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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 11:52

L'Hôtel-Dieu-Marseille-La restauration de l’Hôtel Dieu de Marseille retrace plus de 10 siècles d’histoire

Réalisation majeure de la Ville de Marseille, l’Hôtel Dieu est étroitement lié à l’histoire de la ville notamment sur l’aspect architectural hospitalière française du XVIIIème siècle.

Du Moyen Age, lorsqu’il est fondé aux alentours de 1175, sous le titre d’Hôpital du Saint Esprit, de la Renaissance à l'aube de la Révolution pour le premier Hôtel-Dieu, pendant les Temps modernes pour le second.

Tout d’abord, sous le Moyen Age, le lieu était constitué d’un assemblage de maisons communicantes s’ouvrant  rue de la Roquette qui longe encore l'Hôtel-Dieu actuel. Dans ces maisons, on y trouve à côté des chambres des enfants et des nourrissons, une salle d'hommes de 60 lits et une salle de femmes de 30 lits, deux celliers, un réfectoire, une cuisine, une grande loge à cochons, que l'on revend parfois, une écurie pour deux ou trois bêtes de somme, que l'on loue à l'occasion. Devant l'établissement s'étend son cimetière. Cet institut a été créé par l'esprit de charité chrétienne des négociants et des armateurs marseillais. L’hôpital jouera un rôle important dans l’histoire politique de Marseille dès le XIIème siècle puisque la confrérie du St-Esprit, à laquelle adhèrent les élites de la ville et est gérée par les recteurs de l'hôpital rachète les parts de la ville aux membres de la famille vicomtale.

l'Hôtel-Dieu-Marseille1

Au XIIIème siècle et au début du XIVème siècle, l'hôpital du St-Esprit ne connaît point de problèmes de trésorerie. Il possède des propriétés, des immeubles et hérite de dons perpétuels, du vin, du pain, animaux fermiers, rentes… Il bénéficie de collectes, de redevances notamment payées par les pêcheurs. Mais des jours sombres font leur apparition au XIVe et XVe siècles. Ces jours plus funestes surviennent avec la chute des Royaumes chrétiens de Syrie, la perte de St-Jean-d'Acre, la guerre contre Gênes et aussi les pillages que la guerre de Cent ans entraîne en Provence, jusque dans la vallé de l'Huveaune. Routiers de l'archiprêtre, Anglais d'Henri de Transtamare, bandes de Raymond de Turenne sévissent tour à tour. Longtemps Marseille se défend grâce à ses fortifications.

C'est en 1432 que survient un drame affreux : Chassé de Naples par la Maison d'Anjou, Alphonse d'Aragon veut se vanger. Le 14 novembre, sa flotte est dans les Iles. Or, les malheurs du temps ont désarmé la ville. Elle n'a que 360 soldats. Les Espagnols se heurtent aux deux chaînes. Celle du nord que Forbin défend, résiste, mais celle du sud cède et toute la flotte s'engouffre dans le port. La ville subit un pillage inouï. Tout est massacré, volé, violé, et des barils de poix destinés au calfatage des navires permettent d'allumer un incendie qui brûle 4000 maisons !Rien n'est épargné et l'hôpital St-Esprit est souillé d'affreuse façon. L'économe doit suspendre tout service alimentaire et après six jours s'en va acheter chez un boulanger de la rue Caisserie une table de pain pour 5 sous 4 deniers.

A cette époque la ville est si pauvre que ses édiles doivent se réfugier à l'hôpital St-Esprit. Le Palais de Marseille qui s'érige juste derrière, menaçant ruine, a été évacué. Aussi les délibérations du Conseil de ville se font-elles à partir du 24 février 1347 dans une salle du premier étage, la salle verte où l'on a installé une estrade, 15 banquettes et deux grandes armoires à documents. Le Conseil va s'y réunir pendant 134 ans jusqu'au 12 août 1481.

Du reste, l'hôpital ne reçoit plus grand monde. Plus d'étrangers attirés par l'activité du port et plus de miséreux, ils sont morts. Certains jours, il n'y a qu'un malade et la moyenne quotidienne n'est que de 12. Pourtant, en 1402-1403, les frais sont passés à 1 042 florins. Ils ont doublé en 50 ans.

Au XVIème siècle, l’hôpital sera agrandi et recevra les malades de l'hôpital St-Jacques-de-Galice qui sera fermé. Le 23 juillet 1593, Viguier, recteurs, consuls et notables décident de réunir les deux hôpitaux « qui seront perpétuellement et inséparablement unis et incorporés et qu'à cette fin sera continuée la fabrication de nouveaux bâtiments ». Le nouvel hôpital s'appelera Hôtel-Dieu La première pierre est posée le 8 septembre 1593. Ainsi l’Hôtel-Dieu présente un bâtiment en L dont l'entrée au sud donne par « l'oustau dei treiglie Escalie » sur une placette, élargissement de la rue des Bannières. La porte franchie, on pénètre dans une cour triangulaire très animée par les poules qui picorent, les enfants qui jouent et le linge qu'on étend. La construction a 2 étages sur arcades. Les services généraux sont au rez-de-chaussée ainsi que l'apothicairerie. Deux escaliers donnent accès aux salles des malades et à celles des enfants trouvés et des nourrices. Au sud, la chapelle ferme la cour.

Les salles de chirurgie sont dans les bâtiments ouest, les hommes au premier étage, les femmes au second. Il y a 30 grands lits dans chacune. Les salles de médecine plus grandes, sont dans le bâtiment principal. De grandes fenêtres dispensent l'air et la lumière. Il n'y a point là de « lits noirs » comme à l'Hôtel-Dieu de Paris.

Même si beaucoup de maladies n’étaient pas traitées, les lépreux étaient parqués à l'hôpital St-Lazare. Le mal des ardents et le scorbut, souvent confondus, y étaient parfois envoyés. Les maladies vénériennes, considérées comme la punition d'une vie impie, étaient chassées aussi. Mais les recteurs s'inquiétaient fort de l'atteinte des enfants trouvés et de leurs nourrices qu'ils ne pouvaient chasser et qu'ils n'osaient traiter au mercure.

La peste, dès le Moyen Age, fut isolée dans divers lazarets et les infirmeries construites au XVII siècle près du rivage de la Joliette s'efforcèrent d'endiguer la contagion. En vain, tous les hôpitaux de Marseille en furent envahis lors de toutes les épidémies et l'Hôtel-Dieu n'échappa pas à ce destin.

On sait que Marseille et son terroir fur plusieurs fois décimés; 30000 morts en 1629. On avait pris conscience qu'il fallait fermer les portes de l'Hôtel-Dieu, surtout pour protéger les enfants. En 1661 il y eut peu de victimes. Mais l'épidémie de 1720 introduite à Marseille par le Grand-St-Antoine en fit près de 60000. On sait que le verrou des « Infirmeries » occasionna celle-ci, à cause des tissus vendus à ses portes, par des marins contaminés. Le 14 juillet 1720, les échevins avaient prévenu le Régent et les commissaires des ports du royaume, que la contagion était aux infirmeries.

l'Hôtel-Dieu-Marseille2

L’Hôtel-Dieu sous les temps modernes… Un nouvel Hôtel-Dieu va naître sous LouisXV et LouisXVI, toujours au même emplacement. Lorsque Daviel fréquentait le premier Hôtel-Dieu,il avait du contempler les plans du futur hôpital dessinés par Mansard- Hardouin le neveu.

En 1753 tout commence par l'achat autour de l'hôpital de 26 maisons pour 23000 livres qui a été décidé lors d'une réunion extraordinaire des échevins et des recteurs sous la présidence de Mgr de Belsunce, âgé de 82 ans.

La première pierre est posée dès le 13 septembre. Le Conseil de la ville a voté une subvention de 30000 livres et d’autres dons affluent, 20000 livres de Catherine Ourssian, 4000 livres du marquis de Muy, 50 000 livres de Louis Borely ex-pacha du Caire, 50 000 livres de Remusat, 50 000 livres d'Ann Smith, une Anglaise ! C'est vers 1880 que l'édifice que nous connaissons est terminé.

La vocation de l'hôpital St-Esprit ne fut jamais abandonnée au cours des siècles et l'Hôtel-Dieu la respecta.

On avait toujours entretenu des nourrices à des tarifs variables. 6 à 10 sous jusqu'en 1349, brusquement 35 livres en 1408 et à nouveau 16 à 17 sous en 1434. Au XVIIe siècle, on donnait 1409 livres pour 50 enfants. Les enfants étaient placés en nourrice. Ils portaient au cou un cordon de soie bleue auquel était suspendue l'effigie du Saint Esprit. Monsieur Vincent futur saint Vincent de Paul, venu à Marseille en 1692 pour juger du sort affreux des forçats, avait fort admiré cette œuvre marseillaise vieille de 5 siècles et s'efforcera de la réaliser à Paris.

Ces enfants étaient, évidemment, victimes d'une effroyable mortalité. Il en mourait 5 sur 21 en 1321, 31 sur 41 en 1621, 168 sur 278 en 1710. Mais il en restait beaucoup et en 1762 l'Hôtel-Dieu à la charge de 2 000 enfants.

Par la loi du 11 juillet 1794, la Révolution dépouille tous les établissements, 423 charitables français de leurs biens et par conséquent de leur moyen d'existence en les nationalisant.

A Marseille, les 3 hôpitaux qui subsistent, l'Hôtel-Dieu, la Charité et l'hôpital St-Lazare vont connaître des jours pénibles et la Municipalité devra en prendre la charge. Ce n'est qu'au XIXe siècle que seront construits la Conception et l'hôpital Ste-Marguerite.

l'Hôtel-Dieu-Marseille

Ainsi pour conserver ce joyau historique de Marseille, ce patrimoine proposera un complexe hôtelier de 5 étoiles.

Respecter l’histoire mais se soucier des générations futures, Offrir au plus grand nombre la beauté d’un site mais accueillir des clients exigeants dans une atmosphère feutrée, Répondre aux besoins d’une ville dont le dynamisme accélère sans cesse le développement...

La réhabilitation de l’Hôtel Dieu en hôtel 5* répond à des problématiques complexes. Pour y parvenir, la ville de Marseille a désigné un groupement de sociétés, comprenant pour investisseur, le groupe AXA représenté par AXA Real Estate, pour gestionnaire InterContinental et pour promoteur, Altarea Cogedim. Associés aux architectes et décorateurs, Agence Bechu et Tangram Architectes et Jean-Philippe Nuel, le programme a pu être imaginé et verra le jour fin 2012.

Un nouvel avenir pour le quartier et pour la ville. Situé dans le 2ème arrondissement de Marseille, 6 place Daviel, à proximité immédiate du vieux port, sur le piémont de la colline du Panier, plus ancien quartier de la ville, l’Hôtel-Dieu présente des façades, une toiture, des coursives extérieures et des escaliers monumentaux extérieurs du bâtiment principal bénéficiant d’une inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH).

L’enjeu de la restauration a été d’intégrer et de valoriser ce patrimoine dans la construction de l’hôtel InterContinental, avec la création de bâtiments neufs, d’aménagements extérieurs, de voiries, d’espaces verts et d’un parking.

Le programme hôtelier prévoit 194 clés et toutes les commodités qu’offre un établissement de prestige (spa, parking, restaurants...). La livraison en fin 2012, répond aux attentes touristiques qui ne cessent d’augmenter et qui font écho au fort dynamisme et à l’actualité de Marseille.

Parallèlement aux travaux de l’hôtel, un immeuble neuf de 85 logements, 165 places de parking enterrées et 3 commerces ont vu aussi le jour sur la parcelle située à l’arrière de l’hôtel, donnant sur la rue des Belles Ecuelles, pour une livraison prévue début 2013.

L’InterContinental Marseille s’avère être un vaste projet à multiples facettes, porté par des énergies créatrices, curieuses et ambitieuses. Souci de l’environnement et respect du patrimoine sont les mots d’ordre pour la construction de ce lieu résolument tourné vers l’avenir.

Hôtel DIEU : Première restructuration hôtelière certifiée Haute Qualité Environnementale :

L'Hôtel DIEU s'inscrit comme un projet pilote en France en étant la première restructuration hôtelière faisant l'objet d'une certification Haute Qualité Environnementale (NF HQE).

Faire cohabiter l’histoire et l’avenir dans une démarche de développement durable:

l'Hôtel-Dieu-Marseille6

Conserver des monuments protégés, les valoriser et y intégrer la modernité et la technologie dans une démarche de développement durable, tels sont les enjeux de cet extraordinaire chantier. AXA Real Estate et Altarea Cogedim ont souhaité aller plus loin encore, en vue d’obtenir la certification « NF Bâtiments Tertiaires – Démarche HQE!, Hôtellerie ». Cela signifie que l’ensemble du projet est décomposé en 3 phases: programme, conception et réalisation.

Sur le chantier de l’Intercontinental Marseille, tous les moyens financiers, techniques et humains sont mis en œuvre pour parvenir à ce niveau de qualité. 14 cibles sont ainsi prises en compte.

Pour les phases Programme et Conception, les cibles classées Très Performantes sont :

- intégration dans le site (cible1)

- chantier propre (cible 3)

- entretien/maintenance (cible 7)

- confort visuel (cible 10)

- confort olfactif (cible 11)

- qualité de l’eau (cible 14)

Les cibles classées Performantes sont :

- choix des matériaux (cible 2)

- gestion de l’énergie (cible 4)

- gestion des déchets (cible 6)

- qualité de l’air (cible 13)

l'Hôtel-Dieu-Marseille4

Au-delà du quartier, c’est toute une ville qui se révèle, forte de son actualité. Capitale Européenne de la Culture en 2013, ville de tourisme et de congrès, Marseille souhaite accompagner son évolution démographique et sociologique, recevoir ses touristes et entrainer ses habitants dans cette dynamique. Parmi les projets, révélateurs de cet élan, nous pouvons citer les Terrasses du Port, le Musée Regards de Provence, le Palais Longchamp, le fort Saint-Jean, la rénovation du Stade Vélodrome ou encore le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.

L’InterContinental Marseille sera doté de :

- 194 clés dont 15 suites

- une brasserie

- un restaurant gastronomique

- un lounge bar

- un spa enseigne DEEP NATURE de chez Algotherm

- un espace culturel

- une centre de conférences

- une piscine intérieure

- un fitness

- un parking enterré de 54 places

 l'Hôtel-Dieu-Marseille5

Chiffres clés

Surfaces

23 200 m2 SHON (dont environ 5 000 m2 de bâtiments neufs pour l’hôtel) Environ 7 000 m2 SHON pour le programme logements

InterContinental Marseille, Hôtel

194 chambres, dont 15 suites 1 brasserie 1 restaurant gastronomique 1 lounge bar

1 spa Deep Nature / Algotherm 1 espace culturel 1 centre de conférences 1 piscine intérieure

1 fitness 1 parking enterré

Logements neufs

85 logements 165 places de parking enterrées 3 commerces

Chantier

Certification HQE visée

Entreprise générale : EIFFAGE CONSTRUCTION PROVENCE

Adresse

6, place Daviel - 13002 Marseille (Hôtel) Rue des Belles Ecuelles - 13002 Marseille (Logements)

Calendrier du projet

Obtention des autorisations : entre août 2007 et décembre 2008 Lancement des travaux préparatoires : 14 janvier 2010 Démarrage des travaux : 14 avril 2010 Livraison prévue : fin 2012 pour l’hôtel et janvier 2013 pour les logements

l'Hôtel-Dieu-Marseille3

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Published by Lucvieri - dans Marseille
12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 06:50
Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

Idéalement situé sur les rives de la Méditerranée, le Port de Marseille Fos, 1er port français, est la porte d’entrée naturelle du sud de l’Europe. Il dispose d’espaces et d’infrastructures pour accueillir à la fois des activités maritimes, logistiques et industrielles.

Comme tout port de niveau mondial, il assure une activité de réparation navale. C’est aussi un port qui répond aux standards internationaux requis pour les activités de passagers, croisières et ferries. Plus de 2 millions de voyageurs transitent par le port de Marseille Fos chaque année. En moins de dix ans, il est devenu le 1er port de croisières de France.

Conforté par l’arrivée en Méditerranée d’un nombre croissant de très grands navires (65% de la flotte mondiale de grands navires de croisières y sont concentrés) et par l’absence d’offre de réparation adaptée, le port a souhaité tirer partie des dimensions exceptionnelles de la Forme 10 pour servir principalement le marché de la croisière.

Après sa rénovation, c’est un groupement constitué de MARIOTTI (n°4 mondial de la construction de paquebots), SAN GIORGIO DEL PORTO (n°1 de la réparation navale en Méditerranée), et de sa filiale marseillaise CNM qui exploitera la Forme 10. Le groupement bénéficie d’un accord commercial avec STX FRANCE.

La remise en service de la Forme 10 doit créer plus de 60 emplois chez l’opérateur, 200 emplois en sous-traitance.

Le port dispose de deux autres formes de réparation navale industrielle (jusqu’à 320 m) exploitées par le CNM et 6 formes de réparation de grande plaisance (yachts, remorqueurs... jusqu’à 171 m).

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

La Forme 10 du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) permettra de réaliser des opérations de maintenance et de réparation sur les plus grands paquebots du monde.Elles seront possibles grâce au nouveau bateau-porte, destiné à fermer la Forme 10 en vue de sa mise à sec. Sa conception et sa construction ont été attribuées à un groupement mené par Spie batignolles TPCI. Les travaux, démarrés début 2014, s’achèveront en juin 2015.

Point d’ancrage incontournable de nombreux navires de croisières et de marchandises, le Grand Port Maritime de Marseille Fos (GPMM) est le 1er port français et se positionne même dans les 10 premiers ports pétroliers au monde.

Sa situation géographique exceptionnelle a favorisé le développement de cette zone industrialo- portuaire (ZIP) sur plus de 10.000 hectares. Elle est répartie sur deux bassins, entre Marseille et Fos-sur-Mer.

Le large périmètre du Port de Marseille Fos, ajouté aux milliers d’escales enregistrées chaque année (pas moins de 8 000 en 2013 toutes activités confondues), ont permis le développement de nombreux services connexes tels que la création d’entrepôts logistiques, l’accueil d’industries et d’activités de réparation navale.

En moins de 10 ans, le port de Marseille Fos est aussi devenu le 1er port français pour les croisières.

La Forme 10 du Port de Marseille, inaugurée en 1975, avait été bâtie pour l’accueil et la réparation de pétroliers géants. D’une longueur de 465m par 85m de large, cette forme de réparation navale est la plus vaste de la Méditerranée et la 3e plus grande au monde.

Devenue obsolète, la Forme 10 n’offrait plus les infrastructures nécessaires pour permettre l’entretien ou les réparations des plus grands navires, des paquebots de croisières de dernière génération en particulier.

En 2011, le GPMM engage un programme de rénovation ambitieux de la Forme 10. Il porte sur la remise en état des réseaux électriques, de la station de pompage, des outillages et en premier lieu, du bateau-porte.

Avec ces travaux, le Port entend renforcer son activité de réparation navale industrielle. Il dispose de deux autres formes de réparation, plus petites que la Forme 10. Avec la remise en service de sa plus grande forme, il entend également conforter son fort développement dans l’accueil de paquebots de croisières, principal marché de la Forme 10.

Dans le cadre de ce chantier exceptionnel, le GPMM s’est attelé à repenser le bateau-porte, qui sert à fermer la Forme 10. Il a confié au groupement mené par Spie batignolles TPCI et composé d’EJN Negri, de Setec TPI, d’Hydratec et de Cofély Ineo, la conception, la construction et la mise en service de ce nouveau bateau-porte.

Situé à l’avant de la Forme 10, ce futur bateau-porte de 9 100 tonnes, long de 87.5m par 15m de largeur et 13m de hauteur, permettra la mise à sec de la Forme en vue des opérations à mener sur les navires. Sa construction et son entretien ont été évalués pour escompter une durée de vie de 50 ans en milieu maritime.

Portant sur un montant total de 13.35 millions d’euros HT, sa construction, démarrée début 2014, s’achèvera en juin 2015.

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

UNE PHASE D’ÉTUDES PARTICULIÈREMENT POINTUE POUR ASSURER LA PÉRENNITÉ DU FUTUR OUVRAGE ET LA SÉCURITÉ DES HOMMES PENDANT LE CHANTIER

Pour évaluer les travaux relatifs à l'ancien bateau-porte, une expertise technique a été commanditée par le GPMM afin de déterminer si celui-ci pouvait encore être utilisé. Ce rapport d’expertise, établi 2 ans 1⁄2 avant le démarrage des travaux, a démontré que bien que ne présentant pas de risque de ruines, le bateau-porte ne respectait pas le contexte normatif existant. Pour ces raisons, le GPMM a finalement privilégié la construction d’un tout nouveau bateau-porte pour la Forme 10.

Durant le dialogue compétitif, le groupement, mené par Spie batignolles TPCI, intervenu très en amont, a proposé d’utiliser l’actuel bateau-porte comme bouchure de la Forme 10 et la mettre à sec pour entreprendre les travaux de la nouvelle structure dans la forme même. Cette préconisation s’avérant la plus pertinente en termes de coût et de délais a été confirmée par le rapport d’expertise et finalement approuvée par le GPMM.

L'exploitation sera opérée par un groupement constitué de deux entreprises : San Giorgio del Porto, sa filiale CNDM (Chantier Naval de Marseille), et Mariotti. Le groupement bénéficie d’un accord commercial avec STX France (Chantier Naval de Saint-Nazaire). Cette convention d’occupation a été signée en juin 2013 et porte sur une durée de 25 ans.

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

Des études poussées pour une grande fiabilité à l’usage :

Le dimensionnement du bateau-porte a été réalisé en tenant compte de :

La mesure des charges permanentes La mesure des charges d’exploitation La mesure des charges accidentelles

La combinaison de ces charges de dimensionnement répond au contexte normatif des eurocodes, règlement européen applicable aux structures de bâtiment et de génie civil. Principales contraintes de ce chantier, les conditions environnementales (houles, vents,...) ont constitué un facteur prépondérant de mesure et d’intégration dans les différentes études menées par Spie batignolles TPCI.

Les différentes mesures effectuées ont pour finalité de s’assurer de la résistance du bateau-porte sur plusieurs points :

Résistance aux conditions météo les plus extrêmes. Elles ont été calculées sur la base de relevés régulièrement effectués en mer par des bouées qui mesurent des hauteurs de houle et par des relevés satellites. L’ensemble de ces études hydrodynamiques a été effectué par la société Hydratec, filiale de Setec, experte en la matière. Elles ont fait l’objet d’une validation du GPMM.

Résistance à la propagation d 'ions de chlorure présents dans l’eau de mer pour limiter la corrosion des armatures,

Résistance à l’impact éventuel de navires pouvant atteindre jusqu’à 100.000 tonnes susceptibles de venir percuter le bateau-porte, afin d’éviter de provoquer l’inondation de la Forme 10. Une simulation numérique d’un choc de navire sur la nouvelle structure a été réalisée.

Les études structurelles réalisées par le Bureau d’études de Spie batignolles TPCI, ont été soumises et contrôlées par la société Setec Tpi, membre du groupement, également chargée de la conception du bateau-porte. Une fois validés par Setec Tpi, les résultats de ces études sont soumis pour visa au GPMM.

Les études concernant le bateau-porte comportent également un volet pompage (tuyauteries, pompes) et automatismes, effectuées par Cofély Inéo, et un volet équipements mécaniques (système de halage, système mécanique de guidage) menés par Delta Techniques en collaboration et pour le compte de Spie batignolles TPCI.

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

Une phase d’auscultation opérée par un théodolite robotisé pour assurer la sécurité des collaborateurs sur le chantier :

Afin de garantir la sécurité des compagnons œuvrant sur le chantier en fond de forme, Spie batignolles TPCI a organisé une phase d’auscultation de 6 semaines sur le bateau-porte existant.

L’auscultation menée a permis le relevé automatique de prismes positionnés sur l' ancien bateau-porte à l' aide d'un théodolite robotisé installé sur le quai.

Cet instrument de géodésie, aussi équipé d’optique, a permis de mesurer les mouvements du bateau-porte durant la phase de pompage de la Forme sur une période allant de novembre 2012 à janvier 2013. Ces mouvements ont été inventoriés, puis analysés afin de déterminer des seuils de sécurité pour envisager les mesures d’évacuation du personnel en cas d’aléa climatique grave.

Deux seuils ont ainsi été fixés :

Le seuil d’alerte, signalé par un voyant lumineux, vise à prévenir les collaborateurs d’éventuels risques dus à de mauvaises conditions climatiques, et de la possibilité d’une évacuation future.

Le seuil d’arrêt indiqué par le déclenchement d’un signal lumineux couplé à une sirène, qui s’il est atteint, signifie que tout le monde doit évacuer le site en urgence.

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

DES MÉTHODES CONSTRUCTIVES ADAPTÉES AUX MULTIPLES CONTRAINTES DU MILIEU MARITIME

Des aménagements préalables nécessairement engagés sur l’ancien bateau-porte :

Avant le démarrage officiel des travaux, l’ancien bateau-porte a été remorqué pour être échoué sur le radier de la Forme 10 afin de l’isoler de l’eau de mer et permettre aux collaborateurs du chantier d’intervenir en toute sécurité en fond de forme, une fois la forme mise à sec.

L’obsolescence du système d’étanchéité verticale sur cet ancien bateau-porte a nécessité l’intervention de la société NEGRI, spécialisée dans les travaux maritimes, pour concevoir et installer des batardeaux (panneaux métalliques), servant à recréer une étanchéité verticale.

A l’issue de cette intervention, les équipes de Spie batignolles TPCI ont installé un dispositif de suivi des mouvements de l’ancien bateau-porte corrélés aux aléas climatiques (houle, vents,....). Une fois ces travaux réalisés, et l’analyse des mouvements du bateau-porte pendant 6 semaines d’observation achevée, des seuils de sécurité ont été déterminés avant que n’intervienne le personnel du chantier en fond de forme pour le démarrage officiel des travaux.

Utilisation d’un béton complexe ayant fait l’objet d’une batterie de tests en laboratoire :

Dans son cahier des charges, le GPMM a défini 3 critères particulièrement pointus à respecter dans le choix du béton employé pour la construction du bateau-porte :

Porosité accessible à l’eau, Coefficient apparent de diffusion des ions chlorures, Perméabilité apparente aux gaz.

Dans le cadre du marché, une approche performantielle a été exigée pour la définition des bétons. CEMEX qui a livré de nombreux bétons techniques sur des ouvrages du port de Marseille a proposé une base de formulation béton déjà éprouvée dont l' adaptation a été effectuée par le bureau d’études ATCM, pour répondre précisément aux exigences du GPMM.

Les analyses opérées en laboratoire et en centrale de béton se sont échelonnées sur une période de 6 mois :

1- Formulation en laboratoire CEMEX : étude sur les bétons avec les adjuvants CEMEX ADMIXTURES nouvelle génération permettant d’obtenir la réduction d’eau souhaitée. Validation de la formule béton : BHP C60/75 Eff/Liantéqu=0.35

2- Etude des bétons effectuée par le bureau d’étude ATCM avec essais de durabilité 3 Convenance : fabrication du béton selon la formule afin de vérifier sa robustesse sur l’unité de production CEMEX de Marseille Port. Etape accompagnée des mêmes essais qu’en laboratoire. Les essais sont menés à différentes échéances : 7 jours, 28 jours et 90 jours.

Afin de résister aux conditions environnementales, la structure est composée d’un béton extrêmement dense qui est armé et précontraint. La précontrainte de la structure est composée de 552 câbles de précontrainte de 7 torons sur répartissant de manière tridimensionnelle (sens longitudinal, transversal et vertical) dans la structure. La précontrainte représente ainsi 16 000 m de conduits et 132 tonnes d’armatures actives.

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

Le bateau-porte construit sur des plots d’appui béton :

Spie batignolles TPCI a l’habitude des travaux en milieu maritime ce qui lui a permis de mettre en œuvre, sur ce chantier, des techniques peu classiques.

Afin de contourner les différentes contraintes du site et de l’ouvrage, Spie batignolles TPCI a mis au profit du GPMM cette expérience acquise en gestion de projets multimétiers et dans le pilotage en conception-réalisation dans des domaines d’activités très spécialisés comme le milieu maritime.

Spie batignolles TPCI a réalisé un radier en structure béton. Plutôt que d’opter pour une installation classique d’étaiement sur ce radier, Spie batignolles TPCI a préféré l’installation de plots d’appui en béton, à l’intérieur desquels des engravures ont été réalisées pour l’intégration de boîtes à sable. C’est la première fois que Spie batignolles utilise la technique des boîtes à sable dans le cadre de travaux maritimes.

Sur chacune de ces boîtes à sable, des profilés métalliques en I ont été installés.

Les boîtes à sable, servant uniquement à la construction de ces plots béton, sont ensuite retirées lorsque le bétonnage est achevé.

Cette technique de pose de plots d’appui béton permet ensuite aux équipes de Spie batignolles TPCI de décintrer plus facilement le coffrage de la sous-face du radier.

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

Réalisation des élévations au moyen de banches et goussets en bois :

Une fois l’ensemble du radier coulé, Spie batignolles TPCI intervient sur la création des élévations au moyen de banches métalliques équipées d’une peau coffrante en bois.

Un bétonnage est ensuite réalisé par segment de levées dont les hauteurs sont comprises entre 2m60 et 4m50, à l’aide d’une plateforme à rochets permettant de passer d’une levée à l’autre.

Cette même plateforme recevra l étaiement supportant les caissons bois pour le bétonnage du pont.

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

Equipements et précontrainte du nouveau bateau-porte :

Cofély Ineo, autre membre du groupement, mettra en oeuvre l’automatisme et les équipements (pompes, tuyauteries, vannes,...) permettant de lancer les cycles de ballastages et de déballastages du bateau-porte.

Enfin, les travaux de génie civil s’achèveront par la réalisation de la précontrainte, qui débutera à la mi-décembre 2014. Huit semaines seront nécessaires pour l’enfilage de l’ensemble des torons et leur mise en tension, puis pour l’injection des conduits de précontrainte au coulis de ciment.

Mise en eau de la Forme 10 :

Une fois la construction et l’équipement du bateau-porte achevés, la Forme 10 sera mise en eau, au cours du premier trimestre 2015.

La Forme 10 sera alors remplie en eau à l’aide d’un aqueduc de remplissage situé à l’arrière de la forme, qui communique avec la mer.

Le bateau-porte se mettra alors en flottaison. Des remorqueurs procèderont au déplacement de l’ancien bateau-porte pour être remplacé par le nouvel ouvrage de 9 100 tonnes. Il sera ensuite équipé de son système de guidage et de halage (guindeau).

Avec un nouveau bateau-porte, la Forme 10 sera la plus grande forme de réparation de Méditerranée

FICHE TECHNIQUE

Maître d’Ouvrage : Grand Port Maritime de Marseille (GPMM)

Groupement : Spie batignolles TPCI (mandataire), EJN Negri, Setec TPI, Hydratec, Cofely Ineo

Démarrage du chantier : Août 2013 (préparation des travaux) – Début 2014 (démarrage des travaux)

Date de livraison du chantier : Juin 2015

Montant des travaux : 13.35 millions d’euros HT

LE PORT EN CHIFFRES

1 bassin portuaire dans la ville de Marseille - 400 hectares

1 zone industrialo-portuaire à Fos (70 km de Marseille) - 10 000 hectares

43 500 emplois directs et indirects

400 ports mondiaux desservis

22 escales de navires par jour en moyenne

80 millions de tonnes de marchandises traités en 2013

2,6 millions de voyageurs (ferries et croisières), seuil du million de croisiéristes dépassé en 2013

454 escales de paquebots de croisières en 2013 effectuées par 76 navires de 38 compagnies

462 000 m2 d’entrepôts : Ikea, Mattel, Maisons du Monde, Nestlé...

