Présentation

1 DON 1 RECOMPENSE

Recherche

Archives

TWITTER

Articles Récents

22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 07:00
Quand les entreprises jouent à cache cash - Le 27 mai à 20h35 sur France 5

Quand les entreprises jouent à cache cash - Le 27 mai à 20h35 sur France 5

Un documentaire dont la thématiques explore l'univers financier des grandes entreprises et notamment sur la fraude et de l'optimisation fiscale opérées par de grandes multinationales qui mettent en péril la démocratie.

Quand les entreprises jouent à cache cash à 20h35

En France, face à l’impôt, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Contrairement aux PMI et aux PME, les grandes entreprises parviennent même à y échapper grâce à des montages financiers complexes. Plongée dans les arcanes de l’optimisation et de l’évasion fiscales.
Parmi les douze entreprises européennes incriminées dans l’optimisation fiscale la plus opaque, six sont hexagonales. Certaines ont même l’état comme actionnaire !


Novembre 2013. Alors que les revenus stagnent et que le gouvernement demande encore de nouveaux efforts aux contribuables français, seules les grandes entreprises et autres multinationales implantées dans l’Hexagone semblent tirer leur épingle du jeu. C’est que, contrairement aux très nombreuses PMI et PME, elles s’arrangent pour contourner en toute légalité, avec l’aide de cabinets spécialisés, le Code général des impôts et éviter ainsi de payer leur écot, ou en tout cas de le réduire au maximum. Cette pratique porte le nom d’optimisation fiscale et fait perdre chaque année des milliards d’euros de recettes, pourtant ô combien nécessaires en ces temps de crise. Journaliste économique, Franck Bouaziz propose avec ce documentaire une enquête passionnante dans l’univers de la fiscalité. Comment les multinationales procèdent-elles et que faire pour contrer leurs stratégies ?

De rares bons élèves

Premier exemple avec Starbucks, une enseigne bien connue et en plein développement. Malgré ses dix années de présence, ses 87 restaurants et un chiffre d’affaires annuel de 90 millions d’euros, en hausse constante, cette société ne déclare que des pertes en France. Alors pourquoi continue-t-elle d’ouvrir de nouveaux cafés ? En fait, Starbucks, à l’instar de bien d’autres groupes internationaux, a mis au point un ingénieux montage. Selon Mathilde Dupré, fiscaliste au sein de l’ONG Terre solidaire, « le café servi dans un restaurant est acheté en Suisse par une filiale, qui le revend ensuite à un intermédiaire à Amsterdam, qui le torréfie avant de le revendre aux restaurants en France. Ce sont autant d’occasions de surfacturer un bien pour que les bénéfices soient logés plutôt en Suisse et aux Pays-Bas [où les taux d’imposition sont plus bas] ».
Ce type de stratégie est couramment utilisé par les grandes entreprises et représente un manque à gagner conséquent, évalué à plusieurs dizaines de milliards d’euros par an. Si la France compte des bons élèves qui ont choisi de s’en tenir au strict respect de la loi, tels Sarenza ou la Fnac, parmi les douze entreprises européennes qui jouent le jeu de l’optimisation fiscale la plus opaque, six sont hexagonales. Certaines d’entre elles ont même l’Etat comme actionnaire !
Contre ces pratiques qui servent surtout à enrichir les actionnaires au détriment des finances publiques, des ONG et quelques politiques essaient de modifier la législation actuelle. Au sein de l’OCDE, une équipe a d’ores et déjà rédigé en plan d’action et établi des échéances. Mais, pour l’économiste Gabriel Zucman, qui ne croit pas à l’efficacité des réformes et prône la reconstruction d’un système fiscal au niveau mondial, : « il faut passer à un système qui taxe les profits mondiaux, car eux ils ne peuvent pas être manipulés ».

Documentaire
Durée 52’
Auteur Franck Bouaziz
Réalisation Pierre Oscar Lévy
Production Amip / Kino, avec la participation de France Télévisions
Année 2014

Quand les entreprises jouent à cache cash - Le 27 mai à 20h35 sur France 5

Partager cet article

Repost0
14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 06:54
Prolifération des tiques, explosion des allergies… A qui la Faute ? Mardi 20 mai 2014 sur France 5 à partir de 20h35

Prolifération des tiques, explosion des allergies… A qui la Faute ? Mardi 20 mai 2014 sur France 5 à partir de 20h35

Deux thématiques proposées par France 5 dans le cadre de l’émission ‘’Le monde en face’’, l’une sur la maladie de Lyme et l’autre sur les allergies. Deux documentaires sur deux proliférations qui envahissent notre planète.

A 20h35 :

Maladie de Lyme -Quand les tiques attaquent !

Transmise par les tiques et longtemps considérée comme rare, la maladie de Lyme est aujourd’hui en pleine expansion, au point d’inquiéter les spécialistes internationaux qui craignent d’avoir à faire face à une épidémie. Enquête sur une affection aussi méconnue que redoutable.

À cause de La ProLiFération des tiQues, La MaLadie de LyMe ne cesse de gagner du terrain.

« Il y a encore une quinzaine d’années, on pouvait passer l’été sans en avoir, maintenant ça n’arrive jamais [...]. Parfois on trouve des “nids” et il suffit de s’asseoir dans l’herbe pour en ramasser deux ou trois cents. Même (quand on est) à vélo, elles arrivent à s’accrocher. » Elles, ce sont les tiques. Guide de randonnée dans les Pyrénées, l’une des régions les plus touchées de france, Thierry cottereau ne fait que constater, à l’instar de ses collègues et des éleveurs locaux, la prolifération récente de ces petits acariens, parasites des animaux comme de l’homme. Perchées sur le sommet des hautes herbes, les tiques peuvent attendre plusieurs semaines avant de s’en prendre à une victime dont elles sucent le sang grâce au rostre, une sorte de harpon qu’elles enfoncent dans la peau. Gorgées de sang, elles passent alors de la taille d’une tête d’épingle à celle d’une cacahouète. désagréable et peu ragoûtante, une telle piqûre ne porte cependant pas à conséquence, sauf si le parasite est infecté par un germe, responsable chez l’homme d’une affection méconnue car jusqu’ici peu fréquente, la maladie de Lyme.

« La tique inocule une bactérie appelée Borrelia Burgdorferi. La piqûre passe souvent inaperçue parce qu’elle ressemble à celle d’un insecte et donc souvent on ne propose pas de traitement. La maladie va alors évoluer à bas bruit sous une forme d’abord subaiguë, puis chronique pendant des mois ou des années, dix, vingt, trente ans », explique le Pr Christian Perronne, chef du service d’infectiologie de l’hôpital Raymond-Poincaré (Garches). Prise à temps, une antibiothérapie de quelques semaines suffit à enrayer l’infection. Dans le cas contraire, la Borrelia se répand dans l’organisme et migre vers le cœur, les artères, les articulations ou même le cerveau, provoquant des manifestations redoutables : fatigue extrême, troubles de la vision, de l’élocution, douleurs articulaires, difficulté de concentration, perte de mémoire...

Or, en raison de la prolifération des tiques, la maladie de Lyme ne cesse de gagner du terrain. Selon le Dr richard Horowitz, un médecin américain qui a ouvert un centre spécialisé dans la prise en charge de cette pathologie, « on est en face de l’épidémie mondiale la plus importante transmise par un vecteur. C’est un problème planétaire ». Il semble donc urgent d’apprendre à mieux connaître la borréliose pour pouvoir bien la soigner et freiner sa progression.

Documentaire

Durée

52’

Production

Grand Angle Productions, avec la participation de France Télévisions

Auteure

Chantal Perrin

Réalisation

Chantal Perrin, avec la collaboration de Ruth Stegassy et Sarah Carpentier

Année

2014

Prolifération des tiques, explosion des allergies… A qui la Faute ? Mardi 20 mai 2014 sur France 5 à partir de 20h35

A 21h45

Allergies planétaires, à qui la faute ?

En trente ans, le nombre d’allergies a explosé. A travers les dernières expérimentations scientifiques menées au Japon, en Allemagne et en France, ce film explore les mécanismes, encore mystérieux, des allergies et les différentes causes de cette épidémie.

Nous vivons dans un monde trop propre et donc notre système immunitaire n’est plus en contact avec les micro-organismes comme il y a trente ans.

« A mes copines, j’explique que je ne peux pas courir beaucoup, que si elles veulent jouer à chat, c’est sans moi. Cela m’empêche de faire beaucoup de choses à l’école. Et c’est dommage, parce que j’aurais aimé jouer un peu plus souvent à ces jeux-là. » Allergique aux moisissures et aux acariens, la jeune Jade est asthmatique. Une maladie qui toucherait 300 millions de personnes dans le monde selon l’organisation mondiale de la santé et dont l’origine serait, pour la grande majorité, allergique. un chiffre en constante augmentation, car, en trente ans, le nombre d’allergiques a été multiplié par sept et représente désormais près de 40 % de la population. « Les formes sévères sont de plus en plus fréquentes, constate le Pr Jocelyne Just, chef du service asthme et allergie de l’hôpital trousseau, à Paris. Et les études ont montré par exemple des exacerbations liées à des pics de pollution avec plus d’hospitalisations, de consultations et de traitements de crise. » Les polluants atmosphériques sont-ils responsables de toutes les allergies respiratoires ? Et comment expliquer la multiplication des allergies alimentaires ? Notre système immunitaire est-il devenu défaillant ? Est-ce que tout le monde peut être un jour concerné par la maladie ?

Pour en savoir plus sur les mécanismes, encore mystérieux, des allergies et découvrir comment enrayer ce fléau, Véronique Berthonneau est allée à la rencontre de chercheurs en France, au Japon, en Allemagne et en Autriche. Car cette affection planétaire est un vrai défi pour la médecine, qui est confrontée aux changements alimentaires, aux pollutions et à des espèces végétales qui n’ont plus de frontière. « Il faut comprendre que la vaccination et les antibiotiques, qui sont responsables de tous les effets bénéfiques de notre monde actuel, le sont aussi de cet état, explique le Pr Jean-François Nicolas du service immuno-allergologie de l’hôpital Lyon-Sud. Nous vivons dans un monde trop propre et donc notre système immunitaire n’est plus en contact avec les micro-organismes comme il y a trente ans. C’est la rançon du succès. »

Documentaire

Durée

52’

Auteurs

Véronique Berthonneau et Pierrick Hordé

Réalisation

Véronique Berthonneau

Production

Illégitime Défense, avec la participation de France Télévisions

Année

2014

Prolifération des tiques, explosion des allergies… A qui la Faute ? Mardi 20 mai 2014 sur France 5 à partir de 20h35

Partager cet article

Repost0
13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 06:56
Qui a tué Jaurès ? Dimanche 18 mai 2014 à 22h25 sur France 5

Qui a tué Jaurès ? Dimanche 18 mai 2014 à 22h25 - France 5

Le 31 juillet 1914, alors que la guerre menace d’éclater, Jean Jaurès est assassiné. A la manière d’une enquête policière, nourri d’analyses d’historiens, d’archives rares et de scènes jouées par des comédiens – Philippe Torreton en tête –, ce documentaire remet en lumière le combat pour la paix et les circonstances de la mort du cofondateur de L’Humanité.

Acte isolé d’un étudiant psychologiquement fragile et chauffé à blanc par la presse nationaliste ou meurtre téléguidé par ceux dont il gênait les intérêts ?

« Jean Jaurès était d’abord, au moment où il a été assassiné, le chef du Parti socialiste, celui qui l’incarne», rappelle l’historien Christophe Prochasson, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. «Il est connu depuis longtemps comme le grand défenseur des ouvriers », mentionne Jacqueline Lalouette, spécialiste d’histoire politique et religieuse. La farouche hostilité de l’ancien député du Tarn à la loi des trois ans – qui a fait passer en 1913, comme en Allemagne, la durée du service militaire de deux à trois ans – et son combat acharné pour la paix alors que les menaces de guerre se font de plus en plus pressantes en ont fait un homme à abattre pour la droite nationaliste, qui ferraille pour la reconquête de l’Alsace-Lorraine, les territoires perdus depuis 1871.

«Jaurès est un traître, une fille immonde entretenue par les Allemands, le porte-parole de Guillaume II », clame par exemple le royaliste Charles Maurras. Les caricaturistes se déchaînent contre lui dans les pages d’une presse alors florissante où tout – la diffamation aussi bien que l’appel au meurtre – est permis. « Une caractéristique s’attache à lui, résume Christophe Prochasson : c’est la haine qu’il a suscitée. » Surnommé « Herr Jaurès » par ses nombreux ennemis, il est considéré comme un traître à son pays, comme un corrompu vendu aux Allemands. « Ce qui suscite aussi cette haine, poursuit l’historien, c’est son talent personnel. C’est un homme qui parle avec flamme, qui donc influence, qui est écouté et il est autant détesté qu’il est aimé. »

En guerre pour préserver la paix

Pressentant le cataclysme qui s’annonce, Jaurès se démène pour empêcher le jeu des alliances diplomatiques de se mettre en marche. Afin de préserver ses intérêts dans le nouvel espace européen qui se dessinera fatalement après la guerre, la Russie est très active. Une partie de l’argent récolté en France lors des souscriptions aux emprunts russes aurait servi à «arroser» la presse française parisienne conservatrice et radicale, vent debout contre l’option pacifiste des socialistes. A la manœuvre : Alexandre Petrovitch Izvolski, l’ambassadeur de Russie à Paris. « Izvolski voulait que la presse donne des informations d’ordre diplomatique et militaire qui aillent dans le sens des analyses et des intérêts russes », précise Jacqueline Lalouette. Ce 31 juillet 1914, Jaurès a emmené jusqu’au Quai d’Orsay une petite délégation de parlementaires-journalistes de L’Humanité, le quotidien qu’il a fondé avec René Viviani. L’entrevue qu’il a sollicitée auprès de ce dernier, président du Conseil, ne lui est pas accordée. Reçu par Abel ferry, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Jaurès argumente : « Il faut obliger la Russie à accepter l’arbitrage que Londres tente d’imposer à Saint-Pétersbourg et à Berlin afin d’éviter la guerre. Là est le devoir, là est le salut. » Il menace de tout révéler : « Le gouvernement est victime d’une intrigue russe. Nous allons vous dénoncer, ministre à la tête légère, dussions-nous être fusillés ! » Après être rentré au journal pour écrire son article, Jaurès part souper avec ses amis au Café du Croissant, rue Montmartre. Il est là, assis dos à la fenêtre, lorsque Raoul Villain l’abat de deux balles de revolver, à 21 h 45. « Jaurès, rappelle Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes, n’avait pas peur et il savait très bien, vu les positions qu’il défendait, qu’il risquait un jour ou l’autre d’être assassiné. » Acte isolé d’un étudiant psychologiquement fragile et chauffé à blanc par la presse nationaliste ou meurtre commandité par ceux dont il gênait les intérêts ? D’une certaine manière, la justice a peut-être tranché en acquittant, en 1919, son assassin.

DIMANCHE 18 MAI 22.25

Documentaire-fiction

durée

52’

Auteur

Philippe Tourancheau, avec la collaboration de Serge Tignères

Réalisation

Philippe Tourancheau

Production

Cinétévé/CNDP, avec la participation de France Télévisions

Qui a tué Jaurès ? Dimanche 18 mai 2014 à 22h25 sur France 5

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu France 5 Jean Jaurès
25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 07:30
Sur la piste des indiens des plaines, une relation unique avec la nature…

Sur la piste des indiens des plaines, une relation unique avec la nature…

Dimanche 4 mai 2013 sur France 5 à 09h10…

Qui étaient les Indiens des plaines ? En écho à l’exposition qui leur est consacrée au musée du Quai Branly du 8 avril au 20 juillet, ce film propose un voyage onirique au cœur de leur culture, loin des clichés hollywoodiens, et à la rencontre d’artistes d’aujourd’hui.

Dans cette société Matriarcale, la femme a le droit de refuser l’home qu’on lui propose, et si elle l’accepte, celui-ci devra offrir des chevaux à ses parents.

« Nous sommes un peuple ancien, nous sommes ici depuis dix mille ans. » comme d’autres artistes Lakotas, Jhon Duane puise son inspiration dans l’histoire immémoriale de son peuple. Ces Indiens des Grandes Plaines d’Amérique du Nord qui, jusqu’à l’arrivée des Blancs, vivaient en complète harmonie avec la nature. « Quand on est dans ces plaines, il y a ce moutonnement à l’infini, ces grandes herbes avec le vent qui souffle, ces odeurs, surtout après la pluie, avec des couleurs magnifiques qui changent en fonction des heures de la journée, explique l’archéologue Michel Petit. Des paysages tous différents qui se complètent, qui se contrarient : c’est une région de beauté et de contrastes. » Sur des peaux de bison, puis sur du papier apporté par les Européens, les Indiens dessinent ce qui les entoure. « Ce qu’ils exprimaient dans leur créativité, s’émeut Jhon, c’est la beauté même de la nature. » Mais, sans écriture, c’était aussi pour eux le moyen de raconter leur histoire. Comme sur le calendrier du Sioux Whitehorse dont chaque icône représente un événement majeur de l’année pour la tribu. Une pièce qui sera exposée au musée du Quai Branly, comme d’autres objets de leur vie quotidienne : arcs et flèches, coiffes, colliers...

Une relation unique avec la nature chasseurs, pêcheurs et cueilleurs, les Indiens des plaines vivaient en groupe, reclus dans leurs tipis pendant les rudes hivers et parcourant les grandes plaines en été. Ils ont appris à monter de façon magistrale les chevaux arrivés sur le sol américain avec les premiers conquérants.

Cette précieuse monture leur permet désormais d’être plus performants lors des chasses au bison, leur principal moyen de subsistance. « Les bisons sont tout pour les Lakotas, rappelle Jhon. Non seulement ils nous ont fourni de la nourriture, des vêtements, des outils, mais ils nous ont aussi donné de la peau pour nos tipis. » Dans cette société matriarcale, la femme a le droit de refuser l’homme qu’on lui propose, et si elle l’accepte, celui-ci devra offrir des chevaux à ses parents. « Il faut qu’il soit, en même temps, un excellent guerrier pour être capable de capturer des dizaines de chevaux chez les tribus ennemies, précise Michel Petit. La générosité donne l’accès à un certain rang social au sein du clan et de la tribu. » Il existe aussi ce que les Indiens appellent des femmes-hommes : « L’homme homosexuel devait s’habiller en femme et faire les travaux d’une femme, et une femme lesbienne devait s’habiller en homme et pouvait prendre une femme. Ces femmes-hommes allaient au combat. »

Qu’il soit homme ou femme, le guerrier est célébré pour son courage, et l’esprit de l’animal qui l’aura imprégné pendant ses rêves devient son protecteur. Car, pour les Indiens des plaines, tout être vivant possède une âme. Chaque fois qu’un chasseur tue un animal, il doit remercier l’esprit de son espèce. Les vieux sages constituent un lien sacré avec le monde des esprits et « la mort est un passage d’un monde dans un autre. Ils l’appellent le “paradis des chasses éternelles” ou le “paradis où les animaux parlent” ». Roger Broer, un autre artiste Lakota, raconte : « un jour, mon grand-père m’a demandé : “cet oiseau, que dit cet oiseau ?” J’ai répondu : “Je ne sais pas.” Alors il m’a dit : “Il y a un temps, on savait de quoi il parlait... c’est de là que vient notre langue, mais nous avons arrêté d’écouter !” »

DIMANCHE 4 MAI 09.10

Documentaire

Durée 52’

Production Cinétévé/Musée du Quai Branly, avec la participation de France Télévisions

Auteur Timothy Miller

Réalisation Yves Riou et Philippe Pouchain

Année 2014

© EdwArd S. curtIS

© EdwArd S. curtIS

Partager cet article

Repost0
24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 06:50
Le Cœlacanthe, plongée vers nos origines, des images exceptionnelles sur ARTE le 3 mai prochain…

Le Cœlacanthe, plongée vers nos origines, des images exceptionnelles sur ARTE le 3 mai prochain…

Un documentaire de Gil Kébaïli, coécrit avec Laurent Ballesta qui sera diffusé sur Arte le 3 mai 2014 à 20h50.

Au printemps 2013, le biologiste marin et plongeur Laurent Ballesta partait avec une équipe de chercheurs en Afrique du Sud pour une expédition scientifique sur les traces du plus fascinant des animaux marins. Pour ARTE, il rapporte des images exceptionnelles.

Un cœlacanthe vivant a été pêché en 1938, alors qu’on pensait l’espèce disparue depuis 70 millions d’années. Ce fut alors la plus grande découverte du xxe siècle en matière de zoologie. élément important de l’histoire de l’évolution, ce poisson a toujours été au centre de débats animés entre créationnistes et scientifiques.

Ce colosse de 2 mètres de long demeure rarissime et inaccessible, car il vit dans l’obscurité des grandes profondeurs. il a fallu attendre un demi-siècle pour qu’un sous-marin puisse enfin en ramener les premières images à la fin des années 1980. des gens ont consacré leur vie – et l’ont même perdue – à étudier ce poisson légendaire.

Ce n’est qu’en 2010 que Laurent Ballesta parvient avec son équipe à plonger suffisamment profond et longtemps pour en ramener les premières images qui montrent le cœlacanthe dans son écosystème naturel. Trois ans plus tard, il organise une nouvelle expédition à laquelle participent le paléontologue gaël Clément et les équipes du Muséum national d’histoire naturelle de paris, ainsi que les institutions de recherche d’Afrique du sud (SAIAB, SANBI). pendant 40 jours, l’équipe de l’expédition « GOMBESSA »* plonge à plus de 120 mètres de profondeur au large de l’Afrique du sud, dans les grottes du Jesser Canyon, pour étudier cet animal exceptionnel, proche parent de tous les vertébrés terrestres.

Un protocole scientifique ambitieux et un dispositif technique sophistiqué

Le scaphandre recycleur circuit fermé à gestion électronique de mélanges :

Cet équipement autonome offre des perspectives révolutionnaires d’exploration sous-marine permettant de plonger plus profond et plus longtemps. le plongeur ne respire plus simplement de l’air, mais des cocktails gazeux, dont le mélange change en permanence. le gaz expiré est recyclé et nettoyé.

L’enregistreur de sons :

Il permet de capter l’environnement sonore - étonnamment bruyant - des cœlacanthes.

La prise d’ADN :

Le protocole pour les plongeurs est d’aller assez près du cœlacanthe pour caresser les flancs l’animal avec un Swab. La quantité d’ADN présente dans le mucus ainsi collecté permettra des analyses génétiques.

La balise à Tagger :

Elle enregistre les valeurs de lumière, de température et de pression, permettant de connaitre le comportement des cœlacanthes. Après 9 mois fixée sur l’animal, la balise est programmée pour se détacher d’elle-même en pleine nuit, quand le cœlacanthe est hors de sa grotte. Une fois à la surface, les données sont transmises par satellite Argos.

La double caméra au long cou articulé :

C’est l’outil le plus important et le plus compliqué à manier. Toute la difficulté est de faire passer le cœlacanthe dans le feu croisé des deux caméras synchronisées, à la jonction des deux lasers. Elle permet, entre autres, d’analyser en trois dimensions le mouvement de ses nageoires, dont l’anatomie est très proche de celle nos bras et de nos jambes.

Découvert en 1938, le cœlacanthe a une silhouette générale qui n’a presque pas changé depuis 70 millions d’années.

En 2000, c’est peter timm qui a découvert la présence du cœlacanthe à sodwana en afrique du sud.

D’une longueur de plus de 2 mètres, il vit à 120 mètres de profondeur. en 2010, on a recensé 28 individus distincts.

Pour une durée de 25 minutes d’observation du cœlacanthe, les plongeurs doivent respecter entre 4 à 6 heures de temps de palier

Laurent Ballesta :

Biologiste marin, plongeur profond et photographe naturaliste, Laurent Ballesta est récompensé à trois reprises par la palme du plongeur d’or du festival Mondial de l’image sous-Marine. il publie régulièrement des portfolios dans des magazines français et étrangers (Paris-Match, National Geographic, Daily Mail, Stern, View, Corriere Magazine, terre sauvage...). Depuis 1999, il participe en tant que conseiller scientifique en environnement marin de Nicolas hulot, à l’émission Ushuaïa Nature sur tf1.

Dès 1999, il utilise le scaphandre recycleur circuit fermé à gestion électronique de mélanges et découvre ainsi des espèces encore jamais observées ni décrites par la science. il illustre notamment la faune de la Méditerranée française jusqu’à 201 mètres de profondeur.

En 2008, il fonde avec Pierre Descamp, la société Andromède océanologie, dont les capacités d’expertise vont de la cartographie bionomique des fonds marins aux études d’impact des aménagements côtiers et à la gestion des écosystèmes littoraux.

