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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 07:52
Equipé du système WATT, le ​premier bus électrique à autonomie illimitée
Equipé du système WATT, le ​premier bus électrique à autonomie illimitée

Première mondiale, le premier bus électrique à autonomie illimitée, sans infrastructure lourde, dit « à biberonnage », équipé du système WATT (Wireless Alternative Trolley Technology), a été mis à l’essai depuis le 17 octobre dernier sur l’Aéroport Nice Côte d’Azur pour effectuer la liaison entre les Terminaux 1 et 2.

L’électrique léger et rapide

Prendre le virage incontournable de la transition énergétique par l’introduction de mobilité électrique notamment avec ce bus électrique, dans le cadre de la charte environnementale de l’Aéroport Nice Côte d’Azur avec notamment la volonté de réduire l’empreinte écologique, était au cœur de l’expérimentation WATT. Ce projet rentre dans un contexte en mutation avec l’entrée en vigueur de nouvelles exigences de réduction des nuisances générées par les activités aéroportuaires à l’échelle internationale.

Porté par Transdev, exploitant de l’Aéroport Nice Côte d’Azur, développé et breveté par la société PVI et subventionné par l’ADEME, ce projet de système de recharge ultra-rapide, qui alimente le bus sur son parcours, offre une solution respectueuse de l’environnement à faible émission de CO2, polluants locaux et particules fines. WATT permet de s’affranchir des problématiques de l’électrique en termes d’autonomie et de capacité en passagers tout en limitant l’infrastructure urbaine et les besoins en énergie.

Le « biberonnage » pour une mobilité durable

L’innovation majeure de WATT est le biberonnage du véhicule qui consiste à effectuer un transfert d’énergie depuis le poteau d’arrêt (Totem) vers le véhicule pendant le temps d’échange de passagers. A la manière d’un système « plug & play », le bras automatisé conçu pour WATT s’adapte à tout modèle de bus électrique standard et s’alimente sur le réseau électrique urbain classique.

D’un point de vue environnemental, WATT permettra une économie de plus de 325 tonnes de CO2 sur une ligne telle que celle de l’aéroport de Nice, pour la seule durée de l’expérimentation (soit entre octobre 2014 et juin 2015).

Comment ça fonctionne ?

A chaque arrêt, pendant le temps d’échange passagers – soit 20 secondes environ – un bras robotisé situé sur le toit du bus vient se raccorder automatiquement à un totem accumulateur d’énergie intégré au mobilier urbain et alimenté par le réseau électrique standard (9 à 36 kW).

Une fois l’opération effectuée, le bus dispose d’une autonomie jusqu’à 600 à 800 mètres lui permettant de rejoindre l’arrêt suivant sur lequel le rechargement se fera à nouveau. Le dispositif est complété par un pack additionnel de batteries qui permet au véhicule de poursuivre son trajet s’il ne marque pas un arrêt ou lors de son retour au dépôt.

Du concept à la réalité

Le concept WATT est constitué de :

 Un véhicule conventionnel de 12 m dont la chaîne de traction PVI est 100% électrique ;

 Un double système de stockage d’énergie embarqué (super condensateurs et batteries) permettant la recharge ultra-rapide du véhicule à chaque arrêt tout en rendant ce dernier autonome ;

 Un totem accolé au poteau d’arrêt, raccordé au réseau électrique, qui emmagasine l’énergie dans des super condensateurs ;

 Un bras robotisé qui vient se connecter au véhicule, pour un transfert d’énergie en 10 s environ.

Le projet WATT en quelques dates

2005-Concept WATT System développé par PVI Dépôts de brevets internationaux

2006-2009-Validation en laboratoire puis sur véhicules des concepts de transfert ultrarapides d’énergie

2009-Soutien de l’ADEME dans le cadre des Investissements d’Avenir

2009-2013-Réalisation du premier véhicule démonstrateur et des totems Tests sur banc des technologies mises en œuvre

Fin 2013-Homologations de l’ensemble véhicule et totems

2014-Qualifications techniques et mises au point du démonstrateur

Octobre 2014-Déploiement des totems à l’Aéroport de Nice Côte d’Azur

17 octobre 2014-Début de l’expérimentation avec la phase de marche à blanc pour valider le fonctionnement en condition réelle

Décembre 2014-Phase de formation des conducteurs au fonctionnement du système

Janvier 2015-Début de l’exploitation commerciale avec transport de passagers

Juin 2015-Recueil et exploitation des données de l’expérimentation

Equipé du système WATT, le ​premier bus électrique à autonomie illimitée

Aéroports de la Côte d’Azur

Pour Dominique Thillaud, Président du Directoire d’Aéroports de la Côte d’Azur, « L’intégration de la technologie WATT System sur l’Aéroport Nice Côte d’Azur est un gage d’innovation fort, cher à notre société, qui s’inscrit naturellement dans la continuité de notre politique environnementale, favorisant les investissements d’avenir à la fois économiques, responsables et citoyens. Aéroports de la Côte d’Azur est fier de tester cette première mondiale entre partenaires français soucieux de la transition énergétique, soulignant l’excellence de notre industrie dans le secteur des transports d’avenir».

Eric Millet, le chef du Département Mobilité Stationnement se réjouit « d’une intégration et une installation technique complète et facilitée au sein d’un parcours déjà en exploitation sur Aéroports de la Côte d’Azur. Il renchérit « En effet, en amont déjà, l’un des atouts majeurs de WATT System réside dans le fait que la solution ne nécessite pas d’infrastructure lourdes pour la mettre en place; alors que toutes les autres solutions de bus électriques à systèmes de charge rapide dans le monde requièrent tous des aménagements et des travaux conséquents d’infrastructure pour assurer leur fonctionnement. Pouvoir utiliser tous les arrêts existants sans en créer de nouveaux, ni en déplacer ; utiliser le réseau électrique en place sans nouvelles installations dédiées sont autant d’avantages faisant qu’Aéroports de la Côte d’Azur ait été reconnu et retenu comme terrain d’expérimentation propice à tous les types de tests possibles par les différents partenaires du projet » .

Une navette prototype, sera testée durant 9 mois sur l’Aéroport Nice Côte d’Azur pour une mise en exploitation progressive, en complément des 5 navettes thermiques existantes Euro 6 et un déploiement lui aussi graduel, de janvier 2015 à juin 2015.

« En participant à la phase de tests directement en son sol, l’Aéroport Nice Côte d’Azur bénéficie d’un retour d’expérience encore plus direct et concret auprès des partenaires impliqués, tout en restant au plus près des innovations au service de l’expérience client » rajoute Eric Millet.A partir de janvier 2015 50 à 80 passagers par navette, en fonction du nombre de bagages, pourront effectuer un parcours au sein de l’Aéroport Nice Côte d’azur qui permettra de simuler toutes les configurations possibles de test. Un circuit idéal permettra de réaliser les simulations nécessaires à la validation de la technologie embarquée avec des tests en situation réelle d’utilisation, de janvier à juin 2015 qui visent à réduire l’empreinte énergétique d’Aéroports de la Côte d’Azur. Au niveau de la réduction des nuisances sonores, le silence de fonctionnement est assuré pour le confort des passagers. Ensuite, avec zéro émission de CO2, l’utilisation de la navette WATT permet d’éviter la consommation de plus de 20000 litres par an de diesel. Egalement à l’honneur : accès PMR, climatisation, vidéodiffusions intégrée, identification du parcours par GPS avec temps d’attente à un arrêt...autant de services permettant une souplesse d’utilisation et un confort accru pour les passagers.

Planning :

Jusqu’à fin 2014 : tests et simulation dans toutes les conditions d’exploitation et technologiques possibles.

De janvier 2015 à juin 2015 : Intégration au sein de la flotte des navettes Euro 6 existante en conditions réelles avec les passagers/clients à son bord. Recueil de toutes les informations nécessaires.

2eme semestre 2015 : analyse des résultats et étude de faisabilité sur une transformation possible en projet industriel et commercialisable par les partenaires Transdev et PVI.

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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 07:50
La mobilité électrique à hydrogène l’une des alternatives majeures de la transition énergétique.

La mobilité électrique à hydrogène l’une des alternatives majeures de la transition énergétique.

Mobilité Hydrogène France, consortium d’acteurs privés et publics, fédérés par l’Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible (AFHYPAC), a lancé en juillet 2013 une étude dont l’objectif portait principalement sur l’évaluation du potentiel que représentent l’hydrogène et la pile à combustible (PAC) dans les transports en France.

L’hydrogène, vecteur de la transition énergétique. L’hydrogène peut être produit, stocké, transporté et utilisé de multiples manières : pour alimenter ou recharger un appareil mobile, alimenter en électricité un site isolé, propulser un véhicule ou un bateau électrique, stocker de l’électricité intermittente, augmenter la production des biocarburants, réduire le contenu carbone du gaz naturel des réseaux. Introduire des unités de production d’hydrogène, à partir d’électricité ou de gaz, pour les besoins d’une région serait un atout pour faire évoluer notre infrastructure énergétique en lui apportant une flexibilité supplémentaire.

Plusieurs entreprises françaises ont développé des compétences et des produits. Quelques dizaines d’équipements pré-séries sont actuellement en fonctionnement en France en conditions réelles. Ils ont été développés via des projets publics-privés portés par l’ADEME, Oseo, les pôles de compétitivité et les régions.

Industrialiser ces technologies, et les rendre accessibles à tous est l’enjeu des années à venir.

Les résultats de cette étude confortent les perspectives concrètes d’un plan de déploiement sur le territoire national.

Cette étude française réalisée dans la continuité des initiatives développées dans d’autres pays européens (Allemagne, Grande-Bretagne, Danemark, Pays-Bas, Suède...), est financée par les acteurs eux-mêmes et par l’Union Européenne dans le cadre du projet HIT (Hydrogen Infrastructure for Transport). Sur la base de données économiques partagées, des scénarios de déploiements synchronisés de véhicules et de stations hydrogène ont été élaborés, en faisant apparaître les coûts et les bénéfices environnementaux, économiques et sociétaux d’une transition vers la mobilité électrique à hydrogène.

La mobilité électrique à hydrogène apparaît ainsi comme l’un des facteurs clés de la transition énergétique. Elle permet de contribuer de façon significative à la réduction des émissions du secteur du transport. Le plan ainsi établi par le consortium propose un ambitieux déploiement en France de véhicules électriques à hydrogène et de stations de distribution à horizon 2030. Ce plan commence dès 2015, avec comme première étape, une mise en circulation progressive de flottes captives.

A l’instar des autres pays dans le monde, la réussite de ce déploiement en France est conditionnée par un engagement et des efforts conjoints entre partenaires privés et acteurs publics (nationaux et territoriaux). L’enjeu principal réside désormais, tant dans la mise en œuvre des financements associés que dans l’établissement d’un cadre réglementaire adapté, le tout en coordination avec l’Union Européenne.

Le consortium est mobilisé pour mettre en œuvre les premiers déploiements sur les territoires précurseurs dans le domaine de la mobilité durable et décarbonnée.

Le consortium « Mobilité Hydrogène France » regroupe les acteurs suivants : Air Liquide, Alphéa Hydrogène, AREVA Stockage d’Energie, CEA, AREVA H2Gen, EDF, GDF SUEZ, GRTgaz, H2 Logic, Hyundai, IFPEN, INEVA-CNRT, Intelligent Energy, ITM Power, Linde, Michelin, McPhy Energy, Plateforme de la Filière Automobile, Pôle Véhicule du Futur, PHyRENEES, Renault Trucks, Solvay, Symbio FCell, Tenerrdis avec des experts de l’ADEME, de la DGEC et du FCH-JU.

Image 1 : Station service hydrogène 700 bars (Logic H2) ouverte au Danemark en juin 2011

Bus à pile à combustible réalisé par El Dorado National, BAE Systems qui sera livré en 2014 à CTTRANSIT (Connecticut). Il est équipé d'une pile Ballard FC Velocity. Il est réalisé dans le cadre du National Fuel Cell Bus Program US

Bus à pile à combustible réalisé par El Dorado National, BAE Systems qui sera livré en 2014 à CTTRANSIT (Connecticut). Il est équipé d'une pile Ballard FC Velocity. Il est réalisé dans le cadre du National Fuel Cell Bus Program US

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Published by LV_RM - dans Transition énergétique Mobilité Hydrogène
6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 07:48
Modification de la réglementation relative aux installations dédiées à la recharge des véhicules électriques dans les bâtiments

Modification de la réglementation relative aux installations dédiées à la recharge des véhicules électriques dans les bâtiments

Le décret n° 2014-1302 du 30 octobre 2014 paru au JO du 1er novembre 2014 modifie le code de la construction et de l'habitation, ainsi que le décret n° 2011-873 du 25 juillet 2011 relatif aux installations dédiées à la recharge des véhicules électriques ou hybrides rechargeables dans les bâtiments et aux infrastructures pour le stationnement sécurisé des vélos.

Destiné aux locataires et occupants de logements, propriétaires et copropriétaires, syndics de copropriété ; maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre, constructeurs et promoteurs, architectes, entreprises du bâtiment, le décret s’inscrit dans une démarche de simplification, il modifie les réglementations relatives aux installations dédiées à la recharge des véhicules électriques ou hybrides dans les bâtiments et aux infrastructures pour le stationnement sécurisé des vélos. D'une part, il supprime l'obligation de disposer d'un local technique électrique dédié aux infrastructures de charge de véhicules électriques et avance la date d'effet (du 1er janvier 2015 au 1er octobre 2014) du droit donné à un copropriétaire d'équiper sa place de parking d'une borne de recharge. D'autre part, il ouvre la possibilité de créer un espace de stationnement pour les vélos en dehors du bâtiment, s'il est situé à l'intérieur de la même parcelle et qu'il est couvert. Pour les bâtiments de bureaux existants, la faculté est en outre offerte de prendre cet espace sur des places de stationnement jusque-là dédiées aux voitures.
En effet, l'équipement de recharge des véhicules électriques ou hybrides, ainsi que d'infrastructures permettant le stationnement sécurisé de vélos, a été rendu obligatoire pour certaines catégories de constructions neuves notamment d'habitation ainsi que certains locaux tertiaires. Cette obligation est issue d’un décret d'application daté du 25 juillet 2011 qui a notamment fixé les catégories de bâtiments soumis à cette obligation et le nombre minimal de places de stationnement qui font l'objet de l'installation selon la catégorie de bâtiments. Toutefois doivent répondre à cette obligation, les bâtiments existants jusqu'au 1er janvier 2015.
L'arrêté du 30 octobre 2014 complète une exigence d'éclairage ainsi qu'une condition d'accessibilité : « Cet espace peut également être réalisé à l'extérieur du bâtiment, à condition qu'il soit couvert et éclairé, clos et situé sur la même unité foncière que le bâtiment, et accessible facilement depuis le(s) point(s) d'entrée du bâtiment. »
D’autre part, pour les bâtiments de bureaux existants, la faculté est offerte de prendre cet espace sur des places de stationnement jusque-là dédiées aux voitures.

Rappelons que cette obligation ne s'applique qu'aux constructions neuves dont la date de dépôt de la demande de permis de construire est postérieure au 1er janvier 2012 et notamment les bâtiments collectifs d'habitation dotés d'un parc de stationnement d'accès réservé aux seuls occupants.

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 06:42
8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

GIREVE et la filière mobilité électrique, représentée par l’Avere-France, se sont mobilisés pour réaliser un recensement exhaustif des points de charge accessibles au public. Aujourd’hui, non moins de 8 600 points de charge sont accessibles aux automobilistes français. Un chiffre en constante augmentation, notamment grâce aux nombreux projets des collectivités territoriales et des opérateurs privés.

Un maillage dense

C’est logiquement dans les zones offrant des services d’autopartage qu’on observe la plus forte densité de solutions de recharge. La plupart de ces stations sont en effet ouvertes aux véhicules des particuliers, comme à Paris, Lyon, Bordeaux ou encore à Nice.

La variété des vitesses de recharge proposée répond quant à elle aux besoins des usagers : stationnement de longue durée, arrêt ponctuel ou trajet en cours.

Un réseau en développement

Si certains territoires sont particulièrement avancés dans le déploiement d’un maillage efficace, l’implication constante de l’Etat, des collectivités territoriales et des acteurs privés devrait permettre de voir émerger un déploiement plus équilibré à travers le pays.

Ainsi, on constate non seulement une augmentation permanente des points de charge installés sur l’espace public, qui représentent aujourd’hui 63 % du total, mais aussi dans les enseignes commerciales 23% et les parkings souterrains 13%.

Malgré tout, on observe encore de fortes disparités territoriales qui tendent encore à limiter l’accès de tous à la mobilité électrique. Etoffer ce maillage reste donc une condition sine qua non à son développement en France. Il est également impératif de relier intelligemment ces différentes initiatives afin de garantir à chaque automobiliste un accès simplifié aux services de l’ensemble des stations.

8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

Issu du plan de la Nouvelle France Industrielle, le déploiement des bornes électriques de recharge permettra donc de couvrir l'ensemble du territoire d'un réseau complet de recharge afin d'alimenter les véhicules électriques. Annoncé comme purement écologique, puisque la mobilité électrique n’émet aucun polluant, la production électrique elle n'est pas purement écologique.

En effet, si la voiture électrique est rechargée sur le réseau par un opérateur « traditionnel », on roule donc à 73 % d’énergie nucléaire et 8 % de carburants fossiles (fioul lourd, charbon, gaz). Contrairement à d’autres pays qui ouvrent la voie, en France la part des renouvelables reste trop faible, à moins de 19 % : 14 % hydraulique et 5 % éolien et photovoltaïque.

Constructeurs condamnés pour publicité mensongère !

En 2014, suite à la plainte déposée par l’Observatoire du nucléaire le Jury de déontologie publicitaire (JDP) a condamné les publicités de Citroën, Renault, Bolloré, Opel ... En effet le véhicule électrique n’est ni « vert », ni « écolo », ni « propre » ! Grâce à cette jurisprudence, BME ose seulement écrire « Zéro émission locale », ce qui valide bien le fait que la pollution est émise ailleurs, dans les centrales nucléaires et les centrales fioul lourd, charbon et gaz. Et la fabrication de la voiture électrique nécessite aussi énormément de métaux lourds et terres rares.

L’énergie nucléaire est faussement qualifiée par EDF, AREVA, certains élus comme étant « décarbonée ». Comme si le nucléaire ne consommait pas d’énergie d’origine carbonée pour l’extraction des minerais, la gestion des déchets dont les plus dangereux sur 100.000 ans..., la construction ou déconstruction des centrales, les transports démultipliés de produits radioactifs, etc.

Une dépendance énergétique et des pics de consommation non résolus.

Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) souligne que la recharge des voitures électriques augmente les pointes de consommation électrique. Ces pointes sont déjà énormes en regard de celles de bien des pays européens du fait de notre dépendance en France à l’énergie électrique pour le chauffage individuel. Certaines voitures électriques semblent une aberration totale : la Bluecar, utilisée en auto-partage par plusieurs villes est une voiture qui consomme à l’arrêt ! Sa batterie doit être chauffée à 80 degrés ! C’est comme si vous laissiez votre moteur tourner toute la nuit pour être prêt à partir le lendemain !

8 600 points de charge accessibles aux automobilistes français, mais...

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23 juillet 2014 3 23 /07 /juillet /2014 06:44
Infrastructure recharge
Infrastructure recharge

L’AMI du déploiement d’infrastructures de recharge pour les véhicules hybrides et électriques

La loi de finances rectificative pour 2010 n°2010-237 du 9 mars 2010, qui définit les emplois du Programme des Investissements d’Avenir (PIA) géré par le Commissariat général à l’investissement, prévoit l’affectation d’une somme initiale d’un milliard d’euros mobilisable pour le cofinancement de projets de recherche et développement dans le cadre du programme « Véhicule du futur ». Cette somme est ventilée, de manière indicative, entre 750 M€ pour la construction automobile, 150 M€ pour la construction ferroviaire et 100 M€ pour la construction navale.

Le développement à grande échelle du véhicule électrique en France suppose que des infrastructures de recharge soient disponibles pour les usagers. Si l’essentiel des recharges se fera au domicile ou sur les lieux de travail, la disponibilité de bornes de recharge en accès public est jugée nécessaire pour assurer l’utilisateur contre le risque d’autonomie insuffisante. C’est ce qui a conduit les pouvoirs publics à mettre en place un dispositif d’aide aux collectivités susceptibles de déployer des infrastructures de recharge.

Le 25 juillet 2012, un plan gouvernemental dédié à l’automobile a été présenté, incluant dans ses priorités le soutien au déploiement des infrastructures de recharge. Ainsi, dans le cadre du programme Véhicule du futur du Programme des Investissements d’Avenir, un dispositif d’aide opéré par l’ADEME, visant à soutenir le déploiement des infrastructures de recharge à l’initiative des collectivités territoriales, a été lancé par l’Etat le 10 janvier 2013, intitulé « Dispositif d’aide au déploiement d’infrastructures de recharge pour les véhicules hybrides et électriques » (ci-après le Dispositif) et a déjà permis de financer une quinzaine de projets représentant plus de 5000 points de charge. Afin d’accélérer encore le rythme de déploiement des infrastructures de recharge, il a été décidé de faire évoluer le Dispositif dans cette nouvelle édition.

Le Dispositif s’inscrit en parallèle de l’action « Ville de demain », gérée par la Caisse des Dépôts et Consignations en application des mêmes règles et concernant les villes qui ont été labellisées « EcoCités » par le ministère de l’Egalité des territoires et du Logement et le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

Le Dispositif permet de soutenir financièrement les villes, agglomérations, groupements d’agglomérations, syndicats intercommunaux, départements, régions qui respectent les critères d’éligibilité et qui s’engagent dans le déploiement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques ou hybrides rechargeables.

L’AMI du déploiement d’infrastructures de recharge pour les véhicules hybrides et électriques

CARACTERISTIQUES DES INFRASTRUCTURES

Pour appliquer sa politique de déploiement des infrastructures de recharge dans la sphère publique, l’Etat a établi un cadre conceptuel et organisationnel sur la base d’un rapport parlementaire, le Livre Vert, publié en avril 2011. Son objectif était de permettre d’apporter toutes les réponses aux questions qui se posent pour un déploiement d’envergure sur le territoire national. Le Livre Vert demeure un guide utile pour assister les collectivités territoriales dans la mise en œuvre de leurs projets, notamment pour le dimensionnement des infrastructures de recharge et les modèles économiques de déploiement possibles.

Compte tenu du retour d’expérience de quatre années de mise en œuvre et des orientations de la directive relative à la promotion des carburants alternatifs, adoptée par le Parlement le 15 avril 2014, dont un volet important concerne la standardisation des formats des socles de prise, des évolutions liées notamment à la règlementation et à la standardisation sont intégrées au document et notamment en annexe 5.

Types de recharge privilégiés

Sur le plan technique, trois paliers de puissance de recharge se distinguent :

· la recharge normale (< 3,7 kVA),

· la recharge accélérée (≤ 22 kVA),

· la recharge rapide (> 22 kVA).

La recharge normale s’impose notamment pour les places de stationnement dites « principales », sur lesquelles les véhicules rechargeables stationnent pendant de longues durées et peuvent assurer la majorité de leur recharge électrique.

La recharge accélérée permet une recharge d’appoint (dix minutes de recharge suffisent pour obtenir une vingtaine de km d’autonomie) et convient particulièrement aux bornes ouvertes au public, pour un besoin ponctuel de recharge (stationnement de courte durée).

La recharge rapide répond à des besoins d’autonomie non planifiés ou à des usages spécifiques (trajets autoroutiers, flottes de véhicules, etc.). Compte-tenu des impacts environnementaux, notamment pour la gestion de la pointe électrique au niveau national, son usage doit pouvoir rester exceptionnel.

Contribution à la recharge intelligente

L’arrivée du véhicule électrique constitue un élément clé dans la gestion du réseau électrique.

Le calibrage du nombre de points de charge relatifs aux paliers de puissance pour l’équipement d’un territoire doit être effectué en veillant à la régulation des puissances appelées pour limiter les renforcements des réseaux au niveau local.

Ouvrant la voie vers une gestion plus intelligente de la consommation énergétique, les infrastructures de recharge doivent, dans la mesure du possible, privilégier les dispositifs permettant la régulation et la gestion en temps réel de la recharge.

Architecture d’une infrastructure de recharge

L’architecture physique d’une infrastructure de recharge se compose ainsi :

· Un point de charge, défini comme une ou plusieurs interfaces (socle de prise, câble attaché avec connecteur) compatibles avec la recharge d’un véhicule électrique ou hybride, dont une seule peut être utilisée à un instant donné pour recharger un véhicule,

· Une borne de recharge, définie comme une enveloppe physique supportant un ou plusieurs points de charge,

· Une station de recharge, définie comme un ensemble de bornes de recharge gérées par un même opérateur et alimentées depuis un même point de livraison du distributeur d’électricité.

