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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 10:44
L'ÉNERGIE PRIMAIRE CONVENTIONNELLE, UN CONCEPT « POUSSIÉREUX »

L'ÉNERGIE PRIMAIRE CONVENTIONNELLE, UN CONCEPT « POUSSIÉREUX »

Arrivée depuis le 1er janvier 2013 pour le résidentiel et depuis fin octobre 2011 dans le tertiaire et l'enseignement, le réseau Ecobâtir a souhaité analyser la pertinence de la RT2012 non pas par rapport au cadre existant, mais par rapport aux futurs enjeux. En résumé, le réseau ne s’est pas intéressé de savoir si la réglementation est « mieux » que la précédente, mais si les réponses qu'elle apporte sont « suffisantes ».

Alors que l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) organise une audition publique sur la nouvelle réglementation thermique RT 2012, le Réseau Ecobâtir a fait paraître une étude sur les freins de la RT et relevé que depuis la mise en place de la RT2012, elle aura vu de nombreux débats tout au long de l'avancement de la loi Grenelle, et jusqu'aux recours en annulation de la RT2012 déposés début janvier 2011 par Uniclima et le Gefim.

Il rajoute qu’en fil médian se trouve la ligne développée par BBC-Effinergie, qui prône un indicateur unique en énergie primaire, exprimé en valeur absolue (et non comme la RT2005 selon une valeur de référence). Cette valeur de 50 kWhep/m2 SHONRT.an influe sur les choix énergétiques, qui sans restreindre l'utilisateur, impose d'importants niveaux d'isolation dès que son choix se porte sur un chauffage électrique classique.

Par ailleurs, le cahier de doléances du réseau estime que du coté des défenseurs de la filière « tout électrique », représentés par les syndicats ayant déposé le recours en annulation, puis mi 2011 par une association les regroupant, dont l’argument se porte d’une part sur la non pertinence d'un indicateur unique sur l'énergie primaire, qui favorise les solutions gaz, d’autre part sur le bilan avantageux du chauffage électrique en terme de CO2 et coûts de fonctionnement.

Pour le réseau, l'argumentation n'est sur le fond pas fondamentalement fausse (la RT avantage effectivement les solutions qui peuvent être fortement émissives en CO2), mais elle s'arrange avec la réalité pour faire passer des solutions émettrices en CO2 (le chauffage électrique) comme favorables. Pour cela, elle argumente sur la remise en cause d'un facteur d'émission CO2 par usage pour l'électricité, pour tendre vers un facteur d'émission global, avantageant le chauffage électrique, sans considération aucune du problème posé par les pointes et la saturation des moyens de production.

Ainsi, pour le réseau Ecobâtir, la profession doit prêter une attention toute particulière face à cette proposition, qui sous couvert de remettre en cause le raisonnement sur l'« énergie primaire », remet en cause le principe du BBC. En effet, un « 50 kWh/m2 SHONRT.an » en énergie finale ne signifiant pas autre chose que les standards constructifs de la RT2005.

Un concept alternatif à l'énergie primaire de la RT est de plus en plus utilisé : l'énergie primaire non renouvelable (démarche Passivhaus, référentiels utilisés par les appels à projets des régions Bourgogne, Centre...). Pour le réseau Ecobâtir, ce principe est nettement plus intéressant à plusieurs titres :

Ø déduisant la part fournie par les énergies renouvelables, la valeur en énergie primaire correspond effectivement aux efforts pour réduire la consommation d'énergie fossile (ce que l'énergie primaire de la RT2012 ne fait pas, considérant au même titre le bois que le fioul ou le gaz) ;

Ø pris en compte sur la base des moyens de production d'électricité actuels, le coefficient est adapté à la réalité, ce que n'est pas le coefficient sur l'électricité de 2,58 reconduit par la RT2012, où un coefficient qui ne considère pas pour les énergies fossiles la part liée à la production et l'acheminement de l'énergie (qui peut représenter jusqu'à 30% de l'énergie mise à disposition).

L'énergie primaire non renouvelable dispose aujourd'hui d'un bon retour d'expériences. C’est par exemple le principe mis en avant par la construction passive.

Un tel principe semble donc nettement plus efficace que l'énergie primaire conventionnelle proposée par la RT2012 et le BBC.

Le Réseau Ecobâtir poursuit et explique qu’il est indispensable d'affirmer qu'un bâtiment basse consommation doit également être faiblement émetteur en carbone. La seule manière d'y aboutir est d'ajouter un deuxième indicateur. Celui-ci est notamment indispensable dès que l'on considère dans les règles de calcul des coefficients CO2 par usage pour l'électricité, afin que cela ne pénalise pas injustement telle ou telle solution technique.

On se rappellera que la mise en place d'un garde-fou sur le CO2 faisait partie des recommandations du rapport de l'OPECST, proposition qui n'a malheureusement pas franchi l'étape des travaux en commission qui ont suivi, notamment sur le motif que les coefficients CO2 à adapter pour les énergies ne sont pas « prêts ». C’est argument ne nous semble pas recevable : les données existent; il suffit simplement de les prendre en considération. Le seul élément contestable étant peut être le bilan carbone réel de la filière nucléaire, qui apparaît dans le bilan 2010 de RTE comme générant moins de CO2 (anthropique) que la filière bois, en prenant pour hypothèse les valeurs d'EDF, qui mériteraient donc d'être calculées par une tierce partie.

La prise en compte des coûts environnementaux cachés est un élément essentiel de l'optimisation énergétique d'un projet. En effet, plus les bâtiments sont isolés et plus la part liée à l'énergie contenue dans les matériaux de construction prend de l'importance. Ceci va jusqu’à remettre en cause les économies de fonctionnement générées par des matériaux d'isolation à forte énergie grise, qui, à partir d’une certaine épaisseur, ne compensent plus l'énergie nécessaire à leur fabrication / mise à disposition / vie en œuvre / fin de vie.

Dans le cahier de doléances du réseau, une appréciation regrette, alors que le CSTB propose dans sa méthode de calcul une version « provisoire » du calcul du confort d'été, qu'il n'ait pas été introduit un garde-fou sur l'énergie grise, quitte à le rendre évolutif. Il est absurde de remettre à 2020 une exigence sur un sujet de cette importance (en termes d'impact et pour la valorisation des filières courtes et des matériaux bio sourcés).

On regrettera également la considération française de l'énergie grise qui se base sur des fiches déclaratives non expertisées fournies par le fabricant, et pas sur des données génériques qui permettraient une harmonisation des données. Or, le débat démocratique est confisqué sur la question par les industriels, partie prenante de quasiment tous les logiciels d'évaluation d'énergie grise et bilan carbone, aboutissant à une situation presque comique ! Ces acteurs dominants avec au premier rang le CSTB, véhiculent l'idée que l'énergie grise n'est pas si conséquente et assez proche selon les procédés constructifs, alors que des différences significatives apparaissent si l'on considère des moyens de calcul non basés sur les jeux de données françaises.

Enfin, pour le Réseau Ecobâtir perçoit que l'analyse sous le seul angle de la thermique, cantonné à des indicateurs rassemblés derrière le concept d' « énergie primaire conventionnelle pondérée », et justifié principalement par un calcul théorique, peut être un piège, et les différents biais listés jusque-là se révéler autant de freins à la lisibilité nécessaire pour faire valoir des choix pertinents.

Pour autant, même si les projets vont plus loin que le cadre réglementaire sur la question de la performance d'enveloppe, de l'énergie primaire, du confort estival ou de l'impact CO2, fort est de constater que l'on ne peut pas se limiter aux indicateurs sur les consommations pour jauger un projet.

On notera que jusqu'à présent, la seule esquisse faite pour les années à venir est le sujet « Bâtiment à énergie positive », ou BEPOS. S’il propose d'un point de vue marketing un concept vendeur, il rassemble des contradictions évidentes non encore résolues. Imposer à chacun de disposer d'une production électrique est sur le papier attractif, mais pose la question de son financement : soit des subventions massives et/ou des tarifs d'achats importants (le maître d'ouvrage y verra alors un investissement rentable), soit accepter que l'acte de construire devienne réservé à une clientèle haut de gamme, du fait de la hausse des coûts de construction induite par l'obligation de production électrique.

Se pose aussi la question de la pertinence de disposer d'installations décentralisées gérées par des individus, en rapport avec des productions électriques renouvelables plus centralisées gérées par des opérateurs dont c'est le métier (dans l'idéal un service collectivisé). Ce n'est pas le concept d'énergie positive qui pose problème58, mais le fait de vouloir en faire un objectif réglementaire pour les bâtiments avec les conséquences que cela induit... alors que la réflexion sur l'autonomie énergétique sur une échelle un peu plus grande (le quartier, la commune, le territoire...) permet de valoriser des solutions plus larges, fonction des potentiels locaux.

Le réseau finit sur un problème qui réside dans le cadre et dans les orientations que la réglementation énergétique devrait promouvoir. Le cadre de la « maison » influe sur les questions d'urbanisme (par exemple la maison individuelle et ses alternatives vis-à-vis de la conséquence de l'acte de construire sur le déplacement), sur les questions de santé (la qualité de l'air par rapport aux taux de renouvellement d'air réglementaires et les pollutions à prendre en compte, le problème du radon qui pourrait impliquer des niveaux d'étanchéité à l'air plus ou moins élevés en fonction de la zone construite, ...), sur la prise en compte du niveau de confort : thermique, acoustique, lumineux...

Pour Ecobâtir, il sera nécessaire de prendre en compte l'ensemble des sujétions comme critère de décision. Cela implique de redéfinir les critères de performance en les élargissant : une vraie grille d'analyse globale faisant des indicateurs énergétiques une part de la réflexion vers une démarche environnementale et se fixant pour objectif de conduire cette transition nécessaire, en impliquant l'ensemble des acteurs.

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Published by LV_RM - dans RT 2012 Bâtiment BBC Normes - HQE - BBC...
17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 07:46
Le PCRBT, des valeurs de Variation Temporelle nettement inférieures à celles de la valeur par défaut de 1,8 retenue dans le calcul de la RT 2012

Le PCRBT, des valeurs de Variation Temporelle nettement inférieures à celles de la valeur par défaut de 1,8 retenue dans le calcul de la RT 2012

Qu’est-ce que la Variation Temporelle :

C’est le paramètre qui définit (en degré K) le caractère homogène de la température générée par l’émetteur concerné. La Variation Temporelle est directement liée au Cep final par le fait qu’elle qualifie l’aptitude du système à produire une température homogène en utilisant le minimum d’énergie.

La Variation Temporelle est aussi dépendante de l’émetteur considéré. Dans le cas du PCRBT, naturellement homogène, l’influence est encore plus grande (sur notre exemple, une variation temporelle de 0,6 en PCRBT équivaut à des performances égales à une Variation Temporelle de 0,3 avec des radiateurs à eau).

Selon le système de qualification, les valeurs de Variation Temporelle peuvent être :

- certifiées : on utilise la valeur directe

- justifiée : la valeur mesurée est augmentée de 0,5

- sinon, on utilise la valeur par défaut de la RT 2012, soit 1,8

Le CSTB qui vient de s'équiper d'un banc d'essai a permis de tester les régulations des équipements PCRBT (Plancher Chauffant/Rafraichissant Basse Température) et d’en déterminer leur Variation Temporelle. Résultats, le PCRBT est l'une des solutions thermique efficace répondant à la RT 2012 confirmée par les valeurs réelles et mesurées de la Variation Temporelle.

Les résultats des essais d’orientation réalisés par COCHEBAT, syndicat national des fabricants de composants et de systèmes intégrés de chauffage, rafraîchissement et sanitaires, au CSTB montrent que les valeurs de Variation Temporelle des systèmes testés sont dans tous les cas de figure nettement inférieures à celles de la valeur par défaut de 1,8 retenue dans le calcul de la RT 2012.

Parallèlement la performance du PCRBT est mise en exergue dans une étude commandée par COCHEBAT à BBS Slama (Bureau d’Études spécialisé dans les calculs thermiques et climatiques de précision) après simulation de 4 000 configurations différentes. A titre d’exemple, sur une maison de 150 m2 (R+1 - T5), l’étude réalisée avec le moteur de calcul RT 2012 fait ressortir qu’à variation temporelle égale le PCRBT procure un gain direct de Cep de 2 à 4 % par rapport à un radiateur à eau.

Pour atteindre les exigences de la RT 2012, les systèmes PCRBT sont donc des solutions performantes, notamment face aux autres solutions de chauffage à eau chaude utilisant d’autres types d’émetteurs dont les radiateurs.

La marque CERTITHERM intégrera, début 2015, les nouvelles valeurs de Variation Temporelle dans les certificats.

Avec ces travaux et études, le PCRBT s’impose une fois de plus comme la solution efficiente, économe et confortable aussi bien dans le logement que dans les chantiers tertiaires ou commerciaux.

Le PCRBT, des valeurs de Variation Temporelle nettement inférieures à celles de la valeur par défaut de 1,8 retenue dans le calcul de la RT 2012

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 07:50
Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

C'est à cette question que les Etablissements FOAMGLAS ont tenté de répondre notamment avec l'apport du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte adopté en première lecture, le 14 octobre 2014, par l’Assemblée Nationale. Dans cette loi, la responsabilité des acteurs de la construction concernant les performances thermiques des bâtiments est abordée. Les « produit(s) » et « équipement(s) », et donc leurs fabricants, sont concernés. Pour tous travaux « visant à une amélioration énergétique et environnementale », les isolants thermiques utilisés font partie des produits importants : est- ce une évolution vers plus d’exigence réglementaire envers les fabricants ?

Au même moment, des polémiques entre fabricants d’isolants sont médiatisées. Ces polémiques auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir dans le temps la résistance thermique de leurs isolants ? Pour une bonne information du consommateur, la réglementation ne devrait-elle pas demander aux fabricants de s’engager sur un minimum garanti de résistance thermique dans le temps de leurs matériaux ?

1- Nouveautés pour l’acte de construire dans le projet de loi relatif à la transition énergétique.

De nombreuses nouveautés sont contenues dans ce projet de loi :

• a- Article 5 IV :

L’article 1792 du code civil est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Tout constructeur d’un ouvrage de rénovation énergétique est responsable de plein droit, envers le maître ou l’acquéreur de l’ouvrage, du respect de la réglementation thermique en vigueur. »

• b- Article5bisA:

Après l’article L. 122-8 du code de la consommation, il est inséré un article L. 122-8-1 ainsi rédigé : « Art. L. 122-8-1. – Tout contrat de prestation visant à une amélioration de la performance énergétique ou environnementale d’un bâtiment, qu’il s’agisse d’une construction, de l’installation d’un produit ou d’un équipement ou de travaux d’amélioration plus importants, doit préciser, sous peine de nullité, par une mention explicite, si le prestataire s’oblige ou non à un résultat en précisant, si c’est le cas, lequel. »

• c- Article 8 bis A

Le code de la construction et de l’habitation est ainsi modifié : (...) 2° L’article L. 111-13 est complété par un alinéa ainsi rédigé : « En matière de performance énergétique, l’impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil reproduit au présent article, ne peut être retenue sauf en cas de défauts avérés liés aux produits, à la conception ou à la mise en œuvre de l’ouvrage ou de l’un de ses éléments constitutifs ou éléments d’équipement conduisant, toute condition d’usage et d’entretien prise en compte et jugée appropriée, à une surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable. »

Le premier article confère au constructeur une responsabilité concernant le respect de la réglementation thermique. Or celle-ci demande dans de plus en plus de cas des résultats quantifiés en terme de déperdition énergétique. En conséquence, les fabricants des matériaux isolants, fournisseurs des constructeurs, ne seront-ils pas aussi concernés par ce point ?

Le deuxième article demande que les contrats de prestation précisent si le prestataire s’oblige ou non à un résultat d’amélioration de la performance thermique. C’est en soi un changement considérable posant le problème de la vérification des résultats obtenus.

