Faith in Place récompense une mosquée tournée vers l'écologie...

Faith in Place récompense une mosquée tournée vers l'écologie...

Faith in Place, organisation américaine basée dans l’Illinois, à Chigago, réunit et collabore avec les chefs religieux à travers les questions environnementales afin de promouvoir avec les congrégations religieuses de cette région l’énergie propre. Elle regroupe toutes les organisations religieuses, chrétienne, juive, musulmane, hindoue, bouddhiste,…. L’organisation Faith in Place collabore avec tous les offices religieux en créant une coopérative autour du commerce équitable en générant à partir de chaque communauté religieuse soit un commerce « halal », « casher »,…

L’organisation a été crée en 1999 par le révérend Clare Butterfield.

Afin d'encourager la conception créative des édifices religieux à travers la réutilisation et la modification des structures existantes, l'organisation « Faith in place » décerne un prix aux concepteurs les plus créatifs en matières de durabilité, cette année les lauréats ont été les architectes Onat Oktem, Ziya Imren, Zeynep Oktem et Uri Tzarnotzky pour avoir conçu une Mosquée Verte.

Depuis la tradition ottomane les mosquées intègrent de nombreuses fonctions en plus d'être seulement un lieu de prière. L'équipe de ce projet a donc décidé de concevoir non seulement une mosquée mais un complexe religieux de diverses activités sociales et d'aide mutuelle.

Le complexe de la mosquée, composé de la mosquée bâtiment principal, une bibliothèque, d'une zone d’éducation et de salles de conférence, accompagnée d'une "cantine populaire", et renforce ainsi l'idée de partage, de réunion et de socialisation en tant que communauté, autour d’activités sociales et culturelles. De même la structure de la coupole symbolise la représentation de collecte de la mosquée avec ses unités structurelles qui composent l’enveloppe du dôme. Le complexe religieux  interagit non seulement comme un espace continu, mais par l’aspect confidentiel et respectueux pour ses utilisateurs. Les lieux de prière sont séparés du reste de l’édifice par les différents niveaux d'entrée.

Ces différents niveaux d’entrée permettent également le passage progressif d’un secteur à un autre secteur plus intime et enfin à des espaces privés du complexe.

La double peau de la mosquée crée une zone de tampon thermique entre le volume intérieur et l’espace extérieur. Ce système contribue également à réduire les nuisances sonores dans les lieux de prière. La régulation thermique, en hiver permet d’isoler les espaces contre le froid et à l’inverse en été, la zone tampon thermique crée une zone plus froide dans les volumes intérieurs.

Par ailleurs, les surfaces vitrées verticales créent une atmosphère spirituelle dans la zone de prière.

Comme la mosquée est située dans un climat humide continental, les concepteurs ont cherché à utiliser toutes les ressources naturelles dont la région dispose, de profiter de l'eau de pluie et des propriétés solaires de la région pour une utilisation durable. Les cellules solaires thermiques disposées sur les unités qui composent le dôme de la mosquée, serviront de support supplémentaires pour la production d'eau chaude sanitaire. Une toiture végétalisée arborera les toits de la bibliothèque, de la cantine, de la cuisine et des salles de conférence et contribuera à l'isolation du bâtiment, et à la qualité de l'air, réduisant ainsi l’effet d'îlot de chaleur.

Une mosquée nécessite plus d'eau que tout autre bâtiment religieux en raison des rituels d’ablutions avant la prière. Afin de réduire la consommation d'eau, le projet englobe plusieurs stratégies économes en énergie. L'eau de pluie et les eaux usées de l'ablution sont recueillis afin que l'eau puisse être réutilisée pour alimenter le potager avec un rendement élevé au goutte à goutte via un système d'irrigation.

Les concepteurs ont intégré des toilettes à faible débit, évitant tout gaspillage inutile de la ressource en eau. Le dispositif de récupération d’eau possède un système de filtration permettant de le réintroduire dans le circuit sanitaire des toilettes. En ce qui concerne les matériaux choisis pour la construction, l'équipe du projet intègre des matériaux à contenu recyclé. Selon le MRN Wisconsin "environ 28% des déchets, entrant dans le flux de déchets solides municipaux et de la démolition des déchets de construction dont la plupart sont recyclables ou réutilisables".

L'utilisation de matériaux locaux pour la construction et l'aménagement intérieur minimise l'énergie dépensée pour le transport contribuant ainsi à l'objectif de viabilité du projet tout en favorisant le développement de l'industrie locale.