L’AMI du déploiement d’infrastructures de recharge pour les véhicules hybrides et électriques

ELIGIBILITE

Bénéficiaires éligibles

Le Dispositif concerne :

· les villes, agglomérations ou groupements d’agglomérations, métropoles,

· les syndicats intercommunaux, agissant pour le compte des collectivités adhérentes et disposant de la délégation de compétence en matière de déploiement d’infrastructures de recharge,

· les établissements publics d’aménagement (EPA),

· les départements, agissant pour le compte des villes, agglomérations ou groupements d’agglomérations du département, présentant un plan de mobilité durable,

· les régions, agissant pour le compte des villes, agglomérations ou groupements d’agglomérations de la région, présentant un plan de mobilité durable.

Règles d’éligibilité

Sont éligibles :

· Les infrastructures de recharge électrique acquises directement par les acteurs concernés (collectivités, syndicats intercommunaux, EPA).

· Les infrastructures de recharge installées dans le cadre d’un contrat de concession. Dans ce cas, l’acteur public, bénéficiaire de l’aide, organise une mise en concurrence pour la délégation de service public relative à l’installation et la gestion du service de recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables. Cette mise en concurrence précise explicitement les conditions et le montant forfaitaire de l’aide accordée à la collectivité dans le cadre du Dispositif.

Ainsi, seuls les projets pour lesquels la mise en concurrence pour la délégation de service public n’a pas encore eu lieu à la date de dépôt du dossier sont éligibles au Dispositif.

· Hors contrat de concession, les infrastructures de recharge financées par des entreprises ou tout autre acteur du domaine concurrentiel sont exclues du Dispositif.

· Seules les infrastructures appartenant à l’une des deux catégories suivantes sont éligibles :

o Les infrastructures d’accès public exclusivement réservées à la recharge de véhicules tiers,

o Les infrastructures de recharge ouvertes à des services de mobilité du type auto-partage ou libre-service si elles sont également ouvertes au public, non réservées aux véhicules de la flotte. A ce titre, ces infrastructures doivent être ouvertes à la recharge de véhicules tiers, et ce à des tarifs et des conditions d’utilisation acceptables, eu égard aux recommandations du Livre Vert. L'assiette des coûts éligibles de ce type d'infrastructures sera déterminée en fonction des conditions d'utilisation de la recharge publique (tarifs, disponibilité de la recharge en accès public, etc.), et pourra se situer entre 0 et 100% des coûts de l'infrastructure.

· Ne sont éligibles au financement que les infrastructures de recharge équipées :

o pour la recharge normale ou accélérée, d’au moins un socle de prise conforme au Type 2 ou Type 2S (dotée d’obturateurs mécaniques intégrés) et d’au moins un socle de prise conforme au type E/F,

o pour la recharge rapide, des trois solutions suivantes :

§ un câble attaché pour délivrer du courant alternatif avec connecteur conforme au Type 2,

§ un câble attaché pour délivrer du courant continu avec connecteur conforme CHAdeMO,

§ un câble attaché, ou au moins une prédisposition pour installer un câble attaché, pour délivrer du courant continu avec connecteur au standard « Combo2 ».

· Les coûts éligibles au titre du Dispositif sont uniquement les coûts du matériel, de génie civil et de raccordement au réseau du distributeur d’électricité. Ne sont pas éligibles notamment les coûts d’ingénierie, de maintenance, d’abonnement, d’exploitation ou les coûts liés au renforcement du réseau primaire ou à la promotion du service.

· Sont éligibles les projets présentant les conditions suivantes :

o les infrastructures déployées permettent la mise à disposition d’au moins un point de charge pour 3 000 habitants sur les territoires où sont installées les infrastructures financées dans le cadre du Dispositif,

o en outre, les coûts liés aux infrastructures (coûts du matériel, de génie civil, d’ingénierie liée à l’installation et de raccordement au réseau du distributeur d’électricité) doivent être supérieurs ou égaux à 200 000 euros.

Les travaux de réalisation des infrastructures doivent être réalisés au plus tard au 31/12/2017 (Ordres de Service travaux faisant foi).

Conversion des bornes équipées de socles de prise Type 3

Pour permettre la standardisation des solutions technologiques retenues pour les infrastructures de recharge, seuls les projets déjà financés dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir peuvent bénéficier d’une aide complémentaire permettant le remplacement des socles de prises Type 3 par des socles de prises Type 2 pour les infrastructures publiques commandées avant le 17 juillet 2014. Cette aide se fait sous forme de subvention par application d’un taux de soutien de 50% des coûts de remplacement, avec un plafond d’aide de 400 euros par socle de prise remplacé.

L’AMI du déploiement d’infrastructures de recharge pour les véhicules hybrides et électriques

REGLES DE SOUTIEN

Les règles de soutien sont les suivantes :

· la contribution de l’Etat se fait sous forme de subventions.

Dans le cas d’infrastructures directement acquises par les collectivités :

· les infrastructures permettant uniquement la recharge normale jusqu’à 3,7 kVA bénéficient d’un taux de soutien maximum de 50% des coûts éligibles d’investissements (coûts hors taxes), avec un plafond d’aide de 1 500 euros par point de charge1,

· les infrastructures permettant la recharge accélérée jusqu’à 22 kVA bénéficient d’un taux de soutien maximum de 50% des coûts éligibles d’investissements (coûts hors taxes), avec un plafond d’aide de 3 000 euros par point de charge1,

· les infrastructures permettant la recharge rapide au-delà de 22 kVA bénéficient d’un taux de soutien maximum de 30% des coûts éligibles d’investissements (coûts hors taxes), avec un plafond d’aide de 12 000 euros par borne de charge1,

Dans le cas d’infrastructures installées dans le cadre d’un contrat de concession, les collectivités bénéficient d’un soutien forfaitaire d’un montant de :

· 1 250 euros par point de charge normale,

· 2 500 euros par point de charge accélérée,

· 10 000 euros par borne de charge rapide.

Ces montants pourront être révisés au cours du Dispositif compte tenu de l’évolution du prix de marché des différents types de bornes de recharge.

Dans tous les cas, l’attribution de l’aide est conditionnée à l’engagement des collectivités d’assurer, dans les six mois suivant la notification de la convention de financement par l’ADEME, la gratuité du stationnement pour une durée minimale de deux heures pour les véhicules rechargeables, quels que soient les emplacements de stationnement avec ou sans infrastructure de recharge, en surface ou en ouvrage, gérés directement par la collectivité ; cet engagement de gratuité sera limité dans le temps (deux ans minimum), indépendamment des initiatives que pourrait éventuellement prendre la collectivité pour prolonger ou élargir ces dispositions.

Afin d’anticiper les changements et d’adapter l’offre à la demande, les bénéficiaires s’engagent, sauf impossibilité démontrée, à fournir les données d'utilisation et de fréquentation des infrastructures de recharge pendant une durée d’exploitation de deux ans à compter de la fin du projet de déploiement.

Date d’ouverture de la présente édition : 17 juillet 2014

Date limite de dépôt des dossiers : 31 décembre 2015

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:54
J - 2 mois pour le quatrième Challenge de la Mobilité

J - 2 mois pour le quatrième Challenge de la Mobilite

A deux mois de la quatrième édition du Challenge de la Mobilité qui se déroulera le 18 septembre prochain dans le cadre de la Semaine de la Mobilité (du 16 au 22 septembre), déjà 80 entreprises sont inscrites, représentant à elles seules plus de 35 000 salariés. Cette année, le Challenge est ouvert aux agglomérations d’Agen et de Lacq-Orthez. L’ADEME Aquitaine espère ainsi mobiliser encore plus de participants pour cette édition.

Convaincre les salariés de favoriser les transports alternatifs à la voiture individuelle pour se rendre au travail, tel est l’objectif du Challenge de la Mobilité. En 2013, 136 établissements regroupant plus de 3 370 salariés avaient participé à la 3ème édition, parcourant ainsi plus de 94 629 km en mode de transport alternatif !

Le principe n’a pas changé. Favoriser les déplacements domicile-travail par d'autres moyens que l’autosolisme (voyage seul dans sa voiture individuelle) : vélo, marche, transports en commun, covoiturage, télétravail.

Tous les établissements publics comme privés, quelle que soit leur taille, sont invités à s'inscrire et inciter leurs salariés à renseigner leur mode de transport ainsi que la distance qu'ils ont parcourus.

Un classement des établissements sera établi pour chaque agglomération. Il donnera lieu à une remise des prix dans chaque territoire afin de récompenser les établissements les plus vertueux. Pour en savoir plus sur le déroulement du Challenge, n'hésitez pas à consulter les différentes rubriques proposées sur le site.

Ainsi, sur l’agglomération bordelaise, les employés qui s’inscrivent au Challenge bénéficient d’un Tickarte 7 jours leur permettant de circuler librement sur le réseau TBC pendant la semaine de la mobilité. Les entreprises qui mobiliseront le plus de salariés le 18 septembre prochain se verront remettre un prix au cours d’une cérémonie qui aura lieu fin octobre.

Les entreprises des agglomérations de Bordeaux, Pau, Agen, Bayonne et Lacq-Orthez peuvent s’inscrire dès à présent sur le site :

www.challengedelamobilite.com

ETABLISSEMENTS
Règlement du Challenge

L’édition 2014 du Challenge Inter-établissements est organisée par l’ADEME, le Club de la mobilité (animé par la Communauté Urbaine de Bordeaux, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux et l’ADEME) et les agglomérations de Bayonne, Pau, Agen et Lacq–Orthez.

Le challenge de la mobilité vise à promouvoir les modes de transports alternatifs à la voiture individuelle : marche, vélo, transports en commun, covoiturage, auprès des actifs, pour leurs trajets domicile-travail. Il vise également à valoriser les bonnes pratiques en matière de mobilité, qu'elles soient le fait des salariés eux-mêmes ou des établissements qui facilitent l'usage de modes alternatifs de leurs salariés.

Le challenge se déroulera le 18 septembre 2014.

Une cérémonie de remise des prix se déroulera dans chaque agglomération.

Le concours est ouvert à tous les établissements implantés sur les territoires des agglomérations bordelaise, paloise, bayonnaise, agenaise et de Lacq-Othez.

La participation au challenge est gratuite.

Seuls les trajets domicile-travail des salariés et prestataires travaillant sur le site sont comptabilisés (sont exclus : déplacements professionnels, trajets des visiteurs).

La participation d'une personne affirmant être venue par le biais d'un mode alternatif sera validée : le jeu repose sur un principe de confiance.

Les établissements s'inscrivent directement en remplissant le questionnaire dédié disponible sur le site internet : http://www.challengedelamobilite.com/

Un référent doit être identifié dans l'établissement. Il est possible de désigner des sous-référents pour les grands établissements, disposant de plusieurs sites ou ayant de nombreux services.

Afin que ses salariés puissent s'inscrire le référent doit leur transférer le code établissement généré lors de l'inscription de sa structure.

La participation de votre établissement suppose :

  • l'inscription à l'aide du formulaire dédié sur le site Internet,
  • une communication sur l'évènement à l'ensemble des salariés jusqu'au jour du challenge,
  • la distribution en interne des supports de communication (lien questionnaire, affiche bandeau, signature web), disponible sur le site internet,
  • incitation des salariés à inscrire eux-mêmes leur participation à l'aide du formulaire dédié,
  • la transmission des résultats (les questionnaires papiers saisis par l'entreprise sur le questionnaire électronique) avant le 13 octobre 2014 à 17h00,
  • enfin, si votre établissement est gagnant, la participation à la remise des prix.

Les établissements gagnants seront ceux qui présenteront la plus grande proportion de participants au regard du nombre total de salariés de l'entreprise. Les ex-æquo seront départagés en prenant en compte l'entreprise qui aura fait le plus grand nombre de kilomètres en mode alternatif (marche, vélo, transports en commun, covoiturage, télétravail).

Un gagnant sera désigné dans chacune des catégories suivantes :

  • établissements de moins de 20 salariés,
  • établissements de 20 à 99 salariés,
  • établissements de 100 à 499 salariés,
  • établissements plus de 500 salariés.
  • Les partenaires qui contribuent à la mobilisation des entreprises (ceux mentionnés sur le site internet) et qui participent au Challenge ne peuvent bénéficier des lots distribués aux lauréats.
  • Les lauréats de l’année précédente ne peuvent être lauréats l’année suivante.
Mode d'emploi Salariés

Présentation et principe de fonctionnement du Challenge de la mobilité à destination des salariés des agglomérations bordelaise, paloise, bayonnaise, agenaise et de Lacq–Orthez.

Une initiative du Club de la mobilité qui propose aux établissements soucieux d'environnement d'organiser en interne, le temps d'une journée, un défi ludique sur le thème de la mobilité.

Le challenge aura lieu le 18 septembre 2014.

Mobiliser un maximum de salariés pour valoriser les modes alternatifs à la voiture particulière.

Je m'assure que mon établissement est inscrit

Dans chaque entreprise, association, administration…, un référent est en charge de diffuser l'information et de récolter les résultats de cette journée, je le contacte pour connaître les modalités de participation propre à mon établissement. La plupart du temps c'est une personne de la direction, des ressources humaines, du service qualité-sécurité-environnement, ou encore votre référent PDE s'il existe.

Si mon établissement n'est pas inscrit, j'en parle aux personnes citées ci-dessus. Si personne ne veut assurer le rôle de référent, je me propose…

La personne qui a inscrit mon établissement a reçu un « code établissement qu'il m'aura transféré. A l'aide de ce code je me rends sur la plateforme web et m'inscris au challenge.
Quelques informations me sont demandées :

  • Nom
  • Prénom
  • E-mail
  • Mode de transport que j'envisage d'utiliser le 18 septembre 2014
  • Distance du trajet entre mon lieu de domicile et de travail

J'en parle à mes collègues

Le challenge est un défi collectif, j'en parle autour de moi et je motive mes collègues, à la cafeteria, durant les pauses, par mail….Je vais sur le site internet et je transfère le lien à mes collègues.

Le 18 septembre 2014, au travail j'y vais autrement

Le jour J je m'organise pour venir au travail autrement que seul dans ma voiture : marche, vélo, transport en commun, covoiturage à chacun sa solution…

A l'aide du « code établissement » transmis au préalable par mon référent je retourne sur la plateforme pour confirmer ou modifier mon trajet domicile-travail

Si je n'ai pas accès à internet, j'utilise les bulletins de participation que mon référent aura mis à disposition et lui remets directement ou dans un emplacement prévu à cet effet.

Je reporte les informations concernant mon trajet domicile-travail sur la plateforme web ou je les communique à mon référent s'il a la charge de centraliser les informations.

Je partage

Cette journée se veut avant tout conviviale, je laisse parler mon imagination et propose à mon référent d'organiser un moment divertissant avec tous les participants : petits déjeuners d'accueil des participants – pique-nique – balades en vélo - animations…

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:52
5 LAURÉATS ET 2 COUPS DE CŒUR POUR LA 2ème EDITION DES TROPHÉES DE LA MOBILITE EN ÎLE-DE-FRANCE

5 LAURÉATS ET 2 COUPS DE CŒUR POUR LA 2ème EDITION DES TROPHÉES DE LA MOBILITE EN ÎLE-DE-FRANCE

A l’occasion de la deuxième édition des Assises de la mobilité, Jean-Paul Huchon, Président du Conseil régional d’Ile-de-France et du Conseil du STIF, a remis les Trophées 2014 de la mobilité. Ces trophées valorisent des projets exemplaires réalisés dans le domaine des transports et de la mobilité sur le territoire francilien et dont les objectifs sont conformes aux enjeux définis dans le Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF).

Les Trophées de la mobilité en Ile-de-France sont ouverts aux collectivités, aux entreprises et administrations engagées dans un plan de déplacements (PDA, PDE ou PDIE), aux exploitants de réseaux de transports et aux gestionnaires d’infrastructure ainsi qu’aux associations d’Ile-de-France. 41 projets ont été déposés cette année.

Le jury, présidé par Pierre Serne, a débattu autour des quatre critères de sélection définis pour distinguer les lauréats :

- pertinence : la réalisation présentée répond à une problématique déplacements clairement identifiée sur le territoire ;

- conformité : la réalisation est conforme à l’action du PDUIF à laquelle elle se rattache ;

- efficacité : la réalisation apporte une solution concrète aux habitants et usagers ;

- reproductibilité : la réalisation est transposable sur d’autres territoires franciliens.

Le prix pour les lauréats récompensés est la production d’un film de 2 minutes présentant et valorisant leur projet ainsi qu’une plaquette de présentation de la deuxième édition des Trophées de la mobilité.

Qui sont les Lauréats ?

Catégorie « Espace public - aménager la ville pour les piétons »

La ville de Versailles a été récompensée pour la réalisation du passage du jardin des Etangs Gobert, un trait d’union paysager permettant de désenclaver le quartier de la gare Versailles-Chantiers en le reliant au quartier Saint-Louis, cœur historique et commerçant de la ville.

Voir le film du projet

Catégorie « Accessibilité de la voirie »

Le Centre de ressources et d’innovation mobilité handicap (CEREMH) a été récompensé pour son projet AccesSig réalisé en partenariat avec la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Cet outil développé permet de faciliter le recueil des conditions d’accessibilité de la voirie et de l’espace public et propose un calculateur d’itinéraires accessibles.

Voir le film du projet

Catégorie « Marchandises »

L’ouverture par Chronopost en 2013, d’un espace logistique urbain (ELU) à Beaugrenelle, a également été primée. Intégré à l’environnement urbain, et s’appuyant sur des équipements et une organisation innovants, cet espace permet de massifier jusqu’au cœur de la ville l’acheminement des colis à distribuer, d’assurer la collecte au plus proche des clients, de réduire les émissions de polluants à la fois du fait de cette nouvelle organisation et par l’utilisation de véhicules électriques pour la distribution finale.

Voir le film du projet

Catégorie « Management de la mobilité - accompagnement au changement »

Le jury a remis le prix « Management de la mobilité » aux Cyclofficines, trois associations nées simultanément en 2010 à Ivry, Pantin et Paris. Ces associations développent des ateliers participatifs et solidaires d’entretien et de réparation de vélos, visant à rendre plus sûr et favoriser, au quotidien, l’usage de ce moyen de transport.

Voir le film du projet

Catégorie « Nouveaux usages et nouveaux véhicules »

La société Wayz’up a développé une application mobile et web qui a pour objectif de faciliter le covoiturage pour les déplacements domicile-travail. Elle propose aux entreprises les outils de communication pour convaincre les salariés de s’inscrire au système de mise en relation des covoitureurs. L’application gère la mise en relation des covoitureurs de manière dynamique et complète : alertes sur les départs possibles, optimisation des trajets et des points de rendez-vous, gestion du partage des frais.

Voir le film du projet

Mentions spéciales du jury

Un prix a été remis à l’espace de glisse Léon Cladel, situé dans le 2ème arrondissement de Paris. Piétonnisé et doté d’un espace de glisse en forme de ruban vert zigzaguant entre les immeubles, ce lieu est un exemple innovant de réappropriation de l’espace public par les piétons et les sportifs.

Le jury a également distingué le projet de logistique urbaine durable pour les équipements de bureau (LUDEB) qui a pour vocation d’optimiser les livraisons d’équipements de bureau en développant de nouvelles solutions de transport des marchandises, par route et fleuve, vers et dans les communes denses du cœur de l’agglomération.

Pour la troisième édition des Trophées, un appel à candidatures sera lancé fin 2014 pour une remise des dossiers mi 2015. Pour tout renseignement pduif@stif.info

Le Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF)

Le Plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF) est un document stratégique qui vise un équilibre durable entre les besoins de mobilité des personnes et des biens, d’une part, la protection de l’environnement et de la santé et la préservation de la qualité de vie, d’autre part. L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports de 20 % d’ici 2020. Pour atteindre cet objectif, les actions du PDUIF doivent permettre une augmentation de 20% des déplacements en transports en commun et de 10% des déplacements en modes actifs (marche et vélo).

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:50
‘’OMBRIWATT’’, une offre de recharge solaire en autoproduction pour véhicule électrique

‘’OMBRIWATT’’, une offre de recharge solaire en autoproduction pour véhicule électrique

Alliant les forces du Groupe EDF en matière de mobilité électrique et de production solaire, EDF ENR vient de lancer en ce début d'été 2014 Ombriwatt, son offre de recharge solaire en autoproduction pour véhicule électrique. Et pour montrer l'exemple, EDF ENR a installé les deux premières réalisations Ombriwatt sur les parkings des deux sites de production de Photowatt distants de 10 km. Avec des panneaux Photowatt bien sûr et une fabrication 100% européenne. Une offre qui s'adresse principalement aux collectivités locales et aux entreprises. Détails !

L'entreprise Photowatt fournisseur des panneaux photovoltaïques Photowatt, a installé la première réalisation Ombriwatt sur ses deux sites de production. Les deux réalisations Ombriwatt installées sur les sites de Bourgoin-Jallieu (six ombrières) et Vaulx-Milieu (quatre ombrières), d'une puissance respective de 21 et 14 kWc, sont situées à 10 km de distance. Les ombrières de parking sont équipées de huit bornes de recharge électrique au total et offrent 18 places de stationnement couvertes et protégées des intempéries. « Nous avons volontairement surdimensionné l'installation. Avec une production moyenne de 38 000 kWh par an, nous sommes sûrs de couvrir 100% des besoins des véhicules électriques avec le solaire. Les ombrières nous permettent ainsi de relier quotidiennement les deux sites avec des trajets sans émission de CO2 » analyse Benjamin Declas, directeur général d'EDF ENR Solaire.

Les ombrières accueillent également les véhicules électriques particuliers des salariés de Photowatt, ou de ses sous-traitants. La flotte de Photowatt est pour l'instant composée de deux voitures RENAULT Zoé, d'une RENAULT Kangoo, d'un utilitaire et de plusieurs vélos électriques. Avec une prévision d'un aller-retour par jour et par véhicule, ce sont près de 21 000 km qui seront parcourus grâce à l'énergie solaire. « Nous économisons l'équivalent de 100 000 kilomètres parcourus par un véhicule diesel soit une réduction annuelle de 18 tonnes des émissions de CO2 de l'entreprise » poursuit le jeune directeur général. Pour le surplus énergétique annuel produit, environ 50% sera injecté sur le réseau électrique interne des usines de production Photowatt.

‘’OMBRIWATT’’, une offre de recharge solaire en autoproduction pour véhicule électrique

Un interlocuteur unique gère l'ensemble du projet
Cette nouvelle offre Ombriwatt, commercialisée par EDF ENR, est née de la synergie des expertises de la Direction de la Mobilité Electrique d'EDF, d'EDF ENR, de Sodetrel pour la conception et l'exploitation des bornes de recharge des véhicules, de Photowatt pour la fourniture des panneaux photovoltaïques, ainsi que d'E-LEASE pour la fourniture des véhicules électriques. La coordination de ces experts a permis d'aboutir à une offre totalement intégrée. Acteur majeur de l'énergie solaire, EDF ENR a développé une expertise unique sur toute la filière puisqu'il est le seul acteur à être présent de la production des modules photovoltaïques avec sa filiale Photowatt, à la commercialisation et l'installation de ces panneaux en toiture par EDF ENR Solaire chez les professionnels et les collectivités.

« Ombriwatt se destine à une clientèle publique (flottes communales, Direction départementale de l'Equipement et de l'Agriculture et services d'auto-partage) et à une clientèle privée (multi-site industriel, flottes d'entreprises, auto-partage en entreprise, entreprises de livraisons, services internes, copropriétés, projets immobiliers, éco-quartiers, centres commerciaux, stations-services et autoroutes). L'offre traduit la volonté de notre groupe de faire de la mobilité électrique un sujet commun pour l'intérêt des citoyens, des entreprises, des territoires et de l'Etat » confirme Olivier Paquier.

Une assistance personnalisée de la conception à l'utilisation
Grâce à une étude approfondie, réalisée en amont de chaque projet, les besoins en mobilité du client sont identifiés. Cette phase permet de dimensionner l'installation photovoltaïque, le nombre de véhicules et par conséquent le nombre de bornes de recharge, au plus proche des besoins de l'entreprise. « Pour une compétitivité accrue des projets » souligne Benjamin Declas. Après la réalisation du projet, EDF ENR permet aux entreprises et collectivités de piloter la production et consommation d'énergie de leur installation au travers d'un outil de suivi en ligne et de rapports mensuels. Plusieurs solutions de gestion de la flotte sont proposées aux clients. Les réservations peuvent être gérées par la mise en place :

  • D'une réservation manuscrite, pour la gestion d'un nombre d'utilisateurs limité ;
  • D'une réservation informatisée, pour gérer et piloter l'autonomie des véhicules ;
  • D'une réservation informatisée couplée à l'utilisation de badges RFID (identification par fréquence radio), pour une gestion automatisée et simplifiée des véhicules électriques.