En janvier 2010, il parvient à ramener les toutes premières photographies du cœlacanthe et reçoit, en janvier 2013, le Hans Hass Award, récompensant des projets d’exploration sous-marine scientifiques et artistiques inédits.

En avril 2013, Laurent Ballesta et son équipe retournent en Afrique du sud pour l’expédition Gombessa, une mission scientifique élaborée avec le Muséum national d’histoire naturelle de paris. Jamais auparavant des protocoles scientifiques n’avaient été mis en place par des plongeurs à de telles profondeurs, entre 120 et 145 mètres.

Le Samedi 3 mai, Arte propose une programmation spéciale consacrée aux océans et plus particulièrement aux espèces méconnues des profondeurs, des plus étranges aux plus mythiques : des minuscules poissons- dragons au calamar géant, des requins des profondeurs au cœlacanthe, ce très proche cousin des vertébrés terrestres...

Une plongée dans l’espace et le temps qui retrace notamment deux aventures scientifiques récentes, des premières mondiales coproduites par arte.

10.40 X:ENIUS : Comment explore-t-on les fonds marins ?

Magazine présenté par Emilie Langlade et Adrian Pflug (2014, 26 Mn)

Comment la vie est-elle possible dans des conditions aussi difficiles que les profondeurs de l’océan ? pour en savoir plus, Emilie Langlade et Adrien Pflug se rendent à l’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) de Brest.

11.05 Danse avec les poissons

série doCuMentaire de Christian Pétron et Boris RaiM (2010, 5x43Mn)

11.05 Les Requins-marteaux rediffusion du 20/01/2011

11.50 L’île aux Baleines rediffusion du 19/01/2011

12.35 En Méditerranée rediffusion du 18/01/2011

13.20 Futuremag Spécial Océans

le rendez-vous de l’innovation présenté par Raphaël Hitier (2014, 40Mn)

Raphaël Hitier se rend au Musée océanographique de Monaco et nous fait découvrir une caméra au service des fonds marins , un substitut au plastique biodégradable à base d’algues et du sang artificiel universel grâce aux vers marins.

15.10 Naissance d’une île

doCuMentaire de Bertrand Loyer (2010, 52Mn) - rediffusion du 20/06/2011

15.55 Life - L’aventure de la vie

série doCuMentaire de Martha Holmes (2009, 10x43Mn)

15.55 Les poissons rediffusion du 09/09/2010

16.40 Créatures des profondeurs rediffusion du 15/09/2010

17.25 Le Calamar Géant

doCuMentaire de Yasuhiro KoyaMa (2013, 43Mn) - rediffusion du 10/02/2013

18.10 Cuisines des terroirs :

Le Finistère

doCuMentaire de Lorenz Findeisen (2011, 26Mn) - rediffusion du 01/04/2012

20.00

360° Géo : Les pêcheurs de crabes de la terre de feu

reportage de Bernhard RüBe (2012, 43 Mn) rediffusion du 17/11/2012

20.50 Le Cœlacanthe, plongée vers nos origines

doCuMentaire de Gil KeBaili, CoéCrit aveC Laurent Ballesta (2014, 1h30Mn)

22.20 Requins des profondeurs

doCuMentaire de Yoshio YuKi (2013, 43Mn) rediffusion du 27/07/2013

photos © laurent Ballesta

photos © laurent Ballesta

photos © laurent Ballesta

L’exposition ‘’Les aventuriers du Muséum : Expédition Cœlacanthe’’ au Muséum National d’Histoire Naturelle

En complément du documentaire, une fascinante exposition photographique au cœur de la Grande Galerie de l’évolution permet de découvrir une autre facette de cette expédition. L’aventure de ces scientifiques et plongeurs sera relatée à travers une trentaine de photographies sous-marines exceptionnelles, signées Laurent Ballesta.

Grâce à une trentaine de photographies sous-marines exposées dans la Grande Galerie de l’Évolution, Laurent Ballesta, biologiste marin et plongeur-photographe naturaliste, et les scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle vous dévoilent la première rencontre
entre l’homme et le cœlacanthe. Abandonnez ici vos a priori sur cet animal, ce n’est pas un poisson dinosaure rescapé du Jurassique, ce n’est pas un fossile vivant, ce n’est pas l’ancêtre des vertébrés terrestres… Le cœlacanthe est bien plus que cela !

Le Muséum abrite la plus grande collection de cœlacanthes au monde. Des spécimens sont présentés au public dans la Galerie d’Anatomie Comparée et la Galerie des espèces menacées et disparues de la Grande Galerie de l’Évolution. Cette collection unique a permis de nombreux travaux sur l’anatomie de l’animal.
Aujourd’hui, la mission Gombessa va permettre d’en connaître davantage sur son écologie. La proximité homme-animal, dans des conditions de plongées extrêmes, a permis la réalisation de protocoles expérimentaux précis. L’objectif étant de répondre aux questions cruciales relatives à la biologie et au comportement des cœlacanthes tout en assurant la sécurité des plongeurs et le respect des animaux.
Les données scientifiques collectées durant l’expédition (génétique, déplacements horizontaux et verticaux, comportements, communication etc.), permettent aujourd’hui de mieux comprendre l’histoire évolutive et l’écologie de ces animaux. Elles contribuent ainsi à la politique de conservation des cœlacanthes, toujours en grand danger d’extinction.
Laurent Ballesta, parti trois fois à la poursuite du cœlacanthe, a rêvé toute sa vie de cette rencontre. Avec cette exposition hors du commun, il fait partager au public un voyage exceptionnel et montre pour la première fois le cœlacanthe dans son écosystème naturel !

Cette exposition photographique illustre la mission scientifique Gombessa sur l'étude scientifique des coelacanthes en Afrique du sud. Cette mission a été possible grâce au soutien de la manufacture de haute horlogerie Blancpain, de la coproduction d'un film documentaire pour ARTE France par Les Films d'Ici, Andromède Océanologie, CNRS Images, et du Muséum national d'Histoire naturelle, du CNRS et du LabEx BCDiv (Diversités biologiques et culturelles : origines, évolution, interactions, devenir).

Informations pratiques

Dates

Du 30.04.2014 au 08.09.2014

Transports

Bus : lignes 24, 57, 61, 63, 67, 89, 91

Batobus : arrêt Jardin des Plantes

Métro, RER : ligne 5 Gare d’Austerlitz, ligne 7 Censier Daubenton, ligne 10 Jussieu ou Gare d’Austerlitz, RER C Gare d’Austerlitz

Train : gare d'Austerlitz et gare de Lyon

Voiture : parking d'Austerlitz (Verrière), 85 quai d'Austerlitz - Paris 13e - Forfait Muséum : 1 h offerte dès 3 h de stationnement. À votre retour au parking, présentez vos billets de visite et de stationnement à l'accueil.

Horaires

Ouverte tous les jours de 10 h à 18 h, sauf le mardi et le 1er mai
Dernier accès aux caisses 45 min. avant la fermeture

Renseignements

01 40 79 56 01 / 54 79 (10 h - 18 h)
valhuber@mnhn.fr

Les lieux de l'événement

Grande Galerie de l’Évolution

Tarif plein : 7 €

Tarif réduit : 5 € (famille nombreuse, carte SNCF, carte CEZAM, membre SECAS)

Gratuit : visiteur de moins de 26 ans ; enseignant sur présentation Pass Éducation ; personne handicapée et son accompagnateur ; demandeur d'emploi (attestation pôle emploi valide moins de 6 mois) ; bénéficiaire de minima sociaux (attestation versement valide moins de 6 mois) ; journaliste sur présentation de la carte de presse, membre ICOM/ICOMOS ;membre Amis du Muséum ; membre Amis du Musée de l’Homme.

Le Cœlacanthe, plongée vers nos origines, des images exceptionnelles sur ARTE le 3 mai prochain…

Partager cet article

Repost0
23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 06:52
Un empire en Afrique, combat d’un chef d’entreprise camerounais contre un géant de l’agroalimentaire…

Un empire en Afrique, combat d’un chef d’entreprise camerounais contre un géant de l’agroalimentaire…

Diffusion le mardi 29 avril à 21h45... Le Monde en face... sur France 5...

Depuis plus de dix ans, Pius Bissek bataille en justice contre la filiale d’un géant de l’agroalimentaire. A l’heure de la mondialisation, Judith Rueff retrace le combat de ce chef d’entreprise camerounais contre un pot de fer qui a fait du continent africain un de ses nouveaux leviers de croissance.

A ses belles heures, Codilait a employé à Douala jusqu’à deux cents personnes. De ses ateliers sont sorties chaque jour des centaines de boîtes de lait concentré sucré. Fabriqué à partir d’un mélange de lait en poudre importé – la production laitière du Cameroun est insuffisante –, de matières grasses animales, de sucre et d’eau, le Super Milk de Codilait trônait en bonne place dans les rayons des commerçants camerounais. En 1994, pour aider la compétitivité des entreprises locales face aux produits importés qui inondent le continent africain, la France, le FMI et la Banque mondiale décident d’une dévaluation de 50 % du franc CFA. Devenues moins chères que les marques étrangères, les boîtes de Codilait grignotent de nouvelles parts de marché. La success-story entrepreneuriale aurait pu durer si, l’année suivante, le numéro un mondial de l’alimentation n’avait riposté avec son produit lacté Gloria. Alertés par des prix incroyablement bas, Pius Bissek et ses partenaires font pratiquer des analyses par un laboratoire indépendant. Verdict : « Ce n’est pas du lait, commente le chef d’entreprise. On y trouve des matières grasses végétales, c’est-à-dire de l’huile de palme raffinée et de l’huile de coco, et pas de matières grasses laitières. » Dans un pays où 30 % de la population est analphabète, décrypter une étiquette n’est pas chose facile pour différencier les deux recettes. La politique du prix bas de ses concurrents finit par avoir raison de Codilait, qui fait faillite en 2004.

Un parcours judiciaire semé d’embûches

« Nous avons constaté que nous étions face à une concurrence déloyale et nous avons engagé une action en responsabilité contre les importateurs, les distributeurs et la filiale du groupe Nestlé », explique Me Charles Tchoungang, l’avocat de Codilait. Au terme d’une décennie d’un parcours judiciaire semé d’embûches, la multinationale suisse et six autres importateurs d’aliments lactés sont condamnés par la justice camerounaise à verser 740 millions de francs CFA à Codilait. Une somme jugée insuffisante pour rouvrir l’usine par le petit patron, qui décide de poursuivre son combat en appel. Quand, en 2012, Nestlé est finalement mis hors de cause par la cour d’appel, le groupe vient d’annoncer l’implantation d’une usine de café soluble au Cameroun. Pius Bissek, qui ne désarme pas, se tourne alors vers la Cour suprême, dont le verdict est attendu prochainement. Depuis que l’usine est fermée, les trois quarts de ses ex-employés n’ont pas retrouvé de travail. Un drame humain terrible dans un pays où la protection sociale est encore quasi inexistante. « Nous voulons nous battre, s’indigne Pius Bissek, pour que la croissance et le développement de notre pays soient une réalité. Pour que nos enfants aient des emplois au Cameroun. Vous trouvez normal, vous, que nos enfants aillent mourir à Lampedusa ? »

Pour aller plus loin, un dispositif transmédia inédit

Nestlé nourrit le monde... et vous ? Que savez-vous de l’empire qui se cache dans votre placard ? Un empire dans mon assiette est le volet Web d’un projet transmédia consacré au géant de l’agro­alimentaire. Une plongée dans les coulisses de la multinationale suisse. Le webdocumentaire se déroule dans les placards de notre cuisine. L’internaute répond à un quiz sur des produits ultracélèbres. En naviguant d’un emballage à l’autre, il découvre une enquête filmée sur le numéro un mondial de l’alimentation. Derrière les marques du quotidien, il y a des stratégies marketing et commerciales, des marchés et des matières premières, un réseau d’influences et une image à soigner.
En ligne dès le 24 avril sur : un-empire-dans-mon-assiette.france5.fr.
En partenariat avec France Info, Le Monde, Terra Eco.

Documentaire
Durée 52’
Auteure-réalisatrice Judith Rueff, en collaboration avec Raynald Lellouche
Production Les Films d’Ici / Ligne 4 / Les Films de la Passerelle / RTBF, avec la participation de France Télévisions
Année 2014

Partager cet article

Repost0
24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 08:00
Sur France 5, à partir du 05 avril 2014, tous les samedis à 18h05, les 100 lieux qu’il faut voir

Sur France 5, à partir du 05 avril 2014, tous les samedis à 18h05, les 100 lieux qu’il faut voir

Vous aimez la France, vous aimez la parcourir, la découvrir... Vous avez même l’impression de bien la connaître... Nous avons tous une plage, un hameau ou un chemin qui n’appartient qu’à nous et que nous ne voulons partager qu’avec ceux que nous aimons. C’est cette France-là que nous avons envie d’explorer à travers 100 lieux qu’il faut absolument voir dans sa vie. A partir du 5 avril, à 18 heures, France 5 invite les téléspectateurs au voyage. Premières destinations : baie de Somme, Calvados et Finistère.

C’est en compagnie des enfants du pays, des amoureux de l’art de vivre, des férus de patrimoine que cette série documentaire de 10 x 52 minutes nous emmène admirer ces cartes postales vivantes, sans oublier de pousser les portes habituellement closes. Nous prendrons de la hauteur grâce à des prises de vues aériennes inédites, tout en gardant les pieds sur terre pour aller à la rencontre de celles et ceux qui vivent en ces lieux.

La France regorge de trésors naturels, architecturaux, historiques, gastronomiques et humains susceptibles de satisfaire toutes les envies de voyages. La parcourir, c’est se plonger dans un territoire d’une grande diversité, où l’histoire a marqué de son empreinte les « pays » et les hommes. Sillonner la France, c’est avoir un choix de destinations pléthorique ! au programme, 36 000 villes et villages, 5500 kilomètres de littoral, des milliers de sites naturels, 60 000 châteaux, églises et cathédrales comme vous ne les avez jamais visités !

Cette série documentaire invite à des balades inoubliables avec des guides avisés, fiers de leur région. Du plus merveilleux au plus secret, ce qu’il faut voir absolument une fois dans sa vie.

Les 100 lieux qu’il faut voir :

Sur France 5, à partir du 05 avril 2014, tous les samedis à 18h05, les 100 lieux qu’il faut voir
Sur France 5, à partir du 05 avril 2014, tous les samedis à 18h05, les 100 lieux qu’il faut voir

Baie de somme

Réalisation : Pierre Chassagneux

Ce voyage révèle quelques-unes des merveilles du littoral picard, parmi lesquelles la cité médiévale de Saint-Valery, les jardins de l’abbaye de Valloires ou encore la station balnéaire de Mers-les-Bains.

Finistère

Réalisation : Sigrid Clément

Concarneau et ses puissants remparts ; Locronan et ses maisons en granit ; le ballet des chalutiers du Guilvinec... Cette virée à la pointe sud-ouest du Finistère réserve bien des surprises.

Sur France 5, à partir du 05 avril 2014, tous les samedis à 18h05, les 100 lieux qu’il faut voir

Charente-Maritime

Réalisation : Nicolas Coutand

Appréciée pour ses plages, la Charente-Maritime possède un patrimoine d’une richesse insoupçonnée. De La Rochelle à l’île de Ré, jusqu’à Talmont-sur-Gironde, voyage inattendu en pays charentais.

Calvados

Réalisation : Amaury Velter

Cette escapade normande invite à découvrir le port de pêche de Honfleur, la basilique de Lisieux, ainsi que le majestueux haras du Pin, le plus vieil édifice de l’Hexagone entièrement dédié aux chevaux.

Sur France 5, à partir du 05 avril 2014, tous les samedis à 18h05, les 100 lieux qu’il faut voir

Corrèze

Réalisation : Marion Wegrowe

Au-delà de sa beauté naturelle, la Corrèze cache aussi en son sein des trésors architecturaux, notamment le village de Collonges-la-Rouge, l’abbaye d’Aubazine ou encore Beaulieu-sur-Dordogne.

Jura

Réalisation : Magali Nguyen

Rendez-vous en Franche-Comté à la découverte de ses splendides paysages, mais aussi de Baume-les-Messieurs, le plus beau village de la région. Au programme également : Dole et le château de Joux.

Les 100 lieux qu’il faut voir

Série documentaire Format

10 x 52 min

Une production : morgane Production, avec la participation de france télévisions

Années

2013-2014

Diffusion à partir du 5 avril, tous les samedis à 18.05

Rediffusion à partir du 21 avril, tous les lundis à 16.35

Partager cet article

Repost0
21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 08:00
Les Damnées Du Low cost - 8 avril 2014 à 21h30 sur France 5

Les Damnées Du Low cost - 8 avril 2014 à 21h30 sur France 5

Il y a un an, le 24 avril 2013, à Dacca au Bangladesh, le Rana Plaza, un immeuble dans lequel travaillaient 4 000 ouvriers du textile, s’effondrait. Menant l’enquête sur les circonstances du drame, Anne Gintzburger et Anne-Sophie Le Conte s’intéressent également à ses causes et à ses conséquences.

Pour obliger Les commanditaires étrangers à assumer leurs responsabilités, Des associations ont entrepris de recenser les enquêtes en cours portant sur le respect des droits des ouvriers et leurs conditions de travail au Bangladesh.

Tel un château de cartes, le Rana Plaza s’est effondré sur lui-même. Huit étages soufflés. Dans l’enchevêtrement des gravats, les sauveteurs ont retrouvé les corps de plus d’un millier de victimes. Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif Ethique sur l’étiquette, et Antonio Manganella, chargé de la responsabilité sociale des entreprises au sein du comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire), se sont rendus plusieurs mois après le drame dans la capitale bangladaise pour enquêter. Parmi les clients étrangers de l’usine, ils pointent trois groupes français. « Auchan et camaïeu, précise Nayla Ajaltouni, ont reconnu qu’une partie de leur production était sous-traitée de manière illégale. [...] Il y a aussi la marque carrefour, dont on a retrouvé des étiquettes dans les décombres. » Depuis deux décennies, rappelle Anne Gintzburger, les ateliers de confection se sont multipliés au Bangladesh, faisant du pays le deuxième exportateur textile du monde derrière la chine.

Vers la fin d’une course au profit effrénée ?

La veille du drame, les employés du Rana Plaza, des femmes en majorité, sont évacués après la détection de fissures sur des colonnes porteuses. Alertés par des ouvriers, des journalistes ont été éconduits par Sohel Rana, le propriétaire de l’usine, qui a été depuis arrêté. Le lendemain, il a exigé la reprise du travail, promettant le licenciement aux absents. Sur les 1 500 ouvriers blessés, un grand nombre d’entre eux l’ont été très grièvement. Amputée d’une jambe et condamnée au fauteuil roulant, la jeune Rehana Akhter, qui poursuit sa convalescence dans un centre de réadaptation, sait que son handicap l’empêchera de travailler de nouveau. « En une journée, on devait faire 1 500 pièces, on devait tenir ce rythme », raconte-t-elle. Des cadences infernales pour un salaire d’environ 60 euros par mois – quatre fois moins qu’en chine.

C’est pour obliger les commanditaires étrangers à assumer leurs responsabilités que des associations comme Ethique sur l’étiquette ou CCFD-Terre solidaire ont entrepris de recenser les enquêtes en cours portant sur le respect des droits des ouvriers et leurs conditions de travail au Bangladesh. « Les marques [françaises ou européennes] sont responsables parce qu’elles entretiennent finalement un système, souligne Antonio Manganella. [...] Aujourd’hui, les normes internationales sont claires : une entreprise est obligée de vérifier que dans toute sa chaîne d’approvisionnement il n’y a pas de violations aux droits de l’homme et aux droits des travailleurs. » Depuis la tragédie du Rana Plaza, l’avocate bangladaise Sara Hossein a décidé d’engager un bras de fer contre les multinationales afin d’obtenir réparation pour les victimes. Ailleurs, les choses commencent aussi à bouger. L’Europe menace ainsi de revenir sur les privilèges douaniers accordés au Bangladesh pour ses exportations. Convoquées à Genève par l’organisation internationale du travail, une centaine de multinationales ont été invitées à signer un accord prévoyant l’organisation d’inspections dans les 4 500 usines textiles du pays. Une première mission d’audit, financée par les institutions européennes, a déjà été confiée au Dr Taufiqul Anwar de l’université de technologie de Dacca. En France, porté par trois députés PS et EElV, un projet de loi rendant les donneurs d’ordre responsables de leurs filiales et de leurs sous-traitants pourrait également être examiné au printemps à l’Assemblée nationale. Des avancées pleines d’espoir pour les survivants du Rana Plaza, qui n’ont, à ce jour, reçu aucune indemnisation.

MArdI 8 AvrIl 21.30

Documentaire

durée

52’

Auteures

Anne Gintzburger et Anne-Sophie Le Conte

réalisation

Franck Vrignon

Production

Chasseur d’Etoiles, avec la participation de France Télévisions

Année

2014

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Les Damnées Du Low cost Films - Docu France 5
11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 08:50
EL IMPENETRABLE, western kafkaïen dans les contrées chacopampéennes

EL IMPENETRABLE, western kafkaïen dans les contrées chacopampéennes

En salle à partir du 26 mars 2014....

Un film qui expose deux visions, deux mondes opposés, ceux pour qui la notion de propriété constitue le symbole de la vie humaine et celui qui épouse les principes des lois naturelles. Un regard porté sur la spoliation des peuples indigènes, la dévastation écologique de la deuxième plus grande forêt primaire d’Amérique latine au profit des grands groupes pétroliers ou agro alimentaires.

Situé dans les contrées du Chaco paraguayen, encore largement inconnue du reste du monde, El impénétrable de Daniel Incalcaterra et Fausta Quattrini film un véritable western du XXIème siècle où se mêle l’intrigue du réalisateur qui après avoir hérité de son père de 5000 hectares dans le Chaco paraguayen décide de les restituer aux Indiens. Un acte a priori simple et généreux qui se transforme en combat kafkaïen, tous les interlocuteurs locaux semblant vouloir entraver sa démarche, incapables de lui définir l’emplacement de ses terres ou de lui en permettre l’accès…

SYNOPSIS

A la mort de mon père j’ai hérité de 5.000 hectares de terres vierges dans l’un des derniers espaces du monde à conquérir : le Chaco paraguayen.

Le Chaco est à la fois cette dernière terre vierge où l’on aurait l’espoir d’écrire une autre histoire, et en même temps ce lieu, que l’on pressent tragique, où risque de se rejouer un western classique avec l’aboutissement de la conquête de l’Ouest : une nature sauvage à dompter, une terre à coloniser, des richesses à exploiter, des Indiens à exterminer.

J’ai pris la décision de restituer mes 5000 hectares à La Terre, donc aux Indiens. Mes voisins qui défrichent la forêt - compagnies pétrolières, cultivateurs de soja transgénique et éleveurs de bétail - ne semblent pas très favorables à cette idée.

Sélection officielle Festival de Venise 2012 - Prix du meilleur documentaire au Festival Biarritz

Amérique Latine 2013 - Prix du Public au Festival Mar Del Plata (Argentine), Deuxième Prix au

Festival Filmmaker 2012 à Milan - Prix du jury au Festival de Cine Español de Málaga 2013 - Premier

Prix au Sicilia Ambiente Festival - Grand Prix Traces de Vies 2013.

FICHE TECHNIQUE : visa d’exploitation : 122 859

Auteurs - Réalisateurs : Daniele Incalcaterra, Fausta Quattrini

Image : Daniele Incalcaterra, Fausta Quattrini

ni, Cobi Migliora

Son : Agustin Alzueta, Luciano Bertone, Sakio Hiraiwa

Montage : Catherine Rascon

Mixage : Dominique Vieillard

Musique : Pablo Gignoli

Année : 2012

Durée : 1h32 (92min)

Langue : Italien, espagnol, guarani

Versions disponibles (sous-titrage) : français, espagnol, anglais, italien

Format de tournage : XD Cam

Format de diffusion : Video HD - DCP

Ratio Image (16/9, 4/3) : 16/9

Son : (mono, stéréo, Dolby, Dts Sr, etc) : 5.1

PRODUCTION : LES FILMS D’ICI – Richard COPANS DANIELE INCALCATERRA URL

Partenaires : CINE + CNC - Région Ile de France (France) INCAA (Argentine) La Fabricca/Canton Tessin (Suisse)

VENTES INTERNATIONALES : DANIELE INCALCATERRA URL Araoz, 2050-7e A 1425 Buenos Aires Argentine

Tél :00 54 11 483 10 909 Email : danieleincalcaterra@gmail.co

CONTACT DISTRIBUTION : LES FILMS D’ICI - Patricia CONORD 62 Bd Davout 75020 Paris

Partager cet article

Repost0
10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 07:50
''NO GAZARAN'' dans les salles le 2 avril 2014

''NO GAZARAN'' dans les salles le 2 avril 2014

NO GAZARAN un documentaire brûlant sur le gaz de schiste qui nous concerne tous.