35 entreprises industrielles : ArcelorMittal, Elengy, Shell, Llyondell Basell.

LA FORME 10 EN CHIFFRES

465 mètres de long, 85 mètres de large

Plus grande forme de réparation navale de Méditerranée

3ème mondiale après Lisbonne et Dubaï (500x100)

Construction en 1975, hors service depuis 2000

Elle contient 480 000 m3 d’eau soit l’équivalent de 192 piscines olympiques

La Forme 10 est vidée en 3h30 (40 m3/s soit l’équivalent d’une piscine privée)

Il faut 20 mn pour mettre le bateau-porte en flottaison et 15 mn pour le haler dans son garage

Les plus grands paquebots de croisières reçus à Marseille mesurent 360 mètres de longueur

L’échouage du 1er bateau sera possible à partir de septembre 2015

CHIFFRES CLÉS

Poids du bateau-porte : 9 100 tonnes

Dimensions du bateau-porte : 87,35 m de long x 15 m de large x 13.30 m de hauteur

Béton : 3 600 m3

Précontrainte tridimensionnelle : 16 000 ml pour 552 câbles (132 t)

Armature passives : 360 tonnes

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Published by LV_RM - dans Marseille Ports Transports Maritime
6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 14:49
Une porte de 9 100 tonnes sur le Port autonome de Marseille

Une porte de 9 100 tonnes sur le Port autonome de Marseille

Présenté en juillet 2014, le nouveau Bateau-Porte du Port de Marseille Fos constituera la plus grande forme de réparation de Méditerranée.

Marseille, porte d’entrée naturelle du sud de l’Europe, le port a décidé d’investir dans une méga infrastructure de réparation afin de répondre au nombre croissant de très grands navires (65% de la flotte mondiale de grands navires de croisières y sont concentrés) et à l’absence d’offre de réparation adaptée, et a souhaité tirer partie des dimensions exceptionnelles de la Forme 10 pour servir principalement le marché de la croisière.

Disposant d’espaces et d’infrastructures pour accueillir à la fois des activités maritimes, logistiques et industrielles, le Port de Marseille Fos assure une activité de réparation navale. C’est aussi un port qui répond aux standards internationaux requis pour les activités de passagers, croisières et ferries. Plus de 2 millions de voyageurs transitent par le port de Marseille Fos chaque année. En moins de dix ans, il est devenu le 1er port de croisières de France.

Et pour bâtir une telle infrastructure à Marseille, CEMEX y participe. La construction d'un gigantesque bateau-porte sur le port autonome de Marseille, étant exceptionnel, ce chantier livrable en 2015, l'est à plus d'un titre. Par sa taille d'abord, mais aussi par sa technicité. CEMEX a joué un rôle important dans la formulation d'un béton hautes performances (BHP), résistant à toute épreuve.

Une porte de 9 100 tonnes

La forme 10 du grand port maritime de Marseille est la plus vaste cale sèche de Méditerranée. Longue de 465 m et de 85 m de large, elle fut construite en 1975 pour réparer les pétroliers géants. Inutilisée depuis 2000, sa remise en service nécessite la construction d'un nouveau bateau-porte. Cette structure flottante, de 87,35 m de long, 15 m de large et 13,30 m de haut, glisse latéralement pour clore la forme après l'entrée d'un paquebot et permettre la mise au sec. Le bateau-porte en construction doit garantir l'étanchéité de la cale pour les 50 ans à venir.

Un chantier impressionnant

Lancés début 2014, les travaux ont lieu dans la forme 10, bouchée par la porte de 1975. Les alvéoles de ballastage du nouveau bateau-porte sont construites par couches successives. Spie batignolles a coulé le radier sur des plots d'appui en béton et des boîtes de sable pour mettre en place le joint. Ensuite, quatre levées (une fausse de 87 cm, une grande de 4,50 m, puis deux de 3,60 m et 2,70 m) élèvent le voile armé et précontraint, qui soutiendra le pont supérieur. Des plateformes à rochets permettent de passer d'une levée à l'autre, comme sur des piles de pont. La résistance à la pression du béton, de 24 MPa après seulement 24 h de séchage, facilite cette élévation. Enfin, une pompe disposant d'une flèche de 53 m linéaires, a été mise en place et une pompe de secours permettait de parer à toute éventualité et assurait ainsi la régularité de livraison du chantier.

Un béton très technique

Avec un rapport E/C de 0,35, ce béton CEMEX C60/75 est coulé à la vitesse de 24 m3/h. L'utilisation d'un superplastifiant CEMEX ADMIXTURES nouvelle génération (ISOFLOW 956), a permis d'obtenir un béton à faible quantité d'eau dont les caractéristiques techniques assurent maniabilité et durabilité. Il est conçu pour résister à l'eau de mer et à un choc avec un supertanker ! La recherche de la formule adaptée a duré six mois, notamment pour tester la porosité et la pénétration au chlore. CEMEX a apporté une base de travail intéressante, grâce à son expérience des chantiers immergés. En effet, l'unité de production de Marseille Port a produit des BPH C45/60 pour les chantiers des quais rouliers en 2010, du poste 181 en 2011 et du poste 54-57 en 2013. Elle compense une partie du ciment par du laitier. Cette démarche durable permet de diminuer le dégagement de chaleur du béton tout en maintenant sa résistance.

Au total, CEMEX Marseille Port va livrer 3 600 m3 de ce BHP C60/75. Un travail de longue haleine, à la vue des consignes de fabrication drastiques de ce béton.

Les intervenants

Maître d’œuvre : Spie batignolles

Conducteur de travaux : Jean-Christophe Roux - Spie batignolles

Contact pour précisions

Patrick SLOAN

Technico-commercial CEMEX Tél. : 06 22 58 76 52

Une porte de 9 100 tonnes sur le Port autonome de Marseille

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 07:50
Retour sur 3 visions de la ‘’Ville ADAPTABLE’’ à travers Marseille / Plan d’Aou Saint-Antoine : Part.3

Retour sur 3 visions de la ‘’Ville ADAPTABLE’’ à travers Marseille / Plan d’Aou Saint-Antoine : Part.3

Le blog, ayant présenté succinctement les lauréats de la 12ème session d’EUROPAN, a donc souhaité publier ces 21 visions prospectives, à travers les sept sites français.

Le thème de la ‘’Ville adaptable’’ correspond aux réflexions de notre société en perpétuel mouvement. Les questionnements sociétaux à l’échelle d’un territoire ramènent d’une manière plus singulière à réfléchir sur nos modes de vies, nos usages, nos quotidiens à travers les rythmes et respirations de la ville.

Cette partie est donc consacrée au site de la Marseille / PLAN D’AOU SAINT-ANTOINE

Localisation :

Marseille, quartiers nord

Population :

Ville 850 600 hab. - Agglomération 1 040 000 hab.

Site de réflexion :

4,27 ha

Site de projet :

0,44 ha

Site proposé par :

Marseille Rénovation Urbaine et Ville de Marseille

MAÎTRISE DU FONCIER :

Groupe immobilier Le Plan d’Aou

SUITES DONNÉES AU CONCOURS :

Étude urbaine, maîtrise d’œuvre d’espaces publics, maîtrise d’œuvre architecturale en relation avec les partenaires

COMMENT LE SITE RÉPOND AU THÈME DE LA VILLE ADAPTABLE

Le Plan d’Aou est le fruit de trois décennies de constructions, démolitions et reconstructions successives. Une cité de 900 logements réalisée à partir de 1972 a connu ses premières démolitions en 1987. Plusieurs programmes de logements, majoritairement privés, ont été réalisés depuis, ainsi que des équipements publics. L’ouverture récente d’une voie nord/sud a permis de désenclaver le quartier et de réintroduire des activités.¶ Alors qu’une importante phase du projet de rénovation urbaine arrive à son terme, Europan est l’occasion de porter un regard prospectif afin de prolonger la dynamique de transformation, concevoir une nouveau mode d’intervention et simuler les adaptations possibles dans le temps, autour d’un lieu de résidence, d’accueil temporaire et de sociabilités intergénérationnels.

CARACTÉRISTIQUES DU SITE

En limite nord de Marseille, Plan d’Aou forme un promontoire urbain offrant des vues remarquables sur le grand paysage et la baie de l’Estaque. Le quartier est délimité par ses coteaux anciennement exploités pour l’extraction d’argile (tuileries et briqueteries aujourd’hui disparues). Le site est marqué par des dénivelés importants conditionnant son accessibilité.¶ À 600m du site de projet, la gare de Saint-Antoine relie le quartier à Marseille Saint-Charles (à 16min) et Aix-en-Provence (à 20 min). Au sud, le centre commercial Grand Littoral a été construit en 1995. Les habitants de Plan d’Aou reflètent le cosmopolitisme marseillais et ses différentes strates d’immigration. Plusieurs générations d’habitants se côtoient sur ce quartier, entre vie culturelle et associative, difficultés sociales et attachement au quartier et à son histoire mouvementée.

STRATÉGIE DE LA VILLE

Marseille Rénovation Urbaine (MRU) est un Groupement d’intérêt public assurant le pilotage stratégique de 14 projets de rénovation urbaine en partenariat avec l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine), en cours de réalisation ou en voie d’achèvement. En participant à Europan12, MRU et la Ville de Marseille souhaitent stimuler une réflexion et une créativité afin de concevoir des formes urbaines et architecturales évolutives, adaptées à des modes de vie métropolitains et à des pratiques sociales existantes. Le projet s’inscrit dans les objectifs de la Ville de Marseille en matière de requalification et de développement des quartiers nord : amélioration de l’offre de transports publics, qualité de l’habitat et des espaces publics, valorisation de l’image des quartiers, soutien aux activités économiques et à la vie associative.

ADAPTABILITÉ : LES PRINCIPAUX ÉLÉMENTS À PRENDRE EN COMPTE

L’articulation au thème de la ville adaptable se décline sous plusieurs angles : - prolonger la dynamique initiée par le projet de rénovation urbaine, concevoir des formes urbaines et architecturales adaptées à des pratiques sociales en prise avec l’échelle métropolitaine.

- considérer les temporalités du projet et son évolutivité, prévoir des adaptations ou mutations futures, sur le registre de l’architecture, des procédés constructifs et de la conception des logements et des espaces publics.

- réfléchir à des types d’habitat adaptés et adaptables, en regard du vieillissement de la population et concevoir des lieux de mixité générationnelle.

- intégrer les dimensions sociales et économiques, dans le processus de projet, en donnant place aux initiatives d’habitants et d’acteurs associatifs ou issus de l’économie sociale et solidaire.

Grandes lignes du programme envisagé sur le site de projet :

- créer un lieu d’habitat et de sociabilité intergénérationnelle – un lieu de résidence et de vie pour les seniors, d’accueil et d’hébergement temporaire pour des familles, artistes et étudiants.

- proposer une architecture pérenne et durable, mais évolutive et adaptable – un programme urbain laissant place aux initiatives des personnes qui y vivent ou y travaillent, en créant les conditions d’une vie collective.

- intégrer des activités et des services à la population – stimuler des initiatives d’habitants ou d’acteurs de l’économie sociale et solidaire autour des services à la personne, de la restauration, de la culture ou du jardinage.

- valoriser des espaces publics supports d’usages partagés – à l’échelle du quartier et au contact du Parc de Séon.

Retour sur 3 visions de la ‘’Ville ADAPTABLE’’ à travers Marseille / Plan d’Aou Saint-Antoine : Part.3
Retour sur 3 visions de la ‘’Ville ADAPTABLE’’ à travers Marseille / Plan d’Aou Saint-Antoine : Part.3

Concomitance - Mentionné

L’adaptabilité est un des défis urbains majeurs du xxie siècle. L’accélération des rythmes de vie et des cycles économiques et urbains impose aux métropoles d’être en mesure d’absorber rapidement l’évolution des usages. ¶ Le Plan d’Aou est un extrait de ville qui doit être réintégré à la métropole, en même temps qu’il offre, par sa situation et son site, des possibilités de mise en retrait de l’agitation urbaine.¶ Par des choix forts tant sur le plan du système foncier que sur les modalités architecturales, nous souhaitons faire émerger une identité particulière et construire un système adaptatif et cohérent, fuyant la rigidité d’un plan masse.¶ La dimension foncière est un élément fondamental du fonctionnement urbain. En faisant l’économie d’une réflexion sur les formes cadastrales et les statuts de propriété, de nombreux modes d’urbanisation créent des dysfonctionnements et imposent une rigidité certaine quant au tissu urbain. Nous proposons ici d’engager une réflexion systémique qui associe statut de propriété, formes cadastrales, formes bâties et usages.¶ Cela consiste d’abord à redéfinir les statuts de propriété sur le site, en proposant une dissociation de la propriété du sol et du bâti, et un nouveau statut d’occupation, l’achat de l’usufruit. Ce statut intermédiaire, en plus de présenter des avantages économiques, assure une grande flexibilité et garantit au bailleur et/ou à la collectivité une maîtrise de l’évolution des usages. Il s’insère dans une trame parcellaire entièrement redécoupée, de manière très fine, et composée de parcelles de 5x5m. L’évolution des formes, bâties ou non, pourra s’effectuer de manière très progressive, sans que de nouveaux découpages fonciers soient nécessaires.¶ Nous avons axé notre intervention urbaine autour de trois actions stimulantes pour habiter ce système foncier : des espaces publics économes et cohérents, une structure abritant des particularités habitantes et un tissu urbain spécifique.¶ La plasticité du quartier lui permet d’absorber toutes formes de programmes plus ou moins temporaires.¶ Les espaces publics sont réduits, ils favorisent la rencontre ponctuelle et choisie, se définissant ainsi plus comme des espaces communs que publics.¶ Le mail, l’esplanade, le stade et les bunkers sont exprimés comme des vides dans une densité horizontale qui les valorise. Ils se caractérisent par retranchement, un retrait de l’agitation locale et métropolitaine. Ils sont une négociation entre les tissus variés qu’ils rassemblent, créant la cohérence d’une structure urbaine qui laisse le temps de l’appropriation.¶ Un nouveau tissu urbain vient progressivement s’insérer dans la trame parcellaire redessinée. En établissant une densité horizontale, les bâtiments de R+2/3 partagent la vue avec les constructions pré-existantes.¶ L’adaptation architecturale est rendue possible par un système de poteaux. Les intervalles entre les poteaux peuvent être comblés ou laissés vides, pour redéfinir de manière simple et rapide l’affectation et les usages. Ces structures peuvent accueillir des logements, des petites entreprises, des parkings, séparément ou simultanément. Les parkings sont aussi des cibles privilégiées pour étendre le bâti ou les espaces extérieurs des logements.¶ En subordonnant le système foncier et l’architecture à la flexibilité des usages, ce fonctionnement urbain exprime un paradoxe heureux : être dans le même temps dans la grande ville, proche des transports, proche des services, au plus près des aménités métropolitaines et bénéficier en même temps d’une intimité, d’un espace de retrait dans son logement, à quelques mètres mais à distance du tumulte métropolitain. Le Plan d’Aou peut offrir le double visage de l’intense et de l’intime.

L’avis du jury

La réflexion menée interroge la question de la propriété. L’évolution des sociétés, la crise rendent l’adaptabilité des systèmes de la construction indispensables. L’architecture développée ici n’est pas figée mais est systématiquement adaptable à la commande et aux changements. L’équipement développe une architecture aérienne mixte et son toit est accessible au public. Le jury a jugé les propositions sur le foncier et sa gestion au travers des baux très intéressantes. C’est un projet qui présente des qualités architecturales et paysagères très méditerranéennes.

L’équipe :

L’équipe s’est constituée assez naturellement, tant par une manière de travailler commune, une complémentarité, que par une amitié de longue date.¶ Par ailleurs, nous avions tous eu l’occasion de traiter l’adaptabilité durant notre cursus (Ensa-vet thèse de géographie). Partageant certaines valeurs sur la question métropolitaine, il nous semblait logique de concrétiser cette réflexion commune dans ce concours offrant un dialogue avec des acteurs de la politique urbaine.¶ Europan nous permettait de travailler concrètement sur une évolution de la ville que nous pensions théoriquement depuis longtemps.

Représentant de l’équipe

Adrien Zlatic, architecte FR

Associés

Simon Moisière, architecte FR Nicolas Persyn, géographe FR Jean Rodet, architecte FR

Coordonnées de l’équipe

Jean Rodet 93 rue Barrault 75013 Paris, France +33 (0)6 09 35 10 53 jeanrodetabel@gmail.com www.jeanrodet.com www.simonmoisiere.com www.13ruemadon.fr

Concomitance

Concomitance

Retour sur 3 visions de la ‘’Ville ADAPTABLE’’ à travers Marseille / Plan d’Aou Saint-Antoine : Part.3

Plan d’Aou - A new urban village - Mentionné

Les conditions existantes sur le site de Plan d’Aou imposent une approche spécifique et pratique. La topographie se caractérise par un plateau urbain à partir duquel le site est mal intégré et déconnecté du contexte environnant. L’objectif est donc de créer en premier lieu un site à l’identité propre, puis de rendre les coteaux habitables et connecter un réseau d’espaces publics au tissu urbain environnant.¶ Le plan d’ensemble propose de repenser le village français traditionnel, mondialement connu pour sa capacité à intégrer des bâtiments collectifs, tout en sublimant le cadre naturel. Ces deux aspects sont pris en compte dans le projet de deux manières :

¶ - l’accent mis sur les bâtiments collectifs via la création d’une série d’espaces collectifs et de sous-espaces offre à l’individu le choix entre plusieurs espaces sociaux¶ -la mise en valeur de la nature sur le site à travers le pouvoir évocatif des vues et panoramas. La topographie du plateau crée une île urbaine, entourée à la fois de nature et de tissu urbain. Cette situation unique mérite d’être préservée et si des connexions sont nécessaires pour faciliter les activités de chacun et leur bien-être, il faut qu’elles soient bien choisies et que leur dessin témoigne de grandes qualités

urbaines.¶ Le plan d’ensemble répond au thème Europan de l’adaptabilité et des rythmes urbains en proposant une structure «émiettée», évolutive et socialement adaptable, dans laquelle les unités d’habitation sont petites mais regroupées, offrant ainsi un usage flexible et adaptable dans le temps. La structure permet également de révéler à la fois les sphères privées, semi-privées, semi-publiques et publiques. Elle offre au quartier un cadre social flexible, favorable par exemple à la fois à des séniors ou des inactifs peu mobiles et à des couples menant de front une carrière à l’hôpital.¶ Le projet célèbre le comportement humain dans toutes ses formes et toute sa diversité, il s’inspire de la quotidienneté d’Henri Lefebvre. Il s’agit de profiter de chaque jour en rendant les activités ordinaires nécessaires – comme faire les courses, prendre le bus, envoyer les enfants à l’école – aussi agréables que possible. Le concept principal du plan d’ensemble est de penser en termes de types d’infrastructure : sociale, humaine, collective, écologique, économique, etc. pour supporter le rythme de vie urbain.¶ Nous nous sommes principalement inspirés de trois situations :¶ Le village historique traditionnel français intégrant des immeubles collectifs et célébrant le cadre naturel.¶ Le SeaRanch Lodge californien de C.W. Moore, J. Esherick, W. Turnbull, D. Lyndon, and R. Whitaker et le paysagiste L. Halprin avec ses regroupements de maisons de bois sur la côte Pacifique.¶ Un projet danois d’espace résidentiel appelé Galgebakken (Gallows hills) à Albertslund à l’Ouest de Copenhague par J.P. Storå ,J. Ørum Nielsen, H. Marcussen, A. Ørum Nielsen en 1972-74. Galgebakken est un quartier résidentiel qui se distingue par des bâtiments regroupés et de petite hauteur, ayant la forme de maisons individuelles rassemblées dans certaines rues et voisinages. Le dessin des bâtiments a donné naissance à une communauté unique et les nombreux espaces publics et chemins protégés offrent des conditions de vie optimales pour toutes les générations et membres de la société. C’est un bon exemple pour une structure sociale et adaptable qui, 40 ans après, fonctionne toujours.

L’avis du jury

Ce projet propose la création d’un morceau de ville très structuré qui ressert le Plan d’Aou. L’espace y est gradué du public au privé par trois types d’outils urbains : la rue, la ruelle, et la cour. La place d’Aou, au centre du bâtiment intergénérationnel, est pensé comme un espace urbain adaptable préfiguré pour recevoir différents usages publics (marchés, jeux, concerts etc.)

Le jury a apprécié la singularité de l’approche de l’équipe qui propose d’urbaniser le coteau sud avec une forme architecturale moins attendue. Il a également souligné la capacité du projet à ouvrir le quartier à une plus grande diversité de population.

L’équipe :

Arki_Lab

Représentante de l’équipe

Jeanette W. Frisk, architecte urbaniste DK

Associé

Rasmus W. Frisk, architecte urbaniste DK

Collaboratrices

Bianca Maria Hermansen, architecte DK Émilie Salling Kjeldsen, étudiante en architecture DK Coordonnées de l’équipe

Arki_Lab ApS – Birkegade 4, kld.tv. 2200 Copenhagen, Denmark + 45 281 43 717 | mail@arkilab.dk www.facebook.com/arkilab www.arkilab.dk

Arki_lab est une jeune structure, ouverte à l’international, dirigée par Jeanette et Rasmus Frisk. À travers Arki_lab, nous allions théorie et pratique, avec l’ambition d’élargir les champs de la profession et de placer les gens au centre du développement urbain. À Arki_lab, nous générons des stratégies concrètes pour le développement urbain et la communication. Nous concevons des projets urbains nationaux et internationaux en insistant pour évoluer, avec la profession, dans le dialogue tant avec les professionnels que le grand public. Nous organisons et animons des ateliers d’enseignement dans les écoles publiques et les universités où nous impliquons les enfants et la jeunesse, les néophytes ou les futurs architectes. Nous donnons des conférences et prenons part aux défis de la profession à travers le dialogue et le débat avec le reste du monde.¶ Rasmus a une vaste expérience de la conception de schémas directeurs à grande échelle, au niveau national et international, de bâtiments et d’espaces publics. Il a collaboré avec des collectivités, des développeurs privés mais aussi avec des agences d’architecture et de paysage reconnues. Durant sa carrière, il a travaillé plusieurs années pour des structures telles que White Architects - une des cinq plus grandes agences européennes –, et l’agence de conseil en planification urbaine Gehl Architects sur des projets en Autriche, Chine, États-Unis et Europe.¶ Aujourd’hui, Rasmus fait également partie du Danish Institute of Study abroad (DIS) en enseignant l’urbanisme.¶ Jeanette a aussi une vaste expérience nationale et internationale. Elle a travaillé autour de la plupart des disciplines de l’architecture : la conception de bâtiments, le développement urbain à petite et grande échelle, la stratégie urbaine, le design, la recherche, les expositions et bien d’autres. Elle a travaillé avec de grandes agences telles que White Architects, Arkitema and Witraz sur d’importants projets et concours. Elle a aussi une grande expérience de l’enseignement de l’architecture et l’urbanisme au niveau supérieur et universitaire.¶ En montant notre équipe pour Europan12 sur le site de Marseille, notre objectif était de nous renforcer, grâce aux aptitudes et connaissances complémentaires d’une personnalité extérieure à l’agence : l’urbaniste Bianca Hermansen. Nous avons ainsi réuni les compétences pertinentes pour répondre aux défis et potentiels spécifiques du site, mais aussi pour répondre à cette question générique posée par le concours : la capacité de nos villes à s’adapter.

A new urban village

A new urban village

Retour sur 3 visions de la ‘’Ville ADAPTABLE’’ à travers Marseille / Plan d’Aou Saint-Antoine : Part.3

Il n’y a que mail qui maille - Cité

« Il n’y a que Mail qui Maille », en référence au Mail Canovas existant et au nouveau maillage proposé, est un véritable laboratoire d’urbanisme temporel. Au-delà de la forme, il s’agit de travailler sur un processus capable d’intégrer le « déjà là », d’innover avec l’inattendu et de valoriser l’espace public récemment créé.¶ La cartographie temporelle des fonctions, des usages et des mobilités met en évidence plusieurs axes de développement : connecter et conforter des centralités inter/intra quartiers, qualifier l’espace public, créer un signal urbain fort sur le Plan d’Aou. L’aménagement proposé souhaite minimiser les fragmentations spatiales et sociales.¶ En s’appuyant sur les divers rythmes urbains, dont les caractéristiques spatio et socio-temporelles sont appréhendées comme des données évolutives, il est proposé à chaque acteur du projet de définir ses outils et d’œuvrer dans un cadre constamment réadapté au fil des expériences et des observations.¶ À la recherche de la concordance entre les temps urbains et sociaux, le projet propose une stratégie urbaine et des aménagements spatio-temporels à trois échelles.¶ À l’échelle inter/intra quartier, un cheminement doux sur le plateau de Plan d’Aou crée une connexion entre le noyau villageois de Saint-Antoine, le parc de Séon et La Bricarde. Il englobe les places existantes, les équipements collectifs, l’accès aux nouveaux logements, le mail, les micro-architectures, une passerelle, un funiculaire, les services de la maison intergénérationnelle au rez-de-chaussée, etc.¶ Les micro-architectures amorcent un processus de co-fabri- cation avec les habitants. Il s’agit de mettre en évidence, d’accompagner et de pérenniser des usages de sociabilité dans l’espace public.¶ La « maille » de Plan d’Aou dessert le cœur de la maison intergénérationnelle. Les chambres aux étages bénéficient d’espaces partagés et leur trame structurelle permet leur facile reconversion. Le premier étage est réservé au parking des usagers. Pensé comme un espace adaptable, il pourra devenir un nouvel espace dévolu à de l’activité ou à un équipement.¶ Il est pertinent d’affirmer que, indépendamment de la qualité d’un programme ou d’un projet de développement, la mutation de l’entrée nord de Marseille, ne pourra aboutir que par des actions fortes de « connectivité » à l’échelle métropolitaine et inter/intra quartiers.¶ Loin de l’idée d’une ville fonctionnant 24h/24h, ce maillage doit permettre d’offrir des grappes de services publics et privés et conforter ainsi des « oasis de temps continu ».

L’avis du jury

Le projet se fonde sur une analyse fine de la situation urbaine du Plan d’Aou et propose de créer des nouveaux points de passage vers le quartier Saint-Antoine mais également de l’hôpital nord à l’Estaque, grâce à un téléphérique. L’aménagement de l’espace public est marqué par des micro-architectures développées de manières participatives. Le jury a souligné les qualités de maillages urbains proposés ici à plusieurs échelles.

L’équipe :

Représentante de l’équipe

Pauline Behr, architecte FR

Associés

Louise Balliet, architecte FR Anaïs Giraud, architecte FR Mauro Lombardo, architecte IT David Matéos Escobar, urbaniste MX Pauline Vincent, architecte FR

Collaborateurs

Amaga Dolo, géographe FR Patrice Rambaud, graphiste FR

Coordonnées de l’équipe europan12marseille@gmail.com

L’équipe s’est constituée spécialement pourEuropan12.C’estàMarseillequetoute l’équipe se rencontre, à travers des amitiés tissées au cours d’expériences universitaires et professionnelles. Mais c’est l’envie commune de mener une réflexion hors des problématiques quotidiennes rencontrées en agence qui la rassemble. Avec Europan12, c’est l’occasion de croiser les compétences pour développer une vision multifocale de la ville. ¶ Pauline Behr est diplômée de l’ENSAVT de Marne-la-Vallée, en 2009, et suit actuellement une formation en urbanisme. Pendant son parcours universitaire et professionnel elle a rencontré l’ensemble de l’équipe.¶ Louise Balliet est diplômée de l’ENSA de Marseille en 2010. Elle exerce actuellement dans une agence d’architecture marseillaise.¶ Anaïs Giraud est diplômée de l’ENSA de Grenoble en 2011 et obtient en 2012 le master « paysage et aménagement » à l’école ENSP Versaille-Marseille. Elle exerce actuellement dans une agence d’architecture marseillaise.

¶ Mauro Lombardo, diplômé de la Faculté d’architecture de l’Université de Palerme en 2010, est architecte libéral à Aix-en- Provencedepuis2013.¶ Pauline Vincent est diplômée de l’ENSA de Marseille en 2010. Elle exerce actuellement dans une agence d’architecture marseillaise.¶ David Mateos Escobar est titulaire depuis 2012 d’un master « urbanisme et développement » à l’Université d’Aix-Marseille. Depuis 2013 il mène une recherche doctorale sur les quartiers centraux de Marseille à l’UniversitédeLyon.¶ Amaga Dolo est géographe.¶ Patrice Rambaud est illustrateur.

Il n’y a que mail qui maille - Cité

Il n’y a que mail qui maille - Cité

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 07:50
Le mythique Stade Vélodrome de Marseille et ses 67.000 places sous 70 000 m2 de toile polytétrafluoroéthylène (PTFE)

Le mythique Stade Vélodrome de Marseille et ses 67.000 places sous 70 000 m2 de toile polytétrafluoroéthylène (PTFE)

Démarré en octobre 2009, le projet de reconstruction du Stade Vélodrome a duré 5 ans, l’inauguration officielle du nouveau Stade Vélodrome de Marseille a eu lieu le 16 octobre à 11 heures en présence de Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, de l’ensemble des partenaires institutionnels et de Martin Bouygues, PDG de Bouygues et Nicolas Jachiet, PDG d’Egis. Avec une capacité portée à 67.000 places, le nouveau Stade est déjà prêt à accueillir les rencontres de l’Euro 2016.

Passant de 60.000 à 67.000 places, le nouveau Stade Vélodrome de Marseille bénéficie désormais d’une architecture monumentale et moderne avec la mise en avant d’une couverture blanche et translucide dont l’ondulation volontairement très marquée s’inscrit dans le paysage de la Ville en faisant écho avec les montagnes environnantes tout en suivant le mouvement caractéristiques de la traditionnelle « ola » du public. Cette nouvelle architecture est l’œuvre du cabinet SCAU qui, associé à Didier Rogeon et aux sociétés d’ingénierie Egis (pour le Stade), Beterem et Garcia (pour le programme immobilier d’accompagnement), a conçu cette impressionnante transformation du Stade et de ses abords.

L’enceinte est aujourd’hui protégée des intempéries par une immense couverture en PTFE (fibre de verre imprégnée de téflon) fixée sur une charpente métallique tridimensionnelle de 6.000 tonnes. La démolition d’un tiers de la tribune Ganay, la démolition-reconstruction complète de la tribune Jean-Bouin et la pose de la charpente - couverture ont eu lieu dans un stade maintenu en activité.

Pendant les travaux, le Stade Vélodrome a accueilli en toute sécurité 80 matchs et plus de 3 millions de spectateurs !

Véronique Paul – AREMA ©

©Arema/ Egis

©Arema/ Egis

La rénovation du stade Vélodrome de Marseille se caractérise par l’augmentation de sa capacité d’accueil, la couverture de l’ensemble des tribunes et sa mise en conformité aux normes internationales (67357 places).

Plus grand, plus confortable avec une sécurité et accessibilité accrues, le nouveau stade s’intègre dans un quartier durable de 100000 m2, en cours de développement.

Le caractère innovant de l’ouvrage repose à la fois sur le parti pris architectural – charpente indépendante des tribunes, composée d’une couverture complexe – et sur le matériau utilisé – une membrane souple en toile polytétrafluoroéthylène (PTFE) sur une surface de 70000m2. L’un des défis majeurs du chantier consistait à maintenir l’activité du stade pendant la phase des travaux. Cette problématique a nécessité d’étudier les effets du vent pour chaque séquence de montage, des phases provisoires de construction à la configuration définitive. Les travaux ont débuté en avril 2011 et se sont terminés en août 2014.