Afin d'assurer au quotidien un rendement optimal de ces panneaux photovoltaïques, EDF ENR prévoit un service d'exploitation et maintenance dédié.

Une offre complète et sur mesure, 100% « Made in Europe »
Constituée d'un générateur photovoltaïque en autoproduction, d'abris de parking protégeant les véhicules de la chaleur et des intempéries (grêle) et de bornes de recharge compatibles avec tous types de véhicules électriques, Ombriwatt est une offre intégralement modulable selon les profils de consommation propres à chaque site étudié. L'offre standard est une ombrière deux places de 3,75 kWc qui réalise une production annuelle de plus de 4 000 kWh suivant les régions et un véhicule électrique consomme en moyenne 0,2 kWh par kilomètre. La production annuelle de cette ombrière permet ainsi de couvrir la consommation d'un véhicule électrique d'environ 20 000 km, soit environ 80 km par jour (sur 260 jours ouvrés).

Ombriwatt s'affranchit des problèmes de connectivité multimarques en proposant la borne de charge Witty, de la marque Hager, compatible avec tous les types de véhicules électriques présents sur le marché français. « En fonction de l'utilisation, la charge complète du véhicule peut se faire en quatre heures avec une charge de 7 kVA et en seulement une heure avec une charge de 22kVA » assure Benjamin Declas. Les panneaux Photowatt de type PW 2500 utilisés pour l'offre Ombriwatt sont fabriqués et assemblés en France. Photowatt s'appuie sur les certifications les plus exigeantes puisque l'entreprise est certifiée ISO 9001. Elle est également, membre de l'association PV CYCLE, engagée dans le recyclage des modules. Les onduleurs Power One sont d'origine italienne. Les réalisations sont menées avec des compétences locales ce qui favorise la proximité et l'emploi. Les bornes de recharge Hager sont assemblées en France et le bois de la charpente provient du Jura. Ombriwatt, une bonne élève de la transition énergétique créatrice d'emploi local !

‘’OMBRIWATT’’, une offre de recharge solaire en autoproduction pour véhicule électrique
‘’OMBRIWATT’’, une offre de recharge solaire en autoproduction pour véhicule électrique

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:48
Dans le Morbihan, 7 bornes de recharge rapide installées pour créer un véritable corridor énergétique régional….

Dans le Morbihan, 7 bornes de recharge rapide installées pour créer un véritable corridor énergétique régional….

Grâce au partenariat entre Nissan et le Syndicat Départemental d'Energies du Morbihan (SDEM), sept bornes de recharge rapide, sont installées pour créer un véritable corridor énergétique régional.

Nissan est leader de la mobilité 100% électrique. Avec 100 000 livraisons depuis son lancement, la Nissan LEAF est la voiture 100% électrique la plus vendue au monde.

En parallèle, Nissan joue un rôle majeur dans le déploiement du réseau de recharge rapide en France, en Europe et dans le monde. Cette stratégie vise à créer des corridors énergétiques pour relier les grandes agglomérations entre elles. Pas moins de 1 000 bornes de recharge rapide sont implantées en Europe et plus de 110 en France.

Ces bornes Nissan, mises en place par Nissan permettent de recharger 80% de la batterie d'une Nissan LEAF en moins de 30 minutes. Fabriquées en France par DBT­CEV, société française partenaire de Nissan, elles répondent aux deux standards CHAdeMO DC (courant continu) et AC (courant alternatif) et sont communicantes.

L'acronyme CHAdeMO est la contraction des mots « CHArge de MOve » ou « charge for moving » (littéralement, « charger pour se déplacer »). C'est aussi un jeu de mots en japonais, d'une phrase (O cha demo ikaga desuka) signifiant : « Vous prendrez bien un thé pendant que la voiture recharge ? », sous­entendu : la recharge d'une batterie de véhicule électrique est très rapide.

DBT­CEV, filiale du Groupe DBT, est une société d'ingénierie spécialisée dans les solutions d'infrastructures pour véhicules électriques. DBT­CEV conçoit, développe et fabrique depuis 1992 une vaste gamme de stations de charge pour véhicules électriques et a installé des milliers de bornes dans une bonne douzaine de pays à travers le monde. Leader réputé des solutions d'e­mobilité, DBT a constitué un portefeuille d'équipements de recharges personnalisés pour véhicules électriques, dédiés aux applications domestiques, publiques et de flottes automobiles.

Un véritable corridor énergétique breton :

La croissance du marché du véhicule électrique doit impérativement s'accompagner du développement des infrastructures de recharge qu'elles soient normales, accélérées ou rapides. « L'essentiel des recharges est réalisé à domicile ou sur le lieu de travail. Toutefois, la disponibilité des bornes de recharge rapide en accès libre est indispensable pour rassurer l'utilisateur. Elles permettent de parcourir de plus grandes distances. », explique Claude Muller, Manager Véhicules Electriques et Infrastructure de Recharge de Nissan West Europe.

Nissan poursuit ainsi ses efforts pour créer de véritables corridors énergétiques interopérables, c'est­à­dire accessible à tout véhicule électrique compatible avec la recharge rapide. La Marque confirme ainsi son leadership en créant le 1er corridor de recharge rapide en Bretagne. Avec ces implantations, plus 110 bornes de recharge rapide sont installées en France.

LeSDEM, un partenaire dynamique :

Nissan s'est engagé à déployer avec le Syndicat Département d'Energies du Morbihan (SDEM), de nouvelles bornes de recharge rapide sur sept sites stratégiques : Arzal, Baud, Le Faouët, Lorient, Ploërmel, Pontivy et Vannes. Grâce à ce corridor énergétique dans le Morbihan, le SDEM veut favoriser un transport propre et économique. Désormais, les propriétaires de véhicules 100% électriques pourront voyager l'esprit tranquille dans le Morbihan. Ils pourront compter sur une infrastructure de recharge étendue.

« La Bretagne était jusqu'à présent absente de notre maillage national. C'est une fierté pour Nissan d'avoir pu conclure en moins de deux mois ce partenariat avec le SDEM. Le Syndicat souhaitait densifier son réseau de points de recharge publics le long des grands axes de circulation. Le choix des sites, en plein cœur de la Bretagne sur les axes de liaison RN24 et RN165, est stratégique. D'un côté, Nissan financera les bornes de recharge rapide et, de l'autre, Morbihan Energies assurera leur installation et leur maintenance. Ces sept bornes de recharge rapide seront en service avant la fin du premier trimestre 2014. Elles permettront aux utilisateurs de véhicules 100% électriques, dont les Nissan LEAF et eNV200, de bénéficier d'un maillage structuré à l'échelle départementale et facilement accessible grâce au Zero Emission Charge PASS® powered by KiWhi pass récemment lancé en France.», annonce Claude Muller.

Combinant le meilleur de deux véhicules aux multiples récompenses ­ la Nissan LEAF et le Nissan NV200 ­ le Nissan eNV200 constitue la deuxième étape de la stratégie Zéro Emission de Nissan. Ce véhicule entrera en production dans le courant du premier semestre 2014.

La technologie 100 % électrique du Nissan eNV200 repose sur celle utilisée aujourd'hui sur la Nissan LEAF.

En plus d'offrir des performances et une autonomie analogues à la Nissan LEAF, le Nissan eNV200 proposera une capacité de chargement de 4,2 m3 avec la possibilité de charger deux euro palettes. Le Nissan eNV200

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:46
La recharge du véhicule électrique, un médian pour le développement des smart grids

La recharge du véhicule électrique, un médian pour le développement des smart grids

Dans le cadre de l’évolution des réseaux d’électricité vers les smarts grids, dont la CRE a formulé 41 recommandations afin de les faire passer du stade expérimental au stade opérationnel, elle a notamment pris en exemple la recharge du véhicule électrique, un cas d’école pour leur développement ….

La France s’est fixé l’objectif ambitieux d’atteindre deux millions de véhicules électriques et hybrides rechargeables en 2020.

Le développement du véhicule électrique et hybride rechargeable est un enjeu majeur pour la transition énergétique française. Il constitue un levier important en matière de respect des engagements internationaux de la France sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. À ce bénéfice environnemental, il faut ajouter la contribution à la lutte contre la pollution atmosphérique locale, ainsi que la décarbonatation du secteur des transports. Il représente également une opportunité majeure de développement économique et industriel en France, premier marché d’Europe pour les véhicules électriques et hybrides. Les constructeurs automobiles français ont pris une avance technologique considérable et produisent des véhicules électriques sur le territoire national.

Piloter la recharge du véhicule électrique en fonction de la consommation

Afin d’accélérer le déploiement des véhicules électriques sur l’ensemble du territoire français, il est nécessaire de lever l’incertitude sur la possibilité de recharger son véhicule en tout lieu. En effet, le large déploiement d’infrastructures de charge de véhicules électriques sur l’ensemble du territoire est donc une condition sine qua non du décollage des ventes de véhicules électriques en France.

La recharge du véhicule électrique, un médian pour le développement des smart grids

Ces infrastructures de recharge sont raccordées aux réseaux de distribution d’électricité. Elles auront donc un impact sur la gestion et la configuration des réseaux aux échelons local et national. En effet, les premières études menées par les gestionnaires de réseaux mettent en avant l’impact potentiel du développement des véhicules électriques sur la pointe de consommation. Une modélisation de la charge a été réalisée par les gestionnaires de réseaux à partir des statistiques d’usage des véhicules électriques, du type de recharge des batteries (lent, semi-rapide, rapide) et des caractéristiques des véhicules (capacité de la batterie, autonomie, technologie hybride versus 100 % électrique).

Cette modélisation permet de définir des courbes de charge « naturelle » des véhicules électriques, sans gestion particulière de la recharge. Elles indiquent très nettement que le nouvel usage du véhicule électrique vient s’ajouter aux autres usages, souvent pendant les heures de forte consommation, et induit un accroissement notable de la consommation électrique à la pointe.

La recharge du véhicule électrique, un médian pour le développement des smart grids

L’appel de puissance lié à la recharge des véhicules électriques pourrait donc avoir :

- des conséquences économiques (renforcements du réseau notamment) ;

- et des conséquences environnementales (recharge en période de pointe et donc émissions de CO2) potentiellement très importantes.

Le choix du moment de la recharge ainsi que de la puissance de recharge utilisée doivent prendre en compte l’ensemble des contraintes engendrées sur le système électrique. Ces contraintes portent, notamment, sur le dimensionnement du réseau public de distribution et sur l’équilibre entre production et consommation d’électricité.

Il semble donc important que l’utilisateur soit sensibilisé à ces contraintes, ce qui suppose notamment qu’il réagisse, directement ou via l’asservissement de ses équipements, aux signaux tarifaires et aux signaux prix qui lui sont transmis. Il s’agit donc de piloter la recharge du véhicule électrique en fonction de la production d’électricité et de l’état des réseaux électriques.

Différents démonstrateurs travaillent sur ces nombreuses questions technologiques, juridiques et techniques qui se posent pour permettre une intégration réussie des infrastructures de recharge aux réseaux électriques.

L’exemple du projet VERDI

Le projet Véhicule électrique et Énergies Renouvelables dans un Réseau de Distribution Intelligent (VERDI) : adapter le pilotage de la recharge en fonction de l’état des réseaux et du système électriques

Le projet VERDI teste la mise en œuvre d’une infrastructure de recharge des véhicules électriques communicante permettant de réduire les impacts de la recharge des véhicules électriques sur les réseaux publics de distribution d’électricité. Le projet Driv’Eco, quant à lui, teste le pilotage de la recharge des véhicules électriques en fonction de la production d’électricité de sources renouvelables.

Le projet Véhicules électriques et Énergies Renouvelables dans un Réseau de Distribution Intelligent (VERDI) a pour objectif de mettre au point une infrastructure de recharge des véhicules électriques intelligente et communicante.

Cette infrastructure de recharge permettra de limiter l’impact :

- environnemental en évitant la charge des véhicules électriques pendant les heures de pointe pour privilégier la charge pendant les périodes d’injection d’énergies renouvelables sur le réseau ;

- économique en évitant la charge des véhicules électriques pendant les heures de pointe (minimiser les coûts d’acheminements et les renforcements de réseaux de distribution).

Exemple de borne communicante et pilotable proposée par Saintronic, partenaire du projet VERDI (Source : Saintronic)

Exemple de borne communicante et pilotable proposée par Saintronic, partenaire du projet VERDI (Source : Saintronic)

Dans les territoires insulaires : piloter la recharge en fonction de la production

Ainsi, si en métropole, l’idée de passer d’un parc « essence » à un parc « électrique » paraît s’imposer d’elle- même parce que le développement de véhicules électriques, se rechargeant sur le réseau à partir d’une électricité produite à plus de 90 % sans émission de CO2, est considéré comme une solution évidente pour passer d’une mobilité carbonée à une mobilité « propre », en revanche, dans les systèmes énergétiques insulaires, tel que celui de la Corse, qui ne bénéficient pas, ou peu, d’interconnexions à un réseau électrique continental, l’implantation de véhicules électriques doit être envisagée avec précaution.

En effet, même si les mix énergétiques locaux sont appelés à évoluer, ils resteront encore durablement marqués par une production thermique fortement carbonée (diesel, charbon). C’est la raison pour laquelle le bilan carbone du véhicule électrique pourrait s’avérer négatif avec un résultat obtenu en termes d’émission de CO2 loin de l’objectif recherché.

À cela, il convient d’ajouter la fragilité plus grande de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité sur ces territoires. La recharge simultanée des véhicules à la pointe du soir conduirait à une fragilisation supplémentaire pouvant nécessiter de nouveaux investissements dans des moyens de production de pointe (notamment des Turbines à combustion – TAC) quasiment dédiés à cet usage.

L’exemple du projet Driv’Eco en Corse

Adapter le pilotage de la recharge en fonction de la production

Le démonstrateur Driv’Eco a pour objectif d’étudier l’impact du pilotage de la recharge du véhicule électrique en fonction de la production. Ce projet consiste à concevoir, construire et exploiter un réseau de 50 stations de recharges connectées à des ombrières photovoltaïques pour des véhicules électriques en Corse. Ces stations feront partie d’un réseau intelligent de gestion de l’énergie.

Un des objectifs majeurs du démonstrateur est d’imaginer des solutions de mobilité avec des véhicules électriques en Corse, dont l’empreinte carbone sera inférieure aux meilleurs véhicules thermiques ou hybrides selon un bilan dit du « puits à la roue ». Dans les systèmes insulaires actuels, ceci constitue un défi important et nécessite une attention particulière sur la concomitance entre recharge et production solaire.

Afin de pouvoir recharger les véhicules électriques à l’énergie solaire, il est donc nécessaire que la recharge du véhicule électrique soit pilotée. En effet, le pilotage permet d’indiquer à la borne quand de l’énergie solaire est disponible. Le projet Driv’Eco teste donc le déploiement d’une infrastructure de recharge intelligente et communicante, judicieusement positionnée pour favoriser le stationnement en journée permettant de recharger des véhicules à partir d’une source d’énergie solaire et d’avoir le minimum d’impact sur le système électrique corse.

Ces deux projets montrent qu’afin que le véhicule électrique ne soit pas un handicap pour les réseaux et qu’il soit plus écologique qu’un véhicule à essence, il faut que la recharge du véhicule électrique soit pilotée. Dans ce cadre, la CRE recommande le développement de solutions de pilotage de la recharge des véhicules électriques.

Ombrières photovoltaïques pour des véhicules électriques (Source : Driv’Eco)

Ombrières photovoltaïques pour des véhicules électriques (Source : Driv’Eco)

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:44
89% des véhicules neufs vendus en France en 2013 émettent moins de 140g de CO2 au km

89% des véhicules neufs vendus en France en 2013 émettent moins de 140g de CO2 au km

Comme chaque année, l’ADEME publie l’analyse du marché automobile français et européen en matière d’émissions de CO2. Celle-ci montre que, en 2013, l’offre de véhicules performants augmente de façon continue : près de 89% des véhicules neufs vendus en France en 2013 émettent moins de 140g de CO2 au km et 24% des véhicules moins de 100 gr de CO2/km. Malgré un contexte global de baisse des ventes de véhicules neufs, les voitures hybrides, électriques et GPL progressent.

Le comparateur en ligne, le Car Labelling, est en outre enrichi des dernières données 2014 (UTAC – Mars 2014) et permet d’établir un nouveau palmarès des véhicules neufs les moins émetteurs à ce jour. Plus largement, des consommations de carburant aux émissions de CO2 et de polluants (NOx, particules, etc.), en passant par des informations sur la fiscalité (bonus, malus, Taxe sur les Véhicules de Société,...), le consommateur accède gratuitement - grâce à cet outil - à un grand nombre de données lui permettant de comparer les véhicules neufs entre eux. (Comparaisons sur la base de valeurs d’émission et de consommation issues de mesures sur cycle d’homologation. Ces valeurs diffèrent de celles pouvant être observées en condition réelle de circulation ; la nature du trajet effectué, le type de voirie et le style de conduite influençant les niveaux réels de consommation et d’émission des véhicules.)

89% des véhicules neufs vendus en France en 2013 émettent moins de 140g de CO2 au km

L’évolution du marché français en 2013

Si la France est au 4ème rang européen en termes d’émissions moyenne de CO2, elle reste en tête parmi les grands marchés européens de plus d’un million de véhicules par an.

67 % des ventes portent sur des véhicules Diesel, soit une baisse de 6 points par rapport à 2012 (72,9 %).

Chiffres clés

24 % des véhicules vendus en France en 2013 sont en classe A et émettent moins de 100gCO2/km (vs. 14 % en 2012). Cette importante progression s’explique par l’offre croissante de modèles performants appartenant à la classe A : 89 modèles en 2013 contre 74 en 2012.

Comme en 2012, les constructeurs français, Renault et PSA se placent en tête des ventes, respectivement en 1ère et 2è positions. Ils atteignent 53,2% des ventes contre 52,5% en 2012.

72 % des véhicules vendus en classe A sont français, avec en tête des ventes la Renault Clio, la Peugeot 208, la Citroën C3 et les modèles Captur et Mégane de Renault.

88,7 % des véhicules vendus en France en 2013 sont en classes vertes (A, B, C) < 140 g/km. 49 % des véhicules Diesel et 54,6 % des véhicules essence vendus en 2013 ont une émission inférieure à 120g (classes A et B).

En parallèle avec la baisse constatée des émissions de CO2, la consommation moyenne des véhicules neufs décroît régulièrement. Le gain sur les cinq dernières années est de 0,9 litre / 100 km, pour les véhicules Diesel et de 0,8 litre / 100 km pour les véhicules essence.

Les véhicules électriques et hybrides en nette progression 8779 véhicules électriques ont été vendus en France en 2013, soit une augmentation de 73%

par rapport à 2012.

Le marché des véhicules électriques poursuit sa croissance, en raison notamment d’un renforcement des aides à l’achat.

46 785 véhicules hybrides ont été vendus en 2013 (32 799 hybrides essence et 13 986 hybrides Diesel), soit une augmentation de 74% par rapport à 2012 (26 889 véhicules). Les véhicules hybrides représentent 2,6 % des ventes (vs. 1,47% en 2012).

• Après avoir fortement chutées suite à la suppression du bonus écologique en 2011, les ventes de voitures particulières GPL « première monte » repartent à la hausse, avec 2 742 véhicules vendus, soit une augmentation de 43,5%. Cette tendance s’explique notamment par le succès des Dacia Duster et Sandero qui représentent 90% des ventes.

• Dans un contexte global de baisse des ventes, la catégorie tout terrain est la seule à connaître une hausse significative avec 18,6 % des parts de marché (vs. 16 % en 2012), au détriment des breaks et des monospaces.

Evolution du poids et de la puissance des véhicules

- 22 kg : c’est la baisse moyenne de la masse des véhicules vendus en 2013 (par rapport à 2012). Cela correspond à une diminution de la masse moyenne de 1,8% par rapport à l’année précédente.

La puissance des véhicules baisse en moyenne de 2kW (78kW en 2013, vs. 80 en 2012).

Bonus/malus (barème au 1er janvier 2013)

37 % des véhicules vendus en 2013 ont généré un bonus pour leur acheteur (contre 24 % en 2012 et 32 % en 2011) ; 46 % ont généré un malus (25 % en 2012 et 11 % en 2011). Ces évolutions s’expliquent par la baisse du seuil d’application du malus, alors que celui du bonus est resté stable.

Des outils complets, clairs et accessibles à tous pour aider au choix d’un véhicule

Le guide « Consommations de carburant et émissions de CO2 des véhicules particuliers neufs vendus en France » regroupe l’ensemble des nouveaux modèles mis sur le marché au 30 mars 2014.

Le site Car Labelling ADEME donne accès aux fiches de la quasi-totalité des véhicules particuliers vendus en France et permet de les comparer sur la base du bonus écologique, des consommations d’énergie, des rejets de CO2 et des émissions de polluants réglementées.

89% des véhicules neufs vendus en France en 2013 émettent moins de 140g de CO2 au km

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Published by LV_RM - dans Mobilité Transports Véhicules CO2-CLIMAT
8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 06:42
Pour la transition énergétique, le véhicule électrique n’est pas  une réponse, le report modal en est une …

Pour la transition énergétique, le véhicule électrique n’est pas une réponse, le report modal en est une …

La FNAUT (Fédération nationale des associations d'usagers des transports) dans un communiqué a souhaité dénoncer la vision restrictive de la politique à l’égard des transports propres préférant faire la part belle au véhicule électrique.

Même si les intentions sont bonnes la FNAUT juge incompréhensible les mesures « en faveur des transports propres et économes en énergie ».

La voiture électrique, qualifiée de « véhicule propre » et « appelée à se massifier dans les deux prochaines décennies » (moins de 0,1 % du parc automobile actuel : 30 000 véhicules sur 38 millions) fait l’objet d’une démarche très volontariste.

Mais, hors la voiture électrique, le secteur des transports est quasiment ignoré par le projet de loi (titre III, articles 10 à 19) alors qu’il est :

- aussi énergivore que celui du logement qui fait l’objet de nombreuses dispositions intéressantes (le texte évoque « le grand chantier du bâtiment »),

- encore plus vulnérable à l’insécurité et au coût de nos approvisionnements en pétrole puisqu’il en dépend presqu’exclusivement.

- le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre (26 %).

Estimant que ce projet de loi très décevant concernant le secteur du transport, la FNAUT précise qu’il fallait bâtir une vraie politique écologique des transports permettant de concrétiser les discours entendus depuis 20 ans, donc favoriser les modes économes en énergie (fluvial, ferroviaire, transports collectifs, modes doux, ferroviaire, fluvial) et de défavoriser les modes gaspilleurs (route, avion).

En effet, les signaux politiques pour une vraie transition ne donnent aucune direction si ce n’est celle passéiste consistant à miser uniquement sur les progrès de la technologie (moteurs, carburants), sans doute nécessaires mais en aucun cas suffisants pour atteindre le « facteur 4 ».

Pour la transition énergétique, le véhicule électrique n’est pas  une réponse, le report modal en est une …

Le véhicule électrique : solution miracle ou mirage ?

La voiture électrique est manifestement considérée comme une solution miracle, car des mesures ambitieuses et coûteuses visent à en stimuler l’usage :

- les flottes publiques devront comporter au moins 50 % de véhicules électriques ou hybrides rechargeables en 2030 (article 10) ;

- le bonus à l'achat d'un véhicule électrique est pérennisé et majoré pour atteindre jusqu'à 10 000 euros s'il s'accompagne de la mise à la casse d'un véhicule diesel ;

- l’implantation de 7 millions de bornes de recharge est prévue d’ici 2030 (il en existe 10 000 aujourd’hui), obligatoire sur les parkings publics et privés (article 11).

Un véhicule « propre » ?

Les limites écologiques du véhicule électrique ont déjà été soulignées par l’ADEME.

- Fabrication des batteries : problèmes d’extraction et de recyclage.

- Recharge des batteries en période de pointe : le bilan carbone dépend du mode de production de l’électricité.

Le créneau de la voiture électrique

L’électrification massive du parc n’est pas souhaitable en l’état actuel de la technologie. Mais le véhicule électrique permet de limiter les nuisances locales (bruit, pollution de l’air), il est donc intéressant en milieu urbain dense.

- Les flottes captives des administrations et entreprises.

- Les véhicules utilitaires (ramassage des ordures, nettoyage urbain,...).