Il y a des millions d’années, des hydrocarbures se forment et restent captifs dans la roche mère. Au début du XXI ème siècle l’humanité devenue dépendante aux énergies fossiles commence à fracturer la roche mère pour en extraire ce nouvel or noir. Début 2011, la France découvre le gaz de schiste à travers une mobilisation sans précédent qui enflamme le sud est du pays puis se propage au niveau européen. L’ampleur de la contestation fait reculer l’industrie pétrolière. Un rapport de force s’instaure.

Catastrophe écologique pour les uns, eldorado financier pour les autres, l’affaire du gaz de schiste révèle un dysfonctionnement démocratique qui questionne la gestion du bien commun.

Il y a trois ans, des milliers de citoyens découvrent que des permis d’exploration de gaz de schiste ont été accordés dans le plus grand secret.

Ce déni de démocratie provoque alors une mobilisation sans précédent qui enflamme le Sud-Est de la France et fait reculer l’industrie pétrolière. Un rapport de force s’instaure. Face à la pression du lobby pétrolier sur le gouvernement, citoyens et élus locaux se préparent à la désobéissance civile. Ils dénoncent l’illusion d’un eldorado financier et les risques sur la santé et l’environnement. Mais de nouveaux forages démarrent.

Cette résistance faite de solidarité, d’imagination et d’intelligence collective sera-t-elle suffisante pour relancer le débat sur la transition énergétique ?

GAZ DE SCHISTE,

Définition :

Le gaz de schiste est un gaz naturel retenu à grande profondeur dans certains schistes des bassins sédimentaires. Il n’est donc pas retenu sous une couche imperméable, comme c’est le cas pour les gisements dits « conventionnels » de gaz ou de pétrole, mais emprisonné dans la roche elle-même. Pour l’en extraire, il faut opérer une fracturation de cette roche. On parle d’hydrofracturation, ou fracturation hydraulique, ou fracking).

La technique du fracking consiste à forer un trou jusqu’à 4 kilomètres sous terre dans la roche de schiste. Un mé- lange d’eau, de sable et de composants chimiques sont ensuite injectés sous très forte pression. La roche de schiste est alors fracturée laissant alors le gaz naturel prisonnier s’échapper.

L’exploitation de ces gisements est coûteuse et présente des risques pour l’environnement, dans le sous-sol, dans les nappes phréatiques et en surface.

QUELQUES TEMOINS DU FILM

Hervé Kempf

Journaliste, essayiste, Paris

« Nos concitoyens sentent que le monde ne va plus et sont prêts à accepter une autre vision du monde. »

Professeur André Picot

Toxicologue, Paris

« Le benzène, le formaldéhyde et l’oxyde d’éthylène peuvent entraîner à plus ou moins long terme des leucémies chez l’Homme. En mettre sciemment dans le liquide de fracturation est criminel. »

Claude Pradal

Maire de Villeneuve-de-Berg, Ardèche

« Si ce projet ne comporte aucun risque, pourquoi nous l’avoir caché ? Pourquoi ces projets ont-ils été développés quasiment en secret ? Voilà de quoi réveiller le passé de rebelle de notre sud-Ardèche... »

Isabelle Levy

Collectif du Pays Fertois, Seine et Marne

« Une pression est exercée sur le gouvernement pour que cette commission permettant l’expérimentation soit mise en place. Donc qu’est-ce qui nous garantit, nous, aujourd’hui, que nous ne serons pas terrain d’expérimentation dans six mois ? »

Robert Pili

Consultant international Energies Propres et Recyclables

« Le gaz produit sera mis sur le marché mondial et vendu au plus offrant, les deux bourses qui détiennent les marchés des hydrocarbures sont Londres et New York. Le gaz ne sera donc pas forcément pour les Français. »

Guillaume Vermorel

Porte parole Collectif 07

« MouvOil n’a jamais fait de gaz de schiste, c’est une start- up de retraités du pétrole qui espèrent faire un bon coup financier avant de partir à la retraite. »

Michèle Rivasi

Députée européen

« Ce n’est pas à l’industrie de décider de notre avenir énergétique, c’est aux citoyens de le faire. »

Georges Loyrion

Agriculteur à la retraite, Villeneuve-de-Berg

« S’il y avait des forages dans la région, il y aurait la révolution ! »

Nour Films

Nour Films

LE MOT DES REALISATRICES

Voilà maintenant plus de deux ans que nous nous intéressons à la question de l’exploitation du gaz de schiste en France et en Europe, avec beaucoup d’intérêt car nous vivons l’une et l’autre sur un terrain concerné. Nous avons rencontré de nombreux acteurs impliqués dans ce dossier : les mouvements d’opposition, les élus locaux, régionaux, européens, les experts juristes, les hydrogéologues, les médecins, les toxicologues, les ingénieurs... etc.

De cette investigation, ressort des interrogations sur le processus démocratique. Qui décide du bien commun, de ce qui est bénéfique pour la communauté ? Qui assume les conséquences de ces décisions ?

La controverse autour du gaz de schiste est née parce que les décideurs n’ont jamais eu à se justifier ; ce sont les citoyens et les élus locaux qui ont eu la charge de réunir les informations pour d’avertir la population sur la nature des bénéfices mais aussi des risques de ces extractions. La difficulté d’accès à des informations claires, la récupération politique et la crise économique - qui ne fait pas des questions écologiques une priorité – sont autant d’obstacles à la compréhension par le grand public des enjeux de l’exploitation du gaz de schiste.

C’est cette réalité que nous voulons mettre en lumière avec ce film.

Nous sommes d’abord parties du terrain, des gens qui luttent contre les forages pour comprendre qui ils sont et les motivations de leur combat. Les opposants au gaz de schiste n’ont pas le profil classique de la revendication militante. Ils sont artisans, enseignants, de profession libérale, agriculteurs, de tous âges, de toutes opinions politiques et pas toujours écologistes. Ce qui les lie ? L’exercice d’une citoyenneté, ce que Stéphane Hessel appelait «l’indignation».

L’idée était de mener une enquête approfondie s’appuyant sur des faits qui nous permettraient de décrypter les véritables enjeux géostratégiques, environnementaux, financiers et sociétaux du gaz de schiste.

Pour nous, cette nouvelle énergie fossile est le témoin d’une mutation profonde et décisive : nous arrivons au terme d’une époque d’abondance et de consumérisme triomphant, où l’énergie était peu chère et considérée sans limites. On sait aujourd’hui que les ressources fossiles ne sont pas inépuisables, et celles qui existent sont confisquées par une poignée de multinationales qui règnent sans partage sur la planète.

Le gaz de schiste est apparu comme une solution parfaite, un cadeau divin des industriels américains face aux problèmes du peak oil, dans une civilisation qui n’a pas conscience qu’elle est fondée sur l’énergie abondante et bon marché. À partir de l’expérience américaine, nous avons voulu faire comprendre aux spectateurs la nature et la gravité des risques de cette exploitation.

Il nous semble essentiel de rendre compte de ce que nous avons vu et entendu ici et là, et c’est la raison d’être du film.

Doris Buttignol

Doris Buttignol est auteur, réalisatrice et artiste multimédia.

Née en France, elle entame son parcours artistique à Vancouver (Canada) au début des années 80 en collaborant notamment avec le Western Front à des projets issus du mouvement Fluxus. Elle participe à des expérimentations liées à l’émergence des nouvelles technologies comme la plissure du texte, un projet d’écriture télématique simultané initié par Roy Ascott dans le cadre de l’exposition Electra pour le Musée d’Art Moderne de Paris. artelectronicmedia.com/artwork/la-plissure-du-texte

Elle investit ensuite le champ du cinéma documentaire en écrivant et réalisant une douzaine de films depuis 1990. Son premier long métrage Voyages en mémoires indiennes a reçu de nombreuses récompenses en Festivals, il est sorti en salles en 2005. En 2006, il est présenté à L’ONU pour débattre de la notion de génocide culturel.

Parallèlement à son travail d’auteur indépendant, elle fonde avec Jo Béranger le collectif des Brasseurs de Cages en 2000.

Elle développe actuellement un nouveau long métrage Le sacrifice de K’iid K’iyaas, une fable environnementale mettant en scène les derniers arbres monumentaux de l’hémisphère nord. Ce film doit être tourné sur l’archipel Haïda Gwaïï, dans le Pacifique Nord.

Carole Menduni

Carole Menduni est auteur, metteur en scène, photographe et réalisatrice.

Née en France, elle étudie le théâtre à l’université de Londres où elle travaille comme metteur en scène pendant cinq ans entre 2000 et 2005. Elle codirige le «Theatre 28» avec Stephen Henry. La compagnie milite pour la suppression de la section 28, loi instaurée par Margaret Thatcher qui interdit de parler de l’homosexualité à l’école. La loi est retirée sous Tony Blair après le premier Festival de théâtre Lesbiennes, Gays, Bi et Trans de Londres organisé par «Theatre 28».

Après avoir assisté Doris Buttignol pendant 3 ans, elle coréalise No Gazaran, son premier long-métrage.

LISTE TECHNIQUE

Genre Documentaire de création

Durée 90 mn

Support de tournage HD

Lieux de tournage France, Belgique, Canada, États-Unis, Bulgarie

Langues de tournage Français, Anglais

Réalisation Doris Buttignol et Carole Menduni

Images Doris Buttignol, Carole Menduni, Samuel Sagon, Thorsten Künish

Son Doris Buttignol, Carole Menduni, Mathieu Quillet

Montage Emmanuelle Zelez, Doris Buttignol, Carole Menduni

Une co-production Brasseurs de Cage, Films du Zèbre, Lardux Films

Production déléguée Marc Boyer - Lardux Film

Distribution Nour Films

Partager cet article

Repost0
21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 08:00
Gustave Doré (1832-1883) - L’imaginaire au pouvoir au Musée d’Orsay… et sur ARTE

Gustave Doré (1832-1883) - L’imaginaire au pouvoir au Musée d’Orsay… et sur ARTE

Du 18 février au 11 mai 2014 au Niveau 0 et 5 Espaces d'exposition temporaire

Cette exposition est réalisée par le musée d’Orsay et le musée des beaux-arts du Canada, Ottawa, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France.

A cette occasion ARTE diffusera un documentaire Gustave Doré, De l’illustrateur à l’artiste, le dimanche 23 février 2014 à 17h35 qui éclaire les multiples facettes de cet artiste à la fois peintre, dessinateur, caricaturiste, gymnasten alpiniste mais aussi violoniste…

Gustave Doré (1832-1883) fut sans doute l’un des plus prodigieux artistes du XIXe siècle. À quinze ans à peine, il entame une carrière de caricaturiste puis d’illustrateur professionnel – qui lui vaudra une célébrité internationale – avant d’embrasser, à l'exemple des figures universelles de la Renaissance, tous les domaines de la création : dessin, peinture, aquarelle, gravure, sculpture.

L’immense talent de Doré s’investit aussi dans les différents genres, de la satire à l’histoire, livrant tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques.

En tant qu’illustrateur, Doré s’est mesuré aux plus grands textes. Ses illustrations de la Bible, de Dante, Rabelais, La Fontaine, Perrault, Cervantès, Milton, Shakespeare, mais aussi de ses contemporains, comme Hugo, Balzac, Poe, Tennyson, font de lui un véritable passeur de la culture européenne. Son œuvre multiforme occupe ainsi une place cruciale dans l’imaginaire contemporain : Van Gogh, admiratif, s’inspira de certaines de ses œuvres, le cinéma (de Cecil B. DeMille à Terry Gilliam) fit son miel de ses images saisissantes, et il n’est pas jusqu’à la bande dessinée qui ne puisse lui réclamer ses actes de naissance.

Première rétrospective de l’œuvre de Doré depuis trente ans, l’exposition du musée d’Orsay lèvera le voile sur tous les aspects de son art.

Gustave Doré, exact contemporain d'Edouard Manet, a subi comme ce dernier le rejet de la critique de son temps. Mais alors que Manet est devenu le héros de la modernité, Doré est resté pour beaucoup le plus illustre des illustrateurs : certaines d'illustrations pour la Bible ou l'Enfer de Dante demeurent des images à jamais gravées dans la mémoire collective.
Connaissant de son vivant puis après sa mort une diffusion sans équivalent en Europe et aux Etats-Unis, il fut l'un des grands passeurs de la culture européenne, autant par l'illustration des grands classiques (Dante, Rabelais, Cervantès, La Fontaine, Milton…) que celle de ses contemporains (Balzac, Gautier, Poe, Coleridge, Tennyson…).
Doré semble n'avoir eu aucune limite créatrice : dessinateur, caricaturiste, illustrateur, aquarelliste, peintre, sculpteur… il s'affirme ainsi comme un artiste protéiforme qui investit les principaux genres et formats de son époque, de la satire à la religion, du croquis aux toiles monumentales.
Il occupe non seulement une place centrale dans la culture visuelle du XIXe siècle, mais encore, marque l'imaginaire du XXe et du début du XXIe, aussi bien pour la bande dessinée, dont il est considéré comme l'un des pères fondateurs, que pour le domaine cinématographique. Comme nul autre artiste de son siècle, Doré donne à voir au filtre de son "oeil visionnaire", toutes techniques confondues, le spectacle foisonnant et habité des mondes poétiques issu de son imaginaire, comme dans une perpétuelle quête de nouvelles frontières.

Photo 1 : Gustave Doré, « Au secours ! Au secours ! Voilà M. le marquis de Carabas qui se noie », frontispice pour Le Maître Chat ou Le Chat botté, publié dans Charles Perrault, Contes illustré par Gustave Doré, gravé par Adolphe François Pannemaker (1822-1900), Paris, Hetzel, 1862, in-fol. © Bibliothèque nationale de France

Gustave Doré (1832-1883) - L’imaginaire au pouvoir au Musée d’Orsay… et sur ARTE

Bohémiens, saltimbanques, diseurs de bonne aventure… apparaissent fréquemment dans l'oeuvre graphique, peint et sculpté de Doré. Celui-ci partage avec son contemporain Daumier un intérêt sincère pour le monde forain. Acrobate émérite, il se déguise occasionnellement en Pierrot lors de soirées costumées. Récits biographiques autant que caricatures présentent souvent l'artiste en exhibitionniste.
De toute évidence, Doré lui-même joue de cette image de saltimbanque, qui va le desservir. Son agilité, sa virtuosité, sa "facilité", sa polyvalence seront en effet jugées suspectes dans le monde de l'art des années 1860-1870. A travers l'iconographie des saltimbanques, Doré exprime sans doute le sentiment d'exclusion qu'il éprouve face au monde de la peinture officielle.

Doré vint tard à la sculpture, en 1877, exposant au Salon la Parque et l'Amour, sans trop d'illusions sur sa réception : "Je ne manquerai pas de critiques et d'attaques, car je crois qu'il y en a plus d'un que cela contrariera de me voir sculpteur, mais enfin, j'espère trouver aussi de bons défenseurs". Peintre devenu sculpteur autodidacte, il se lance dans cette discipline sans formation préalable mais acquiert sans peine une virtuosité qui égale celle déployée en peinture.
La redécouverte du plâtre original de la Parque et l'Amour permet de mesurer ses talents, réels, de sculpteur.
Cette passion des dernières années de sa vie aboutit à des oeuvres ingénieuses et brillantes, s'inscrivant dans une tradition formelle classique et un naturalisme nourri d'académisme, qui domine alors l'esthétique de la sculpture des années 1870. Doré en propose une variation souvent inspirée par une iconographie complexe, mise au service de l'étrangeté, ou d'un goût affirmé pour le déséquilibre de la composition.
L'oeuvre sculpté de Doré se partage entre des oeuvres allégoriques ambitieuses ou extravagantes, de grandes dimensions, et des bronzes de dimensions plus réduites, destinés à une édition de qualité, à peu d'exemplaires, dont la disparité d'inspiration dérouta nombre de ses contemporains : Doré n'eut pas la reconnaissance qu'il ambitionnait comme sculpteur.

Avant de devenir le plus illustre des illustrateurs, Doré débute dans le domaine de la caricature et de la presse périodique, comme nombre de jeunes artistes en quête de notoriété.
Le célèbre éditeur parisien, Charles Philipon, est son premier mentor. Daumier ou Cham deviennent ses collègues. Après une période d'essai, il est engagé par contrat en avril 1848.
Dans le domaine du livre, Doré acquiert une réputation grâce à l'illustration des oeuvres de Rabelais (1854) et des Contes drolatiques de Balzac (1855). Au même moment, il déclare se donner pour but de "faire dans un format uniforme et devant faire collection, tous les chefs-d'oeuvre de la littérature, soit épique, soit comique, soit tragique", en grand format.
Dans les années 1860, Doré acquiert une notoriété internationale grâce à l'illustration de la Sainte Bible et de l'Enfer de Dante. Il devient par ailleurs l'un des artistes les plus hispanophiles et les plus anglophiles de sa génération et connaît une fortune considérable au Royaume-Uni grâce à la "Doré Gallery" qu'il cofonde à Londres en 1867-1868. La Grande-Bretagne et l'Espagne, sous l'angle littéraire ou pittoresque, vont durablement inspirer Doré, autant pour l'illustration que pour la peinture.
Doré ne se limite pas à cette dernière et aborde tour à tour - parfois dans des dimensions exceptionnelles - l'eau-forte et l'aquarelle. Il expose régulièrement ses oeuvres à Paris, au Salon, et à Londres dans les locaux de la "Doré Gallery".
En plus de tableaux historiques, religieux ou scènes de genre, souvent inspirées de ses illustrations, Doré, passionné d'alpinisme, expose nombre de paysages vus lors de ses fréquents déplacements en Savoie, dans les Vosges, en Espagne, en Ecosse, et surtout en Suisse. Il devient ainsi en France l'un des principaux représentants du paysage de montagne au XIXe siècle, livrant des visions spectaculaires et lyriques.

Enfant, Gustave dessine des albums et des histoires qui prennent modèle, dans le répertoire de la fable animale, sur l'oeuvre de J.-J. Grandville (1803-1847) et du Genevois Rodolphe Töpffer (1799-1846), dont les albums ou "histoires en estampes" connaissent une grande fortune à Paris. Ces albums sont plagiés par la maison Aubert, pour laquelle Doré travaille à son arrivée dans la capitale, à l'automne 1847.
Si l'actualité politique est marquée par la Révolution de février 1848 et la fin de la monarchie de Juillet, le jeune artiste se fait prudemment l'écho de la vie parisienne dans le Journal pour rire, et renouvelle le genre du récit par l'image.
Dans la presse illustrée, tel le Musée français-anglais dirigé par Philipon, Doré expérimente divers sujets - scènes de genre, épisodes historiques et pages religieuses - qu'il développera en peinture. Au même moment, il se tourne vers l'illustration des auteurs contemporains. Il débute en se spécialisant dans la littérature excentrique, mais il aborde rapidement les classiques français, italiens, allemands, espagnols et surtout anglais.
Son oeuvre illustré a depuis lors connu une diffusion internationale, absolument sans équivalent dans l'histoire de l'art et l'édition des XIXe et XXe siècles.

L'illustration de l'oeuvre de Rabelais entrepris à deux reprises, en 1854 chez l'éditeur Bry et en 1873 chez Garnier, permet de suivre l'évolution des pratiques de l'édition illustrée au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le volume de 1854 fait partie d'une collection des "Chefs-d'oeuvre européens".
En guise de frontispice, Doré imagine Rabelais qui entrouvre les pages d'un livre monumental. On pourrait y voir une projection de la figure de l'illustrateur sur le point de redistribuer, en format monumental, les classiques de la littérature européenne.
Les deux in-folio formant la seconde édition de 1873 sont particulièrement ambitieux et comptent 61 hors-texte et 656 vignettes. Environ une centaine de sujets sont repris de l'édition de 1854, d'autres des Contes drolatiques de Balzac de 1855. Le contrat indique que Doré doit recevoir 800 francs l'unité, soit en tout 80 000 francs, somme alors considérable.
Il a la responsabilité de toute la partie iconographique et répartit les sujets auprès de ses graveurs, parmi lesquels Stéphane Pannemaker. Doré corrige les épreuves qui lui sont soumises, mais les matrices en bois et les stéréotypes métalliques qui en sont tirés pour faciliter les rééditions, restent la propriété des éditeurs.
Cette somptueuse édition des Oeuvres de Rabelais coûte deux cents francs pour l'édition standard, prix très élevé pour l'époque, le double des volumes usuels, et jusqu'à cinq cents francs pour l'édition de luxe sur papier de Chine. Parallèlement Doré exécute de grandes aquarelles qu'il expose et qui accompagnent l'édition.

Doré fut l'un des principaux peintres de paysages français de la seconde moitié du XIXe siècle. Il aborde ce genre, qui l'accompagnera tout au long de sa carrière, surtout depuis les années 1860, dans toutes ses facettes, pittoresque et sublime, méditative et dramatique.
Influencé tant par Alexandre Calame que par Gustave Courbet, Doré, voyageur sportif et infatigable, passionné d'alpinisme, parcourt la France maritime, vosgienne, savoyarde et pyrénéenne, mais aussi le Tyrol, et tout particulièrement la Suisse et l'Ecosse. C'est ici qu'en avril 1873, dans la région de Braemar, Balmoral et Ballater, il se met sérieusement à l'aquarelle dont il devient un brillant représentant au sein de la Société des aquarellistes français, de 1879 à 1882. Le paysage en général, et la montagne en particulier, sont imprégnés d'imagination littéraire : "Je suis revenu impressionné de ce beau pays si agreste et romanesque", écrit-il à une amie anglaise à la suite de son séjour en Ecosse.
A mesure que passent les années, Doré tend à réduire la présence humaine dans ses compositions, jusqu'à l'évacuer. Rien dans la nature ne semble échapper à cet oeil curieux, à cette main toujours prête à saisir un ciel sombre, un torrent tumulteux, la lumière suivant l'orage, affectionnant par ailleurs des vues nocturnes ou crépusculaires. Lyriques, ces visions d'une spectacularité rêveuse et contemplative demeurent pour certaines parmi les plus étonnantes représentations de paysages du milieu du siècle. Leurs constructions harmoniques ne sont pas sans évoquer celles d'un Caspar David Friedrich, que Doré rejoint dans une certaine religiosité face au spectacle de la nature.

Selon Ray Harrihausen (1920-2013), maître des effets spéciaux cinématographiques, "Gustave Doré aurait été un grand chef opérateur (…) il regarde les choses avec le point de vue de la caméra". L'oeuvre de Doré a marqué de manière indélébile l'imaginaire filmique depuis ses origines. Et le cinéma, en retour, a "gravé" Doré dans l'imaginaire du XXe siècle.
Peu de films sur la Bible, depuis Vie et Passion de Jésus Christ produit par Pathé en 1902, qui ne se réfèrent à ses illustrations, ni d'adaptation cinématographique de Dante ou encore de Don Quichotte qui ne l'aient pris comme modèle, de Georg Wilhelm Pabst et Orson Welles à Terry Gilliam.
Il n'est pas de films sur la vie londonienne et victorienne qui n'empruntent leurs décors aux visions de Londres, un pèlerinage, qu'il s'agisse de David Lean, de Roman Polanski ou de Tim Burton. Nombre de scènes oniriques, fantastiques, fantasmagoriques ont puisé dans l'oeuvre graphique de Doré, depuis le Voyage dans la lune de Georges Méliès en 1902.
Ses forêts "primitives", notamment celles d'Atala, ont servi aux différentes versions de King Kong, de 1933 au film de 2005 par Peter Jackson qui s'était déjà appuyé sur l'oeuvre de Doré dans Le Seigneur des anneaux (2001 et 2003). Il faudrait encore évoquer la dette de Jean Cocteau envers les illustrations des Contes de Perrault dans La Belle et la bête (1945), de George Lucas pour le personnage de Chewbacca dans la Guerre des Etoiles (1977), jusqu'à la saga d'Harry Potter.
Enfin, dans le domaine du dessin animé ou de l'animation, la dette de Walt Disney envers Doré est immense, comme celle des réalisateurs qui ont donné vie au chat de Shrek (depuis 2004). Directement inspiré du Chat botté, le dynamique félin choisi comme figure emblématique de cette exposition.