Le troisième apporte une grande nouveauté : une « surconsommation énergétique ne permettant pas l’utilisation de l’ouvrage à un coût raisonnable » pourrait entraîner une « impropriété à la destination, mentionnée à l’article 1792 du code civil ».

Dans l’attente de l’interprétation de ces articles, cette loi apporte de nouveaux éléments concernant les acteurs de la construction et leurs responsabilités sur le sujet de la performance énergétique du Bâtiment.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

2- Problème de la chaîne incomplète des responsabilités – Natures et qualités différentes des isolants – Polémique entre fabricants.

A ce jour, la résistance thermique considérée pour les isolants thermiques est une valeur établie par l’ACERMI, suivant l’épaisseur (du matériau) considérée, et définie suite à des essais en laboratoire dans des conditions précises http://www.acermi.com/documents-reference/cahiers-techniques/

L’un des problèmes actuels est que les fabricants sont responsabilisés sur la résistance thermique de leurs matériaux en sortie d’usine, mais qu’ils ne le sont pas, si, une fois mis en œuvre suivant leurs spécifications (avis techniques, cahiers des charges, ...), les matériaux isolants perdent dans le temps une partie de leur pouvoir isolant.

Au regard des nouvelles responsabilités attribuées aux acteurs de la construction, cette absence de responsabilité des fabricants pourrait poser problème.

En effet il n’y a pas de garantie réglementaire portée à ce jour par les fabricants sur le minimum d’isolation thermique sur lequel l’entreprise, la maîtrise d’oeuvre, le maître d’ouvrage, le consommateur peut réellement compter lorsque leurs produits sont utilisés.

Les isolants thermiques sont de nature et de prix très différents. Suivant leurs qualités physiques et chimiques, et suivant la conception des systèmes d’isolation, il n’est pas anormal que les isolants, puissent, une fois mis en œuvre, avoir des performances thermiques différentes de celles obtenues en laboratoire en sortie d’usine, en fonction de divers paramètres liés à leur nature et au type d’assemblage prescrit par leurs fabricants : prise d’humidité possible, dilatation suite à de grandes différences de températures jour/nuit, autres paramètres...

Les performances thermiques demandées aux bâtiments sont de plus en plus élevées, et de plus en plus difficiles à atteindre. L’effort demandé aux concepteurs et aux entreprises est important et les épaisseurs d’isolants sont en augmentation. Une exigence nouvelle vis-à-vis des fabricants et de leurs produits isolants n’est-elle pas d’actualité ?

Certaines polémiques entre fabricants, portant sur les résistances thermiques réelles in situ, auraient-elles lieu si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux par exemple pendant 2 ans ? Si les fabricants d’isolants étaient responsabilisés, et tenus de s’engager dans le temps (2 ans ? 10 ans ?) sur les résistances thermiques affichées de leur matériau, alors le consommateur aurait une réelle information utile pour son achat, et des polémiques n’auraient plus lieu d’être.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

3- Avancées à venir pour le consommateur et les acteurs de l’acte de construire ?

Si les fabricants étaient ainsi responsabilisés sur les résistances thermiques de leur matériau une fois mis en œuvre sur une durée précisée, alors les acteurs de l’acte de construire (les entreprises, le maître d’ouvrage, l’architecte, le bureau d’études thermiques, l’économiste de la construction, ...) auraient des données fiables pour isoler les ouvrages et faire face à leur éventuelle future responsabilité.

Bien-sûr, réclamer que tous les fabricants garantissent 100% de la résistance thermique, mesurée en laboratoire, de leurs matériaux est impossible pour des raisons physiques et chimiques liées aux matériaux (cf. ci-dessus), car les matériaux sont de plus ou moins bonne qualité, l’offre est nombreuse et les prix très différents. Mais, apporter une information sur le niveau minimum de résistance thermique sur lequel le client peut compter serait une amélioration de la situation actuelle, au bénéfice des prescripteurs, des entreprises et du client-maître d’ouvrage.

Personne mieux que le fabricant ne connaît aussi bien que lui son matériau. Ne doit-il pas pour le consommateur et pour la société au titre de l’environnement et du développement durable, garantir, pendant un minimum de temps, un certain pourcentage de la résistance thermique annoncée à l’achat du matériau ?

Par exemple : cela consisterait à afficher que tel isolant utilisé dans une application précise a une résistance thermique garantie par le fabricant pour x % pendant y années.

Rappels sur le matériau verre cellulaire – Positionnement sur le Marché français.

Le verre cellulaire FOAMGLAS®, fabriqué par Pittsburgh Corning Corporation, est un matériau isolant rigide, composé de bulles de verre étanches à l’air et à l’humidité. Les plaques isolantes peuvent être collées entre elles ; il est obtenu ainsi une couche isolante continue et étanche à l’air. Cette couche isolante compacte en verre cellulaire peut être mise en œuvre pour tout type de paroi : sols, murs, toitures.

Au départ utilisé pour des applications militaires et industrielles (pétrochimie), FOAMGLAS® a ensuite été utilisé pour des applications Bâtiment. En France, le verre cellulaire FOAMGLAS® a d’abord été reconnu pour ses qualités en milieu à forte humidité (piscines) ou pour des applications avec contraintes de fortes charges (ex : parkings) ; depuis 30 ans il est de plus en plus présent en toiture-terrasse pour tout type de bâtiment : bâtiments municipaux, collèges et lycées, logements sociaux, bureaux, industries, particuliers, etc.

Ces dernières années, suite à l’amélioration de la qualité et à l’augmentation de l’exigence thermique en France, le verre cellulaire FOAMGLAS® est de plus en plus utilisé dans de nouvelles applications : isolation des couvertures, isolation par l’extérieur (sous vêture et sous enduit), isolation intérieure, isolation des sols et des murs enterrés.

L’isolation en verre cellulaire FOAMGLAS® a un prix plus élevé et une résistance thermique en sortie d’usine moins élevé que d’autres isolants. Cependant, en plus d’avoir des caractéristiques physiques spécifiques (cf. ci-dessous) bien meilleurs, le FOAMGLAS® se distingue par une résistance thermique qui ne s’altère pas dans le temps. En effet, son étanchéité à l’air et à l’humidité, d’une part, et sa très bonne tenue dimensionnelle, d’autre part, permettent aux plaques FOAMGLAS® de conserver leur résistance thermique dans le temps. Aussi, le client est rassuré car avec FOAMGLAS® le résultat thermique est réellement obtenu.

Produit incompressible, très stable dimensionnellement, incombustible, insensible aux insectes et rongeurs, le FOAMGLAS® a par ailleurs des qualités physiques autres que thermiques qui rencontrent aussi l’intérêt du consommateur, suivant les types et niveaux de performances souhaités.

FOAMGLAS® se distingue aussi par la sécurité qu’il apporte aux ouvrages, suivant ses applications : sécurité face aux infiltrations, sécurité face aux condensations, sécurité face aux incendies, sécurité face aux termites, sécurité face au radon, etc.

Le positionnement du FOAMGLAS® sur le Marché français est différent suivant son utilisation. C’est un positionnement su le créneau de la haute qualité, et c’est aussi un positionnement économique pour certaines applications.

Pour toutes ses applications en sols, murs, toitures, grâce à ses propriétés thermiques et physico-chimiques, FOAMGLAS® est une isolation thermique de très haute qualité pouvant isoler toutes les parois d’un bâtiment. Mais c’est aussi une application économique pour certaines applications.

Exemple des toitures-terrasses. C’est particulièrement vrai dans le cas de l’isolation des toitures-terrasses, grâce à la technique de mise en œuvre que permettent les qualités physiques du verre cellulaire : la toiture Compacte FOAMGLAS®. Cette technique consiste à coller l’isolant sur son support (béton, bois, acier), à coller les plaques isolantes entre elles, et à coller l’étanchéité en pleine adhérence sur le verre cellulaire. Cette technologie de pose, outre le fait d’avoir une isolation pérenne, entraine une longévité importante de l’étanchéité. Or, refaire une toiture-terrasse coûte très cher.

La durabilité des toitures-terrasses Compacte FOAMGLAS® est reconnue comme étant de 40 ans, contre 15/20 ans pour les toitures-terrasses en général ; de plus, s’il faut refaire une étanchéité sur une terrasse isolée en verre cellulaire type FOAMGLAS®, le verre cellulaire peut être conservé, entraînant une économie financière et de déchet considérable.

En évitant des rénovations fréquentes, en économisant des matériaux, l’application du verre cellulaire est clairement économique pour le maitre d’ouvrage sur le moyen terme ; de plus, FOAMGLAS® fait face à deux types de risque avec une efficacité maximum pour les bâtiments : le risque d’infiltration avec l’emploi de la technique Toiture Compacte FOAMGLAS® (en cas de performation de l’étanchéité, l’eau ne peut pas envahir la toiture ) et le risque incendie en étant incombustible et étanche à l’air.

Pour les bâtiments humides, l’isolation en verre cellulaire a une qualité complémentaire remarquable : il est pare-vapeur dans la masse, ainsi il ne peut pas y avoir de condensation dans la couche isolante et les pare- vapeurs sont inutiles.

Et si les fabricants étaient tenus de garantir la résistance thermique de leurs matériaux !!!

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 06:46
La remise en cause de la méthode de calcul Th-BCE de la RT 2012 rejetée par le Conseil d’Etat

La remise en cause de la méthode de calcul Th-BCE de la RT 2012 rejetée par le Conseil d’Etat

L’association « Sauvons le climat », dont la majeure partie du conseil d’administration provient du Commissariat à l’énergie atomique, avait déposé un recours contre la RT 2012 auprès du Conseil d’Etat.

Selon elle, « la RT 2012 encourage nettement plus qu’avant le chauffage au gaz et réduit la place des solutions électriques ». Jugeant que la réglementation est trop contraignante pour l’électricité et qu’en plus elle ne tient pas compte du taux d’émissions de gaz à effet de serre de chaque énergie, l’association avait donc déposé un recours en juillet 2013 pour dénoncer la méthode ce calcul de la RT 2012.

Petit rappel sur le recours, pour l’association les lois dites Grenelle 1 et 2 exigent que le seuil de 50kWh/m²/an d’énergie primaire imposé par la RT 2012 soit modulé en fonction du contenu en gaz à effet de serre des énergies utilisées et que « cette obligation n’a pas été respectée pour l’électricité » et ce « alors que nous disposons en France d’une électricité fortement décarbonée donc avantageuse au plan des émissions de CO2 ».

Selon « Sauvons le Climat », le chauffage au gaz est en train de devenir majoritaire dans les maisons et les logements collectifs neufs (selon l’association qui cite des chiffres fournies par l’institut de sondages Batietude, depuis le 1er janvier 2013, 60% des maisons individuelles seraient équipées de chauffage au gaz).

Un an après ce recours, le Conseil d’état vient de rendre son verdict en le rejetant et conclut que la méthode de calcul ne pouvant être invalidée au seul motif que le chauffage électrique est lésé, estimant que bien que complexe, elle n'enfreint pas l'objectif de clarté et d'intelligibilité des normes.

Le Conseil a évoqué qu'au regard de l’alinéa de l'article 34 de la Constitution, les lois de programmation "se bornent à fixer des objectifs à l'action de l'Etat et sont, dès lors, dépourvues de portée normative". En conséquence, "il ne saurait (...) être utilement soutenu que l'arrêté attaqué aurait méconnu ces dispositions".

De plus, le Conseil d'Etat a précisé que l'arrêté attaqué vient approuver la méthode de calcul prévue aux articles 4, 5 et 6 de l'arrêté du 26 octobre 2010. Or, "l'arrêté du 26 octobre 2010 prévoit, à son article 11, que la consommation conventionnelle maximale d'énergie primaire du bâtiment est déterminée notamment en fonction d'un coefficient de modulation selon les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées". Le Conseil estime que l’association SLC "ne saurait ainsi soutenir que ces dispositions réglementaires n'auraient pas fixé les caractéristiques et performances énergétiques au regard des émissions de gaz à effet de serre".

Par ailleurs, le Conseil d'Etat a expliqué que, "contrairement à ce qui est soutenu, il ne résulte pas des dispositions [issues de la loi Grenelle I] que l'arrêté contesté aurait nécessairement dû, dans la méthode de calcul qu'il définit, retenir une consommation qui soit directement fonction de la quantité de gaz à effet de serre émise, ou prévoir une modulation spécifique pour l'énergie électrique". De même, le fait de retenir une modulation pour l'énergie bois, et non pour l'énergie électrique et pour l'énergie géothermique, ne constitue ni une erreur de droit, ni une erreur manifeste d'appréciation.

Enfin, le Conseil d'Etat rejette aussi l'argument, souvent avancé par les détracteurs de la RT 2012, selon lequel la méthode de calcul serait trop complexe. "Pour complexe qu'elle soit, la méthode de calcul (...) ne méconnaît pas l'objectif constitutionnel de clarté et d'intelligibilité de la norme", estime la Haute juridiction.

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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 06:42
Logique déficiente, la simplification des normes de construction au détriment du bâti de qualité, dans un objectif peu probable de 500 000 logements

Logique déficiente, la simplification des normes de construction au détriment du bâti de qualité, dans un objectif peu probable de 500 000 logements

Si il est vrai que trop de normes tuent la norme, l'aberration d’un choc de simplification pour faire baisser le coût de la construction et construire plus, notamment 500 000 logements par an, serait de commencer à balayer par le bas un escalier normatif si complexe.

En effet, cette logique qui consisterait à nettoyer un contexte normatif au seul principe d’un objectif ‘’peu probable’’ de construire plus définit par la politique actuelle du gouvernement en matière de performance énergétique des nouveaux bâtiments, s’est inscrite dans le projet de Loi Transition énergétique, laquelle fixe entre autre comme but la division par deux de la consommation d’énergie en 2050 par rapport à ceux de 2012. “Les économies d’énergie sont l’un des deux piliers majeurs du projet de loi de programmation et du nouveau modèle énergétique français dont elle est porteuse : l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas”, souligne l’exposé des motifs du projet de loi programmatique pour la transition énergétique, présenté le 18 juin par le ministère de l’Ecologie.

Ainsi le groupe de travail ‘’1’’ du projet « Objectif 500 000 », dont l’étude s’est penchée sur la simplification de la réglementation et de l’élaboration des normes de construction et de rénovation a du négliger probablement les principes fondamentaux d’une construction respectueuse issue de la volonté de la programmation de loi sur la transition énergétique, tels que prévoit l’usage de l’énergie consommée par le bâtiment ainsi que la localisation du projet dans son environnement et l’emplacement du bâtiment sur son site, les matériaux utilisés dans la construction, et plus particulièrement la qualité de l’environnement intérieur du bâtiment…..

Un groupe de travail indiquant dans sa proposition Q10 vouloir remonter de 0,6 à 1 le coefficient des ponts thermiques linéiques. Précédemment relayé le 24 juin dernier par le blog, l’article reprenait les arguments évoqués par du directeur général de Schöck France, Raphaël Kieffer, estimant que ‘’Faire remonter le coefficient linéique au droit des ponts thermiques de 0,6 à 1 aura des répercutions non-négligeables sur les performances énergétiques des bâtiments’’.

Cette fois, Raphaël Kieffer s’est associé avec André Pouget, Consultant chez POUGET Consultants, Claire-Sophie Coeudevez, Directrice associée de MEDIECO Conseil et Formation, et Dominique Delassus, cofondateur et président du Groupement du Mur Manteau (G2M) pour dénoncer une situation totalement absurde qui verrait un réel retour en arrière aux conséquences désastreuses pour l’environnement, la santé et la qualité de bâtiments nouvellement construits par rapport aux acquis la Réglementation Thermique 2012 émanant du Grenelle de l’Environnement. Concrètement cela reviendrait à ne plus du tout isoler la jonction entre les dalles et la façade des bâtiments, source de déperdition de chaleur et de développement de l’humidité.