- La distribution des marchandises en ville.

Une illusion technologique

Si la voiture électrique se répand massivement, bien des problèmes liés à la voiture individuelle subsisteront : congestion (la voiture électrique est aussi encombrante que la voiture thermique, donc aussi inadaptée qu’elle au milieu urbain), aménagement de l’espace urbain centré sur la voiture, étalement urbain,...

La FNAUT s’oppose à toute autorisation d’emprunt des couloirs réservés aux bus, vélos et taxis par les voitures électriques. Si des facilités de circulation sont accordées aux voitures électriques, elles doivent l’être au détriment des véhicules thermiques.

La traction thermique

- Les biocarburants : 15 % de la consommation en 2030 ? Une autre illusion (article 12).

- Une piste plus prometteuse n’est pas évoquée : la voiture à 2 litres aux 100 km.

Pour la transition énergétique, le véhicule électrique n’est pas  une réponse, le report modal en est une …

Les lacunes du projet de loi Des mesures mineures ...

- La grande distribution devra réduire volontairement ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % en 2025 dans ses activités logistiques.

- La création de zones de circulation restreinte (ZCR) dans les communes ou agglomérations de plus de 100 000 habitants sera autorisée.

- Des sanctions sont introduites pour retrait des filtres à particules (défapage).

- Les objectifs nationaux de réduction des émissions de polluants atmosphériques seront fixés par décrets en 2015.

- Une nouvelle réglementation de la planification territoriale de la qualité de l’air et du bruit (adaptation des plans de protection de l’air et plans locaux d’urbanisme).

... mais le report modal est ignoré

A quelques détails près, économiser l’énergie fossile et réduire la pollution lors des déplacements se réduit à la diffusion de la voiture électrique : le projet de loi est conçu sans vision de la politique des transports. Bien que le public réclame aujourd’hui en priorité des alternatives à la voiture, le levier du report modal est négligé.

Aucun objectif chiffré de réduction des trafics (automobile, camion, avion) engendrant des gaspillages énergétiques n’est fixé.

- Le vélo n’est même pas cité ! Il est pourtant parfaitement adapté à la ville, susceptible de devenir un transport de masse comme à Amsterdam ou Copenhague, et des mesures nombreuses et peu coûteuses restent à prendre pour en faciliter l’usage.

- Le transport collectif est un autre parent (très) pauvre du projet de loi (seul le câble est cité, article 15, mais son créneau est très étroit) : aucun engagement n’est pris pour le développer, aucune source nouvelle de financement n’est envisagée (transport collectif urbain, train). Rappel : l’avion émet 36 fois plus de GES et la voiture 16 fois plus que le TGV par voyageur x km.

- L’autopartage est très incitatif à un usage plus fréquent du vélo et du transport collectif, et à une démotorisation des citadins. Mais les mesures envisagées sont mineures : l’autopartage devient une compétence des Autorités Organisatrices de la Mobilité (si inexistence ou d’inadaptation de l’offre privée), les AOM fixeront les critères du label « autopartage ».

- Rien n’est dit sur l’étalement urbain, source de trafic automobile quotidien.

- Rien n’est dit sur le transport du fret.

- Rien n’est prévu pour corriger les conditions inéquitables de concurrence entre le transport collectif ou le transport du fret par rail ou voie d’eau d’une part, l’automobile, le camion et l’avion d’autre part.

Même des suggestions réglementaires simples et peu coûteuses présentées par la FNAUT ont été écartées.

Pour la transition énergétique, le véhicule électrique n’est pas  une réponse, le report modal en est une …

Les propositions de la FNAUT

Maîtrise de la mobilité

- Moduler les aides fiscales au logement. Taxer les implantations de logements dans les zones non desservies par les TC

- Renforcer la densification de l’habitat et des activités le long des axes lourds de transport collectif, en particulier autour des gares périurbaines après réactivation des étoiles ferroviaires (exemple typique : Tours). Généraliser les contrats d’axes.

- Encourager les entreprises qui développent le télétravail.

- Favoriser le commerce de proximité, taxer les grandes surfaces.

Consommation des véhicules routiers

- Une campagne nationale pour l’écoconduite, comme pour la sécurité routière.

- Une réduction de 10 km/h des vitesses maximales autorisées sur les routes, voies express et autoroutes, qui permettrait d’importantes économies de pétrole et d’émissions de GES et un gain sensible de sécurité (loi de Nilsson).

- La généralisation du 30 km/h en ville sauf sur les grands axes.

- L’aggravation du malus à l’achat des véhicules neufs et la suppression du bonus.

- Le renforcement des normes relatives aux véhicules utilitaires légers

- Un plan de sortie du diesel associant mesures réglementaires et fiscales

Transferts modaux

Déplacements des personnes

- Une campagne d’information du grand public sur le coût réel d’usage de la voiture, généralement sous-estimé par l’automobiliste (cf étude de Jean-Marie Beauvais).

- Enrichissement du Code de la rue pour facilier l’usage quotidien du vélo.

- Obligation d’établir des PDU dans les agglomérations de 30 000 à 100 000 habitants.

- Obligation d’établir des PDE dans les grandes entreprises et administrations (Education nationale en particulier, réduire l’accompagnement automobile des enfants aux établissements scolaires).

- Légalisation du péage urbain sans contrainte démographique pour augmenter la probabilité d’une expérimentation (la loi Grenelle 2 l’a légalisé seulement dans les agglomérations de plus de 300 000 habitants).

- Baisse du taux de TVA sur les transports collectifs (cf pays européens voisins).

- Validation de la carte enfant-famille sur les trains Intercités.

Transport de marchandises

- Mieux contrôler le transport routier pour lutter contre la fraude (charges, vitesses, temps de conduite, dissimulation de matières dangereuses).

- Favoriser l’implantation d’Opérateurs Ferroviaires de Proximité (OFP).

- Favoriser les embranchements fret des entreprises et l’implantation des entreprises près des voies ferrées par des incitations réglementaires et fiscales.

- Encourager les rabattements de trafic routier sur le ferroviaire et le fluvial (exonération de l’écotaxe).

Note - Liste non exhaustive des avantages fiscaux accordés aux énergies fossiles (en millions €) (source : Réseau Action Climat).

- Sous-taxation du gazole : 6900 M€

­ Exonération de TICPE sur le kérosène (vols domestiques) : 550 M€

‐ Taux réduit de TVA sur les billets d’avion : 500 M€

- Remboursement de TICPE aux transporteurs routiers : 320 M€

­ Remboursement de frais automobile : 2100 M€

‐ Exonération de TICPE sur les raffineries : 150 M€

- Surévaluation du coût d’usage de la voiture par le barème fiscal kilométrique

­ Avantages financiers accordés aux compagnies aériennes à bas coûts.

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 06:52
Concours Acier 2014, modes de vie à l’épreuve de la mobilité…

Concours Acier 2014, modes de vie à l’épreuve de la mobilité…

Après l'Urbanité suspendue, thème de l’édition 2013, le Concours Acier 2014, place sa thématique au cœur de la mobilité. Les pôles d’échanges et de transports se métamorphosent au rythme de la ville en mouvement. Lieux d’accueil de la foule et de l’individu, ils favorisent tour à tour la rapidité et la fluidité, le calme et la rencontre de l’autre. Polyvalents, flexibles, ils intègrent les usages urbains d’aujourd’hui et de demain. Pour concilier ville et transports, l’architecture contemporaine s’empare enfin des ruptures opérées par les infrastructures du passé. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de rétablir la ville dans son plein droit et le citadin dans son plain-pied.

Aériennes ou bien ancrées, les structures acier façonnent l’espace, abritent les lieux en offrant une pluralité d’ambiances, de points de vue, d’usages et de modes de déplacements. Passages, départ, arrivée, gares-lieux de vie, commerces, cinéma, ponts, passerelles, connexions... : l’acier révèle l’espace, restaure l’urbanité et forge l’identité de la ville en mutation.

Ce Concours Acier 2014 donne aux étudiants l’opportunité de découvrir et d’apprécier les possibilités architecturales et techniques de l’acier en concevant un pôle d’échanges multimodal dont la vocation est de faciliter les échanges entre les différents modes de transport au sein de véritables espaces de vie.

Il a donc été proposé aux candidats de réfléchir sur la création d’un pôle d’échanges multimodal, c'est-à-dire un lieu d’échanges ou un espace d’articulation visant à fluidifier les pratiques intermodales entre les différents modes de transport.

Que l’on s’y rende à pied, en vélo, à moto, en bus, en métro, en train ou encore en avion, le pôle d’échanges a aujourd’hui vocation à rassembler en un même lieu toute la variété des modes de transport afin d’en favoriser toutes les correspondances. S’il vise à tisser un maillage pertinent des modes de déplacement, il a également pour but d’améliorer l’accès au réseau de transport en démultipliant l’accessibilité du lieu tout en assurant à la fois son intégration urbaine et l’ouverture sur la ville. À l’évidence, le pôle d’échanges multimodal répond en fait à différents objectifs qui ne sont pas forcément compatibles.

Au-delà de la seule intégration technique des réseaux de transport, le projet des candidats devra donc impérativement prendre en compte la dimension urbaine et sociale du pôle d’échanges. L’infrastructure, la structure ou l’équipement imaginé doit être pensé comme un authentique espace de vie dédié non seulement au transit des voyageurs mais aussi à leur accueil et à la facilitation de leur vie quotidienne. Nœud d’échanges des modes de déplacement, le pôle d’échanges est voué à être suffisamment attractif pour recevoir tous les publics en dehors du temps de transport. Au croisement entre espaces dynamiques et statiques, l’enjeu est de canaliser les flux tout en proposant des temps de rencontre ou d’attente pour ceux qui le souhaitent. Le pôle multimodal doit ainsi être clairement identifiable dans la ville et comporter plusieurs entrées stratégiques destinées à attirer l’usager.

Parfaitement adapté à son contexte tant sur le plan fonctionnel et technique, que symbolique et esthétique, l’ouvrage s’efforcera de tirer le meilleur parti des qualités du matériau acier qu’il mettra en valeur. Au croisement entre espaces dynamiques et statiques, l’enjeu est de canaliser les flux tout en proposant des temps de rencontre ou d’attente pour ceux qui le souhaitent. Le pôle multimodal doit ainsi être clairement identifiable dans la ville et comporter plusieurs entrées stratégiques destinées à attirer l’usager.

Les lauréats 2014 : Un premier prix "évident" pour le jury, des projets lauréats aboutis à la fois dans leurs qualités techniques et esthétiques... : le jury du Concours Acier 2014 a pu bienheureusement éviter toute âpreté dans les délibérations. Réuni sous la présidence enthousiaste de l'architecte Odile Decq, il s'est prononcé en faveur des candidats suivants...

La bataille fut rude. Quelque 50 équipes ont relevé le grand défi de l'interconnexion en soumettant leurs projets au jury du Concours Acier 2014. Réuni le 16 avril dernier, celui-ci après de vifs échanges, a sélectionné les 12 équipes admises à concourir au jury final du 22 mai prochain. Une cuvée 2014 racée qui s'est distinguée par de très belles réponses tant au niveau architectural que structurel et technique. Autre motif d'enthousiasme : les projets conçus par de nombreuses équipes mixtes archi/ingé. Preuve que la communication fait son chemin...

Premier prix

TRAM ON WAY

Pôle d'échange multimodal de Nantes

Nicola Barbisan, Victor Martial, Nathalya Yankovska, ENSA de Nantes

La problématique met au centre la capacité des modes de transports à cohabiter et implique une certaine franchise formelle dans l'imbrication du bâtiment voyageur avec le tramway, la gare routière, les liaisons douces et les bâtiments de la gare existante.

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Deuxième prix

[ PARENTHESE ]

La gare de Saint-Denis

Héloïse Guilmin, ENSA de Paris-La Villette et Mathilde Florentin, ESTP

Le projet tente d'apporter de la cohérence dans ses différents parcours reliant les transports. Un des enjeux du projet est de réconcilier les différentes hauteurs de sol en leur conférant des usages. Dans ce contexte fragmenté, un pôle multimodal n'est pas seulement un élément compact mais un ensemble de séquence se développant autour d'un parcours.

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Troisième prix ex aequo

AFFLUX

Centre multimodal de Pompey

Floriane Gradel, Arthur Lancereaux, Kévin Risse, ENSA de Nancy

Situé sur l'ancien site des hauts-fourneaux de Pompey, aux portes de Nancy, le projet de centre multimodal reprend le vocabulaire de l'architecture ferroviaire et de l'aciérie : utilisation de l'acier et de grandes portées.

Concours Acier 2014, modes de vie à l’épreuve de la mobilité…

Troisième prix ex aequo

LA GARE D'OZ

Thibaud Becquer, Hicham Jabiroune, Aurijoy Mitter, Gaël Oudin, Pierre Rachou-Langlatte, ENSA de Montpellier

Rassemblant un grand nombre de modes de transport (train, voiture, tramway, autocar, bus, vélo, piéton), le projet doit gérer le croisement de ces flux de manière efficace tout en évitant une organisation uniquement fonctionnelle et séparatrice : il s'agit de ménager des lieux propices aussi bien aux rencontres fortuites entre voyageurs qu'à la stimulation de la vie de ce quartier.

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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 06:46
Expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo, 25 c€ le KM

Expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo, 25 c€ le KM

Comme annoncé le 5 mars dernier lors de la présentation du Plan d’actions pour le développement des modes actifs, Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État en charge des Transports a recueilli, avec le concours de l’ADEME l’engagement d’une vingtaine d’entreprises et organismes volontaires pour mettre en place, à titre expérimental, une indemnité kilométrique pour leurs employés se rendant au travail à vélo. Le potentiel des salariés concernés par cette expérimentation est de 10 000 personnes.

« Je travaille au développement de toutes les mobilités » souligne Frédéric Cuvillier. « Les transports en commun, mais aussi la voiture sont indemnisés dans le cadre d'un déplacement entre son domicile et son travail. Ce test grandeur nature nous permettra d'évaluer si ce dispositif peut s'étendre au vélo. Je souhaite que le vélo devienne un mode de déplacement à part entière. Nous impulsons une dynamique incitative et écologique pour ce mode de transport doux ».

Cette expérimentation fait l’objet d’un cahier des charges précis. L’indemnité est fixée à 25 centimes par km parcouru. Elle n’est pas cumulable à un remboursement de l’abonnement transports collectifs sauf s’il s’agit de trajets complémentaires (vélo + train par exemple).

Elle débute le 2 juin 2014 et durera 6 mois au cours desquels des informations seront recueillies auprès des employeurs et des salariés sur :

- l’évolution de la part de déplacements domicile-travail à vélo

- les modes de déplacements abandonnés au profit du vélo

- les facteurs favorables ou défavorables à l’efficacité de la mesure

- l’organisation matérielle mise en place dans les différentes structures.

Les résultats seront rendus publics en fin d’année et permettront, s’ils sont concluants, d’envisager une seconde phase d’expérimentation à plus grande échelle.

Le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et l‘ADEME tiennent à féliciter et remercier les organismes volontaires pour cet engagement.

Ces entreprises démontrent que la notion de "responsabilité sociétale des entreprises " sait trouver des traductions très concrètes comme celle de favoriser le vélo, un mode de déplacement non polluant, pratique, économique et bon pour la santé.

Expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo, 25 c€ le KM
Expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo, 25 c€ le KM

Cette mesure est issue du rapport de la Coordination Interministérielle pour le Développement de l’Usage du Vélo, (CIDUV). Le rapport intitulé « Indemnité kilométrique vélo Les enjeux, les impacts » montre que l’indemnité kilométrique répond donc d’abord à une préoccupation d’ordre symbolique : affirmer que le vélo constitue bien un moyen de transport pour les salariés qui l’empruntent, pour ceux qui l’emprunteront, et qu’ils ont toute légitimité à le faire, de la même manière qu’ils auraient toute légitimité à choisir un autre mode de transport. Affirmer enfin qu’il s’agit bien là d’un choix raisonné et raisonnable, non d’un comportement irrationnel qui serait le fait d’une poignée de militants.

Mais le symbole n’est pas tout, et une part importante de ceux qui utilisent, ou sont susceptibles d’utiliser le vélo pour aller au travail ont bel et bien besoin d’un soutien financier. Il faut dire ici que, contrairement à certaines idées reçues, et comme le montre l’enquête nationale transports­déplacements (ENTD 2008), l’usage du vélo pour aller travailler n’est pas une pratique « de riches » : au contraire, c’est dans les catégories aux revenus les plus modestes que cette pratique est la plus représentée. De plus, les dépenses que les usagers réguliers du vélo engagent, bien qu’elles restent en général inférieures à celles liées aux autres modes de transport, apparaissent non négligeables. Utiliser son vélo chaque jour, y compris quand il fait froid, quand il pleut, quand la nuit tombe tôt, suppose un certain équipement, un vélo de meilleure qualité que ceux proposés en premier prix par les grandes surfaces ainsi qu’un entretien régulier. Le cycliste est également confronté au risque de vol de son véhicule, qui ajoute au coût financier de celui­ci une incertitude non négligeable. Ainsi, une indemnité kilométrique vélo constituerait, en plus d’une juste prise en charge des frais engagés par le cycliste, une forme d’assurance contre le vol de son vélo, ou contre les autres imprévus qu’il rencontrera dans la petite aventure qu’est la transition depuis un mode de transport « conventionnel » vers le mode de transport plus confidentiel qu’est le vélo. Enfin, un certain nombre de salariés qui recourent aujourd'hui au vélo sont des personnes qui font le choix de vivre à proximité de leur lieu de travail, quitte à payer leur logement plus cher. Il ne paraîtrait pas illégitime d’intégrer ce surcoût du logement parmi les coûts de leur mobilité.

Les aides à l’usage des différents modes de transport pour les déplacements domicile­travail ont un effet incitatif : en prenant en charge une partie, la totalité, voire parfois plus que les coûts qu’occasionnent ces modes, elles modifient significativement les signaux envoyés à l’usager. Celui­ci est alors nécessairement conduit à des choix peu pertinents en regard des coûts réels des différentes options. Le problème se pose avec plus d’acuité encore lorsqu’en plus des coûts pour l’usager, on considère les coûts externes. En effet, à la différence des autres modes de transports, qui produisent en général des externalités négatives, comme de la congestion, du bruit, de la pollution, le vélo produit principalement des externalités positives. Il s’agit en premier lieu de l’amélioration de la santé des cyclistes, qui se traduit pour la collectivité par des dépenses de santé évitées, mais on peut citer aussi, dans le cas d’un salarié se rendant à son travail, l’amélioration de sa productivité. Il semblerait donc logique que les règles édictées par les pouvoirs publics se traduisent par une incitation à utiliser le vélo plutôt qu’un autre mode ; or les règles actuelles produisent exactement l’effet inverse. Ajoutons que, du point de vue des transports en commun, l’apport du vélo serait double : dans les centres des grandes villes, il contribuerait à leur décongestion en heure de pointe ; tandis que dans des environnements moins densément peuplés, et en particulier en périurbain, il raccourcirait les distances qui séparent les gares des logements et lieux d’emploi, permettant un rabattement attractif et performant sur les transports en commun.

La rectification de l’inégalité de traitement qui existe aujourd’hui entre modes de transports par l’introduction d’une « indemnité kilométrique vélo » apparaît comme un moyen de susciter un report modal vers le vélo, donc de faire profiter toute la société de ses effets bénéfiques, sans pour autant contraindre les salariés dans leurs choix : c’est le vélo qui serait amené à égalité avec les autres modes, sans que la liberté des salariés de recourir à ces autres modes ne soit remise en cause.

Expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo, 25 c€ le KM

Le calcul socio­économique confirme le bien­fondé d’une indemnité kilométrique vélo :

La CIDUV a conduit, dans le cadre de cette étude, une évaluation socio­économique de l’indemnité kilométrique vélo. Il s’agit en fait de répondre à la question suivante : les avantages procurés par une indemnité kilométrique vélo sont­ils suffisants pour justifier de mobiliser les fonds publics qui permettraient de la créer, et dont une partie seront versés à des salariés qui de toute façon utilisaient déjà le vélo? Étant donnée la difficulté d’évaluation du coût budgétaire de la mesure, elle a fait pour ce calcul l’hypothèse que l’indemnité vélo est intégralement financée par des fonds publics1, ce qui majore nécessairement son coût budgétaire.

Le calcul aboutit aux conclusions suivantes : – la réponse à la première question est : oui, les avantages excèdent les difficultés de financement à surmonter (570 M€ par an d’avantages, contre 170 M€ par an de coûts), – du fait de l’écart important entre ces avantages et ces coûts, la mesure reste avantageuse même en modifiant significativement les hypothèses retenues, – le montant d’indemnité qui maximiserait le bilan collectif de la mesures’établit en fait entre 50 centimes et 1 € par kilomètre.

Ces calculs ont été conduits sans tenir compte du fait que les modes autres que le vélo bénéficient déjà de dispositifs d’aide financière, faute de données suffisantes sur l’usage effectif de ces dispositifs. Tenir compte de ces dispositifs rendrait les résultats du calcul encore plus favorables à l’indemnité kilométrique vélo: d’abord parce que les choix actuels des salariés apparaîtraient partiellement comme la conséquence de « mal­incitations », ensuite parce que le report vers le vélo depuis d’autres modes permettrait d’économiser les financements éventuels attachés à ces autres modes.

Insérer l’indemnité kilométrique vélo dans le cadre des frais professionnels :

A l’exception de la déclaration au titre des frais réels des km parcourus, (non pertinente pour le vélo), aujourd’hui, les dispositifs de soutien aux salariés qui empruntent la voiture ou les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail entrent tous dans le cadre des frais professionnels. Il s’agit donc de sommes versées par l’employeur, et sorties, en leur qualité de frais professionnels, de l’assiette des cotisations sociales. Ces sommes ne sont pas non plus soumises à l’impôt sur le revenu. Le financement de ces dispositifs est donc partagé entre l’employeur, qui verse les sommes, et l’État, qui s’abstient de prélever charges et impôts sur ces sommes. Ce mode de financement permet d’inciter fortement l’employeur à mettre en œuvre les dispositifs prévus, même quand ceux­ci sont facultatifs, puisque ces dispositifs lui permettent de verser au salarié une part de sa rémunération sans que celle­ ci ne soit soumise à cotisations et impôts.

Le principal dispositif de soutien existant aujourd’hui pour la voiture et le deux­ roues motorisé est le versement d’une indemnité kilométrique – nous faisons ici abstraction du cas des véhicules de fonction –, ainsi que de la déclaration au titre des frais réels des kilomètres parcourus. Le montant admissible pour cette indemnité kilométrique est établi par le barème kilométrique fiscal, initialement destiné à simplifier les déclarations de frais professionnels. Pour bénéficier à la fois des exonérations sociales et fiscales, plusieurs conditions doivent être remplies, parmi lesquelles l’absence d’offre de transports en commun pour le trajet du salarié. En revanche, une fois ces conditions remplies, le montant des indemnités versées peut très rapidement atteindre plusieurs milliers d’euros par an. Elle semble être attribuée sur la base d’une simple déclaration de l’employé.

Cette indemnité kilométrique n’a jamais été instaurée en tant que telle, et on ne trouve pas d’article de loi la définissant spécifiquement ; elle semble davantage résulter du détournement progressif qu’a subi la notion de frais professionnels, dans la continuité de la brèche ouverte par les voitures de fonction. De ce fait, l’indemnité kilométrique bénéficie d’un certain flou. En témoigne l’instauration par la LFSS 2009, dans un contexte de carburant cher, d’une « prime transport» de 200 €, qui n’offre en réalité aucune possibilité nouvelle relativement à ce que permet déjà l’indemnité kilométrique. Mais de fait, certains employeurs semblent ignorer l’existence de l’indemnité kilométrique.

La discrétion qui existe autour de l’indemnité kilométrique tient peut­être aussi à ses montants. Ceux­ci apparaissent en effet sur­évalués, de moitié environ, relativement à la réalité des coûts, ce qui devrait conduire à considérer ce dispositif comme une niche sociale et fiscale, tout du moins dans sa fraction qui excède la réalité des coûts de la voiture et du deux­roues motorisé.

Le pendant de l’indemnité kilométrique en matière de transports en commun est le remboursement du ou des abonnements souscrits par le salarié. Le remboursement de la moitié du montant de l’abonnement est obligatoire, celui du restant demeure facultatif. C’est ce dispositif qui permet aujourd’hui un début de prise en compte du vélo dans les déplacements domicile­travail, puisqu’il inclut les abonnements à des systèmes de vélo en libre­service – quoique le prix desdits abonnements soit généralement modeste. À la différence du dispositif destiné aux véhicules particuliers, celui­ci ne peut pas être soupçonné d’outrepasser les dépenses qu’il est destiné à couvrir, puisque c’est le prix effectif de l’abonnement souscrit qui est pris en compte.