Informations pratiques

Horaires : tous les jours, sauf le lundi et le 1er mai, de 9h30 à 18h, le jeudi jusqu’à 21h45 Tarification : droit d'entrée au musée : tarif unique : 11 € ; tarif réduit : 8,50 € Accès : entrée par le parvis, 1, rue de la Légion d'Honneur, 75007 Paris Informations et standard : +33 (0)1 40 49 48 14 – www.musee-orsay.fr

Partager cet article

Repost0
17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 07:52
Lauréats du FIFE 2014

Lauréats du FIFE 2014

La soirée de clôture du Festival international du film d'environnement 2014, organisée le 11 février au Cinéma des cinéastes à Paris, a couronné huit films, documentaires et webdocumentaire. Voici tous les lauréats et les premières réactions recueillies à chaud sur place ou par Skype, un peu partout à travers le monde.

Jury officiel :

Président du Jury officiel

Rémi Bezançon, réalisateur

Rémi Bezançon est né à Paris. Après des études à l'École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle (ESRA) et à l'Ecole du Louvre, il écrit et réalise 3 courts-métrages (Little Italie, Vikings et Paraboles). En 2004 il réalise son premier long-métrage, Ma vie en l'air. Suivront Le Premier jour du reste de ta vie (2008), Un heureux événement (2011)́ et enfin Zarafa (2012) coréalisé avec Jean-Christophe Lie. Il est en préparation de son 5ème film, Nos Futurs.

Jury :

Catherine Dussart, productrice
Depuis 1994, à travers sa société CDP, Catherine Dussart a produit et coproduit en France et l’international des films de fiction et des documentaires. Elle a travaillé avec des réalisateurs aussi variés que Peter Greenaway (dont Goltzius sorti le 5 février en salles), Jean-Pierre Denis, Pavel Longuine, Bernard Rapp, Shohei Imamura ou Rithy Panh, dont elle a produit de nombreuses œuvres parmi lesquelles L’Image manquante présenté à Cannes en 2013. La majorité des films qu’elle a accompagné ont été saluées par les critiques et festivals du monde entier, recueillant de nombreux prix prestigieux et des nominations aux Césars ou aux Oscars.

Martin Jarrie, peintre et illustrateur
Peintre et illustrateur, il travaille pour la presse, l’édition et la publicité en France et aux États-Unis. Il a conçu l’affiche du Fife de 2001 à 2011 et a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels 48 portraits de fleurs, avec un texte de François Morel, chez Thierry Magnier, et Rêveur de Cartes chez Gallimard. On peut voir ses peintures au Musée de la Chasse et de la Nature, rue des Archives à Paris, et ses œuvres ont été exposées au Japon et au Portugal où une importante exposition lui a été consacrée en 2012.

Bridget Kyoto, journaliste

Laure Noualhat, journaliste spécialisée en environnement, et Eric la Blanche, auteur, sont les parents de Bridget Kyoto, écolo déjantée qui propose une « minute nécessaire » hebdomadaire pour rire du pire (http://bridgetkyoto.fr/). Désespérée par l’aveuglement de notre civilisation, Bridget est trop sérieuse pour l'être vraiment : elle a décidé de rire d'elle-même et du reste pour ne pas pleurer. Elle cultive la vie, la dérision et l'absurde, c'est tout ce qui lui reste ; la volonté d'informer, de dire la vérité et encore un peu d'humour.

Jérôme Schatzman, chef d'entreprise
Jérôme Schatzman, 41 ans, est spécialiste des questions d’entrepreneuriat social, de commerce équitable et d’insertion par l’activité économique. Après avoir dirigé l’entreprise d’insertion La Table de Cana, il a fondé TUDO BOM, une marque de prêt à porter qui diffuse l’optimisme et le lifestyle carioca, dans le respect des principes du commerce équitable et de l’agriculture biologique (www.tudobom.fr). Consultant en Mécénat et Philanthropie pour l’Occitane, administrateur du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves), il pratique au quotidien les enjeux liés au développement, à la gouvernance et au financement des projets entrepreneuriaux porteurs d’impact social et environnemental.

Frantz Vaillant, journaliste
Frantz Vaillant a débuté comme journaliste à SudOuest et a longtemps collaboré à France 2, pour les journaux télévisés ou le magazine Envoyé spécial. Depuis 2010, il dirige sur TV5MONDE, Coup de Pouce pour la planète, magazine hebdomadaire qui rend hommage aux acteurs, héros ou anonymes, du développement durable, du Nord au Sud, et qui a été récompensé en 2011 par un Laurier de l’Audiovisuel. Depuis octobre 2013, il assure également la rédaction en chef des pages web-info de la chaine francophone. Il est par ailleurs l'auteur de plusieurs documentaires dont Léo Ferré, la mémoire des étoiles (2013).

Jacques Weber, économiste et anthropologue
Cet économiste et anthropologue, né à Yaoundé, a été directeur de recherche au Cirad et directeur de l’Institut Français de la biodiversité. Membre de l’Académie d’agriculture, il est aujourd’hui vice président de l’Association des Petits Débrouillards. Il a consacré sa carrière à l’étude des relations entre les humains à propos des non humains et de l’environnement, ainsi qu’à la fabrication de la pauvreté. Il est l’auteur de 120 publications dont La vie, quelle entreprise ! Pour une révolution écologique de l’économie coécrit avec R. Barbault et publié en 2010 au Seuil.

Après huit jours de visionnage et d'intenses débats, les jurys du Fife 2014 ont désigné les lauréats de cette 31ème édition. Et les gagnants sont...

Grand Prix du festival (décerné par le jury officiel présidé par Rémi Bezançon)

Big Men - Les Prochains Rois du pétrole, de Rachel Boynton (USA).

L'avis du président du jury, Rémi Bezançon :

"Big Men réunit les deux facettes que nous recherchions : c'est un flm qui parle à la fois d'environnement, d'écologie, et c'est aussi un film extrêmement bien réalisé, qui réussit à nous tenir en haleine à travers une vraie enquête autour d'enjeux prétroliers. C'est un film passionnant avec lequel on a l'environnement, et le cinéma".

Prix Spécial du jury

Calle Lopez, de Gerardo Barroso & Lisa Tillinger (Mexique).

Gerardo Barroso, joint chez lui ... Calle Lopez, à Mexico, par Skype : "Nous sommes très émus, merci ! Nous avons choisi Calle Lopez parce qu'on y vit, avec Lisa. C'est notre quartier. D'ailleurs, on y est en ce moment même. Les gens qui vivent ici sont devenus nos amis, on les admire beaucoup. On a donc voulu partager ce qu'on voyait d'eux. Ils sont très dignes, travaillent tous les jours, se démènent avec leurs vies."

Prix du documentaire long-métrage (décerné par le jury officiel)

The Land Between, de David Fedele (Australie)

David Fedele, joint par Skype depuis Berlin : "C'est incroyable ! C'est la seconde fois que je présente un film au Fife à Paris. Gagner cette année est un sentiment extraordinaire. le sujet de mon film peut sembler singulier pour un Australien, mais cela faisait longtemps que je voulais faire un fim sur l'immigration africaine et la situation entre le Maroc et Melilla. J'ai acheté un aller simple pour le Maroc et 2 semaines après, j'étais dans la forêt avec les migrants."

Prix du webdocumentaire

Fort McMoney, de David Dufresne (Canada / France)

David Dufresne : "Toute l'équipe est super contente ! À l'heure qu'il est, à Montréal, des développeurs travaillent sur notre jeu-documentaire. C'est entre guillemets une oeuvre vivante dans le sens où les choses se passent en temps réel. Ce prix consacre trois ans de travail pour un projet assez démesuré qui aura mobilisé au moins une vingtaine de personnes. L'idée était de prolonger ce qu'on avait fait avec Prison Valley. On a essayé de marier la logique du jeu avec le point de vue de l'auteur et de mettre les spectateurs en face de leurs responsabilités."

http://www.fortmcmoney.com/ - /fortmcmoney

Prix du court-métrage (jury lycéens et apprentis, présidé par Emmanuel Gras)

Wind, de Robert Löbel (Allemagne), via un message vidéo : "J'ai eu le prix ! Merci beaucoup, ça me fera plein de sous pour faire de nouveaux films. Yeahh, vraiment merci pour ce prix ! C'était ma première visite à Paris à l'occasion du Fife, ça valait le coup".

Et deux mentions attribuées à :

Premier Automne / Autumn Leaves, de Carlos de Carvalho & Aude Danset (France)


Vigia, de Marcel Barelli (Suisse) : "L'idée du film vient de mon grand-père, c'est la bande-son du film qui représente une année et demi de travail. C'était le troisième que je présentais au festival. Si c'est comme ça chaque année à partir de maintenant, je reviens".

Prix du documentaire court (jury étudiants, présidé par Michale Boganim)

Ex-aequo :

Alppikatu 25 - Home For The Homeless, de Inka Achté & Marika Väisänen (Finlande)

Inka Achté, par Skype depuis Londres : "Nous sommes très heureuses toutes les deux. Je fête ça ce soir avec du vin rouge français ! C'était un film très difficile à faire, long ; on a perdu courage souvent mais on a persévéré et ça valait la peine. Nous sommes ravies que le prix vienne de France, un pays à la grande histoire cinématographique".

Et

Mokan, de Mohammad Ali Hashemzehi (Iran) : "C'est la première fois que je viens en France. Je ne m'attendais pas du tout à être récompensé. Je viens du Balouchistan, une région au Sud de l'Iran. Avec mon film, j'ai essayé de parler de cette région et de la montrer avec sincérité. Il n'y a pas de festival du film dédié à l'environnement en Iran ; je vais parler du Fife en revenant dans mon pays car j'aimerais que se développe un festival équivalent."

Prix de la fiction – Prix du public (vote du public)

La Belle vie, de Jean Denizot (France) : "Je suis ravi ! Mon film, au départ, c'est un fait divers, l'affaire Xavier Fortin, quelqu'un qui avait un projet de vie écologiste. Plus généralement, j'ai le désir de faire du cinema et de filmer la nature. J'ai voulu faire non pas un film d'auteur mais du cinéma et le cinéma, c'est le public".

Prix Éco bambins (soutenu par KissKiss BankBank)

Lift Off, de Sandra Welte (Pays-Bas) : ""Je suis très honorée que les enfants aient aimé mon film et voté pour lui ! C'est l'histoire d'un oiseau qui ne peut pas voler ; mais il va trouver l'amour de sa vie dans un arbre et devra arriver à voler coûte que coûte. Il sera très inventif pour tenter d'y parvenir... Merci !"

Prix du Green Film Network (décerné le 04/02 par la présidente du jury GFN, Michèle Sabban)

Amazon Gold, réalisé par Reuben Aaronson.

Partager cet article

Repost0
13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 08:00
film du Blog Habitat Durable sur Facebook.

film du Blog Habitat Durable sur Facebook.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu Blog Habitat Durable Facebook
28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 07:48
‘’Urbanité’’ – Toutes les villes à la fois similaires et particulières…

‘’Urbanité’’ – Toutes les villes à la fois similaires et particulières…

Jacques Levy géographe et urbaniste à l'EPFL pose un regard scientifique et artistique sur les villes du monde, et les villes chinoises en particulier. Dans un film manifeste, il relie le monde réel aux «villes imaginaires» de l'écrivain Italo Calvino. Une certaine façon de lire la société contemporaine.

Un professeur de l'EPFL a choisi de communiquer les résultats de ses recherches via un film. Une démarche atypique, entreprise par un chercheur atypique, dans le monde scientifique qui préfère, par tradition, l'écrit pour ses publications. Jacques Lévy a construit ainsi un dialogue entre le célèbre écrivain italien et ses propres découvertes - Italo Calvino imagine dans son roman Les villes invisibles que Marco Polo visite 55 villes et les décrit au grand empereur Kublai Khan. Pour ce travail, le géographe s'appuie sur différentes thématiques abordées par Italo Calvino, comme la notion de mémoire ou d'échange. Un manifeste qui mêle des séquences filmées dans différentes villes chinoises et des photos prises aux quatre coins de la planète pendant près de 13 ans.

Dans votre film quel regard posez-vous sur la ville ?

La ville est le moyen le plus productif de rassembler les gens, c'est un concentré de tout ce qu'il y a dans la société. On y découvre toujours quelque chose de nouveau, d'inattendu. Car la ville c'est à la fois le banal et l'extraordinaire. On s'y sent à l'aise, on sait comment cela fonctionne, et pourtant en s'y promenant on ressent cette tension entre la surprise et la sensation d'être chez soi. Ce qui m'intéressait dans cette recherche, c'était la relation entre la singularité de chaque ville et le concept de plus en plus standard sur lequel elles sont édifiées.

A quoi est dû ce côté unificateur ?

D'une certaine façon, les mêmes causes induisent les mêmes effets. Toute ville a par exemple besoin de lignes de transport, sinon les lieux ne communiquent pas. Prenons par exemple le métro de New Delhi, c'est fascinant de voir les gens se forcer à attendre que ceux qui sortent du métro l'aient fait avant de vouloir y monter. Dans une société où l'idée de bien public est peu présente, où on ne considère pas trop les autres lorsqu'ils sont des inconnus, où l'idée de respecter des disciplines urbaines est nébuleuse, ce métro représente un peu l'antithèse de la ville indienne. Il y a une sorte d'auto-dressage qui se fait, et on voit qu'ils sont en train d'apprendre. Le métro de New Delhi, c'est le métro de New Delhi, mais ça ressemble un peu à tous les métros du monde.

Quel est le lien avec la littérature ?

Si l'on veut faire un parallèle avec la littérature, comme dans les romans policiers, la ville est un genre; il y a des règles qui sont toujours les mêmes. Mais toute la beauté du genre, c'est les variations à l'intérieur de ces mêmes règles - où la créativité est bridée mais néanmoins présente.

Et pourquoi utiliser le cinéma comme langage d'expression ?

Je n'ai pas cherché à faire un film populaire, mais à savoir quel est l'apport spécifique de l'image animée dans un travail fondé sur les mêmes principes que n'importe quel autre travail de publication scientifique. L'idée est qu'il faut plutôt chercher à renforcer la lucidité du spectateur, et non pas la diminuer. Un film de fiction commercial est formaté pour un certain type de réaction. Dans l'esprit de la recherche c'est l'inverse. Il faut toujours que le lecteur, le spectateur soit en position de critiquer, de réfuter. Pour ça il ne faut pas l'endormir, mais plutôt le réveiller.

Pourquoi avoir choisi de citer Calvino ?

Italo Calvino est un vieux compagnon avec qui je chemine depuis longtemps. Je l'ai lu et relu. Il m'a beaucoup influencé et surement donné envie d'étudier la ville comme un objet pensable. Je ressens une connivence avec la démarche de Calvino pas seulement à l'interface entre science et art, deux notions qui valent comme deux entités distinctes, mais aussi en assumant le fait qu'il y ait des zones hybrides où le chercheur se soucie d'esthétique et où l'artiste se soucie aussi de connaissance. Pour moi, Les villes invisibles de Calvino est un traité général sur la ville, découpé en chapitres. Je dis à mes étudiants que c'est le meilleur traité de géographie urbaine et que je ne peux pas proposer mieux dans le domaine scientifique, pour l'instant.

L'espace public est un thème récurrent dans votre film

Une chose m'a frappé en Chine : l'appropriation des espaces publics. Je trouve qu'ils sont la quintessence de l'urbanité, ils participent à la spécificité de la ville par rapport à d'autres configurations spatiales possibles. Dans ma théorie, ce ne sont pas seulement les « urban designers » qui font l'espace public, mais les gens qui y vont et l'habitent. En Chine, les habitants s'approprient des espaces qui pourraient fort bien rester vides ou médiocres. Ils viennent avec leurs instruments de musique, leur chaine stéréo pour danser ou pour faire du sport, sans prétention. Ça paraît très simple à faire, pourtant, on ne retrouve pas cet état d'esprit partout dans le monde, notamment en Europe, qui a pourtant une longue tradition de l'espace public.

Urbanité : Le film explore le concept d’urbanité à travers l’observation des villes du Monde, tout particulièrement en Chine. Ce projet théorique ambitieux propose aussi un intense dialogue avec les « villes invisibles » d’Italo Calvino. Il s’agit enfin d’un film-manifeste, une contribution à l’invention d’un langage cinématographique contemporain pertinent pour le travail scientifique.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu Jacques Levy EPFL Urbanité
24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 07:54
Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Faut-il préférer l’eau du robinet ou celle en bouteille ? A quels risques nous exposons-nous en consommant l’une plutôt que l’autre ? Existe-t-il des solutions pour lutter contre la sécheresse ou contre les inondations ? Du 26 au 31 janvier, France 5, soucieuse de notre environnement, tente de répondre à toutes ces questions autour de l’eau.

Diffusion : dimanche 26 janvier à 09.10

La galerie France 5

L’Art de la pluie

Il est des hommes qui la chantent, la dansent, la filment, la photographient ou la contemplent. Ce documentaire est un voyage culturel auprès des photographes, cinéastes, peintres et créateurs amoureux de la pluie. De Singin’ in the Rain aux scènes de pluie du maître hong-kongais Wong Kar-wai, de Nicolas Poussin à Claude Monet, en passant par les cieux orageux de William Turner et l’averse de Gustave Caillebotte, ce film capte l’esprit de la pluie dans les arts.

Documentaire Durée 52’ Réalisation Anne-Sophie Lévy-Chambon

Production ASLC Productions, avec la participation de France Télévisions

Année 2013

Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Diffusion : dimanche 26 janvier à 20.35

Le Doc du dimanche

L’eau : un marché sous pression

En France, l’industrie de l’eau en bouteille génère environ 3,5 milliards d’euros de bénéfices par an et représente 2,5 % de l’industrie agroalimentaire française. Parallèlement, le consommateur voit sa facture d’eau du robinet augmenter depuis quinze ans. Mais, de façon générale, la qualité de l’eau se dégrade et sa mise aux normes de distribution coûte de plus en plus cher. Il y a urgence à trouver des solutions pour inverser la tendance. Bernard Cazedepats mène l’enquête auprès du maire d’un village de l’Yonne, de responsables de l’eau de Paris et de celle de Grenoble, de minéraliers (Vittel, Ogeu, Cristaline) et de différents empêcheurs de tourner en rond qui travaillent à la remunicipalisation de l’eau pour lutter contre les acteurs privés.

Documentaire Durée 52’ Auteur-réalisateur Bernard Cazedepats

Production Elaia Prod, avec la participation de France Télévisions Année 2014

Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Diffusion : lundi 27 janvier à 15.35

Englouties par les eaux

La montée des eaux due au réchauffement climatique représente un risque réel. Les scientifiques, qui évaluent les volumes de glace fondant aux pôles, estiment que, dans trois siècles, les villes de Paris et de New York pourraient être inondées. Les autorités de certains pays veulent devancer le péril et protéger les bassins de population les plus exposés. Des endroits sensibles, comme la baie de San Francisco, les côtes asiatiques, Paris, Londres et Berlin, ainsi que les côtes méditerranéennes pourraient bénéficier de digues et de barrages…

Documentaire Durée 50’ Auteur-réalisateur Tilman Remme

Production Pictures Films Ltd. Année 2010

Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Diffusion : mardi 28 janvier à 15.40

Rêve de glace

Les icebergs se détachent des glaciers, puis dérivent et fondent. Chaque année, l’équivalent de la consommation mondiale d’eau douce disparaît dans l’océan ! Pourquoi ne pas prélever une partie de ce que la nature nous offre ?

Depuis quarante ans, l’ingénieur français Georges Mougin mène un combat obstiné. Son but : remorquer un iceberg dans les pays chauds qui ont besoin d’eau. Son rêve va-t-il pouvoir devenir réalité ?

Documentaire Durée 52’ Auteur-réalisateur Jean-Michel Corillion

Production Kwanza/Dassault Systèmes, avec la participation de France Télévisions,

NRK, RTBF, VRT, ZDF, ERT, Slovak TV Année 2010

Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Diffusion : mardi 28 janvier à 20.35

Enquête de santé

Eau et santé : qui croire, que boire ?

Producteurs d’eau en bouteille et défenseurs de l’eau du robinet se livrent une guerre sans merci pour nous convaincre que leur eau est celle qu’il nous faut. Comment pouvons-nous choisir en toute connaissance de cause ? Comment savoir si l’une est meilleure pour notre santé que l’autre ? L’eau a beau être le produit le plus contrôlé de France, les polluants déversés depuis des décennies dans l’environnement – comme les nitrates et les pesticides, mais aussi les médicaments – coulent aujourd’hui de nos robinets et sont présents dans les bouteilles que nous achetons. Quels risques courons nous réellement ? Après la diffusion du documentaire Eau : à votre santé ?, Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse ouvrent le débat en direct avec des spécialistes de l’eau et des médecins, puis répondent aux questions des téléspectateurs. De son côté, Benoît Thevenet apporte un éclairage sur le lobbying des industriels qui polluent les messages sanitaires autour de nos besoins quotidiens en eau et sur cette tendance qui a gagné de nombreux foyers en France : la filtration de l’eau du robinet avec des systèmes souvent coûteux et pas toujours très efficaces.

Magazine Durée 50’ Présentation Marina Carrère d’Encausse, Michel Cymes et Benoît Thevenet Réalisation Bernard Faroux Production Pulsations

Documentaire Durée 52’ Réalisation Magali Cotard Production France

Télévisions/Pulsations Année 2014

Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Diffusion : mercredi 29 janvier à 15.35

Sale Temps pour la planète

Colorado, un fleuve sous tensions

Pour 27 millions d’Américains, le Colorado est l’unique source d’approvisionnement en eau. Mais le fleuve est aujourd’hui menacé. Evaporation, surexploitation, sécheresses à répétition liées aux changements climatiques… Le fleuve a déjà perdu un tiers de son débit et le mouvement s’accélère. Face au risque de pénurie, des tensions sur le partage de cet or bleu surgissent le long de ses 2 330 kilomètres.

Documentaire Durée 52’ Auteur-réalisateur Morad Aït-Habbouche

Production LPBV !, avec la participation de France Télévisions, Planète Thalassa Année 2011

Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Diffusion : jeudi 30 janvier à 15.35

Le goût des eaux

Thermale, minérale, naturelle, de source, pétillante, embouteillée, étiquetée, exportée...

L’eau vaut de l’or. Deux cents milliards de litres d’eau minérale sont consommés chaque année.

’enjeu est de taille pour les multinationales en lice.

Comment l’eau est-elle prélevée et mise en bouteille ? Des nappes phréatiques jusqu’aux nuages, ce film propose un voyage autour du monde à la rencontre d’un liquide loin d’être incolore, inodore et sans saveur !

Documentaire durée 52’. Réalisation Gérard Lafont et Emma Tassy.

Production Artline Films/Stefilm, avec la participation de France Télévisions Année 2010

Du 26 au 31 janvier 2014 - Semaine de l’eau sur France 5

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu France 5 Semaine de l’eau Eau
13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 07:52
Diesel, le scandale français – Mardi 14 janvier 20h40 sur France 5

Diesel, le scandale français – Mardi 14 janvier 20h40 sur France 5

Le diesel, un secret bien gardé qui pourrait entraîner un scandale comme ceux de l'amiante ou du sang contaminé.

Il implique des millions de personnes, fait tous les ans des dizaines de milliers de victimes en France, et est au coeur du secteur automobile.

Au départ, ce carburant était destiné à «sauver» l'industrie automobile française. Aujourd'hui, il détruit des vies. Des scientifiques, des victimes, des détracteurs et des défenseurs du diesel témoignent sur le sujet.

Ce document analyse également pourquoi et comment les autorités françaises n'ont pas alerté l'opinion plus tôt sur ses dangers.

Mardi 14 Janvier 20h37

Documentaire Durée : 58min Tous publics / 16:9 / stereo

Stéphane Manier / Réalisateur

Raphaël Rouyer / Réalisateur

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans France 5 Films - Docu Diesel
2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 07:48
Indiens d’Amazonie - Le dernier combat / France 5 le mardi 7 janvier à 21h45

Indiens d’Amazonie - Le dernier combat / France 5 le mardi 7 janvier à 21h45

Encerclés par les scieries clandestines, les Awas, une tribu d'Amazonie, n'auront bientôt plus de quoi manger, faute de gibier à chasser dans une forêt chaque jour un peu plus amputée. Ils semblent condamnés à disparaître silencieusement. Mais leur forêt déboisée dans l'indifférence générale concerne aussi l'Europe et la France. En effet, ce bois coupé illégalement finit parfois dans les meubles distribués par de grandes enseignes, ou dans les lames de parquet des appartements ou maisons. Ce film retrace l'histoire de cette petite tribu qui affronte avec peu de moyens un trafic international qui rapporte plus de 15 milliards de dollars par an.

Proposé par Carole Gaessler dans le cadre du Monde en face, ce documentaire raconte le combat que mène, pour sa survie, le peuple Awa, menacé par la déforestation toujours croissante de la forêt amazonienne où il habite et les intérêts des multinationales du bois et de l’agroalimentaire.