AREMA ©

AREMA ©

Témoignage

Romain VONDIÈRE, directeur technique chez GFC Construction (Bouygues) «La collaboration avec le CSTB a commencé en 2010 pour mener les essais d’effets du vent lors des différentes phases du chantier. Les délais étaient serrés et nous souhaitions travailler avec un partenaire français pour faciliter et sécuriser les démarches de validation et autorisation du bureau de contrôle. Le CSTB est reconnu pour son expertise sur les grands ouvrages et plus particulièrement les stades, il est équipé aussi d’une soufflerie atmosphérique permettant des essais à grande échelle.

Le choix du CSTB s’est fait naturellement. On s’est d’abord intéressé à l’ouvrage final puis aux séquences de montage, soit du plus général au particulier. L’objectif de la première mission était de déterminer les effets du vent sur la couverture et de mener les études de confort sur l’aire de jeu et le parvis extérieur à l’enceinte du stade.

Des essais réalisés sur 6 maquettes de 3,8m de diamètre Une première campagne expérimentale de 3 semaines a été menée, avec la réalisation de 4 maquettes testées en soufflerie atmosphérique, correspondant aux 4 grandes phases provisoires du chantier. Le CSTB a su traduire avec succès un projet architectural complexe en 3D, sous la forme d’une maquette prenant en compte l’environnement de l’ouvrage. Les maquettes réalisées au 1/250e représentaient des plateaux de 3,8m de diamètre (soit 475m en vraie grandeur). Les résultats obtenus nous ont permis d’identifier les effets de bords de la couverture, les effets d’amplification du vent, la valeur de pression et de surpression sur la membrane, mais aussi l’ensemble des chargements de la toiture du stade (charpente et couverture) sous les effets statiques et dynamiques du vent. J’ai vraiment apprécié le professionnalisme du CSTB pour l’analyse et l’exploitation des résultats. Un process spécifique entre le CSTB et les bureaux d’études de structures (charpente et couverture) a été mis au point, bien en amont des essais. Suite aux modifications géométriques apportées à la structure, une deuxième campagne a été menée en juin 2011 pendant 4 semaines. Grâce aux essais menés sur 2 maquettes, les premières données obtenues ont été mises à jour. En juin 2012, nous avons confié au CSTB des campagnes spécifiques correspondant aux phases de montage de la toiture selon leurs configurations provisoires pour assurer le déroulé des événements dans le stade.

15 passages dans la soufflerie atmosphérique Au final, ces essais ont nécessité la réalisation de maquettes démontables pour reproduire les configurations de travaux jugées sensibles au vent. Au global, ce sont 15 passages dans la veine de soufflerie atmosphérique du CSTB à Nantes, et autant d’essais à analyser qui ont permis de définir l’ensemble des actions du vent sur l’enveloppe. L’équipe du CSTB a toujours été très réactive et enthousiaste pour le projet, on a apprécié un vrai «service client». Malgré les contraintes de délai et demandes imprévues, le CSTB a fait en sorte de trouver des solutions, pour mener à bien le projet. »

Phase de construction testée en soufflerie atmosphérique au CSTB à Nantes.

Phase de construction testée en soufflerie atmosphérique au CSTB à Nantes.

Une mission d’ingénierie complète pour Egis :

Egis a assuré l’ensemble des missions d’ingénierie des lots techniques dont plus particulièrement :

ª La conception de la charpente métallique de 6.000 tonnes et de la couverture en toile tendue PTFE sur 65.000 m2

ª L’analyse des essais en soufflerie et la détermination des efforts de vent, les études d’ensoleillement de la pelouse

ª La réhabilitation des tribunes Ganay, Virage Nord et Virage Sud, la démolition et la reconstruction complète de la tribune officielle Jean Bouin pour un total de 40.000 m3 de béton, 3.800 tonnes d’acier et plus de 13 km de gradins

ª 3.000 m2 de parkings

ª Le dimensionnement des structures au séisme dans le respect du critère de vibration de confort (fréquence > 5 Hz) sous charges dynamiques engendrées par le sautillement des spectateurs

ª La création d’une voie de service intérieure « VSI » sécurisée par un désenfumage de type tunnel (débit de 360.000 m3/h)

ª Un réseau multiservice centralisant l’ensemble des systèmes de vidéosurveillance, télévision, téléphonie, interphonie, billetterie, contrôle d’accès et anti-intrusion

ª Un éclairage intérieur atteignant 2.000 lux sur la pelouse pour une diffusion TV en HD, un éclairage extérieur dynamique tout en couleur pour une mise en valeur du Stade lors d’évènements nocturnes

ª La récupération des eaux de pluie de la toiture et leur réutilisation pour une autonomie du Stade en eau grise

ª La climatisation de 8.500 m2 de salons privatifs

ª La conception des voiries et réseaux extérieurs

ª La gestion des modifications et le suivi des travaux dans un environnement complexe : maintien des matchs de l’OM pendant les 3 ans de travaux (jauge > 40.000 places), pelouse inaccessible, proximité d’ouvrages existants tels que le métro et la station d’épuration

© ©Arema

© ©Arema

Fiche technique

Maîtrise d’ouvrage

Ville de Marseille

Maîtrise d’œuvre

Société AREMA

Architectes

Cabinets SCAU et Didier Rogeon Architecte

Entreprise générale GFC Construction

Bureaux d’études IOSIS, GARCIA Ingénierie et BETEREM Ingénierie

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 07:56
41ème Festival mondial de l'image sous-marine – 30 oct. Au 02 nov. Parc Chanot _ Marseille

41ème Festival mondial de l'image sous-marine – 30 oct. Au 02 nov. Parc Chanot _ Marseille

Depuis 40 années, le Festival offre une compétition et une programmation de films consacrés au monde marin et sous-marin. 42 pays sont ainsi représentés dans le Palais des Congrés de Marseille où des animations, des forums et des expositions permettent au grand public d’aller à la rencontre des artistes et des scientifiques.

Crée en 1973 Le Festival Mondial de l’image Sous-Marine est le seul événement de ce genre dans le monde. Films, photographies, livres, musiques, sites web, publicité... Il réunit les meilleures productions et les plus grands spécialistes du mi- lieu marin et sous-marin. Le Festival Mondial de l’image Sous-Marine est ouvert aux professionnels comme aux amateurs. Il suffit d’y inscrire ses oeuvres en se rendant sur le site du festival.

En 2014, le Festival abordera le thème Océan : futur de l’homme. Des premières inventions de Jules Vernes au navire Planète Solar en passant par le concours d’architectures de la Fondation Jacques Rougie; le Festival met en avant pour sa 41ème édition les oeuvres et les hommes qui agissent et pensent l’Océan de demain sans mettre de limites à leurs visions futuriste au sein

Une exposition unique : Mer et Utopie Parce que la mer est notre avenir le Festival invite et expose ceux qui ont fait d’une utopie la réalité: Apnéiste, réalisateur, architectes, navigateur, créateurs de nouvelles technologies, dessinateurs...vous montrerons leurs rêves devenue réalité.

Placée sous le thème "Océan : Futur de l'homme", cette édition vous invitera à plonger dans un univers mélant Utopies, rêves réalisés et avancées technologiques, actuelles ou en devenir.

Des romans de Jules VERNE au navire Planète Solar en passant par le concours d'architecture de la Fondation Jacques ROUGERIE, venez découvrir les œuvres et les hommes qui agissent et pensent l'Océan de demain sans mettre de limites à leurs visions futuristes.

A voir cette année :

- près de 120 exposants

- expositions de photographies en concours

- plus de 150 films inédits projetés sur grand écran dans 2 salles

- espace animations pour les plus jeunes (activités ludiques, quizz, peinture...)

- colloques, rencontres et conférences...

Tarifs

PROGRAMME DES PROJECTIONS

Le programme des projections de cette 41eme édition est en cours de réalisation.

Il sera constitué de films le plus souvent inédits, présentés en concours cette année.

En avant première, découvrez le programme des deux soirées exceptionnelles :

  • Jeudi 30 octobre, 18 heures 30

Soirée d'inauguration placée sous le thème des requins.

Projection du Film 'Attaques de requins à la Réunion : L'enquête', en présence du réalisateur, Rémy TEZIER

ATTAQUES DE REQUINS À LA RÉUNION : L’ENQUÊTE

Rémy TEZIER, TecTec, Arte France

97 minutes

Depuis 2011, l’île de La Réunion dans l’océan Indien subit une multiplication d’attaques de requins. Des tragédies spectaculaires qui font le tour de la planète. Conséquences : les plages se vident, l’économie balnéaire est touchée de plein fouet, et la psychose s’installe. Alors que les autorités tergiversent, les esprits s’échauffent à la recherche de boucs émissaires. Un journaliste local se lance dans une enquête au long cours.

  • Vendredi 31 octobre, 19 heures 00

Grande soirée "Apnée".

Projection du Film 'Narcose', en présence de Guillaume NÉRY

Projection du film 'Equipe de France 2014. Stage de préparation aux Championnats d'Europe' de Yoann COUTAULT

Projection en 4K (très haute définition) du Film 'L'Odyssée des Monstre marins' en présence du réalisateur, Bertrand LOYER.

NARCOSE

Julie GAUTHIER, Guillaume NÉRY, Bluenery Production

12 minutes

La pratique de l’apnée en grande profondeur expose les apnéistes à un phénomène de narcose, appelé aussi « ivresse des profondeurs ». NARCOSE relate l’expérience et le voyage intérieur du champion du monde d’apnée, Guillaume Néry, lors d'une descente en grande profondeur. Le film s'inspire de son expérience physique et du récit réel de ses hallucinations.

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 06:58
DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE 17 & 18 OCT. 2014 A MARSEILLE

DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE 17 & 18 OCT. 2014 A MARSEILLE

Après la Manufacture des Tabacs de Strasbourg en 2012, c’est la Friche la Belle de Mai à Marseille qui sera le théâtre, les 17 et 18 octobre prochain, de la deuxième édition de Vingt-quatre heures d’architecture. Un événement hors du commun qui fédère publics et pratiques autour d’un même sujet : les désirs de ville.

Une manifestation à 360 °

De midi à midi, pleins phares sur l’architecture, avec un programme qui affiche la mixité pour toucher des publics diversifiés. Les amateurs avec une dizaine d’expositions, une boucle de cinéma en continu, des visites de sites en compagnie d’architectes et d’urbanistes ; les curieux et les passionnés avec des tables rondes animées par des figures locales et nationales mais aussi avec le Palmarès Grand Public « Archicontemporaine » qui récompensera des réalisations choisies en ligne par le grand public ; les familles avec des ateliers-enfants et des restitutions de la Journée de l’architecture dans les écoles qui se déroulera pour la première fois dans l’académie d’Aix-Marseille le 2 octobre ; et in fine une fête ouverte à tous et animée par un jeune collectif marseillais pour découvrir la ville au petit matin ...

DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE 17 & 18 OCT. 2014 A MARSEILLE

Marseille demain

Après le succès incontestable rencontré auprès du public par le MuCEM et les aménagements urbains et architecturaux de Marseille Capitale européenne de la culture, Vingt-quatre heures d’architecture prolongera la synergie locale en favorisant la rencontre entre habitants, associations et acteurs de la ville : tous ceux qui font et feront Marseille demain. Le commissaire de cette édition est André Jollivet, président de la Maison de l’architecture et de la Ville Provence-Alpes-Côte d’Azur, les étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille sont naturellement impliqués dans la production de l’événement et PAN Architecture, jeune agence marseillaise lauréate des AJAP 2012, signera la scénographie de Vingt- quatre heures d’architecture.

La Friche la Belle de Mai, un bel exemple d’appropriation La Friche la Belle de Mai est issue de 20 ans d’occupation et de transformations successives. Un bel exemple d’appropriation qui est aussi l’une des questions centrales de cette deuxième édition : l’exigence d’architecture pour tous et par tous. Vingt-quatre heures d’architecture occupera la Friche dans une dynamique de dialogue avec ses nombreux collectifs et associations et dans une scénographie conçue sur mesure.

L’exigence d’architecture

Elle rassemble, apaise, fabrique et métamorphose de façon spectaculaire. L’architecture contemporaine est l’affaire de tous. À la suite de la Journée de synthèse des Universités d’été organisées par l’Ordre des architectes qui se tiendra le 16 octobre à Marseille, Vingt-quatre heures d’architecture se tourne vers le grand public. Sensibilisation, pédagogie, découvertes, rencontres, débats sont au programme d’une manifestation-vitrine des savoir-faire et des manières d’être des architectes.

Pour tous

Ils étaient plus de 7 000 à Strasbourg : combien seront-ils à Marseille ? Grand public, familles, scolaires, amateurs, initiés et professionnels mais aussi noctambules. Vingt-quatre heures d’architecture est l’occasion d’enrichir un regard personnel, d’étoffer une réflexion et d’échanger simplement, au plus près des problématiques de la métamorphose de la ville.

Le savoir–faire des Maisons de l’architecture Initié par le Réseau des Maisons de l’architecture, Vingt-quatre heures d’architecture est la vitrine du travail et de la démarche au quotidien des Maisons de l’architecture, relais de l’architecture contemporaine dans toutes les régions. Entre recettes

à emprunter, initiatives à renouveler et exemples à retenir, Vingt-quatre heures d’architecture met en lumière leurs actions tournées vers la sensibilisation du grand public comme le débat entre professionnels.

Des partenaires fidèles

L’Ordre des architectes, le Ministère de la culture et de la communication, la Fédération française des Tuiles et Briques, le Crédit Mutuel, EDF Collectivités, Technal, Saint-Gobain, Yamaha et ConstruirAcier sont au rendez-vous de Marseille et soutiennent Vingt-quatre heures d’architecture.

DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE 17 & 18 OCT. 2014 A MARSEILLE

La Friche la Belle de Mai, entre conquêtes et appropriation

Chiffres - clefs

45 000 m2 de surface totale 70 structures résidentes 500 artistes et opérateurs culturels Un toit-terrasse de 7500 m2

Fréquentation 2013

Événements : 250 000 personnes Expositions : 120 000 Visiteurs : 130 000 Total : 500 000 personnes

Au cœur de Marseille, déployée sur 45 000 m2, l’ancienne Manufacture des tabacs de la Friche la Belle de Mai est devenue, en deux décennies, un lieu culturel de renommée internationale et a largement contribué à impulser un nouvel élan culturel à sa ville. Fabrique artistique, espace de vie et de culture, la Friche offre une concentration d’activités unique en Europe. Espace d’expérimentation, elle est d’abord un lieu de création et d’innovation pour les 70 structures résidentes (près de 500 artistes et opérateurs culturels) qui y travaillent. Elle est aussi un espace public multiple où se déploient un skate-park, un restaurant, un théâtre jeune public, des salles de spectacles et de concerts, des jardins, une aire de jeux pour les enfants, une librairie, une crèche et aussi, depuis 2013, Les Plateaux — deux nouvelles salles pour les arts de la scène — la Tour- Panorama qui accueille les nouveaux espaces d’exposition, et un toit-terrasse, véritable place publique de 7500 m2. Bientôt l’Institut Méditerranéen des Métiers du Spectacle (Centre de formation réunissant des élèves comédiens et techniciens, ouverture rentrée scolaire 2015), des terrains de sports, d’autres structures culturelles, une école publique et des logements sociaux conforteront la structuration de ce projet culturel en un projet urbain autour des trois axes social/culture/ éducation.

La Friche la Belle de Mai aspire à être en prise directe avec son quartier — dont elle a pris le nom — avec sa ville, avec sa jeunesse. Au-delà des activités artistiques qui sont au cœur de son projet, elle souhaite - à partir de la culture - « rendre » au public cet immense territoire, le partager, en faire un lieu commun, en référence au « champ communal » des fêtes, des foires et des rassemblements du village ancien. Autrement dit, en faire un lieu de vie aux multiples usages en continuité avec ceux de la ville.

DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE 17 & 18 OCT. 2014 A MARSEILLE

Dates - clés d’un projet

1990

Ouverture de la Friche Magallon (ancienne graineterie du 15ème arrondissement) et création de Système Friche Théâtre (SFT) codirigé par le théâtre Massalia Théâtre et le théâtre des Bernardines. Sous l’impulsion du Maire de Marseille, en particulier de son adjoint à la culture, Christian Poitevin (alias Julien Blaine, poète).

1992

Ouverture de la Friche la Belle de Mai dans l’ancienne manufacture des Tabacs de la Seita de 12 hectares dans le quartier de la Belle de Mai, 3e arrondissement – Installation des premières structures culturelles.

1994

Installation du premier cybercafé de France.

1995

Présidence de Jean Nouvel (jusqu’à 2002) et inscription du projet dans Euroméditerranée comme pôle culturel majeur de développement (un pôle de création artistique, un pôle économie culturel, un pôle patrimonial).

1996

Edition de « Un projet culturel pour un projet urbain « par la direction de SFT.

1998

Acquisition par la Ville de l’intégralité du foncier (dont la Seita était jusqu’alors toujours propriétaire) – Relocalisation d’une partie des activités de SFT dans l’ilot 1 - Programmation de l’ilot 3 dans le cadre de l’appel d’offres pour la réhabilitation de l’ilot 3.

1999

« Vous êtes ici » - du Groupes Dunes sur le toit de la Friche.

2001

Installation des archives municipales et du CICRP (Centre interdisciplinaire de conservation et de Restauration du Patrimoine) sur l’ilot 1. - Définition du cahier des charges de l’étude de définition sur la réhabiliation de l’ilot 3

- Début des travaux de réhabilitation de l’ilot 2

2002 Février : Colloque international « Les nouveaux territoires de l’art » point d’orgue du rapport de Fabrice Lextrait commandé par Michel Duffour, secrétaire d’État au Patrimoine et à la Décentralisation Culturelle. Robert Guédiguian, cinéaste, président de SFT Septembre : L’urgence permanente : rencontre dans le cadre de la 7ème Biennale d’architecture de Venise (commissaire du Pavillon Français : Jean Nouvel associé à François Geindre, élu, Henri- Pierre Jeudy, architecte, Hubert Tonka, écrivain).

2007

Création de la Scic-SA Friche la Belle de Mai présidée par Patrick Bouchain. La SCIC (Société coopérative d’Intérêt Collectif, Maître d’ouvrage des transformations) est un outil juridique et économique conçu pour développer le multipartenariat d’acteurs politiques, économiques, culturels et sociaux. La Ville de Marseille, partenaire fondateur aux côtés du Ministère de la Culture, de la Région et du Département, confie via un bail emphytéotique, la responsabilité foncière du site à la SCIC.

2010 Mai : début du chantier « Phase 2013 » du Schéma directeur « Jamais 2 sans 3 ». - Agence ARM Architecture (Matthieu Poitevin). Marc Bollet, avocat et ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau de Marseille, président de SFT.

2011 Juin : Alain Arnaudet nommé directeur de Système Friche Théâtre. Juillet : Livraison des magasins : 7500 m2 de nouveaux espaces de travail pour les résidents - Agence ARM Architecture (Matthieu Poitevin).

2012 Avril : livraison/ouverture de la crèche – Agence ARM Architecture (Matthieu Poitevin).

2013 Janvier : livraison de la Tour-Panorama (7500 m2 de plateaux d’exposition) et du Toit terrasse (7500 m2) - Agence ARM Architecture (Matthieu Poitevin). Octobre : Livraison des Plateaux : 2 salles pour les arts de la scène (respectivement de 372 et 150 places). Agence Construire (Patrick Bouchain et Sébastien Eymard).

2014 : Janvier : prolongement de l’aire des jardins collectifs et familiaux : le jardin des Rails Février : début du chantier de l’IMMS (Institut Méditerrannéen des Métiers du spectacle), centre de formation qui réunira les élèves comédiens de 3ème année de l’ERAC (École Régionale d’Acteurs de Cannes) et les apprentis du futur CFA MS (Centre de Formation d’Apprentis des Métiers du Spectacle) de l’ISTS (Institut Supérieur des Techniques du Spectacle, Avignon). Jean-Louis Duchier Architecte Duchier+Pietra Architectes. Mai : étude architecturale pour un équimement sportif intutilé « Playground ». Juin : début des travaux de mise aux normes CNC et ERP du Gyptis. Octobre : ouverture du Gyptis cinéma, Vingt- quatre heures d’architecture 2014.

2015 Septembre : livraison et ouverture (rentrée scolaire) de l’IMMS.

DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE 17 & 18 OCT. 2014 A MARSEILLE

La scénographie imaginée par PAN Architecture

La Friche la Belle de Mai propose de multiples espaces à investir. Pour Vingt-quatre heures d’architecture, le parcours suit ses lieux les plus emblématiques : la cour Jobin, la Tour Panorama, la « rue intérieure » et la Cartonnerie, mais aussi le restaurant Les Grandes tables et le Cabaret aléatoire lors de la soirée festive. Vingt-quatre heures d’architecture laisse place à l’informel et à l’inattendu, à l’image de la programmation de cinéma qui s’appropriera des lieux interstitiels pour quelques diffusions discrètes.

Conçue par l’agence PAN Architecture, la scénographie de Vingt-quatre heures d’architecture répondra à la superficie exceptionnelle de plus de 10 000 m2 de l’événement (un cinquième de la surface de la Friche) en identifiant les parcours et les lieux de rassemblement qui jalonneront l’événement. Le projet consiste à dialoguer avec l’architecture forte et bétonnée de l’ancienne manufacture des tabacs en l’utilisant comme support autant que comme sujet de présentation.

La Friche sera investie dans ses lieux les plus emblématiques par un jeu d’emballage en films plastiques étirables capable d’accueillir et de signaler l’événement. Des aménagements à grande échelle composés de structures en palettes déclineront les différents supports nécessaires à la programmation et accompagneront le visiteur dans son parcours. Une signalétique en adhésif collé viendra compléter ce dispositif qui balise le parcours tout en donnant à voir la Friche, son architecture et son activité. Tous ces dispositifs permettront de souligner le caractère foisonnant de l’événement dans une mise en scène résolument architecturale.

DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE 17 & 18 OCT. 2014 A MARSEILLE

Désirs de ville Une thématique transversale ...

... et une programmation pour tous les publics

La fabrique de la ville est l’affaire de tous : comment inclure effectivement ses habitants et usagers dans son développement ? À l’heure où de nouveaux défis — développement durable et lien social — réclament des solutions renouvelées, les désirs de chacun doivent être entendus. De nouveaux modèles émergent partout : participation, conservation patrimoniale, environnement et place du paysage transforment les process d’aujourd’hui ... et esquissent la ville de demain.

Architectes, urbanistes, paysagistes et autres acteurs de la ville sont en première ligne de cette évolution dans laquelle les habitants doivent se retrouver. Pour adhérer à un projet partagé, dans une ville dont chacun peut devenir acteur, il faut déterminer les objectifs qui rassemblent, les techniques qui fonctionnent, les projets qui rencontrent les attentes des habitants.

Grand public, amateurs, initiés et professionnels sont invités à dialoguer autour de ces questions.Vingt-quatre heures d’architecture propose de (re)-découvrir nos espaces de vie, de dépasser ses réflexes pour être surpris par la diversité et la vitalité de l’architecture contemporaine et in fine d’explorer le désir pluriel d’une ville toujours plus accueillante, plus intelligente, plus performante.

De midi à midi, Vingt-quatre heures d’architecture se tourne vers tous les publics pour répondre à autant d’envies : une promenade exhaustive ou une flânerie, venir en famille ou entre amateurs, privilégier découvertes ou débats. Grand public, amateurs ou novices, enfants et jeunes adultes mais aussi professionnels : chacun trouvera son bonheur parmi les expositions, tables rondes, balades architecturales, ateliers-enfants ou projections de films. Et pour rythmer cette édition, plusieurs temps forts rassembleront tous les publics : inauguration, proclamation de plusieurs palmarès dont le Palmarès grand public Archicontemporaine et soirée festive!

PROGRAMME DÉSIRS DE VILLE AUX 24 HEURES D’ARCHITECTURE

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 06:50
La 2ème édition des "24 HEURES D'ARCHITECTURE", c’est parti à Marseille

La 2ème édition des "24 HEURES D'ARCHITECTURE", c’est parti à Marseille

La deuxième édition de ce grand rendez-vous de l’architecture contemporaine aura lieu les 17 et 18 octobre 2014. Vingt-quatre heures d’architecture à Marseille vient naturellement s’inscrire dans la continuité de l’année 2013, où la ville était Capitale européenne de la Culture. Le succès incontestable de ses aménagements urbains et du Mucem a incité le Réseau des maisons de l’architecture et la Maison de l’Architecture et de la Ville PACA à y organiser la deuxième édition de son événement national.

La Friche La Belle de Mai, elle-même un bel exemple d’appropriation, accueillera les animations organisées autour du thème « Désirs de ville ». Marseille sera bien sûr à l’honneur au cours de rencontres entre habitants, associations, acteurs de la ville, architectes et urbanistes.

La programmation affiche la mixité pour toucher des publics diversifiés : plusieurs boucles de cinéma, des ateliers et des actions pédagogiques, une journée de l’architecture dans les classes de l’Académie d’Aix-Marseille, des balades, des tables rondes, des expositions, des palmarès d’architecture et une nuit festive... Le tout mis en scène par PAN architecture.

Vous trouverez ici le programme qui s’enrichit tous les jours, ainsi que toutes les informations pour venir à Marseille les 17 et 18 octobre.

17 OCT. -18 OCT.

TABLES RONDES

de 14:30 à 18:30 (17 OCT.)
de 10:30 à 12:00 (18 OCT.)

Cinq tables rondes et des rencontres seront ouvertes à tous pour débattre !

Choisissez votre ou vos thèmes de prédilection et participez à une ou plusieurs de ces 5 scènes:1_Marseille, pas comme les autres ? avec Pascal Urbain, André Jollivet, François Leclercq, Hôtel du Nord2_Désirs de ville, la difficile réparation, avec Raphaelle Segond (architecte),...

17 OCT.

PALMARÈS D’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE

de 19:00 à 20:30

Palmarès d’architecture contemporaine

Nouveautés : _ L’exposition des 24 nominés sera présentée in situ, et les scolaires seront invités à voter à l’occasion des ateliers pédagogiques organisés sur place le vendredi. 24 projets seront présélectionnés par un jury de professionnels le 10 juillet, et le grand public...

17 OCT.
18 OCT.

FESTIVAL DE FILMS D’ARCHITECTURE

à 12:00 (17 OCT.)
à 12:00 (18 OCT.)
Plusieurs projections seront visibles pendant la semaine suivante

24 heures de films d’architecture

Deux films de slow tv nous permettront de voyager à pied et en train au Japon et en Norvège grâce à Tokyo Reverse et à Bergen/Oslo.Des boucles mélangeront les genres, grands classiques et art & essai, dont les vedettes seront les habitants. A voir: Le Mépris, La ville bidon,...

17 OCT.
18 OCT.

BALADES

à 12:00 (17 OCT.)
à 12:00 (18 OCT.)

Balades

Les architectures remarquables seront localisées sur le plan du bus 49 ainsi que les initiatives des structures locales qui illustrent les actions des Marseillais dans leur ville : Architectouro, les rues vertes de Brouettes & Cie, les balades sonores de Radio Grenouille…...

17 OCT.

NUIT FESTIVE

de 20:30 à 04:00

Nuit festive

La programmation avec la scène marseillaise classique, jazz, électro et underground est en cours !

17 OCT.
18 OCT.

EXPOSITIONS

à 12:00 (17 OCT.)
de 00:00 à 12:00 (18 OCT.)
Visites possibles pendant la semaine suivante

Expositions

Cette année, les contributions viennent de très loin - la Maison de l’architecture du Québec a rejoint le Réseau des maisons de l'architecture en 2013 - et de très près : les associations de Marseille et de sa région débordent de vitalité !

17 OCT.
18 OCT.

ATELIERS ET ACTIONS PÉDAGOGIQUES

de 14:00 à 19:00 (17 OCT.)
de 10:00 à 14:00 (18 OCT.)

Ateliers et actions pédagogiques

Nouveauté : tous les scolaires qui viendront sur place seront invités à voter pour le Palmarès archicontemporaine ! Leurs résultats seront proclamés le soir même à la Cartonnerie. Les productions des ateliers seront exposées dans l’espace ArchipedagogiE.8 classes des écoles...

17 OCT.
18 OCT.

ET AUSSI

à 09:00 (17 OCT.)
à 09:00 (18 OCT.)

Et aussi

De nombreuses animations en cours de programmation...

VINGT-QUATRE HEURES D'ARCHITECTURE
Paris T. +33 (0)1 56 58 67 00
Marseille T. +33 (0)6 61 83 35 79
contact@24harchi.org

RMA - Réseau des maisons
de l'architecture
Tour Maine Montparnasse
33 avenue de Maine - BP 154
75755 Paris cedex 15
contact@ma-lereseau.org

24 heures d'architecture
Festival d'architecture contemporaine
La Friche La Belle de Mai
41 rue Jobin 13003 Marseille

Colloque européen
Palmarès d'architecture contemporaine
Festival de films d'architecture
Balades

Grande manifestation culturelle
et nuit festive
Plus de 15 expositions
Ateliers et actions pédagogiques

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 06:50
Le Vieux-Port de Marseille, prix du Meilleur espace public européen 2014…

Le Vieux-Port de Marseille, prix du Meilleur espace public européen 2014…

Le Vieux-Port de Marseille vient de remporter le prix de Meilleur Espace Public Européen de l’année 2014.

Marseille enchaîne les prix, après avoir enlevé le Concours national des Villes 2013 dans la catégorie Métropole, remporté le Prix de la Ville Européenne 2014 à Londres – Urbanism Awards - et obtenu, avec l'InterContinental Marseille- Hôtel Dieu, la reconnaissance du "Meilleur Immeuble Rénové 2013", la ville accroche un nouveau prix à son palmarès.
Le Prix du meilleur espace public européen 2014 vise à reconnaître et encourager les projets de récupération et de défense de l’espace public dans les villes, sans pour autant négliger sa fonction initiale, à savoir favoriser les échanges entre citoyens.
La ville de Marseille est arrivée en tête de ce concours qui regroupait 274 projets pour 194 villes et 30 pays européens. Elle partage son titre avec le réaménagement de la Braided Valley à Elche, ville espagnole à 20 km au sud d’Alicante.
La compétition est organisée tous les deux ans par le Centre de Culture Contemporaine de Barcelone (CCCB), associé à plusieurs centres d’architecture européens (Londres, Vienne, Paris, Rotterdam, Helsinki, Frankfort).
Les candidats sont invités à présenter leurs projets de réaménagement de l’espace public et à faire part de leur réflexion concernant la mise en valeur de l’espace urbain, la gestion de l’accessibilité ainsi que l’intégration des contraintes liées au développement durable. La condition de participation ? Avoir réalisé un grand projet de requalification ou de construction d’un nouvel espace public durant l’année 2012 ou 2013.
Conçu par le groupement Michel Desvigne, le projet de rénovation du Vieux-Port de Marseille a associé au paysagiste, les architectes Foster + Partners, les urbanistes de Tangram, la société d’ingénierie pluridisciplinaire Ingerop et l'artiste Yann Kersalé.

Le projet, conçu par l'architecte paysagiste Michel Desvigne, l'agence d'architecture Foster + Partners, les architectes locaux Tangram, les ingénieurs locaux Ingerop Méditerannée et le consultant en éclairage AIK, requalifie les quais du Vieux-Port en un espace public exceptionnel.