En l’absence de données fournies par les services relevant des ministères des Finances et de la Santé, la CIDUV n’a pas été en mesure d’évaluer les montants que ces différents dispositifs représentent aujourd’hui, ni leurs impacts sur les budgets de la sécurité sociale et de l’État. Cette absence de données rend évidemment difficile l’évaluation précise des impacts d’une indemnité kilométrique vélo. En tout état de cause, la mise en place d’une indemnité kilométrique vélo passerait vraisemblablement par :

– l’adjonction d’une rubrique « vélo », distinguant éventuellement le vélo traditionnel du vélo à assistance électrique, au barème kilométrique fiscal (code général des impôts),

– l’adjonction au code du travail (partie législative) d’un article instituant la prise en charge par l’employeur d’indemnités kilométriques vélos calculées sur la base du barème fiscal. Cet article définirait si cette prise en charge reste une faculté donnée à l’employeur, ou si elle est rendue obligatoire,

– un décret attribuant l’indemnité ainsi créée aux salariés relevant de la fonction publique.

Une circulaire de la direction de la sécurité sociale serait de plus vraisemblablement nécessaire, pour clarifier auprès des employeurs les possibilités que cette indemnité leur offre.

L’impossible chiffrage budgétaire de l’indemnité kilométrique vélo ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’ajout d’une nouvelle possibilité de frais professionnels exclus de l’assiette des cotisations sociales ne constitue pas naturellement un sujet budgétaire. Ceci s’explique de la manière suivante : en matière sociale, les exonérations ont des effets facilement mesurables, tandis que les exemptions d’assiette, qui par définition sortent du champ de vision des administrations en charge de la sécurité sociale, sont rarement évaluées. En matière fiscale, s’agissant de frais professionnels, ils ne sont pas automatiquement perçus comme une niche fiscale. Ainsi, les interlocuteurs du rapport ont été dans l’incapacité de communiquer un chiffrage de l’impact budgétaire des dispositifs existants, ou même de communiquer une doctrine à appliquer pour transformer en un impact budgétaire chaque euro versé au salarié dans le cadre de l’un de ces dispositifs.

La CIDUV a évalué néanmoins l’impact budgétaire de la mise en place d’une indemnité kilométrique vélo à 110 M€ de manque à gagner pour la sécurité sociale, dans l’hypothèse pessimiste, mais retenue semble­t­il par la direction de la sécurité sociale, où les employeurs réagiraient à la création de cette indemnité en diminuant d’autant les rémunérations. D'après nos interlocuteurs du ministère des Finances, la création d'une telle exemption d'assiette n'entraîne pas l'obligation de compensation par le budget de l’État prévue par l'article L 131­7 du code de la sécurité sociale. Cette obligation de compensation ne vaut en effet que pour les mesures d'exonération de charges sociales, or il s’agit ici d’une exemption d’assiette. Les administrations en charge de la sécurité sociale ont toutefois fait savoir qu’elles réclameraient une telle compensation. Il faut enfin noter que la sécurité sociale réaliserait, grâce à l’amélioration de la santé des personnes attirées au vélo par la mesure, une économie de dépenses qui ne s’insère pas naturellement dans un calcul budgétaire mais que nous évaluons à 35 M€. L’impact fiscal, quant à lui, pourrait être aussi bien négatif que positif, le manque à gagner en impôt sur le revenu et le surcroît de TVA généré tendant à se compenser. En tout état de cause, cet impact fiscal est faible devant l’impact social.

Ces deux chiffres de 110 M€ et 35 M€ s’entendent dans le cadre des hypothèses suivantes :

– un montant d’indemnité de 25 centimes d’euro par kilomètres. Ces 25 centimes permettraient d’afficher une indemnité supérieure à l’indemnité belge (probablement 22centimes en 2014), tout en restant bien inférieurs tant aux montants accordés aux autres modes qu’à celui que le calcul socio­économique préconiserait,

– une indemnité rendue obligatoire pour les employeurs, – une pratique augmentée à terme de 50% grâce à l’indemnité, relativement à ce qu’elle aurait été sans elle. Ils sont donc à moduler en fonction de la formule qui sera retenue in fine, selon que l’indemnité est obligatoire ou qu’elle est une simple faculté donnée à l’employeur, ou encore si son montant est réduit.

Scénarios de mise en œuvre :

De manière à faciliter la prise de décision, la CIDUV a distingué trois scénarios de mise en œuvre d’une telle incitation financière en faveur du vélo.

Dans le premier scénario, « minimaliste », des items « vélo » et « vélo à assistance électrique » seraient ajoutés au barème kilométrique fiscal, sans que d’autres dispositions soient prises. Ceci permettrait le versement d’indemnités kilométriques :

– pour couvrir des déplacements professionnels effectués à vélo, – ainsi que pour le trajet domicile­travail, de manière similaire à ce qui est possible aujourd’hui pour la voiture, quand le trajet n’est pas desservi par les transports en commun. Cette mesure aurait un effet que nous estimons à hauteur de 2 % de l’effet procuré par le scénario « complet ». Elle revêtirait toutefois une certaine portée symbolique.

Le deuxième scénario, que la CIDUV a qualifié de « médian », prolongerait le premier en instituant, par un article inscrit au code du travail, la faculté pour l’employeur de verser des indemnités kilométriques vélo quelle que soit la localisation de l’entreprise (dans le ressort d’une AOTU ou non).

– La mise en place de l’indemnité kilométrique vélo reposerait alors, sur la négociation salariale et sur la volonté des employeurs,

– L’employeur bénéficierait de l’exclusion de ces indemnités de l’assiette des cotisations sociales,

– Il serait également en charge de contrôler l’usage effectif du vélo par ses salariés, notamment en constatant la présence du vélo sur un parc dans ou à proximité immédiate de l’entreprise ou sur la production de factures de stationnement sécurisés dans les gares lorsque le vélo est utilisé en rabattement sur les transports collectifs.

– La fonction publique resterait vraisemblablement majoritairement à l’écart du dispositif.

La CIDUV estime l’effet de cette mesure à hauteur de 15 % de l’effet du scénario « complet ».

Dans un troisième scénario, le scénario « complet », l’article ajouté au code du travail rendrait obligatoire le versement de l’indemnité, et un décret mettrait en place le versement de cette indemnité pour les salariés de la fonction publique. Tous les employeurs devraient alors accorder l’indemnité aux salariés qui en feraient la demande.

Le tableau ci­dessous présente l’impact budgétaire des différents scénarios. Les résultats sont donnés selon le montant choisi pour l’indemnité vélo (15, 20, 25, ou 30 centimes par kilomètre), le montant accordé au vélo à assistance électrique (VAE) étant supposé être celui accordé au vélo, augmenté de 10 centimes. Chaque case du tableau donne trois chiffres : le premier est, en millions d’euros par an, une estimation de l’impact de l’indemnité sur le budget de la sécurité sociale. Le second, entre parenthèses, est ce même impact, dans l’hypothèse pessimiste où les employeurs réduiraient immédiatement et totalement leur masse salariale de manière à compenser la mise en œuvre de l’indemnité. Le dernier chiffre, en italique, toujours présenté en millions d’euros par an, est l’estimation du montant des économies de dépenses de soins de santé induites par la mesure.

Expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo, 25 c€ le KM

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Published by LV_RM - dans Vélo Mobilité indemnité kilométrique CIDUV
26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 06:52
TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

Exposition jusqu'au 12/07/2014

Depuis une trentaine d’années on assiste à un retour en force du tramway en France. De nombreuses villes se sont dotées de ce moyen de transport propre, sécurisant et confortable, qui transforme le visage de la ville. Ce phénomène est salué à l’étranger pour sa qualité et son ampleur. Pour la première fois, le Lieu du Design, avec l’aide d’ALSTOM, de la RATP et du STIF, va mettre en lumière ces «Trams à la française», véritables révélateurs de design urbain, au travers d’une exposition manifeste placée sous le commissariat de Yo Kaminagai (Délégué à la conception au Département Maîtrise d’ouvrage des projets de la RATP).

Le renouveau du tram

Il y a 30 ans, il n’existait plus en France que 3 lignes à Lille-Roubaix- Tourcoing, Saint-Etienne et Marseille, miraculeusement échappées de l’éradication généralisée du tramway. La première ligne de tram moderne s’est ouverte en 1985 à Nantes. À partir de réalisations urbaines pionnières (Grenoble en 1987, Ile-de-France en 1992, Strasbourg et Rouen en 1994), les pouvoirs publics de nombreuses villes ont été convaincus que leur stratégie de modernisation urbaine pouvait être portée par un projet de tram. Aujourd’hui une trentaine de métropoles françaises sont dotées d’un tramway, ou sont sur le point de l’être, faisant de notre pays un cas unique au monde, considéré comme une référence par les professionnels étrangers, notamment au Maghreb, en Espagne ou encore au Japon.

Le tram à la française, c’est quoi ?

Les tramways français présentent une valeur ajoutée qui s’appuie largement sur les métiers de la création : designers, urbanistes, architectes, artistes plasticiens. Ainsi, le projet de transport (véhicules, rails, lignes électriques, stations) s'enrichit des composantes suivantes : un design innovant et personnalisé pour le matériel roulant ; un aménagement de l'espace public autour des lignes, avec des paysages urbains parfois transfigurés (le Cours des 50 Otages à Nantes, les boulevards des Maréchaux à Paris, les quais de Bordeaux, ...) ;

la création de stations emblématiques (L'Homme de fer à Strasbourg ; La Doua et Part-Dieu à Lyon, Mosson à Montpellier, ...) ; la conception d’une collection de mobilier urbain (Nantes, Lyon, Orléans"!Rouen, Bordeaux, Mulhouse, Paris - Ile-de-France, ...)!#!un accompagnement artistique et culturel ; de nouveaux systèmes d'identité visuelle et d'information voyageurs.

Tram, mobilité et renouvellement urbain

En France, la réalisation d'un tram est toujours motivée autant par une volonté d’amélioration de la mobilité que par une volonté de renouvellement urbain, visant ainsi un changement d’image globale de la ville : fluidification et meilleure offre de transport, nouveaux paysages urbains, création de zones piétonnes, réaménagement des quartiers et nouveau partage des espaces publics, intégration de zones enclavées. Une excellence architecturale est aussi recherchée, comme à Angers, en Ile-de-France, à Bordeaux, Toulouse ou Marseille, et bientôt à Besançon ou à Aubagne. Dans tous les cas, l’arrivée d’une ligne de tramway bouleverse positivement les usages de l’espace public et le cadre de vie des habitants.

Un manifeste pour une École française du tramway

Le retour du tramway dans les villes françaises et son caractère «augmenté», enrichi par l’apport déterminant du design et des autres disciplines créatives, a marqué l’histoire de l’urbanisme des villes françaises des dernières décennies. On peut ainsi parler de la naissance d’une « École française du tramway », dont cette exposition se veut être le manifeste, en présentant une analyse des principes qui composent ce phénomène et surtout une synthèse des méthodes, qui ont permis de réinventer le tram urbain.

C'est donc en France et par le vecteur du transport public, que la notion de "design urbain" aura connu un moment fondateur. Et, c’est désormais dans le monde entier que ce concept s’étend, porté par les bureaux d’études en ingénierie, les industriels, les opérateurs de transport, et les créateurs.

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

L’HISTOIRE D’UNE RECONQUÊTE

L’histoire du renouveau du tram en France est un phénomène dont l’ampleur n’est connue que des professionnels du transport, de la ville ou de la création. En 30 ans, pas moins de 30 réseaux de tramway, ont été mis en place en France ou sont sur le point de l’être. Ce mouvement, porté par ce que l’on appelle désormais « l’Effet Tram » repose sur le caractère « augmenté » ou enrichi du Tramway français, qui accompagne ou accélère les mutations urbaines. Si l’Etat a indéniablement impulsé une dynamique en faveur du tramway, la richesse du renouveau du tram en France est principalement issue d’initiatives locales. Une « contagion positive » de ville à ville qui a fait des décideurs publics et privés, des design managers et qui a marqué l’histoire de l’urbanisme en France, à la fin du 20e siècle.

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

LES 30 ANNÉES QUI ONT FORGÉ LE CONCEPT

Pendant les années 1930-1950, les milliers de kilomètres de voies de tramways sont démantelées. Sur l’ensemble du territoire, trois lignes subsistent à Lille-Roubaix-Tourcoing, St Etienne et Marseille. À l’époque, selon la formule attribuée au président Georges Pompidou, « il faut adapter la ville à la voiture ». Après le choc pétrolier de 1973, cette politique du tout voiture montre ses limites : pollution de l’air, bruits de circulation, engorgement des villes... En 1975 est lancé l’appel à projets du Secrétaire d’Etat aux Transports, Marcel Cavaillé, invitant 8 grandes villes françaises à proposer des trams modernes de surface. Ce fut le début du renouveau du tram en France, une belle histoire qui s’est déroulée en trois temps.

DE 1985 À 1994, LES PREMIÈRES RÉFÉRENCES.

Le premier tram contemporain est apparu à Nantes en 1985. Si cette ligne n’a pas provoqué de réaménagements spectaculaires, l’énorme succès de fréquentation commence à installer le tram comme solution d’avenir. Les fondamentaux du tram moderne apparaissent en 1987 avec le tram de Grenoble. Le véhicule conçu par le designer Philippe Neerman, possède un plancher bas accessible aux fauteuils roulants et son aménagement permet la traversée du centre par une zone piétons-trams excluant la voiture.

Le troisième tramway apparaît en 1992 en Ile-de-France. Conçu par Chemetov-Huidobro et le Bureau des paysages, piloté par la RATP et le Département de Seine-St-Denis, ses aménagements « de façade à façade », sont jugés alors d’avant-garde. Enfin, l’Eurotram de Strasbourg, au design futuriste de Neerman, incarne la renaissance de ce mode de transport, avec notamment l’engazonnement des voies. Largement médiatisés, ces aménagements montrent que le tram moderne peut servir à changer l’image des villes.

LES ANNÉES 1995-2008 : LA PROPAGATION

À la fin des années 1990, le tram devient un symbole de la mobilité durable en France. Il répond aux objectifs de sécurité routière, de préservation de la qualité de l’air, et de solidarité, avec notamment la desserte des quartiers enclavés. Il est aussi un débouché pour les industriels et les exploitants dans de nombreux pays du monde...

Les projets se propagent de villes en villes et sont conduits comme des projets urbains visant à insuffler un nouveau dynamisme. En moins de dix ans, une dizaine de villes, Montpellier, Orléans, Lyon, Mulhouse, Valenciennes, Marseille, Le Mans, Nice, Bordeaux - une « belle endormie » dont le réveil est clairement associé au tram, puis Nancy, Caen et Clermont-Ferrand optent pour des trams. Les 2ème et 3ème lignes arrivent à Nantes, Grenoble, Strasbourg et en Ile-de-France.

C’est l’époque de la sortie du Citadis, qui permet à Alstom de passer de 2 % à 24 % du marché mondial des trams. Conçu par l’ingénieur Jean- Noël Debroise et le designer Neerman, le Citadis est un véhicule personnalisable, qui permet aux élus locaux et au public une appropriation forte. La haute qualité des projets mis en service à partir de l’an 2000 confirme l’effet stratégique du tram en termes de modernisation urbaine.

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

DEPUIS 2008 : UNE VOLONTÉ DE RATIONALISATION

Les contraintes budgétaires ont conduit les commanditaires à limiter les coûts, d’autant que le mode tram touche des villes moyennes comme Besançon (2014) et Avignon (2016) ou petites comme Aubagne (2014), et que le concept de « tram à la française » commence à être exporté vers des pays aux économies plus tendues. Les objectifs de design restent néanmoins au cœur de la fabrique des projets et tous les acteurs révisent leurs solutions pour maintenir la qualité.

Ainsi sont nés les réseaux de Toulouse, Reims, Angers, Brest, Dijon, Le Havre et Tours, tandis que la plupart des réseaux existants se sont étoffés de prolongements ou de nouvelles lignes.

En Île-de-France, le tramway connait un coup d’accélérateur inédit, avec les prolongements des T1, T2 et T3 en 2012, la mise en service des T5, T6, T7 et T8 en 2013 et 2014, et demain avec les T9 et T10, plus d’1 million de voyageurs utiliseront quotidiennement le tramway en Île- de-France. Le réseau comprendra alors 10 lignes et 276 stations où circuleront 320 rames de tramway répartis sur 123 kilomètres.

Les coûts au kilomètre de ces projets se situent entre 20 et 25 M€ alors qu’ils avaient dépassé 30 à 35 M€ auparavant. Malgré cette contrainte, ces villes rivalisent de tramways originaux, d’espaces publics pacifiés, de paysages urbains embellis, et obtiennent toujours des fréquentations en forte hausse.

AUJOURD’HUI, LE DÉVELOPPEMENT À L’INTERNATIONAL

L’exemple français de renouveau du mode tram, unique au monde à cette échelle de concentration dans le temps et sur un territoire, retient l’attention de très nombreux spécialistes internationaux qui visitent les nouveaux réseaux français, soit en venant de pays désireux de s’en inspirer, soit en exprimant un sentiment d’étonnement en comparaison avec les systèmes dont ils disposent sur leurs territoires. Le savoir-faire et le matériel français s’exportent, en Chine, dans les pays d’Afrique du Nord, au Moyen-Orient.

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

LE TRAM À LA FRANÇAISE : UNE ÉCOLE DE DESIGN URBAIN

Derrière l’histoire rapidement décrite des « Trente Glorieuses du tram à la française », on peut donc affirmer qu’une « école » est née. Fondée sur la transformation de l’espace public de « façade à façade », sur un véhicule personnalisé, sur l’introduction du végétal au cœur des rues avec l’engazonnement des voies. Le tramway devient non seulement un support de régénération et de rénovation urbaine, mais aussi un support de modernisation de l’information voyageur ou de la billettique.

L’exposition met pour la première fois en lumière les spécificités de ces trams à la française et les processus de design animant ces projets. Le mot design est utilisé ici de manière décloisonnée, il dépasse les canaux historiques du design graphique et du design de produits, embrasse le design d’espace et d’environnement, qui interfère avec l’urbanisme et l’architecture.

Dans une scénographie immersive d’Eloi Lemétayer de La Fabrique de l’Est, l’exposition présente au Lieu du Design, l’ensemble des réseaux des villes françaises, structurés en 5 grands chapitres correspondant chacun à

un objectif de design à savoir :

. Paysages et aménagements de l’espace public

. Stations et mobilier urbain

. Design des véhicules

. Accompagnement artistique et excellence architecturale

. Information et identité visuelle.

Un focus particulier est fait sur les projets étrangers de Tram à la française et sur le rôle central du management du design dans ces projets.

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

PAYSAGES ET AMÉNAGEMENTS DE L’ESPACE PUBLIC

Le tramway en France se distingue avant tout par une haute qualité d’insertion urbaine. L’expression « de façade à façade » caractérise ce travail global de design, d’urbanisme, de paysage et d’architecture destiné à réduire la place de la voiture, favoriser les circulations douces, mieux partager l’espace public.

Ces aménagements privilégient des tracés en site propre (moins de voies pour les voitures et souvent plus de fluidité pour le trafic) et des espaces dédiés aux piétons. Après Grenoble, de nombreux cœurs de ville ont suivi ce principe comme à Strasbourg, Bordeaux, Nice, Tours ou Brest, favorisant ainsi la cohabitation avec les autres modes de transport, piétons, vélos.

Le choix de lignes aériennes de contact offre plus de discrétion que les caténaires, tandis que l’utilisation de matériaux de qualité requalifie les lieux. A Tours, la rue Nationale est en pierre blonde et à Angers, l’ardoise couvre le sol des stations. Des lieux stratégiques bénéficient d’aménagements visant à renforcer leur attractivité, comme à Nantes (Cours des 50 Otages), Brest (rue de Siam), Clermont-Ferrand (Jaude), Nice (Masséna), Angers (Ralliement), Orléans (Pl. de l’Etape). L’engazonnement des voies donne naissance à de beaux paysages, comme à Strasbourg (Esplanade), Paris (Maréchaux), Marseille (Euroméditerranée) ou Reims (cours Lenglet). De nouveaux commerces s’installent aux abords des stations et globalement, la valeur des baux augmente. Les centres-villes parfois délaissés sont revitalisés.

STATIONS ET MOBILIER URBAIN

Equipées d’abris, barrières, totems, distributeurs, afficheurs, les stations se transforment en espaces de transport, largement investis par les designers. Parfois des couvertures aériennes à grande échelle marquent des points de centralité : l’Homme de Fer de Strasbourg et dans une moindre échelle, Hôtel de Ville et Espace Villars à Valenciennes, Odysseum et Occitanie à Montpelllier.

Des lieux d’échanges multimodaux bénéficient de couvertures complètes qui protègent des intempéries comme à Montpellier (Mosson), Lyon (La Doua), Nantes (Pirmil), Rouen (Sotteville), Caen (Hérouville et Ifs),...

Un mobilier de série est créé et adapté aux stations de tram, à Nantes, Lyon, Rouen, Bordeaux, Mulhouse, et en Ile-de-France. D’une façon plus modeste, certaines stations fortes ont reçu des mobiliers spécifiques, c’est le cas de Part-Dieu à Lyon (Part-Dieu) et d’Orvault, Bellevue et Le Cardo à Nantes.

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

DESIGN DES VÉHICULES

En France les promoteurs des projets de tram ont fait du véhicule un média au service de leur stratégie urbaine et dès le départ, ceux de Nantes, Grenoble, Paris et Rouen ont fait l’objet de projets rigoureux de design. Le principe de « customisation » est généralisé avec le Citadis d’Alstom qui installe le design du matériel roulant comme une voie stratégique renforçant l’appropriation par chaque ville de son tram. La culture locale inspire parfois le nez des véhicules : forme en flûte de champagne à Reims, de ver à soie à Lyon...

L’accessibilité devient une fonctionnalité de référence. Dès 1987, le Tramway Français Standard se présente avec un plancher bas partiel et à partir de 2000, le Citadis propose un plancher entièrement plat.

Grâce au travail de design, les tramways sur pneus se réfèrent clairement au monde des tramways et non à celui des autobus (TVR de Bombardier pour Nancy et Caen, Translohr pour Clermont-Ferrand, l’Ile-de-France et l’export) ; tandis que les Trams-trains, mélangent avec succès les caractéristiques des deux modes de transport.

ACCOMPAGNEMENT ARTISTIQUE ET EXCELLENCE ARCHITECTURALE

Certains projets de trams ont bénéficié d’accompagnements culturels et artistiques, autant au bénéfice de l’image des villes que pour provoquer l’appropriation par les habitants de l’espace public transfiguré par le tram. Certaines stations ont intégré des œuvres d’art contemporain, comme à Rouen, Mulhouse, Nice ou Paris. Le cas de Montpellier est unique, avec des créateurs invités pour chaque livrée de ligne (Garouste et Bonetti sur les lignes 1 et 2, Lacroix sur les lignes 3 et 4, Miss’Tic sur la ligne 5). Mulhouse, suite à un vote public, a choisi le graphiste Peret, et Aubagne, l’artiste Di Rosa. A Strasbourg, Paris ou Nice, des compositeurs, ont conçu les messages sonores de véhicules.

Les nouvelles lignes forment parfois un écrin pour une excellence architecturale, en neuf ou en rénovation, en centre ville ou en périphérie, et un trajet en tram devient souvent un parcours d’architecture contemporaine. De nombreux exemples sont visibles, à Angers, en Ile-de-France, à Bordeaux, Toulouse ou Marseille. Les dépôts- ateliers des nouveaux réseaux de tram situés en périphérie, sont souvent des constructions exemplaires en matière de développement durable. A Nice, celui de Las Palmas a permis à l’architecte, Marc Barani, d’obtenir une Equerre d’Argent. Les ponts construits pour le passage du tramway à Angers, Brest, Lyon, Strasbourg, Tours ou en Ile-de-France sont des ouvrages d’art qui valorisent le tram dans le paysage urbain.

INFORMATION VOYAGEURS ET IDENTITÉ VISUELLE

L’arrivée d’un tramprovoque des bouleversements dans les pratiques quotidiennes des habitants. Elle nécessite une refonte de la signalétique et la restructuration des lignes de bus. À Angers, Strasbourg, Mulhouse ou Le Mans, les autobus ont été habillés des livrées proches des tramways et en Ile-de-France, le STIF a déployé un marquage régional pour tous les modes de transport.