À elle seule, l’exploitation illégale des forêts dans le monde, dont celle d’Amazonie, rapporterait quinze milliards de dollars par an !

« Laissez nos arbres en paix ! C’est dans la forêt qu’on chasse nos tortues, des tapirs ou des singes hurleurs. Je ne veux pas voir ma forêt détruite. [...] Nous n’arrivons plus à chasser, nous ne pouvons plus entendre le piétinement des animaux qui se rapprochent, il n’y a plus jamais de silence. Nous ne pouvons pas vivre sans la forêt. Où vivrions-nous sans elle ? Cette forêt est la nôtre. »

Ainsi parle Irakatoa, l’aîné des quelque trois cent cinquante Awa recensés, habitant encore dans l’Amazonie brésilienne. Hormis cette tribu, répartie en quatre villages, il resterait une centaine de membres de ce peuple dans les profondeurs de la jungle et coupés de tout contact avec le monde extérieur.

Le combat de David contre Goliath

Ces Indiens, qui comptent parmi les derniers chasseurs-cueilleurs nomades de la planète, voient leur existence menacée depuis plusieurs décennies maintenant. Si rien n’est fait pour les protéger, ils sont amenés à disparaître dans un avenir très proche. Selon Carlos Medeira, juge fédéral (Etat du Maranhão), « les Awa se trouvent dans une situation très difficile du fait de leur nomadisme et parce qu’ils sont sous la pression des trafiquants de bois et des fermiers ». Cette poignée d’indigènes gêne en effet les multinationales du bois et de l’agroalimentaire peu regardantes sur les lois. Car le territoire Awa est bien délimité et protégé par la constitution brésilienne. Mais que pèsent les intérêts de trois cent cinquante Indiens face à des enjeux financiers absolument colossaux ? A elle seule, l’exploitation illégale des forêts dans le monde, dont celle d’Amazonie, rapporterait quinze milliards de dollars par an ! Alors, et malgré les contrôles de l’Ibama (Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles), les bûcherons se cachent à peine et les scieries clandestines se multiplient. En moins de vingt-cinq ans, les Awa ont ainsi perdu 30 % de leur domaine. Ici, la coupe du bois n’est que la première étape de la déforestation. Ensuite viennent souvent les cultivateurs de soja qui allument des incendies pour « nettoyer » rapidement le terrain, afin d’y planter des semences à croissance rapide. Ailleurs, toujours sur le territoire indien, une autre société internationale exploite la plus grande mine de fer à ciel ouvert. Pour acheminer le minerai, une voie ferrée longue de 800 kilomètres a été construite à travers la forêt, avec le soutien de la Banque mondiale et de l’union européenne... Aujourd’hui, pour faire valoir leurs droits, les Awa n’ont pas d’autre solution que d’attirer l’attention sur eux, aidés par des ONG. Pressé par ces dernières, le gouvernement brésilien a pris des mesures pour restituer leurs terres aux Indiens, dès le début 2014. Affaire à suivre !

Indiens d’Amazonie - Le dernier combat / France 5 le mardi 7 janvier à 21h45

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Indiens d’Amazonie France 5 Films - Docu
5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 08:00
Artisans au bord de l’asphyxie – France 5 – Mardi 17 décembre 20h40

Artisans au bord de l’asphyxie – France 5 – Mardi 17 décembre 20h40

Pendant un an, Géraud Burin des Roziers a suivi David, boulanger à Toulouse, Frédéric, marin-pêcheur à Dunkerque, et Véronique, esthéticienne à Brie-Comte-Robert. Ces trois petits entrepreneurs témoignent de l’amour de leur métier et de leur combat quotidien pour assurer la survie de leur activité.

Pour rembourser le prêt obtenu pour se lancer, David, Artisan boulanger, se tue à la tâche. « J’ai une vie de taré (...). Je suis endetté, Je n’Ai Aucune trésorerie, pas un centime d’avance. Je n’ai ni Assurance-vie ni aucune sécurité. C’est la précarité totale. »

Avec sa croûte croustillante, le pain au mètre est l’un de ses produits vedettes. Après avoir organisé des spectacles, David, 44 ans, a décidé il y a dix ans de changer de vie et de créer sa propre affaire. Devenu artisan boulanger à Toulouse, il est aujourd’hui à la tête de deux boutiques et d’un point de vente sur un marché. Il emploie cinq salariés. Alignant des journées infernales, il n’a pas pris un jour de repos depuis plus de deux ans. « J’aime le boulot, ça c’est sûr, explique-t-il. Quand on fait quelque chose de bon, cela met de bonne humeur pour la journée. » Pour rembourser le prêt de 700 000 euros obtenu pour se lancer, David se tue à la tâche. « J’ai une vie de taré, reconnaît-il. Je suis endetté, je n’ai aucune trésorerie, pas un centime d’avance. Je n’ai ni assurance-vie ni aucune sécurité. C’est la précarité totale. » Pour assurer la pérennité de son entreprise, David doit sans cesse améliorer son chiffre d’affaires : « Les taxes, les charges, les impôts, les salaires, les frais, les fournisseurs, tout le monde se sert sur mon compte. Toutes les semaines, il est vidé. » Un nouveau four, qui lui permettrait de doubler sa production, lui donnerait la possibilité de dégager quelques heures pour voir grandir sa fille de 5 ans. La banque lui accordera-t-elle ce nouveau prêt ? David veut y croire...

Un métier en pleine tempête

Sur la mer, Frédéric, 38 ans, est à son affaire. « Je ne le vois pas travailler dans une usine où on lui donnerait des ordres », explique sa femme, Laetitia. Marin-pêcheur à Dunkerque, Frédéric a sauté le pas en achetant son propre bateau, le Sansesia. Lorsqu’il quitte le quai en pleine nuit, il n’a aucune garantie que la pêche sera bonne. De retour après dix heures de campagne, le Sansesia ramène 50 kilos de poissons dans ses cales. Pour Frédéric et ses trois marins, qui n’ont pas de fixe et qui se partagent 40 % du produit de la pêche, le compte n’y est pas. Prix à la criée en baisse, augmentation du gasoil, baisse des quotas de pêche imposée par Bruxelles... même s’il espère transmettre son outil de travail à Jocelyn, son fils aîné, Frédéric n’est guère confiant. « C’est une survie, on vivote là. » Ecouler sa pêche sans intermédiaire pourrait permettre à son foyer de dégager de nouveaux revenus. Pour avoir l’autorisation de tenir une aubette, un point de vente près du port, son épouse a déposé un dossier. Soumis à un avenir plus qu’incertain, Frédéric est condamné à réussir. Il doit 230 000 euros à la banque !

Tenir coûte que coûte...

Ancienne salariée, Véronique a travaillé dans un grand hôtel parisien avant d’ouvrir son institut de beauté à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne. Pour conserver sa clientèle, cette esthéticienne de 52 ans doit moderniser régulièrement son offre. Depuis vingt ans, elle a investi 160 000 euros dans les 55 m2 de sa boutique. Il lui reste encore deux ans pour rembourser un prêt pour une cabine de spa et, sur les conseils de Gabrielle, sa jeune employée de 21 ans, elle vient d’acheter un bar à ongles. Des petits plus incontournables pour affronter une concurrence de plus en plus rude. Petite ville de 16 000 habitants en région parisienne, Brie-Comte-Robert dénombre en effet 12 instituts. Il lui faut aussi compter avec les auto-entrepreneurs : « Ils sont mieux lotis que nous qui sommes déjà implantés et qui avons une affaire à faire tourner, des collaborateurs à payer et des charges. » Mère de deux grands enfants qu’elle élève seule sans pension alimentaire, Véronique ne se concède aucune folie. « Le grain de sable, ce serait la rue. On descend très vite. Je ne peux pas être prise en charge par les Assedic en cas de chômage... »

Documentaire

Durée

52’

Auteur-réalisateur

Géraud Burin des Roziers

Production

Ligne de Front, avec la participation de France Télévisions

Année

2013

Partager cet article

Repost0
15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 06:50

SUPER-TRASH.jpgSUPER TRASH – Dans les salles depuis le 09 octobre 2013

Aventurier des temps modernes, Martin Esposito s’est lancé le pari fou de vivre en immersion totale dans une décharge pendant 18 mois, caméra à la main. Le résultat : SUPER TRASH, un documentaire dérangeant qui fait un état des lieux dramatique du traitement de nos déchets. Au final, se sont plus de 600 jours de tournage pour réaliser son premier long métrage. Equipé de 3 caméras, Martin a filmé la cause environnementale de manière inédite, embarquant le spectateur dans une autre réalité. Il aura parcouru des kilomètres d’ordures et filmé les conséquences de la folie d’une société qui consomme et gaspille sans raison.

SUPER TRASH est une production et une distribution indépendante. Loin des circuits habituels, SUPER TRASH a besoin de vous pour bénéficier de la meilleure visibilité. Bien au delà de la recherche de fonds soutenir SUPER TRASH est un engagement citoyen, une véritable prise de conscience.

 

SYNOPSIS
Martin revient sur les lieux de son enfance. Ces lieux sont maintenant ensevelis par une gigantesque décharge à ciel ouvert. 
Seule sa cabane est toujours là, un ancien abri pour les ouvriers agricoles de lʼépoque, maintenant à la lisière de la décharge. Il décide de sʼy installer et de vivre dans ce monde
fait dʼordures et rythmé par le ballet, le va-et-vient incessant des camions et bulldozers qui déchargent et nivellent les déchets. Petit à petit les employés de la décharge se familiarisent avec sa présence et lui révèlent les secrets de cette “zone“ : lʼendroit de
lʼenfouissement des fûts dʼarsenic, le trajet du lixiviat, ce jus de décharge, ce poison mortel qui sʼécoule à travers une rivière sauvage et foisonnante jusquʼà la mer. Martin, au fil des jours et des mois, va faire son trou dans ce monde invivable jusquʼà sembler aller
vers la folie. Il se nourrit des ordures. Il essaye, malgré tout, de recréer un univers vivable au milieu de la valse des camions qui lʼévitent en le frôlant. Le jeune homme ne veut pas se résigner, il essaye de rendre cet univers ludique, humain. Il écrit dans sa cabane son journal, ses pensées. Il se lave dans la rivière chaque jour comme de retour à un monde primaire. Il soigne les animaux prisonniers de cet enfer, il surfe sur la vague géante générée par les détritus. Il est au-delà de la dénonciation, il essaye par ce film, dans un effort désespéré, de faire une métaphore de notre monde  loin de  la culpabilité. Il ne veut pas accepter cet univers qui lui a été imposé, il veut se lʼapproprier, lʼingérer, le digérer. Jusquʼau jour de la fermeture définitive où il sauvera une dernière mouette de
lʼempoisonnement. La décharge fermée, Martin erre dans ce no man's land, avec sa caméra. Il enterre des oiseaux, traîne parmi les Caterpillar abandonnés comme sʼil ne pouvait se résoudre à quitter cet endroit. Tout est recouvert de terre, mais comme des fantômes, des sacs de plastique sʼéchappent du sol et volent dans le ciel emportés par le vent et qui frappent la caméra.

SUPER-TRASH1.jpg

Quelques notes de Martin Esposito…

Lorsque j'ai vu le film d'Al Gore, Une vérité qui dérange, j'ai eu un déclic… Un choc… Une évidence… Il me fallait faire un tour du monde des décharges à ciel ouvert, un constat mondial sur la pollution liée à la surconsommation, à la surproduction et aux problèmes de recyclage…
Pour moi les pollueurs étaient les gros pays comme la Chine et les Etats-Unis… Et ça me rassurait de le croire. J'ai toujours cru que tout allait bien ici, en France. Je pensais qu'on était dans un pays sans gros problèmes écologiques. Je pensais que je pouvais faire confiance.
J'ai commencé à filmer dans une décharge sur la Côte d'Azur, à deux kilomètres de chez mes grands-parents. Je croyais n'y consacrer qu'une semaine de tournage et enchaîner avec mon tour du monde.
Mais très vite j'ai vu que la folie humaine était aussi présente chez moi, en France. J'ai vu les rivières empoisonnées par ce jus de décharge dont je ne connaissais pas encore le nom : le lixiviat. Alors, jour après jour, pendant deux ans, j'ai filmé ce trou immense qui peu à peu s'est transformé en montagne de millions de tonnes de déchets. Révolté, j'assistais à un drame environnemental et écologique.
Ma mission est de témoigner, là où j'ai grandi, dans ma région, dans mon pays, dans l'endroit que je pensais connaître mieux que personne.
Pour quelles raisons ai-je fait ce film ? Je crois qu'il n'est pas encore trop tard. Nous pouvons encore arrêter ce désastre. On doit agir. On doit se remettre en question, revoir toute la chaîne de production et de consommation… du début à la fin.
C'est mon devoir de montrer, c'est notre devoir à tous de témoigner, pour agir ensemble afin que les choses changent, avant qu'elles ne nous tuent.
Mon grand-père est né ici, Raymond est né ici, ma mère est née ici, je suis né ici, et peut-être un jour mes enfants…

SUPER-TRASH3.jpg

Note de Philomène Esposito :

A l’âge de dix ans, Martin faisait le tour de Paris et photographiait toutes les petites plantes qui poussaient dans le bitume, entre les pavés, les fissures des murs. En Afrique au même âge, il ne photographiait pas les animaux, mais les canettes rouges d’un cé- lèbre soda que les gens abandonnaient dans des paysages magnifiques. Son regard, son acuité, m’attristaient. J’avais beau lui dire que le monde était beau, mais lui savait déjà que rien ne tournait rond. Et j’ai compris à ce moment-là que mon rôle n’était plus de lui mentir...

J’ai eu le même sentiment de tristesse quand il a commencé son tournage dans la décharge. Je comprenais sa démarche. Mais chaque jour, il vivait dans un enfer de puanteur, de fureur. Je me disais “Pourquoi s’infliger tout ça“. Il est si facile de fermer les yeux et d’avancer. Mais avancer vers quoi ? J’ai donc décidé d’ouvrir les yeux et de l’accompagner comme j’ai pu dans sa démarche, dans son témoignage. Ce film était une nécessité. Sa nécessité. Martin m’a transmis sa rage, sa révolte, à un moment de ma vie où j’avais l’impression que j’avais accompli certaines choses et je pensais pouvoir être satisfaite. Mais tout a basculé avec la production de ce film. Grace à Martin, à son film, je ne peux plus faire semblant.

Ci-dessous deux liens qui donnent des renseignements précis et utiles pour com- prendre l’ampleur des dégâts provoqués par cette décharge.

http://www.villeneuveloubet.fr/fileadmin/user_upload/Grenouilles/54.pdf

 SUPER-TRASH2.jpg

Biographie :

Martin Esposito est né le 24 septembre 1977 à Grasse dans les Alpes-Maritimes. Il quitte la France à 15 ans pour vivre à Hawaii et suivre une carrière sportive de haut niveau dans le Windsurf. Il parcourt le monde pour les compétitions et pour des reportages photo.

Il rentre en France à l’âge de 22 ans pour se consacrer à ses passions : la photographie et le cinéma.

Carrière

Il fait sa première apparition au cinéma à l’âge de dix ans dans le rôle principal du court-métrage « La Strada Del Sol » de Philomène Esposito, sélectionné à Cannes. Il multiplie par la suite les rôles dans des courts et long-métrages, en passant par des téléfilms français.

La photographie et son engagement le poussent en parallèle à réaliser de nombreux reportages notamment à Naples, au Kosovo, en Géorgie et à Dubaï. Il revient au cinéma comme auteur réalisateur avec son premier court-métrage « le couloir » puis «Jardin Secret».

En 2012 il réalise son premier long-métrage «Super Trash».

 

Réalisateur

2012 : “ SUPER TRASH ” Produit par Mother and Son.

2003 : “ Jardin secret ”: moyen-métrage. Produit par Aiuto Production. Sortie en salle 5 mois

au Cinéma des Cinéastes.

2001 : “ Le Couloir “ : projection UniFrance. en 35 mm. Semaine du film Français à Cork (GB).

Semaine du court-métrage Français à Oran.

Acteur

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE

2006 : “ Mes parents Chéris “

2005 : “ Les Courriers de la mort “

2003 : “ Jardin secret ”

2002 : “ Le Premier fils ”

2001 : “ Les Ritaliens ”

2000 : “ Le Couloir ”

1998 : “ Toni ”

1989 : “ La Strada del sol ”

Photographie / Reportage

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE

2009 : Un village géorgien. Six mois après la guerre, entre Gori, à 70 km au nord- ouest de Tbilissi, et Tskhinvali, capitale de l’Ossétie du Sud.

2009 : Dubaï. Les travailleurs pakistanais touchés par la crise de l’immobilier.

2008 : Naples. Photographie « La guerre des poubelles ».

2008 : Enclave Serbe du Kosovo. Le jour de la proclamation de l’Indépendance.

LES DATES

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu
8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 06:50

JUIFS---MUSULMANS.jpgJUIFS & MUSULMANS-Si loin, si proches – ARTE 22 & 29/10 2013 à 22h30

4 films pour raconter 1400 ans d’une relation unique…

Quatre films pour raconter 14 siècles d’une relation unique entre juifs et musulmans, de la naissance de l’Islam au VIIe siècle en péninsule arabique à la seconde intifada en passant par l’Empire ottoman, l’Andalousie, le Maghreb et bien sûr Jérusalem. Un récit nourri de la parole d’experts internationaux : chercheurs, universitaires, historiens..., et illustré par des animations graphiques. Pour la période contemporaine, photographies et images d’archives prennent le relais et se mêlent à l’animation.

Par son enjeu, cette série documentaire sans concessions et sans partis pris, s’inscrit dans une chronologie historique qui permet de raconter les moments d’harmonie judéo-musulmane de la Bagdad abbasside, de l’Andalousie omeyyade ou de l’Empire ottoman sans s’interdire pour autant de revenir sur les épisodes les plus douloureux comme le conflit entre les tribus juives de Médine et le prophète Mohamed ou le massacre des juifs de Grenade par des musulmans en 1066.

L’antagonisme entre juifs et musulmans, tel que nous le connaissons aujourd’hui, commence à prendre forme il y a cent cinquante ans à peine. On peut en retracer la généalogie depuis les premiers pas de l’ingérence de l’Occident dans le monde arabe jusqu’au déclenchement de la seconde intifada, en passant par la naissance du sionisme et du nationalisme arabe qui feront tout pour briser les liens unissant depuis si longtemps juifs et musulmans.

Mardi 22 octobre à 22.30

1. Les origines, 610-721

Récit de la naissance de l’islam et sa conquête en un siècle d’un territoire s’étendant de la Perse à l’Espagne. Quelle a été la place des millions de non-musulmans dans cet empire ? Pour les polythéistes, c’est la conversion, pour les peuples du livre, juifs et chrétiens, le statut de « dhimmi », un statut d’infériorité plus ou moins prononcé en fonction des lieux et des époques, mais qui leur permet notamment de pratiquer leur religion.

2. La Place de l’autre, 721-1789

Sur le continent indo-européen et le pourtour de la méditerranée, l’islam est religion officielle. Les juifs et les chrétiens constituent des minorités organisées autour d’une même idée : l’obtention du meilleur statut possible au sein de l’empire. Ce qui n’empêche pas les échanges culturels - en témoigne la maison de la sagesse à Bagdad - ni les épisodes plus tragiques comme la conversion forcée en Andalousie des juifs (et des chrétiens) par les almohades au XIIe siècle. au XVe siècle, la reconquista chasse les juifs et les musulmans d’Espagne et marque la fin d’Al-Andalus.

 JUIFS---MUSULMANS-1.jpg

Mardi 29 octobre à 23.05

3. La séparation, 1789-1945

C’est en Europe que s’écrit désormais l’histoire. Révolution française, Etats-nations... les juifs d’Europe, désormais citoyens, deviennent la cible d’un antisémitisme plus affirmé. Mais en intégrant les nouvelles élites nationales, ils s’intéressent au sort des juifs du monde musulman dont ils commencent à se sentir les protecteurs. Sionisme d’un côté, nationalisme arabe de l’autre, la Palestine appelée Syrie méridionale par les ottomans, devient un enjeu religieux mais aussi politique.

4. La guerre des mémoires, 1945-2013

Le monde découvre l’horreur des camps nazis. en 1948, la naissance d’Israël suscite colère et amertume chez les arabes et les musulmans, joie et allégresse dans l’ensemble du monde juif, de New York à Tel Aviv. Des centaines de milliers de Palestiniens sont expulsés et fuient avec l’espoir d’un possible retour, tandis que la grande majorité des juifs du monde musulman quittent en quelques décennies de gré ou de force l’Irak, l’Egypte, l’Iran, la Syrie, le Maroc, la Tunisie.

 JUIFS---MUSULMANS-2.jpg

Intervenants

40 spécialistes internationaux ont participé au documentaire dont :

Reza Aslan :

Diplômé en religion de l’université de Santa Clara, de Californie et de Harvard, il est l’auteur de No God but God : The Origins, Evolution, and Future of Islam, et de Muslims and Jews in America : Commonalities, Contentions, and Complexities. Il collabore régulièrement au site web d’information américain « the Daily Beast ».

Abdelwahab Meddeb :

Ecrivain, poète et animateur de radio franco-tunisien. il anime l’émission « cultures d’islam » sur france culture. Co-directeur de l’encyclopédie Histoire des juifs et musulmans, des origines à nos jours publiée chez Albin Michel.

Mark R. Cohen :

Professeur spécialiste du Proche-orient à l’université de Princeton, il est également spécialiste des Juifs dans le monde musulmans et de l’histoire des juifs au moyen âge musulman. Il dirige le projet autour de la Geniza du Caire.

Michel Abitbol :

Spécialiste du moyen âge musulman et de l’histoire des juifs en terre d’islam, il est l’auteur de Le passé d’une discorde - Juifs et Arabes du VIIe siècle à nos jours.

 

Le réalisateur :

Depuis 25 ans, KArim Miské réalise de nombreux documentaires. il s’intéresse autant à l’histoire qu’aux mutations de la société, il a notamment réalisé plusieurs films abordant des thématiques religieuses : Musulmans de France, Born Again à propos des intégristes juifs, musulmans et chrétiens, Sur la route des Croisades et Derrière le voile, la séduction en Mauritanie. En mars 2012, il publie son premier roman Arab Jazz qui remporte cette même année le grand prix de littérature policière.

 

Série documentaire (4x52Mn)

Réalisation : Karim Miské

Auteurs : Karim Miské, Emmanuel Blanchard, Nathalie Mars

Direction édItoriale : Sylvie Jézéquel

Coproduction : Arte France, Compagnie des Phares Et Balises


Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu
7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 06:48

Echo-logis.jpgEcho-logis, à partir du 23 octobre, le mercredi à 22h10 sur France 5

 

Echo logis, une série documentaire qui propose un tour d’horizon mondial de solutions écologiques spectaculaires ou innovantes dans le domaine de l’habitat.

10 documentaires de 26’ qui donnent la parole à des hommes et à des femmes sensibilisés à la question du développement durable ; on y aborde les quatre éléments (air, eau, terre, feu) et l’utilisation de différents matériaux (paille, bois, pierre) au travers de réalisations originales.

Partant à la rencontre d’ambitieux bâtisseurs qui ont eu un jour le projet de construire autrement, cette série propose un tour d’horizon des plus belles réalisations architecturales écologiques du monde.

Une villa en plein désert de l’Arizona, un hôtel au milieu de la forêt sri lankaise, une université coréenne souterraine, un lodge de luxe au bord d’une oasis égyptienne... tous ces espaces ont un point commun : ils portent un projet écologique fort. Les architectes à l’origine de ces bâtiments étonnants et innovants se regroupent autour d’une idée commune : construire durablement. Pour eux, l’écologie n’a pas de limite. Afin de saisir les enjeux personnels et environnementaux de ces nouveaux bâtisseurs, la saison 3 d’Echo-logis part à leur rencontre. Présentant des aventures architecturales et humaines audacieuses, ces dix épisodes inédits témoignent de ce à quoi ressembleront l’habitat et le quotidien de demain.

 

1er numéro : Isolés            le 23 octobre à 22.15

Vivre loin des villes tout en s’intégrant parfaitement à la nature et en minimisant au maximum son empreinte écologique. C’est le défi que se sont lancé des robinsons des temps modernes. Premier exemple avec la Villa Valtanen, située à la frontière de la Laponie. Cette maison design est tellement isolée que les architectes ont dû trouver des solutions énergétiques alternatives pour la rendre autosuffisante. Même combat pour la milliardaire Zita Cobb, qui a décidé de relancer l’activité et l’attractivité de Fogo, l’île de pêcheurs de son enfance, au large du Canada. Elle a investi dans la construction d’ateliers d’artistes contemporains, entièrement autonomes du point de vue énergétique, grâce à des panneaux solaires et à une gestion intelligente des déchets. Autre expérience atypique au cœur de la forêt meusienne : des petites maisons en bois imaginées par Matali Crasset. Ces cabanes sans eau courante ni électricité offrent un cadre naturel exceptionnel à ses occupants. Des constructions originales qui prouvent que nature et écologie peuvent aussi être synonymes de confort.