Logique déficiente, la simplification des normes de construction au détriment du bâti de qualité, dans un objectif peu probable de 500 000 logements

Déperditions de chaleur encouragées !

Partant du principe que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas, Ségolène Royal a indiqué lors de la présentation de la Loi Transition énergétique qu’avec la construction de bâtiments basse consommation, la facture annuelle de chauffage des ménages français diminuerait fortement. En remontant le coefficient des ponts thermiques linéiques de 0,6 à 1, on s’éloigne de cet objectif !

Lorsque l’isolation d’un bâtiment se fait par l’intérieur, des ponts thermiques se forment à la jonction dalle/façade. En isolation par l’extérieur ceux-ci sont traités tout le long de la façade mais pas au niveau de la dalle du balcon. Les ponts thermiques se créent là où le bâtiment n’est pas isolé avec l’extérieur, ce qui entraîne de fortes déperditions de chaleur. Ainsi, depuis l’extérieur par une température de -9°C, on a pu remarquer grâce à des mesures thermographiques que la façade était d’une température anormale de 10°C. A partir de ces données, les effets sont plus que clairs : qui dit déperdition de chaleur, dit augmentation de la facture de chauffage ! Des conséquences bien désastreuses pour les ménages français qui croyaient avoir emménagé dans un bâtiment basse consommation. A cela s’ajoute l’inconfort de la sensation de froid sur la dalle à l’approche de la façade ou à proximité des balcons.

1 mètre de pont thermique non-traité en zone H1, c’est :

• 77 Kwh de consommation supplémentaire/an

• 10 L de fioul par an

• 5 kg de CO2 rejetés par an

Pour un immeuble de 3 étages (700 ml de ponts thermiques) : 3,4 tonnes de CO2 soit 28 350 km en citadine

Logique déficiente, la simplification des normes de construction au détriment du bâti de qualité, dans un objectif peu probable de 500 000 logements

La santé des habitants mise en danger

Parmi les problématiques environnementales de l’habitat, celle de la qualité sanitaire du logement ne doit pas être négligée : c’est tout l’objet d’un livre blanc remis le 17 février 2011 à l’Assemblée Nationale, qui souligne la corrélation entre l’augmentation des maladies respiratoires et la présence d’humidité et moisissures. Par ailleurs, l’environnement est aujourd’hui reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un des quatre grands déterminants de la santé et la Charte de l’Environnement (2004) l’a érigé en droit, “celui de chaque individu à vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé”. L’environnement peut nuire à la santé : l’augmentation des cancers, des allergies, de la stérilité, etc. est là pour le rappeler.

Face à l’augmentation des concentrations en particules fines, en composés organiques volatils et en formaldéhyde dans l’air, la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains lieux clos ouverts au public va devenir de plus en plus systématique. On voit bien là l’engagement de l’Etat pour agir en ce sens. Pourtant, lorsque les ponts thermiques ne sont pas traités, la qualité de l’air se dégrade.

Depuis 2009, l’Organisation mondiale de la santé alerte en effet sur la nécessité de la prévention des ponts thermiques afin de contrôler le développement microbien.

De plus, la combinaison de la déperdition de chaleur à la présence de condensation et de matières organiques, rendent inévitable le développement de moisissures dans les murs et plafonds. L’inhalation des spores de ces moisissures et la forte humidité de l’air seront les causes des problèmes sanitaires de demain : hausse des allergies telles que l’asthme et l’eczéma, rhinites et problèmes respiratoires. A l’heure où le ministère de la Santé débourse entre 10 et 40 milliards d’euros, dont 1 milliard pour le seul remboursement des médicaments antiasthmatiques, on remarque bien que la pollution de l’air intérieur a un coût !

L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur a établi que chaque année, plus de 28.000 nouveaux cas de pathologies graves seraient répertoriés. La mauvaise qualité de l’air intérieur coûte 19 milliards d’euros par an à la collectivité (source : Anses/CSTB)

Des bâtiments de moins bonne qualité

Avec la Réglementation Thermique 2012, les professionnels du bâtiment se sont investis, ont innové et sont montés en compétence afin que les bâtiments soient plus durables. Alors que la filière bâtiment tendait vers une amélioration de ses performances dans la qualité des bâtiments construits et rénovés, le retour en arrière en matière d’isolation sera flagrant si la proposition du groupe 1 est adoptée. Le rapport “Simplifier la réglementation et l’élaboration des normes de construction et de rénovation” dans laquelle se trouve cette proposition pointe également en page 14 le problème du coût d’utilisation des bâtiments (charges récupérables, non récupérables ou payées directement par les locataires). Dans la répartition des coûts d’un bâtiment, 34% sont alloués au coût d’utilisation et 28% au coût de construction qui est amortissable. Il serait par conséquent illogique de vouloir baisser ce dernier au détriment du coût d’utilisation qui augmenterait tout comme le coût de maintenance (entretien courant, gros travaux) actuellement de 12%. Si les ponts thermiques ne sont pas traités, cela reviendrait donc à endetter directement les maîtres d’ouvrage, particulièrement les bailleurs sociaux, qui subiront des frais d’entretien élevés, et surtout les occupants des logements construits qui auraient alors plus de charges à payer.

La réfection ultérieure de ces bâtiments deviendra automatiquement coûteuse, si le problème des ponts thermiques n’est pas pris à la source, c’est à dire dès la conception du bâtiment. Les labels et les aides pour la qualité environnementale des bâtiments se multiplieront, mais dans les faits, le secteur du bâtiment ne sera plus en mesure d’y répondre correctement.

Avec le non-traitement des ponts thermiques, la valeur ajoutée du bâtiment va en pâtir. Celui-ci est moins performant énergétiquement tout au long de sa vie et va donc connaître une dépréciation accélérée. L’état du bâtiment va se détériorer et les rénovations futures en seront d’autant plus difficiles !

Logique déficiente, la simplification des normes de construction au détriment du bâti de qualité, dans un objectif peu probable de 500 000 logements

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 06:44
L’ITE doit être considérée et être envisagée dès la conception du bâtiment pour profiter de toutes ses performances

L’ITE doit être considérée et être envisagée dès la conception du bâtiment pour profiter de toutes ses performances

Acteur engagé auprès de ses applicateurs, Weber réunit chaque année les membres de son Club Façadiers autour de sujets de première importance pour leur activité. La dernière édition a rassemblé les 100 entreprises du Qualiclub Façadiers pour une journée d’échanges rythmée de présentations du marché, des normes et techniques, d’ateliers thématiques et, en nouveauté pour cette session, d’une table ronde d’exception sur le thème de « l’évolution des systèmes constructifs sur le marché du logement neuf ».

Retour sur le succès de cette rencontre.

Le label BBC ou la RT 2012 auraient pu conduire à conditionner l’architecture et révolutionner les modes constructifs. Or, la réalité montre que c’est un peu différent et que les choix architecturaux et techniques restent ouverts. Pas de technique dominante mais des tendances en fonction des marchés, vérité soulignée au travers des échanges de cette table ronde posant la question de « l’évolution des systèmes constructifs sur le marché du logement neuf ? ».

Une question au cœur de l’actualité des façadiers à laquelle Christian Cardonnel, Président de CARDONNEL Ingénierie, Sébastien Cave, Directeur R&D Bouygues Construction, Laurent de Faummertvault, Directeur de régions – Groupe Geoxia, Fermin Galan, Chargé d’étude et environnement Groupe Arcade et Lionel Blancard de Lery, Architecte DPLG – Atelier BLM architecture et urbanisme, réunis autour de Stéphane Miget, Rédacteur en Chef de 5 Façades dans le rôle d’animateur, étaient invités à répondre...

Les débats ont suscité de nombreuses réactions parmi les façadiers qui ont dû s’adapter rapidement à de telles évolutions. Ils ont profité de cette occasion pour se retrouver entre acteurs du même secteur afin d’échanger, de se faire accompagner ; accompagnement que leur devait bien Weber, fidèle à son credo : « Ensemble durablement ».

Sur fond de prospective, les préoccupations du secteur dévoilées... de nombreux points de convergence malgré les différents profils des intervenants.

Si chaque sujet traité a recueilli des expériences différentes des experts (architecte, thermicien, constructeur, etc.), apportant une belle richesse de contenus aux échanges, les conclusions se rejoignaient sur les points suivants :

Evolution des systèmes constructifs dans le logement neuf (ITI-ITE)

La maison individuelle est encore peu sujette à l’ITE. Après une envolée fulgurante dans le collectif neuf, l’ITE enregistre une baisse de son utilisation ; baisse provisoire selon les intervenants. La construction en parpaing ou béton reste majoritaire ; quelques projets en terre cuite émergent mais le tout demeure isolé par l’intérieur de façon traditionnelle. Un système par ailleurs largement performant en maison individuelle, moins soumise aux ponts thermiques que les bâtiments collectifs.

Influence de la RT 2012 sur l’architecture des bâtiments en logements neufs

L’ITE doit être considérée et être envisagée dès la conception du bâtiment pour profiter de toutes ses performances (par exemple, il n’est pas logique d’isoler un mur par l’extérieur pour ensuite venir y apposer des balcons, pignons, et autre zone créatrices de ponts thermiques, note l’un des intervenants). Si la RT 2012 a vu l’apparition de maisons « boîtes » dans le but d’en réduire toute déperdition tout en respectant des coûts raisonnables, il convient de réussir à jongler entre un bâtiment étanche et performant mais aussi esthétique et confortable pour l’habitant.

Performances et pertinences économiques en logements neufs

Bien qu’avantageuse sur le plan de l’isolation et de la surface habitable, l’ITE doit être envisagée selon un ratio coût/performances et ce, dès la conception du bâtiment. Une étude préalable s’attachera à comparer le coût rapporté à la performance d’une ITI traditionnelle (ex : 120 €/m2), d’une ITI + rupteur thermique (ex : 180 €/m2), d’une ITE (ex : 210 €/m2) et enfin, d’une isolation répartie (ex : 150 €/m2). Ce ratio simple varie en fonction de chaque projet et permet d’opter pour la solution la plus pertinente au regard de son impact sur le coût global de la solution utilisée.

ITE : Esthétiques et couleurs en logements neufs

Les évolutions techniques et les produits développés par les industriels permettent aux architectes de répondre à des demandes de façades très tendance dans le collectif, jouant avec les couleurs vives et la mixité des matériaux. Pour les entreprises et constructeurs de maisons individuelles, les gammes d’enduits régionaux leur permettent d’offrir des maisons isolées par l’extérieur à l’esthétique « traditionnelle » : un avantage crucial pour vendre de la performance énergétique tout en respectant les spécificités locales, les Bâtiments de France, mais aussi, les réticences des particuliers quant aux façades trop contemporaines.

Ces débats riches et constructifs, furent appréciés des membres du Qualiclub Façadiers Weber pour leur pertinence et pour la qualité des experts sélectionnés par Weber. La table ronde se clôtura par les mots de Christian Cardonnel : « rassurez-vous, on continuera à mettre de l’ITE, c’est même la réponse au programme des 500.000 logements du gouvernement pour augmenter la surface habitable et réduire les consommations d’énergie (...) vous avez beaucoup de travail à accomplir et vous serez demain les gagnants de la performance économique / énergétique ».

L’ITE doit être considérée et être envisagée dès la conception du bâtiment pour profiter de toutes ses performances

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Published by LV_RM - dans Isolation ITE RT 2012 Weber
24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 06:48
Faire remonter le coefficient linéique au droit des ponts thermiques de 0,6 à 1 aura des répercutions non-négligeables sur les performances énergétiques des bâtiments

Faire remonter le coefficient linéique au droit des ponts thermiques de 0,6 à 1 aura des répercutions non-négligeables sur les performances énergétiques des bâtiments

Le groupe de travail 1 qui travaille à la mise en place du projet "Objectif 500 000" logements du gouvernement, envisage de faire remonter le coefficient linéique des ponts thermiques à la jonction dalle/façade, de 0,6 à 1 pour les immeubles collectifs. Pour directeur général de Schöck France, directeur général de Schöck France, fabricant de rupteurs de ponts thermiques, cela revient à ne plus du tout traiter les ponts thermiques. Cela aura des répercutions non-négligeables sur les performances énergétiques des bâtiments, la facture de chauffage des ménages et la santé des habitants.

Ainsi pour Raphaël Kieffer, la RT 2012 a ouvert une nouvelle ère en France, celle de la construction responsable vis-à-vis de l’environnement et de nos concitoyens. Alors que celle-ci a instauré en France des règles visant à réduire la consommation d’énergie des nouveaux bâtis, les discussions en cours pour la rédaction d’une nouvelle règlementation en 2020 tendaient à aller encore plus loin dans cette démarche. Ainsi, on serait passé progressivement de la construction de Bâtiments à Basse Consommation (BBC) à celle de Bâtiments à Energie Positive (BEPOS).

Même si l’annonce par le gouvernement Valls du projet « Objectif 500 000 » est une bonne nouvelle pour l’ensemble des secteurs du bâtiment estime le directeur général de Schöck France, les propositions du groupe de travail 1 « simplifier la règlementation et les normes de construction et de rénovation » lié à ce projet, vont à l’encontre des efforts entamés par la RT 2012. En prévoyant de supprimer l’exigence sur le coefficient linéique des ponts thermiques à la jonction dalle/façade actuellement de 0,6, c’est bien toute l’isolation thermique du bâtiment qui sera mise à mal. A nouveau, des constructions avec d’importantes déperditions de chaleur au niveau des ponts thermiques dalle/façade en ITI et balcon/façade en ITE pourraient alors sortir de terre.Alors que l’ensemble de la filière industrielle s’est mobilisée pour apporter de nombreuses solutions techniques pour garantir des résultats économiquement performants et pérennes dans le temps, le fait de remonter la valeur psy au droit des ponts thermiques de 0,6 à 1 ruinerait totalement ces efforts.

En effet, un psy de 1 revient à ne rien faire du tout au droit des ponts thermiques, c’est-à-dire à ne plus les traiter du tout.

Autant dire que c’est une porte ouverte à la construction de bâtiments qui seront les futurs coupables des problèmes de demain : apparition de moisissures, condensations, hausse des allergies et des risques asthmatiques, risques structurels et défaillance prématurée des balcons.

Ces propositions suscitent une grande incompréhension tout d’abord car cette démarche semble contraire à l’esprit de la loi Grenelle II qui consacre l’engagement de la France en faveur d’un bâti moins énergivore.

Ce faisant, ces propositions contredisent également les dispositions de la directive 2010/31/UE sur la performance énergétique des bâtiments, qui prévoit, dans son annexe I – Cadre général pour le calcul de la performance énergétique des bâtiments – la prise en compte effective de caractéristiques thermiques réelles du bâtiment, notamment l’isolation et les ponts thermiques.

Les conséquences des propositions du groupe de travail 1 seront finalement supportées par les consommateurs, qu’ils soient futurs propriétaires ou locataires de bâtiments mal isolés. A titre d’exemple, la seule problématique du non traitement des ponts thermiques, négligée dans la RT 2012, engendrera, selon les professionnels du bâtiment rencontrés, une gabegie supérieure à 10% de la facture énergétique des ménages.

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Published by LV_RM - dans RT 2012 Isolation
13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 06:50
Le système Heliopac pris en compte dans la RT2012

Le système Heliopac pris en compte dans la RT2012

Nouvel arrêté relatif à la prise en compte du système Heliopac dans la RT2012.

Le 25 février dernier, le ministère de l'égalité des territoires et du logement a publié l'arrêté du 31 janvier 2014 abrogeant et remplaçant l’arrêté du 5 octobre 2012 relatif à l’agrément de la demande de titre V relative à la prise en compte du système Heliopac® dans la réglementation thermique 2012.