Le Vieux-Port de Marseille, prix du Meilleur espace public européen 2014…

Le projet d'aménagement du Vieux-Port de Marseille entend redonner tout son lustre à ce lieu hautement symbolique. Il s'agit de libérer de l'espace et de créer une des plus grandes places piétonnes d'Europe. Transformé et réaménagé par le groupement Michel Desvigne - Norman Foster - Tangram - Ingérop, le Vieux-Port de Marseille est transformé en un espace de détente et de convivialité, où les piétons sont rois. La première phase des travaux, étalée tout au long de l'année 2012, se termine. Le Quai de la Fraternité (ex-quai des Belges) devient une grande place festive, l'agora de Marseille Provence 2013, capitale Européenne de la culture (qui prend son envol le week-end des 12 et 13 janvier).

« Nous voulions restituer l'âme du Vieux-Port », cette formule de Michel Desvigne, architecte du projet de réaménagement du Vieux-Port dont la première phase vient de s'achever, résume tout. Coeur emblématique et berceau historique de la cité phocéenne, le Vieux-Port de Marseille est le symbole de la transformation de la ville en une grande métropole européenne. Son réaménagement permet aujourd'hui de lui rendre son lustre d'antan et d'en faire un espace de vie que les piétons et autres modes de circulation doux pourront enfin s'approprier. Cette requalification s'inscrit dans l'opération de redynamisation du centre-ville pour développer son attractivité touristique et commerciale. Ce vaste projet, bouclé en un temps record (seulement 8 mois), a été conceptualisé par le groupement Michel Desvigne - Foster - Tangram - Inger!op - Kersalé. Porté par Marseille Provence Métropole, maître d'ouvrage, et la Ville de Marseille, avec le soutient financier de la Région et du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le réaménagement du Vieux-Port s'élève à 80 millions d'euros, dont 45 millions pour la première phase qui vient de s'achever.

L’emprise des voiries fortement réduite, un vaste plateau minéral est désormais entièrement accessible aux piétons. Deux nouveaux types d’architecture l’accompagnent sans encombrer son espace au sol : la structure de l’ombrière, édifice de grande envergure qui sera utilisée pour les activités journalières du Vieux-Port ou pour accueillir des événements de plus grandes dimensions, et les nouveaux clubs nautiques en bois placés sur l'eau.

Ce prix européen récompense ainsi la première étape d’une vaste proposition d’aménagement urbain centrée sur la revitalisation du Vieux-Port.

La deuxième phase du réaménagement s'étendra jusqu'à 2020. Elle consistera à créer une chaîne d'arbres arborés bordant la mer, dans le prolongement du Vieux-Port. Ce nouveau sentier littoral, dédié à la promenade, reliera le pied du Fort Saint-Nicolas, aux Catalans. Ce projet de requalification vise à rendre le Vieux-Port plus accessible aux piétons, aux modes doux de circulation et aux transports en commun. L'objectif est de réduire de moitié le nombre de véhicules autour du Vieux-Port et de fluidifier le trafic des transports en communs. Les bus pourront ainsi circuler dans les couloirs qui leur seront réservés et le temps de parcours devrait être considérablement réduit : huit minutes estimées pour aller du Fort Saint-Jean au Pharo et six minutes entre la plage des Catalans et le Vieux-Port. Cela permettra également de réduire la pollution et le bruit engendrés par le flux de circulation, et ainsi améliorer le confort et la tranquillité des riverains et des touristes.

L'espace piétonnier sera augmenté de 75%, afin que vélos et piétons retrouvent une place privélégiée…

Le Vieux-Port de Marseille, prix du Meilleur espace public européen 2014…

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 07:48
4ème Championnat de France des Cordistes à Marseille les 28 et 29 mars 2014

4ème Championnat de France des Cordistes à Marseille les 28 et 29 mars 2014

Rendez‐vous annuel des professionnels des travaux en hauteur, le 4ème Championnat de France des Cordistes rassemble cette année plus de 80 compétiteurs à Marseille, les 28 et 29 mars prochains. Qu’ils soient issus des univers du bâtiment, de l’industrie ou des travaux publics, tous les cordistes réunis pour l’évènement viendront défendre leur place dans des épreuves à la fois techniques, sportives et particulièrement exigeantes, à l’image de la profession.

Point de rencontre de toute la filière, le Championnat de France des Cordistes est également l’occasion de faire connaître la diversité des métiers sur cordes au grand‐public puisque la compétition est ouverte aux spectateurs de tout âge. Pour l’occasion, le championnat se déroulera, pour la première fois, dans un décor créé de toute pièce au cœur même de la Cité des Arts de la Rue de Marseille qui vient d’ouvrir ses portes.

A l’initiative de ce projet, le SFETH (Syndicat Français des Entreprises de Travaux en Hauteur) prévoit deux jours d’animations autour de ce 4ème championnat. Des épreuves toujours plus élaborées seront proposées, et notamment une série en extérieur avec vue sur la ville. Vingt arbitres professionnels des travaux sur cordes encadreront les participants, des électriciens, menuisiers, maçons, métalliers... qui travaillent à plusieurs mètres au‐dessus du sol. Le 4ème Championnat de France des Cordistes est l’occasion de mettre en valeur la maîtrise technique, la performance sportive et le savoir‐faire des acteurs de la profession.

UN ÉVÈNEMENT EXCEPTIONNEL À VIVRE EN DIRECT

Cette 4ème édition du Championnat de France des Cordistes est plus fédératrice que jamais, avec plus de compétiteurs, plus d’entreprises représentées, mais également plus de partenaires (organismes de formation, fabricants, sociétés d’intérim, distributeurs). Tous seront réunis sur 2 jours : les 28 et 29 mars. Après 2 demi‐journées d’épreuves de qualification (parcours chronométrés avec des mises en œuvre techniques), la finale se déroulera le samedi 29 après‐midi avec les meilleurs cordistes du moment. Ils seront notés tant sur la précision et la qualité du travail réalisé, que sur leur maîtrise de la corde et des règles de sécurité. Les demi‐finales et finales se disputeront par équipes (de la même entreprise) et en individuel.

Mars 2014

UN CHAMPIONNAT DE FRANCE DES CORDISTES 2014 SOUS LE SIGNE DE LA CONVIVIALITÉ ET DU SPECTACLE

Véritable show à regarder les yeux vers le ciel, le Championnat de France des Cordistes investit cette année un lieu exceptionnel: la Cité des Arts de la Rue de Marseille. L’évènement sera rythmé par des démonstrations des résidents de ce lieu de vie culturel et de partage. L’espace de 1 300 m2 (plus de 800 m2 en intérieur et 500 m2 en extérieur) spécialement aménagé pour l’occasion sera, le temps d’un week‐end, le théâtre d’un spectacle unique, associant l’agilité des professionnels cordistes et la créativité des artistes. Au cœur du 15ème arrondissement de la ville, la Cité des Arts de la Rue se veut le territoire d’expérimentation et de développement dédié aux arts de la rue à Marseille.

LES CORDISTES : DES PROFESSIONNELS QUALIFIÉS QUI TRAVAILLENT LÀ OÙ LES AUTRES NE VONT PAS

Les entreprises spécialisées en travaux en hauteur interviennent pour résoudre les difficultés d’accès du BTP et de l’industrie : bâtiments, ouvrages d’art, sites naturels ou industriels... Les techniciens cordistes possèdent la double compétence des métiers du BTP et de la maintenance industrielle, alliée aux particularités d’accès sur cordes.

Le SFETH (Syndicat Français des Entreprises de Travaux en Hauteur) a pour but de regrouper ces entreprises spécialisées et de veiller au développement des activités de cordiste dans le respect technique et professionnel stricte. Il a participé à l’élaboration d’une certification professionnelle QUALIBAT des ‘’Travaux d’accès difficiles à la corde’’ et à la mise en place des CQP (certificats de qualification professionnelle) pour diplômer les cordistes.

Le SFETH rassemble quarante entreprises, représentant environ 1 200 cordistes, tous unis par la même passion. De par l’environnement dans lequel ils évoluent, les cordistes travaillent en équipe et partagent des valeurs d’entre‐aide et de respect mutuel. Ils représentent une grande corporation attachée à la diversité de leur activité et au goût de liberté que leur procure le travail sur corde.

Toutes les informations et les photos sont disponibles via le site : www.championnat‐cordistes.com

Pour participer au 4ème Championnat de France des Cordistes : www.championnat‐cordistes.com/inscription‐a‐la‐competition.html

Pour assister au 4ème Championnat de France des Cordistes, invitation disponible sur demande : www.championnat‐cordistes.com/assister.html

4ème Championnat de France des Cordistes à Marseille les 28 et 29 mars 2014

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27 janvier 2014 1 27 /01 /janvier /2014 07:42
Grand Paris, Aix-Marseille et Lyon, vers la création de 3 métropoles à statut particulier.

Grand Paris, Aix-Marseille et Lyon, vers la création de 3 métropoles à statut particulier.

Par sa décision n° 2013-687 DC du 23 janvier 2014, le Conseil constitutionnel s'est prononcé sur la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles dont il avait été saisi par plus de soixante députés. Ceux-ci contestaient la conformité à la Constitution de dispositions des articles 12, 22, 24, 26, 33, 37 et 43. Le Conseil a écarté ces griefs et jugé l'ensemble de ces dispositions conformes à la Constitution, ne formulant qu'une réserve sur le cumul des fonctions de maire et de président de la métropole de Lyon.
Cette décision va donc entrainer les phases successives qui s’ouvrent au gouvernement dans sa politique de simplification territoriale avec le volet de la décentralisation ou plutôt ‘’régionalisation’’ dont le texte devrait être présenté début avril, dont la priorité devrait accentuer le poids des régions en lui accordant "un bloc plus ferme" de compétences, principalement bien sûr dans le champ de l'économie.

Ce premier volet de la réforme, validé par les sages, crée par ailleurs un nouveau statut de métropole afin de donner aux grandes agglomérations françaises les atouts dont elles ont besoin pour exercer pleinement leur rôle en matière de développement économique, d’innovation, de transition énergétique et de politique de la ville.

Il reconnaît enfin à chacune des trois plus grandes métropoles françaises un statut particulier :

- la Métropole d’Aix-Marseille-Provence regroupera autour d’un projet commun les six établissements publics de coopération intercommunale qui existent aujourd’hui ;

- la Métropole de Lyon deviendra une collectivité territoriale à part entière, qui exercera sur son territoire, outre les compétences métropolitaines, l’ensemble des compétences aujourd’hui exercées par le département.

Concernant la métropole du Grand Paris, elle entrera en vigueur le 1er janvier 2016, le Conseil Constitutionnel, appliquant "sa jurisprudence constante", a estimé que "la loi peut imposer le regroupement de collectivités territoriales dans un but d'intérêt général", cet intérêt général étant en l'espèce satisfait, selon un communiqué des juges du Palais-Royal.

En premier lieu, l'article 12 de la loi est relatif à la création de « la métropole du Grand Paris » qui est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre. Le Conseil a notamment écarté des griefs fondés sur la libre administration des collectivités territoriales. D'une part, la loi peut imposer le regroupement de collectivités territoriales (EPCI) dans un but d'intérêt général qui consiste en l'espèce à assurer la continuité territoriale ainsi que la cohérence du périmètre du nouvel établissement constitué « en vue de la définition et de la mise en oeuvre d'actions métropolitaines ». D'autre part, les communes membres de l'EPCI continuent à exercer les compétences qui ne sont pas transférées de plein droit. Le Conseil constitutionnel a jugé celles des dispositions contestées de l'article 12 conformes à la Constitution.

Seront membres de droit :

1°. La commune de Paris

2°. Toutes les communes du 92, 93 et 94

Pourront être membres les communes en continuité avec au moins une commune du 2°, sous condition de délibération des conseils municipaux et communautaires concernés.

Le périmètre comprendra Paris, les communes du 92, du 93, du 94, soit 124 communes. Il comprendra également, si les conseils municipaux et communautaires en délibèrent ainsi avant le 30 septembre 2014, les communes limitrophes de ce premier périmètre.

Cette MGP sera constituée « en vue de la définition et la mise en oeuvre d’actions métropolitaines afin d’améliorer le cadre de vie de ses habitants, de réduire les inégalités entre les territoires qui la composent, de développer un modèle urbain, social et économique durable, moyens d’une meilleure attractivité et compétitivité au bénéfice de l’ensemble du territoire national ».

La MGP élaborera un projet métropolitain. Les habitants sont associés à son élaboration selon les formes déterminées par le conseil de la métropole sur proposition du conseil de développement.

La MGP sera administrée par le Conseil de la métropole. Il sera constitué de :

a) Un conseiller métropolitain par commune ;

b) Un conseiller métropolitain supplémentaire pour chaque commune pour chaque tranche complète de 25 000 habitants ;

Chaque conseil de territoire est composé des conseillers de la métropole représentant les communes du territoire ainsi que, pour chaque commune du territoire, et jusqu’au renouvellement général des conseils municipaux suivant la création de la métropole, d’autant de conseillers de territoire supplémentaires qu’elle désigne de conseillers métropolitains. Le conseil de territoire de Paris est composé des membres du conseil de Paris.

La MGP exerce de plein droit, en lieu et place de ses communes membres, des compétences en matière d’aménagement de l’espace métropolitain, de développement et d’aménagement économique ; de politique locale de l’habitat, et de protection et mise en valeur de l’environnement et de politique du cadre de vie.

Lorsque les compétences sont soumises à intérêt métropolitain, celui-ci est déterminé à la majorité des 2/3 du conseil de la métropole. Il est défini au plus tard deux ans après la création de la MGP, sur la base d’un rapport établi par la mission de préfiguration. A défaut, la MGP exerce l’intégralité de ces compétences.

1. Aménagement de l’espace métropolitain è La MGP élabore un PLU métropolitain

a) Elaboration du schéma de cohérence territoriale et des schémas de secteur ; approbation des PLU ; définition, création, et réalisation d’opérations d’aménagement d’intérêt métropolitain ; constitution de réserves foncières d’intérêt métropolitain ; actions de restructuration urbaine ; actions de valorisation du patrimoine naturel et paysager ;

b) établissement, exploitation, acquisition et mise à disposition d’infrastructures et de réseaux de télécommunications.

2. Politique locale de l’habitat

a) Programme local de l’habitat ou document en tenant lieu ;

b) Politique du logement ; aides financières au logement social ; actions en faveur du logement social ; actions en faveur du logement des personnes défavorisées.

c) Amélioration du parc immobilier bâti, réhabilitation et résorption de l’habitat insalubre ;

d) Aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage.

3. Politique de la ville è compétence que la MGP délègue automatiquement aux territoires.

a) Dispositifs contractuels de développement urbain, de développement local et d’insertion économique et sociale ;

b) Dispositifs locaux de prévention de la délinquance.

Il est créé un Conseil Métropolitain de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.

4. Développement et aménagement économique < les actions de développement

économique prennent en compte les orientations définies par le Conseil régional. Elles consistent en :

a) Création, aménagement et gestion des zones d’activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire, ou aéroportuaire d’intérêt métropolitain.

b) Actions de développement économique d’intérêt métropolitain ;

c) Construction, aménagement, entretien et fonctionnement d’équipements culturels, socio-économiques, socio-éducatifs et sportifs d’intérêt métropolitain.

d) Participation à la préparation des candidatures aux grands évènements internationaux culturels, artistiques et sportifs accueillis sur son territoire.

5. Protection et mise en valeur de l’environnement et de politique du cadre de vie

a) Lutte contre la pollution de l’air ;

b) Lutte contre les nuisances sonores ;

c) Soutien aux actions de maîtrise de la demande d’énergie ;

d) Elaboration et adoption du plan climat-énergie territorial en cohérence avec les objectifs nationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’efficacité énergétique et de production d’énergie renouvelable ;

e) Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations.

A l’instar d’un EPCI classique, les communes membres se prononcent sur le transfert de compétences supplémentaires, à la majorité des 2/3.

La MGP élabore :

* un projet métropolitain (diagnostic + orientations stratégiques),

* un plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement (PMHH) (prenant en compte le SDRIF et le SRHH (Schéma Régional de l’habitat et de l’hébergement) qui tient lieu de PLH.

* un plan local d’urbanisme (compatible avec le SDRIF et le PMHH et prenant en compte le SRHH) qui regroupe les plans de territoire élaborés par les conseils de territoires, eux-mêmes en cohérence avec le PADD réalisé par le conseil de la métropole,

* un plan climat-énergie métropolitain,

La MGP propose un plan de rationalisation des outils d’aménagement et des syndicats intervenant sur son ressort territorial.

L’article 14 précise que la MGP élabore son premier schéma de cohérence territoriale et son premier PMHH au regard des schémas de cohérence territoriale et des PLU et PLH approuvés avant la date de sa création par les communes et EPCI contenus dans son périmètre.

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 08:00
Le Corbusier revient à Marseille, jusqu’au 22 décembre 2013…

Le Corbusier revient à Marseille, jusqu’au 22 décembre 2013…

Marseille ne pouvait pas écarter la mémoire de Le Corbusier, c’est donc dans le Hangar J1 que certains projets, certaines peintures, dessins, sculptures, tapisseries, émaux, maquettes, films, photographies de Le Corbusier sont installés.

Cette figure emblématique de l’histoire de l’urbanisme et de l’architecture à Marseille investit donc les lieux, eux aussi emblématique du Mp 2013, le Hangar J1, situé sur les quais du port de Marseille, entre le J4 et la Joliette. Tout un symbole du rapport à la mer Méditerranée, comme « terre nourricière », dont l’ensemble de l’oeuvre de Le Corbusier porte la trace. Celui de l’univers des grands bateaux qui a habité son imaginaire et dont l’Unité d’Habitation de Marseille témoigne encore aujourd’hui.

LE CORBUSIER ET LA QUESTION DU BRUTALISME, jusqu’au 22 décembre 2013….

Le thème général choisi pour cette exposition, Le Corbusier et la question du Brutalisme a pour objectif d’offrir un nouvel éclairage sur la dernière partie de l’œuvre de Le Corbusier (1945/1965). Cette œuvre ultime, élaborée sur deux décennies et que l’on peut qualifier également d’œuvre de la maturité, permet à Le Corbusier d’expérimenter une nouvelle esthétique. Celle-ci prend ses distances, d’une part avec l’orthodoxie moderne, qu’il avait pourtant grandement contribué à forger au cours de l’entre-deux-guerres et, d’autre part avec la Pop culture issue de la société de consommation qui émerge, d’abord aux Etats-Unis avant de gagner l’Europe.

Avec cette nouvelle esthétique, Le Corbusier engage son œuvre dans une sorte de « troisième voie » qui tente de sauvegarder les acquis de la modernité tout en les confrontant aux valeurs pérennes de la tradition. Une tradition entendue au sens de « l’origine » voire du « primitif ». Dans cette démarche, sa volonté vise à s’écarter de toute forme d’académisme, fût-il moderne, en utilisant la forme comme instrument critique, pour inventer une nouvelle écriture que les observateurs ne vont pas tarder, notamment sous la plume de l’historien Reyner Banham, à désigner du nom de « brutalisme ». Deux traits majeurs caractérisent ce changement dans l’œuvre de Le Corbusier. D’abord une volonté de réaliser ce qu’il définit comme une « véritable synthèse des arts » en associant autour de l’architecture, l’ensemble des arts majeurs dans toutes leurs composantes. Ensuite le désir de renouveler son architecture en utilisant des modes de composition qui vont jouer à la fois du ready- made et du collage, qu’il va associer au béton brut de décoffrage comme matériau de construction et moyen d’expression privilégié. Si sur ce dernier point, Le Corbusier ne peut être considéré comme un précurseur dans l’emploi de ce matériau, reste qu’il va lui donner ses lettres de noblesse au travers d’une grande liberté formelle et poétique, rarement atteinte jusque-là dans l’histoire de l’architecture moderne.

PREMIÈRE PARTIE DE L’EXPOSITION

AUX ORIGINES DU BRUTALISME

L’hypothèse que pose cette exposition est que l’esthétique « brutaliste », qui va se manifester d’une façon à la fois inaugurale et magistrale, avec la construction de l’Unité d’habitation de Marseille (1945/1952), ne correspond pas chez Le Corbusier à une simple posture. Elle est en réalité le fruit d’un itinéraire de recherches et d’expérimentations, mené projet après projet, livre après livre, peinture après peinture... tout au long des années qui précèdent la Seconde Guerre mondiale et qui démontre combien cette œuvre, loin d’être statique, est sans cesse remise en question par Le Corbusier lui-même. Et ce, au fil de l’évolution de sa pensée face aux bouleversements, et ils sont nombreux, que va connaître la société au cours de cette période. Ainsi cette nouvelle esthétique, développée par Le Corbusier dans la dernière partie de son œuvre, peut être considérée comme une mise en synthèse des éléments de cette recherche, que Le Corbusier définira plus tard comme : « L’Atelier

de la recherche patiente ». La première partie du parcours de cette exposition, intitulée Aux origines du brutalisme, indique les jalons de cette construction à la fois intellectuelle et artistique. Elle part des années de formation et des diverses influences subies par Le Corbusier au cours desquelles il essaie de se tracer une voie entre idéalisme et rationalisme. Elle enchaîne avec un positionnement très clair, dans le cours des années trente, sur la notion de régionalisme, à laquelle il faut ajouter sa découverte de cultures ancestrales, que ce soit en Amérique du Sud ou dans les pays

du Maghreb. C’est également au cours de cette même période que Le Corbusier s’intéresse aux arts primitifs et à l’art Brut. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le travail de Le Corbusier s’engage dans une nouvelle voie, qui loin de renier les acquis des périodes précédentes, les revisite et ce afin d’entreprendre une œuvre puissante dont la poétique entre archaïsme et modernité se lit dans les systèmes d’opposition qu’elle met en place comme : avancées technologiques et artisanat, mémoire du vernaculaire et inventions typologiques ou même dans la volonté d’associations de disciplines jusque-là distinctes, voire étrangères les unes aux autres, comme par exemple, architecture et sculpture.

DEUXIÈME PARTIE DE L’EXPOSITION

LE CORBUSIER ET LA QUESTION DU BRUTALISME

Le Corbusier ne s’est jamais déclaré lui-même architecte « brutaliste », ni d’ailleurs peintre « puriste ». Ce sont les différents critiques qui ont décidé de ces appellations. Ce mouvement, le New Brutalism, est né en Angleterre dès 1953, sous la houlette de l’architecte Peter Smithson.

Il a été par la suite théorisé par l’historien Reyner Banham, qui a consacré plusieurs articles et ouvrages sur le sujet. Il s’agit d’une sorte de rappel à l’ordre, lancé aux architectes, afin d’une part de combattre le retour à l’historicisme qui se manifeste en Angleterre et, d’autre part, la diffusion d’une culture en prise avec la société de consommation qui commence à déferler sur l’Europe dès le début des années 1950. Le New Brutalism se donne également pour mission d’installer une posture critique face au Style International, dérivé du Mouvement Moderne et considéré désormais, comme un nouvel académisme. Cette architecture du New Brutalism est caractérisée par une grande rationalité dans le processus de conception du projet. Celui-ci est basé sur des modes de composition et un emploi des proportions issus en droite ligne des travaux de la Renaissance, ainsi que par l’emploi de matériaux bruts, l’acier, la brique, le béton... utilisés sans « fard », c’est-à-dire laissés apparents, dans leur état de « nature ». Pour cautionner leur mouvement, les architectes du New Brutalism se désignent deux maîtres qu’en apparence tout oppose : Mies van der Rohe et... Le Corbusier dont les premières réalisations d’après-guerre, l’Unité d’habitation de Marseille (1945-1952), la chapelle de Ronchamp

(1951-1955) et surtout les maisons Jaoul (1951-1955) à Neuilly-sur-Seine, illustrent à point nommé l’esthétique de cette nouvelle tendance qui va s’étendre de partout en Europe au cours des années 1960-1970, mais également au Japon.

Comparé à ses confrères anglo-saxons ou japonais, Le Corbusier apparaît toutefois comme un « brutaliste romantique » qui ne renonce pas à la suavité des formes et pour lequel les rapports entre architecture et construction sont souvent ambigus. Il déclare à ce sujet : « La construction c’est fait pour tenir et l’architecture pour émouvoir » et plus tard, répondant à une interview avec un certain humour : « Le brutalisme c’est le romantisme du mal foutu ». Ainsi chez Le Corbusier, la question du brutalisme, telle qu’elle se présente dans son œuvre d’après 1950, ne relève pas seulement de l’emploi du béton brut. Elle implique également dans son architecture, de nouveaux modes de composition, que ce soit en volume, en plan, en coupe ou en façade. Elle innove également sur le plan du détail architectural et sur la mise en œuvre de matériaux « amis de l’homme », pour reprendre l’expression chère à Le Corbusier, qui donnent à ces architectures une grande force plastique. Elle établit enfin des correspondances fortes entre les différentes recherches menées dans le champ des arts plastiques et l’architecture qui confèrent à Le Corbusier une stature exceptionnelle dans le panorama des maîtres du Mouvement Moderne.

LA SCÉNOGRAPHIE

Exposer Le Corbusier au J1 évoque en premier lieu la mémoire des CIAM (Congrès Internationaux d’Architecture Moderne) et l’embarquement de Le Corbusier sur le paquebot Le Patris II en 1933 en direction d’Athènes. Mais il y a également d’autres critères que la scénographie de cette exposition doit prendre en compte. L’échelle de ce bâtiment d’abord, son caractère très brutaliste de hangar industriel ensuite, ses nombreuses échappées visuelles sur la mer Méditerranée enfin.

D’où l’idée de proposer une architecture du parcours qui fait alterner une succession d’espaces, les uns ouverts comme des placettes, les autres fermés comme de petites salles. Le fil conducteur entre ces deux types d’espaces est une tablette formant une vitrine dans laquelle sont présentés des croquis, de petits dessins, des photographies et des éléments de la correspondance. Sur les cimaises des salles, sont accrochés les plans et les peintures tandis que les espaces ouverts reçoivent des sculptures, des maquettes ou même des projections sur grand écran.

Le dimensionnement de cette structure architectonique rappelle deux éléments fondamentaux de l’espace corbuséen : l’emploi du Modulor et celui de la double hauteur.

Outre une sélection de photographies de Lucien Hervé et Cemal Emden, des extraits de films choisis viennent enrichir le dispositif : films d’archives dans lesquels apparaît Le Corbusier lui-même, ou témoignages de ses contemporains, mais aussi films qu’il conçut ou réalisa lui-même, extraits d’actualités de l’époque dont le magnifique hommage que fit à sa mort André Malraux et, pour terminer, le beau film d’Alain Tanner « Une ville à Chandigarh ».

La présentation des photographies et la sélection des films ont été réalisées par Image de Ville avec l’aimable collaboration de l’Ina et de la Fondation le Corbusier. Un long travail de réhabilitation et de retouche des photographies de Lucien Hervé a été entrepris à cette occasion.

JACQUES SBRIGLIO : BIOGRAPHIE

LC au J1. Le Corbusier et la question du brutalisme. Jacques Sbriglio est architecte-urbaniste, professeur à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille, Architecte Conseil de l’État en charge du Département des Hautes Alpes, Architecte Conseil de la Ville de Grenoble et Secrétaire Général de la Fondation Le Corbusier à Paris. Jacques Sbriglio est l’un des meilleurs spécialistes français de Le Corbusier. On lui doit notamment une monographie sur l’Atelier de Le Corbusier, rue Nungesser-et-Coli, et l’ouvrage de référence sur l’Unité d’habitation de Marseille (Parenthèses). Il a assuré la coordination de plusieurs expositions et catalogues. Il a par ailleurs publié un Guide de l’architecture moderne à Marseille (Parenthèses).

INFORMATIONS PRATIQUES ET RÉSERVATIONS

LC AU J1. LE CORBUSIER ET LA QUESTION DU BRUTALISME

Du 11 octobre au 22 décembre 2013 J1 Place de la Joliette, boulevard du Littoral 13002 Marseille

J1

Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 18h L’accès au J1 est libre et gratuit

Exposition Le Corbusier et la question du brutalisme

Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 18h Durée de la visite de l’exposition : 1h30 environ Dernière entrée conseillée dans l’exposition : 16h30 Dernier accès à l’exposition : 17h30

Fermeture des portes : 18h

Tarifs

Tarif plein : 10 ␣

Tarif réduit* : 5 ␣, jeunes de 18 à 25 ans inclus, étudiants, enseignants, demandeurs d’emploi

Gratuité*: moins de 18 ans, détenteurs du City Pass Marseille Provence 2013, bénéficiaires des minima sociaux

Tarif groupe, à partir de 10 personnes : 5␣ par visiteur

* sur présentation d’un justificatif en cours de validité

Visites guidées exposition

Public individuel : samedi et dimanche à 14h30. Visite gratuite après acquittement du droit d’entrée. Inscription à l’accueil du J1, en fonction des places disponibles

Groupes de 10 à 25 visiteurs : du mardi au dimanche. Réservation obligatoire : groupes@mp2013.fr / 04 91 13 77 36

Parcours Médiation, 1h15 : 90 ␣*

Visites scolaires gratuites (dans la limite des places disponibles), 1h15, gratuit

*après acquittement du droit d’entrée tarif groupe 5 ␣ par visiteur

Le J1 est accessible pour les personnes à mobilité réduite

Système d’amplification des commentaires des médiateurs adapté aux personnes malentendantes

Visite traduite en Langue des Signes Française le samedi 30 novembre à 15h

Plus d’informations : publics@mp2013.fr

Accès

Métro 2 et Tramway 2, station Joliette De l’A55, sorties les Arnavaux, Arenc, Les Ports, Gare maritime De l’A7, suivre Gare maritime

Réservation

mp2013.fr / fnac.com / francebillet.com / digitick.com / visitprovence.com / Pavillon M et Espace culture, Marseille / Offices de Tourisme Aix-en-Provence, Marseille / Espace Marseille-Provence 2013, Arles

Plus d’informations sur : mp2013.fr

Femme et mains, Le Corbusier, 1948, huile sur toile (0,80 x 0,65m), signée et datée en bas à droite Le Corbusier 48© Fondation Le Corbusier, ADAGP, Paris, 2013

Femme et mains, Le Corbusier, 1948, huile sur toile (0,80 x 0,65m), signée et datée en bas à droite Le Corbusier 48© Fondation Le Corbusier, ADAGP, Paris, 2013

Je rêvais, 1ère version, Le Corbusier, 1953, huile sur toile, signée et datée© Fondation Le Corbusier, ADAGP, 2013

Je rêvais, 1ère version, Le Corbusier, 1953, huile sur toile, signée et datée© Fondation Le Corbusier, ADAGP, 2013

Chandigarh, Palais de l’Assemblée, Le Corbusier, maquette en bois (1,015 x 0,86 x 0,31m)© Fondation Le Corbusier, ADAGP, Paris 2013

Chandigarh, Palais de l’Assemblée, Le Corbusier, maquette en bois (1,015 x 0,86 x 0,31m)© Fondation Le Corbusier, ADAGP, Paris 2013

Marseille, Unité d’habitation, Le Corbusier, 1945© Paul Koslowski,Fondation Le Corbusier, ADAGP, Paris 2013

Marseille, Unité d’habitation, Le Corbusier, 1945© Paul Koslowski,Fondation Le Corbusier, ADAGP, Paris 2013

Roquebrune Cap Martin, cabanon Le Corbusier, 1949© Olivier Martin Gambier / Fondation Le Corbusier / ADAGP, Paris 2013

Roquebrune Cap Martin, cabanon Le Corbusier, 1949© Olivier Martin Gambier / Fondation Le Corbusier / ADAGP, Paris 2013

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Published by LV_RM - dans Le Corbusier Marseille Hangar J1 MP 2013
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 07:54

DesorDre-Bernar-Venet-.jpgDu “DésorDre“ au Parc du Palais du Pharo à Marseille

Dans le cadre des représentations en l’honneur de la Capitale européenne de la Culture, une coproduction entre l’artiste, Bernar Venet, l’association L’artprendl’air et Marseille-Provence 2013 avec le soutien de la Ville de Marseille installera une œuvre monumentale au parc du Palais du Pharo. Intitulé le ‘’DésorDre’’, elle est accueillie par la Ville de Marseille sur un de ses sites les plus emblématiques dominant l’entrée du Vieux-Port et face au nouveau port avec en première ligne, le Mucem et la Villa Méditerranée.