L’Agence Neter est intervenue sur l’identité graphique de 14 réseaux dont ceux de Caen, Strasbourg, Reims et Mulhouse, contribuant à une requalification de l’espace urbain. Des totems porteurs de la lettre T permettent parfois de repérer les stations comme à Lyon, Nice, Toulouse, Angers ou en Ile-de-France. Deux réseaux ont lancé des projets de design global d’identité : Reims avec le principe multicolore de Ruedi Baur décliné sur les véhicules et les stations, et Tours avec son système identitaire artistique qui est, à ce jour, l’exemple le plus intégré dans ce domaine.

Les travaux d’un tram étant très intrusifs, un accompagnement de projet en communication est nécessaire. Les designers conçoivent des outils évènementiels mis en œuvre à quelques moments clés des projets ou des plateformes d’échanges numériques et interactives permettant d’informer le public sur l’actualité du projet de tram et les grandes étapes de son avancement.

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

LE MANAGEMENT DU DESIGN : CLÉ DE LA RÉUSSITE D’UN PROJET DE TRAM

La qualité perçue par les voyageurs et les habitants des villes constitue la caractéristique forte de tous les projets réalisés. Sur chaque territoire, chacun des projets de tram a été développé suivant une stratégie voulue par ses décideurs et, même si chacune de ces réalisations est singulière , il se dégage des éléments méthodologiques communs qui forment le canevas d’une Ecole française du tram, alliant le transport et l’urbanisme.

Pour obtenir un tel résultat, un management de la création approprié est indispensable afin que le travail des concepteurs soit spécifié dès l’amont et soutenu tout au long d’un projet, en coopération fine avec les équipes d’ingénierie qui forment le socle habituel des projets de transport et d’espace public. Pour viser l’excellence, un projet de tram doit s’appuyer sur un « carré d’as », notion synthétique qui identifie les quatre types d’acteurs à solliciter : les décideurs (élus locaux, autorités organisatrices du transport, maîtrise d’ouvrage), les acteurs du transport (opérateurs, bureaux d’étude en ingénierie), les industriels (en ferroviaire, en mobilier urbain, en systèmes d’information, en travaux publics), et les concepteurs (urbanistes, paysagistes, architectes, designers, artistes).

La singularité française en matière de tramways tient tout autant de la qualité de conception des éléments du système, que de la force de la commande assumée au plus haut niveau, et de la culture de projet qui fait appel à un travail multidisciplinaire managé par une direction de projet expérimentée.

Un design de qualité est l’expression perceptible d’une stratégie de qualité mise en œuvre par un management de projet approprié : avec une trentaine de villes touchées par le tram en 30 ans en France, le développement à l’international peut s’appuyer sur cette vitrine qu’est le design, preuve du savoir-faire des acteurs français du secteur.

UN MANIFESTE POUR L’ECOLE FRANÇAISE DU TRAM

L’exposition et sa publication, visent à formaliser le « cahier des charges » qui forme l’ossature stratégique d’une « Ecole française du tram ». Destiné aux urbanistes, aux paysagistes, aux architectes, aux designers, aux artistes, ce cahier des charges l’est également et avant tout, aux commanditaires que sont les autorités politiques et leurs maîtrises d’ouvrage.

Il se diffuse désormais à l’export, parce que les bureaux d’études, les opérateurs et les concepteurs interviennent à la demande d’un nombre croissant de villes dans le monde, en s’appuyant sur les références créées dans les villes françaises.

C’est en continuant d’interroger les besoins des collectivités, à relever les défis de demain (énergétiques, maillage de centres urbains, finances publiques en berne, ville connectée, ouverte et intelligente, partage de la voirie) que cette école perdurera.

INFORMATIONS PRATIQUES, CONTACTS

Le Lieu du Design

74, rue du Faubourg Saint-Antoine 75012 paris métro Bastille/Ledru Rollin

Ouvert du lundi au samedi, de 13h à 19h Entrée libre contact@lelieududesign.com

TRAMWAY UNE ÉCOLE FRANÇAISE au Lieu du Design

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 06:42
Les TER n'entrent pas en gare : 1300 quais à ajuster…

Les TER n'entrent pas en gare : 1300 quais à ajuster…

Situation « Comiquement dramatique »

Parce que le cahier des charges pour la commande de nouvelles rames TER n’a pas été suffisamment précis notamment sur les dimensions des nouvelles rames de trains régionaux en rapport avec les quais de gare nécessitant une vérification in-situ, les conséquences de cette erreur entrainent un surcoût de 50 millions d’euros. Le secrétaire d’Etat au transport, Frédéric Cuvillier a qualifié la situation de « comiquement dramatique ».

Une problématique économique dans laquelle les régions ne souhaitent pas mettre la main au pot selon Alain Rousset, président de l'Association des régions de France, « nous refusons de verser un seul centime sur cette réparation », a-t-il réagi, estimant que c’est à RFF de payer la facture.

La commission du développement durable de l’Assemblée nationale a annoncé qu’elle allait auditionner les présidents de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, sur cette affaire. Cette audition commune, proposée par le député UMP Jean-Marie Sermier, interviendra « dans les plus brefs délais », a indiqué le président de la commission Jean-Paul Chanteguet.

De son côté, Frédéric Cuvillier a annoncé avoir demandé à la SNCF et à RFF que soit menée une enquête interne. « Il faut que nous puissions identifier la façon dont les choses sont décidées », a-t-il précisé. Et de rajouté que « l’enjeu de la réforme ferroviaire (examiné le 16 juin par l’Assemblée nationale, le projet prévoit de regrouper RFF et la SNCF en un grand groupe public, ndlr) prenait tout son sens quand on constate l’état du dysfonctionnement du ferroviaire en France ».

Cette rocambolesque mésaventure suit une commande massive pour la modernisation des trains régionaux.

En effet, au nom des Conseils Régionaux, la SNCF a passé commande en 2009 pour un montant de trois milliards d’euros de rames Regiolis à Alstom, et Regio2N à Bombardier. Ainsi, la capacité de ces matériels performants, au gabarit international, répond à l’augmentation de 40% du nombre de voyageurs des TER. Ils ont le grand avantage d’être accessible aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Les trains commandés sont homologués.

Comme à chaque livraison de nouveaux trains, l’infrastructure (voies, caténaires, quais) doit être adaptée. Certaines installations datent de plus d’un siècle, et doivent être mises aux normes actuelles. Cela a été fait en 2003 pour la mise en service des ZTER, pour la mise en service des Francilien en région parisienne, ou bien pour les TGV, pour Eurostar, tout récemment pour les trains de fret de 1 500m de long.

Selon, la SNCF et RFF, les travaux d’adaptation des quais aux normes des nouvelles rames Régiolis et Régio 2N ont commencé en 2013. Ce programme concerne 1300 quais, c’est-à-dire 15% des quais des gares françaises. Il va durer jusqu’en 2016. Actuellement, 300 quais ont été mis aux normes, en priorité dans les gares qui ont accueilli en premier les Regiolis et Régio 2N.

Quant au coût s’élevant à 50 millions d’euros, la RFF prendra en charge intégralement la somme. Soit 1,5% du coût de la commande totale de ces trains. Ils sont financés dans le cadre du budget courant de RFF et font partie du programme d’investissement de RFF qui s’élève à 4 Mds en 2014.

Afin de répondre aux préoccupations d’Alain ROUSSET, dans une lettre adressée ce mercredi 21 mai, Jacques RAPOPORT, président de RFF, a précisé que l’intégralité du financement de ces travaux est prise en charge par RFF sur ses ressources habituelles.

Un rapport d’enquête interne sera remis lundi 26 mai 2014 par les présidents de RFF et de SNCF au Ministre des transports de la Mer et de la Pêche, Frédéric Cuvillier.

Ce rapport précisera les conditions dans lesquelles une commande de nouveaux matériels a été passée en octobre 2009 avec Alstom et en février 2010 avec Bombardier. Cette enquête devra déterminer à quel moment il est apparu que les quais devaient être adaptés pour permettre les circulations de ces nouveaux trains, comment les experts ont décelé cette nécessité, comment les décisions ont été prises et enfin comment les régions en ont été informées.

Tous les nouveaux trains commandés par SNCF, en propre, ou pour le compte des régions, mettent en priorité l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite en application de la loi du 11 février 2005 qui impose l’accessibilité de toute la chaine du déplacement.

La ministre de l’Ecologie, du développement durable et de l’Energie, Ségolène ROYAL, a rappelé l’obligation que « tous les travaux qui seront faits dans les gares rendent ces gares totalement accessibles aux personnes handicapées »

Dès 2007, SNCF et RFF ont engagé un programme d’investissements sur fonds propres pour l’accessibilité des gares et des trains d’ici 2015. Le programme pour SNCF est de 500 M€.

Ces travaux de mise aux normes internationales de 1300 quais de gares s’intègrent dans ce schéma directeur d’accessibilité des services nationaux.

Les présidents de SNCF et de RFF, Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, estiment que ce défaut d’anticipation, qui reste sans conséquence ni sur la date de mise en service des nouveaux matériels, ni sur leur financement par les conseils régionaux, ni sur les tarifs pour les voyageurs, est néanmoins significatif des dysfonctionnements dus à la séparation, depuis dix-sept ans, des deux Etablissements publics. Ils réaffirment leur soutien au projet de loi du Ministre des transports Frédéric Cuvillier sur la réforme ferroviaire, qui prévoit la constitution d’un système ferroviaire uni dans lequel SNCF et RFF travailleront non plus face à face, mais enfin côte à côte.

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15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 06:48
L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.

L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.

C’est l’un des principaux enseignements de la première enquête sur l’impact d’un service d’autopartage en trace directe (le cas d’Autolib’)

On observe une inflexion dans l’usage de la voiture particulière en France : la baisse de la mobilité en voiture et la hausse de la mobilité en transport collectif urbain dans les grandes agglomérations. Cette tendance profite d’une dissociation croissante entre la possession et l’usage de la voiture particulière.

A ce titre, l’autopartage est un système qui permet d’utiliser ponctuellement une voiture sans subir les inconvénients liés à sa possession. Il est relativement marginal (environ 200 000 usagers en France début 2014), mais il connait depuis quelques années une croissance exponentielle et dispose d’un potentiel de développement très important.

Avec l’augmentation des prix du pétrole, les politiques de limitation de la voiture individuelle dans les villes et l’attrait croissant d’autres moyens de transports, l’autopartage est amené à se développer en France.

En 2013, 6t bureau de recherche a réalisé la première enquête nationale sur l’autopartage en boucle (retour du véhicule à la station de départ et réservation obligatoire) afin de mesurer et de comprendre son impact sur la mobilité urbaine. Les résultats ont été éloquents :

- une très forte diminution de la possession et de l’usage de la voiture personnelle ;

- une augmentation importante de l’ensemble des moyens de transports alternatifs à la voiture particulière ;

- une alternative jugée plus économique et pratique que la voiture particulière ;

- un complément évident aux politiques d’écomobilité.

Si l’essentiel des offres d’autopartage propose un service en boucle, de nombreuses collectivités s’interrogent aujourd’hui sur l’intérêt et l’impact d’une offre en libre-service (sans obligation de réserver une voiture ni de prévoir le temps de la location) et en trace directe (sans obligation de remettre le véhicule à la station de départ ni de payer le temps de stationnement).

Constatant qu’il n’existait aucune étude portant sur les usages et les impacts d’un système d’autopartage en trace directe, 6t a décidé de réaliser la première enquête afin d’évaluer son intérêt à la lumière d’éléments objectifs de mesure.

L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.

Comprendre le phénomène de la voiture partagée en trace directe

Autopartage :

Système de location de voitures généralement en milieu urbain, qui permet d’utiliser les véhicules avec ou sans réservation et de façon ponctuelle.

Système «en boucle» ou «classique»

Le véhicule est rendu dans la station de départ. Il est possible de le réserver plusieurs heures à l’avance et il faut préciser le temps de la location. Sa location moyenne constatée est de 5 heures pour 40 kilomètres avec des déplacements notamment périurbains ou du moins qui permettent de sortir de la ville centre.

Système «en trace directe»

Le véhicule peut être rendu dans une autre station que la station de départ. Il n’est pas possible de le réserver plusieurs heures à l’avance et il ne faut pas préciser le temps de la location. Sa location moyenne constatée est de 40 minutes pour 9 kilomètres avec des déplacements qui s’effectuent sur un périmètre restreint : principalement celui de la ville centre.

Système «entre particuliers»

Réalisée entre des particuliers, la location s’effectue par le biais d’opérateurs qui s’occupent de la facturation ainsi que de l’assurance et qui prennent une commission sur chaque transaction. Il faut généralement prévoir sa location au moins 24 heures à l’avance et il faut préciser la durée. La location moyenne constatée est d’au moins une journée et dépasse la centaine de kilomètres avec des déplacements au moins périurbains.

Fort de ses 43 000 abonnés actifs, le service Autolib’ constitue aujourd’hui le plus grand service d’autopartage en trace directe au monde. À ce titre, il représente le terrain d’étude idéal pour comprendre les pratiques relatives à ce type d’autopartage.

L’enjeu de l’étude n’est pas de faire une simple analyse des « autolibeurs franciliens », mais de mieux comprendre le phénomène de la voiture partagée en trace directe et en libre service.

Ainsi deux comparaisons ont été réalisées :

- une première avec un échantillon d’usagers d’autopartage francilien en boucle (Mobizen), afin de neutraliser les effets de contexte liés aux spécificités parisiennes (notamment densité de l’offre des transports en commun et de l’ensemble des modes alternatifs à la voiture, faible taux de motorisation, faible usage de la voiture particulière) ;

- une deuxième avec un échantillon d’usagers de services d’autopartage en boucle situés en- dehors de l’Île-de-France afin de mettre en regard les comportements franciliens avec ceux des autres régions françaises.

L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.

Autolib’: un substitut à la voiture personnelle sans la contrainte du stationnement

Comme pour les autres services d’autopartage, Autolib’ permet d’abord d’utiliser une voiture ponctuellement. Pour autant, cette motivation principale est moins forte que pour les usagers de Mobizen (33% contre 50%).

D’ailleurs, les fréquences d’usages d’Autolib’ sont beaucoup plus élevées : 57% des autolibeurs l’utilisent plus de 2 fois par semaine quand l’essentiel des autres autopartageurs (plus de 80%) utilisent leur service moins de 3 fois par mois.

Corrélée à la forte fréquence d’usage, l’utilisation d’Autolib’ pour se rendre au travail s’avère importante. 62% des autolibeurs l’ont déjà utilisé à cet effet dont 6% qui l’utilisent à chaque location pour ce motif et 32% qui l’utilisent souvent dans ce but. Il s’agit d’une spécificité du service Autolib’ : en effet, l’autopartage en boucle n’est à priori pas intéressant pour des trajets domicile-travail, et il n’est quasiment pas utilisé comme tel. Ainsi, seulement 12% des inscrits à Mobizen ont déjà utilisé leur service pour un trajet domicile-travail.

Caractéristique de cette facilité d’usage, 67% des autolibeurs qui trouvent Autolib’ plus pratique qu’une voiture personnelle considèrent que c’est grâce aux places de stationnement réservées.

Autolib’: une solution jugée plus pratique que les transports en commun

Les autolibeurs ont une préférence marquée pour la voiture avec une image des transports en commun moins bonne que les autres autopartageurs.

Pour 1⁄4 de ses usagers, Autolib’ est d’abord un service plus pratique ou plus confortable que les transports en commun alors que seulement 1% des inscrits à Mobizen l’utilisent par préférence aux transports en commun.

Les motivations économiques n’interviennent qu’au second plan : seulement 18 % se sont inscrits au service parce qu’il leur revient moins cher qu’une voiture personnelle, contre 31 % des inscrits à Mobizen. Comme chez tous les autopartageurs, les valeurs écologiques ne jouent que très faiblement dans la motivation à utiliser Autolib’ : seulement 6 % des utilisateurs d’Autolib’ disent avoir utilisé le système pour des considérations environnementales.

L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.

Les systèmes d’autopartage et la démotorisation

>> Autolib’ (Autopartage francilien en trace directe)

- Autolib’ est un mode majoritairement utilisé par des Parisiens se déplaçant dans Paris. Cependant, la disponibilité de l’offre en banlieue permet d’avoir des abonnés résidants en périphérie ainsi que des locations de et vers la banlieue. Les déplacements banlieue/banlieue restent minoritaires ;

- la location moyenne est de 40 minutes pour 9 km avec une pointe de locations le weekend (23% en plus un jour de weekend par rapport à un jour de semaine) ;

- bien que les principaux motifs d’utilisation soient les visites à la famille ou à des amis, suivi de près par les sorties (sport, culture, nature...), Autolib’ est également utilisé pour des déplacements domicile-travail.

>> Mobizen (Autopartage francilien en boucle)

- Mobizen est un mode majoritairement utilisé par des Parisiens pour se rendre à l’extérieur de Paris ;

- la location moyenne est de 5 heures pour 40 km avec une très forte pointe de locations le weekend (89% en plus un jour de weekend par rapport à un jour de semaine) ;

- les principaux motifs d’utilisation sont les visites à la famille ou à des amis, suivi de près par les sorties (sport, culture, nature...). Quant au motif de déplacements domicile-travail, il est quasi inexistant.

L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.
L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.

Autolib’ concurrence la voiture personnelle, mais aussi tous les autres modes de transport

Suite à leur passage à Autolib’, les inscrits au service tendent à moins utiliser la voiture, mais aussi les modes alternatifs à la voiture : le service Autolib’ capte donc des déplacements qui étaient auparavant réalisés avec d’autres modes de transport.

À l’inverse, pour les inscrits à Mobizen et à un service d’autopartage hors Île-de-France, on constate une augmentation de l’utilisation quotidienne de l’ensemble des modes alternatifs à la voiture particulière.

Evolution de la part des usagers utilisant quotidiennement les différents modes de transport avant et après l’abonnement à un service d’autopartage

Evolution de la part des usagers utilisant quotidiennement les différents modes de transport avant et après l’abonnement à un service d’autopartage

Evolution de la part des usagers utilisant quotidiennement les différents modes de transport avant et après l’abonnement à un service d’autopartage

>> Autolib’ se substitue également aux deux roues motorisés ...

D’une part, le parc de deux-roues motorisés des inscrits à Autolib’ diminue de 15 % alors qu’il stagne chez Mobizen. D’autre part, la fréquence d’usage quotidienne des deux roues motorisés baisse de 42% chez les usagers d’Autolib’, alors qu’elle ne change pas pour les usagers des autres services d’autopartage.

Ce phénomène s’explique par la souplesse offerte par la trace directe qui répond à l’attente de flexibilité des utilisateurs de deux-roues motorisés : la possibilité de faire « du porte à porte » sans subir les contraintes de stationnement liées à la voiture particulière et tout en gardant les avantages en matière de sécurité (accidentalité, vol, etc.).

>> ... et contribue à une forte diminution des usages du taxi.

Avant qu’ils ne soient abonnés à Autolib’, de nombreux usagers utilisaient le taxi chaque semaine. Leur nombre se divise par 3 après adhésion (19 % contre 6 %). Par ailleurs, le nombre d’usagers qui n’utilisent jamais le taxi double après l’inscription à Autolib’, passant de 11 % à 20 %. Cette forte baisse est spécifique à Autolib’ puisque 69 % de ses usagers déclarent moins utiliser le taxi contre seulement 22 % des abonnés à Mobizen et 9 % des abonnés à un service d’autopartage hors Ile-de-France.

On peut penser que l’offre Autolib’ prend des parts de marché au taxi car elle permet de répondre à certains besoins similaires tout en offrant un service plus économique et plus accessible (densité des stations, disponibilité 24h/24).

L’Autopartage en boucle, un complément évident aux politiques d’écomobilité.

Comment profiter de l’autopartage en trace directe pour déclencher une mobilité alternative ?

A l’échelle d’un usager, Autolib’ remplace moins de voitures et supprime moins de kilomètres que les services d’autopartage en boucle. Mais, d’une part, il y a un transfert de véhicules thermiques vers des véhicules électriques et, d’autre part, sa densité d’offre permet d’atteindre aujourd’hui un nombre d’usagers bien supérieur à celui de tout autre service en France, voire dans le monde, et donc d’avoir un effet notable sur la mobilité.

Si la facilité d’usage s’avère être une des principales forces du système Autolib’, elle semble également être son point faible en matière d’impacts sur les changements de comportement. Elle peut se traduire par un réflexe d’usage (tout en Autolib’) qui n’incite pas suffisamment l’abonné à la multimodalité (savoir combiner l’ensemble des modes). Ainsi, la praticité du système fait que les fréquences d’utilisation de l’Autolib’ sont globalement plus fortes que celles de la voiture personnelle avant l’abonnement (16% contre 13% «tous les jours ou presque»).

C’est d’ailleurs une tendance inversée chez les abonnés des services d’autopartage en boucle qui utilisent beaucoup moins souvent l’autopartage qu’ils n’utilisaient une voiture personnelle. La boucle, la réservation obligatoire, la plus faible densité de l’offre, sont en effet autant de conditions qui les obligent à apprendre à combiner quotidiennement avec les autres modes de transport alternatifs.

L’efficacité du service Autolib’ semble être très dépendante de la forte densité de l’offre : 5 stations et 11 véhicules par km2 dans Paris. Ainsi, toutes les collectivités peuvent-elles proposer le même niveau d’offre en trace directe ? Dans le cas contraire, une densité inférieure aura-t-elle la même efficacité ?

LA COMPLEMENTARITE DE L’AUTOPARTAGE EN TRACE DIRECTE ET EN BOUCLE

Si les services en boucle et en trace directe se ressemblent, leurs impacts ne sont pas les mêmes : ce sont des offres de mobilité différentes qui peuvent être complémentaires. D’ailleurs, les personnes abonnées à la fois aux services Autolib’ et Mobizen ont les pratiques les plus écomobiles : 87% d’entre elles n’ont pas de voiture (contre 60% des abonnés à Autolib’ uniquement) et elles continuent d’utiliser l’ensemble des modes alternatifs (transports collectifs, vélo, marche, etc.). Toutefois, seulement 2% des abonnés à Autolib’ sont également abonnés à Mobizen.

Le développement de l’autopartage passera certainement par une réflexion sur l’hybridation de ses différents systèmes et leur complémentarité avec les autres modes de transport (transports collectifs, vélo, ...) :

- une intégration tarifaire entre les systèmes d’autopartage en boucle, en trace directe, entre particuliers, ainsi qu’avec les autres modes ;

- un système en trace directe qui ne serait pas en libre-service, mais avec une réservation préalable obligatoire (de la station de départ, de la durée de la location, de la station de destination) ;

- un système en boucle qui autoriserait ponctuellement (selon le moment et la destination) de faire des déplacements en trace directe.

Autant de combinaisons qui accompagneraient l’usager dans des comportements écomobiles et qui seraient des pistes pour optimiser la régulation des services.

L’ENQUÊTE EN CHIFFRES :

- 1 enquête en ligne menée de novembre 2013 à janvier 2014. 1 169 répondants :

- 644 usagers d’un service francilien d’autopartage en trace directe (Autolib’) ;

- 525 usagers d’un service francilien d’autopartage en boucle (Mobizen).

Recrutés via deux canaux :

* directement dans les stations Autolib’ en les invitant à se connecter à l’enquête ;

* diffusion du questionnaire par la société Mobizen auprès de ses abonnés.

- 200 questions pour caractériser l’usage et l’intérêt de l’autopartage et des autres modes de transports.

- Des résultats comparés avec ceux obtenus lors de l’enquête nationale sur l’autopartage menée en 2013 par 6t, auprès d’un échantillon de 1940 inscrits à des services d’autopartage en boucle situés en-dehors de l’Île-de-France.

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 07:44
Plan d’actions pour les mobilités actives : les bienfaits de la marche et du vélo

Plan d’actions pour les mobilités actives : les bienfaits de la marche et du vélo

Un plan d’action en faveur des mobilités actives (PAMA) sera mis en œuvre dès 2014. Face aux nombreux pics de pollution que connaît la France, il est temps de favoriser des mobilités à l’opposé du ‘’tout voiture’’.

Depuis la seconde moitié du 20e siècle, l’extension des réseaux routiers et ferroviaires a répondu au besoin de mobilité individuelle pour se rendre au travail, pour transporter voyageurs et marchandises ou s’évader en voyageant. Elle a fait de la voiture la composante essentielle des déplacements et l’élément structurant pour l’aménagement.

Dès les années 70-80 l’augmentation de la population urbaine de plus en plus motorisée, les chocs pétroliers, l’engorgement des centre-villes, la pollution, le gaspillage énergétique ont conduit les pouvoirs publics à rechercher des solutions alternatives au « tout voiture ».