Au sens du présent arrêté, le système Heliopac® permet de produire de l’eau chaude sanitaire (ECS) pour des besoins à partir de 1 m3 par jour à 55 °C en couplant un capteur solaire thermique non vitré de marque Solerpool® à une pompe à chaleur de type eau/eau, de marque Solerparc®.

Cette méthode s’applique aux bâtiments collectifs à usage d’habitation, aux établissements d’accueil de la petite enfance, aux établissements d’enseignement secondaire, aux établissements sanitaires avec hébergement, aux établissements sportifs municipaux et privés, aux foyers de jeunes travailleurs, aux cités universitaires, aux hôpitaux, aux hôtels et à la restauration traditionnelle et scolaire.

HELIOPAC-
HELIOPAC-

HELIOPAC-

Heliopacsystem®

Système thermodynamique collectif reconnu dans la règlementation thermique, heliopacsystem® est spécialement conçu pour répondre aux besoins importants en eau chaude sanitaire des bâtiments collectifs et tertiaires : logements collectifs, restauration collective, hôtellerie, santé, établissements sportifs, ... Les pompes à chaleur de ce système hybride permettent d'exploiter au mieux l'énergie solaire thermique disponible, même à basse températrure.

Le système peut également être utilisé pour le chauffage des bassins de piscines et de balnéothérapie.

L'alliance du solaire et de la thermodynamique

Grâce à l'association d'un capteur solaire thermique basse température et d'une pompe à chaleur, heliopacsystem® permet de produire de l'eau chaude sanitaire en grande quantité en réunissant les avantages des deux technologies. C'est pourquoi on parle de système "hybride".

La pompe à chaleur utilise le capteur solaire implanté sur la toiture pour capter l'énergie solaire et atmosphérique.

Moyennant la consommation d'une unité d'énergie électrique payante, le système valorise jusqu'à 2 à 3 unités d'énergie renouvelable gratuite. Ceci permet d'atteindre de hautes performances énergétiques adaptées aux projets BBC.

Heliopacsystem® et les bâtiments performants

Les hautes performances énergétiques du système Heliopac sont valorisables dans les calculs réglementaires grâce à un Titre V Système.

Il s'agit du seul système de production thermodynamique d'ECS collective valorisé dans la RT 2005, la RT Existant et la RT 2012 . Les logiciels de calculs réglementaires intègrent heliopacsystem® aux calculs règlementaires. Les bureaux d'études peuvent ainsi valoriser ses performances dans les projets labellisés.

Toutes les informations nécessaires à l'intégration d'heliopacsystem® dans les calculs réglementaires sont disponibles sur ce site dans la rubrique Services / Téléchargements / Règlementation.

Principe de fonctionnement

Le capteur solaire basse température est, en général, implanté sur la toiture du bâtiment. Il est constitué d'une ou de plusieurs nappes de tubes en EPDM (caoutchouc élastomère résistant aux UV et aux intempéries). Dans le capteur solaire circule de l'eau et un antigel (Mono Propylène Glycol) de qualité sanitaire. La liaison entre le capteur solaire et le local technique est réalisée par une tuyauterie aller/retour.

Dans le local technique, une pompe à chaleur Solerpac® puise des calories dans le fluide du circuit solaire pour les transférer vers l'eau chaude sanitaire (ou vers l'eau d'un bassin de piscine) à un niveau de température plus élevé. En puisant cette énergie calorifique, la pompe à chaleur refroidit le circuit solaire. Quand celui-ci devient plus froid que la température extérieure, le capteur solaire est en mesure de récupérer non seulement de l'énergie solaire mais également de l'énergie prise à l'atmosphère par échange convectif.

Sur certaines installations, un échangeur de chaleur permet de réaliser un premier préchauffage de l'eau (préalable à celui réalisé à travers la pompe à chaleur) lorsque le capteur solaire est exposé à un ensoleillement important.

Les pompes à chaleur Solerpac® ont été conçue pour travailler avec un capteur solaire. Elles existent en version haute température (jusqu'à 65°C) pour l'eau chaude sanitaire et en version basse température (jusqu'à 48°C) pour le chauffage des bassins de piscine.

Quand heliopacsystem® est destiné à la production d'eau chaude sanitaire, la pompe à chaleur chauffe un ou plusieurs ballons de stockage. Un dispositif de vannes trois voies motorisées permet de concentrer la puissance récupérée sur la zone de distribution pour travailler en priorité sur le prochain puisage. Ce dispositif permet d'assurer une stabilité de la température de distribution même en cas de pointe de puisage importante. Il permet également de maintenir la boucle de distribution en température avec l'énergie apportée par le capteur solaire et la pompe à chaleur.

Le système Heliopac pris en compte dans la RT2012

Bilan énergétique

L'installation de production d'eau chaude collective doit apporter :

  • l'énergie nécessaire pour porter l'eau de la température du réseau jusqu'à la température de distribution.
  • l'énergie nécessaire pour compenser l'ensemble des déperditions de stockage et de distribution.

Avec heliopacsystem® la couverture de ces deux besoins se fait avec trois sources :

  • le capteur solaire qui fournit une énergie renouvelable gratuite (solaire et atmosphérique)
  • la consommation électrique des compresseurs des pompes à chaleur qui est également transmise à l'eau
  • les apports de l'installation d'appoint en énergie traditionnelle (gaz ou électrique)

Cliquez sur le schéma ci-contre pour l'agrandir >>>

Dans le cas d'une production d'eau chaude sanitaire à 55°C, les apports du capteur solaire représentent, en moyenne sur l'année, environ 60% du besoin total, la consommation des compresseurs 30%, et les apports de l'appoint de l'ordre de 10%.

Le système Heliopac pris en compte dans la RT2012

Implantation du capteur solaire

Le capteur solaire peut être implanté sur une toiture terrasse, une couverture métallique, un toît incliné, un caillebotis, en pergola, etc. Il peut également être implanté en terre-plein à proximité du bâtiment.

Trois types principaux de pose sont possibles pour le capteur solaire basse température :

  • sur rangées de blocs béton (ex.: parpaings creux) posés sur résilient
  • sur châssis en acier galvanisé (rails en "U")
  • sur couverture métallique (bac-acier, zinc, cuivre, ...)

Exemples d'implantations des capteurs solaires :

heliopacsystem®heliopacsystem®
heliopacsystem®heliopacsystem®

heliopacsystem®

Avantages d'heliopacsystem®

Des perfomances valorisées dans la Réglementation Thermique

Le "Titre V Système Heliopac" permet de valoriser les performances du système pour les logements collectifs, l'hébergement, l'hôtellerie, les équipements sportifs et la restauration. Le système est ainsi parfaitement adapté aux projets labellisés BBC ou RT2012. Les Arrêtés parus au J.O. qui fixent la méthode de calcul pour la valorisation dans le cadre de la RT 2005, la RT Existant et la RT 2012 sont téléchargeables dans la rubrique "Services/Téléchargements/Règlementation" du site.

Des économies d'énergie par tous les temps

Heliopacsystem® permet d'exploiter au mieux les différentes conditions climatiques en récupérant la chaleur du rayonnement solaire, la chaleur de l'air, de la pluie, du brouillard ou du vent. Grâce au capteur basse température, la récupération d'énergie renouvelable se fait de jour comme de nuit. Seules la neige et les températures inférieures à -5°C sont des situations limitant les échanges thermiques. Ceci se traduit par un bilan économique annuel des plus performants du marché, toutes énergies confonfues.

Des performances environnementales inégalées

Heliopacsystem® est la solution de production d'eau chaude qui génère le moins d'émission de CO2, principal gaz responsable de l'effet de serre, comme le montre le comparatif, ci-contre, réalisé par le bureau d'études Solener. Le taux de couverture par les énergies renouvelables peut atteindre 60 à 70% des besoins énergétiques.

Cliquez sur le schéma ci-contre pour l'agrandir >>>

Mise en oeuvre et entretien aisés

Le système dispose de nombreux atouts qui rendent sa mise en oeuvre facile:

  • un faible impact architectural (capteur pouvant être posé horizontalement)
  • un faible encombrement dans le local technique
  • une faible puissance amenée (coût d'abonnement électrique faible)
  • un capteur solaire robuste et naturellement protégé contre les risques de surchauffe
  • une autonomie de production en été qui permet de se passer totalement d'appoint en dehors de la saison de chauffe
Des outils pour suivre les performances et garantir les résultats
  • comptage systématique des consommations d'eau et des énergies pour contrôler l'économie apportée
  • dispositif de prévention contre les légionelles intégré par traitements antibactériens réguliers avec montée en température de l'intégralité du stockage à 60 °C (avec la pompe à chaleur) ou au delà si nécessaire (avec l'appoint)
  • télécontrôle des installations avec assistance à la maintenance à distance et suivi des performances
  • contrat d'assistance à la maintenance pour les exploitants avec visite annuelle sur site
  • contrat de garantie des résultats de fourniture d'énergie renouvelable possible en partenariat avec un exploitant

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Published by LV_RM - dans Solaire Pompes à chaleur RT 2012
18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 07:48
Tout en couleur le centre de loisirs et de restauration scolaire de Migennes (89)

Tout en couleur le centre de loisirs et de restauration scolaire de Migennes (89)

Ses équipements devenus trop exigus, la Ville de Migennes (89) a décidé de construire un centre de loisirs et de restauration scolaire dont la maîtrise d’œuvre a été confiée au Cabinet d’architecture Lenoir & Associés, implanté à Sens et Nogent-sur-Seine. Cet ensemble de bâtiments, d’une superficie de 600 m2, a été conçu et réalisé par Claude-Pierre Lenoir dans le respect de la RT 2012 et des normes imposées pour les ERP.

La conception architecturale de cet ensemble visait en premier lieu une parfaite intégration dans l’environnement urbain. Une mission réussie : l’animation visuelle des façades assortie d’un travail sur la couleur parvient à créer une image dynamique, très emblématique de ce nouveau centre de loisirs et de restauration scolaire.

Les complexes menuisés VEKA SOFTLINE 70 sont dotés de volets roulants permettant d’occulter, à la demande, tout ou partie de la salle de restauration en fonction de l’ensoleillement.

Les complexes menuisés VEKA SOFTLINE 70 sont dotés de volets roulants permettant d’occulter, à la demande, tout ou partie de la salle de restauration en fonction de l’ensoleillement.

Construit en prolongement de l’école maternelle existante, ce nouvel ensemble est composé d’un jeu de volumes harmonieusement répartis. Il prend parfaitement en compte et optimise la fonctionnalité des équipements tout en parvenant à créer des espaces de vie lumineux et agréables.

Dès la conception, une double recherche d’esthétique et de confort a été menée, privilégiant les apports de lumière naturelle, omniprésente et savamment dosée, ainsi qu’une isolation thermique aboutie, garante d’une parfaite maîtrise des frais de fonctionnement. Cette exigence d’associer design et confort a amené le Cabinet d’architecture Lenoir & Associés à sélectionner les menuiseries PVC VEKA de la gamme SOFTLINE 70 pour leur efficacité thermique avec un Uw de 1,2 W/(m2.K) et leur parfaite étanchéité à l’air. Ces performances techniques, associées à une excellente résistance, garante de la durabilité, ont comblé les attentes communes de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre.

Des études ont également été menées en amont entre le Cabinet d’architecture Lenoir & Associés et le Bureau d’Études VEKA pour mettre en œuvre les grands éléments de 4 mètres de long (les baies de la salle de restauration scolaire), traités en éléments structurels et posés en Isolation Thermique par l’Extérieur, entre tableaux, au nu extérieur du voile béton de la façade.

Privilégiant les apports de lumière naturelle - un élément de confort toujours très apprécié - les baies vitrées de la salle de restauration scolaire réalisées en menuiseries PVC VEKA SOFTLINE 70, plaxées gris anthracite, ont été traitées en élément structurel de la façade.

Privilégiant les apports de lumière naturelle - un élément de confort toujours très apprécié - les baies vitrées de la salle de restauration scolaire réalisées en menuiseries PVC VEKA SOFTLINE 70, plaxées gris anthracite, ont été traitées en élément structurel de la façade.

D’une grande finesse, le profil PVC des ouvrants- dormants SOFTLINE 70 offre un clair de jour important, favorisant ainsi les apports de lumière naturelle, élément de confort d’une architecture contemporaine, aboutie et respectueuse des ressources naturelles.

Le Cabinet d’architecture Lenoir & Associés a également apprécié l’apport des profils SOFTLINE 70 dans la recherche d’une expression architecturale originale, avec notamment la large gamme des teintes proposées et le plaxage une face d’aspect grenaillé qui confère aux menuiseries un aspect qualitatif. Le principe de la bicoloration a été retenu avec un gris anthracite profond pour l’extérieur et un blanc omniprésent à l’intérieur, offrant ainsi une grande liberté en matière de décoration.

Séduit par ces nombreuses possibilités, le Cabinet d’architecture Lenoir & Associés a tiré un parti architectural particulièrement intéressant. C’est en effet cette souplesse de conception qui a permis à Claude-Pierre Lenoir de s’affranchir des formes traditionnelles des baies et de créer une dynamique architecturale à partir de créations originales, venant ainsi souligner la modernité du bâtiment.

Claude-Pierre Lenoir met également en valeur « la grande facilité d’entretien du PVC toujours très appréciée dans ces équipements collectifs », qui positionne favorablement les menuiseries PVC VEKA dans la recherche d’un coût global attractif, intégrant une maintenance réduite.

Vue d’une façade équipée de deux fenêtres basculantes PVC VEKA SOFTLINE 70 plaxées en bi-coloration, gris anthracite à l’extérieur, blanches à l’intérieur

Vue d’une façade équipée de deux fenêtres basculantes PVC VEKA SOFTLINE 70 plaxées en bi-coloration, gris anthracite à l’extérieur, blanches à l’intérieur

Enfin, attentif à la vocation de ce bâtiment tertiaire collectif destiné aux enfants ainsi qu’aux impératifs liés à la qualité de l’air (matériau sain, sans émission de COV), Claude-Pierre Lenoir, en tant que prescripteur responsable, a été sensible à la stratégie environnementale VEKA, présente à tous les stades de fabrication et allant jusqu’au recyclage des menuiseries en fin de vie. Une qualité de conception/fabrication et des engagements qui l’amènent à prescrire régulièrement les menuiseries VEKA sur ses chantiers.

Vue extérieure de la menuiserie fixe PVC VEKA, en forme de trapèze, posée entre tableaux, au nu extérieur du voile de béton de la façade colorée.

Vue extérieure de la menuiserie fixe PVC VEKA, en forme de trapèze, posée entre tableaux, au nu extérieur du voile de béton de la façade colorée.

Gaies et colorées, les façades du centre de loisirs de Migennes (89) affichent une architecture dynamique conçue par le Cabinet d’architecture Lenoir & Associés.

Gaies et colorées, les façades du centre de loisirs de Migennes (89) affichent une architecture dynamique conçue par le Cabinet d’architecture Lenoir & Associés.

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 07:44
RT 2012 et PHPP : Audition à l’Assemblée Nationale afin de corriger le tir pour ne pas freiner l’innovation ?

RT 2012 et PHPP : Audition à l’Assemblée Nationale afin de corriger le tir pour ne pas freiner l’innovation ?

Un logiciel réglementaire moins précis que le PHPP

La Réglementation Thermique 2012 a instauré une nouvelle version du logiciel réglementaire, pour permettre aux maîtres d’œuvre et entreprises de respecter les nouvelles contraintes imposées, notamment une meilleure prise en compte de la conception bioclimatique. Concrètement, le logiciel doit permettre d’envisager et comparer les choix techniques (notamment thermiques) dès la phase de conception.

Problème : les données sur lesquelles s’appuient ses calculs sont conventionnelles, c’est-à-dire purement théoriques et, de l’avis général, peu précises.

Second problème : l’instauration d’un moteur de calcul unique et exclusif a pour conséquence d’exclure ou de compliquer la tâche des autres logiciels de conception. C’est notamment le cas du PHPP, pourtant beaucoup plus précis dans son anticipation des usages énergétiques.