“ ... L’ordre et Le désordre, Le déterminé et L’indéterminé...“

Depuis près de trente ans, l’expérience de l’espace public est devenue l’un des enjeux du travail de Bernar Venet. D’où pour Marseille-Provence 2013, le choix des jardins du Pharo, espace de circulation libre, ouvert au grand public et aux enfants tous les jours de l’année. L’artiste présente ainsi son projet :

“Ma sculpture est fondée sur des concepts, qui parfois paraissent divergents, mais qui dans le contexte de mon activité s’organisent de manière complémentaire: l’ordre et le désordre, le déterminé et l’indéterminé. Nous avons ici des arcs dont la mesure est précise, gravée dans l’acier même. Pourtant, nous savons que la matière, la nature, la vie obéissent tous les jours à des principes complémentaires (organisation, désorganisation) et mon travail ne fait pas exception à ce modèle universel. L’ensemble d’Arcs penchés que j’installe au Pharo, que je présente désordonnés obéissent au principe d’imprévisibilité. Nous avons là un autre type d’agencement qui ne recherche pas un ordre idéal, mais où l’inorganisation accepte un “inattendu“ maximal. Je ne cherche plus à trouver la méthode la plus rigoureuse possible pour mettre en place mes œuvres ou mes installations. Etendu à la sculpture cela induit un type de rapports nouveaux réfutant la notion de composition. Les éléments de mes effondrements se chevauchent sans répondre à un schéma compositionnel préétabli. Ici les arcs tiennent debout mais s’agencent en quinconce dans un chaos total. L’aléatoire faisant partie de la règle du jeu, l’objectif est de libérer la sculpture des contraintes de la composition et de critiquer le principe utopique d’un ordre idéal.“

DesorDre-Bernar-Venet.jpg

Une œuvre composée de 84 arcs en acier Corten…

Les perspectives exceptionnelles du parc du Pharo, ses vues sur les lieux emblématiques du littoral de Marseille en 2013, sont un véritable écrin d’exposition. C’est sur la pelouse qui descend, devant le Palais du Pharo, que Bernar Venet a conçu spécifiquement pour le site, une œuvre monumentale composée d’un ensemble d’Arcs penchés. Chaque groupe est composé de 5 à 8 Arcs, soudés les uns aux autres, et mesure 4,50 mètres de haut. Par un jeu de masses et de volumes, il s’opère un effet de balance, la gravité déterminant la justesse des Arcs que Bernar Venet a disposé dans l’espace dans un désordre volontaire, en réponse aux perspectives imposantes du Palais du Pharo. L’acier Corten, reçoit au cours de son laminage une petite quantité de chrome, de zinc et de cuivre qui lui sert de protection et lui donne une couleur incandescente qui contraste avec l’environnement naturel. La pelouse du Pharo est à ce titre idéale pour la mise en valeur tout à la fois de la beauté du site et de la puissance de cette installation.

“Quand j’ai découvert l’espace du Pharo, l’esplanade sublime qui surplombe le vieux port et une partie de la ville de Marseille, mon choix a été immédiat. J’avais là, à ma disposition, un lieu idéal où le vert de l’immense pelouse rencontrait telle une ligne d’horizon, le bleu pur d’un ciel toujours dégagé. Mes sculptures rouges, de toute évidence, devraient pouvoir jouer parfaitement avec les effets d’un soleil toujours présent. La vitalité du site est aussi un facteur important. Fréquenté en permanence par de nombreux enfants qui y jouent et visité par les touristes du monde entier qui viennent trouver là une vue unique sur Marseille, le Pharo est un lieu tout désigné pour recevoir des expositions de sculptures monumentales.“ Les sculptures de Bernar Venet font sens dans leur capacité à révéler un lieu, à s’y inscrire et à interpeller le visiteur.

DesorDre-Bernar-Venet1.jpg

Une histoire entre équilibre et déséquilibre…

La sculpture de Bernar Venet s’articule autour d’Angles, d’Arcs de Droites/obliques et de Lignes indéterminées comme autant de dispositifs pour révéler l’espace, le souligner. Au Pharo, douze groupes d’Arcs, dont la hauteur se situe entre quatre mètres et quatre mètres cinquante pour un poids total entre 40 et 50 tonnes mobilisent l’espace. C’est en 1976 que Bernar Venet après six années d’interruption de son travail, reprend le chemin de son atelier new-yorkais et présente pour la première fois des arcs sur des châssis ronds. en 1978, la figure de l’arc s’émancipe de la toile pour devenir forme à part entière. A l’étape suivante, les Arcs glissent de la paroi vers le sol, mais restent appuyés au mur. C’est le processus ultime, avant qu’ils ne s’affranchissent du mur et acquièrent leur autonomie à l’intérieur du lieu d’abord, puis à l’extérieur. Les Arcs sont le plus souvent regroupés. en dépit de leur longueur et leur amplitude identiques, ils ne reposent pas au sol sur le même point de courbure, les extrémités de chaque Arc, même accolées, ne sont jamais à la même hauteur. Selon le nombre des Arcs, les sculptures varient et se modulent en fonction du site dans lequel elles s’inscrivent. Il en résulte une dynamique propre à chaque sculpture. Pour Marseille, Bernar Venet propose un groupe d’Arcs penchés. Quand les Arcs classiques sont droits et d’aplomb, les Arcs penchés sont disposés légèrement en biais, comme saisis juste avant la chute. C’est au moment du montage, que les groupes d’Arcs dans une position presque naturelle, trouvent le point de balance, unique à chaque fois: un état transitoire entre équilibre et déséquilibre. La tension entre le poids de l’acier et le déplacement du centre de gravité est manifeste, la masse chancèle, l’ordre préétabli chavire. Une perturbation a su créer l’imprévisible.

DesorDre-Bernar-Venet2.jpg 

Bernar Venet, chef de file de l’art conceptuel…

Originaire du sud de la France, Bernar Venet s’impose à New-York dans les années 70 comme l’un des chefs de file international de l’art conceptuel. Bernar Venet a gardé ses attaches avec le sud de la France au delà de sa carrière internationale. Au domaine du Muy (Var) il expose dans son parc les œuvres destinées à rejoindre les collections de sa future fondation. Son prestataire privilégié pour le montage et le démontage de ses expositions est basé à Martigues. La société Art Transport services a notamment assuré l’installation de l’exposition de Bernar Venet au Château de Versailles (France) en 2011.

L’interface du projet de Bernar Venet à Marseille est assurée par l’association L’artprendl’air. Fondée en 2009 par Françoise Siffrein-Blanc et Florence Loussier, elle a pour mission de promouvoir le territoire régional par la voie de l’art contemporain et de développer les échanges entre artistes et grand public. Coproducteur avec Marseille-Provence 2013, elle coordonne la mise en place de l’exposition de Bernar Venet avec la direction du Pharo. Elle en assure la médiation, le commissariat en étant confié à Juliette Laffon, conseillère artistique à Marseille-Provence 2013.

Résidant à New York depuis 1966, Bernar Venet est né dans les Alpes de Haute Provence et séjourne régulièrement dans le sud de la France, au Muy, où il a le projet de créer une fondation d’art. Artiste explorant différentes disciplines telles que la peinture, la performance et la photographie, il est surtout connu pour ses sculptures monumentales. Initiateur en France de l’art conceptuel, au premier plan de l’avant-garde new yorkaise à partir de 1966, il bénéficie d’expositions à Krefeld en Allemagne et, en 1971, au New York Cultural Center.

Au début des années 1980 il imagine des sculptures en acier sur le thème de la ligne : la ligne droite; l’arc (ligne courbe); l’angle (ligne brisée), et la ligne libre dite “indéterminée“. Ses sculptures ont été exposées à Paris au Champ de Mars, en Asie (Hong Kong, Shanghai, Seoul) en Europe (Bruxelles, Salzbourg, Cologne, Francfort) en Amérique du sud (Rio de Janeiro, Sao Paolo et Brasilia) aux etats Unis (New York, Miami, Denver, Chicago, saint Louis, San Diego, Houston) et actuellement à Grand Rapids au Frederik Meijer sculpture Park.

en 2011, il a investi le Château de Versailles avec une exposition marquante, visitée par 6 millions de spectateurs. Deux grands Arcs de 22 mètres de hauteur encadraient la statue de Louis XIV constituant une entrée magistrale au Château du Roi-Soleil. L’année suivante, il installe un Arc haut de 27 mètres dans le parc de sculptures d’Alan Gibbs en Nouvelle Zélande.

Bernar Venet est aujourd’hui représenté dans plus de soixante musées et collections publiques, des rétrospectives de son œuvre ont été organisées dans près de quarante musées à travers le monde.

DesorDre-bernar-Venet3.jpg

Informations pratiques :

Exposition du 15 Mars au 27 septembre 2013

Une exposition coproduite par l’Association L’Artprendl’air et Marseille-Provence 2013, avec le soutien de la Ville de Marseille».

Jardin emile Duclaux

Accès gratuit à l’exposition par les grilles de l’entrée principale du Palais du Pharo,

58 Boulevard Charles Livon, 13007 Marseille

Horaires : Lundi - Dimanche de 08:00 à 19:00 (en mars, avril, septembre et octobre; jusqu’à 20h de mai à août ; jusqu’à 17h30 de novembre à février)

Bus 81 ou 83

Parking souterrain en face

Sites internet à consulter

www.bernar.venet.com

http:/lartprendlair.tumblr.com

www.mp2013.fr

www.palaisdupharo.marseille.fr

contacts

Contact L’artprendl’air Françoise siffrein-Blanc et Florence Loussier

Tel : 06 18 43 46 06 ou 06 89 76 01 36

info@lartprendlair.com

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Published by Lucvieri - dans Marseille
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 07:52

musee-regards-de-provence.jpgLe musée Regards de Provence s’ouvre au public

Dans le cadre de Marseille Capitale européenne de la Culture 2013, la Ville de Marseille

Marseille a renforcé son offre culturelle, notamment en développant ses musées. 660 millions ont été investis dont 40% financés par Marseille pour permettre à la ville de développer son attractivité. Ainsi quatre musées structurent l’année 2013 grâce à des expositions d'envergure : le Musée Cantini et son exposition du peintre Roberto Matta présenté dernièrement sur le blog, le Musée des Beaux-Arts qui accueillera en juin le Grand Atelier du Midi, le Musée des Arts décoratifs de la Faïence et de la Mode et le Musée d'Histoire de Marseille qui ouvrira à la fin de l'année au centre Bourse.

Après une réhabilitation complète, la station sanitaire maritime de Pouillon devient le Musée Regards de Provence.

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Depuis sa création en 1998, la Fondation Regards de Provence a le souhait d’implanter sa structure dans un lieu pérenne dans la ville de Marseille. Son projet de création de musée s’est porté sur la réhabilitation de l’ancienne Station Sanitaire, construite par les architectes Champollion, Fernand Pouillon et René Egger en 1948.

Tout en respectant l'histoire de la station, la Fondation l'a transformée en un espace dédié à l'art classique, moderne et contemporain sous toutes ses formes. Après avoir été inauguré, ce musée est désormais ouvert au public.

Quand, sous la direction du docteur Montus, les architectes A. Champollion, R. Egger et F. Pouillon édifient le bâtiment prophylactique de la Station Sanitaire, ils sont sans doute en train de négocier le déplacement des bureaux construits avant-guerre en contre bas de Saint Laurent et dont la proximité n’est pas sans poser des problèmes pour la desserte de l’opération de la Tourette.

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La Station Sanitaire Maritime de Marseille est avant tout une machine, moins à guérir qu’à diagnostiquer les éventuels cas suspects risquant d’être à l’origine d’une épidémie. On est en 1945, dans un nouvel univers médical: celui des vaccins, des antibiotiques et du dichlorodiphényltrichloroéthane autrement dit DDT puissant insecticide aujourd’hui interdit d’usage en Europe. Il en ressort une conception de circuits fonctionnels très différenciés dont la résolution passionnera les architectes.

C’est bien une machine de contrôle sanitaire qui est en place ; douches et chambre à gaz devaient faire de sinistres échos en 1948, pourtant les promoteurs insistent sur le souci d’éviter aux usagers toute impression de brimade ou d’humiliation. C’est sans doute ici que les architectes ont le mieux réussi dans la transformation de la machinerie en un espace d’hospitalité, d’accueil, ménageant un certain confort, proche du style paquebot où l’ambiance l’emporte sur la seule technique.

En 1951, l’OMS produit un Règlement Sanitaire International qui décrit les cinq maladies sous surveillance internationale : peste, choléra, variole, fièvres jaunes et typhus. Le contrôle sera essentiellement administratif avec la vérification des carnets de vaccinations.

Par ailleurs, les contrôles de santé étaient plutôt prévus pour des passagers d’extrême orient venant plutôt d’Indochine, la fin de la guerre en 1954 marque aussi la fin de l’immigration vietnamienne.

De fait la Station Sanitaire, qui se voulait un prototype aura très peu servi. A l’exception d’une alerte au début des années soixante-dix, rien ne troublera le tableau épidémiologique marseillais. Elle n’a pas été utilisée par des groupes et se révèlera manquer de souplesse pour un fonctionnement individuel. Son rôle restera limité à la désinsectisation de personnes vivant des conditions insalubres ; la chambre à gaz recevra surtout les matelas de collectivités locales. En attendant une situation d’épidémie qui aurait justifié son fonctionnement, elle sera entretenue jusqu’en 1970, date à laquelle le réseau des canalisations ne sera plus réparé. Tout cela fait que la Station Sanitaire ne sera pas ou très peu utilisée : d’où l’état exceptionnel des étuves et autres éléments de serrurerie qui ne portent pas le moindre point de rouille.

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Retour sur l’histoire de Marseille et la peste :

Marseille, dont les richesses venaient de la mer, a toujours essayé de lutter contre les calamités publiques qui souvent les accompagnent. Elle connaîtra quatorze épidémies au XVIème siècle ; on installera un premier Lazaret à l’anse de l’Ourse, puis aux infirmeries des Catalans ; des intendants furent créés avec un bureau de la santé. D’abord logé dans la tour du roi René, en 1715 on construit la consigne sanitaire en bordure de quai à l’aplomb de l’eau (elle y est encore).

Elle n’empêche pas la grande peste de 1740 portée dans ses cales par le grand saint Antoine.

Un port de quarantaine fut installé sur l’île de Pomègues. Devenu trop petit, en 1828 on relie les deux îles de Pomègues et de Ratonneau pour créer le port du Frioul et construire des bâtiments d’accueil et de traitement, l’hôpital Caroline. Le bureau de la santé sera transformé en véritable musée où l’on pouvait admirer la peste à Milan de Pierre Puget et la peste à bord de la frégate Melpomène d’Horace Vernet. En 1830, Stendhal le décrira comme «le plus joli bâtiment de Marseille».

Au XIXème siècle, les services sanitaires sont transportés au Frioul. Malgré les progrès des recherches sur les maladies tropicales, la peste menace encore la ville en 1903 puis en 1920, en 1945 elle est à Oran, inspirant le roman d’Albert Camus. Entre les deux guerres, un bâtiment pour administration de la santé avait été construit sur les pentes Nord-Ouest de l’église Saint Laurent.

Après plusieurs années à exposer au Château Borély et au Palais des Arts, la Fondation Regards de Provence pose définitivement ses œuvres à la station sanitaire maritime de l'architecte Pouillon. "En 2009, l'état propriétaire de la station ne savait pas quoi en faire, elle a même failli être rasée. Nous l'avons visitée en mai 2010 et décidé de la réhabiliter", explique Adeline Granerau, membre de la Fondation. Une décision motivée à la fois par le lieu et par l'envie de la Fondation de mettre en avant ses racines marseillaises et par la même occasion, sa collection. "C'est un nouvel écrin et un nouveau bâtiment culturel pour le territoire. La Fondation est marseillaise, elle existe depuis 1998 et la station est un lieu de l'histoire marseillaise. Dans sa réhabilitation nous avons conservé une partie de la station et dédié une salle complète à Marseille". Les différents espaces sont ainsi mis à la disposition des œuvres, des peintures majoritairement, et font découvrir Marseille, La Provence et la Méditerranée aux visiteurs. "L’intention est de donner aux visiteurs l’opportunité de s’approprier facilement ce nouveau site culturel marseillais, de le sensibiliser à la culture et de satisfaire toutes les sensibilités. Avec la création de ce musée, on souhaite une ouverture à la culture pour tous et la valorisation d’un patrimoine architectural, artistique et historique".

La mise au point de ce projet structurant, du programme architectural et des moyens de fonctionnement du futur établissement ont été confiés à Guy Daher, architecte grand prix de Rome de l’agence MAP, assisté de Thierry Durousseau. La Fondation et l’Association Regards de Provence sont maîtres d’ouvrage du futur musée doté de 2300 m2, dont 1215 m2 seront consacrés aux expositions réparties dans quatre espaces, et le reste des surfaces sera dédié à des d’équipements d’accueil connexes : restaurant avec terrasse, librairie, boutique, espace de réceptions, terrasse, logement de gardien…

Exposition plein Sud

Ce musée Regards de Provence rejoint les nouvelles structures mises en place pour Marseille Provence, Capitale Européenne de la Culture. Quatre espaces d'expositions repartis sur 1215 m2 mettent à l'honneur la création classique, moderne ou contemporaine à travers le travail d'artistes d'ici et d'ailleurs. "L'une des salles présente l'exposition temporaire Regards de Provence – Reflets de Méditerranée. Il s'agit d'artistes locaux, nationaux ou internationaux qui ont trouvé leur inspiration dans les ruelles de Marseille, sur le Vieux-Port ou encore du côté de l'Estaque", décrit Adeline Granerau. Cette exposition inaugurale rassemble peintures, sculptures, dessins et photographies comme un véritable livre ouvert sur l'histoire de l'Art influencé par le Sud, du XVIIIe à nos jours. De l'orientalisme à la création contemporaine en passant par les ports de la méditerranée, ce ne sont pas moins de 200 œuvres qui témoignent de l'engouement des artistes pour la Provence. Des pièces contemporaines ont d'ailleurs été commandées spécifiquement pour cette ouverture auprès des artistes Georges Rousse, François Mezzapelle et Luc Dubost. Leurs créations accueillent le visiteur dès l'entrée et l'accompagnent tout au long de la visite, l'invitant à avoir un autre regard, tant sur l'art que sur le sud. Cette (re)découverte du Midi passera par Cassis lors de l'exposition Cassis, port de la peinture au tournant de la modernité prévue cet été et par la Provence, terres de rencontres qui clôturera l'année Capitale. Une exposition permanente retrace quant à elle l'histoire de la station sanitaire maritime en hommage au lieu comme l'explique Adeline Granerau, «la station de Pouillon est un symbole de l’histoire de Marseille et du contrôle sanitaire. La station était la porte d’entrée de Marseille et du territoire. Ce patrimoine médical et architectural, était à conserver ».

Hommage à la station

Laissée à l'abandon pendant 40 ans, la station sanitaire retrouve, grâce à la Fondation Regards de Provence, une nouvelle vie. Ce lieu qui servait à la désinfection des nouveaux arrivants à l'image d'Ellis Island à New York, accueille désormais un autre public. L'exposition permanente, Mémoire de la station sanitaire, prend place dans la salle des étuves, entièrement conservée lors de la réhabilitation. Une scénographie de Dominik Barbier et Anne Van den Steen mêlant jeux de lumières et vidéographie sonore multimédia raconte les différentes étapes, de l'arrivée du bateau à Marseille à l'entrée sur le territoire marseillais en passant par l'épidémie de peste. Cette exposition met en exergue le dispositif sanitaire et montre le rôle essentiel de Marseille, porte de l'Orient à l'époque, dans la lutte contre les épidémies. La Fondation a également tenu à ce que le bâtiment, labellisé Patrimoine du XXe siècle, conserve sa structure d'origine : plafonds voutés, baie vitrée donnant sur le port de la Joliette et puits de lumière. "Les architectes qui ont conçu la station ont veillé à offrir un espace accueillant et lumineux. Aujourd'hui, cette luminosité permet de voir les œuvres exposées autrement et ce mélange de modernité et de tradition est très intéressant", souligne Adeline Granerau. Situé face au Mucem, à la Villa Méditerranée et au port de la Joliette, ce nouveau musée s'inscrit dans une synergie culturelle chère au quartier Euroméditerranée.

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crédits photographiques : ©Musée Regards de Provence

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Published by Lucvieri - dans Marseille
1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 07:56

LA FRICHE LA BELLE DE MAI-La Friche de la Belle de Mai, 4 800 m2 d’espaces de diffusion des arts plastiques et visuels, de lieux d’exposition

Inaugurée au gré des différents espaces rénovés, la Friche la Belle de Mai imaginée par ARM Architecture, Matthieu Poitevin et Pascal Reynaud, est marquée par l’ultime intervention l’opération de la Tour-Panorama.

Ouverte à tous depuis 1992 et mise en œuvre par ARM depuis 2001, la Friche forme un petit quartier (40 000 m2) au cœur de Marseille, d’un type nouveau : lieux d’exposition, lieux de vie, de loisirs, ateliers d’artistes, studios pour soixante-dix structures de production artistique, espaces publics, librairies, restaurant, crèche, viennent compléter les espaces des arts vivants.

La Tour-Panorama accueillera les festivités d’ouverture de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, avec l’exposition « Ici, Ailleurs » à partir du 12 janvier 2013.

LA FRICHE LA BELLE DE MAI

La Tour-Panorama, composée de deux entités distinctes qui se rejoignent en hauteur sur une « terrasse aérienne » (7 000 m2), offre une vue magnifique sur la rade de Marseille et les calanques de l’Estaque à l’horizon.

Le Panorama est un nouvel équipement de 475 m2, unique à Marseille par sa capacité d’accueil d'œuvres contemporaines de grande hauteur. Centre de gravité de la Friche, il est entre ciel et terre, à douze mètres du sol, posé en porte-à-faux sur la terrasse des Magasins. Le Panorama est le belvédère de la "Terrasse aérienne". Sa vêture blanc translucide aux reflets brillants signale le lieu aux voyageurs des trains.

La Tour est la réhabilitation d'un bâtiment industriel du XIXe siècle de 4.300 m2 à la façade en meulière. Destiné à l'accueil du public et à la diffusion, le bâtiment a été évidé, ses ouvertures repensées. Il offre désormais cinq étages de grands plateaux d’exposition (670 m2) et un vaste espace d'accueil (225 m2), une librairie et des commerces. Un parvis, au quatrième étage, le relie à la « terrasse aérienne » et à son belvédère, le Panorama.

Le Friche de la Belle de Mai est située en centre-ville, dans le IIIe arrondissement de Marseille, à deux pas de la gare Saint-Charles et du port, entre voies ferrées et bord de mer, dans le quartier de la Belle de Mai. La Friche la Belle de Mai est un des trois îlots du territoire de 12 hectares libéré en 1990 par la fermeture de la manufacture de la Seita (Société d’exploitation industrielle des tabacs et des allumettes).

Le premier îlot est le pôle média. Le deuxième constitue le pôle patrimoine. Sur un site escarpé (avec un dénivelé de 8 m entre le point haut et le point bas), le troisième îlot, baptisé la Friche la Belle de Mai (40 000 m2), est un conglomérat disparate. Son territoire est composé de cinq bâtiments imbriqués, de deux villas et d’un réservoir d'eau, construits pour la manufacture de la Seita en 1868, modifiés entre les deux guerres, puis dans les années cinquante et soixante.

Après quelques interventions ponctuelles à partir de 1998, ARM Architecture est chargée de mettre en œuvre la transformation de la Friche en 2001. Pendant douze ans, de 2001 à 2013, les travaux n’ont pas cessé, suivant une logique d’intervention définie par trois schémas directeurs.

Astreint à une économie de moyens, le montant moyen du coût des travaux pour la Friche La Belle de Mai est en dessous de 750 euros le m2.

Dans L’Air de ne pas y toucher (intitulé du premier schéma directeur en 2001), ARM compose avec l’existant et l’ouvre à la lumière en structurant des lieux adaptés à la ville et aux 70 structures et 400 professionnels du spectacle et de la culture installés sur la Friche. Bénéficiant de l’accompagnement d’un maître d’ouvrage expert en la personne de Patrick Bouchain, les architectes « touchent-à-tout », modifient, taillent, percent, organisent, planifient, mettent de l’ordre dans un lieu qui se fabriquait de manière vernaculaire et empirique depuis neuf ans (SFT occupait les lieux depuis 1992).

Ce territoire massif, opaque, enkysté, est restructuré et réarticulé avec la ville dont il devient un des quartiers. Les architectes font ville, un « nouveau mode de ville », selon la formule de Matthieu Poitevin. Les espaces sont publics et aérés. Les bâtiments sont ouverts au ciel et au quartier dans quatre directions. Les circulations, souvent à ciel ouvert, ont la largeur et la fonction vitale de la rue. Les architectes creusent ainsi un réseau de rues publiques et d'artères corollaires qui distribuent l’ensemble de l’îlot, reliant studios de musique, salles de spectacles, ateliers d’artistes, espaces d’expositions, lieux de loisirs, restaurant, crèche....

Dix éléments composent ce nouveau puzzle urbain.

1A - LA CARTONNERIE

(2003-2004) salle polyvalente de 2 750 m2, 450 places, dans l’ancien bâtiment des années cinquante qui était consacré à l’emballage des cigarettes ;

1B - LES STUDIOS

(2003-2004) salle de danse et bureaux dans un nouveau bâtiment de 2 500 m2 ;

1C - LE CAMPEMENT

(2003-2004) 1 000 m2 de bureaux transitoires installés dans des Algécos ;

2 LES GRANDES TABLES (2004-2006) restaurant de 400 couverts dans l’ancienne salle des rouleaux ;

3 - LE STREET PARK

(2009) parcours gratuit pour les skateurs réalisé par les architectes spécialisés de Constructo ;

4 - LA CRÈCHE

(2009-2012) crèche associative pour 50 enfants dans l’ancien réservoir d'eau ;

5A - LES MAGASINS

(inaugurés en juin 2012) 10 000 m2 dans les anciens entrepôts des années soixante: ateliers d’artistes, studios de production, bureaux, un centre de documentation... ;

5A - LA PLACE AÉRIENNE

7 000 m2 aménagés sur la toiture du bâtiment des Magasins, terrasse surplombant la ville offrant une vue magnifique sur la rade de Marseille et les calanques de l'Estaque ;

5B - LE PANORAMA

un nouvel espace de diffusion de 475 m2 sur la place aérienne ;

5C - LA TOUR

4 300 m2 transfomés sur cinq étages en lieux d’expositions dans un bâtiment industriel du XIXe siècle.

LA FRICHE LA BELLE DE MAI-1

La question de la réaffectation des lieux délaissés – « ré-affection » préfère dire Matthieu Poitevin – est un fil directeur dans les projets d’ARM. Ainsi, dans l’ancienne cité ouvrière de Mulhouse, ARM participe à la Cité Manifeste (2004) ; dans un bâtiment industriel, l’agence gagne le concours de la Grande Galerie de l’île Seguin (2005) ; dans des hangars militaires, elle construit la Grainerie, une fabrique des arts du cirque et de l’itinérance à Balma (projet livré en 2012) ; dans des friches agricoles, elle réalise le Cnac, le Centre national des arts du cirque (livraison prévue en 2014).

SCHÉMAS DIRECTEURS

L’AIR DE NE PAS Y TOUCHER - L’AIR 2 NE PAS Y TOUCHER - JAMAIS 2 SANS 3

2001 - 2005 - 2008

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ARM arrive à la Friche en 1998 à l'invitation de Jean Nouvel qui y développait depuis 1995 « un projet culturel pour un projet urbain » en tant que président de SFT (l'association Système Friche Théâtre qu'il préside jusqu'en 2002). En 2001 ARM est mandatée par SFT pour élaborer un premier schéma directeur intitulé L'Air de ne pas y toucher. En 2002, avec Patrick Bouchain, partant de l’inventaire des besoins et d’un relevé des qualités architecturales, des positions et des distributions, les architectes produisent une autre forme, un autre usage, une autre échelle, allant au-delà de ce qui avait été prévu au départ. Puis, en fonction de l’évolution des besoins et des moyens ils réadaptent, quatre ans plus tard (2005), avec un deuxième schéma – L’Air 2 ne pas y toucher – qui laissera lui-même la place à un troisième – Jamais 2 sans 3 (2008). Le schéma directeur sera légalisé par les autorités municipales dans sa troisième version.

L’agence redéploie des lieux fortement chargés de mémoire, des espaces investis par des artistes et des associations qui, pendant les douze années de travaux, ont continué à produire et diffuser à la Friche, déménageant d’un bâtiment à l’autre au gré des nécessités du chantier.

Le projet se veut le symbole d’un renouveau, de nouvelles dynamiques urbaines et territoriales. En même temps qu’emblème du ralliement communautaire, il est fédérateur des initiatives individuelles.

ARM architecture creuse un récif urbain. L'espace public s'organise à l'échelle de la ville autour d'un réseau de rues, coursives, rampes, escaliers, passerelles, parvis, patios, places et terrasses qui irriguent l’ensemble de l’îlot (de son entrée nord, rue François Simon, à son entrée sud, rue Jobin). Créant des liaisons entre les bâtiments, les architectes jouent avec les niveaux et mettent en scène les fonctions. Surtout ils ouvrent à la lumière jusqu'au niveau du sol et cadrent des perspectives sur la ville à coups de percements petits et grands.

« Le schéma directeur doit renvoyer à autre chose qu’à lui même, à autre chose que la fonction et ouvrir sur un monde comme un arbre à un paysage. Un projet qui renvoie à des éléments ; en ce sens c’est un projet « élémentaire ». L’architecture doit renvoyer à toutes les dimensions, à commencer par celle du temps et elle doit renvoyer à toutes les sensations...

On est par définition dans l’obligation de rentrer dans la quintessence de ce qui peut être fait pour des raisons de coût, pour des questions de taille, pour des questions de morphologie du bâtiment puisque sa trame nous guide dans la réalité de ce qui peut être fait. » Matthieu Poitevin

 

LA CARTONNERIE

LES STUDIOS

LE CAMPEMENT

OPÉRATION 1

2003 – 2004 puis 2010

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Le bâtiment dit de la Cartonnerie date des années cinquante (la Seita y conditionnait le tabac). La Ville de Marseille voulait le raser et y construire un terrain de foot. Matthieu Poitevin et Patrick Bouchain ont convaincu les autorités d’en conserver une partie pour en faire un lieu de spectacles de grande hauteur qui n’existait pas il y a quinze ans à Marseille. Pour ce faire, ARM a investi le lieu et a saisi l'occasion de la Biennale d’Architecture de Venise en 2000 à laquelle l'agence était invitée à partciper. Matthieu Poitevin et Fabrice Lextrait y aménagent un vaporetto en salon, tandis qu'à Marseille ils installent des gradins et une structure dans la Cartonnerie pour y accueillir la Biennale hors les murs.

Construite en murs de béton de 8 à 12 mètres de hauteur, avec une charpente métallique, un pan de façade a été découpé pour l'ouvrir à la lumière.

Quand Marsatac s‘est installé à la Friche (2010), ARM a augmenté la jauge d’accueil du public (450 places) et mis en œuvre la réfection thermique et acoustique de la façade (caissons de bois emplis de paille et bardage en acier galvanisé).

