- Une part importante des efforts de conception a été portée sur les dispositifs passifs, n'entrainant pas ou très peu de dépense d'énergie à postériori ;
- La compacité du bâtiment a été recherchée dans le but de limiter les surfaces déperditives et favoriser une économie de matière ;
- La qualité de l'enveloppe des bâtiments : limitation des surfaces déperditives de l'enveloppe, ponts thermiques minorés par la très bonne isolation du bâtiment, bon équilibre entre parois opaques et parois vitrées et la récupération des apports solaires gratuits en hiver couplée à une inertie intérieure importante et à une protection solaire efficace, sont les ingrédients d'une approche passive permettant de minimiser les consommations d'énergie à la source ;
- Confort hygrothermique : ventilation naturelle nocturne (free cooling) associé à la mise en oeuvre d'inertie thermique (dalle béton en RDC + mur en terre intérieur sur les deux niveaux) ;
- Récupération des EP pour arrosage des extérieurs (choix des plantes limitant les besoins en arrosage) et sanitaires (2 cuve de 8M3) ;
- 0 rejet des EP (pas de raccordement) sur les réseaux de la ville (Cuves de rétention, bassin de rétention, puisards) ;
- Eclairage naturel des circulations, Etudes de FLJ sur l'ensemble des locaux ;
- Récupération des bâtis existants (granges)

Choix intégré des procédés et produits de construction :
- Réduction des consommations des énergies grises qui représentent une part non négligeables des consommations globales mais aussi de réduction de matière première.
- Construction bois ;
- Bois d'origine française sans traitement (Bardages : Douglas des Vosges, Volets : Douglas de la Loire (42), Menuiseries extérieures : pin sylvestre des Vosges, Bois d'ossature : pin sylvestre de la forêt d'Orléans, Contre collé et Lamellé collé : épicéa de la forêt noire) ;
- Huile de lin avec pigments naturels (Rubio) pour assurer une homogénéité dans le vieillissement des bardages extérieurs ;
- Etanchéité de la marre en argile ;
- Mur en pierres de grès. Provenance : Carrière locale (Moigny) ;
- Enduit à la chaux ;
- Mur intérieur en brique de terre crue avec enduit monocouche en terre ;
- Parquet bois (châtaigner) ;
- Isolants en laine de bois et laine de chanvre ;

Dispositions particulières sur objectifs de performance environnementale :
- Au long des études, des simulations thermiques dynamiques permettant à la maitrise d'oeuvre et à la maitrise d'ouvrage de vérifier la bonne performance des dispositifs passifs et actifs ont été mises en place ;
- Sessions de formation des entreprises sur la question de l'étanchéité à l'air ;
- 2 tests d'étanchéité à l'air par un organisme indépendant missionné par le MO (à la fin du clos couvert et à réception finale) ;
- Marchés de travaux en Macrolots permettant un engagement des entreprises sur des objectifs de résultats;

Dispositifs actifs :
- Chaudière bois (fourniture de plaquettes de filière locale) ;
- CTA double flux ;
- Centrale d'affichage des consommations par poste ;
- La conception de l'enveloppe et des systèmes permet au bâtiment d'atteindre les exigences suivantes : 38 kWhEp/m².an

Biodiversité :
- Façade accueillant des nichoirs (mésanges, chauves-souris,…) ;
- Fourniture locale et espèces endogènes pour les plantations ;
- Mare ;
- Zones de retrait dans le mur en pierre pour favoriser la colonisation du mur par la faune ;

Logiques participatives :
- Travail continu avec les services du PNR et l'ABF;
- Visites et plusieurs séances de présentation à objectif pédagogique au public et aux élus du Gatinais ;
- Portes ouvertes (les coulisses du bâtiment,…) ;

Consommation énergétique (en kWh/m².an - énergie primaire) : 38

Certification bois : PEFC

© Serge Joly

© Serge Joly

STRUCTURE

Structure horizontale : Solivage traditionnel

Essence : EPICEA, PIN SYLVESTRE

REVÊTEMENT EXTÉRIEUR

Revêtement bois ou dérivé : Lame bois massif

Essence : DOUGLAS - TRAITEMENT HUILE DE LIN +PIGMENTS NATURELS, PIERRE DE GRES DE MOIGNY, TUILE DE TERRE CUITE

MENUISERIE

Menuiserie extérieure : Brise soleil bois, Menuiserie bois, Mur rideau bois, Volet bois

Essence : PIN SYLVESTRE, DOUGLAS - TRAITEMENT HUILE DE LIN +PIGMENTS NATURELS

Menuiserie intérieure : Escalier bois, Porte bois, Revêtement de sol bois, Revêtement mural bois

Essence : CHATAIGNIER

ISOLATION

Isolation intérieure (entre montants) : Fibre de bois, Laine de chanvre

Epaisseur dans le mur (en mm) : 140 + 70

Isolation extérieure (entre montants) : Fibre de bois

Epaisseur dans le mur (en mm) : 60

© Serge Joly

© Serge Joly

Données Clés :

Année de livraison : 2013

Surface de plancher (en m²) : 1000

Coût total (en € HT) : 2 500 000

Valorisation des essences régionnales : Oui

Maître d'ouvrage : CG91-Hôtel du Département Bd. De France-91012-EVRY-0160917696-djourjon@cg91.fr

Maître d'oeuvre : JOLY&LOIRET-10, Rue Auguste Lançon-75013-PARIS-0145803341-agence@jolyloiret.com

Entreprise : GIRARD OUVRAGES BOIS - CLOS COUVERT-1, avenue du Général Patton -45330 -MALESHERBES-0238347130-yoann.gobois@gmail.com
BONNARDEL - MENUISERIE INT-ZAC Du Petit Rocher 2 Rue du Président Séramy-77870-Vulaines-Sur-Seine-0632672033-abonnardel@bonnardel.fr

Bureau d'études structure : EVP - BET Structures-0, rue du Faubourg Saint-Denis-75010 -PARIS-0140261597-evp@evp-ingenierie.com

Bureau d'études thermique : CFERM - BET Fluides-7 rue Sainte Hélène-75013-PARIS-0143133868-linda.schmidt@cferm

Economiste : VPEAS - Economiste-59, rue Caulaincourt-75018-PARIS-0951419897-pourtau@vpeas.com

© Serge Joly

© Serge Joly

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