Alors coup d’œil sur le PHPP :

Le PHPP (Passive House Planning Package) est à la "maison passive" ce que les deux roues sont au vélo : il permet non seulement de concevoir l’habitation pour s’assurer qu’elle respectera les très faibles consommations énergétiques recherchées, mais en plus c’est aussi l’outil de validation de la construction et qui sert de base pour l’attribution d’une certification (Passivhaus Institut Darmstadt, Plateforme Maison Passive belge, La Maison Passive en France, etc...)

Le PHPP est constitué d’un logiciel, facile d’emploi puisque programmé sous Microsoft Excel et d’un gros manuel, qui n’est pas gros parce que le logiciel est compliqué, mais parce qu’il permet à l’occasion de la description du logiciel de revenir sur de nombreux aspects pratiques de la "construction passive". Donc le PHPP, c’est bien plus un "outil de conception" qu’un seul programme : c’est un outil d’accompagnement à la conception passive.

Le logiciel qui n’est pas à proprement parler un outil de simulation dynamique, puisqu’il utilise la méthode d’approximation mensuelle, a été validé conceptuellement par la simulation dynamique et dans la pratique par plus de 200 constructions dont les consommations énergétiques ont été passées au peigne fin sur de nombreuses années, ce qui permet de confirmer par l’expérience la justesse des résultats que fournit le système.

Le PHPP est "L"’outil de la maison passive par excellence. Il est plus simple d’utilisation qu’un logiciel de simulation dynamique (et plus rapide dans la "virtualisation" de la conception). Cela dit, même s’il est relativement simple, il faut quand même "entrer" la construction correctement. Sinon, les résultats risquent d’être décevants.

Le logiciel est basé sur les normes européennes, notamment l’EN 10077, l’EN 673, l’EN 410, l’EN 13790, etc...

Corriger le tir pour ne pas freiner l’innovation ?

C’est pourquoi, 2 ans après le lancement du logiciel, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) organise une audition publique des acteurs de l’innovation dans le bâtiment intitulée ‘’Economies d’énergie dans le bâtiment : comment le moteur de calcul réglementaire intègre-t-il l’innovation ?’’

L’Office a pour objectif d’identifier les freins qui empêchent les composants et les équipements porteurs d’innovation, donc par définition dotés de caractéristiques inédites, d’être intégrés au calcul RT 2012.

Le témoignage de La Maison Passive

La Maison Passive vous donne donc rendez-vous jeudi 13 février matin pour assister à l’audition publique à l’Assemblée Nationale. Etienne Vekemans, Président de La Maison Passive, apportera son expertise dans le cadre de l’intervention « Les modalités de gestion d’un moteur de calcul » à partir de 9h20.

Il exposera en quoi le PHPP est un logiciel propice à l’innovation, notamment grâce à une intégration facilitée des nouveaux produits par rapport au logiciel THBCE.

Le PHPP est un outil clairement structuré qui peut être utilisé directement par les concepteurs et les architectes.

Le PHPP possède des outils pour :
— calculer des valeurs U des composants de forte isolation thermique.
— calculer des bilans énergétiques.
— concevoir la ventilation de confort.
— calculer la charge de chaleur.
— calculer le confort d’été. et beaucoup d’autres outils pratiques pour une conception maison passive d
e qualité.

La version actuelle, PHPP2004 possède les feuilles de calcul suivantes :

— Vérification du bâtiment passif : sélection de la méthode de calcul, résumé des résultats.
— Surfaces : feuille centrale d’entrée des données de l’enveloppe. Pour une plus grande clarté, les données sont automatiquement consolidées en groupes de surfaces et leurs pertes thermiques sont résumées. Les valeurs U sont sélectionnées par le biais d’un menu pull-down. Cela simplifie grandement la gestion des données. Les ponts thermiques et la surface de référence sont aussi entrés ici.
— Liste des valeurs U : résultats des calculs de la feuille "Valeurs U" et base de données des éléments de construction.
— Valeurs U : feuille de calcul des valeurs U des éléments de construction. Les calculs de transmission thermiques sont basé sur EN ISO 6946, en y incluant les composants angulaires ainsi que les composants composites du style construction bois.
— Sol : calcul des pertes thermiques par le sol, basé sur les algorithmes de EN 13370 qui ont été revus et complétés. La feuille de calcul inclut des algorithmes qui traitent le cas des ponts thermiques ainsi que les effets de l’eau sous-terraine.
— Fenêtres : détermination de Uw et de la radiation extérieure, en considérant les effets de la géométrie, de l’orientation, des propriétés thermiques du vitrage et du chassis, des coefficients de ponts thermiques ainsi que du climat.
— Fenêtres types : liste des vitrages et des chassis ainsi que de leurs caractéristiques. Contient une base de donnée de composants maison passive.
— Ombrage : détermination de l’ombrage en considérant les balcons, casquettes et constructions voisines.
— Ventilation : dimensionnement du système de ventilation à partir des besoins en air frais, des valeurs d’infiltration et de celles de la récupération de chaleur. Entrée des résultats des tests de pressurisation.
— Besoin de chaleur de chauffage : calcul du besoin annuel de chauffage, selon les procédures de bilan thermiques d’après EN 832 (méthode annuelle). La feuille de travail montre un bilan énergétique clairement structuré.
— Méthode mensuelle : calcul du besoin en chaleur annuel selon la méthode mensuelle EN 832, présentation graphique du bilan mensuel.
— Puissance de chauffage : calcul de la puissance de chauffage nominale du bâtiment utilisant une méthode simple appropriée aux maisons passives. Une technique pour vérifier si la sortie thermique du système central de fourniture de chaleur est suffisant pour les pièces critiques a été rajouté.
— Eté : calcul de la fréquence de surchauffe d’été en tant que valeur de confort d’été.
— Ombrage d’été : détermination des facteurs d’ombrage pour l’été.
— Ventilation estivale : estimation des flux d’air nécessaires à la ventilation estivale "naturelle".
— ECS + distribution : calcul des pertes de chaleur du système de distribution (chaleur, ECS). Calcul des besoins en ECS habituels ainsi que leurs pertes de stockage.
— ECS solaire : calcul de la fraction d’ECS fournie par le système solaire.
— Electricité : calcul de l’électricité domestique ansi que de l’énergie primaire consommée par le bâtiment.
— Electricité auxiliaire : calcul de l’électricité et des besoins en énergie primaire des auxiliaires (pompes de circulation etc...)
— Calcul EP : sélection des générateurs de chaleur, calcul de l’énergie primaire et des rejets de Co2 associés.
— Systèmes compacts : calcul de la performance d’une unité compacte utilisant une pompe à chaleur pour le chauffage et/ou l’ECS aux conditions limites du projet.
— Chaudière : calcul de la performance de la production de chaleur à base d’une chaudière classique (basse température ou à condensation, au gaz, au fioul ou au bois) aux conditions limites du projet.
— Chauffage urbain : calcul des besoins en énergie finale et en énergie primaire dans le cadre de la cogénération.
— Données climatiques : les données climatiques peuvent être selectionnées parmi plus de 200 localisations en Europe et aux USA.
— Apports internes : calculs des apports de chaleur internes.
— Données
: tables de coefficient d’énergie primaire, etc..

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Published by LV_RM - dans Eco-construction RT 2012 PHPP Passiv' Haus
13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 07:54
Construction de maisons à ossature bois - 4e édition conforme à la RT 2012

Construction de maisons à ossature bois - 4e édition conforme à la RT 2012

Moins onéreuse que les autres techniques, la maison à ossature bois de type plate-forme est la plus répandue ; elle s’adapte aux différents styles régionaux en répondant aux exigences de la construction : durabilité, résistance au feu, isolation thermique et acoustique, confort.

Ce manuel de construction contient toutes les techniques, toutes les connaissances et tous les savoir-faire nécessaires à la réalisation des maisons à ossature bois, de la conception à la mise en œuvre. Régulièrement mis à jour, illustré de photos et de schémas en couleurs auxquels s’ajoutent de nombreux tableaux et un lexique du vocabulaire spécialisé, Construction de maisons à ossature bois est devenu la référence dans son domaine. On y trouvera notamment toutes les informations requises touchant au développement durable et à l’application de la réglementation thermique 2012.

L’offre de marché :

1. Les différents types de maisons à ossature bois

2. Composants bois pour la structure

3. Menuiseries extérieures et intérieures

4. Assemblages

5. Isolation et étanchéité Conception et mise en œuvre :

6. Finition et préservation

7. Types de construction et principes de base

8. Ouvrages de fondation, lisse basse d’assise et dalle en bois

9. Parois verticales et plancher d’étage

10. Toitures et couvertures

11. Menuiseries et parements extérieurs

12. Revêtements intérieurs

13. Étanchéité à l’air du bâtiment

14. Finition du bois Foire aux questions :

15. Maison à ossature bois et environnement

16. Insectes et champignons lignivores

17. Le feu.

18. Isolation thermique

19. Isolation phonique

20. Entretien et normes Lexique

Professeur au sein du lycée des Métiers du bâtiment (LMB) à Felletin, dans la Creuse, Yves Benoit dispense des cours en BTS Systèmes constructifs bois et habitat. Il est également formateur auprès des entreprises. Qu’ils soient amateurs ou professionnels, artisans ou ingénieurs, ses lecteurs partagent tous avec lui la passion du bois, considéré comme un matériau de construction aux innombrables ressources.

Entre autres livres illustrant les différents registres du travail du bois, tous parus chez Eyrolles, on lui doit les deux manuels coédités avec l’Afnor dans la collection « Eurocode » : Dimensionner les barres et les assemblages en bois (artisans) et Calcul des structures en bois (ingénieurs), rédigés en collaboration avec Bernard Legrand et Vincent Tastet, ainsi que La maison à ossature bois par les schémas, un manuel novateur qui, sous une forme délibérément visuelle, montre en détail toutes les étapes de la construction.

On ne saurait oublier le Guide des essences de bois (coédition FCBA), non plus que les ouvrages s’adressant à tous, comme le Coffret de reconnaissance des bois de France (coédition FCBA) ou encore Le Grand livre de la machine à bois combinée.

Diplômé de l’École nationale supérieure des technologies et industries du bois, Thierry Paradis a travaillé dans des entreprises de la construction bois avant d’occuper la fonction d’ingénieur construction au sein du pôle Industries/Bois/Construction de FCBA, où il était notamment chargé de la veille technologique ainsi que de la formation et du conseil aux entreprises pour l’ensemble des systèmes constructifs. Il est désormais cogérant du bureau d’études B.ing ingénierie BOIS, qui se charge de l’ensemble des missions liées à la réalisation ou à la rénovation de bâtiments et d’ouvrages en bois.

Construction de maisons à ossature bois

4e édition conforme à la RT 2012

  • Auteur(s) : Yves Benoit, Thierry Paradis
  • Editeur(s) : Eyrolles
  • Nombre de pages : 336 pages
  • Date de parution : 02/12/2013 (4e édition)
  • EAN13 : 9782212138672

Prix : 39 €

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 06:42

Laser.jpgLa RT 2012 et ses conséquences pouvant conduire l’impropriété à la destination des ouvrages …

Gildas Neger, Docteur en Droit, a publié une tribune parue sur le Village de la Justice à propos des conséquences de la nouvelle normalisation des ouvrages, imposée par la règlementation thermique 2012, sur la destination des ouvrages.

La RT 2012 impose une nouvelle normalisation des ouvrages. Le Docteur Neger précise cette nouvelle normalisation entraine des conséquences sur la destination des ouvrages, ainsi le non-respect des normes techniques très pointues pourrait conduire le juge à considérer l’impropriété à la destination des ouvrages à basse consommation. Et ce malgré des textes scrupuleux. Aussi, le Docteur Neger argumente que les règles qui s’appliquent ou non, la définition de la destination d’un ouvrage repose sur l’appréciation souveraine du juge qui, dans sa démarche, ne recherche que l’intérêt du consommateur. Et cette appréciation ne doit pas être enserrée dans un carcan réglementaire.

La tribune du Docteur Neger :

‘’« Depuis des années déjà, a été soulignée l’importance des acteurs privés et mixtes dans la production du droit, via notamment les codes de bonne conduite, les chartes et les diverses procédures de normalisation et de certification. Longtemps considérées comme du non droit, la normalisation technique et la certification apparaissent aujourd’hui pour ce qu’elles sont, des sources "effectives" du droit » .

La nouvelle normalisation des ouvrages , telle qu’imposée par la Règlementation Technique, va avoir des conséquences importantes sur la destination des ouvrages en ce sens que le non-respect des normes techniques très pointues pourraient conduire le juge à considérer l’impropriété à la destination des ouvrages à basse consommation. Pour autant, et même si les nouveaux textes sont appliqués avec scrupule, il aura toujours la possibilité d’aller au-delà de leur application pour prendre une décision similaire. Que les règles s’appliquent ou non, la définition de la destination d’un ouvrage repose sur l’appréciation souveraine du juge qui, dans sa démarche, ne recherche que l’intérêt du consommateur. Et cette appréciation ne doit pas être enserrée dans un carcan réglementaire.

Face à cette nouvelle génération de bâtiments, les maîtres d’ouvrage, d’œuvre et autres experts de la construction se sentent démunis. La normalisation joue un rôle d’information et de sécurisation au profit du contractant non spécialiste. La référence généralisée à la « normotechnique » se transforme en norme juridique générale et impersonnelle, débordant ainsi le seul cercle des contractants. Il y a ainsi une dépersonnalisation des rapports (du fait de leur judiciarisation) qui se traduit, corolairement, par une suspicion du côté du non-professionnel. Et la « normotechnique » ne peut qu’entraîner la judiciarisation dans ces rapports tant il appert que cette pratique, même si sa destination initiale vise à protéger le « consommateur », non seulement rend les objectifs assignés de plus en plus difficile à atteindre, mais est également susceptible de constituer des sources de conflits sans fin.

Nous sommes loin de la vision du droit que se faisait Portalis pour qui « L’office de la loi est de fixer, par de grandes vues, les maximes générales du droit ; d’établir des principes féconds en conséquences, et non de descendre dans le détail des questions qui peuvent naître sur chaque matière » .

En l’absence de définition légale, on peut affirmer que « l’impropriété à la destination » caractérise l’effet du dommage qui empêche l’ouvrage de fournir son utilité telle que définie par des critères à la fois objectifs et subjectifs. Le travail du juge est donc de définir la destination de l’ouvrage grâce à des faisceaux d’indices divers tels que l’usage habituel de tel bâtiment, les termes des documents contractuels, l’usage réel auquel l’ouvrage se destine, voire parfois, en se référant à certaines normes légales.

Le paradoxe entre l’apparente rigidité des critères de gravité du dommage et la réalité de l’interprétation qu’en fait la jurisprudence se ressent à travers l’interprétation large de la notion de destination qui est faite par les juges du fond. Le caractère extensif et tout à la fois objectif et subjectif de l’impropriété trouve sa source dans le fait que la destination contraint à envisager l’ouvrage dans sa globalité. Il en est ainsi des bâtiments qui ont une esthétique propre et particulière, des bâtiments classés ou situés dans des sites classés, de ceux à vocation culturelle et sociale, etc. Il semblerait donc qu’il puisse exister autant de destinations que d’ouvrages et que la notion de destination soit une notion vouée par nature à une interprétation extensive.

Cet état de fait a pour conséquences d’élargir considérablement le champ de la garantie décennale pour cause de « perte d’utilité ». Le problème est l’insécurité juridique qui en découle concernant le régime de responsabilité applicable, entre la responsabilité décennale et la responsabilité de droit commun. Et ce, malgré un contrôle de motifs par la Cour de cassation, laquelle exige qu’il soit précisé en quoi les malfaçons caractérisent tant l’impropriété à la destination de l’ouvrage, que l’atteinte à la solidité de celui- ci. C’est là toute la difficulté de la caractérisation de l’impropriété à la destination.