Dans l'espace libéré, ARM a conçu un passage, un parvis et deux nouveaux bâtiments. Bas et en longueur, ce sont deux « frites » : un bloc abritant une salle de danse et des bureaux – nom de code : les Studios – parallèle à un autre bloc – le Campement – hébergeant des bureaux provisoires. Le Campement est constitué de 1 000 m2 d’Algecos peints par un artiste résidant à la Friche, Pierre Gattoni. Cette mise en peinture est une façon de sortir l’Algeco de sa connotation pauvre et « chantier » pour lui donner une véritable identité.

 

LES GRANDES TABLES

OPÉRATION 2

2004 - 2006

LA FRICHE LA BELLE DE MAI-4

Parce que la cuisine rassemble et que la Friche manquait de centralité, Fabrice Lextrait et Philippe Foulquié (deux des fondateurs historiques) programment en 2004 un restaurant comme lieu de polarité.

Le site choisi est une sombre salle de l'usine, dite des rouleaux. ARM en fait un immense restaurant baigné de lumière aux larges embrasures vitrées ou opalescentes, à l’échelle du lieu (500 m2, 5 mètres de hauteur sous plafond). Sa terrasse se poursuit en coursive ; c'est un tampon entre les voies ferrées et le restaurant, mais aussi un passage rejoignant la cour Jobin, 8 mètres plus bas. Elle prolonge le dispositif spatial du réseau de rues mis en place par les architectes.

L'ambiance jouit d'une acoustique adaptée et de l’intervention d’artistes en résidence. Pierre Gatoni a revêtu par endroits les parois de parpaings d’une trame de segments colorés. Là encore, comme pour les Algécos du Campement, le parpaing devient autre chose que ce à quoi on s'attendait.

Le restaurant, comme toutes les autres opérations, a été réalisé avec une économie de moyens maximale et a bénéficié de l’aide des techniciens de la Friche.

" Les Grandes Tables " participent à la dynamique de la Friche en invitant des cuisiniers en résidence et des producteurs agricoles ou des viticulteurs régionaux. Depuis, « Les Grandes Tables » ont essaimé dans d’autres lieux culturels en France, dont le 104 à Paris (avec ARM, mais aussi sur l’île Seguin à Boulogne, à La Criée à Marseille, au Channel et à la Dentelle à Calais).

 

LE STREET PARK

OPÉRATION 3

2009

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L’installation d'un parcours pour skateurs ouvert à tous est l’aboutissement d’une étude de faisabilité intitulée La Piste, menée en 2007 par ARM Architecture avec Anne Fremy. L'objectif de cette étude, à l'initiative de SFT et Patrick Bouchain, visait la définition et la programmation d’équipements sportifs.

Le site, en impasse, à l’emplacement d’une ancienne décharge, servait de régie. Le parcous, aménagé d'escaliers et d'une passerelle métallique par ARM, mis en lumière par l’artiste Lionel Scoccimaro, devient une nouvelle rue. Elle produit des relations de continuité inédites et des usages de cultures urbaines. Espace public, de nombreux événements de skate-board y sont organisés (" contests ", démonstrations et école de skate...). Le Street Park de la Belle de Mai est devenu une référence en la matière à l'échelle européenne.

Avec cet équipement et la crèche qui va suivre, la mixité d’usages s’intensifie.

 

LA CRÈCHE

OPÉRATION 4

Études 2008 - Chantier 2011- Inauguration septembre 2012

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La crèche d’accueil pour la petite enfance a été construite dans l’ancien réservoir d’eau de la manufacture des tabacs. Ce bassin et ses abords servaient également de terrasse à la villa du directeur de la SEITA juchée là.

Crèche associative présidée par le pédopsychiatre Patrick Ben Soussan, elle est ouverte au quartier, à la Friche et à l'art avec une installation de l'artiste Mathieu Briand.

Des ouvertures ont été pratiquées dans le mur de contention en pierre de taille du réservoir, laissant place à deux grandes émergences de bois et à des portes et fenêtres. La lumière naturelle inonde les pièces qui accueillent les enfants par un dispositif de patios. Le bâtiment, de plain-pied, offre aussi aux enfants une grande cour sur la toiture traitée en terrasse.

Réhabilitation environnementale:

Le bassin initial a été conservé ; les pierres d’apparat découpées en tête du bassin, ont été récupérées et placées devant le bâtiment, en finition. Outre la fonction de protection, les pierres, découpées en biais et juxtaposées, génèrent des vides. Dans ces vides, poussent des plantations (programme de jardin urbain expérimental).

Le projet a obtenu une reconnaissance de construction durable par le pôle BDM (Bâtiments durables méditerranéens), niveau Argent. L’enveloppe atteint une performance énergétique de BBC 50%.

 

LA CRÈCHE - PLAN DU REZ-DE-CHAUSSÉE

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MINI- FRICHE, À LA CRÈCHE LA BELLE DE MAI.

" Comment faire grand dans un monde de tout petits ? Comment voir tout le temps et de partout ou presque ? Comment trouver de la profondeur de champ là où il n'y a pas de champ ? Comment prendre de la hauteur dans un bassin ? Bien sûr qu'on le garde le bassin, parce qu'il est beau et parce qu'il raconte déjà une histoire, parce que ses murs sont en pierre avec du fruit. La pierre transformée en fruit, c'est pas une belle histoire ça ? Et on le perce pour montrer toute son épaisseur, pour en montrer la chair ! Et puis dedans, en partant du principe que la diagonale est plus longue que la transversale, on construit le plan sur celle-ci pour gagner de la distance. C'est un mikado de cloisons bien rangées autour des patios, et là-haut le toit devient un belvédère, seul endroit de la Belle de Mai duquel on voit la Bonne Mère. Tiens ! Ça alors ! Le belvédère comme un écho au Panorama, les patios comme échos aux cours, le toit terrasse comme écho...au toit-terrasse. Finalement, ça n'est peut être qu'une question d'échelle, la crèche ne serait qu'une mini-friche, tout pareil en petit... " Matthieu Poitevin

LA FRICHE LA BELLE DE MAI-7

 

LES MAGASINS – LA TOUR - PANORAMA

OPÉRATION 5

JUIN 2010 - JUIN 2012

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LES MAGASINS

JuIn 2010 - JuIn 2012

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Opération de réhabilitation à tiroirs, en site occupé. Bâtiment de trois étages de 125 mètres de long par 75 mètres de large, datant du milieu du XXe siècle, il constituait un des entrepôts de cigarettes de l’usine Seita (les cigarettes étaient ensuite envoyées via le bâtiment de la Cartonnerie à travers la France, par rail). C'était un lieu hermétique, glacial, sombre et humide aux circulations difficiles. C'est pourquoi à partir de l’occupation de SFT (1992), c'est moins les Magasins que la Tour qui a été investie par les associations et artistes.

Après deux ans de travaux de percements et de réhabilitation, dirigés par ARM dans un tempo bien orchestré, les artistes, associations, sociétés de production, radio et autres collectifs artistiques ont été tous regroupés dans les Magasins (printemps 2012), libérant ainsi la Tour destinée à un nouveau programme dédié aux espaces d'exposition (inauguration : janvier 2013).

Un lieu public en trois dimensions à l'échelle d'un quartier. On entre à l'intérieur des Magasins tout en ayant la sensation d’être toujours à l'extérieur. Epousant la structure existante du bâtiment (trame de poteaux de 7,5 mètres) les architectes d'ARM ont créé deux circulations perpendiculaires qui traversent tout

le bâtiment. D'une largeur de sept mètres, elles constituent des rues ouvertes à l’air et à la lumière grâce à quatre larges percées à travers les dalles des deux étages. Ces percements verticaux amènent la lumière jusqu’au niveau du terrain naturel. Des failles qui illuminent et créent des patios. De toutes parts, on perçoit le ciel, les étages du haut et du bas, des rues, des places, des passerelles, des cours. L'espace est public, propice aux échanges artistiques visuels, sonores, vivants. Une réinterprétation du vocable des usines où les cours étaient les lieux de démonstration de ce que l'on fabriquait.

Les architectes ont également percé la façade dans l'axe des rues. Elles aboutissent sur l'extérieur, ouvrant le coeur du bâtiment aux vues lointaines. À la place des murs, des échappées visuelles sont cadrées dans quatre directions sur le ciel, sur les rails et sur le quartier escarpé de la Belle de Mai.

Le dispositif invente d’autres relations de continuité à la ville avec le toit-terrasse des Magasins traité en place aérienne. Cette cinquième façade fait partie intégrante du projet. C’est une terrasse de 7 000 m2 avec vue sur la rade de Marseille. Le bâtiment du Panorama en est le belvédère. Lieu d'acceuil du public qui connecte trois bâtiments, elle est homologuée pour recevoir 750 spectateurs et une buvette.

ARM développe un langage architectural capable de tirer parti de manière pragmatique et expressive de la plus modeste circonstance constructive. Pour construire économique (750 € le m2 ), l‘agence a construit grand, à l’échelle du bâtiment industriel. Sur les trois niveaux, les murs ont été montés en parpaings de béton cellulaire enduit à la taloche. Chaque unité est munie de larges ouvertures (équipées d’un châssis d'aluminium) qui donne sur les patios.

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LE PANORAMA

OPÉRATION 5

INAUGURATION LE 12 JANVIER 2013

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Centre de gravité de la Friche, le Panorama est en l'air à douze mètres du sol, en porte-à-faux sur la " terrasse aérienne ". Côté terrasse, il ouvre les perspectives sur la ville. Sa façade nord est constituée d'une paroi vitrée qui cadre la terrasse et le paysage.

Côté voies ferrées, le Panorama est un signal pour les voyageurs qui arrivent ou quittent la ville.

Volume de 475 m2 en structure métallique revêtu d’un bardage industriel blanc que protège l'Onduline translucide, il est programmé pour exposer les oeuvres d'art contemporain de grande hauteur. (34 m de long sur 14 m de large pour 10 m de haut). C'est le « rond du point d’exclamation » pour Matthieu Poitevin.

 

LA TOUR

OPÉRATION 5

INAUGURATION LE 12 JANVIER 2013

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Bâtiment de cinq étages en meulière datant de la seconde moitié du XIXe siècle à l'entrée sud de la Friche, cour Jobin. À l'origine, l'édifice abritait les salles des machines et des bureaux. À partir de1992, des artistes s'y sont installés et constitués en association. Notamment le Cartel, fédération des associations des arts visuels à la Friche (ART-O-RAMA, Astérides, Dernier Cri, Documents d'artistes, Sextant et plus, Triangle France) qui est à l’initiative de la programmation de la Tour-Panorama axée sur les arts plastiques pour Marseille Provence 2013.

L'entrée de la Tour, vaste atrium comprenant une partie du rez-de-chaussée et du premier étage, est largement ouverte sur la cour Jobin (sur 7,5 mètres de hauteur).

Les architectes ont évidé le bâtiment, décloisonné les étages et dé-condamné des ouvertures, offrant de grands plateaux lumineux d'expositions. Des passages ont été créés entre les lieux d'exposition de la Tour et les ateliers d’artistes des Magasins ; deux fonctions complémentaires.

Au quatrième étage, les architectes ont réalisé un parvis, une rampe et des escaliers connectant la Tour à la " terrasse aérienne " et au Panorama. Sur le toit de la Tour, les architectes ont conservé une trace de l'intervention artistique de Bruno Peinado qui rythme en couleur le passage des trains.

A l'intérieur, les fresques, les graffitis et les tags de la façade côté cour Jobin ont été conservés sur les paliers et dans les escaliers. Comme une sorte d'archéologie verticale.

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Crédits photographiques : © ARM Architecture

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Published by Lucvieri - dans Marseille
14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 07:54

Palais Longchamp8Le Palais Longchamp, un écrin architectural !

Alors que les festivités ont commencé pour la Capitale européenne de la Culture, petit panorama sur l’un des hauts lieux des solennités, le Palais Longchamp …

Le Palais Longchamp, un musée dans un écrin architectural !

Palais Longchamp7

Édifié au XIXe Siècle à partir des plans d!Henry Esperandieu (également architecte de Notre Dame de la Garde et de la Cathédrale de la Major), le Palais Longchamp est un monumental Château d’Eau, conçu comme une ode architecturale célébrant l'arrivée dans la ville des eaux du canal de la Durance. Protégé au titre des Monuments Historiques, le Parc Longchamp s'est constitué au fil du temps, par la stratification des différents projets, imaginés ou réalisés sur le site.

Le 8 Juillet 1847, les eaux arrivent sur le plateau Longchamp, suivant le canal tracé par l'ingénieur des Ponts et Chaussées, Frantz Major de Montricher, transformant du même coup, le paysage marseillais. Pour célébrer cet événement, l'architecte Henry Esperandieu conçoit en 1862 un projet d'envergure comprenant une fontaine monumentale entourée de deux ailes abritant l'une, le Museum d'Histoire Naturelle, l'autre, le Musée des Beaux-arts.

Il conçoit alors un double escalier encerclant la fontaine pour accéder à ces musées, derrière laquelle s'étendent trois jardins. Le jardin public dit « du plateau «, est inauguré en 1869, en même temps que le château d'eau, tandis que le « jardin de l'Observatoire » est réalisé entre 1863 et 1864. Enfin, le Jardin zoologique, ouvert aux marseillais dès 1854, illustre la passion du Second Empire pour l'exotisme et le voyage.

Palais Longchamp3@eisenlohr

 

Depuis 1999, le site a été entièrement rénové jusque dans ses jardins pour offrir un nouvel écrin au Musée des Beaux-Arts et accueillir les plus grandes expositions d’envergure internationale. En lien avec le Musée Granet d’Aix-En-Provence, Il accueillera dès son ouverture, au mois de juin, l’exposition phare de Marseille Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture": «"Le Grand Atelier du Midi"».

Les fabriques ornementales, situées dans les jardins, sont également restaurées pour abriter le concept "Funny Zoo". Les visiteurs pourront virtuellement découvrir les animaux qui peuplaient autrefois le zoo Longchamp.

Situé au cœur des quartiers populaires, le Palais Longchamp est accessible à tous, grâce à la proximité des transports en commun (Métro et Tramway).

Conforme à la nouvelle offre muséale de la Vile de Marseille, le Palais Longchamp propose au public un lieu de promenade et de détente, mais aussi un espace culturel de qualité, à la hauteur des ambitions de Marseille Provence 2013.

Palais Longchamp@eisenlohr

La rénovation Musée des Beaux Arts au palais Longchamp :

Créé au lendemain de la Révolution, le Musée des Beaux Arts est le plus ancien des musées de Marseille et l'un des grands musées des Beaux Arts français. Il est installé depuis 1869 dans l'aile gauche de Palais Longchamp.

Travaux de réhabilitation :

La désignation de Marseille comme Capitale Européenne de la Culture en 2013 a permis d'engager un programme d'investissement ambitieux en vue de la rénovation de trois musées de France dont le Musée des Beaux Arts du palais Longchamp.

La transformation de ces trois musées porte trois types d'ambitions municipales :

• Une ambition patrimoniale en inscrivant les musées dans trois sites à la fois monuments historiques et emblématiques de l'histoire de Marseille.

• Une ambition de cohérence patrimoniale en regroupant des collections jusqu'alors dispersées au sein de pôles divers

• Enfin, une ambition de modernité en dotant ces équipements d'une muséographie propre à répondre aux attentes du public en faisant appel aux plus récentes technologies multimédias et pour le Palais Longchamp, capable d'accueillir dans des conditions optimales de sûreté et de sécurité, les expositions les plus prestigieuses

Par ailleurs, 3 phases ont été définies pour permettre à ce site architectural exceptionnel d’accueillir des manifestations d’envergure internationale :

1) la restauration des façades et de la couverture du Palais longchamp avec restitution de la verrière zénithale du corps central du Musée des Beaux Arts

2) la restauration des fontaines et des espaces publiques

3) le réaménagement intérieur du Musée des Beaux Arts

Pour accueillir des expositions temporaires de peinture selon les conditions et les normes muséographiques actuelles, plusieurs travaux ont été réalisés dans le Musée des Beaux Arts":

-            Mise en place des conditions de confort et de sécurité appropriées à l’usage de cet équipement": chauffage, éclairage, traitement d’air, sécurité incendie, accessibilité et sécurité des personnes, muséographie...

-            Dépose de la mezzanine rapportée dans les années 60 pour une restitution originelle des volumes et de leurs conditions d’exposition.

-            Restitution de la verrière zénithale de la grande galerie retrouvant un éclairage naturel contrôlé d'origine.

-            Installation d’un ascenseur extérieur pour rendre le musée accessible aux personnes handicapées

Grâce aux importants travaux entrepris par la Ville de Marseille, le musée des Beaux-Arts est aujourd'hui aux normes contemporaines de la muséographie dans les domaines de la climatisation, de la lumière, de la sécurité, et de l'accueil.

De plus, les éléments de l’espace public ont été entièrement rénovés: fontaines, péristyles et escaliers.

Le Muséum d’Histoire Naturelle a bénéficié quant à lui, de travaux de mise en sécurité et les jardins sont réaménagés, pour l’accueil, notamment, du Festival Jazz des Cinq Continents.

Palais Longchamp2@eisenlohr

La collection permanente du Musée des Beaux-Arts

La collection du musée s'est constituée à partir des oeuvres saisies dans les églises et chez les émigrés, dans les premières années de la Révolution. Elle s'enrichit pendant tout le XIXe siècle des tableaux que l'Etat envoie régulièrement dans les grands musées de province.

En 2014, après le «"Grand Atelier du Midi"», les chefs d'œuvre de la collection du musée des Beaux-arts seront de nouveaux présentés. Riche de plus de 8000 pièces, la collection réunit des peintures, sculptures et dessins des écoles italiennes, françaises et du Nord, des XVI au XIXe siècle.

On y retrouve les plus grands noms de l'histoire de l'art, Pérugin, Guerchin, Rubens, Philippe de Champaigne, Vouet, David, pour la période ancienne et pour le dix-neuvième siècle : Corot, Courbet, Daumier, Millet, Rodin. La spécificité du fonds du musée réside dans sa capacité à présenter un ensemble cohérent d'œuvres retraçant le dynamisme du foyer artistique provençal du XVIIe au XIXe siècles. Les oeuvres de Louis Finson, Jean Daret, Nicolas Mignard ou Michel Serre témoignent de cette effervescence qui du XVIe au XVIIIe siècle attire les artistes de toute l'Europe.

Point de convergence entre l'Italie, la France et l'Europe du Nord, la Provence accueille la première les grandes innovations de l'art italien comme le «"Caravagisme"» au début du XVIIe siècle et sera, par excellence, une terre du baroque dans le courant du siècle. Parmi les pièces exceptionnelles de cette période conservées par le musée, figurent les peintures des caravagesques provençaux et les sculptures, peintures et dessins du plus grand artiste baroque français, le marseillais Pierre Puget né en 1620 à Marseille.

Pour le XIXème siècle, le musée des Beaux-arts est particulièrement riche des représentants de la très originale école marseillaise du paysage comme Guigou, Loubon, Monticelli, ou Ziem. Ces artistes qui défendent une vision très personnelle d'une peinture colorée et lumineuse, ont contribué à fixer dans le monde entier l'image de la Provence.

Enfin, les animaux retrouvent le chemin du jardin zoologique. Le jardin zoologique a été crée en 1854, par la société privée "du jardin zoologique", et acquis par la Ville en 1861. Il est conçu dès l’origine comme lieu d’acclimatation des animaux.

Le dessin original du jardin est attribué à Franz Mayor de Montrichet et Noël Suquet (premier Directeur du jardin zoologique). Il est conçu comme un ensemble cohérent, relié au jardin du plateau et au Musée édifié par Henri Espérandieu, monument à la gloire de l’eau, des arts et de la science,

L’ensemble du jardin ainsi que les aménagements du XIXème siècle et de la première moitié du XXème siècle sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques le 1er octobre 1974 et classés monuments historiques le 08 septembre 1999.

Les fabriques de jardin sont des constructions ornementales prenant part à une composition paysagère au sein d’un parc. Elles servent généralement à ponctuer le parcours du promeneur ou à marquer un point de vue pittoresque.

Elles voient le jour au début du XVIIIème siècle et se répandent avec la mode des jardins paysagers aux XVIIIème et XIXème siècles. La conception, en 1854, du jardin zoologique du Parc Longchamp s’inscrit dans ce courant. Le kiosque à musique et les cages aux animaux sont donc crées dans le but d’accueillir les animaux mais également comme ornement exotique de ce jardin paysager (pavillon de la girafe de type mauresque, pavillon de l’éléphant de style indien).

En 1877, les principales cages sont répertoriées.

En 1965, elles font l’objet d’un entretien léger. Depuis 1965 aucune intervention significative n’a été réalisée sur les différentes constructions.

Pourtant, les techniques utilisées pour leur conception (ferronnerie d’art, céramique, charpente ouvragée, béton sculpté) ont justifié leur classement au titre des Monuments Historiques en 1999.

La Ville a confié, début 2011, l’étude historique de ces fabriques à l’architecte du patrimoine Corrado de Guili Morghen. A l’issue de ce travail, leur restauration a été programmée, avec l’aval de la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Elle a commencé en septembre 2012 et s’achèvera en mars 2013.

Palais Longchamp4@eisenlohr

 

Ces travaux ont été rendus possibles grâce au mécénat de Suez Environnement avec un financement de 2 millions d'euros.

Le site compte actuellement neuf fabriques dont :

• Le pavillon de la girafe

• Le kiosque à musique

• La grande volière

• La volière aux perroquets

• Les cages aux ours

• La cabane au toit de chaume

• La petite volière

• Le pavillon de l’éléphant

• Les cages aux fauves

Funny Zoo est un événement ludique qui a notamment l’ambition de faire revivre un endroit mythique de Marseille, très présent dans l’esprit de tous : le jardin zoologique du palais Longchamp. Jusqu'en 1987, ce lieu a fait rêver et voyager des milliers de marseillais pour qui cette promenade était devenue un rituel familial.

Avec "Funny Zoo", une touche de modernité sera donnée à la restauration du jardin zoologique. Il n'était pas envisageable de rouvrir un zoo, les aménagements ne répondant plus aux normes d'accueil animalier en vigueur.

Ce sont des animaux colorés, en fibre de verre des « funny z’animaux », installés dans les cages et dans le jardin jusqu'à la passerelle Cassini. Environ 60 animaux sont ainsi déployés dans cette partie du parc et le double seront installés l'année prochaine, à Longchamp et dans toute la Ville.

Ces installations, outre leur caractère esthétique indéniable, redonnent vie à ces cages et ont une visée pédagogique précise; les enfants, grands et moins grands, pourront ainsi redécouvrir les espèces, en lien avec les expositions présentées au Muséum d’Histoire Naturelle, sous une forme tout à fait ludique.

Dans les cages fraîchement restaurées, des bisons, pandas, tigres, kangourous, girafes, crocodiles, singes, guépards, lions, dinosaures...donneront une seconde vie à ce lieu d’exception !

 

- Investissement Ville de Marseille: 18 Millions d’euros

Le site en chiffres 2200m2 : la surface du musée après sa restauration, dont 1357 de surface d’exposition.

800 : le nombre de visiteurs qui pourront simultanément contempler les œuvres exposées dans la grande salle à l’issue des travaux de restauration.

9 : le nombre de «fabriques orientalistes», c’est-à-dire de constructions ornementales classées Monuments Historiques qui vont être restaurées pour abriter l’exposition animalière «Funny Zoo ».

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Réaménagement du Musée des Beaux Arts : 13 entreprises : VIVIAN et Compagnon de Castellane, ISOLBAT, ASSELIN, Groupement ROMANO / Métal Forme et tradition, AICBAT, Sud Bâtiment Rénovation, CREASTORE, SPIE KONE, EIFFAGE THERMIE

Verrière zénithale : 1 entreprise : Groupement BOURGEOIS & ROMANO Escalier d'Honneur intérieur : 3 entreprises : VIVIAN et Compagnons de

castellane, Atelier MORISSE MARINI, SUD FRANCE

Espaces Publics : 5 entreprises : Groupement VIVIAN et Compagnon de Castellane / GIRARD, Atelier BOUVIER, SUD FRANCE, Groupement ROMANO / Plombiers de la Gardonnenque, ROMANO

Maître d'œuvre :

• François BOTTON – Architecte en Chef des Monuments Historiques – Travaux de « Verrière », « Escalier d'Honneur intérieur » et des « Espaces Publics »

• Jean-François BODIN, Agence BODIN et associés - Architecte, en charge du réaménagement intérieur du Musée des Beaux Arts.

Travaux – Calendrier – Financement :

Calendrier prévisionnel :

Fin des travaux : 15 janvier 2013 Installation des collections : mai 2013 Ouverture au public : juin 2013

Les travaux de restauration lourde du Palais Longchamp ont été engagés en juin 2009 et se composent de plusieurs phases :

2009 - 2012 :

Restauration des façades et de la verrière - Montant 10,50 M d'€ - Financements État 0,950 M d'€. Fondation TOTAL Fondation du patrimoine 500 K€ - Ville 8,8 M€ - Fin des travaux août 2012

2011 – 2012 : Réhabilitation du Musée des Beaux Arts : Montant global 7,4 M d'€ dont 3,8 M d'€ sur le budget Ville Financement Etat 2,4 M d'€ -

janv 2012 – décembre 2012 :

Réaménagements des Espaces publics (clôture, cascatelle et gd bassin, statuaire, escaliers monumentaux, corps et av.corps, mur de soutènement) Montant global 8,1M d'€ dont 6,5 M d'€ sur le budget Ville Financement Etat 1,5 M d'€ - Fondation du Patrimoine /TOTAL : 0,5 M d'€

Palais Longchamp1@eisenlohr   

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Published by Lucvieri - dans Marseille
11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 08:54

Marseille-Capitale-de-la-Culture-2013-.jpgA Marseille, que les festivités commencent ... !!!

Fermez les yeux quelques secondes... rouvrez les !

Enfin, vous êtes à la capitale européenne de la culture, marseille-provence 2013. Deux millions de citoyens de l’agglomération se sont investis et ont mis le meilleur d’eux-mêmes pour ouvrir avec tous les visiteurs cette année capitale. D’Aix-en-Provence, sur le parcours d’art contemporain à Marseille et la Grande clameur qui fera disjoncter la ville, chaque visiteur pourra partir à la chasse au 13’or.

Les grands rendez-vous de La Capitale :

Depuis Glasgow 1990, le label de Capitale européenne de la culture accompagne des territoires en mutation. Ce coup de projecteur mis sur une ville pendant une année propulse la culture au cœur du développement économique. Elle donne l’occasion aux forces politiques en présence de se fédérer pour produire une manifestation hors norme. Cette régénération urbaine stimule un marketing territorial et permet d’attirer un large public pour découvrir les réalisations de l’année Capitale.

La candidature de Marseille Provence au titre de Capitale européenne de la culture naît en mars 2004 à l’initiative de la ville de Marseille. Il s’agit de fédérer un territoire autour d’un projet culturel fort. Aujourd’hui, ce projet rassemble plus de 90 villes allant d’Arles à La Ciotat en passant par Aix-en-Provence et Marseille, soit près de 2 millions d’habitants. La dimension territoriale est au cœur de l’identité du projet culturel et de sa programmation : parcours thématiques sur le territoire, événements itinérants, manifestations simultanées en plusieurs lieux, art dans l’espace public... Marseille-Provence 2013 invente des formes mettant en scène l’ensemble du territoire, au plus près de ses habitants.

Point de rencontre vertueux du culturel, du politique et de l’économique. Une année riche et prompte à manifester les différences, à mettre en scène ces désaccords et à glorifier ces contradictions, le titre de Capitale européenne de la culture est une révolution que le territoire va faire partager avec tous. Faire découvrir ce territoire à la fois familier et méconnu. Familier car nul ne peut ignorer Marseille, ville rebelle, ni la Provence, terre de bien être. Familier aussi par sa réputation souvent sulfureuse. Méconnu surtout, car l’image qu’elle donne à voir ne recouvre pas forcément, ni la réalité, ni la vraie nature…

Autour du projet culturel tout au long de l’année, Marseille 2013 a réussi à mobiliser toutes les forces vives du territoire et à faire de sa mosaïque un tableau cohérent. Rapprocher Arles la romaine, Salon-de-Provence la médiévale, Martigues – Istres les industrielles, Aix-en- Provence la culturelle, Aubagne la terrienne et Marseille la grecque, constitue un vrai pari.

C’est pourtant le miracle de Marseille- Provence 2013 de proposer ce voyage singulier à travers son histoire, sa réalité, ses désirs et ses projets.

Lieu d’invasions, de migrations, d’accueil des peuples de Méditerranée ou d’ailleurs, le multiculturalisme est inscrit dans l’ADN de Marseille. Mélange de cultures, de disciplines artistiques et de terroirs, les productions hybrides préparées par la Capitale s’ancrent sur la terre de Provence. Elles laisseront des traces, dans l’espace et dans les esprits pour créer une dynamique qui permettra à Marseille Provence de révéler ses talents et d’offrir à la France la ville-monde de demain.

 

La fête d’ouverture, une soirée pleine de surprises... d’Arenc au J4, du panier à la Canebière, du Vieux-Port aux Grands Carmes, du fort Saint-Nicolas à la Bonne-Mère en passant par la belle de mai, plongez dans des univers imaginaires.

Cirque aérien, spectacles d’eaux et de glace, projections monumentales, bals, fêtes et concerts, performances dansées... une vingtaine de propositions investissent le centre-ville élargi et rendu piéton pour l’occasion. La vague lumière et feux, déclenchée par la grande clameur, rythmera la soirée Jusqu’à minuit, avec un écho à chaque heure. Un incroyable défi orchestré par les équipes techniques de Marseille-Provence 2013 et avec le groupe f. et à partir de 22h, la parade des lumières défilera dans le centre-ville.

 

La structuration d’un territoire :

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DES INVESTISSEMENTS MAJEURS

Avec l’aide d’Euroméditerranée, une transformation radicale de la façade maritime de Marseille par des signatures architecturales internationales s’accomplit. Cette mutation urbaine se prolonge par la semi-piétonisation du Vieux-Port par Norman Foster et Michel Desvignes à l’aménagement du centre ville de Marseille.

Marseille-Provence 2013 et la Fondation de France s’associent pour un programme exceptionnel de neuf commandes artistiques. Le programme des Nouveaux Commanditaires permet aux citoyens confrontés à des enjeux de société d’associer des artistes contemporains à leurs préoccupations en leur passant commande d’une oeuvre.

J1

Marseille Gare maritime située sur les vastes quais du port de Marseille, entre l’esplanade J4 et la Joliette accueillera de grandes expositions, un espace participatif l’Atelier du large et Les Grandes Tables pour une restauration à la vue imprenable.

TOUR-PANORAMA

Réalisée par les architectes Mathieu Poitevin et Pascal Reynaud, ce belvédère sur la ville accompagne une transformation majeure de la Friche La Belle de Mai à Marseille.

MuCEM

Esplanade J4, Marseille Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, premier musée national en région, réalisé par l’architecte Rudy Ricciotti et son Centre de conservation et de ressources par Corinne Vezzoni, pour une surface totale de 26 000 m2. Le MuCEM ouvrira en juin avec deux expositions, Au bazar du genre, féminin masculin, un voyage à travers les multiples façons d’être homme ou femme en Méditerranée et Le Noir et le Bleu, un rêve méditerranéen conçue comme un récit de voyage.

La Villa Méditerranée

Esplanande J4, Marseille, La Villa Méditerranée réalisée par l’architecte milanais Stefano Boeri. La Villa Méditerranée sera le lieu de partage des cultures et des peuples du bassin méditerranéen.