 

2e numéro : PAILLE            le 30 octobre à 22.15

Matériau de construction non seulement naturel mais aussi très accessible, la paille fait figure d’isolant thermique et acoustique très performant. Il n’est donc pas étonnant que beaucoup se lancent dans l’auto-construction écologique en paille, une mode qui n’a pas fini de faire des adeptes.

Lieu Privé – Vandoncourt

A Vandoncourt, dans le Doubs, Emmanuel et Myriam se sont lancés dans un projet fou : construire leur propre maison en paille. Un choix qui s’explique par son côté économique, écologique mais aussi facile à utiliser.

Lieu Public – Le Greb

Au cœur de la campagne québécoise, à quelques kilomètres de Montréal, un petit hameau de maisons en bois : le Greb. Cette petite communauté est en fait un véritable laboratoire à ciel ouvert où vivent un groupe de chercheurs en quête de solutions sociales et écologiques pour l’habitat de demain. Leurs maisons, en plus de bénéficier des avantages de la paille et du bois, sont équipées de panneaux solaires, les rendant totalement autonomes énergiquement.

Lieu de villégiature : Maya Boutique Hotel

La Maya Boutique Hotel est une petite maison d’hôtes à flanc de colline, à Nax, en Suisse romande. Les propriétaires, Louis et Lisa, avaient le projet de construire eux-mêmes la maison de leurs rêves. Si la paille ne faisait pas l’unanimité au départ, car plutôt inconnue du grand public, le résultat dépasse aujourd’hui toutes leurs attentes.

 

A suivre

3/Autonomes le 6/11-

4/ Terre le 13/11-

5/ Soleil 20/11-

6/ Bois 27/11

7/ Vent 4/12-

8/Camouflés 11/12 –

9/ Eau 18/12-

10/Recyclés 25/12

 

 

À partir du 23 octobre, le mercredi à 22.10

Série documentaire

Durée

10 x 26’

Réalisation

Frédéric Planchenault

Production

TV Only, avec la participation de France Télévisions

Année

2013

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu
1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 06:50

Viande-in-Vitro.jpgLA VIANDE IN VITRO, BIENTÔT DANS NOTRE ASSIETTE ? ARTE le 08-10-2013 à 20h50

LA VIANDE DE SYNTHÈSE EST-ELLE UNE RÉELLE PERSPECTIVE D’AVENIR POUR NOURRIR DES HUMAINS DE PLUS EN PLUS NOMBREUX ET LUTTER CONTRE LA POLLUTION ? OU BIEN EST-CE UN FAUX ESPOIR ?           

« Pendant combien de temps encore va-t-on élever des poulets entiers juste pour en prélever des ailes et des cuisses? Il faudrait trouver un moyen de fabriquer des ailes et des cuisses sans devoir élever tout un poulet ! ». Winston Churchill

A 55 ans, Mark Post est le père de la viande en éprouvette. Son équipe de scientifiques aux

Pays-Bas est la plus avancée dans ces travaux et a présenté cet été à Londres son premier hamburger avec un steak de bœuf entièrement fabriqué in vitro.

Aux Etats-Unis, la start-up de Gabor Forgacs fabrique elle aussi un morceau de viande de « synthèse » en utilisant le « bio-printing ». Les deux équipes mènent leurs recherches grâce aux subsides de riches mécènes. Mais la recherche publique s’y intéresse aussi car cette technique porte en elle l’espoir de résoudre, à terme, le problème de l’alimentation mondiale. Elle permettrait aussi d’éliminer l’impact environnemental de l’élevage sur la planète. Cet argument suffira-t-il alors à convaincre le consommateur de manger de la viande artificielle ?

Le succès commercial des premiers produits substituts de viande est peut-être précurseur d’une mutation de notre alimentation, à moins que l’on décide comme certains le préconisent, de se tourner plutôt vers une source de protéines déjà connue et présente à l’état naturel : les insectes.

 

LA VIANDE IN VITRO, COMMENT ÇA MARCHE ?

LE PREMIER HAMBURGER DE SYNTHÈSE AURA NÉCESSITÉ SIX ANS DE RECHERCHE, QUELQUES CELLULES DE VACHE, DES CENTAINES DE LITRES DE MILIEU DE CULTURE, UNE BONNE DOSE D’ANTIBIOTIQUES, DES MILLIERS DE PIPETTES... ET BEAUCOUP D’ARGENT.

*MARK POST - DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT PHYSIOLOGIE VASCULAIRE - UNIVERSITÉ DE MAASTRICHT (PAYS-BAS) : « Mon rêve c’est que d’ici vingt ans tout le monde mange du boeuf fabriqué en laboratoire plutôt que du boeuf issu de l’élevage tel que nous le connaissons aujourd’hui... »

Tout commence à l’abattoir où on prélève un morceau de viande sur une carcasse de vache. On en extrait les cellules souches de muscle.

On les sème ensuite dans des boîtes remplies de milieu de culture qui leur fournit les minéraux, les acides aminés et le sucre nécessaires à leur croissance. Un autre ingrédient est indispensable : les antibiotiques.

Puis les cellules vont devenir de vraies cellules de muscle. Mark Post* utilise des petits bâtons d’un gélifiant, l’agarose, comme des tuteurs autour desquelles les cellules viennent pousser. Elles sont alors prêtes pour fusionner entre elles et former de grosses fibres de muscle qui finissent par se contracter.

Mark Post obtient de petits donuts qu’il transforme en bribes de muscle, récoltés et stockés au congélateur.

 

QUE MANGERONS-NOUS DEMAIN ?

10% des décès prématurés chez les hommes et 8% chez les femmes auraient pu être évités en réduisant la consommation de viande à moins de 50g par jour.

ARNOLD VAN HUIS

PROFESSEUR ENTOMOLOGIE TROPICALE - UNIVERSITÉ DE WAGENINGEN (PAYS-BAS). IL A MENÉ DES RECHERCHES SUR LES PERFORMANCES DES INSECTES EN TERMES DE PRODUCTION.

1 kilo d’insectes nécessite 2,1kilosde nourriture. Pour les cochons c’est 9,5 kilos et pour les vaches, 25 kilos pour produire un kilo de viande.

Les insectes émettent 100fois moins de méthane que l’élevage traditionnel.

MARCEL DICKE-PROFESSEUR ENTOMOLOGIE - UNIVERSITÉ DE WAGENINGEN (PAYS-BAS) : « Autrefois les Français mangeaient du chien, aux Pays-Bas on mange des harengs crus, mais il y a beaucoup de gens qui n’aiment pas ça, et nous, nous mangeons de la viande de cheval, mais pas les Anglais. Les escargots sont venus de France aux Pays-Bas, les sushis du Japon. Ils sont maintenant partout en Europe... Au départ les gens disaient « non, je ne veux pas manger ça ! ». Les sushis sont devenus un mets exquis. Les insectes deviendront aussi un mets exquis. »

 

MARDI 8 OCTOBRE 2013 À 20.50

LA VIANDE IN VITRO, BIENTÔT DANS NOTRE ASSIETTE ?

DOCUMENTAIRE DE VÉRONIQUE PRÉAULT

COPRODUCTION : ARTE FRANCE, GALAXIE PRESSE (FRANCE, 2013, 90MN)

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu
26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 11:09

Arte-Angkor RedécouvertAprès l’expo, le doc sur ARTE-ANGKOR REDÉCOUVERT, le samedi 5 octobre 2013 à 20h45

A l’occasion de l’exposition à venir au Musée Guimet intitulée ‘’Angkor – Naissance d’un mythe’’, ARTE va diffuser un documentaire sur des recherches archéologiques extraordinaires qui renouvellent nos connaissances  sur la capitale de l’empire Khmer, cent cinquante après la découverte de ses ruines.

« Angkor redécouvert », un film de 90 mn, diffusé sur ARTE à l’occasion de l’exposition (samedi 5 octobre 2013). Une coproduction ARTE France, iliade Productions, Les Films de l’Odyssée avec le musée national des arts asiatiques-Guimet.

Au Cambodge, la forêt tropicale a envahi l’ancienne capitale khmère, mais les vestiges des sanctuaires érigés par les souverains successifs, entre le VIIIe siècle et l’abandon de la cité en 1431, témoignent de son influence passée. Comment Angkor est-elle née et s’est-elle développée jusqu’à devenir la plus grande ville jamais édifiée au XIIIe siècle ?

Près de cent cinquante ans après leur découverte, ses ruines émouvantes et spectaculaires commencent tout juste à livrer leurs secrets. En étudiant le site de Koh Ker, l’archéologue français Éric Bourdonneau a levé le voile sur le fonctionnement des temples, le sens de leur architecture et de leur statuaire, dominée par les dieux Shiva et Yama. Monuments funéraires, ces constructions avaient pour vocation de préparer le passage des rois dans l’au-delà. Une théorie que confirment les moulages légués par Louis Delaporte – l’un des premiers explorateurs du site – et exhumés de la cave de l’abbaye de Saint-Riquier, dans la baie de Somme, par Pierre

Baptiste, conservateur au musée Guimet. De son côté, aiguillé par la découverte d’un tronc d’arbre sacré à Angkor Thom, l’archéologue Jacques Gaucher aurait identifié le centre historique, politique et religieux de l’empire...

TRÉSORS INESTIMABLES

Captivant de bout en bout, Angkor redécouvert propose un tour d’horizon des dernières avancées scientifiques en retraçant, non sans suspense, les étapes qui ont conduit les archéologues français à percer les mystères de la cité endormie, dont la beauté fascinante habite le film. Le documentaire met ainsi en évidence le rôle fondamental des dessins et moulages rapportés par Louis Delaporte pour la recherche actuelle. Conservés en France, ces trésors apparaissent d’autant plus inestimables qu’un champignon altère inexorablement le grès des monuments d’Angkor, menaçant, à terme, d’engloutir à jamais les secrets de la civilisation khmère.

Au XIXe siècle, un explorateur français, Louis Delaporte, participe à la découverte d’Angkor puis fait connaître cette civilisation disparue à l’Europe entière. Il documente largement ses expéditions : ce travail est aujourd’hui à l’origine de découvertes importantes. à l’occasion d’une grande exposition qui se tiendra à l’automne prochain au musée national des arts asiatiques-Guimet, à Paris, ce film fait le récit de l’aventure scientifique de ce passionné et met en connexion son travail avec celui des archéologues d’aujourd’hui. Leurs découvertes très récentes éclairent d’un nouveau jour le passé prestigieux de la capitale de l’empire khmer.

« Angkor redécouvert » est tout à la fois un film d’histoire, une épopée humaine et un film scientifique. Un film d’histoire car il évoque la découverte d’une cité et d’une civilisation oubliée par un homme, Louis Delaporte, au XIXe siècle. En cela, l’histoire de Louis Delaporte est une épopée humaine : ce personnage sera donc le héros de ce film, pour sa curiosité, sa persévérance, sa passion dévorante, et surtout pour son héritage plein de potentialités pour les scientifiques des générations suivantes. Car c’est bien là le point de vue de ce film : il consiste à montrer l’actualité de l’œuvre de Louis Delaporte, alors que le musée national des arts asiatiques-Guimet, à Paris, organise une exposition événement sur l’homme et sur son aventure.

Des découvertes actuelles d’une grande importance sur la cité d’Angkor s’inscrivent en effet en continuité du travail du grand explorateur ; quelquefois même, elles sont rendues possibles par les recherches archéologiques de Louis Delaporte. C’est cette continuité scientifique, cette enquête qui traverse les décennies et même les siècles, qui va retenir notre attention, et qui va donner à ce film toute sa singularité. Aller-retour constant entre passé et présent, entre Paris et Angkor, entre l’héritage des premiers explorateurs et les recherches des scientifiques d’aujourd’hui : telle est l’écriture de ce documentaire, dont le point de vue consiste précisément dans une mise en évidence de ce lien invisible qui lie, à travers l’espace et le temps, ces chercheurs passionnés par la civilisation khmère. Ce que les anciens ont fait, ont rapporté, ont compris, est transmis à leurs successeurs, dont les découvertes doivent tout à ces connaissances accumulées : tel est la chemin suivi par notre récit ; et telle est la démarche de tous ses personnages.

Chaque enquête débouche sur une vraie découverte. Un archéologue, Eric Bourdonneau, met en évidence la vraie fonction des temples khmers ; les deux commissaires de l’exposition du musée national des arts asiatiques-Guimet, Pierre Baptiste et Thierry Zéphir, restaurent les moulages de Louis Delaporte, et redécouvrent ainsi les reliefs disparus des temples khmers ; un scientifique australien, Damian Evans, réalise le rêve des premiers explorateurs, en perçant, grâce à une toute nouvelle technologie, les secrets de la forêt angkorienne ; enfin, un autre archéologue français, Jacques Gaucher, apporte la preuve que le mythe originel d’Angkor correspond à une réalité. Au cœur de la cité d’Angkor, nous montre-t-il, se trouvait un arbre sacré. Un arbre au pied duquel un prince indien rencontra une déesse serpent. De cette rencontre charnelle naquit l’une des plus brillantes civilisations de l’histoire de l’humanité.

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu
19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 06:50

Il était une Forêt« Il était une Forêt » au cinéma le 13 novembre 2013

Avec son nouveau film Luc Jacquet nous emmène dans un extraordinaire voyage au plus profond de la forêt tropicale, au cœur de la vie elle-même.

Pour la première fois, une forêt tropicale va naître sous nos yeux. De la première pousse à l’épanouissement des arbres géants, de la canopée en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux, ce ne sont pas moins de sept siècles qui vont s’écouler sous nos yeux.

Depuis des années, Luc Jacquet filme la nature, pour émouvoir et émerveiller les spectateurs à travers des histoires uniques et passionnantes. Sa rencontre avec le botaniste Francis Hallé a donné naissance à ce film patrimonial sur les ultimes grandes forêts primaires des tropiques, au confluent de la transmission, de la poésie et de la magie visuelle.

IL éTAIT UNE FORÊT offre une plongée exceptionnelle dans ce monde sauvage resté dans son état originel, en parfait équilibre, où chaque organisme - du plus petit au plus grand – connecté à tous les autres, joue un rôle essentiel.

Un voyage, là où tout commence

Le cinéma de Luc Jacquet s’est révélé partout dans le monde à travers LA MARCHE DE L’EMPEREUR, bouleversante histoire des manchots sur la banquise.

Il nous a ensuite plongés au cœur d’une amitié hors du commun entre une petite fille et un renard, abolissant toutes les frontières entre l’homme et la nature : LE RENARD ET L’ENFANT.

Aujourd’hui, Luc Jacquet nous invite à découvrir un univers d’une incroyable luxuriance : les forêts tropicales primaires. Depuis des millénaires les forêts évoluent sous nos yeux, en toute discrétion, protégeant leurs secrets dans leur apparente immobilité.

Ils naissent minuscules mais deviendront des géants. On les croit immobiles, et pourtant ils voyagent. On les pense passifs alors qu’ils sont capables des plus remarquables stratégies pour accomplir leur destin. Ils règnent sur le temps, là où l’Homme et les animaux règnent sur l’espace. Pour franchir les portes de ce monde et découvrir sa puissance et sa richesse, il faut être guidé.

Luc Jacquet nous entraîne dans un voyage initiatique au cœur des forêts primaires tropicales. Lors de cette fascinante odyssée visuelle, nous allons parcourir sept siècles à travers le temps végétal. De la première pousse aux monuments majestueux qui dominent un monde fourmillant de vie, découvrez le plus secret des univers. Il était une forêt...

écrit et réalisé par Luc Jacquet, sur une idée originale de Francis Hallé, botaniste de renom, père du Radeau des Cimes et spécialiste de l’écologie des forêts tropicales primaires, IL éTAIT UNE FORÊT nous offre une plongée onirique dans les forêts tropicales primaires, un monde de merveilles naturelles, sanctuaire de la biodiversité de la planète.

Dépassant le simple spectacle, le film IL éTAIT UNE FORÊT s’inscrit dans une démarche globale de sensibilisation à l’environnement. Associant connaissance, prise de conscience, éveil, découverte et émotion, il est l’occasion de nombreuses actions visant à sensibiliser le grand public à la préservation des forêts tropicales.

L’association à but non lucratif Wild-Touch, créée par Luc Jacquet, accompagne le message du cinéaste en multipliant les points de vue autour de cette grande cause : artistes en résidence sur les lieux de tournage et artistes invités, éducation à l’environnement, mobilisation des ONG, ainsi qu’un web-feuilleton racontant l’aventure humaine et les merveilles végétales et animales de ces forêts uniques.

Après les succès internationaux de LA MARCHE DE L’EMPEREUR et LE RENARD ET L’ENFANT, il était naturel que les trois partenaires, Luc Jacquet et son association Wild-Touch, les producteurs de Bonne pioche, et The Walt disney company France, se retrouvent pour porter ce nouveau projet hors norme autour de leurs valeurs communes.

Il était une Forêt 1

Les Lieux de tournage :

Le tournage de IL éTAIT UNE FORÊT s’est déroulé de juin à novembre 2012, essentiellement au Pérou et au Gabon. Le film parle cependant de toutes les forêts primaires.

Francis Hallé explique : « Ces deux forêts présentent des caractéristiques différentes, et pourtant à première vue, il pourrait s’agir de la même : la lumière, les sons, les arbres et l’humidité semblent identiques. Malgré cela, et là réside le paradoxe, il n’y a pas un seul arbre, pas un seul animal qui soit le même dans les deux forêts. Tout y est différent.

Si vous bandez les yeux de quelqu’un et l’emmenez dans une de ces deux forêts, à moins que cette personne ne soit un naturaliste expérimenté, elle serait incapable de savoir si elle se trouve en Amérique ou en Afrique. Et pourtant, les forêts sont 100 % différentes. C’est tout aussi vrai en Asie.»

Toutes ces forêts ont été filmées pour n’en former qu’une seule à l’écran, quintessence de ces lieux d’exception.

PÉROU

Le Pérou possède la 5ème forêt primaire la plus riche du monde en termes de biodiversité. 700 000 kilomètres carrés sur les 1,3 million qui représentent la superficie totale du pays sont constitués de forêt, soit 54 % du pays. Les régions protégées du Pérou sont gérées par le Servicio Nacional de Áreas Naturales Protegidas (SERNANP), et comprennent une douzaine de parcs nationaux qui représentent une surface totale de 80 000 km2 (soit 8 000 000 hectares).

Le Parc national de Manú a été classé en 1973 afin de protéger l’incroyable richesse de sa biodiversité. L’UNEScO a ajouté sa protection internationale en 1977, le reconnaissant comme réserve de biosphère, et l’a inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 1987. On dénombre quantité d’espèces au Pérou, dont 2937 espèces d’amphibiens, d’oiseaux et de reptiles, parmi lesquelles certaines sont uniques et spécifiques à cette région.

Un seul hectare de la forêt de Manú comporte plus de 220 espèces différentes d’arbres. La loutre géante, le caïman noir, le majestueux jaguar et le tapir sont emblématiques du Parc National de Manú.

Au Pérou, l’équipe du film s’est installée à proximité d’une petite station météo du parc, le Camp Pakitza, sur les rives de la rivière Manú. Idéalement situé dans les régions de Cuzco et de Madre de Dios, le Parc national de Manú est un vrai trésor de biodiversité.

GABON

Les forêts tropicales du Gabon forment une partie de l’immense bassin du Congo, deuxième seulement par la taille derrière le bassin de lA’ mazone. Au cours du Sommet mondial de la Terre de Johannesburg en 2002, le Président Omar Bongo Ondimba a annoncé la création d’un réseau de 13 parcs nationaux gérés par l’ANpN (Agence Nationale des Parcs Nationaux du Gabon).

Avec 80 % de son territoire recouverts par la forêt, le Gabon est l’un des rares pays à pouvoir s’enorgueillir de posséder une forêt primaire. Des centaines d’espèces de plantes abondent, poussant les unes par-dessus les autres, pour composer la forêt équatoriale primaire qui couvre la plus grande partie des régions occidentales, septentrionales et méridionales du pays. La forêt primaire est l’habitat naturel d’arbres géants tels le moabi. Certaines parties du film ont été tournées au Parc National de l’Ivindo, à l’est, et au Parc National de Loango, sur le littoral, au sud de Libreville. Là-bas, le temps semble s’être arrêté. Des éléphants, des hippopotames et des crocodiles déambulent paisiblement. Les deux parcs offrent des paysages extraordinaires : des plages, des petits lagons, des mangroves, des prés salés, des marécages, des savanes et des forêts. Ces écosystèmes sont très inhabituels et leur état de conservation leur confère un caractère réellement exceptionnel.

L’équipe a aussi survolé le Parc du Minkébé, au nord du Gabon, pour filmer les inselbergs, ces monolithes de pierre qui débordent de la canopée, rompant la monotonie de l’étendue forestière à perte de vue. Pendant une semaine, une équipe réduite s’est rendue sur la plage de Loango pour filmer les éléphants.

Les équipes, principale, animalière et making-of se sont ensuite installées vingt jours au Baï de Langoué. Elles ont été rejointes par les artistes charles Belle, Frédérick Mansot, Mark Alsterlind et Vincent Lajarige. Une équipe réduite est partie tourner deux jours aux chutes de Kongou.

Il était une Forêt 5

UN TOURNAGE ET UNE ÉQUIPE DE TOURNAGE RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT

Ce tournage en pleine forêt tropicale ne pouvait se faire sans un respect infini pour cet environnement. Des écogestes ont été suivis par les équipes de tournage :

Tri des déchets : en régie, les emballages ont été limités au maximum. Depuis Paris, le matériel a été envoyé sans emballages. Sur place, les déchets ont été triés (plastique, ferraille et piles) et transportés en dehors des Parcs Nationaux. Les déchets organiques et non organiques ont été systématiquement exfiltrés des zones forestières tropicales dans lesquelles l’équipe de tournage s’est installée pour être ramenés en zone urbaine et être traités dans le circuit local. Les piles et autres déchets toxiques à retraiter ont été ramenés en France.

Eau : très peu de bouteilles plastiques ont été utilisées, chaque membre de l’équipe avait sa propre bouteille ainsi qu’une tasse nominative. Des douches solaires ont été utilisées, avec une limitation d’eau par personne.

Hygiène : des toilettes sèches ont été installées autour des camps le temps du tournage. Des shampoings et savons biodégradables ont été distribués à l’équipe.

Matériel utilisé : l’équipe n’a pas utilisé de couverts en plastique, et la batterie de cuisine a été achetée sur place et redistribuée localement avant le retour en France.

Nourriture : la nourriture locale a été privilégiée au maximum avec un choix de légumes dont la conservation est facile en extérieur. Des jus de fruits et des poissons locaux ont été consommés. Parallèlement, que ce soit au Pérou ou au Gabon, les équipes du film ont collaboré avec les populations locales. Au Pérou, sous la houlette du gouvernement péruvien, au sein du Parc National du Manú, des membres de la communauté des Indiens Machiguengas, ont été intégrés dans l’équipe.

Au Gabon, c’est avec les écogardes de l’ANpN et les ONG WcS (Wildlife Conservation Society) et Max planck Institute que l’équipe a travaillé au plus près, afin de respecter l’environnement et les espèces menacées.

Rencontre avec Luc Jacquet

Il était une Forêt 2

COMMENT EST NÉ LE PROJET IL ÉTAIT UNE FORÊT ?

Lors de mes voyages à travers le monde, j’ai pu constater la dégradation de notre planète, certains des endroits les plus beaux et les plus riches sont en train de disparaître sans que l’on puisse enrayer le phénomène. Avec cette conviction que je ne pouvais plus filmer la nature comme si de rien n’était, j’ai créé l’association Wild-Touch, pour mettre mon savoir-faire et la notoriété acquise avec LA MARCHE DE L’EMPEREUR au service des grandes causes environnementales. Les discours moralisateurs et culpabilisants ne fonctionnent pas, j’ai pris le pari d’essayer de toucher les gens par la compréhension et l’émotion.

En accompagnant LA MARCHE DE L’EMPEREUR sur tous les continents, je me suis aperçu qu’à travers le film, les gens prenaient aussi conscience du réchauffement climatique et de la question du devenir de l’Antarctique. À la suite du film, de nombreux scientifiques m’ont sollicité pour réaliser des films soutenant les causes qui leur tenaient à cœur. J’ai senti un besoin, une envie de parler autrement de la préservation de la nature, en apportant l’émotion du cinéma et une médiation scientifique de grande qualité.