Les bénéfices à en attendre en termes de santé mais également en termes économiques et sociaux se traduisent par une attente pour des modes de transports individuels et collectifs prenant en compte l’amélioration de la qualité de l’air, la diminution des effets du bruit et du stress, la réduction de notre dépendance énergétique, la préservation de notre environnement. Ainsi, de plus en plus de nos concitoyens se déclarent engagés dans la pratique des éco-gestes au quotidien et prêts à utiliser de façon régulière la marche ou le vélo dès lors qu’on en facilite l’usage.

Si les dynamiques se situent aujourd’hui dans les territoires et reposent principalement sur les initiatives des collectivités locales et des associations d’usagers, l’État se doit d’appuyer les initiatives prises en créant un cadre pour accompagner et amplifier ces dynamiques. Il doit affirmer son rôle de facilitateur et d’animateur en élaborant des solutions concrètes et durables dans des domaines aussi variés que les transports et leur sécurité, la santé, le tourisme, le développement durable, l’urbanisme, la formation, l’éducation, le sport et offrir des conditions favorables à la mise en œuvre « d’une vision et d’une ambition partagées en faveur des modes actifs».

L’installation, le 3 juin 2013, par le ministre des transports du comité de pilotage chargé d’élaborer un plan national d’action répond à cet objectif.

C’est à travers ce cadre que l’ADEME interviendra sur l’expérimentation d'une indemnité kilométrique versée aux salariés se rendant au travail à vélo auprès d’entreprises volontaires. Elle participera également au groupe de travail sur les filières de réemploi des vélos. Concernant le partage de l'espace public, les mesures permettront par exemple aux collectivités de mettre en place plus facilement des zones de circulation à vitesse réduite et le double-sens cyclable sera généralisé dans les rues à 30 km/h. Le chevauchement d'une ligne continue par les automobilistes sera par ailleurs permis pour dépasser un cycliste, si la visibilité le permet. D'autres actions seront encouragées : apprentissage du vélo à l'école, stationnement pour les vélos, particulièrement aux abords des gares, ou encore la possibilité de réserver sur Internet un billet de train avec emport de vélo à bord…

Dans un premier temps l’élaboration de ce plan s’est organisée autour des 6 axes de travail suivants :

Axe 1 : Développer l’intermodalité transports collectifs / modes actifs

Le potentiel de développement de la part modale de la marche et du vélo est important. Si les distances à parcourir ou le relief peuvent être des obstacles à la pratique quotidienne, la multi-modalité pour assurer la continuité et la complémentarité entre modes actifs et transports en commun est la solution pour les longs trajets ou les activités de tourisme ou de loisir. Cela nécessite de mettre à disposition des cyclistes des espaces de stationnement sécurisé dans les gares ou aux arrêts de tramways et de bus pour y déposer leur bicyclette (personnelle ou de location), ou de leur permettre de les emporter avec eux. Ces possibilités présentent en outre l'avantage d'augmenter l'aire de chalandise des transports publics. Pour les piétons, comme pour les cyclistes, il est d’autre part nécessaire d’accompagner la dynamique de la mobilité active grâce à l’apport des nouvelles technologies comme l’infomobilité, en s'appuyant notamment sur les modèles collaboratifs pour garantir une mise à jour permanente des données.

Axe 2 : Partager l’espace public et sécuriser les modes actifs

Le développement des modes actifs nécessite des infrastructures cyclables et piétonnes sécurisées et agréables les éloignant de la circulation automobile. Lorsque la séparation entre les différents modes de transport n’est pas possible, le partage de l’espace public doit être une préoccupation constante en cherchant en particulier à réduire le différentiel de vitesse entre les usagers. La démarche « Code de la rue » a permis une évolution du code de la route en instituant le principe de prudence à l’égard des usagers les plus vulnérables. Depuis lors, les gestionnaires de voirie, les associations de piétons et de cyclistes qui participent nombreux aux journées d’échanges «une voirie pour tous » sont dans l’attente de nouvelles mesures de toilettage du code et d’une intensification de l’apprentissage de ces nouvelles règles. Parmi les 130 propositions adressées au CERTU un classement en deux catégories a été opéré :

− les mesures suffisamment consensuelles et prêtes pour être mises en œuvre à court terme ;

− les mesures qui nécessitent de poursuivre la réflexion avant de proposer des adaptations législatives ou réglementaires.

Axe 3 : Valoriser les enjeux économiques liés à la pratique du vélo

A la différence des autres modes de transports qui produisent en général des externalités négatives (congestion, bruit, pollution...), la marche et le vélo offrent principalement des externalités positives (amélioration de la santé et dépenses évitées, décongestion des transports collectifs aux heures de pointe, solvabilisation des ménages, moindre dépendance aux transports en commun et moindre investissement dans des infrastructures coûteuses et consommatrices d‘espace). Pour autant, et contrairement aux autres modes de déplacement, les modes actifs ne bénéficient d’aucune incitation à la pratique. Le vélo est également créateur d’emplois de proximité qui dynamise l’économie locale dans le secteur de la réparation et de la location de cycles, de l’apprentissage à la pratique du vélo, ou du réemploi, autant d’activités susceptibles de se développer aussi dans le cadre de l’économie sociale et solidaire et de l’économie circulaire. Le développement de programmes de recherche et d’innovation pour favoriser l’évolution et l’image du vélo, l’optimisation du produit dans son positionnement intermodal sont autant de démarches à initier, comme la réflexion à engager sur des dispositifs incitant les entreprises et les particuliers à recourir aux modes actifs pour leurs déplacements quotidiens qui ont toute leur place dans la stratégie nationale de transition énergétique en réponse aux défis écologiques, économiques et sociaux.

Axe 4 : Prendre en compte les politiques de mobilité active dans l’urbanisme, le logement et notamment le logement social

Favoriser les modes actifs c’est prendre en compte leur spécificité et leurs exigences dans les politiques d’urbanisme, de construction, et d’aménagement urbain. Les Plans de Déplacement Urbain, les aménagements de voirie et des espaces publics doivent prévoir le confort et la place du cycliste et du piéton en privilégiant le concept de ville apaisée, la limitation du trafic automobile, les trottoirs dégagés. Les aménagements doivent inciter à la promenade et apporter des réponses aux conflits d’usage... Les possibilités de stationnement sécurisés des vélos dans les espaces privés (bâtiments d’habitation, y compris existants, bureaux), doivent figurer dans les préoccupations des professionnels impliqués dans l’acte de construire. Enfin le développement des véloroutes et voies vertes, en permettant des liens avec les espaces périurbains et en ouvrant la ville sur son environnement, doit être pris en compte dans les différents documents d'urbanisme.

Axe 5 : Développer les itinéraires de loisir et le tourisme à vélo

Le tourisme à vélo répond à une véritable demande sociale. Il incarne les valeurs auxquelles les citoyens-touristes sont de plus en plus attachés : l’authenticité, la liberté, le bien-être et le respect de la nature... Les grands itinéraires cyclables sont par ailleurs porteurs de retombées économiques importantes. Ils sont à considérer comme des outils de revitalisation rurale, comme des vecteurs d’activité économique, de tourisme et de mobilité durable au service de la vie quotidienne, des loisirs et du cadre de vie. L’objectif de faire passer la part des séjours à vélo dans l’ensemble des séjours touristiques de 3 % aujourd’hui à 6 % en 2020 engendrerait la création de 12 000 emplois touristiques, dont la moitié dans l’hébergement et la restauration, et de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires. Sur les 21000 km inscrits au schéma national des véloroutes et voies vertes, 9000 sont à ce jour réalisés. La possibilité d’accélérer la réalisation des 12 000 kms non encore opérationnels dans le cadre des CPER 2014-2020 et par appel aux fonds européens aurait nécessairement des effets très positifs, comme l’a rappelé la commission « Mobilité 21 » qui recommande, dans son rapport de juin 2013, la mise en œuvre du schéma national des véloroutes et voies vertes (SN3V) et considère que l’État devrait prendre en compte ses besoins de financement selon deux options :

• dans le cadre des contrats régionaux de mobilité durable entre l’État et ses partenaires territoriaux, dont la Commission recommande l’instauration.

• par la mise en place d’appels à projets similaires à ceux pour la mobilité urbaine.

Axe 6 : Faire découvrir les bienfaits de la marche et du vélo

Longtemps en échec, la reconnaissance publique des modes actifs, de leurs atouts et des services qu’ils peuvent rendre sont en bonne voie auprès des décideurs mais encore insuffisamment auprès de l’ensemble de la population. Aussi est-il nécessaire d’axer la communication sur une action phare par domaine : nouveaux services à la mobilité, nouvelles règles de circulation et valorisation des savoirs-faire « une voirie pour tous », expérimentation de l’indemnité kilométrique avec un panel d’entreprises, communication sur les bienfaits de la lutte contre la sédentarité, promotion de l’apprentissage de la mobilité à vélo, valorisation des écoquartiers prenant en compte les mobilités actives, promotion du tourisme à vélo.

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 07:42
Quelles mesures pour le projet de loi sur l'adaptation de la société au vieillissement ?

Quelles mesures pour le projet de loi sur l'adaptation de la société au vieillissement ?

Ce projet de loi dont le coup d’envoi a été donné, en novembre 2013, par le lancement des concertations menées par Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé avec un panel d’acteurs du médico-social, les départements et collectivités territoriales, les partenaires sociaux, mais aussi avec les acteurs du logement, des transports, de l'urbanisme, de la citoyenneté et de la silver économie vient de franchir une nouvelle phase.

Ainsi, pendant deux mois, pas moins de 80 réunions ont été organisées, rassemblant plus de 500 participants et une trentaine de contributions versées au débat. Ces échanges constructifs qui ont associé très étroitement l'Assemblée des Département de France, ont permis d’enrichir et finaliser le texte du projet de loi qui sera dans les tout prochains jours transmis au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), pour une présentation en Conseil des ministres le 9 avril et un dépôt au Parlement au printemps. Ainsi le projet de loi pourra-t-il être adopté avant la fin de l’année 2014, conformément à l’engagement qui a été pris devant les Français.

Parce qu'en 2060, un tiers des Français aura plus de 60 ans, ce projet de loi repose sur trois piliers indissociables, les fameux trois A :

- l’anticipation, pour prévenir la perte d’autonomie de façon individuelle et collective

- l’adaptation de notre société tout entière à l’avancée en âge

- l’accompagnement de la perte d’autonomie, avec pour priorité de permettre à ceux qui le souhaitent de rester à domicile dans de bonnes conditions le plus longtemps possible.

Cette loi est une première étape législative. La deuxième étape de la réforme, dont la mise en œuvre est prévue pour la seconde partie du quinquennat, portera sur l’accompagnement et la prise en charge en établissement. Elle intègrera des mesures permettant de réduire le reste à charge des résidents en EHPAD.

Les principales mesures

Jean-Marc Ayrault a choisi Angers classée "Ville Amie des Aînés" par l'Organisation Mondiale de la Santé pour dévoiler les grandes orientations de la loi.

► Améliorer l’accès aux aides techniques et aux actions collectives de prévention
Aménager son domicile et recourir à la téléassistance et à la domotique sont des moyens souvent simples de prévenir chutes et perte d’autonomie. 140 millions seront consacrés à ce volet prévention et à l'aménagement du domicile.

► Développer des politiques de l’habitat et de l’urbanisme prenant mieux en compte l’avancée en âge et lancer un plan national d’adaptation de 80 000 logements d’ici 2017.

► Donner un nouveau souffle aux foyers-logements, rebaptisés Résidences Autonomie, grâce à la **création d’un "forfait autonomie", qui permettra de renforcer leurs actions de prévention, pour un montant de 40 millions d’euros. Et de manière inédite l’Etat participera à la rénovation des foyers-logement, via un Plan exceptionnel d’aide à l’investissement de 40 millions d’euros qui s’ajouteront aux 10 millions d’euros déjà dégagés en 2014.

► Poser un acte II de l’APA à domicile : près d'1,2 million de personnes bénéficient de l'APA dont 60% vivent à leur domicile. Le Gouvernement souhaite :

- une APA plus généreuse : les plafonds d’aide mensuels de l’APA seront revalorisés de 400 euros en GIR 1, de 250 euros en GIR 2, de 150 euros en GIR 3 et de 100 euros en GIR 4. Cette revalorisation touchera donc tous les bénéficiaires de l’APA, quel que soit leur degré de dépendance.

- une APA plus accessible grâce à la diminution du reste à charge qui pèse aujourd'hui sur
les âgés et leurs familles. Aucun bénéficiaire de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ex minimum vieillesse) n’acquittera plus, désormais, de ticket modérateur.

- une APA plus qualifiée, grâce à la professionnalisation des aides à domiciles, l’amélioration de leurs conditions de travail, la lutte contre la précarisation des salariés et à une meilleure prise en compte de leurs frais professionnels. 25 millions d’euros y seront consacrés chaque année.

Au total, 375 millions d'euros supplémentaires seront consacrés à l'APA chaque année.

► Reconnaître le rôle des aidants en créant une aide au "répit"

4,3 millions de personnes aident régulièrement au moins un de leurs proches âgé de 60 ans ou plus à domicile, "parfois au prix de leur propre équilibre ou de leur santé" a souligné le Premier ministre. "La loi consacre ainsi une aide au répit, afin de permettre à l'aidant de s'absenter quelques jours en garantissant que le relais sera pris auprès de l'aidé. D'un montant qui pourra aller jusqu'à 500 euros annuels au-delà du plafond de l'APA, cette aide permettra par exemple de financer sept jours de séjour dans un hébergement temporaire."

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 06:46

nissan-leaf headerphotoLe développement de la mobilité électrique en France subventionne celui de la Norvège…

Selon un communiqué de l’AFP, la France paie un bonus écologique sur des véhicules électriques exportées en Norvège. En cause : une "faille" des services administratifs.

Une "faille" des services administratifs français permet à des importateurs norvégiens de voitures de subventionner des dizaines de véhicules électriques roulant dans le riche pays scandinave, révèlé jeudi 19 septembre un journal norvégien.

Le journal Dagens Naeringsliv cite le cas d'un concessionnaire près d'Oslo, Sandvika Bil, dont 70% des ventes sont des véhicules électriques qu'il importe de France. Il empoche à chaque fois jusqu'à 7.000 euros de bonus de la part du gouvernement français, qui cherche à promouvoir ces voitures propres. Depuis juin, Sandvika Bil a ainsi importé une quarantaine de modèles Leaf (Nissan) en provenance de l'Hexagone, engendrant un coût d'environ 280.000 euros pour les contribuables français.

Pour bénéficier du bonus, il suffit d'avoir une adresse en France, comme Sandvika Bil via sa participation dans une société française, explique le journal économique. "Une poignée" de concessionnaires profitent de cette faille, selon lui.

Même après s'être acquittés des coûts, notamment de transport, les importateurs réalisent une solide plus-value dont ils font en partie bénéficier leurs clients en abaissant le prix d'achat. Contacté par l'AFP, le service économique de l'ambassade a expliqué qu'il cherchait à faire la lumière sur cette "faille" avec les services administratifs concernés.

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 06:46

covoiturageLa mobilité partagée, une économie substantielle pour le portefeuille…

Pour aller vers une mobilité toujours plus durable, la société doit privilégier les modes de transport dont l’efficacité énergétique est la plus élevée, autrement dit les modes actifs (la marche et le vélo principalement) et les transports en commun. Toutefois, il convient de ne pas oublier que la voiture particulière occupe encore aujourd’hui une place importante dans nos déplacements quotidiens. L’ADEME revient aujourd’hui sur deux nouveaux services de mobilité – l’autopartage et le covoiturage – et présente les toutes dernières évolutions du Car Labelling, son comparateur en ligne de véhicules neufs destiné à aider les particuliers à faire un choix raisonné dans l’achat de leur voiture.

L’autopartage, une solution pratique à fort potentiel :

En milieu urbain, posséder une voiture devient de moins en moins rentable. L’autopartage est le système qui permet d’utiliser ponctuellement une voiture sans subir les inconvénients liés à sa possession. Il est encore marginal mais a connu dans les dernières années une croissance exponentielle et dispose d’un potentiel de développement très important. Si le service Autolib’ à Paris lui a permis de gagner en visibilité, la plupart des grandes agglomérations françaises disposent également d’un service d'autopartage, géré par un opérateur privé ou directement par la collectivité locale.

Une étude réalisée par 6T-Bureau de recherche (cf. encadré) montre que l’autopartage permet :

·            de faire des économies, puisque son coût de revient est moins élevé qu’une voiture individuelle.

L’autopartage permet à ses usagers de ne pas supporter tous les coûts liés à la possession d’une voiture, notamment les coûts fixes (amortissement et assurance) et ceux liés au stationnement ;

·            de moins utiliser sa voiture à après le passage à l’autopartage, les « autopartageurs » parcourent

41 % de kilomètres en moins en voiture ;

·            de se séparer de sa voitureàchaque voiture d’autopartage remplace 9 voitures personnelles et libère 8 places de stationnement ;

· d’utiliser tous les modes de transportàsuite à leur passage à l’autopartage, les

« autopartageurs » utilisent davantage la marche à pied (pour 30 % d’entre eux), le vélo (29 %), les transports collectifs (25 %) le train (24 %), et le covoiturage (12 %) ;

·            d’adhérer aux politiques d’écomobilité telles que les péages urbains, les mesures de limitation du stationnement.

 

Le covoiturage, un service innovant en plein essor :

Le covoiturage est l'utilisation commune d'un véhicule par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs passagers dans le but d'effectuer tout ou une partie d'un trajet commun. A ce jour, il existe plus de 200 services de covoiturage organisé (estimation basse). Parmi les principaux, on distingue schématiquement :

·            Les services nationaux grand public, qui drainent plus spécifiquement les trajets occasionnels. Ce type de services progresse très rapidement. Le n°1 du covoiturage en France comprend 3 millions de membres et permet le transport de 600 000 personnes par mois en moyenne ;

· Les services spécialisés dans le domicile-travail (entreprises, zones d’activité, administrations, inter-entreprises...) ;

·            Les services locaux tout public et généralistes.

Le premier organisateur du covoiturage est l’entreprise (43 %, généralement dans le cadre de Plan de Déplacements Entreprise), suivi des collectivités (22 %), des établissements de santé (10 %), des zones d'activités (9 %). On observe entre 50 et 600 inscrits selon les entreprises, soit entre 0,3 et 13 % des effectifs. Tous les types de trajets sont concernés : domicile-travail (distance moyenne de 40 km), longue distance (distance moyenne de 330 km), ou trajet occasionnel. Dans 54 % des cas, le covoiturage se pratique à deux.

De nouvelles formes de covoiturage (plus flexibles, plus ergonomiques, plus faciles d’utilisation...) se développent. C’est le cas du covoiturage dynamique, qui utilise les technologies de l’internet mobile et de la géolocalisation, et qui a fait l’objet de plusieurs expérimentations, notamment en Isère. Si le service n’est pas encore disponible dans sa version définitive, plusieurs opérateurs y travaillent et pourraient proposer une offre plus aboutie dans les prochains mois.

S’il est important de privilégier ces nouveaux modes de déplacements, il est également nécessaire de favoriser l'usage de véhicules "propre", économes et les plus respectueux de la qualité de l'air. L’ADEME propose donc aux consommateurs un comparateur en ligne, accessible à tous, qui permet de comparer la quasi-totalité des véhicules particuliers vendus en France sur la base du bonus écologique, des consommations d’énergie, des rejets de CO2 et des émissions de polluants réglementés (NOx, particules, etc.).

 

Le Car Labelling de l’ADEME gagne en précision et fiabilité :

Le comparateur www.carlabelling.ademe.fr vient d’être actualisé. Cet outil en ligne évolue avec le marché du véhicule neuf pour donner aux consommateurs des informations toujours plus fiables.

Lancé en 2012, ce comparateur en ligne donne accès aux fiches de la quasi-totalité des véhicules particuliers vendus en France et permet de les comparer sur la base du bonus écologique, des consommations d’énergie, des rejets de CO2 et des émissions de polluants réglementés. Le site est désormais actualisé quatre fois par an, afin d’intégrer rapidement les véhicules récemment entrés sur le marché. Cela inclut les nouvelles motorisations, les nouvelles carrosseries et bien sûr les nouveaux modèles.

Les palmarès des véhicules les plus performants en matière d’émissions de CO2 évoluent eux- aussi avec la création d’une troisième catégorie : les véhicules hybrides non rechargeables qui ont désormais leur propre palmarès et ne sont plus compris dans les palmarès respectifs des véhicules essence et diesel. Les 10 premières valeurs du palmarès « véhicules hybrides non rechargeables » se situent entre 79 et 96 grammes de CO2 par kilomètre (contre 87 et 105 grammes de CO2 par km en 2012). Depuis la dernière actualisation du comparateur en ligne de l’ADEME (en avril 2013), deux nouveaux véhicules ont fait leur entrée dans ce palmarès : la Peugeot 3008 Hybrid 4 2.0 HDI et la Volkswagen Jetta Hybrid 1.4 TSI.

 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 06:46

SAVE.jpgSAVE, SEINE AVAL VEHICULES ELECTRIQUES, un coût moyen de l’ordre de 1 à 2 € pour 100 km.

De mars 2011 à décembre 2012, 65 véhicules électriques Renault-Nissan ont circulé en Seine Aval et 130 points de charge y ont été installés dans le cadre de SAVE (Seine Aval Véhicules Électriques), la plus grande expérimentation de France de la mobilité 100 % électrique rendue possible grâce à 8 partenaires publics1 et privés.

Ce lundi 8 juillet 2013 sur le site de production Renault de Flins, les acteurs du projet SAVE présentent le bilan et les perspectives de l’expérimentation. Cet évènement se déroule en présence de M. Alain Schmitz, Président du Conseil général des Yvelines et du Conseil d’Administration de l’EPAMSA et de M. Philippe Hirtzman, chargé de mission pour le déploiement national des Infrastructures de Recharge au Ministère du Redressement Productif.

SAVE a atteint ses objectifs :

-􏰀 Elle a permis d’acquérir l’expérience du déploiement de tout type d’infrastructure de charge et des services associés,

-􏰀 Elle a enrichi les connaissances sur les usages et la recharge des véhicules,

-􏰀 Elle a convaincu les clients-testeurs : deux clients sur trois ont en effet commandé des véhicules électriques à l’issue de l’expérimentation.

Avec 40 participants, 150 conducteurs-testeurs et 65 véhicules électriques,

SAVE est une expérimentation mobilisatrice

De nombreux acteurs ont participé à l’expérimentation SAVE et sont ainsi devenus des pionniers de la mobilité électriques :

-􏰀 Des villes (Les Mureaux, Mantes la jolie et Poissy) et des entreprises (Carrefour, Total, Leclerc, Vinci Park, Intermarché) ont déployé de l’infrastructure de charge accessible au public,

-􏰀 40 participants (entreprises, collectivités territoriales et particuliers) se sont équipés de bornes de recharge et de véhicules électriques.

-􏰀 Plus de 150 conducteurs ont testé la mobilité électrique en conditions d’usages réels au volant de l’un des véhicules électriques de l’expérimentation : 20 Renault Fluence Z.E., 35 Renault Kangoo Z.E. et 10 Nissan Leaf.

Seine Aval, à la pointe de la mobilité électrique

Le territoire Seine Aval a été le berceau d’une expérimentation qui laisse présager de la France de demain en matière de mobilité 100% électrique. Ce territoire qui a été déclaré Opération d’Intérêt National par l’Etat, la Région Ile-de-France, le Département des Yvelines et les collectivités, regroupe 51 communes et 5 intercommunalités le long de la Seine au Nord des Yvelines. On y trouve la plus grande densité et variété de bornes de recharge de France. En tout, 130 points de charge, dont 48 accessibles au public, ont été installés dans le cadre de l’expérimentation. À l’issue du projet, 45 points de charge accessibles au public ont été maintenus et intègrent les dernières évolutions techniques. 9 points de charge supplémentaires sont prévus d’ici fin 2013. On les trouve sur les parkings de centres commerciaux, en voirie, en parkings publics et stations-service. Où qu’il soit en Seine Aval, un véhicule électrique n’est jamais à plus de 15 km d’une borne de recharge électrique accessible au public.

SAVE a été l’opportunité pour tout un ensemble d’acteurs de défricher la problématique de l’installation d’un écosystème complet pour la mobilité 100 % électrique. Toutes les données techniques et économiques nécessaires au déploiement des différents types de bornes de charge ont été collectées et analysées. Les enseignements recueillis portent sur :

-􏰀 les coûts et problématiques d’installation des bornes de recharge,

-􏰀 l’interopérabilité entre les réseaux, les bornes et les véhicules,

-􏰀 les besoins en dispositifs de gestion d’énergie, en outils et services de supervision et d’exploitation de réseaux de bornes de recharges,

Autant d’enseignements utiles pour développer une filière électromobile française performante et proposer une offre de produits et services au plus proche des attentes des clients.