Fonds Régional d’Art Contemporain Provence-Alpes-Côte d’Azur (FRAC PACA)

Réalisé par l’architecte japonais Kengo Kuma et l’agence Toury Vallet.

Musée Granet, Aix-en-Provence

Le musée Granet s’agrandit grâce à la réhabilitation par la Communauté du Pays d’Aix de l’ancienne chapelle des Pénitents blancs. Ce nouvel espace accueillera la collection de la Fondation Jean et Suzanne Planque.

Conservatoire de musique d’Aix-en-Provence

Réalisé par l’architecte Kengo Kuma, il ouvrira ses portes en septembre 2013.

Le Palais Longchamp

Entièrement rénové pour offrir un nouvel écrin au musée des Beaux-Arts de Marseille pourra accueillir les plus grandes expositions d’envergure internationale.

Musée d’histoire

Au Centre Bourse, entièrement rénové par la Ville de Marseille, il présentera le passé millénaire de la cité phocéenne.

Château Borely

Ce musée des arts décoratifs, de la faïcence et de la mode mettra en valeur les collections issues de différents musées de ville.

Musée Regards de Provence

Installation de la fondation dans l’ancienne station sanitaire construite par les architectes Champollion, Fernand Pouillon et René Egger en 1948.

L’Eden Cinéma

À la Ciotat, réouverture de la doyenne des salles de cinéma en France.

DES RÉSIDENCES D’ARTISTES ET DE CRÉATEURS

Projet central de la Capitale, les Ateliers de l’EuroMéditerranée associent institutions et entreprises à des artistes dans des tandems créatifs. Dans la tradition du mécénat culturel, les Ateliers de l’EuroMéditerranée installent des artistes en résidence dans des lieux de travail privés ou publics. Des oeuvres sont ainsi produites pour être exposées en 2013. Depuis 2008, grâce au dynamisme des clubs d’entreprises de la région (Mécènes du Sud) et de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence, des artistes de toutes disciplines rencontrent des entrepreneurs sous l’impulsion de Marseille-Provence 2013. Dans certains cas, les artistes sont accueillis par des institutions publiques, tel le paysagiste Gilles Clément qui aménage un jardin à l’hôpital Salvator à Marseille. Au total plus de 60 œuvres verront le jour d’ici la fin 2013.

 

La particiation des habitants :

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Marseille-Provence 2013 engage un processus participatif avec différentes populations qui ira bien au delà de l’année Capitale : installer des artistes au sein des quartiers, produire des objets collaboratifs, faire participer les habitants à la rénovation urbaine ou utiliser Internet comme possibilité de démocratisation culturelle.

GR® 2013

Créer un G.R. (sentier de grande randonnée) de toute pièce, d’un genre nouveau, circulant dans des zones urbaines, péri-urbaines ou rurales, proposant de lier entre eux tous les paysages de Marseille Provence, voilà

le défi que le collectif des artistes marcheurs s’est lancé avec Marseille-Provence 2013 et la Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRP). La programmation artistique des 360 km conduira les marcheurs à vivre des expériences singulières.

TRANSHUMANCE

Trois troupeaux en provenance de Camargue, du Maroc et d’Italie convergent et traversent le territoire. Imaginée par le Théâtre du Centaure, cette marche des hommes aux côtés des animaux représentera un mouvement collectif inédit. Le public sera invité à marcher au rythme des bêtes et à partager les bivouacs pour une nuit sous les étoiles.

Les images de ce déplacement d’une dimension exceptionnelle sont retransmises sur ordinateurs, téléphones ou écrans géants, ce carvansérail arrivera sur le Vieux Port le 9 juin.

THEATRE DES CUISINES

Enjeu pour les sociétés de demain, populaire par nature, la cuisine parle à tous. Tout au long de l’année, les projets culinaires souhaitent souligner les expressions locales, valoriser les ressources, les produits du terroir ou les mets rapportés d’ailleurs. - Les Grandes Carrioles revisitent la cuisine de rue en associant un designer et un chef, elles seront présentes sur les grands événements de la Capitale. - Les Festins de méditerranée à Aubagne, Gardanne, Istres, Port-de-bouc, Salon-de- Provence, Arles, accueillent des repas dans les rues pour 1000 personnes préparés par des amateurs sous l’œil d’un grand chef étoilé. - Les Tables 2013 répertorient des restaurants qui défendent les productions locales, les produits frais de saison, assurent accueil, professionnalisme, et garantissent des prix moyens. - Bien d’autres événements, entre dinettes géantes, marchés de produits frais, performances, ateliers ou débat et un temps fort Cuisine en Friche du 11 au 15 septembre à la Friche de la Belle de mai.

LES QUARTIERS CREATIFS

Démarré dès 2011, le programme Quartiers créatifs installe des artistes en résidence au coeur d’une quinzaine de quartiers en rénovation urbaine sur tout le territoire de la Capitale.

L’enjeu est de créer des synergies entre acteurs culturels, acteurs sociaux et acteurs de la rénovation urbaine. De nombreux projets seront visibles comme celui initié par le graphiste Ruedi Baur qui anime un groupe d’étudiants chargés d’organiser avec les habitants des projets de très grande proximité.

LES CHERCHEURS DE MIDI

Les Chercheurs de Midi est un vaste programme de collecte de photographies auprès des habitants pour constituer un grand album de famille du territoire qui sera exposé au J1 où l’Atelier du large offrira un programme d’ateliers artistiques accessibles à tous.

 

Des festivités Métisses :

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CIRQUE EN CAPITALES

Janvier-février

Plus de 200 représentations sur tout le territoire, une occasion de fédérer les différents opérateurs autour des nouvelles formes de cirque. Trottola, François Cervantes, les Colporteurs, Mathurin Bolze.

LES CULTURES URBAINES

Mai-juin Watt ! un programme international de résidences croisées donne lieu à 5 créations originales qui seront présentées pendant l’édition 2013 de Babel Med This is (not) music investit les 40 000m2 de la Friche Belle de Mai dédiés aux cultures alternatives, mixe art, musiques actuelles, Street-Art, sports urbains avec entre autres JR.

LES ARTS DE LA RUE

Mai La Folle histoire imaginée par Karwan plus de 50 spectacles de compagnies locales, nationales ou internationales. Des chorégraphies de tractopelles sur les plages, danses aériennes, déambulations burlesques, dans 6 villes détournent l’espace public, avec en ouverture une transformation exceptionnelle du Vieux Port de Marseille.

À CIEL OUVERT

Juin-juillet-août L’été, le temps de festivals, l’art prend l’air, des partenariats les multiples événements existant sur le territoire. Le Festival d’Aix-en-Provence, la Roque d’Anthéron, le FID festival international de cinéma proposeront des spectacles coproduits par Marseille-Provence 2013.

DANSE EN AOUT

Août

2013 sera l’occasion de présenter de la danse tout au long de l’année, création franco- algérienne d’Abou Lagraa, Angelin Preljocaj, Frédéric Flamand, Georges Apaix, avec un temps fort en d’août consacré à la création en Méditerranée.

LA NUIT INDUSTRIELLE

31 août

Un regard neuf sur les sites industriels de Martigues, projections monumentales, parcours déambulatoires, concerts, spectacles, convoquent les héritages esthétiques des grandes villes industrielles, Detroit, Manchester ou Berlin.

MÉTAMORPHOSES

Septembre-octobre

Proposé par Lieux publics, cet événement invite des artistes à bousculer l’espace public par des métamorphoses de façades monumentales, une tablée de 300 mètres de long sur la Cannebière, et d’autres surprises.

LES ÉCRITURES D’AUJOURD’HUI

Octobre

Une édition spéciale du Festival Actoral, un festival littéraire point d’orgue de différentes initiatives dont des résidences d’auteurs initiées tout au long de l’année avec par exemple Maylis de Kerangal à l’Olympique de Marseille, et des « histoires vraies de Méditerranée » collecte des récits par François Beaune.

LES ARTS NUMÉRIQUES

Octobre novembre

Expositions, concerts, spectacles électro associe les artistes les plus en pointe dans les nouvelles technologies.

CAHIER DE VACANCES

Novembre

Une programmation dédiée qui associe spectacles de marionnettes et de théâtre, ciné-concerts, lectures de contes, projections de films d’animation, et même un mini-festival de rock, La Fiesta des Minots.

LES RÉVÉLATIONS DU GROUPE F PYROTECHNIQUE

Une œuvre multiforme, au carrefour du Land Art, de la performance pyrotechnique. Mêlant feux, lumières, musiques et récits, les Révélations prennent la forme d’une saga épique dont les épisodes se répartissent sur le territoire de Marseille Provence au fil de l’année. Ces spectacles sont pour tous les publics et gratuits. La première révélation est à Arles le 13 janvier pour l’ouverture de la capitale.

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Les Grandes Expositions

MÉDITERRANÉES

J1 à Marseille exposition-fiction du 12 janvier au 18 mai

L’exposition-fiction en faisant dialoguer chefs-d’œuvre de la statuaire, toiles de grands maîtres, manuscrits rares rendues vivantes par la force de l’audiovisuel et les visions d’artistes contemporains. Dans une scénographie qui met en valeur ce lieu exceptionnel.

ICI, AILLEURS

Tour-Panorama, Friche La Belle de Mai à Marseille / du 12 janvier au 7 avril. 38 artistes d’aujourd’hui de renommée internationale venus des pays de la Méditerranée présentent des œuvres la plupart conçues pour l’occasion dans une Friche offrant 2400 m2 d’exposition.

CADAVRE EXQUIS, SUITES MÉDITERRANÉENNES

Musée Granet à Aix-en-Provence du 13 janvier au 13 avril. Sur les principes du cadre exquis chaque participant réagit à l’intervention immédiatement précédente sans avoir connaissance de l’ensemble. Une exposition dont la richesse se nourrit de la pluralité culturelle des artistes que l’espace méditerranéen rapproche.

ULYSSES

Tout le territoire de la Capitale de janvier à décembre. Conçu par le FRAC, ce projet a pour ambition de réaliser un itinéraire d’art contemporain autour de la figure d’Ulysse, sur l’ensemble du territoire de la Capitale. Une quarantaine de partenaires d’une grande diversité, lieux d’art contemporain mais aussi lieux patrimoniaux, paysages naturels... proposent expositions, commandes artistiques, résidences, programmes événementiels. Une centaine d’artistes participent à cette aventure.

LE GRAND ATELIER DU MIDI

Exposition diptyque du 13 juin au 13 octobre Le Midi a été une source infinie d’inspiration pour les peintres. Cette exposition en deux volets présente 200 chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art de 1880 à 1960, en illustrant les différents mouvements qui ont jalonné le XXème  siècle de l’impressionnisme, le fauvisme, le cubisme, les expériences des surréalistes et l’abstraction. Cette exposition-événement est présentée simultanément dans les musées d’Aix-en-Provence et de Marseille.

DE VAN GOGH À BONNARD

Musée des Beaux-Arts, Palais Longchamp à Marseille

DE CÉZANNE À MATISSE

Musée Granet à Aix-en-Provence

Expositions associées au Grand Atelier du Midi

PICASSO CÉRAMISTE ET LA MÉDITERRANÉE

Chapelle des Pénitents-Noirs à Aubagne du 27 avril au 13 octobre

RAOUL DUFY, DE MARTIGUES À L’ESTAQUE

Musée Ziem à Martigues du 13 juin au 13 octobre

LE CORBUSIER ET LA QUESTION DU BRUTALISME

J1 à Marseille du 11 octobre 2013 au 12 janvier 2014 Le Corbusier est une figure emblématique de l’histoire de l’urbanisme et de l’architecture à Marseille dont l’Unité d’Habitation de Marseille ou la Cité Radieuse en sont le témoignage encore aujourd’hui. Ces réalisations d’envergure assurent la notoriété internationale de Le Corbusier dont l’esthétique dite « brutaliste » va marquer durablement l’histoire de l’architecture de la seconde moitié du XXème siècle. Le contenu de l’exposition sera pensé comme le point de convergence des différentes recherches plastiques menées par Le Corbusier de 1933 à 1965. Des œuvres originales, tableaux, sculptures, tapisseries, lithographies, émaux, mais aussi des images, fixes ou animées, viendront illustrer la «synthèse des arts» chère à cet artiste complet.

De très nombreuses expositions thématiques ou monographiques où bien d’autres artistes seront présents durant l’année capitale : Antoine D’Agata, Daniel Buren ou Raoul Dufy en passant par Josef Koudelka, ORLAN, Kader Attia... et à partir du mois de novembre la ville d’Aubagne accueille le Centre Pompidou mobile, conçu par Patrick Bouchain.

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La Chasse au 13’OR sur tout le territoire :

Troisième temps fort du week-end d’ouverture, ce dimanche 13 Janvier 2013 se place sous le signe de la découverte et de la convivialité. En famille ou entre amis, pour les curieux ou les aventureux, des chasses au trésor sont organisées sur l’ensemble du territoire de Marseille- Provence 2013. Une remise des prix symbolique aura lieu à Arles, précédée du concert exceptionnel de la chanteuse Anaïs.

Au fil de 112 parcours et de 20 communes arpentées, les chasseurs de trésor partent à la recherche de leur histoire et à la (re)découverte de leur territoire. Sans notion de compétition ni de chronométrage, cette aventure insolite et ludique implique les habitants, les visiteurs et les acteurs locaux (institutions, structures culturelles, artistes, commerçants et associations). Chaque détail de l’architecture, chaque rencontre, devient un indice pour avancer dans le jeu et dénouer l’intrigue du « bâton de sourcier ».

La majorité des parcours sont piétons et urbains. Certains sont spécialement conçus pour le jeune public dans des parcs, d’autres utilisent la technique du rallye en voiture, les nouvelles technologies (smartphones), la randonnée à pied ou la balade en nature. Sept parcours sont écrits en anglais et sept autres accessibles aux personnes à mobilité réduite, toutes les zones de départs proposent un parcours accessible aux poussettes.

Pour jouer, les participants peuvent se rendre sur n’importe lequel des points de départ entre 10h et 15h ou se préinscrire sur le site www. mp2013.fr.

Tirés au sort parmi ceux qui sont arrivés au terme du parcours, les noms des gagnants seront dévoilés dans le journal La Provence le lundi 14 janvier 2013. et pour connaître les lots des gagnants : surprise !

Départs :

Aix-en-Provence (Place des Prêcheurs)

Arles (Place du Forum)

Aubagne (Place Joseph Rau)

Cadolive (Parvis de la Mairie)

Camargue (Musée de la Camargue)

Cassis (Office du tourisme)

Eygalières (salle des fêtes)

Gardanne (Place Chalamet)

Istres (square Marie Mauron)

La Ciotat (Place Sadi Carnot)

Marseille (Quai des Belges ; Théâtre de la Criée ; Friche la Belle de Mai ; Place Jean Jaurès ; Château estrangin ; Métro sainte- Marguerite Dromel, face au Palais des sports ; Parc de la Moline, Bastide Ranque ; Centre d’animation Font Obscure ; estaque, gare SNCF)

Martigues (Place des aires) Noves (Office du tourisme)

Pertuis (Hôtel de ville) Port de Bouc (Office du tourisme)

Sainte Victoire - Le Tholonet (Kiosque information du Grand site sainte victoire)

Saint-Rémy-de-Provence (Bibliothèque municipale)

Salon-de-Provence (espace Charles Trenet)

Tarascon (Office du tourisme)

Trets (Place de la Libération).

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Révélations, ÉPISODE 1

Arles

Ce week-end inaugural se clôt sur les quais du Rhône, dans une explosion de lumières et de sons, pour une soirée mêlant musique, spectacle pyrotechnique et vidéo.

Arles accueille cette féérie, imaginée et composée par le groupe f.

Dimanche 13 janvier à 18h30 Arles, quais du Rhône spectacle pyrotechnique de Groupe F

À la tombée de la nuit, les Révélateurs, petit peuple de lumière du Groupe F, débarquent à Arles, embrasent le Rhône, investissent ses berges.

Représentations symboliques d’un « nous » rêvé, les Révélateurs apparaissent et disparaissent à volonté, défient les lois de l’apesanteur. Flottant dans l’espace, marchant sur l’eau, franchissant d’un pas les précipices, s’embrasant parfois, ils contaminent joyeusement de toutes leurs lumières les environnements qu’ils explorent. Ils forment une tribu d’étrangers, un peuple de voyageurs émouvants.

De projections mobiles et motorisées sur les quais aux illuminations rythmées de la nuit, ils décalent et se jouent des espaces de la ville déployant leur univers fantasmagorique pour transfigurer sites et mémoires.

Profitant de la fascination naturelle de l’humain pour la lumière dans la nuit, le Groupe F invente un langage généreux, multiforme et attrayant. Au carrefour du Land art, de la performance pyrotechnique et du théâtre à ciel ouvert, cette illusion monumentale, premier épisode des Révélations, s’appréhende comme un spectacle pyrotechnique et multimédia contemporain, interprétation onirique du territoire et de ses ressources.

Mêlant l’eau et le feu, musiques et récits, les Révélations prennent la forme d’une saga épique dont les épisodes parcourent les eaux du territoire capital par le Rhône à Arles, par les calanques de Cassis, par les Fontaines d’Aix-en-Provence, par l’île méditerranéenne d’If, par les canaux de Martigues et l’étang de Berre, par la Grande Bouche-du-Rhône à Port-Saint-Louis, pour finir à Istres. Au fil de l’année 2013, « les lumières » portées par les artistes de la compagnie transfigurent les espaces choisis. Tramant l’espace comme le temps, les Révélations dessinent un cheminement artistique, des parcours spectaculaires, ludiques et sensibles

 Marseille-Capitale-de-la-Culture-2013-7.jpg

 

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Published by Lucvieri - dans Marseille
9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 07:48

Vieux-Port-Marseille-.jpgLe vieux-Port rajeuni sur les Quais de Marseille

Le 23 novembre 2010, le blog mentionnait l’ébauche dessinée par Norman Foster et Michel Desvigne qui ont été désigné par Marseille Provence Métropole pour assurer la maîtrise d'œuvre du projet de réaménagement du Vieux-Port. 

Un nouvel écrin de plus, de verdure pour la capitale européenne de la culture qui s’apprête à être la proue des évènements culturels de la ville.

A quelques jours du lancement de l'année Capitale européenne de la Culture, les habitants découvrent leur Vieux-Port transformé. Aux habitants de la cité phocéenne de s'approprier ce vaste espace désormais entièrement dédié aux piétons.

Vieux Port Marseille

Le projet d'aménagement du Vieux-Port de Marseille entend redonner tout son lustre à ce lieu hautement symbolique. Il s'agit de libérer de l'espace et de créer une des plus grandes places piétonnes d'Europe. Transformé et réaménagé par le groupement Michel Desvigne - Norman Foster - Tangram - Ingérop, le Vieux-Port de Marseille est transformé en un espace de détente et de convivialité, où les piétons sont rois. La première phase des travaux, étalée tout au long de l'année 2012, se termine. Le Quai de la Fraternité (ex-quai des Belges) devient une grande place festive, l'agora de Marseille Provence 2013, capitale Européenne de la culture (qui prend son envol le week-end des 12 et 13 janvier).

« Nous voulions restituer l'âme du Vieux-Port », cette formule de Michel Desvigne, architecte du projet de réaménagement du Vieux-Port dont la première phase vient de s'achever, résume tout. Coeur emblématique et berceau historique de la cité phocéenne, le Vieux-Port de Marseille est le symbole de la transformation de la ville en une grande métropole européenne. Son réaménagement permet aujourd'hui de lui rendre son lustre d'antan et d'en faire un espace de vie que les piétons et autres modes de circulation doux pourront enfin s'approprier. Cette requalification s'inscrit dans l'opération de redynamisation du centre-ville pour développer son attractivité touristique et commerciale. Ce vaste projet, bouclé en un temps record (seulement 8 mois), a été conceptualisé par le groupement Michel Desvigne - Foster - Tangram - Inger!op - Kersalé. Porté par Marseille Provence Métropole, maître d'ouvrage, et la Ville de Marseille, avec le soutient financier de la Région et du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le réaménagement du Vieux-Port s'élève à 80 millions d'euros, dont 45 millions pour la première phase qui vient de s'achever.

Vieux Port Marseille1

Démarrés en mars 2012, les travaux de la première phase du projet concernaient la partie des quais comprise entre l'Hôtel de Ville et la Place aux Huiles, ainsi que la partie basse de la Canebière, de la place du Général de Gaulle au quai de la Fraternité. La seconde étape qui s'étendra jusqu'en 2020, placera la nature au coeur de Marseille avec une chaîne de parcs bordant le littoral entre le fort du Fort Saint-Nicolas et les Catalans, dans le prolongement du Vieux-Port. De l'autre côté, un glacis de verdure en pente douce fera la jonction horizontale entre les quais et le Fort Saint-Nicolas et verticale, entre le niveau de l'eau et Saint-Victor.

Vieux Port Marseille3

"Toutes les grandes villes sont en train de reconquérir l'espace public pour se le réapproprier, a commenté l'architecte. Nous avons recréé une grande promenade qui manquait à la cité phocéenne." Tel était l'objectif principal de ce projet : dégager les quais et ouvrir les espaces afin qu'ils retrouvent leur aspect linéaire originel. La vaste esplanade formée par le U du Vieux-Port, revêtu d'un sol en pierre pour un aspect minéral et épuré, devrait redevenir un lieu de vie, propice aux échanges, aux rencontres et à la fête. Comme l'a souligné Michel Desvigne : "Jusqu'alors, seulement 30% de l'espace du Vieux- Port étaient laissés aux piétons contre 70% pour les voitures! Grâce à ce nouveau projet, les proportions sont aujourd'hui totalement inversées et plus tard, les piétons auront plus de 80% d'espace réservé!" Désormais, le nombre de voies de circulation est passé de 9 à 2 sur le quai de la Fraternité et les barrières des clubs nautiques ont été supprimées. Ainsi l'espace piéton a été augmenté de 75%. "Le vide ne doit pas faire peur, il faut juste se le réapproprier, a insisté l'architecte. Cette place sera un lieu vivant, animé par la vitalité des Marseillais". Tel des flambeaux dressés tout le long des quais, la nouvelle mise en lumière signée Yann Kersalé éclaire le Vieux-Port à la nuit tombée. Parmi les éléments architecturaux qui habillent ce nouveau Vieux-Port, l'ombrière fait figure d'oeuvre d'art. Bien qu'elle ne soit pas encore terminée, cette ombrière représente une signature architecturale forte. Imaginé par Norman Foster, elle est installée sur le quai de la Fraternité, côté quai des Belges. Une fois terminée, cette structure élégante toute en inox brossé offrira un espace ombragé aux Marseillais et aux visiteurs.

Vieux Port Marseille5

Comme l'a rappelé Michel Desvigne, "Il fallait maintenir la tradition de la présence portuaire". Le plan d'eau du Vieux-Port a lui aussi subi quelques transformations. Il a été repensé pour conserver le même nombre de places, mais offrir un espace plus pratique aux plaisanciers, pêcheurs et professionnels. Les clubs, autrefois fermés par des grilles, possèdent désormais leur propre estacade technique avec grue, atelier et salle associative. Le dispositif d'assainissement a également été renforcé pour répondre aux normes françaises et européennes : cuves de rétention, nettoyage à sec des plateformes, collecte des déchets, curage des cuves... Aucune place de bateau n'a été supprimée, ni les navettes vers les îles du Frioul ou les Calanques, qui conservent leur place traditionnelle le long du quai de la Fraternité. De même, le marché aux poissons, véritable institution marseillaise, a repris ses habitudes tous les matins sur le Vieux-Port.

Vieux Port Marseille7

Depuis le 4 janvier, de nouveaux sens de circulation sont mis en place. ​​ Un double sens permet aux véhicules de circuler le long du quai de la Fraternité (ex-quai des Belges), entre la rue de la République et le cours Jean Ballard. En revanche, un sens unique est mis en place sur le quai de Rive Neuve, entre la place aux Huiles et le cours Jean Ballard, en direction du quai de la Fraternité, ainsi que sur le quai du Port, entre la rue de la République et le fort Saint-Jean, dans le sens quai de la Fraternité vers l'Hôtel de Ville. Ainsi, les automobilistes venant du J4 ne pouvent plus longer le quai devant l'Hôtel de Ville et doivent emprunter la rue Caisserie jusqu'à la rue de la République. De même, les automobilistes qui souhaitent rejoindre le Pharo à partir du Vieux-Port doivent faire le tour par les rues Sainte et Fort Notre-Dame, pour rejoindre le quai de Rive Neuve, après la place aux Huiles.

Les bus disposent de deux voies en site propre, placées côté quai. Les véhicules légers circulent côté façades, pour permettre les accès aux riverains, aux parkings, les livraisons et la dépose des personnes à mobilité réduite. Les véhicules circulent à une vitesse réduite (30 km/h), pour rendre les déplacements piétons plus sûrs. Enfin, les cars de tourismes empruntent les voies de bus. Des lieux de dépose et des aires de stationnement sont créées à proximité : dix, au pied du Fort Saint-Nicolas, dix, au pied du Fort Saint-Jean, dix, rue Henri Barbusse et Neuve Saint-Martin et d'ici à 2020, trente, dans le bassin du carénage.

Vieux-Port-Marseille-2.jpg

Deuxième phase du réaménagement d'ici à 2020

La deuxième phase du réaménagement s'étendra jusqu'à 2020. Elle consistera à créer une chaîne d'arbres arborés bordant la mer, dans le prolongement du Vieux-Port. Ce nouveau sentier littoral, dédié à la promenade, reliera le pied du Fort Saint-Nicolas, aux Catalans. Ce projet de requalification vise à rendre le Vieux-Port plus accessible aux piétons, aux modes doux de circulation et aux transports en commun. L'objectif est de réduire de moitié le nombre de véhicules autour du Vieux-Port et de fluidifier le trafic des transports en communs. Les bus pourront ainsi circuler dans les couloirs qui leur seront réservés et le temps de parcours devrait être considérablement réduit : huit minutes estimées pour aller du Fort Saint-Jean au Pharo et six minutes entre la plage des Catalans et le Vieux-Port. Cela permettra également de réduire la pollution et le bruit engendrés par le flux de circulation, et ainsi améliorer le confort et la tranquillité des riverains et des touristes.

L'espace piétonnier sera augmenté de 75%, afin que vélos et piétons retrouvent une place privélégiée…

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 07:48

Pavillon-M-.jpgLe Pavillon M, comme merveilleux pour la capitale européenne de la culture 2013 ...

L’année 2013 portera Marseille comme la capitale européenne de la culture, de nombreux projets naissent de ci et là révélant la valeur du patrimoine marseillais.

Un nouvel édifice va ouvrir ses portes le 12 janvier 2013, un lieu unique et inédit… Le pavillon M.

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Ouvert à  tous les publics, le Pavillon M permettra le décryptage simplifié du contenu de Marseille Provence 2013 et les enjeux dʼune capitale européenne de la culture.

Showcases, happenings, expositions et animations rythmeront le quotidien du Pavillon M pour dévoiler chaque jour en avant-premières, des événements culturels programmés dans tous le territoire.

Le Pavillon M offre 3000 m2 aménagés dont 1200 m2 de structure éphémère au cœur de Marseille, un geste architectural en transparence, créé et scénographié par Philippe Malta et réalisé par la société GL Events. Une fresque composée dʼune dizaine de milliers de visages se construira tout au long de lʼannée 2013 avec les visiteurs du Pavillon M. Elle sera mise en scène sur une sculpture support qui évoluera et se transformera pendant toute lʼannée.

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Lieu de rencontres, dʼéchanges, de découvertes et de convivialité, le Pavillon M symbolise les valeurs de Marseille et du territoire. Cʼest un lieu de culture inédit, ouvert gratuitement au public et qui réunit lʼensemble des acteurs qui oeuvrent au succès de lʼannée capitale européenne de la culture :

- Lʼassociation Marseille Provence 2013

- Les partenaires de lʼassociation Marseille Provence 2013 (parmi lesquels de Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Conseil Régional PACA, MPM, Euroméditerranée, la Chambre de Commerce et dʼIndustrie Marseille Provence et la ville de Marseille)

- Les communes représentées dans lʼassociation Marseille Provence 2013

- Les grands équipements culturels (théâtres, musées, salles de spectacles...)

- Les associations culturelles de Marseille et du territoire.

Le Pavillon M offre également un dispositif dʼaccueil et dʼinformations. Il permet de renseigner le public sur lʼoffre dʼaccueil, la programmation et les équipements culturels, présents sur tout le territoire Marseille Provence. Les visiteurs pourront aussi acheter et réserver leurs places pour toutes les manifestations prévues en 2013.

Plus quʼun simple lieu dʼinformations pratiques, le Pavillon M constitue un lieu exceptionnel dʼexpositions fixes et temporaires :

La Ville de Marseille, avec 1000 m2, présentera sa volonté de sʼinscrire dans la nouvelle organisation du monde, celle dʼune métropole de dimension européenne, forte de son économie de la connaissance, de ses entreprises de pointe, de son commerce et de son tourisme, de sa culture et de ses musées, de son patrimoine et de son ouverture aux autres.

La mise scène par une scénographie ludique avec des murs dʼimages, des cabines olfactives, des hologrammes, des films en 3D,... a été conçue en images et en sons pour être accessible à tous les publics quelles que soient leurs langues.

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Le Conseil Régional, la CCIMP, le Conseil Général, MPM, Euroméditerranée, la ville dʼAix en Provence pour les institutions investiront lʼespace « Grand Rue » de 400 m2 pour valoriser leurs actions culturelles. De nombreux partenaires privés présenteront des expositions inédites sur lʼespace « Mistral » de 200 m2 : les containers de la CMA/CGM, la bande dessinée du consulat de Belgique, le Funny Zoo, le timbre de la Poste, lʼexposition « lʼEurope se dessine », « Les 20 ans de la victoire en coupe de lʼEurope » de lʼOM, le festival de jazz des cinq continents, et bien dʼautres.

Lʼesplanade Villeneuve Bargemon présentera aussi des événements et des performances culturelles originales en plein air.

Scénographie extérieure

Un cheminement pour guider les visiteurs jusqu’au pavillon Marseille

Depuis le bas de la Canebière jusqu’à la place Bargemon:

- Totems géants, projetant en ombre sur le sol leurs symboles et messages (soleil la journée et lumière artificielle le soir).

Galets géants marquant le cheminement jusqu’au Pavillon M.

- Marquage typographique constitué de pictogrammes puisés dans les signes marins.

Le « Pavillon M » répond à 3 vocations :

- Le lieu unique d’accueil grand public pour MP2013 (500m2)

- Le centre d’exposition du territoire marseillais (1500m2)

- Le lieu des Partenaires (500m2)

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M comme une architecture massive…

Structure d’apparence bois et transparente (sauf le toit en matière opaque) : cent mètres de long, de 9,5 mètres de large et onze mètres de haut. Il disposera de trois entrées (et sorties). Lentrée principale côté port niveau 0, une entrée spécifique MP2013, une entrée côté Grand rue, entrée VIP. La place Villeneuve Bargemon offre un point de vue unique sur la ville. Le belvédère permettra aux visiteurs du Pavillon M de la découvrir.

- Un plateau libre de 500m2 modulable, offrant plusieurs possibilités d’aménagement et d’exploitation équipé d’électricité et d’internet.

- Il peut être privatisé lors de réceptions ou autres manifestations, sans interférer sur le fonctionnement général du PAVILLON M.

- Il est proposé à différents partenaires et fera l’objet d’un cahier des charges spécifique cahier des charges spécifique.