Dans ce contexte, le botaniste Francis Hallé m’a demandé de réaliser un film patrimonial sur les grandes forêts primaires des tropiques. Le temps de sa carrière, il les a vues fondre peu à peu et annonce aujourd’hui que dans 10 ans elles auront disparu. Francis est un grand scientifique engagé, médiateur entre le monde des arbres et celui des hommes ; il m’a amené à découvrir un autre pan du monde vivant, l’univers mystérieux et immobile du végétal.

J’ai eu envie de raconter la beauté, la richesse, la fabuleuse ingéniosité de la forêt.

IL éTAIT UNE FORÊT est une invitation à la découverte. Venez regarder les forêts tropicales primaires. Rendez-vous compte de la richesse de ces milieux. Arrêtons de les considérer comme un ailleurs, mais plutôt comme un chez-nous, patrimoine de l’humanité.

CONNAISSIEZ-VOUS LES FORÊTS TROPICALES PRIMAIRES AVANT DE TOURNER CE FILM ?

Je n’étais jamais allé en forêt tropicale. Nous sommes partis quelques jours en Guyane avec Francis, pour apprendre à se connaître et pour qu’il me fasse découvrir ces forêts dont il me parlait avec tant de passion. Dès mon arrivée en forêt, j’ai ressenti un profond bien-être, une sensation d’air pur, de sérénité, de puissance. Au milieu des troncs gigantesques, les oiseaux flûteurs et les perroquets se répondaient.

Le temps de notre voyage, Francis m’a ouvert les portes des forêts tropicales primaires, en me transmettant leurs codes et leur alphabet. À ses côtés, j’ai regardé les plantes comme jamais je ne l’avais fait. J’ai appris que les arbres communiquent entre eux, qu’ils pallient leur immobilité en utilisant les animaux, que ce sont des virtuoses de la biochimie, ils ont inventé un langage volatil où chaque mot est un parfum...

Francis m’a aussi ouvert les portes de la canopée. La première fois que l’on émerge, après une ascension de 60 mètres le long du tronc d’un grand arbre, et que l’on découvre un océan forestier à perte de vue, les singes qui marchent sur la forêt, les perroquets qui survolent la canopée en jacassant, il se passe quelque chose d’extraordinaire. On sent sous ses pieds l’énergie de l’arbre, on se sent admis par le vivant. Je pense que cela va chercher très loin en nous. Il ne faut pas oublier qu’il y a trois millions d’années, on vivait là-haut ! Je pense qu’il y a des choses dans nos gènes qui sont encore là... Ce sont presque des sensations fossiles.

Au début de l’aventure une phrase de Francis Hallé m’a interpellé : “Vivre mobile est à la portée de tous, mais pour vivre immobile, il faut déployer beaucoup d’imagination.” Penser que les arbres qui n’ont pas de cerveau sont capables d’élaborer des stratégies d’une incroyable sophistication, m’a fait comprendre que nous ne regardions le monde qu’à travers un seul prisme, le nôtre. Francis par un simple changement de point de vue m’offrait un nouvel univers totalement inexploré, l’univers végétal. Le cinéma allait me permettre de le révéler au plus grand nombre. Le film était là sous mes yeux, apparu comme une révélation. Je ne savais pas encore dans quel défi je me lançais...

COMMENT RACONTER LES FORÊTS ?

Là où le novice que j’étais ne voyait qu’un entrelacs interminable de végétation, Francis discernait sans cesse des histoires entre des êtres en train de lutter ou de collaborer. En l’observant évoluer dans la forêt, toucher les troncs, sentir les fleurs, froisser les feuilles, j’ai compris que sa présence à l’écran était indispensable. Il était le médiateur essentiel entre ce monde végétal et le grand public.

Je me suis surtout aperçu que les véritables problèmes pour accéder à l’univers des arbres, étaient essentiellement une question de temps et de dimensions. Nous ne vivons pas assez longtemps pour voir pousser les arbres ! Je me suis dit qu’en nous servant du cinéma pour jouer avec les échelles de temps, nous pourrions rendre visible le mouvement végétal qui est à l’œuvre partout dans cette forêt. Partant de là, on pouvait montrer au grand public un spectacle qu’il n’avait jamais vu.

Côté dimensions, nous ne sommes pas assez grands pour embrasser la vision de la forêt d’un seul regard. Il allait falloir inventer les outils pour hisser notre regard à hauteur d’arbre.

EST-IL POSSIBLE D’ÉCRIRE UN SCÉNARIO SUR LA FORÊT ?

Les forêts tropicales primaires sont un univers infini, foisonnant et complexe. J’ai d’abord beaucoup écouté Francis Hallé dans son bureau à Montpellier, un véritable cabinet de curiosités, rempli par des années de recherche et de dessins. J’ai passé des semaines sur le terrain à lui demander de m’expliquer, de me montrer ce qu’était une forêt primaire.

Le cinéma aime les histoires claires. Le premier défi a été de trouver une ligne simple, dans ce monde complexe, pour raconter les forêts tropicales primaires. J’ai cherché le dénominateur commun à tout ce que Francis me faisait découvrir. Lorsqu’il m’a dit que pour qu’une forêt devienne primaire sous les tropiques, il fallait environ 700 ans, j’ai su que mon histoire passait par là. Plutôt que de partir d’un tout trop foisonnant pour être visible, j’allais entièrement reconstruire la forêt sous les yeux du public. J’ai donc imaginé une terre dévastée qu’on laisserait tranquille pendant sept siècles. La forêt se reconstruit comme un puzzle sous les yeux des spectateurs jusqu’à son point d’équilibre, c’est à dire le point ultime de reconnexion entre tous les êtres vivants qui la constituent. La forêt est semblable à un château de cartes, dans lequel chaque carte est indispensable pour qu’il tienne debout.

L’idée était de faire comprendre que dans cet écosystème, tout est imbriqué de l’infiniment petit à l’infiniment grand, comme des poupées russes vivant les unes dans les autres. Mais le plus important était le point de vue : bien sûr dans la forêt il y a des animaux, des fourmis et des papillons, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce sont les arbres qui sont les chefs d’orchestre. L’idée était de montrer en permanence la relation que les arbres entretiennent avec les êtres vivants, faire comprendre que les arbres manipulent littéralement la faune pour leur propre dessein.

Les plantes passent leur temps à séduire les animaux, simplement parce qu’elles ont besoin de leur mobilité pour transporter leur pollen et leurs graines, comme si elles faisaient appel à des coursiers. Nous-mêmes nous nous laissons manipuler par les plantes, pensez au plaisir que nous procure l’odeur d’une rose ou la saveur d’un dessert parfumé avec de la vanille ! Ce plaisir nous incite à en prendre soin. Quand on adopte ce point de vue sur le monde végétal, on entre dans un univers d’histoires toutes plus passionnantes les unes que les autres.

QUELLES SONT LES DIFFICULTÉS LORSQU’ON FILME LA FORÊT ?

Faire un film sur les arbres, c’est défier les règles du cinéma ! Un sujet apparemment immobile par rapport à notre échelle de temps, quand le cinéma est par nature la métaphore de l’œil humain, un formidable capteur de mouvement.

Un sujet qui s’élève jusqu’à 70 mètres de hauteur, quand le cadre de notre caméra est un rectangle horizontal, reflet de notre champ de vision. Un sujet qui pousse de quelques centimètres par an, quand nous tournons avec une caméra qui filme à 24 images par seconde...

A posteriori, je crois que je n’ai jamais eu à réaliser un film aussi difficile ! Quand on a un texte, un comédien et un décor, on arrive toujours à obtenir quelque chose. Or là, chaque plan était un défi. Comment rendre compte de l’invisible, des odeurs ? Comment exprimer le réseau de connexions complexes tissé au sein de la communauté vivante ? Comment jouer en permanence avec les notions de temps et d’échelle pour raconter la forêt ? Comment mettre en mouvement des êtres immobiles ? Comment entrer dans le point de vue des arbres et créer de l’empathie pour ces géants ?

Pour y parvenir, aucun matériel existant n’était suffisant ; nous avons donc mis au point nos propres prototypes. Avec Benjamin Vial, chef machiniste sur le film, nous avons créé l’Arbracam, un système de caméra sur cordes capable de faire des travellings à la dimension des arbres et de la forêt. On a également développé un drone capable de travailler sur toute la partie supérieure des arbres pour prendre le relais du système de caméra sur câble. Entre ces deux prototypes extrêmes, la grue de cinéma nous a permis de garder une fluidité et une continuité sur tous les grands mouvements.

On savait qu’un autre de nos défis serait le temps et l’espace avec des échelles passant de l’infiniment court à l’infiniment long et sur des gammes spatiales allant de l’extrêmement petit à l’extrêmement grand. On a travaillé avec des systèmes optiques très particuliers, tel que le périscope, qui nous permettaient de recréer des paysages macroscopiques et de voir le monde tel qu’une fourmi peut le percevoir.

La combinaison de ces trois outils, Arbracam, drone et périscope, nous a permis de réaliser des images de grande qualité dans ce milieu tropical difficile d’accès. Le plan d’ouverture est l’image même du film : on y découvre ainsi un arbre de 70 mètres en un seul regard, comme jamais auparavant. On va le voir dans ce qu’il a de plus petit jusque dans ce qu’il a de plus grand, jusqu’à la place qu’il occupe dans la forêt. Et tout cela en un seul plan. Quand on fait ce genre de chose, lorsqu’on repousse les limites, le cinéma devient passionnant !

POURQUOI ÊTRE ALLÉ TOURNER AU PÉROU ET AU GABON ?

Nous ne voulions parler d’aucune forêt en particulier, mais de la forêt tropicale primaire en général. Nous avons réuni un florilège, en allant chercher ce qu’il y a de plus beau, de plus significatif dans toutes les forêts du monde, pour en faire une forêt emblématique dans laquelle on développerait notre histoire. C’est pour cela que l’on voit des jaguars, des éléphants, un moabi, un kapokier dans une seule et même forêt.

Avec Francis, après avoir dressé la liste des lieux incontournables pour le film, nous nous sommes concentrés sur deux grands massifs : le parc national du Manú au Pérou pour la partie amazonienne, et la forêt gabonaise, qui est encore très bien protégée, pour la partie du bassin du Congo.

Nous avons tourné au Gabon pour ses grands mammifères, ses points de vue sublimes et ses très grands arbres, dont le fameux moabi. Pour le Pérou, l’argument de Francis était sans appel : “Au parc du Manú, les taux de biodiversité atteignent des records dans la plupart des familles animales et végétales.”

COMMENT SE PASSE UN TOURNAGE EN PLEINE FORÊT TROPICALE, AVEC UNE ÉQUIPE ET DU MATÉRIEL DE CINÉMA DE FICTION ?

Au-delà d’un film, IL éTAIT UNE FORÊT représente pour moi une expédition, comme celles des grandes épopées du XIXème siècle, lorsque des explorateurs affrétaient un navire et partaient découvrir des contrées inconnues, emmenant avec eux des spécialistes de toutes disciplines. Ces aventuriers ont vu et raconté le monde, de leurs récits est né un imaginaire collectif. Comme eux, nous sommes partis découvrir les dernières forêts tropicales primaires, comme eux nous avons le devoir de témoigner. Non pas pour décrire un monde foulé pour la première fois, mais pour raconter un univers sublime, en train de disparaître.

J’avais suffisamment repéré le film pour arriver en forêt en sachant très précisément ce que je voulais. Francis m’avait donné l’inspiration, l’impulsion, les données scientifiques. J’ai transformé ces données en histoire, et cette histoire en scénario. On ne pouvait cependant pas parler de scénario au sens strict du terme car énormément de choses passent par le visuel. Mais dans cet univers foisonnant, il était inconcevable de partir sans une idée précise de ce qu’on voulait filmer. J’ai alors complètement storyboardé le film. C’était extrêmement découpé. Ce document m’a permis de faire le lien avec les équipes, de mettre en place les processus techniques et d’avoir un vrai plan de travail. On savait précisément ce que l’on venait chercher, dans quelle lumière et à quelle heure. C’était aussi l’ambition de ce film : être une véritable expédition, et un vrai tournage.

L’aventure au niveau de la logistique nous tentait tous. Je suis parti avec des gens qui adorent ça. J’étais avec de grands techniciens du cinéma qui ont cette capacité à se projeter très loin, à vivre sous la tente dans des conditions complexes, dans la chaleur, au milieu des insectes... Mais en ne perdant jamais de vue ce qui nous habite tous, l’excellence de l’image et du son que nous devions rapporter. Même si filmer dans des conditions extrêmes n’a pas été simple, nous étions préparés.

La première impression en arrivant en forêt est celle de ne rien distinguer. Tout se confond dans le vert ambiant. La forêt impose le temps. Au fil des journées, nous avons senti notre regard s’aiguiser, notre vision s’adapter. Plusieurs semaines sont nécessaires pour cela. Et encore, comparé aux natifs, nous ne voyions toujours rien.

Nous étions aux portes d’un monde d’une richesse absolue dont on ne voyait qu’une infime partie. Quelle expérience hallucinante de toucher des yeux le mot biodiversité !

Au cours du tournage, Francis a réussi sa mission : s’il m’a amené à regarder les plantes autrement, cette magie a opéré sur beaucoup de membres de l’équipe. Il nous a conduits à être attentifs à l’univers végétal et nous a projetés dans le temps des plantes.

Combien de fois ai-je surpris un de mes camarades en arrêt devant un bourgeon, imaginant sans doute ce qu’il serait quelques siècles plus tard. J’espère qu’à travers le film nous amènerons les spectateurs à faire ce même voyage.

QU’ESPÉREZ-VOUS AVEC CE FILM ?

Mon but est de faire entrer les spectateurs dans des échelles de temps et de tailles dans lesquelles ils ne sont jamais allés. Ils ont probablement vu cinquante documentaires sur la forêt, mais ce que nous montrons dans cette dynamique de découverte, ils ne l’ont jamais vu.

Si les gens ne voient plus jamais les arbres et la forêt de la même façon après avoir vu le film, le pari sera réussi. D’autorité, on s’attribue, pour nos propres besoins, toute une partie du vivant qui ne se défend pas, qui n’a rien à dire, mais qui a un seul avantage sur nous : il a le temps. Les arbres nous survivront. On peut massacrer toutes les forêts du monde, nous serons les premiers à en pâtir. Pour tout reconstituer, les arbres auront besoin de 1500 ans, 3000 ans... Ce n’est rien pour eux. Cela représente trois générations d’arbres, mais combien de générations d’hommes ?

J’essaye donc d’attirer l’attention sur la réserve fabuleuse d’émotions, sur cette capacité à être vivants qu’ont les arbres et que l’on doit prendre en considération. Je cherche à faire comprendre et à émouvoir. On vit sur une planète limitée, et on ne peut pas continuer à taper dedans à l’infini. Ce n’est pas tellement pour les animaux que je m’inquiète, c’est pour nous.

COMMENT INVERSER LES CHOSES ?

Lors de ce tournage, nous avons vu le meilleur comme le pire. Un simple exemple avec les éléphants de forêt que nous avons filmés, leur braconnage a augmenté comme jamais ces derniers mois, leur destruction semble inéluctable. Une idée qui m’est intolérable : que nos enfants ne puissent pas un jour s’asseoir au bord du baï de Langoué au Gabon, comme je l’ai fait, pour contempler une troupe d’éléphants se prélassant au bain dans le calme du soir.

Je suis partagé entre le sentiment d’avoir eu le privilège d’aller dans ces forêts avant qu’elles ne disparaissent et celui de ne pas savoir comment lutter contre les modèles économiques et politiques fondés sur la destruction, la consommation et non sur l’équilibre.

Francis Hallé sait jusqu’où s’étend la connaissance des forêts tropicales. Il a surtout conscience de là où elle s’arrête, de tout ce que l’on ne sait pas encore. Je crois qu’au-delà de sa profonde empathie pour ce milieu, c’est ce constat qui le pousse à lutter contre la disparition des dernières forêts tropicales primaires. Le constat d’un milieu en train de disparaître sans que l’on ait découvert toutes ses richesses et les secrets de sa complexité.

COMMENT ALERTER SUR LA NÉCESSITÉ DE CESSER DE DÉTRUIRE CES FORÊTS ?

Nous sommes à la charnière, sur une zone de fracture. Va-t-on sombrer ou s’en sortir par le haut ? Tout est possible. En tant qu’artiste, j’essaye modestement de le faire comprendre et de le faire ressentir aux gens.

Nous espérons qu’avec le film, les livres, le jeu, les actions de sensibilisation de l’association Wild-Touch, nous parviendrons à émouvoir un grand nombre de personnes qui n’ont pas la chance de pouvoir être touchées directement par le charme incroyable des forêts tropicales. C’est un objectif à la fois modeste et grandiose. J’espère que les spectateurs feront le reste du chemin par eux-mêmes.

 

Rencontre avec Francis Hallé

Il était une Forêt 3

LORSQUE VOUS AVEZ DÉBUTÉ EN TANT QUE BOTANISTE, QU’EST-CE QUI VOUS A ATTIRÉ VERS LES FORÊTS ?

Tout est parti d’une passion d’enfant. Mes parents possédaient un demi-hectare de forêt en Seine-et-Marne où nous nous sommes réfugiés pendant la guerre. J’ai passé beaucoup de temps dans ce petit terrain boisé et je grimpais aux arbres. Je crois que les gens s’épanouissent lorsqu’ils respectent et valorisent leurs passions d’enfance. Ceux qui vont plus loin, plus haut, ceux qui vivent en plus grand, sont ceux qui sont restés fidèles à leur enfance. Je dois ma propre passion à mon père et à mes frères aînés, qui m’ont fait découvrir la forêt de Fontainebleau.

Tout a commencé comme ça. Lorsque j’ai débuté mes études, je me suis d’emblée orienté vers les plantes. Et où trouve-t-on le plus de plantes ? Dans les tropiques... Et dans les tropiques, où y a-t-il le plus de plantes ? Dans la forêt... Et dans la forêt, où y a-t-il le plus de plantes ? Au niveau de la canopée. De sorte que c’est devenu ma spécialité.

A QUEL AGE AVEZ-VOUS DÉCOUVERT UNE FORÊT PRIMAIRE POUR LA PREMIERE FOIS ? QU’AVEZ-VOUS RESSENTI ?

J’avais 22 ans, l’âge de Darwin lorsque lui-même est arrivé pour la première fois dans une forêt primaire du Brésil. Comme lui, j’ai été ébloui. Pour moi, c’était en Côte-d’Ivoire, non loin d’Abidjan. Lorsque j’ai commencé, il y avait de la forêt primaire partout. Dans toute l’Afrique, dans toute l’Amérique latine, dans toute l’Asie du Sud-Est...

C’était inépuisable ! Je passais tous mes week-ends à photographier - car à l’époque je photographiais - et j’en garde de magnifiques souvenirs. Ensuite, au fil de ma vie, j’ai vu tout disparaître. C’est terrible. Ces forêts ont été transformées en parkings, en supermarchés, en friches abandonnées... J’ai été témoin de cela.

COMMENT AVEZ-VOUS RENCONTRÉ LUC JACQUET ?

Nous nous sommes connus par hasard lors de l’inauguration de Terra Botanica, un parc d’attractions consacré à l’univers des plantes près dA’ ngers. Nous étions invités lui et moi, et nous avons déjeuné ensemble. J’étais heureux de le rencontrer parce que cela faisait vingt ans que je cherchais un cinéaste. J’en ai croisé des quantités, mais ça n’a jamais marché. Depuis longtemps, je me rends compte que les forêts primaires disparaissent et que très bientôt, il n’en restera rien. Je voulais faire un film qui puisse montrer à mes semblables et aux générations futures ce que sont ces lieux exceptionnels et quelle est leur importance. Pour y parvenir, j’ai approché de nombreux cinéastes et tous trouvaient mon projet magnifique, mais ils n’avaient pas le temps, ou ne trouvaient pas les budgets nécessaires.

QUEL REGARD PORTIEZ-VOUS SUR LUC JACQUET ?

J’avais vu LA MARCHE DE L’EMPEREUR et rien que grâce à ce film, j’étais très heureux de le rencontrer. Je me suis dit qu’il était l’homme de la situation. Il a tout de suite été sensible au projet. Mais pour savoir si ce cinéaste animalier pouvait se sentir bien, loin de la banquise et du blizzard, je lui ai proposé de passer 15 jours avec moi dans la forêt équatoriale de Guyane. Il y a des gens qui ne supportent pas la forêt. Ils la trouvent laide, dangereuse, et n’ont qu’une envie : la fuir. Les gens réduisent souvent ces forêts à un enfer vert qui ne correspond pas du tout à la réalité. Mais Luc, qui n’était pas familier de ce genre d’endroit, s’est rendu à l’évidence : c’est plutôt tranquille ! Mieux encore, c’est apaisant et pacifiant. Le seul vrai risque, c’est de se perdre. Mais j’ai déjà vu des gens très connus et très respectables ne pas s’y sentir bien du tout ! C’est pour cela que j’avais proposé à Luc d’aller faire un tour en situation réelle, sur le terrain. Il a une passion pour la biologie. Il a d’ailleurs fait des études assez poussées dans ce domaine. Et l’énorme vie qu’il a découverte l’a immédiatement séduit.

Luc s’est tout de suite senti bien dans la forêt. Il se fichait totalement de savoir s’il faisait chaud ou froid ! Par contre, je l’ai senti déstabilisé face aux plantes. Il n’avait jusque-là filmé que des animaux. Une plante ne bouge pas, ne fait pas de bruit, ce qui ne correspond pas aux sujets habituels traités au cinéma. J’ai alors vu un cinéaste confronté à ce qu’est un arbre. Un arbre, c’est immobile et tout en hauteur, contrairement aux formats d’images. J’ai vu Luc écartelé entre son envie de faire le film et la nécessité d’inventer une approche dynamique qui corresponde au cinéma. De la difficulté du projet sont nées sa particularité et son originalité. En tant que cinéaste, Luc a été le trait d’union entre le spécialiste que je suis et le grand public, à qui il sait parfaitement s’adresser.

COMMENT EST VENUE L’IDÉE DE VOUS METTRE EN SCENE DANS CETTE NATURE ?

Au départ, je ne voulais pas apparaître à l’image. Je crois qu’il vaut mieux montrer des jeunes premiers au cinéma, et à 75 ans je n’en suis plus vraiment un ! Mais Luc désirait entraîner le spectateur dans un voyage de découverte comme celui qu’il avait vécu à mes côtés. Cela lui semblait logique que je sois le guide dans les salles comme je l’avais été dans la réalité. Alors je lui ai fait confiance, et le fait est que tourner ce film m’a rappelé les balades que nous avions faites en Guyane.

QUAND ON OBSERVE VOTRE PARCOURS, ON SE REND COMPTE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS CHERCHÉ à TRANSMETTRE...

Je suis universitaire, c’est-à-dire moitié chercheur, moitié enseignant. C’est le statut des universitaires en France. Quand j’enseigne, je cherche forcément à transmettre.

L’écriture de mes livres n’est venue qu’à la retraite, parce qu’avant, je n’avais pas le temps. Ce n’est pas une vocation tardive, c’était un manque de temps. Quand vous passez votre vie sur le terrain partout dans le monde ou dans des amphis remplis de centaines de personnes, vous n’avez pas le temps d’écrire.

Je n’avais jamais écrit sur la forêt tropicale primaire. Écrire est un travail de spécialiste. L’envie de voir naître ce film n’est pas venue d’une volonté d’élargir mon public, mais d’un constat qui concerne tout le monde : ces forêts disparaissent et seule l’image peut faire en sorte qu’il en reste quelque chose. Il faut l’image, il faut le son.

COMMENT AVEZ-VOUS TRAVAILLÉ AVEC LUC ?

Il est venu me voir à plusieurs reprises à Montpellier. On s’enfermait du matin au soir, et il me faisait parler sur la forêt, ce qui n’est pas très difficile ! Je l’ai vu prendre des quantités de notes. Je lui ai fait rencontrer mes collègues scientifiques. Ensuite, nous avons échangé par mail et petit-à-petit le scénario s’est mis en place dans sa tête. Et puis les repérages sur le terrain se sont succédés et enfin, le tournage.

ON DÉCOUVRE AUSSI QUE VOUS AIMEZ GRIMPER AUX ARBRES...

C’est un des aspects concrets de mon métier. Et dans le film, le fait de me voir dans les arbres permet de donner l’échelle des dimensions. Si je n’étais pas présent dessus, si petit, on ne prendrait pas conscience de leur taille gigantesque. J’ai grimpé aux arbres pendant 30 ans et j’aime ça. Je me sens très bien là-haut. Le problème, c’est de me faire descendre ! De là-haut, je trouve le spectacle magnifique.