En effet, d’un point de vue technique, déterminer l’impropriété à la destination d’un ouvrage implique en premier lieu de se rappeler le principe d’indifférence du siège du dommage en matière de construction. Ainsi, peu importe que le siège des désordres se situe dans un élément constitutif (murs porteurs, toiture, fondations...) ou affecte l’un des éléments d’équipement, comme des canalisations ou des systèmes de chauffage, sans qu’il y ait lieu de rechercher si ces équipements sont ou non indissociables du bâtiment, pourvu que ce dommage rende l’ouvrage impropre à sa destination.

En second lieu, le juge va se livrer à un examen global de l’ouvrage par une appréciation souveraine des faits. Il a été vu que la destination s’appréciait au regard d’éléments intrinsèques et extrinsèques de la construction. Des développements ultérieurs s’attacheront à préciser les notions de destination objective et subjective, mais d’ores et déjà, soulignons que l’impropriété à la destination peut notamment s’apprécier au vu de la « situation intolérable perturbant la vie des occupants », étant précisé que la charge de la preuve pèse sans faillir au principe, sur le demandeur, lequel devra le plus souvent avoir recours à une ou plusieurs expertises. Le juge s’attachera également à des critères logiques et objectifs comme celui de l’habitabilité d’un ouvrage à usage d’habitation ou de la dangerosité, conséquence du désordre.

Parallèlement, il convient de remarquer que face à une appréciation large de la notion d’impropriété à la destination par le juge judiciaire, le Conseil d’Etat garde mesure et se livre à une appréciation restrictive de l’impropriété, laquelle est appréciée par rapport à « l’ampleur des conséquences dommageables » que font peser les désordres sur l’ouvrage.

En tout état de cause, il faut bien entendre que c’est l’ouvrage dans son entier qui doit être rendu impropre à sa destination, et non pas seulement un élément constitutif ou un élément d’équipement, comme le rappelle souvent la Cour de cassation. Ainsi, la troisième Chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrêt récent en date du 29 mars 2011, ayant constaté, à propos d’une installation de chauffage, que « les désordres n’affectaient pas de façon globale l’installation de chauffage, mais seulement les ballons d’eau chaude qui étaient des éléments d’équipement dissociables, et que le système de chauffage n’avait pas cessé de fonctionner », a approuvé la Cour d’appel, « qui en a souverainement déduit que ces désordres n’avaient pas rendu l’ouvrage impropre à sa destination (...) ».

Cependant, la jurisprudence admet dans certains cas, l’impropriété à destination partielle pour permettre la mise en jeu de la garantie décennale. Ainsi, la Cour de cassation approuve « la Cour d’appel qui retient que les désordres affectaient les toitures et que les infiltrations d’eau rendaient, pour partie, les maisons impropres à leur destination, en déduit exactement que la garantie décennale est applicable. »

On le constate, l’impropriété à la destination de l’ouvrage se trouve être le levier de la mise en œuvre de la garantie décennale, tant par sa polyvalence, que par ses facultés d’adaptation à chaque cas d’espèce.

Dans cet environnement juridique instable, la question se pose de savoir de quelle manière va s’inscrire la nouvelle réglementation relative à la performance énergétique. A l’instar du professeur Laurence BOY, nous pensons que « les normes techniques sont pleinement dotées d’une valeur juridique et ceci, que ce soit parce que le législateur y fait référence soit, plus simplement, parce que les parties leur donnent cette nature en les intégrant dans les contrats qu’elles passent ».

La notion de « destination » va-t-elle être « grenellisée » par les tribunaux pour ce type de travaux ?

Tout d’abord, la nouvelle réglementation thermique est plus « performantielle » que celle résultant de la RT 2005. En effet, elle s’attache davantage à la performance globale qu’au moyen d’y parvenir. Elle se résume en réalité à trois obligations en matière de résultat : une exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti, une exigence de consommation maximale d’énergie primaire et enfin une exigence de confort d’été .

Cette nouvelle règlementation thermique comporte également des obligations de moyen : la cohérence entre l’étude thermique qui a été conduite et le bâtiment construit en vérifiant certains points clés (production d’énergie, étanchéité à l’air du bâtiment, énergie renouvelable, isolation) par un contrôle de documents (factures, preuves d’achat).

Les deux termes qui posent problèmes sont ceux que nous venons d’évoquer à savoir ceux « d’obligations de résultat » et « d’obligation de moyen ». Certains auteurs mettent en garde contre une appréciation de facto juridique de ces deux termes. Nous y reviendrons. Ensuite, et dans la mesure où les exigences « performantielles » sont des exigences dites « conventionnelles » , c’est-à-dire théoriques , l’atteinte à la destination de l’ouvrage ne peut résulter du seul non-respect de la norme RT.

La RT            , telle qu’énoncée dans le décret et l’arrêté du 26 octobre 2010, a un caractère d’ordre public sur le terrain du droit civil, dont le non-respect est sanctionné pénalement aux termes de l’article L. 152-4 du code de la construction et de l’habitation .

L’article R. 111-20 du Code de la construction et de l’habitation fait état de normes dites « conventionnelles », dont le respect sera attesté à l’achèvement des travaux par une attestation.

Cette dernière ne sera d’ailleurs pas fondée sur des observations expérimentales. Il s’agira exclusivement de vérifier si l’exécution des travaux a été conforme aux calculs théoriques et si l’ouvrage présente effectivement les qualités intrinsèques prévues.

De tout cela il résulte que l’atteinte à la destination de l’ouvrage, à raison de la violation d’un règlement d’ordre public, aurait peu de chance d’être retenue, en phase exploitation, dans la mesure où le règlement de la construction en question est entendu aux termes de l’article R. 111-20 dans sa rédaction issue du décret n° 2010-1269 du 26 octobre 2010, comme une norme purement conventionnelle et donc théorique, dont le respect est établi, dès lors qu’il en est attesté à l’achèvement par un tiers ou par l’architecte du chantier, comme il est dit à l’article L. 111-9-1.

Une norme ainsi conçue ne pourra donc pas servir de fondement à une recherche de responsabilité sur le terrain de la responsabilité civile décennale des constructeurs, au motif, par exemple qu’au cours des dix années suivant la réception, l’exploitation de l’ouvrage révèlerait un non-respect de la norme, à raison d’une consommation excessive d’énergie, puisqu’aussi bien le respect de la norme est établi sur le terrain du seul calcul théorique au stade de l’achèvement.

Pour autant, le mot « conventionnel » nous semble juridiquement très mal choisi, car en droit, le mot convention suppose un accord de volonté, il pourrait même interférer avec la notion de « destination conventionnelle de l’ouvrage ». Le mot « théorique » aurait été davantage adapté.

Ainsi, cette imprécision des termes risque d’être à l’origine de bien des méprises et de déboucher sur des contentieux de la part d’acquéreurs qui entendent bien que le surcoût à l’achat résultant du respect de ces nouvelles normes se traduise par une économie d’énergie qui ne soit pas que « théorique », mais au contraire bien tangible sur leur facture, d’où des contentieux sur la non-conformité résultant d’une mauvaise compréhension de l’engagement pris par le constructeur au travers de la norme, voire sur le terrain de la responsabilité civile décennale, pour atteinte à la destination environnementale du bâtiment. La tentation serait donc grande pour un acquéreur bien conseillé de plaider que le mot « conventionnel » doit être entendu sous le sceau des dispositions de l’article 1134 du Code civil, que dès lors ces normes deviennent contractuelles et s’imposent aux parties.

Si nous devions entrer dans la voie de cette interprétation, et qu’on s’achemine donc vers des garanties de performance in situ en phase d’exploitation, ce serait le développement vertigineux des contentieux assortis d’expertises judiciaires interminables.

Il serait selon nous bien préférable de demeurer sur le terrain de la performance conventionnelle, en la dénommant de manière plus précise et en lui préférant le terme de performance « théorique » certifiée au stade de l’achèvement. L’acquéreur se voit remettre un bien qui répond à toutes les exigences techniques nécessaires pour tendre vers le seuil de consommation indiqué.

Sans remettre en question l’architecture générale du dispositif législatif et réglementaire du Grenelle en matière de bâtiment, nous suggérons simplement de compléter l’arrêté du 26 octobre 2010 par une définition du terme « conventionnel » ajoutée à l’annexe III .

On pourrait imaginer une définition indiquant que « les exigences conventionnelles s’entendent des résultats de calculs théoriques à prendre en considération lors de la livraison de l’ouvrage neuf ».

Enfin, l’incertitude est par contre permise s’agissant des exigences posées en termes de moyens, et notamment à propos de l’étanchéité à l’air.

Dans la mesure où l’étanchéité à l’air fait partie des exigences posées clairement par le nouveau règlement thermique, l’utilisateur pourrait invoquer la violation de cette exigence d’ordre public pour considérer que la destination du bâtiment est compromise. Certes, l’étanchéité des bâtiments, notamment à l’eau, a toujours été intégrée dans la destination des bâtiments, mais s’agissant de l’air, la jurisprudence ne l’a jamais prise en compte en tant que telle. Il est probable qu’à terme les choses évoluent sur ce point.

De manière plus globale, l’atteinte à la destination peut-elle résulter de l’intégration de la valeur environnementale dans sa définition ?

Il nous apparaît que l’atteinte à la destination de l’ouvrage, ouvrant la voie à l’établissement de la responsabilité décennale, pourrait être acquise, à raison du fait que l’appréciation de la destination d’un ouvrage relève de l’appréciation souveraine du juge et que rien n’interdirait à un tribunal de décider, à l’instar de ce qui a été admis en matière d’isolation phonique, que nonobstant le respect des normes, la responsabilité décennale est établie au regard d’une destination de l’ouvrage qui inclurait le respect de l’environnement érigé au rang de valeur à protéger, au même titre que l’étanchéité ou la sécurité des personnes, pour autant, bien évidemment, que les expertises n’en établissent pas l’origine dans un problème d’utilisation des locaux.

Il en irait ainsi en matière de performance énergétique comme en matière de sécurité. Faut-il rappeler que l’article 1er de la Charte de l’environnement, instaure le droit constitutionnel de chacun à vivre « dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé » ?

Par-delà le respect des normes théoriques mais aussi pourquoi pas, au nom du principe de précaution, il sera toujours loisible à un expert judiciaire et à un juge d’estimer que la sécurité des personnes n’est pas qu’affaire de théorie et que lorsqu’elle apparaît matériellement compromise, il y a lieu de considérer qu’il y a atteinte à la destination. De même, ils pourraient décider que la performance énergétique qu’on est en droit d’attendre de tout bâtiment en            ne doit pas être que théorique...

Il est de jurisprudence constante, en application de la loi de 1978, comme sous l’empire de celle de 1967, que les juges du fond apprécient souverainement si le désordre compromet la solidité de l’ouvrage ou le rend impropre à sa destination.

Si la non-conformité aux normes est parfois considérée comme caractérisant une impropriété à la destination d’un ouvrage , la troisième chambre de la cour de cassation juge également qu’un désordre peut être de nature décennale bien que les normes soient respectées .

Une position similaire est adoptée en ce qui concerne les troubles de jouissance qui peuvent engager la responsabilité du bailleur à l’égard de son locataire bien que les bruits soient inférieurs aux limites réglementaires. Il en est de même pour les troubles de voisinage : le caractère anormal de ces troubles, apprécié souverainement par les juges du fond, peut exister malgré le respect des normes et règlements.

Dans la mesure où l’évolution des textes et de la jurisprudence, va, nécessairement, dans le sens d’une meilleure protection de l’usager, une partie des constructeurs redoutent donc cette possible évolution qui les conduirait, pour pouvoir s’affranchir de la présomption de responsabilité, à devoir supporter la charge de la preuve de la faute de la victime, c’est-à-dire établir la mauvaise utilisation de l’ouvrage par ses occupants. D’autant que cette jurisprudence est approuvée en doctrine mais également par la juridiction administrative.

On pourrait même imaginer que, malgré le respect des normes réglementaires, les constructeurs pourraient être mis en responsabilité pour manquement à l’obligation de conseil comme cela a été fait en matière de nuisances sonores. L’action étant alors prescrite dans le délai de dix ans.

Cette évolution sera sans doute grandement favorisée par le fait que le respect de la norme peut être attesté par l’architecte qui a dirigé le chantier, ce qui fait redouter une appréciation quelque peu optimiste des résultats obtenus et ce, d’autant plus qu’en cas de délivrance d’une attestation de non-conformité, le délit pénal se trouve alors constitué. Là encore, une modification de la législation s’impose en excluant de la liste prévue à l’article L111-9-1 du Code de la construction et de l’habitation les architectes, sauf à préciser qu’en cas d’intervention de ce dernier pour la rédaction de l’attestation prévue, il ne doit pas avoir rempli les fonctions de maître d’œuvre du projet concerné puisqu’il n’est pas acceptable de mener une mission de construction en étant « juge et partie ».

Il est donc à craindre que demain, ce soit au nom du fait que précisément l’architecte maître d’œuvre est trop bien placé pour apprécier ladite conformité de manière impartiale, que les tribunaux ne s’en tiennent pas au seul respect de la norme conventionnelle pour juger de l’impropriété ou non de la destination de l’ouvrage et donc quelque part, de la responsabilité civile décennale de l’architecte en question...

Selon le professeur Hugues Périnet-Marquet, l’application très large de l’impropriété à destination a même marginalisé la responsabilité contractuelle de droit commun et érige la décennale comme la responsabilité ordinaire des constructeurs : « Il est devenu banal, pour les assureurs et les constructeurs, de se plaindre de la jurisprudence sur la notion d’atteinte à la solidité et d’impropriété de destination. De nombreux exemples illustrent cette tendance extensive : un parquet qui grince dans une pièce, un écrou qui se desserre et qui cause une inondation... » .

« Cependant, le rapport du deuxième groupe de travail sur la GPE, mandaté par le Plan bâtiment durable et déposé le 29 mai 2013, donne des pistes sérieuses qui permettront peut-être de mettre d’accord l’ensemble des acteurs concernés : une définition légale de l’impropriété à destination en matière de performance énergétique, encadrée par des critères tels que la prise en compte de la seule consommation conventionnelle au regard de la RT, la nécessité d’une consommation supérieure à un certain seuil ou l’appréciation par rapport à l’ouvrage dans son ensemble. Mais le débat n’est pas clos... » .’’

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 06:42

Lois-RT-2012.pngAnnulation de l’arrêté méthode de la RT 2012

Le Conseil d’Etat a rendu une décision le 24 avril dernier concernant la requête déposée par le Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils d'équipements ménagers (GIFAM) demandant d'annuler pour excès de pouvoir l'arrêté du 20 juillet 2011 de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement portant approbation de la méthode de calcul Th-B-C-E relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments.

Le Conseil d’État a rejeté l’ensemble des moyens de fond soulevés par le recours et a prononcé l’annulation de cet arrêté pour un motif de procédure puisque celui-ci n’avait été signé que par le ministre de l’écologie, du développement durable et du logement, alors qu’il aurait du l’être également, pour le Conseil d’Etat, par le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie.

«  ne pouvait être légalement édicté sous la seule signature du ministre de l'Ecologie, du Développement durable et du Logement (...) mais nécessitait l'intervention d'un arrêté conjoint de ce ministre et du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie ». Si le Conseil d'Etat souligne l'absence de la signature du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, c'est qu'à l'époque de la signature de l'arrêté ce ministre était également « chargé de l'énergie ».

 Le Conseil d’Etat a donné 3 mois au gouvernement pour se mettre en conformité, délai qu’il faudra mettre à profit pour ajuster la réglementation au regard des leçons tirées et pour garantir la sécurité juridique des projets de construction en cours et assurer la continuité de l’application de la RT 2012, le Conseil d’État a indiqué que cette annulation ne serait effective qu’à l’issue d’un délai de trois mois à compter de la date de sa décision, soit le 24 juillet 2013.