Avec en moyenne 25 km parcourus par jour et par véhicule, l’utilisation des véhicules électriques s’est avérée intensive, preuve de l’adéquation des véhicules au besoin de mobilité des clients. 15 % des utilisateurs ont fait même plus de 60 km par jour. Au total, ce sont plus de 350 000 kilomètres qui ont été parcourus par les véhicules électriques, correspondant à 45,5 tonnes de CO2 « non émis » (par rapport à un véhicule thermique qui rejetterait en moyenne 130 g de CO2 / km).

Mais l’empreinte carbone d’un véhicule électrique ne s’arrête pas à son usage. Le bilan du « puits à la roue » comprend également les émissions inhérentes à la production d’électricité pour recharger les véhicules. Les calculs réalisés au cours de l’expérimentation aboutissent au scorede16gdeCO2 /kmdu«puitsàlaroue».

Des clients utilisateurs convaincus

Deux études réalisées par deux instituts extérieurs (ACME3 en juin 2011 et LVMT4 en avril 2012) auprès de 47 utilisateurs de véhicules électriques du projet SAVE ont confirmé le plaisir généré par la conduite d’un véhicule électrique. Les personnes interviewées ont apprécié les accélérations fluides et toniques des véhicules. Le silence de fonctionnement et l’absence de vibrations, reposants pour le conducteur, les amènent à qualifier la conduite de plus sereine et détendue.

La recharge des véhicules électriques sur les bornes a également donné satisfaction. Les clients l’ont jugée simple, rapidement assimilable et sûre. La recharge sur le lieu de travail et à domicile constituent un confort plébiscité, et les conducteurs ont pu vérifier sur leur relevé un coût moyen de l’ordre de 1 à 2 € pour 100 km.

25 % d’autonomie en plus en pratiquant l’éco-conduite

Au cours du projet, 46 formations d’éco-conduite ont été offertes par Renault aux clients utilisateurs. En moyenne, les conducteurs formés ont gagné 25 % d’autonomie par rapport à leur conduite habituelle, tout en gardant, à peu de chose près, la même vitesse moyenne sur le parcours (variation de la vitesse moyenne de 1 % entre le parcours « normal » et le parcours « éco-conduit »).

Par ailleurs, des outils embarqués dans le véhicule électrique permettent au conducteur de préserver encore son autonomie :

-􏰀 les informations du tableau de bord et du système multimédia et connecté R-Link pour mieux gérer son trajet, son autonomie et sa charge,

-􏰀 le bouton Eco qui permet de gagner jusqu’à 10 % d’autonomie,

-􏰀 le pré-conditionnement thermique de l’habitacle.

 

ZOE donne la pleine mesure du réseau de charge de SAVE

ZOE, fleuron de la stratégie électrique de Renault, est produite à Flins-sur-Seine, au cœur du territoire Seine Aval. La berline 100 % électrique a l’avantage unique de se recharger à n’importe quelle puissance entre 3 et 43 kW, avec un temps de charge allant de 9 heures à 30 min. Elle peut donc exploiter les 22 kW fournis par 22 points de charge sur les 45 localisés en Seine Aval et y recharger 80 % de sa batterie en 1 heure.

A l’instar de Nissan Leaf, ZOE peut également se recharger sur les deux stations de charge rapide (43 kW AC / 50 kW DC) déployées par Total le long de l’A13. Elle y recharge 80 % de sa batterie en une demi-heure.

SAVE1.jpg

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 06:46

TELEWATT1.jpgTELEWATT, un système de recharge basé sur les infrastructures existantes et pouvant être déployé à grande échelle.

IFP EN a annoncé le lancement du projet TeleWatt, une solution innovante de recharge des véhicules électriques à partir du réseau d'éclairage public. Ce projet, soutenu par l'Ademe dans le cadre des Investissements d'avenir, est piloté par Citelum en partenariat avec IFPEN et Airweb, Edelcom, Téléco ParisTech et Woodsys.

TeleWatt propose une approche innovante visant à utiliser la puissance disponible sur les réseaux d'éclairage public pour recharger les véhicules, de jour comme de nuit, et ainsi éviter de nouveaux raccordements et le renforcement des réseaux. Telewatt contribuera au déploiement à grande échelle d'une infrastructure de recharge nécessaire au développement des véhicules électriques.

Les équipes d'IFPEN interviendront sur la partie interface entre l'utilisateur et le réseau électrique.

Elles contribueront à :

- estimer l'état de charge du véhicule ainsi que son temps de charge à partir de mesures sur le réseau électrique,

- à déterminer la distance séparant l'utilisateur du réseau électrique d'un point de vue énergétique (et non kilométrique), c'est-à-dire le trajet le moins consommateur.

S’inscrivant dans un plan national mis en place pour favoriser le développement de voitures électriques et hybrides rechargeables. Il prévoit le déploiement de 4 400 000 bornes d’ici 2020 dont 400 000 en voirie (325 000 en charges lentes et 65 000 en charges rapides), le projet TeleWatt® propose le développement d’une solution intégrée de recharge des véhicules électriques à partir du réseau existant d’éclairage public des villes.

Le développement des véhicules électriques, est freiné par l’inexistence d’une infrastructure de recharge adaptée et suffisamment développée. Les montants élevés et le temps de retour sur investissement, l’importance des travaux de génie civil, les opérations de raccordement et de renforcement des réseaux, et les délais de mise en œuvre des équipements représentent un réel verrou au développement des infrastructures de recharges.

Le projet TeleWatt® a pour objectif d’éliminer ce verrou en utilisant les réseaux et les infrastructures d’éclairage public pour déployer à grande échelle un réseau de prises de recharges intelligentes.

Un système de recharge basé sur les infrastructures existantes et pouvant être déployé à grande échelle... Le projet TeleWatt® cherche par une approche nouvelle à :

·            utiliser la puissance disponible sur les réseaux d’éclairage public pour recharger les véhicules, de jour comme de nuit, pour ainsi éviter de nouveaux raccordements et le renforcement des réseaux.

·            optimiser la puissance disponible sur les réseaux et la gestion des usagers en mettant en place un système de gestion intelligente, centralisé de manière à optimiser le nombre de véhicules rechargés, tout en préservant le service de l’éclairage public.

·            mettre en place des dispositifs de prise en mode « plug & play », identifiés par adresse IP et dont l’installation ne nécessite pas de génie civil. Ces prises peuvent donc être déployé à grande échelle rapidement et être déplacées simplement, selon l’évolution de l’aménagement urbains et du besoin des usagers.

· déporter intégralement l’interface usager vers le téléphone mobile ou Smartphone des usagers et créer ainsi la première télécommande d’équipement urbain à partir d’un mobile.

... pour un coût d’investissement et de maintenance très compétitif

Un des principaux défis du projet TeleWatt® est de proposer une solution de recharge des véhicules électrique qui permettrait de réduire considérablement les coûts pour les collectivités locales et pour le gestionnaire des réseaux de distribution, aussi bien en termes d’investissements, que de coûts de maintenance récurrents. Ceci contribuera au déploiement à grande échelle d’une infrastructure de recharge nécessaire au développement des véhicules électriques.

La Communauté du Pays d’Aix, signataire avec douze autres collectivités, de la Charte Nationale pour le déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques, s’associe au consortium TeleWatt® pour mener, sur son territoire et avec le soutien de Nissan, une expérimentation de la solution portant sur le déploiement d’une vingtaine de point de charge.

Résultats clés / Avancées pour :

·  L'ECONOMIE

Réduction des investissements relatifs aux infrastructures de recharge

En optant pour la solution TeleWatt® une Collectivité peut réduire son coût d’investissement relatif au déploiement d’infrastructure de recharge. Cette économie peut être encore plus avantageuse si l’on intègre les économies d’énergie générées ainsi que les Certificats d’Economies d’Energie auxquels la solution est éligible.

De plus, le déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques en voirie, sous leur forme actuelle, nécessite l’adaptation du réseau de distribution et donc des investissements importants. Dans ce contexte, la solution de recharge TeleWatt®, qui utilise des réseaux d’éclairage publics existants, permettra de générer des économies importantes pour le gestionnaire des réseaux de distribution.

Création d’emplois           

La mise en œuvre de la solution TeleWatt® va nécessiter des moyens humains dans sa phase de conception mais aussi et surtout dans sa phase d’industrialisation, de commercialisation et de déploiement. Le développement d’une telle solution aura donc des retombées significatives en termes de création d’emplois dans divers domaines d’activité et sur tout le territoire. Le développement de la solution TeleWatt® permettra la création de quelques centaines d’emplois au niveau des partenaires et de leurs sous-traitants.

·  LE CITOYEN/LA SOCIETE

L’impact du projet TeleWatt® sur la mobilité sera réel car le réseau d’éclairage public permet de distribuer massivement des prises de recharge à l’intérieur de la ville. TeleWatt® représente ainsi une opportunité d’accélération de la pénétration urbaine « time to market » de la mobilité électrique.

·  L'ENVIRONNEMENT

En permettant le déploiement à grande échelle des infrastructures de recharge TeleWatt® contribuera directement au développement du véhicule électrique et donc à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants liés à l’utilisation de véhicules thermiques.

De plus, la solution de recharge TeleWatt® permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux travaux d’aménagement, car son installation ne nécessite pas de travaux de génie civil ni de raccordement au réseau. On estime ainsi que l’installation d’une borne de recharge TeleWatt® permet d’éviter 3,31 tonnes de CO2 par rapport à l’installation d’une borne de recharge classique.

Finalement, la mise en œuvre de la solution TeleWatt® favorise le déploiement de systèmes de télégestion qui contribue à rendre les réseaux intelligents (« smart grids ») et à améliorer leur efficacité énergétique, permettant ainsi une réduction d’au moins 25% des consommations d’énergie et par conséquent des émissions de gaz à effet de serre liées à l’éclairage public.

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 06:42

Alstom-Mobilite-.jpgAxonis et Urbalis Fluence, Alstom lance deux solutions innovantes en matière de mobilité urbaine

Lors du 27ème Congrès mondial de l’UITP, Union Internationale des Transports Publics, Alstom a présenté et lancé deux innovations en matière de mobilité urbaine. Axonis, un système de métro, et Urbalis Fluence, une solution de signalisation.

Axonis est un système de métro non propriétaire, capable de transporter jusqu’à 45 000 passagers par heure et par direction, disponible en un temps record et conçu pour circuler sur des viaducs, au sol et en sous-sol.

Urbalis Fluence est la première solution de signalisation urbaine centrée sur le train avec une communication directe entre les trains qui permet de réduire l’intervalle entre les passages à seulement une minute.

‘’L’innovation est au cœur de notre stratégie. Notre objectif est de nous distinguer par nos technologies de pointe et par notre solide expertise", a déclaré Henri Poupart-Lafarge, Président d’Alstom Transport. "Grâce à ces nouvelles solutions, nous renforcerons encore davantage notre collaboration avec les villes afin de les aider à relever les défis auxquels elles sont confrontées : engorgement, saturation, forte pollution et budgets serrés".

Axonis – une solution de métro clé en main, disponible en un temps record :

Alstom_Axonis.jpgAlstom

Axonis est un système de métro surélevé capable de transporter entre 15 et 45 000 passagers par heure et par direction, circulant principalement sur viaducs mais pouvant  également circuler au niveau du sol ou en tunnel. Il s’agit d’un système non propriétaire qui permet aux villes d’accroître aisément leur flotte et de développer des extensions de ligne via un processus d’appel d’offres. Axonis s’intègre au paysage urbain grâce à un viaduc étroit capable de suivre des courbes (d’un rayon pouvant aller jusqu’à 45 m), en-dessous duquel l’installation d’espaces verts, magasins, etc., est possible.  

Le viaduc - conçu en partenariat avec une filiale de Bouygues (VSL) - est composé de poutres-caissons en béton préfabriquées, pouvant être construites par un grand nombre d’entreprises de travaux publics. Afin de limiter les désagréments liés à la construction, les poutres-caissons sont fabriquées hors site. Une fois le viaduc installé, des voies seront posées via Appitrack, une méthode de construction rapide, élaborée par Alstom pour les voies de tramway et de métro, capable de poser 150 mètres de voies par jour, contre 20 à 50 mètres avec une technologie traditionnelle.

Le train est un Metropolis, composé de deux à cinq voitures, capable de circuler jusqu’à 80 km/h sur une pente de 6 %. Fort de plus de 70 ans d’expérience, Alstom a vendu 4 000 Metropolis dans plus de 40 villes partout dans le monde. Pour assurer une évacuation sûre et simple, ce métro dispose de portes d’évacuation frontales permettant aux passagers de marcher jusqu’à la station suivante. Sa consommation énergétique est réduite car le métro est équipé de roues en fer, de bogies 100 % motorisés et de sous-stations Hesop, permettant la récupération de l’énergie cinétique des trains en phase de freinage. L’association de ces trois éléments permet une réduction de l’énergie de traction pouvant atteindre 40 %, par rapport aux rames de métro sur pneu. Le métro est automatique sans conducteur et il est équipé de la dernière solution CBTC  d’Alstom, Urbalis Fluence, pour une fluidité maximale et un intervalle minimal entre les trains.

Axonis est conçu pour des villes dont la densité de population est élevée, qui ne sont pas encore équipées de systèmes de métro ou qui cherchent à étendre leur réseau existant. Elle s’adresse également aux villes dont certaines zones souterraines sont classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO ou sont difficiles d’accès. Enfin, elle peut répondre aux besoins de villes recherchant un système de métro plus rapide à prix réduit.

Le système sera mis sur le marché d’ici la fin de l’année 2013.

Urbalis Fluence – l’innovation par la simplification :

Alstom-URBALIS-FLUENCE-COPYRIGHT-ALSTOM-TRAMSPORT-MILLE-ET-.jpgAlstom

Lille Métropole Communauté Urbaine (France) a choisi Urbalis Fluence, la nouvelle solution de signalisation d’Alstom, pour sa Ligne 1, dont la livraison est prévue pour 2015.

Urbalis Fluence est le premier système CBTC, Communication-Based Train Control, Gestion des trains basée sur la communication, centré sur le train. Pour la première fois, la plupart des fonctions de traçage d’itinéraire et d’enclenchement sont intégrées à l’intérieur du train de façon efficace. Cette architecture optimale réduit les besoins en équipement de 20 % et fait disparaître la séparation traditionnelle entre le contrôle automatique des trains et les sous-systèmes d’enclenchement. De plus, Urbalis Fluence innove en intégrant une communication directe entre trains. Le train utilise uniquement les ressources de la voie dont il a besoin offrant ainsi une plus grande fluidité du trafic, et il communique plus rapidement avec les autres trains permettant de réduire l’intervalle entre les rames de trois minutes à une minute seulement.

Urbalis Fluence augmente ainsi la capacité de transport et réduit la saturation. Avec davantage de trains, la surfréquentation est réduite, ainsi que le temps d’attente en station et le temps de trajet, rendant ainsi le voyage bien plus agréable pour les passagers. De plus, la nouvelle solution offre une plus grande disponibilité de service (24/24, 7/7) dotée d’une grande flexibilité quant aux mouvements de train. Par conséquent, en cas d’incidents tels que la fermeture d’une station ou une panne d’aiguillage, la solution permet au train de revenir à la station précédente ou de contourner la panne. Les passagers ne sont ainsi plus bloqués entre deux stations. En outre, Urbalis optimise l’exploitation du train car il permet de planifier sa vitesse en fonction de chaque situation au cours de la journée, ce qui se traduit par une économie d’énergie de 30 %.

En termes de sécurité, la nouvelle solution est conforme aux normes les plus strictes préconisées par les autorités officielles.

Le système peut être installé sur des lignes de métro standards ou aériennes ainsi que sur des réseaux de métro-trams et de transport léger automatisé. Urbalis Fluence offre les performances nécessaires pour des taux de fréquentation élevés dépassant 1 million de passagers par jour ainsi que pour des taux plus bas de 10 000 passagers par jour. Il convient aux systèmes exploités manuellement ou de manière totalement automatisée, pour des lignes nouvelles comme pour des rénovations. La mise en place du système prend moins de 24 mois. 

 

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Published by LV_RM - dans Mobilité
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 06:46

appel-a--projets-mobilite-.jpgUn appel à projets pour la promotion des transports collectifs et la mobilité durable

Comme annoncé en janvier dernier, un troisième appel à projets de transport urbain de province, intitulé « Transports collectifs et mobilité durable » a été lancé officiellement par le gouvernement le 7 mai dernier.

Doté d’une enveloppe de 450 millions d’euros, l’appel à projets se porte uniquement sur les infrastructures et de mobilité durable.

Cet appel à projets doit ainsi favoriser le report modal de la voiture particulière vers les modes de transport moins polluants et plus économes en pétrole, par la recherche d’une meilleure performance du réseau de transport en commun dans son ensemble (au niveau des agglomérations et/ou à une échelle plus large) et d’une plus grande complémentarité avec les autres modes de déplacement (vélo et marche). Il doit aussi encourager un développement durable des territoires où les politiques de déplacement sont pensées en cohérence avec une stratégie d’aménagement globale (notamment avec la densification le long des axes de transport, l’articulation avec les politiques d’urbanisation de nouveaux secteurs et les projets de rénovation urbaine) et améliorer la desserte et la traversée des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Il doit permettre la promotion de l’accès à la mobilité en incitant notamment à la mise en place de tarifications solidaires adaptées aux capacités contributives des voyageurs. Enfin, il doit soutenir la recherche et/ou le déploiement de solutions de mobilité durable innovantes.

Le porteur de projet doit être une autorité organisatrice de transports ou un syndicat mixte constitué en application de l’article L 1231-10 du code des transports (dit SRU), le cas échéant en association avec d’autres collectivités publiques (autre autorité organisatrice ou gestionnaire de voirie par exemple). Chaque projet doit être présenté par un porteur de projet unique qui, s’il implique la participation de plusieurs maîtres d’ouvrage, sera habilité à en assurer la représentation.

- Projets d’infrastructure

Sont éligibles à l’appel à projets tous projets de création ou de développement de transports collectifs de personnes en France métropolitaine (hors Île-de-France) et dans les outre-mer, y compris les études qui s’y rattachent, sous les réserves décrites ci-après et, en particulier :

- les projets de construction de lignes nouvelles et/ou d’extension de réseaux : métro, tramway (fer ou pneu), tram-train et bus à haut niveau de service ;

- les projets de renforcement d’offre de transport collectif ou d’augmentation de capacité des infrastructures (métro ou tramway) ;

- les projets de nouveaux services de transport urbain ou interurbain (navettes fluviales ou maritimes et transport par câble ou crémaillère hors stations de ski par exemple) ;

- les projets de construction et/ou d’aménagement de parkings à vélos, en interface avec le réseau de transport collectif.

Pour la bonne instruction de l’appel à projets, il est précisé les définitions suivantes :

- un projet de bus à haut niveau de service (BHNS) est une opération dont le tracé dans les secteurs où les conditions de circulation sont les plus difficiles est réalisé en site propre. La priorité aux feux de circulation doit être recherchée sur le reste du tracé. Il doit constituer une unité fonctionnelle autonome, caractérisée par l’unité et la continuité du niveau de service offert sur toute la longueur de la ligne (système d’exploitation, fréquence, régularité, capacité, etc.), avec l’objectif d’assurer notamment une vitesse commerciale du service particulièrement attractive pour l’usager ;

- un projet de tram-train doit à la fois circuler en ville sur la voirie urbaine, comme un tramway, et sur les voies du réseau ferré national ou local, comme un train régional ;

- un projet de parking à vélos doit être d’une taille conséquente (100 places minimum sur un même site), protégé contre le vol et offrir un accès facilité pour les usagers. La présence, le cas échéant, de services en faveur du vélo (par exemple l’entretien du vélo ou la location) et de systèmes de vente concernant l’ensemble des modes en service sur le site sera appréciée dans l’analyse du projet.

- Projets de mobilité durable : Pourront bénéficier d’une subvention imputée sur l’enveloppe spécifique les projets de mobilité durable qui présentent des actions particulièrement innovantes et en lien avec un réseau de transport en commun. Par exemple :

- les projets d’aménagement destinés à améliorer la performance des réseaux de transport collectif ;

- les projets de mise en œuvre ou d’amélioration de l’information multimodale des usagers des transports collectifs ;

- les projets concourant à un objectif chiffré contractualisé de report modal et/ou de développement de la mobilité durable. La subvention attribuée fera en conséquence l’objet d’un versement différé au vu de la réalisation de l’objectif prévu, appréciée au travers des résultats d’un audit externe commandité par le porteur du projet.

S’agissant de l’assiette des dépenses éligibles concernant les projets d’infrastructure, à l’exception des frais d’études éligibles, elle se limitera exclusivement aux dépenses d’investissement strictement indispensables à la mise en œuvre des projets, hors matériel roulant et acquisitions foncières. Pour les projets de transport collectif (métro, tramway, tram-train, bus à haut niveau de service, transport par câble ou crémaillère et navettes fluviales ou maritimes) :

- les dépenses éligibles pourront recouvrir notamment les dépenses d’infrastructure suivantes : plates-formes, déplacements de réseaux, ouvrages d’art, signalisation, quais et stations, aménagements cyclables de proximité permettant une bonne accessibilité des cyclistes au réseau de transport en commun, systèmes d’alimentation en énergie, systèmes d’information aux voyageurs et de communication, systèmes de priorité aux carrefours, pôles d’échanges multimodaux strictement liés au projet (hors dépenses liées à la partie ferroviaire du pôle), centres de maintenance, appontements, dépenses d’interconnexion entre le réseau ferré et la voirie urbaine pour les tram-trains ;

- seront notamment exclues les dépenses relatives au matériel roulant (véhicules, cabines et bateaux), aux investissements sur le réseau ferré national ou local, aux acquisitions foncières, aux frais de maîtrise d’œuvre et de maîtrise d’ouvrage ainsi qu’à la voirie (hors site propre) et aux espaces publics (hors site propre).

Pour les projets de parkings à vélos :

- les dépenses éligibles pourront notamment recouvrir : les aménagements cyclables de proximité permettant l’accès des cyclistes aux parkings à vélos, ainsi que ceux relatifs aux éventuels services associés et, le cas échéant, le bâti ou les parties de bâti strictement liés aux projets ;

- seront notamment exclues les dépenses relatives aux acquisitions foncières, aux frais de maîtrise d’œuvre et de maîtrise d’ouvrage ainsi qu’aux espaces publics.

Pour inciter à la maîtrise des coûts et éviter la concentration du soutien financier de l’État sur les projets les plus coûteux au détriment des projets plus modestes, l’assiette des dépenses éligibles sera soumise aux plafonds précisés dans le tableau ci-dessous.

Concernant la mobilité durable, l’assiette des dépenses éligibles se limitera exclusivement aux dépenses d’investissement strictement indispensables à la mise en œuvre des projets de mobilité durable, hors matériel roulant et acquisitions foncières. Les coûts pris en compte devront au moins se fonder sur des études préliminaires.

Sur le plan de subvention, le montant de la subvention sera établi en appliquant un taux à l’assiette des dépenses éligibles, le cas échéant après plafonnement. Le taux de subvention sera déterminé en fonction des caractéristiques des projets et de leur adéquation aux objectifs visés dans l’appel à projets. :

- la qualité et la pertinence techniques du projet,

- l’insertion du projet dans une politique globale de mobilité durable,

- un critère de cohésion sociale et territoriale.

Toutefois, il n’y a pas, comme dans les précédents appels à projet de pourcentage par type d’infrastructure sur le mont de la subvention. Le cahier des charges précise ces montants : 30 millions d’euros par km pour les projets de métro ; 20 millions pour les projets de tramway ou de tram-train ; 9 millions par station pour les projets d’augmentation de capacité des métros et 3 pour le tramway ; 8 millions par km pour les projets de BHNS électrique ou hybride et 5 pour les autres projets de BHNS, notamment thermiques ; 20 millions par projet pour les transports par câble ou crémaillère ; 500 000 euros par station maritime ou fluviale ; 500 000 euros par parking à vélos ; et enfin 10 millions pour les "projets de mobilité durable". A noter que les projets qui contribueront à un renforcement et une amélioration de la desserte et de la traversée des quartiers prioritaires de la politique de la ville bénéficieront d'un bonus pouvant aller jusqu'à 10%. 

Les agglomérations ont jusqu'à mi-septembre pour déposer leurs dossiers de candidature. Le gouvernement annoncera quant à lui en décembre les projets retenus. Les travaux devront démarrer avant fin 2016.

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Published by LV_RM - dans Mobilité
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