J’aime beaucoup le premier plan du film, très long, qui monte majestueusement le long d’un magnifique Ceiba. L’arbre le plus haut est celui sur lequel on termine le film, le grand moabi d’Afrique. C’est le plus grand arbre d’Afrique ! C’est un monument extraordinaire. Je considère comme une chance d’avoir pu voir cet arbre, y grimper, y séjourner à plusieurs reprises, à des époques différentes, et y faire des tas de dessins... C’était vraiment magnifique.

ON VOUS VOIT DESSINER DANS LE FILM...

Je passe mon temps à dessiner. En botanique, on ne peut pas faire autrement. Tous les botanistes sont dessinateurs. Je ne néglige pas la photo, mais dans une forêt, si un arbre vous intéresse, vous aurez du mal à l’extraire de son environnement par la photo, alors que le dessin le permet. La photo ne remplacera jamais le dessin.

C’est une base de documentation essentielle et j’en ai des armoires entières. Je m’y réfère très souvent. Cela permet de relever la forme d’une plante ou d’une partie de plante et de restituer tout ce qui la rend particulière. Le dessin me donne la possibilité de me focaliser sur ce qui m’intéresse. Le dessin n’est pas neutre, c’est déjà une prise de position. Un botaniste a besoin de savoir dessiner. Et cela me convient très bien parce que j’aime ça. J’ai un frère, botaniste comme moi, qui dessine bien mieux que moi. Mais je dessine aussi beaucoup d’autres choses, tout ce qui me plaît, même des portraits ! Le dessin est très présent dans ma famille. Mon grand-père maternel était peintre et dessinateur, et du côté paternel, il y a aussi une grande lignée de peintres et de dessinateurs. J’ai de qui tenir ! Si je ne dessinais pas, je serais très malheureux.

COMMENT ESPÉREZ-VOUS QUE LES GENS VONT ACCUEILLIR CE FILM ?

J’ai beaucoup de mal à me faire une idée objective de ce que le public va ressentir. Le sujet me touche de trop près. Le film est un voyage de découverte, spectaculaire, parfois poétique, souvent instructif, destiné à entraîner les spectateurs au cœur d’une forêt primaire, loin des clichés. Luc et moi nous étions mis d’accord, avant même de commencer, sur une approche inédite.

Le problème de la déforestation est connu et largement traité par d’autres cinéastes. Nous étions là pour présenter et faire vivre l’expérience de ces forêts et de l’univers qu’elles représentent. Tout en apprenant beaucoup de choses au public, Luc a évité le côté documentaire classique.

QU’ESPÉREZ-VOUS AUJOURD’HUI AVEC CE FILM ?

Quand j’étais gamin, j’ai vu LE MONDE DU SILENCE de Cousteau. Avant ce film, le grand public ignorait totalement ce qu’il y avait sous la mer. Les gens n’avaient même jamais mis de masque de plongée.

Le film a réussi à attirer leur attention sur la mer. Mes collègues océanographes me disent que c’est grâce à ce film qu’ils ont aujourd’hui les moyens de mener des recherches et des campagnes d’information. Ni Luc ni moi ne nous prenons pour le commandant Cousteau, mais jamais les gens n’ont vu ce qu’il y a sur ces canopées équatoriales... Aujourd’hui, le sort de ces forêts est entre les mains du grand public. Seul un mouvement de l’opinion publique peut encore les sauver. Donc, plus le public est large, mieux ça vaut ! Et s’il y a des artistes qui m’aident à alerter encore plus de gens, ils sont les bienvenus... Il n’y a plus que cela qui puisse sauver le peu qu’il reste.

IL éTAIT UNE FORÊT parviendra-t-il à faire baisser la courbe de la déforestation tropicale ? Le cinéma réussira-t- il à emporter la conviction du public en faveur d’une cause juste ?

J’espère que le film parviendra à porter ses fruits au-delà des écologistes déjà convaincus, et à faire son chemin dans des groupes sociaux pour qui la forêt tropicale primaire est un sujet neuf.

À mon sens, c’est comme cela que nous pourrons juger de l’utilité du film.

EN TOURNANT AVEC LUC, AVEZ-VOUS REDÉCOUVERT DES CHOSES à TRAVERS SON REGARD INNOCENT SUR CE MILIEU QUE VOUS CONNAISSEZ SI BIEN ?

Nous avons fait mieux que cela. Nous avons fait de vraies découvertes ! En tournant avec des moyens inédits pour la recherche, j’ai vu des choses qu’on ne connaissait pas. Grâce à ce film, nous savons désormais quelles sont les vraies relations entre les faux œufs de cecropia et les fourmis qui habitent ces plantes.

C’est un peu technique, mais c’est passionnant. C’est l’un des plus brillants stratagèmes qu’une plante puisse mettre au point pour se protéger. Le cecropia est une plante qui fabrique de faux œufs qui attirent les fourmis et celles-ci, en s’installant, la défendent contre les parasites destructeurs.

Nous pensions que les fourmis mangeaient ces faux œufs, mais pas du tout. Elles les prennent pour des vrais et les soignent. Luc et son équipe avaient mis des endoscopes dans les tiges creuses, et c’est ainsi que nous avons découvert ce qu’elles font vraiment.

LE FILM VA DU PLUS PETIT AU PLUS GRAND. à UNE ÉCHELLE PLUS GRANDE, AVEZ-VOUS DÉCOUVERT D’AUTRES CHOSES DANS CES LIEUX ?

J’ai découvert et expérimenté de très longues stations dans le sommet des très grands arbres. J’ai fréquenté la canopée pendant 30 ans, mais pas sur les plus grands arbres.

Pour poser le Radeau des Cimes sur les canopées, on essayait de trouver des endroits plats. Alors que là, pour le film, ils ont choisi des émergents. Je trouve que c’était un excellent choix. Et cela m’a permis de passer des journées entières dans le sommet des très grands arbres. Je ne l’avais jamais fait. On en redescend changé. C’est très bizarre. D’abord, on passe d’une énorme lumière à un sous-bois très sombre. Au pied, on est comme dans une cave, où il fait bien froid. Alors qu’au sommet, quand il y a du vent, ça va, mais quand il n’y en a pas, il fait très chaud car il n’y a pas d’ombre. J’adore être au sommet des très grands arbres. Je peux les étudier, les dessiner, les comprendre. Dès que je peux, j’y retourne. Je ne manque jamais une occasion.

En septembre, je pars à nouveau en Guyane, et l’on va grimper dans les arbres. Ça fait du bien. On est fatigué en arrivant, et on est en pleine forme en repartant ! J’espère que le public ressentira cela dans le film.

 Il était une Forêt 4

WiLD-touch

UN TRAIT D’UNION ENTRE L’HOMME ET LA NATURE

Depuis des années, Luc Jacquet filme la nature et le monde animalier pour émerveiller les spectateurs à travers des histoires uniques et passionnantes. En 2010, suite au succès de LA MARcHE dE L’EMpEREUR - Oscar du meilleur documentaire - et du RENARd ET L’ENFANT, Luc Jacquet crée Wild-Touch, association à but non lucratif.

« Je souhaite offrir au grand public une plongée exceptionnelle au sein de ces ultimes espaces de nature sauvage. Présenter la nature de façon sensible pour émouvoir et émerveiller les hommes afin de recréer ce lien indispensable qui nous unit à elle.» Luc Jacquet

Les projets portés par l’association sont nés de la rencontre entre Luc Jacquet et de grands témoins scientifiques, spécialistes des grandes causes environnementales (forêts tropicales primaires, Antarctique, changement climatique, corail...). Luc Jacquet réalise des films patrimoines sur ces enjeux écologiques majeurs, en associant la nouvelle philanthropie aux modes de production classique du cinéma. Wild-Touch accompagne le message du cinéaste en développant une logique de méta-récit : déclinaison simultanée d’un même sujet à travers de nombreux médias afin d’amplifier la portée du plaidoyer (web-feuilleton, web-documentaire, sensibilisation des générations futures, participation d’artistes, documentaires TV, mobilisation de la société civile...). L’association souhaite ainsi multiplier les regards et les points de vue autour d’une même cause.

MOBILISER LA CRÉATION ARTISTIQUE

Wild-Touch invite des artistes en résidence sur les lieux de tournage. Immergés en milieux naturels, ils retranscrivent avec leur talent et leur sensibilité, ce que leur inspire la nature.

Les œuvres artistiques font l’objet d’expositions proposées gratuitement au grand public partout en France.

FAIRE VIVRE L’AVENTURE

À travers ses projets, Wild-Touch voyage dans les dernières oasis sauvages de la planète. Wild-Touch souhaite partager ce privilège avec le grand public, et utilise le média web pour fairedécouvrirlecôtésensibledecesaventureshumaines, par un traitement libre et créatif.

SENSIBILISER LES GÉNÉRATIONS FUTURES

Wild-Touch développe des actions pédagogiques alliant art, sciences et développement durable.

Wild-Touch met son savoir-faire artistique à disposition des acteurs de la société civile, afin de toucher et de sensibiliser le plus grand nombre. Pour accompagner son développement, Wild-Touch s’est dotée d’une structure innovante avec une association pivot du développement des projets, un fonds de dotation et une société de production, dans l’esprit de l’économie sociale et solidaire.

Wild-Touch souhaite, à terme, héberger d’autres projets et donner la possibilité à des artistes de s’exprimer.

Parce que l’on protège mieux ce que l’on aime, Wild- Touch milite pour une écologie repensant le lien qui unit l’homme à la nature dans une dimension plus affective et esthétique. L’image et l’émotion au service de la conservation de la nature.

Pour en apprendre davantage, rendez-vous sur

 Il était une Forêt 6

Luc Jacquet

SCÉNARISTE ET RÉALISATEUR

Luc Jacquet est né à Bourg-en-Bresse en 1967. dès son enfance, il passe son temps à arpenter les montagnes de l’Ain. Comme il le dit lui-même, il aime vagabonder, se perdre dans les bois ; c’est là qu’il apprend le bonheur de se fondre dans la nature pour observer le monde secret des animaux et des plantes au fil des saisons.

Luc est attiré par l’approche scientifique : en 1991, il passe une maîtrise de biologie animale à l’université de Lyon I. Il prépare ensuite un Master Recherche (ex-DEA) en gestion des milieux naturels montagnards à l’université de Grenoble. Durant ses études, il participe à de nombreuses campagnes de terrain ayant pour but d’étudier le comportement animal et l’écologie de différentes espèces.

C’est dans le cadre de sa formation scientifique qu’il a l’opportunité d’un premier voyage en Antarctique pendant quatorze mois. À 24 ans, il part ainsi en mission d’ornitho-écologie polaire pour le CNRS, et séjourne à la base française Dumont d’Urville. Au cours de cette mission, il assure également le rôle de cameraman du film LE CONGRÈS DES PINGOUINS, pour le réalisateur suisse H.U. Schlumpf. C’est là qu’il découvre sa passion pour l’image et commence sa carrière de cameraman, puis de réalisateur, de documentaires animaliers. La plupart de ses documentaires se réalisent en Antarctique ou sur les îles australes : conquis par ces terres magiques, il passe en tout trois ans sous les 40e degrés de latitude sud. De ces différents séjours autour du sixième continent naît son premier long métrage de cinéma, LA MARCHE DE L’EMPEREUR, l’histoire

du peuple des manchots empereurs survivant au climat le plus extrême de la planète. Incroyable succès et multi-primé, le film est récompensé par l’Oscar du meilleur film documentaire à Los Angeles en 2006.

Après le succès mondial de ce premier film, Luc Jacquet réalise un autre projet qui lui tient à cœur depuis longtemps : LE RENARD ET L’ENFANT, une inoubliable histoire d’amitié à travers deux mondes que tout semble séparer, l’homme et l’animal. Le film rassemble plus de 2,5 millions de spectateurs en France et est diffusé dans près de 50 pays.

Parallèlement, Luc Jacquet s’engage davantage en faveur de la préservation de l’environnement : en 2010, il lance l’association Wild-Touch et met son savoir-faire, l’image et l’émotion, au service de la protection de la nature.

FILMOGRAPHIE

2007

LE RENARD ET L’ENFANT

Production : Bonne Pioche

2005

LA MARCHE DE L’EMPEREUR (Oscar du meilleur film documentaire, quatre nominations aux César dont celui du meilleur premier film pour Luc Jacquet, et le César du meilleur son, National Board of Review Award du meilleur documentaire, entre autres prix et nominations) Production:BonnePioche

2004

DES MANCHOTS ET DES HOMMES (TV) (coréalisation avec J. Maison) Production:BonnePioche

ANTARCTIQUE PRINTEMPS EXPRES (TV) Production : Bonne Pioche

SOUS LE SIGNE DU SERPENT (TV)

2001

LA TIQUE ET L’OISEAU (TV)

2000

UNE PLAGE ET TROP DE MANCHOTS (TV)

1999

L’ASTROLABE EN TERRE ADÉLIE (TV) LE LÉOPARD DE MER : LA PART DE L’OGRE (TV)

1996

LE PRINTEMPS DES PHOQUES DE WEDDELL (TV)

 

Francis Hallé

BOTANISTE

Francis Hallé est né en 1938 en Seine-et-Marne. Ce botaniste et biologiste est spécialiste des arbres et des forêts tropicales. Ses connaissances pointues ne l’ont jamais empêché de contempler la beauté du règne végétal et de s’émerveiller de son ingéniosité. Professeur aux universités d’Orsay (1960), Brazzaville (1968), Kinshasa (1970) et Montpellier (1971-99), Francis Hallé a consacré de nombreuses années d’études aux plantes tropicales, en particulier celles des forêts humides de basse altitude. Sa passion l’a mené jusqu’aux tropiques, où au cours de ses nombreux voyages il a regardé vivre les arbres et les hommes, et s’est posé des questions décisives sur ce qu’il a appelé la condition tropicale. Dans certains pays, il a séjourné plusieurs années.

Indigné par le fait que l’industrie du bois privilégie le profit immédiat en détruisant ces forêts qui abritent l’essentiel de la biodiversité de notre planète, il s’attache désormais à dénoncer la destruction des dernières forêts primaires des tropiques, dont les pays industrialisés sont les principaux responsables.

Francis Hallé est membre correspondant du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Son savoir et ses actions lui ont valu de nombreuses distinctions dont celle de l’Explorer Club de New York. Loin de tenir un discours hermétique, Francis Hallé sait intéresser son public à la science des arbres, aux structures florales ou encore à l’architecture des plantes vasculaires.

BIOGRAPHIE SÉLECTIVE

Un jardin après la pluie – éditions Armand Colin (2013) Du bon usage des arbres – Actes Sud (2011) La Condition tropicale – Actes Sud (2010) Plaidoyer pour l’Arbre – Actes Sud (2005) Architectures de Plantes – JPC (2004)

Le Radeau des Cimes (en collaboration avec Dany Cleyet-Marrel et Gilles Ebersolt) – J.C. Lattès (2000) Eloge de la Plante – Le Seuil (1999)

Francis Hallé souhaite depuis vingt ans réaliser un grand film sur ces forêts qui lui tiennent tant à cœur, et dont il prédit la disparition sous dix ans.

Le Radeau des Cimes : au début des années 80, Francis Hallé est persuadé de la richesse biologique de la canopée, mais se trouve confronté à la difficulté d’y accéder. C’est suite à la rencontre de Dany Cleyet-Marrel, aéronaute expérimenté et aventurier, que la piste d’une structure gonflable couplée à une montgolfière semble la plus prometteuse. De son côté, Gilles Ebersolt, architecte pour le moins original, a imaginé la plateforme.

Le Radeau des Cimes est né. Ce formidable outil de prospection a enfin permis un accès facile à la canopée.

Missions consacrées à l’étude des canopées des forêts équatoriales :

2012

Exploration des canopées dans la vallée de la rivière Hin Boun, Laos central

2010

Voyage au Laos pour préparer l’exploration des canopées

2006

Espiritu Santo (Vanuatu)

2003

Panama, San Lorenzo

2001

Madagascar, Tampolo, Péninsule Masaola

1999

Gabon, La Makandé

1996

Guyane française, Paracou et crique Voltaire

1991

Cameroun, Camp Akok, réserve de Campo

1989

Guyane française, Petit Saut

1986

Guyane française, Crique Couleuvre

Francis Hallé a créé l’association « Forêts tropicales humides : Avenir » fin 2009. Elle a pour mission de s’opposer à la destruction des forêts tropicales humides. Président : Francis Hallé

Secrétaire : Vincent Lajarige (profession : plasticien) Trésorier : Edmond Dounias (profession : ethnoécologue)

 

 

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu
4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 06:52

peuples-en-danger.jpgPeuples en danger - Une journée spéciale sur ARTE – 29/09/2013

Arte consacre une Journée aux peuples qui luttent pour préserver leurs savoirs, leurs modes de vie et leurs langues face à la mondialisation.

Samedi 28 septembre 2013 à partir de 12.05

Cette Journée de programmation spéciale est un hommage à tous les peuples traditionnels menacés de par le monde et qui incarnent cependant la plus grande diversité culturelle encore vivante de l’histoire de l’humanité.

Elle propose de partir à la rencontre de ces peuples, de les écouter parler d’eux, de leurs cultures et de l’impact du monde moderne sur leurs modes de vies. Les effets de la mondialisation seront-ils inéluctables et continueront-ils d’être forcément dévastateurs ? Pour ces peuples, leurs savoirs, leurs traditions, leurs modes de vie et leurs langues, véritables ADN de leurs différentes cultures, sont-ils voués à disparaître tôt ou tard, absorbés par les principales civilisations dominantes du monde actuel ?

Quelques chiffres :

Les peuples autochtones comptent quelques 350 millions de personnes dans plus de 70 pays du monde et représentent environ 5000 langues et cultures.

Il existe entre 6000 et 7000 langues parlées dans le monde. On estime que tous les 15 jours 1 langue disparaît. À ce rythme plus d’1 langue sur 2 aura disparu d’ici la fin du siècle.

 

 

12h05 Carnets du Brésil histoire d’une colonisation

documentaire de Luis Miranda Coproduction : Arte France, Crescendo Films (France, 2011, 52Mn) (rediffusIon du 12/11/2011)

Témoignages croisés d’hier et d’aujourd’hui sur la colonisation du brésil.

Constatant l’absence du point de vue des Indiens dans l’histoire brésilienne officielle, le réalisateur donne la parole à leurs descendants, tout en nous invitant à une réflexion sur notre rapport à l’autre et sur la fragilité de l’oralité face à l’écriture.

 

Dès 12h55 et tout au long de la Journée

Des langues qui ne veulent pas mourir

SérIe documentaire de Rozenn Millin Coproduction : Arte France, Bo Travail ! (2013, 6x5Mn)

Une série documentaire consacrée aux dialectes de six communautés d’Afrique menacées de disparition. Au programme : Le Menik et le Jóola Banjal au Sénégal, l’Abouré et le Bron en Côte d’Ivoire, le Banôhô et le Baka au Cameroun.

Une déclinaison interactive de cette série est proposée sur Arte.t

 

13h05 Jon le Sami

documentaire de Corto Fajal Production : Arwestud, Zed (2011, 52Mn)

Avec Jon, éleveur de rennes au nord de la scandinavie, c’est un nomadisme étonnant que l’on découvre : vie traditionnelle et vie moderne se côtoient sur le territoire Sami, dans les somptueuses montagnes scandinaves du Sarek, au rythme des transhumances.

 

15h55 et 16h55 Quand les langues disparaissent...

1. des Voix qui s’éteignent

2. des cultures à préserver

documentaires de Moo-Sung KIM Production : KBS Media (Corée, 2011, 53Mn)

à la rencontre de peuples indigènes en Alaska, Papouasie nouvelle guinée, Micronésie, Australie, Corée, Etats-Unis, Russie et Sibérie.

 

17h55 Donner la parole

Moyen–Métrage de Raymond Depardon et Claudine Nougaret Production : Palmeraie et désert (2009, 33Mn)

Donner la parole montre des hommes et des femmes aux quatre coins du monde qui nous parlent simplement de leur vie, chez eux, sur la terre qui les a vu naître, de leur langue qui disparaît et des menaces que la société moderne fait peser sur leur mode de vie. Tournées sans commentaire, entièrement sous-titré, ces images sans fard mélangent paysages magnifiques et portraits touchants.

 

18h35  Arte reportage spécial

Cameroun : pygmées en danger

Reportage de Régis Croizer, Présenté Par Andréa Fies Production : Arte Geie, Cargo Culte (2013, 52Mn)

Victimes de la surexploitation forestière, les Pygmées du nord Cameroun ont été chassés de leur territoire traditionnel. Marginalisés, ils sont en train de perdre leur mode de vie et leur culture.

 

20h00 360°-géo : Sulawesi, les nomades de la mer

Reportage de Svea Anderson (Allemagne, 2013, 43Mn)

Les Bajau sont des nomades des mers. Depuis plus de trois siècles, ce peuple de pêcheurs, cueilleurs et chasseurs sillonne les mers entre l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines. Ils n’ont d’autre foyer que leur bateau. Mais, depuis quelque temps, sous la pression du gouvernement indonésien qui entend les sédentariser, leur nomadisme est devenu épisodique. Combien de temps encore pourront-ils conserver leur culture ancestrale ?

 

20h50  Papous, entre deux mondes

documentaire de Daniel Vigne Coproduction : Arte France, Cinétévé, avec la participation du CNC et de l’image animée (2013, 56Mn)

à travers le parcours de deux hommes, un témoignage de la mutation qu’est en train de vivre le peuple papou.

Au cœur de la Papouasie-nouvelle-guinée, Benneth, un jeune Papou d’une trentaine d’années, désabusé par son expérience citadine, a fait le choix de revenir dans sa tribu pour devenir « homme-crocodile » et, guidé par son oncle James, de se fondre dans le mythe fondateur des rives du fleuve Sepik.

De son côté, Jethro se mobilise contre l’avidité des groupes industriels miniers, qui causent des désastres humains et écologiques dans la région. Deux Papous qui, chacun à leur manière, font face à la mutation de leur environnement.

Papous entre deux mondes montre clairement ce que prophétisait Lévi-Strauss : la crainte d’une humanité installée dans une monoculture commune, produisant une civilisation de masse uniforme, subissant son lot de crises, de droits bafoués et de désastres écologiques. Ce documentaire est aussi et surtout, grâce à ses personnages attachants, un témoignage fort et émouvant sur le destin de deux de ses protagonistes : Benneth, le citadin en rupture, et James, son oncle, un papou entre deux mondes, dont on n’oubliera pas la démarche, qui les relie aux croyances et à la spiritualité.

 

21h50 Deux vies inuit

documentaire réalisé Par Yves Maillard, écrit par Yves Maillard et Marc Fafard Coproduction : Arte France, Kien Productions, Thalie Productions, ONF (2013, 52Mn)

Comment le peuple inuit compose-t-il avec la modernité, tout en s’efforçant de préserver son identité. Johnny May, premier pilote d’avion inuit, vole depuis plus d’un demi-siècle au-dessus du Nunavik, vaste territoire arctique de la province du Québec au Canada. D’en haut, il a vu son peuple basculer dans la modernité. En l’espace de soixante ans, Johnny et sa famille ont dû composer avec la profonde métamorphose de leur monde. Leur sédentarisation forcée et le massacre de leurs chiens de traîneaux ont marqué la fin d’une vie traditionnelle de tout un peuple basée sur le nomadisme et la chasse. Aujourd’hui, alors que la planète se réchauffe, devant eux se déroulent les prémices de la fin d’un univers de glace qui ouvrent l’arctique, leur territoire depuis plusieurs millénaires, aux promoteurs et spéculateurs.

 

22h50 La langue cachée d’Amazonie

documentaire de Michael O’neill et Randall Wood, écrit par Michael O’neill et Chriss Thorburn coproduction : Screen Australia, Australian Broadcasting Corporation and Essential Media et Entertainment Pty Ltd, en association avec Arte France (2011, 52MIn)

Comment une tribu amazonienne a chamboulé notre conception du langage.

Au cœur de la forêt amazonienne existe un mystérieux langage qu’aucun étranger n’a jamais appris. Jusqu’à aujourd’hui. Après trente ans de recherches, en vivant avec les Piraha, un homme a finalement déchiffré la langue. La mission de Daniel Everett était d’évangéliser l’Amazonie. Au lieu de cela, le missionnaire a découvert un peuple exceptionnel, qui n’a pas de mots pour les chiffres et les couleurs, ne se préoccupe ni du lointain passé ni du futur, et n’a aucun besoin de son dieu. La découverte de cette nouvelle langue remet ainsi en cause quelques théories admises sur le langage humain.

peuples-en-danger1.jpg

Partager cet article

Repost0
Published by LV_RM - dans Films - Docu
Créer un blog gratuit sur overblog.com - Contact - CGU -