Ainsi, la RT 2012 continue de s’appliquer selon les mêmes dispositions et les mêmes exigences que celles qui avaient été définies dans les textes déjà publiés.
Le nouvel arrêté a été mis en signature en vue d’une toute prochaine publication. L’annexe de cet arrêté qui décrit la méthode de calcul de la RT 2012 sera identique à celle de l’arrêté du 20 juillet 2011, la continuité sera ainsi garantie.

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 07:48

RT2012-copie-1.jpgAu 1er Janvier,   la RT 2012, enfin !

2013 verra dans le calendrier de la RT 2012, l’entrée en vigueur applicable à tous les bâtiments neufs à usage d'habitation faisant l'objet d'un dépôt de permis de construire ou d'une déclaration préalable à partir du 1er janvier 2013 (décret et arrêté du 26.10.10). Elle était déjà applicable aux bâtiments à usage d'habitation construits en zone ANRU et bénéficiant de la TVA à taux réduit depuis le 1er mars 2012 (décret du 27.1.12 : JO du 29.1.12). 
La RT 2012 fixe un objectif de consommation maximale de 50 kWh/m²/an, modulable en fonction de différents critères techniques (localisation géographique, caractéristiques et usage des bâtiments). Pour les logements collectifs, cet objectif est réduit temporairement à 57,5 Kwh/m²/an (jusqu'au 31 décembre 2014).

Trois exigences de résultats sont fixées par la RT 2012 :

­ l'efficacité énergétique minimale du bâti (définie par un coefficient noté Bbiomax) :

Le Bbio, ou Besoin bioclimatique conventionnel, exprime les besoins liés au chauffage, à la climatisation et à l’éclairage.

Un Bbio performant s’obtient en optimisant le bâtiment indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre :

• en travaillant sur l’orientation et la disposition des baies afin de favoriser les apports solaires en hiver tout en s’en protégeant en été,

• en privilégiant l’éclairage naturel,

• en prenant en compte l’inertie pour le confort d’été,

• en limitant les déperditions thermiques grâce :

- à la compacité des volumes,

- à une bonne isolation des parois opaques (murs, dalle et toiture) et des baies (fenêtres et portes donnant sur l’extérieur ou sur un local non chauffé).

­ la consommation maximale d'énergie primaire (définie par un coefficient exprimé en kWh/m²/an d'énergie primaire, noté Cepmax) :

Le Cep ou coefficient de Consommation conventionnelle d’énergie primaire porte sur les consommations annuelles ramenées au m2 liées aux cinq usages suivants : chauffage, climatisation s’il y a lieu, eau chaude sanitaire, éclairage, et auxiliaires tels que les pompes et les ventilateurs.

­ le confort d’été dans les bâtiments non climatisés (exprimée par la valeur Tic, soit la température intérieure conventionnelle d'un local, atteinte en été).

Le Tic caractérise la Température intérieure conventionnelle en période de forte chaleur. Sa limitation vise à assurer, en été, de part et d’autre, un bon niveau de confort et à éviter les surchauffes sans qu’il soit nécessaire de climatiser.

Le respect des exigences de la RT 2012 passe par la vérification des coefficients Bbio, Cep et Tic par l’intermédiaire d’un calcul issu d’une étude thermique. Pour chaque maison, ceux-ci devront être inférieurs à des valeurs maximales (Bbiomax, Cepmax et Ticréf ) définies en fonction de son lieu géographique (pour tenir compte des différences de climat et de son altitude), de sa surface, des économies de gaz à effet de serre lorsque sont utilisés des systèmes énergétiques faiblement émetteurs de ces gaz (bois, certains réseaux de chaleur,...).

La carte géographique illustre par exemple des valeurs de Cepmax en kWhEP/(m2. an) à ne pas dépasser pour une maison individuelle ou accolée de 120 à 140 m2, située à moins de 400 mètres d’altitude, utilisant une source d’énergie classique (électricité, gaz, fioul).

L’exigence sur la consommation s’exprime en énergie primaire (EP) en kWhEP. Elle comprend l’énergie utilisée par l’occupant dans sa maison (énergie finale (EF) en kWhEF indiquée au compteur) ainsi que toutes les pertes dues à sa transformation et à son acheminement.

RT2012-1.jpg

Une conception plus aboutie :

• à prévoir une ventilation performante (simple flux, double flux, ...),

• à traiter les ponts thermiques (par exemple à prévoir la continuité de l’isolant à la jonction plancher/mur dans le cas d’une isolation par l’intérieur),

• à traiter la perméabilité à l’air qui sera vérifiée grâce à un test explicité ci-après,

• à prévoir une surface totale des baies au moins égale à 1/6 de la surface habitable,

• à recourir aux énergies renouvelables (EnR),

• à mettre en œuvre une protection solaire mobile dans les chambres (par exemple : volets ou stores extérieurs),

• à prévoir un dispositif de mesure ou d’estimation des différentes consommations d’énergie.

Il faudra également veiller, lors de l’exécution des travaux, à une bonne coordination entre les corps de métier afin de s’assurer :

• du bon traitement des ponts thermiques,

• de l’absence de fuites d’air (par exemple, qualité d’exécution dans la pose des portes et fenêtres),

• de la bonne mise en œuvre du système de ventilation (par exemple, détalonnage des portes en ventilation simple flux).

Un test obligatoire, le test d’étanchéité pour mieux ventiler !

Ce test obligatoire est réalisé en occultant les entrées d’air et bouches d’extraction du système de ventilation et en mettant la maison en surpression ou dépression.

Il permet de quantifier les entrées ou sorties d’air parasites.

Une bonne étanchéité à l’air concourt à la performance énergétique de la maison et au confort de ses occupants. Elle résulte de sa prise en compte lors de la phase de conception puis lors de sa mise en œuvre grâce à une bonne coordination des corps de métiers. Ce test doit être réalisé par un opérateur agréé par le ministère en charge de la construction et dont l’accès à la liste est indiqué en fin de document.

C’est la première fois que la réglementation instaure, dans votre intérêt, un contrôle qualitatif de résultat.

Et des obligations, lesquelles ???

Les dispositions prises par le Grenelle Environnement prévoient que le maître d’ouvrage doit remettre à l’autorité (généralement la mairie) instruisant le permis de construire DEUX ATTESTATIONS l’engageant à la prise en compte de la réglementation thermique.

Une attestation au dépôt du dossier de votre demande de permis :

Les informations demandées comprennent des éléments administratifs et ceux de l’étude thermique :

• les données administratives du bâtiment (surface hors œuvre nette au sens de la RT - SHONRT en m2, surface habitable - Shab en m2),

• une exigence de résultat : la valeur du Bbio de votre habitation et la valeur du Bbiomax ,

• des exigences de moyens :

- la surface des baies (portes comprises) en m2 et la vérification que cette surface soit supérieure à 1/6 de la Shab,

- l’indication du mode de recours à une source d’énergie renouvelable ou à une des solutions alternatives.

Une attestation à l’achèvement de vos travaux :

Cette dernière atteste de la prise en compte de la réglementation thermique dont fait partie le résultat du test de perméabilité à l’air.

Elle est établie à votre demande par un professionnel qualifié : contrôleur technique, architecte, diagnostiqueur agréé pour la réalisation d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) ou un organisme certificateur agréé par l’Etat en charge de la délivrance du label haute performance énergétique (HPE).

Ce document devra être joint à votre déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux.

Pour remplir l’attestation, le professionnel que vous aurez choisi aura besoin que vous lui transmettiez les éléments administratifs et techniques comprenant essentiellement :

• le nom du maître d’ouvrage ainsi que l’adresse, le numéro du permis de construire et la référence cadastrale,

• le récapitulatif standardisé d’étude thermique,

• les documents relatifs aux isolants posés. A ce titre, il est important que vous conserviez les factures, bons de livraison des matériaux et matériels mis en œuvre,

• le rapport de mesure de perméabilité à l’air établi par l’opérateur agréé qui aura été missionné.

Quelle EnR ?

La RT 2012 impose le recours à une source d’énergie renouvelable (EnR) ou à une solution alternative. À ce titre, vous avez le choix entre :

les capteurs solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire,

• les panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité,

• les chaudières à bois ou les poêles à bois,

• le raccordement à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50 % par des EnR, considérés tous les quatre comme source d’EnR.

En solution alternative, vous pouvez avoir recours à :

• un chauffe-eau thermodynamique,

• une chaudière à micro cogénération.

RT.jpg

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 07:50

Conseil-dEtat-fr.jpgRequêtes rejetées contre la RT 2012

En janvier 2011, le blog avait publié une action devant le Conseil d’Etat visant à annuler par excès de pouvoir le décret du 26 octobre 2010 relatif à la nouvelle réglementation thermique RT 2012.

Des requêtes déposées par le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager, le Gifam, et le syndicats des industries thermiques et aérauliques, Uniclima, et rejetées ce vendredi 9 novembre par le Conseil d’Etat.

Gifam et Uniclima contestait la notion de prise en compte pour la réduction des gaz à effet de serre dans le cadre réglementaire de la RT 2012 et ont considére ce cadre comme trop strict pénalisant le mode de chauffage électrique.

Ainsi, le Conseil d’Etat a rejeté les requêtes n° 345292 et n° 345349 issu de Gifam et d’Uniclima considérant « que, contrairement à ce qui est soutenu, le décret attaqué, intervenu en application des dispositions précitées, n'avait pas à définir les modalités selon lesquelles les émissions de gaz à effet de serre doivent être prises en compte dans la détermination des performances énergétiques et environnementales des constructions nouvelles, dès lors qu'il renvoie à un arrêté ministériel le soin de fixer " les caractéristiques thermiques intervenant dans la performance énergétique du bâtiment " ; que l'arrêté attaqué prévoit, à son article 11, que la " consommation conventionnelle maximale d'énergie primaire du bâtiment " est déterminée notamment en fonction d'un coefficient de modulation selon les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées ; qu'il suit de là que le moyen tiré de ce que les décret et arrêté attaqués méconnaîtraient l'article L. 111-9 précité ainsi que l'article 4 de la loi du 3 août 2009 qui prévoit que le seuil de 50 kWh pour la consommation d'énergie primaire doit être modulé " pour les énergies qui présentent un bilan avantages en terme d'émission de gaz à effet de serre " ne peut qu'être écarté ; que les dispositions précitées n'imposent pas, contrairement à ce qui est soutenu, que le chauffage électrique soit nécessairement pris en compte au titre de ces énergies ; »

Détail sur le rejet des requêtes par le Conseil d'Etat.

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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 06:54

RT2012.jpgInquiétude face à la RT 2012 ???

La Commission consultative d’évaluation des normes, CCEN, une instance créée en 2007 qui a pour mission d’évaluer l'impact financier des mesures réglementaires créant ou modifiant des normes à caractère obligatoire concernant les collectivités territoriales et leurs établissements, ainsi que sur l'impact technique et financier des propositions de textes communautaires sur les collectivités territoriales et leurs établissements, a récemment publié son bilan annuel et chiffré le coût des mesures d’application du Grenelle de l’environnement et plus particulièrement de la RT 2012. 

Le coût sur les collectivités territoriales des textes d’application des lois Grenelle soumis à la CCEN est significatif selon la CCEN.

Le bilan consolidé de l’impact des 112 textes d’application soumis fait apparaître un coût global sur les collectivités, estimé en année pleine, de l’ordre de 524,4 M€ et, évalué de manière pluriannuelle (sur la période 2010-2022), d’environ 2,68 Mds€.

De manière plus précise, le bilan analyse les conséquences financières qui pèsent sur les collectivités territoriales et révèle que la confrontation entre les informations figurant dans l’étude d’impact du projet de loi Grenelle II, même éclairées par les débats parlementaires, et les évaluations financières préalables des textes d’application soumis à la CCEN fait apparaître que les coûts du Grenelle sur les collectivités territoriales ont été largement sous-estimés au moment de la discussion du projet de loi.

Même si le coût d’environ 2,68 Mds€ est supporté par la valorisation des économies directes que ces mesures généreront sur les collectivités, évaluées à 2,18 Mds€, offrant ainsi une présentation quasi-équilibrée du modèle économique du Grenelle, la CCEN a émis des réserves sur les économies supposées, notamment en matière de construction et d’isolation thermique, qui ne prennent pas nécessairement en compte les dépenses de fonctionnement pérennes au titre notamment de l’augmentation prévisible du coût de l’énergie et des charges d’emprunt. Ils ont ainsi rappelé que, quelle que soit la réalité des économies attendues, la mise en œuvre de ces dispositions par les collectivités représente un investissement immédiat, qu’elles ne seront pas toutes en mesure d’engager compte tenu de la crise des liquidités à laquelle elles sont confrontées qui réduit sensiblement leurs possibilités d’investissement et interroge sur leur capacité à mettre en œuvre l’ensemble de ces normes dans les délais impartis.

« Une présentation consolidée qui confirme les coûts élevés du Grenelle, mise sur des économies substantielles et s’accorde sur la nécessité de veiller à assurer une mise en œuvre proportionnée des dispositions de la loi Grenelle II »

Ainsi dans son analyse, le bilan met en avant que le décret et l’arrêté relatifs aux attestations de prise en compte de la réglementation thermique et de réalisation d'une étude de faisabilité relative aux approvisionnements en énergie pour les bâtiments neufs ou les parties nouvelles de bâtiments, qui définissent les prescriptions pour la mise en œuvre des attestations relatives à l’application de la réglementation thermique 2012 et qui emporteraient un coût annuel de 2,5 M€ à la charge des collectivités, le coût global de cette réglementation est estimé pour les collectivités territoriales à 22,5 M€ sur la période 2012-2020.

Par ailleurs, le rapport montre que certaines mesures de portée générale, qui ne concernent pas prioritairement les collectivités locales, peuvent également représenter des coûts très élevés pour la société civile. Il en est ainsi, par exemple, du décret et son arrêté d’application relatifs à l'obligation de réalisation d'un audit énergétique pour les bâtiments à usage principal d'habitation en copropriété de cinquante lots ou plus et à la réglementation thermique des bâtiments neufs56, susceptibles de générer un coût pour la société de l’ordre de 136,5 M€ sur la période 2012-2016, et à l’égard desquels les élus se sont interrogés sur la capacité des acteurs concernés à mettre en œuvre une mesure si ambitieuse.

Autres désappointements sur les mesures obligatoires qui prévoit des travaux d'amélioration de la performance énergétique sont réalisés dans les bâtiments existants à usage tertiaire ou dans lesquels s'exerce une activité de service public dans un délai de huit ans à compter du 1er janvier 2012 » dont certaines vont greffées le coût supporté par les collectivités. Notamment celles qui définissent les exigences de la réglementation thermique 2012 applicables aux bâtiments tertiaires neufs. Leur coût s’élèverait à 288 M€ pour les collectivités territoriales sur la période 2013-2016, soit 72 M€ par an sur la période. Celle qui définit la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public, dont le coût pluriannuel pour les collectivités est estimé à 286,2 M€ à l'horizon 2015-2021, soit 40,9 M€ par an sur la période.

Des inquiétudes conséquentes puisque ces mesures d’application obligatoire sur des bâtiments existants, à respecter dans un délai de huit ans, s’inscrivent dans l’obligation de mise en accessibilité des établissements recevant du public et des locaux de travail, prescrite par la loi handicap du 11 février 2005 et que certaines collectivités ont des difficultés à financer.

Des coûts significatifs que ces exigences ne manqueront pas de générer, dans un contexte de raréfaction des crédits qui dégrade les capacités d’investissement des collectivités. Ainsi les propositions formulées, pour préserver la soutenabilité financière de ce vaste chantier, au titre notamment des objectifs de retours sur investissement effectifs recherchés, considérées comme essentiels.