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PAVILLON M

Cahier des charges techniques:

- Surface environ 500m2

- 10m de largeur x 50m de longueur

- Hauteur sous plafond de 3,45m

- Accès internet

- Puissance électrique fournie: 6 x 16A monophasé ou 1 x 32A triphasé

- Quai de déchargement

- Plancher bois/parquet

- Système d’accroche de signalétique légère

- Plans à disposition

Espace protocolaire :

Salle 50 et salle 30

Signalé sur le plan du niveau 0 (11 et 12), un couloir privatif les dessert. L’une d’une capacité de 50 personnes et l’autre de 30 personnes, ces deux salles permettent un traitement VIP des délégations spécifiques. Livrées « brut » de façon à s’adapter à tout usage, elles sont équipées en électricité et multimédia.

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 06:58

mucem-ccr.jpgUn écrin sorti de terre, le CCR à Marseille

Un écrin est sorti de terre, le Centre de conservation et de ressources à Marseille…

Partie intégrante du MuCEM, le Centre de conservation et de ressources se situe dans le quartier de la Belle de Mai, non loin de la gare Saint-Charles. Conçu par l’architecte Corinne Vezzoni et construit sous forme d’un partenariat public-privé, il abritera, sur 10 000 m2 de surface utile, l’ensemble des réserves du musée ainsi que ses fonds documentaires, sa bibliothèque et ses archives scientifiques. Le lieu sera ouvert aux professionnels du patrimoine, aux chercheurs et aux étudiants qui y disposeront d’espaces de consultation, mais aussi au grand public qui pourra accéder sur rendez-vous à une partie des réserves.

Le premier objectif du centre est naturellement d’assurer les missions de conservation du musée: stocker, conserver, étudier, documenter, entretenir et développer les collections. Les équipes du MuCEM auront à leur disposition des réserves modernes respectant les normes de la conservation préventive (température et hygrométrie), des ateliers de restauration, une chambre d’anoxie (privation d’oxygène) pour traiter les collections contre les infestations, des ateliers de préparation des objets pour exposition, un atelier de prise de vue...

Mais au-delà de ces missions essentielles, le centre a pour vocation de devenir un lieu vivant, véritable outil de valorisation et de diffusion des collections, par une politique active de prêts et de dépôts. Il sera aussi un instrument de travail pour les chercheurs et les étudiants. Il permettra de rendre accessible et communicable l’intégralité des collections et fonds conservés par le MuCEM, dont une partie seulement sera visible dans le bâtiment du môle J4 et dans le Fort Saint-Jean.

Pour ce faire, plusieurs dispositifs et équipements ont été pensés à destination des publics. Trois salles seront accessibles pour la consultation des objets, des ressources documentaires et des fonds audiovisuels. Une salle d’exposition permettra de présenter au public des pans de collection, les nouvelles acquisitions, des restaurations exemplaires... Enfin, une réserve sera accessible au public, sur demande. Déployée sur 800 m2, elle témoignera de la richesse et de la diversité des fonds, donnant à mieux comprendre les métiers de la conservation, en montrant aux visiteurs quelles sont les méthodes employées pour préserver les collections. A l’heure où le concept de « vidéo à la demande » se développe, le MuCEM proposera ainsi à ses publics des « collections à la demande ».

Ainsi, cet écrin est donc sorti de terre et sera achevé dès cet automne, le nouveau bâtiment recevra les premiers objets en provenance de Paris, et l’installation des collections se poursuivra intensivement jusqu’en 2014.

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Un Centre de conservation et de ressources conçue par l’architecte Corinne Vezzoni associée à André Jollivet (Agence Aura), dans le cadre d’un partenariat public privé confié au groupe Icade.

Les locaux de ce centre, d’une surface de près de 10 000 m2, sont aménagés sur un ancien terrain militaire d’environ 1,20 hectares (quartier Bugeaud de la caserne du Muy). Le projet est conçu de façon à pouvoir envisager l’extension des réserves, dans une deuxième phase. La caserne du Muy est située dans le quartier de la Belle de Mai, à proximité de la gare Saint-Charles. Le voisinage immédiat du Centre interrégional de conservation et de restauration du Patrimoine (CICRP), des archives et des réserves des Musées de Marseille offre l’opportunité d’inscrire ce projet au coeur d’un «pôle patrimonial ».

Le bâtiment prendra la forme d’un grand monolithe en béton de pierre. Il offrira près de 10 000 m2 de surfaces utiles, dont plus de 7 000 m2 de réserves organisées par type de matériaux et de collections et réparties sur trois niveaux. Corinne Vezzoni a conçu le centre de conservation en écho à la volumétrie du bâtiment de Rudy Ricciotti, un cube de 72 m de côté, afin d’assurer, d’un site à l’autre, une certaine cohérence de l’institution. Mais à l’inverse de la transparence voulue à Saint-Jean, l’espace du public, elle inscrit dans le secret, la protection, cet espace dédié à la préservation vigilante des collections. S’inspirant de l’œuvre de Chillida –un bloc entaillé, elle a creusé ce cube pour répartir les espaces de travail et de réserves de part et d’autre d’une allée où se distribuent toutes les circulations horizontales et verticales. Ce lieu, le lieu du « trésor », évoque la démarche de la pensée et du travail de l’homme qui creuse, forme et déforme la matière, processus dont résultent les œuvres conservées. On y accède par une terrasse à quelques degrés, un puits de lumière vient éclairer les salles d’études. Un espace arboré est maintenu sur le site, où s’alignent des locaux techniques et des studios pour les chercheurs de passage.

A propos de son travail sur la lumière dans le centre de réserves et de ressources, Corinne Vezzoni indique: «Presque un travail de sculpture: comment la canaliser, l’amener au cœur du bâtiment, la filtrer ou la faire rebondir... ? »

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Le CCR

Maîtrise d’oeuvre

Corinne VEZZONI & André JOLIVET

Maîtrise d’ouvrage

partenariat public-privé Ministère de la culture / ICADE

Surfaces du bâtiment

13199 m2 SHON ( 17747 m2 SHOB ) dont 7265 m2 de réserves et 1575 m2 de locaux de transit et de travail sur les collections 98 m2 d’expositions temporaires Surfaces proposées accessiblesau public ( total: 1403 m2)

- 98 m2 galeries d’expositions

- 234 m2 centre de ressources

- 45 m2 consultation 2D

- 76 m2 consultation 3D

- 950 m2 réserves accessibles

Calendrier prévisionnel

Permis de construire le 12 juillet 2010 Démarrage travaux de construction : 9 Décembre 2010 Durée des travaux : 17 mois puis un mois de « marche à blanc » soit un bâtiment livré et fonctionnel en juillet 2012

Entreprise

Eiffage

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 07:42

TGI-a-Aix-en-Provence-par-Marc-Barani2.jpgUn nouveau TGI à Aix-en-Provence par Marc Barani

Après 5 années de rebondissement qui avait vu l’agence Francis Soler Architecte lauréat du concours du premier projet de reconstruction du tribunal de grande instance d'Aix (18 500 m²) abandonné par la suite, l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij), Etablissement public administratif spécialisé, placé sous la tutelle du Ministère de la justice, qui lui confie la conception et la gestion des opérations de construction, de réhabilitation, de restauration, d'exploitation ou de réutilisation de bâtiments, a sélectionné le 29 mars le projet de l’architecte niçois Marc Barani , Equerre d’argent 2008 et qui a œuvré notamment pour  l’Auditorium de l’Institut de France.  

Le projet relancé a vu se confronter parmi quatre équipes parmi lesquelles Jean-Michel Battesti (Marseille), Jean de Giacinto (Bordeaux) et Emmanuel Nebout (Montpellier), et celle lauréate du second concours lancé début 2011, l'atelier Marc Barani (Céline Medina, chef de projet, et Marion Helft, architecte), associé à Technip TPS (BET TCE), Franck Boutté (BET HQE), Mazet & Associés (économiste), Jean-Paul Lamoureux (acousticien), Quadrim (exploitation et maintenance).

TGI-a-Aix-en-Provence-par-Marc-Barani1.jpg

Un projet beaucoup plus restreint notamment concernant sa superficie, celui de Francis Soler de 18 500 m² est revu à la baisse en concédant la construction du nouveau tribunal à 6.408 m2 utiles. Réalisé sur le site actuel du boulevard Carnot, le programme entreprendra une vaste opération de démolition-reconstruction de l’édifice actuel d’une architecture contemporaine, visant à améliorer les conditions d’accueil du public et le fonctionnement, et qui répondra aux exigences fonctionnelles, techniques et financières tout en assurant une insertion urbaine réussie à la jonction de deux tissus urbains, celui du centre historique et celui de ses faubourgs. Le parti architectural traduit de manière contemporaine certains éléments de la symbolique judiciaire.

Cette attribution sera suivie par un appel d’offres portant sur la réalisation des travaux qui débuteront en 2014, pour une mise en service du futur tribunal de grande instance en 2016. Pour ce projet, une vaste opération de démolition-reconstruction de l’édifice a été engagée fin 2010 et va nécessiter la réalisation d’un bâtiment temporaire sur le site fin 2012 afin de reloger provisoirement les services du TGI pendant quatre ans.

Le futur palais de justice : La minéralité et la puissance tellurique de ce socle fragmenté1contraste avec l’évanescence des façades de verre, vibrantes de reflets, pour créer un ordre géométrique rigoureux et hiérarchisé. 

TGI-a-Aix-en-Provence-par-Marc-Barani3.jpg

Les façades du TGI : La première partie, le socle et le rez-de-chaussée, sera composée de monolithes de béton clair coulé par passes horizontales, rappelant les carrières des Baux de Provence. Elle évoquera la puissance de l’institution.

Baignée de lumière naturelle grâce à une verrière opalescente, elle offrira aux usagers dans sa partie sud, un véritable belvédère donnant au loin sur les collines verdoyantes de Meyreuil et Montaiguet. Le dialogue qu’elle instaurera entre le plein des salles d’audiences et les vides des failles, permettra au public de percevoir une vision solennelle de l’institution, évoluant tout au long de la journée par le jeu des ombres crées par la lumière naturelle.

En référence au travail de James Turell et de ses «Open Sky» les salles d’audiences deviendront des espaces clos à ciel ouvert, créés par une perforation zénithale dans le monolithe, apport de lumière.

D’une facture d’environ de 45 M€, la moitié par rapport au projet Soler, les collectivités territoriales prendront en charge la réalisation d’une salle d’audience de 200 places pour les grands procès d’Assises (devis : 5,7 M€), une structure appelée à remplacer l’actuelle salle de la Cour d’Assises du palais Verdun, située au cœur du centre historique. Les travaux débuteront en 2014 en vue d’une livraison du nouveau palais en 2016.

Calendrier du projet

Lancement du concours de maîtrise d’œuvre : février 2011 Début des travaux : 2ème trimestre 2014 Mise en service du futur palais de justice: 2016

Chiffres clés Effectifs : 177 magistrats et fonctionnaires Surface utile : 6 408 m2 (hors salle procès sensibles)

TGI-a-Aix-en-Provence-par-Marc-Barani.jpg

crédits photographiques @RSI Studio   

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 07:00

Palais-de-Justice-Marseille1.jpgToute la lumière sur le Palais de Justice de Marseille…

Situé place Montyon, dans le VIe arrondissement, le Palais de Justice construit en 1856 par l’Architecte Auguste Martin, de type Classique forme un quadrilatère  de 57 mètres de longueur et de 54 mètres de largeur. La façade principale donne sur la place Montyon qui doit son nom au sieur Jean-Baptiste de Montyon, intendant de Provence au XVIIIe siècle. Au centre de cette façade se trouve une porte monumentale composée d’un perron de 25 marches, un péristyle d’ordre ionique de six colonnes surmonté d’un fronton triangulaire sur lequel est représenté la justice avec à sa droite la Force et dans l’angle le Crime accroupi représenté par une tête d’homme et à sa gauche la Prudence et l’Innocence. Cet ensemble a été sculpté par Guillaume. Ce même sculpteur a effectué les deux bas reliefs placés sous le porche représentant la justice répressive et la justice protectrice. Un bâtiment emblématique mais qui ne répond plus aux problématiques liés à la fonctionnalité du site et aux enjeux énergétique. C’est donc ce cadre que le Palais va subir une vaste opération de rénovation, comme celle présentée ce jour concernant le Palais de Strasbourg. 

Un projet qui sera réalisé par l’agence Tangram qui a été vient sélectionnée par le ministère de la Justice pour le concours conception/réalisation concernant la réhabilitation du Palais de justice de Marseille.

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Un choix résolu vers une démarche environnementale tout d’abord puisque l’Agence a souhaité abordé cette opération par une approche historique et patrimoniale afin de mettre en valeur l’œuvre architecturale d’origine notamment en tenant compte de ses spécificités capitales, à travers ses espaces et ses volumes, et de clarté avec l’apport de la lumière naturelle.

Un bâtiment d’ouverture pour une transparence, pour que la lumière soit faite, tel est la symbolique voulue par l’Agence, faire entrer la lumière donnant un côté transparent et adouci d’un tel bâtiment emblématique, la notion architecturale rejoint celle de la fonction du site. Intégrant des tons neutres et chauds, l’Agence Tangram a incorporés selon les espaces une gamme de couleurs apportant un confort visuel apportant un climat de confiance et rassurant. Tout comme l’approche esthétique environnant, les mobiliers et la signalétique participeront à valoriser l'image de la Justice aujourd'hui.

L’apport et la maîtrise de la lumière naturelle constituent le point fort du projet architectural notamment dans les espaces d’accueil du public : la salle des Pas-Perdus et les trois salles d’audiences ainsi que les deux grands patios et les deux escaliers. Dans la salle des Pas-Perdus, la verrière existante est remplacée par une grande fenêtre qui donne à voir le ciel.

Dans les salles d’audience, les fenêtres en imposte sont révélées – chaque salle retrouve ainsi l’équilibre, l’harmonie et l’ordre des proportions d’origine – puis couvertes d’un voile opalescent qui nimbe le volume d’une lumière douce et protectrice.

Une attention toute particulière a été portée à l’acoustique pour que chacun puisse entendre et se faire entendre, en référence à la loi, juste et égale pour tous.

Les deux grands patios, les deux escaliers monumentaux et les grandes coursives sont restitués comme la séquence majeure qu’ils étaient. Débarrassés des ajouts accumulés au fil du temps, ils retrouvent leur fonction initiale et la lumière naturelle qui baigne généreusement tous les niveaux.

La paroi vitrée séparant escaliers et patios est recomposée comme une « simple feuille » de verre permettant une continuité visuelle totale entre intérieur et extérieur. Le sol des patios est constitué d’une dalle de finition en béton de marbre poli sombre.

Enfin, les bureaux en couronne donnant sur la rue ou sur les patios sont naturellement éclairés et une attention particulière a été portée à la qualité des circulations internes et des espaces de travail.

Concernant l’efficience énergétique :

- un gain de 40% sur les consommations conventionnelles,

- la division par 5 de la quantité de CO2 dégagée.

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Maîtrise d’Ouvrage : Ministère de la Justice
Maîtrise d’Ouvrage déléguée : APIJ
Type/Catégorie : ERP type L / 2ème catégorie avec activités W
SHON : 7 400 m²
Date de conception : Janvier 2012
Achèvement prévu : 2014
Montant HT des travaux : Coût initial : 10M Euros
Composition de l’équipe de Conception/Réalisation :
Désignation/Compétences :
GFC Construction (mandataire) / Entreprise TCE
Tangram Architectes / Architectes
Garcia ingenierie / BET fluides, thermique et QE
Sica / BET structure

Palais-de-Justice-Marseille-4.jpg

@credits photographiques Tangram

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 10:31

Vieux-Port-Marseille.jpgLe Vieux Port de Marseille revu et corrigé par Norman Foster et Michel Desvigne.

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Redonner un nouvel écrin à la future capitale européenne de la culture en 2013, tel est l’ambitieux projet d’un concours international lancé voilà un an, une vingtaine d'architectes, de renommée internationale pour certains (Jean-Michel Wilmotte, Bernard Reichen ...) avaient répondu à la consultation, et dont le terme s’est échu la semaine dernière suite à l’élection d’un des deux projets finalistes.

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Le célèbre architecte britannique - lauréat du Prizker en 1999 - associé au paysagiste français Michel Desvigne, a été désigné par Marseille Provence Métropole pour assurer la maîtrise d'œuvre du projet de réaménagement du Vieux-Port. Et poutant c'est finalement celui de Corinne Vezzoni qui avait obtenu le plus de votes (8 contre 7), mais l'exécutif  communautaire en a décidé autrement, désignant Foster et Desvignes pour ce projet d’Espaces verts, bassin de carénage redessiné, semi-piétonnisation.... Lequel a été sera présenté ce lundi en conférence de presse.
D'ici 2012, 25 à 30 millions d'euros devront être investis sur le ce chantier. Une somme équivalente sera consentie dans une deuxième phase jusqu'en 2014-2015.

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Nouvel écrin de verdure pour une ville qui suit le mouvement de certaines grandes agglomérations françaises, après Lyon et sa place nautique et les berges du Rhône, les quais de seine pour Paris, et l’île de Nantes c’est la future capitale européenne de la culture qui s’apprête à dessiner son Vieux Port.

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La présentation ce lundi du projet de Foster et Desvigne livre les grands contours notamment de la semi-piétonisation de l'espace public abordée que de manière graduelle et limitée. Une version plus minimaliste que celui du projet présenté par Corinne Vezzoni qui se distinguait par une piétonnisation plus volontaire, faisant du quai des Belges une immense «place de la fraternité». Le projet du duo Foster/Desvigne a été choisi par la singularité à mettre en œuvre rapidement le projet d’ici 2013 prévoyant de réserver seulement la moitié du quai des Belges aux piétons, celle comprise entre le bassin et le parterre central. La voie actuelle compte neuf rangs de circulation, elle n’en comptera plus que quatre, deux pour les autos et deux pour les bus.

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Le principe identique pour les quais de Rive-neuve et de la mairie, où le seul changement de voirie consistera à réserver deux voies au bus. Tous les quais du port conserveront une circulation en double sens, sauf le quai de la mairie, où un sens unique sera instauré de la Canebière vers le J4. Le projet ambitionne de «réduire la circulation automobile de 50%

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Le projet s’organise aussi sur la restructuration du plan d’eau et de la restauration du glacis du fort de Saint-Nicolas. L’aménagement urbain prévoit une transformation le long des quais avec la création de pontons pour les clubs nautiques laissant place le long du bassin, une installation d’ombrières seront disposées sur les quais et accueilleront le marché aux poissons, redonnant l’espace au citoyen. Cet agencement s’articule sur la revalorisation des quais selon les activités locales, le marché, les clubs nautiques,…

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Outre la piétonisation, l’aménagement fait la part belle à la reviviscence du Vieux Port par les végétaux. L’aménagement végétal présente la transformation de l’ensemble des forts et terrains militaires en un vaste parc. Mutation profonde afin de redonner à ces espaces un sens autour d’activités commerciales, pôles de conférences, hôtels, musée,…

L’agencement prévoit la création d’espaces verts sur chaque parcelle formant un lien continu entre les parcs et les sites culturelles, une escapade verte de la mer vers la ville

Ces aménagements végétaux et culturels ne seront pas prévus dans l’immédiat, mais plutôt pour 2017.

L'ensemble devrait coûter 24millions d'euros. Une deuxième tranche de travaux de 40millions d'euros est prévue. Elle sera vraisemblablement dépendante des élections municipales de 2014.

Vieux-Port-Marseille8.jpg 

Quelques données :

Paysagiste : Michel Desvigne

Architectes : Foster + Partners

Urbanistes : Tangram

Lumière matière : Yann Kersale

BET : Ingerop

Estimation financière de la première phase des travaux : 24 millions d’euros

Fin des travaux de la première phase : 2013

PRESENTATION PAR LE GROUPEMENT MICHEL DESVIGNE

« L'échelle du centre-ville. Composition urbaine et paysagère

Nos propositions, centrées sur la revitalisation du Vieux-Port, se fondent sur une vision paysagère et géographique: clarifier et caractériser la nature des espaces publics selon leurs localisations dans le territoire. Cette géographique large nous amène à distinguer des grandes entités contrastées: la chaîne des parcs, le glacis, les espaces jardinés du centre ville, et au cœur de la composition, le Vieux-Port. Cette large perspective respectueuse de l'histoire détermine le caractère de chaque lieu.

La chaîne des parcs. Nouvelle façade maritime

L'hypothèse est de transformer l'ensemble des forts et terrains militaires en un vaste parc. Celui-ci d'une emprise comparable à celle du port, recompose le paysage de Marseille et sa façade maritime. Il s'agit d'imaginer la conquête progressive d'un ensemble de lieux composant ensemble une chaîne de parcs reliés par des promenades continues depuis la ville vers la mer. En vis-à-vis, le parc du fort Saint-Jean, qualifie puissamment l'entrée du port. Ces parcs sont vivants et équipés, abritant pôle de congrès, hôtels, musées, village nautique. Mais c'est aussi une présence significative de la nature méditerranéenne au cœur de la ville amplifiant la géographie naturelle du littoral.

Le glacis, la calanque, le village nautique

La restauration du glacis du fort Saint-Nicolas rejoignant ville haute et port en couvrant l'échangeur de sortie du tunnel offre un volume considérable capable d'accueillir port à sec, parkings pour voitures et autocars. Le glacis est une vaste prairie accessible au public en pente vers le port. C'est la porte des parcs depuis le cœur de la ville. Il est creusé d'une petite calanque donnant l'accès aux bateaux et autour de laquelle s'installe un village nautique en lien direct avec l'aire de carénage et les quais. Un ponton périphérique, promenade publique prolongeant le port, dessert commerces et services spécialisés ainsi que des cafés et restaurants.

Recomposition de la circulation. Archipel d'espaces jardinés

La recomposition de la circulation du centre ville, préalable à la transformation des quais, est l'occasion d'une requalification de certains espaces publics :
- Maintien de deux voies véhicules légers, plus deux voies transports en communs sur le quai des Belges offrant un plus large espace aux piétons. Fermeture complète à la circulation pour les grands événements, laissant un accès à tous les parkings.
- Une voie spécifique bus depuis le J4, autour du Vieux-Port jusqu'au Pharo et prolongation jusqu'à la Corniche.
- Flexibilité de l'aménagement proposé permettant de répondre aux différents besoins en cas d'incidents dans le tunnel.
Si la circulation nécessite structure et hiérarchisation, la végétation relève d'une logique différente, en "archipel", à l'exception des boulevards situés sur les anciens remparts. Le centre ville dense apparaît comme une sorte de monolithe sculpté aux formes régulières. Plutôt que de les souligner, les espaces plantés en archipel, amènent avec pragmatisme: diversité, repérage et singularité : un archipel d'espaces jardinés autour du Vieux Port.

Développement et recomposition concertée des structures nautiques du plan d'eau

Maintenir et développer l'activité du port tout en rendant accessible les quais au public oblige à une recomposition des structures du plan d'eau. Ces transformations relèveront de la concertation. Le déplacement des aires techniques sur des estacades d'une part et l'installation des clubs nautiques sous les ombrières du quai d'autre part, laissent un large passage continu du public autour du plan d'eau. Celui-ci est rendu visible grâce à la création de pontons maîtres qui libèrent les rives et à des estacades publiques qui offrent un accès inédit au centre du port. Des estacades et des pontons mobiles accueillent des bateaux et événements exceptionnels. La création d'une zone de carénage mutualisée autorise un développement moderne et respectueux de l'environnement. Enfin, la mise en situation du marché aux poissons et des zones d'embarquement pour transports maritimes publics sous la grande ombrière du Quai des Belges donne toute sa noblesse à ces activités.

Les quais du Vieux-Port: espace public majeur de Marseille

C'est avant tout un sol que nous imaginons. Socle unitaire, socle de la ville, seuil de la ville vers la mer. C'est un espace résolument minéral, fidèle à son histoire urbaine et utilitaire. C'est un sol pavé de granit : matériau noble, robuste et authentiquement portuaire. Sur ce grand plateau aux pentes régulières s'installe une circulation apaisée, fonctionnelle et flexible. Le trafic nécessaire à la vie du port et de la citée relève d'un mode de gestion différencié dans le temps et réversible. L'éclairage évoque par de grandes mâtures la destination du lieu. Projets d'artiste, les grands mâts du quai des Belges jouent avec les reflets du soleil couchant. Mais seul un projet architectural permet de donner la cohérence et la grandeur attendues. Nous imaginons de vastes ombrières à l'échelle des installations portuaires, ces ciels artificiels à l'architecture rigoureuse, contemporaine et presque abstraite abritent de petits pavillons sous une lumière maitrisée et sublimée. Ceux-ci ont des destinations multiples : celles existantes et d'autres en synergie, urbaines, commerciales, culturelles, événementielles. Profiter de l'activité nautique associative pour animer et dynamiser l'espace public grâce à une architecture simple et puissante. Concentrer aussi le mobilier et les objets avec ces architectures pour libérer de vastes surfaces destinées aux manifestations et événements métropolitains. »

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Published by Lucvieri - dans Marseille
24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 11:48

silo-arenc-euromediterranee-salle-spectacle-marseille-olymp.jpgLa réhabilitation des anciens silos industriels d’Arenc, situé dans le port autonome de Marseille, va prendre fin au début de cet hiver. De configuration étonnante, ce bâtiment de 16.000 m2 a été édifié sur pilotis en 1926, construit par la société Froment-Clavier de Paris, le Silo céréalier d’Arenc, menacé de disparaître à maintes reprises, retrouve une place de premier ordre culturel.

Nommé « patrimoine Industriel du XXe siècle » depuis 2004, cet édifice curieux aux portes d’entrée de la ville de Marseille par l’autoroute A55.

Le projet de réhabilitation a été confié à l’architecte Eric Castaldi, qui s’est chargé de la réhabilitation des docks, pour la conception des bureaux, la partie culturelle a été confiée à l’architecte Roland Carta.

L’ancien Silo répondra aux exigences de la ville de Marseille, notamment à travers les salles intermédiaires polyvalentes et de haut niveau faisant cruellement défaut dans la capitale de la Provence. Ce bâtiment se composera de deux espaces distincts, une partie réservée à des bureaux, l’autre partie étant vouée à une salle de spectacle et s'étendra sur près des deux tiers de l’édifice.

Cette salle de spectacle répondra aux différents critères, polyvalente, modulable, un air d’Olympia en quelque sorte. Elle sera composée de 2.050 places. Ce lieu culturel symbolisera l’éveil culturel de ce quartier, et notamment de Marseille Capitale Européenne de la Culture en 2013.

Au préambule du début de ces travaux, un diagnostic précis concernant l’état du bâtiment a été orchestré par le lerm, laboratoire d’études et de recherches sur les matériaux.

Bâtiment rectangulaire d’une longueur d’environ 125 mètres pour une largeur proche de 25 mètres et d’une hauteur avoisinant les 50 mètres, il présente un esthétique caractéristique des bâtisses industrielles. Composé de 99 silos céréaliers, de deux tours élévatrices l’une sur la façade Ouest, et l’autre sur la façade Nord, orné d’une fresque murale symbolisant l’entrée de Marseille et d’un préau parachevant la structure du bâtiment . Deux galeries, en façades Est et Sud, sont matérialisées sur le long des façades concernées.

Une toiture terrasse offre un panorama fabuleux sur le vieux port et sur la rade de la ville de Marseille.

Trois façades, Est-Ouest-Sud, sont ornées d’alvéoles verticales constituant la partie apparente des silos. Le rez-de-chaussée ainsi que le premier étage sont matérialisés par la présence d’une structure poutres-poteaux.

 

Un diagnostic précis a été réalisé afin d’établir un bilan structurel de l’état de l’édifice. De structure en béton armé, le rapport a permis d’analyser l’état de préservation du matériau et de finaliser un procédé de traitement de réparation des bétons.

L’analyse s’est déroulée dans un premier temps sur le site, en établissant un diagnostic détaillé des désordres par un relevé précis, une étude sur les différents travaux réalisés auparavant sur l’édifice, et enfin d’examiner les indices structurels du bâtiment. Tels qu’un relevé les armatures, notamment sur les structures porteuses de l’édifice, consistant aux repérages des aciers et de mesures différents critères comme le diamètre, l’enrobage, et leur état de conservation. Enfin des prélèvements sur site ont été effectués pour identifier de façon scientifique les pathologies du Silo, en laboratoire.

Les échantillons prélevés sur site analysés en labo apportent des informations précises sur la nature du matériaux relevé, description, caractéristique mécanique, dosage de fabrication… appelé analyse physico-chimique. Celle-ci s’est principalement axée sur la structure béton du Silo. L’analyse en laboratoire permet aussi l’examen précis des pathogènes du matériau, notamment du béton et de sa carbonatation, de sa pollution en chlorures…

 

Les conclusions à ce « pré-diagnostic » ont révélé principalement un état de corrosion avancée des aciers, du à l’âge du bâtiment et de son milieu environnant à la fois urbain et maritime.

La visite in-situ a permis de visualiser un certain nombre de fissures, d’éclats ainsi que des épaufrures, décelant des poussées de fers évidentes.

La façade Nord est la seule ne présentant pas de pathologie conséquente, elle a bénéficié d’une restauration récente.

Toutes les zones soufflées  se situent en majeure partie sur les faces extérieures, notamment localisées sur les poteaux, les poutres, les silos, dalles des galeries, voiles bétons. Le rez-de-chaussée côté Ouest, et principalement les piliers ont été les plus altérés, la cause de ces désordres est l’enrobage très faible des aciers. Par ailleurs, ces piliers du niveau rez-de-chaussée ont révélé une légère réduction du diamètre des aciers, la cause de cette caractéristique provient d’une manière générale à l’enrobage et du milieu assez hostile environnant.

La conclusion définitive du diagnostic révèle d’ordre général le faible enrobage caractérisé dans les différents ouvrages de l’édifice.

 

Les analyses de carbonatation ont révélé une importante activité atmosphérique déterminant ainsi des profondeurs de 120 à 270 mm, après un dépoussiérage de l’échantillon, la pulvérisation d’un colorant sensible au pH, la phénolphtaléine, devant rouge violacé au contact du matériau lorsque celui-ci possède un pH à 9,2 et reste incolore lorsque les valeurs sont relativement faibles.

Cet examen permet de corroborer l’analyse sur site et du milieu agressif  auquel est soumis l’édifice, un taux d’humidité relatif, le CO2 naturellement présent dans l’atmosphère pour les agression extérieures, mais aussi celles aussi importantes les agressions intérieures provoquées par les silos, au temps de leur fonctionnement. La façade Ouest, exposée face à la mer et les parois des silos ont révélé la présence de carbonatation.

Par ailleurs, les analyses n’ont pas exposé la présence d’une pollution notable par les chlorures. Elles ont permis d’identifier la structure interne du matériau, des hydrates courants d’un béton.

Les conclusions en laboratoires ont pu définir un constat précis sur l’état général du bâtiment. N’identifiant aucuns risques pathogènes pouvant endommager la durabilité du Silo, le diagnostic s’est limité aux principes d’un traitement singulier de travaux préparatoires.

Consistant à un sondage général des bétons, purge des zones soufflées par piquetage et mise à nu de l’acier avant de le passiver, d’appliquer un inhibiteur de corrosion, et réfection des bétons par mortier adapté du type de résine synthétique, traitement des fissures par ouverture systématique et marouflage d’un e toile de celles-ci, consolidation de certaines structures porteuses comme des piliers de la zone du RDC, et enfin application de produit de finition adaptée.

Chaque zone de l’édifice fait l’objet de divers traitements curatifs ou préventifs selon le degré des désordres. A chaque traitement, un procédé de rénovation est appliqué tout en gardant les spécificités esthétiques et historiques de l’édifice.

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