D’autres suggestions comme les obligations à échelonnées en fonction de la taille des collectivités pour ne concerner dans un premier temps que les plus grandes et que soit engagée une réflexion sur le rôle de l'intercommunalité dans cette démarche. Ils ont enfin souhaité que l'Etat mette à la disposition des collectivités, et en particulier des plus petites, un réseau scientifique et technique performant capable de les accompagner.

Les inquiétudes des élus quant au coût de cette ambition semblent justifiées au regard de l’étude d’impact du projet de loi qui mentionne que « cette mesure peut avoir des impacts considérables, les résultats environnementaux et les coûts associés dépendront de la nature des exigences et du niveau de performance requis. » Elle estime que les prix des rénovations thermiques seraient compris « entre 200€/m2 et 400€/m2 mais cela peut dépendre du parc de bâtiments considéré (le parc public est atypique) et des niveaux de performance énergétique (avant et après les travaux) ». L’étude d’impact propose, dans un tableau de synthèse, une évaluation de la loi Grenelle II au titre des trois piliers du développement durable selon laquelle le coût brut de la rénovation thermique des bâtiments publics s’élèverait, pour les collectivités locales, à 31,27 Mds€ sur la période 2009-2020 (le coût net est évalué entre 10,87 et 15,73 Mds€).

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Published by Lucvieri - dans RT 2012
14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 09:30

le-prix-des-logements-anciens-en-2010-baissera-de-3-0704201Quelle répercussion face aux objectifs de la « RT 2012 » pour la filière du bâtiment

Selon une étude établie par Xerfi, spécialiste en France des études économiques sectorielles,

« La filière du bâtiment face aux enjeux environnementaux à l’horizon 2015 » la filière de la construction qui sort à peine d’une crise et qui tentera de préserver ses acquis devra relever un défi de taille, celui de la composante de la « RT 2012 ». Issue du Grenelle de l’environnement, elle a pour objectif la réduction par trois de la consommation énergétique primaire des bâtiments neufs et qui entrera en vigueur en 2011 dans le non résidentiel et le logement social et en janvier 2013 dans le logement traditionnel. La prise en compte de cette nouvelle exigence doit être amorcée dans les politiques stratégiques de l’ensemble du secteur et ce dès aujourd’hui.

L’étude révèle qu’à travers le défi lancé par cette nouvelle réglementation thermique, les coûts devraient inévitablement connaître une augmentation de l’ordre de 7 à 8 % en moyenne selon l’estimation par les pouvoirs publics. Cette hausse ne reflèterait pas la réalité, selon l’étude de Xerfi, ces prévisions officielles seraient minimisées car elles ne tiennent pas compte de la réalité tarifaire, autant sur les équipements ou matériaux que dans les outils de la main d’œuvre et son déficit de formation aux procédés des nouvelles technologies, notamment ceux de l’éco construction. Un coût qui se traduira par une élévation du coût horaire moyen de main d’œuvre. Un secteur déjà « en proie aux pires difficultés de recrutement ». La réalité prévisionnelle d’une augmentation des coûts tient compte aussi de la partie de la conception instruite par la maîtrise d’œuvre, un avant-projet qui doit synthétiser toutes les exigences de la RT.

En additionnant les résurgences de hausses de coût de la disponibilité du foncier, la hausse réelle devrait se traduire vers 15-20% les premières années selon les estimations de Xerfi.

 

« Dans cette étude, les experts de Xerfi dressent une analyse des opportunités, mais aussi des défis auxquels sera confrontée chaque catégorie d’acteurs suite à la RT 2012. Car le positionnement et la stratégie de chacun seront indéniablement impactés par la nouvelle réglementation :

- Les promoteurs jouissent globalement d’une position de force au sein de la filière face aux autres intervenants. L’enjeu pour eux : prouver aux ménages la valeur ajoutée des bâtiments basse consommation pour mieux faire passer des probables hausses de prix. Dans ce contexte, la force de frappe marketing et commerciale va logiquement s’avérer capitale. Certains groupes sont déjà passés à l’offensive. Bouygues Immobilier a ainsi systématisé en 2010 la demande de labellisation Bâtiment basse consommation (BBC) de l’ensemble de ses nouveaux programmes et commence à concevoir des bâtiments à énergie positive. Akerys conduit des partenariats avec des industriels et expérimente des modes de construction à base de bois. Dans le non résidentiel, le groupe Pierre & Vacances envisage quant à lui de construire des villages en bois en collaboration avec le spécialiste Ossabois ;

Les entreprises de construction devront accroître leurs compétences en BBC. Et la formation reste le principal écueil. De belles perspectives de croissance s’offrent donc à celles qui sauront mettre en valeur leur savoir faire, même si l’augmentation des coûts d’approvisionnement et des frais de personnel paraissent difficile à maîtriser. D’où la nécessité d’investir dans la standardisation des processus de construction à l’instar des entreprises générales du bâtiment telles que Ramery, Baudin Chateauneuf ou GA Entreprise. La même logique de rationalisation et de maîtrise des coûts s’applique au segment de la construction de maisons individuelle de la part des principaux acteurs Geoxia, Maisons France Confort ou IGC.

- Les entreprises de la maîtrise d’œuvre (architectes et bureaux d’études) abordent le changement de réglementation dans une situation fragile. En position défavorable vis-à-vis des donneurs d’ordres (professions atomisées, petites structures), leur capacité à relever les prix est faible malgré la montée en gamme espérée de leurs prestations. Les opérateurs de plus grande taille, tels qu’Artelia, Jacobs France ou Iosis, seront moins affectés grâce à leur offre intégrée et innovante (mesure de la performance énergétique au stade de l’avant-projet).

Les opérateurs quels qu’ils soient, devront maîtriser un certain nombre de facteurs clés de succès pour réussir dans ce nouveau contexte de marché, et notamment deux principaux :

- La maîtrise rapide des techniques et la constitution d’un réseau efficace. La vente de produits aux normes est un préalable encore loin d’être acquis. Or, les acteurs qui seront dans l’incapacité de tenir la promesse de réduction des charges risquent d’être rapidement éliminés. La mise en œuvre d’investissements et de partenariats est donc indispensable, la réussite dans l’éco construction reposant en premier lieu sur les compétences.

- L’accessibilité de l’offre au niveau tarifaire. Compte tenu des tensions persistantes sur le pouvoir d’achat des ménages, le maintien de prix trop élevés est risqué, même si les nouveaux dispositifs d’aides à l’achat de logements (PTZ+, Scellier « verdi ») sont calibrés pour favoriser le neuf BBC. Un sacrifice des marges semble donc inévitable, reste à savoir qui le supportera. Si les maîtres d’œuvre et entreprises de la construction (second œuvre en particulier) sont les plus exposés, l’ensemble de la filière sera sous pression.

Ces choix stratégiques s’inscriront dans une tendance de reprise molle de l’activité du bâtiment ces prochaines années. Les mises en chantier de logement seront encore loin de la barre des 400 000 en 2011 et la construction non résidentielle restera à bas niveau, pénalisée par l’offre excédentaire dans l’immobilier tertiaire et plus globalement par la faiblesse de l’investissement privé. Autant dire que l’arrivée de la nouvelle réglementation ne coïncidera pas avec une séquence de forte croissance dans le secteur, ce qui compliquera d’autant plus son application. »

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Published by Lucvieri - dans RT 2012
12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 07:37

rt 2012La RT 2012 devrait-elle impacter de surcoûts significatifs ?

 

Selon une récente étude menée par Cerqual, sur l’incidence de la nouvelle réglementation thermique, la RT 2012, concernant les surinvestissements sur des opérations telles qu’elles sont réalisées aujourd’hui. L’étude porte aussi sur l’impact de la RT 2012 sur les bâtiments neufs d’habitation labellisés BBC Effinergie 2005. Le retour de l’étude fait apparaitre que les investissements restent limités.

En effet, depuis le 28 octobre dernier, les bâtiments destinés aux logements construits en zone ANRU doivent respecter la RT 2012, nouvelle réglementation qui vise à limiter les consommations énergétiques des logements neufs. Sa mise en œuvre sera effective dès le 1er janvier 2013 pour tous les autres bâtiments d’habitation.

 

Résultats de l’étude :

Du BBC 2005 à la RT 2012 : des adaptations minimes pour une évolution majeure

L’étude CERQUAL porte sur des simulations concernant huit opérations de logements neufs situées dans différentes zones climatiques (Tourcoing, Nantes, Saint-Jory, Nice, Vénissieux, Wittenheim, Mantes la Jolie et Vincennes).

Ces programmes, tous certifiés avec l’option BBC Effinergie 2005, ont été analysés par deux bureaux d’études thermiques, Tribu Energie et LBM Energie, et par un économiste de la construction, Jacques Iltis, Directeur du cabinet Becri, qui a évalué les montants des modifications à apporter au bâti.

La RT 2012 s’appliquant de manière progressive par paliers, l’étude a adapté ses simulations aux périodes concernées (actuellement, à partir de 2015 et ultérieurement, dans l’optique de la mise en place d’un nouveau label encore plus exigeant). Trois niveaux de consommation d’énergie primaire ont été pris en compte : - le niveau 57,5 kWh/m2/an, modulé des coefficients réglementaires conformément à l’exigence de la RT 2012 applicable jusqu’à fin 2014 ; - le niveau 50 kWh/m2/an requis à partir de 2015, - et un dernier seuil à 45 kWh/m2/an, axe de réflexion mené par CERQUAL pour les futurs labels. 

 

Sur le plan économique, l’étude révèle que les sur investissements induits par la RT 2012 restent limités, et ce, quelles que soient les solutions énergétiques utilisées par les bâtiments (gaz, électricité, pompe à chaleur...).

Les surinvestissements varient de 0,5 à 3,5% au maximum si on conserve les mêmes solutions énergétiques.

Les surinvestissements ont plusieurs origines :

-            des coûts liés aux exigences de moyens (respect minimal de la règle des 1/6 pour l’accès à l’éclairage naturel, et la mise en place d’un comptage) ;

-            des coûts dus au renforcement sur l’enveloppe pour les solutions électriques (panneaux rayonnants et eau chaude sanitaire thermodynamique individuelle et collective).

Concernant les effets sur les modes de construction, l’étude souligne qu’il n’existe pas d’infaisabilité technique pour passer du BBC 2005 à la RT 2012. Elle exhorte en outre les professionnels du bâtiment à :

-            exploiter au maximum les qualités bioclimatiques des sites (implantation, orientation et apports solaires, les énergies renouvelables disponibles sur le site) ;

-            vérifier que les compétences techniques nécessaires sont présentes localement.

Ces résultats encourageants confirment que les adaptations sont souvent minimes, prouvant ainsi que la RT 2012 se situe dans la lignée du label BBC. Les Maîtres d’ouvrage engagés dans une démarche de certification ont donc un avantage certain vis-à-vis de la RT 2012 moyennant quelques réajustements.

Selon Jean-Yves COLAS, Directeur Etudes et Recherches de CERQUAL, « Les résultats de l’étude sont particulièrement rassurants. Ils démontrent que les surcoûts restent limités si l’enveloppe des bâtiments a été bien conçue et que la RT 2012 s’inscrit dans la continuité du label BBC. La filière de la construction des logements est prête à relever ce nouveau défi qui conduit à la généralisation des bâtiments basse consommation. Il convient à présent d’inscrire durablement dans les gènes de l’ensemble de la filière ce nouveau mode de concevoir et de construire à partir de matériaux et de procédés nouveaux. »

 

La RT 2012 en somme :

La RT 2012 vise à impulser une dynamique de construction de bâtiments à très faible consommation d’énergie. Parmi les exigences de moyens qu’elle implique, la RT 2012 nécessite notamment une surface vitrée supérieure ou égale à 1/6 de la surface habitable, le recours aux énergies renouvelables ou solutions alternatives en maison individuelle, un niveau de perméabilité de l’air à atteindre, le traitement des ponts thermiques, et des systèmes permettant de mesurer ou d’estimer les consommations d’énergie de chaque logement.

En termes de résultats, trois indicateurs caractérisent la qualité énergétique d’un bâtiment. Ils correspondent aux trois exigences globales que doit respecter un bâtiment neuf pour être conforme à la RT 2012.

-            Le Bbio : besoin bioclimatique conventionnel en énergie d’un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement et l’éclairage artificiel qui valorise la conception bioclimatique (implantation, orientation des baies, accès à l’éclairage naturel, et isolation performante). Cette exigence d’efficacité énergétique du bâti implique une limitation simultanée du besoin en énergie pour les composantes liées au bâti.

-            Le Cep : consommation conventionnelle d’énergie primaire d’un logement pour 5 usages (chauffage, refroidissement, production d’eau chaude sanitaire, éclairage, auxiliaires de chauffage et de ventilation). Le Cep maximum est fixé à 50 kWh/m2/an contre 150 kWh/m2/an environ avec la RT 2005. Une tolérance de 7,5 kWh supplémentaires est attribuée aux logements collectifs jusqu’au 1er janvier 2015.

-            Tic : température intérieure de consigne atteinte. Cette exigence de confort d’été fixe la température intérieure atteinte au cours d’une séquence de 5 jours chauds inférieure à 26 C°.

La RT 2012 ayant été élaborée pour garder ouvert le champ des possibles, elle donne au Maître d’ouvrage une grande liberté dans l’optimisation de son bâtiment, tant sur le plan architectural que technique. Grâce à cette nouvelle réglementation, le saut énergétique réalisé dans la construction neuve induira des économies d’énergie primaire de 150 milliards de kWh et des émissions de gaz à effet de serre évitées jusqu’à 35 millions de tonnes sur la période 2013-2020.

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Published by Lucvieri - dans RT 2012
27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:23

rt 2012La RT 2012  sonne son entrée en vigueur …

L’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation va s’appliquer pour certains bâtiments neufs du secteur tertiaire, bureaux, bâtiments d’enseignement primaire et secondaire, établissements d’accueil de la petite enfance et les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU. La RT 2012 s’inscrit donc dans une démarche de réduction énergétique du bâtiment. La référence de la RT 2012 est le label BBC, Bâtiment Basse Consommation, avec un plafond de 50kWhep/m².an.

La RT 2013 deviendra applicable à l’ensemble à tous les autres bâtiments neufs à usage d’habitation, maisons individuelles ou accolées, logements collectifs, cités universitaires, foyers de jeunes travailleurs.

Pour les autres types de bâtiments du secteur tertiaire, la RT 2012 sera complétée pour une application au plus tard le 1er janvier 2013.

Cette réglementation va impulser un secteur du bâtiment qui est le plus gros consommateur d’énergie en France (42,5 % de l’énergie finale totale) et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). La facture annuelle de chauffage représente 900 € en moyenne par ménage, avec de grandes disparités (de 250 € pour une maison « basse consommation » à plus de 1800 € pour une maison mal isolée). Elle pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages, particulièrement sur les plus modestes d’entre eux. Ces dépenses tendent à augmenter avec la hausse du prix des énergies.

La réglementation thermique 2012, tout comme la RT 2005, exprime des exigences en énergie primaire, à ne pas confondre avec l’énergie finale. L’énergie finale (kWhEF) est la quantité d’énergie disponible pour l’utilisateur final. L’énergie primaire (kWhEP) est la consommation nécessaire à la production de cette énergie finale.

Par convention, du fait des pertes liées à la production, la transformation, le transport et le stockage :

1 kWhEF<2,58 kWhEP  pour l’électricité 

1 kWhEF<1 kWhEP pour les autres énergies (gaz, réseaux de chaleur, bois, etc.)

La RT 2012 comporte trois exigences de résultats relatives à la performance du bâtiment. Les exigences relatives aux indices Bbio et Cep sont désormais exprimées en valeur absolue, et non plus en valeur relative. Elles portent sur la performance globale du bâtiment et non sur les performances des éléments constructifs et systèmes énergétiques pris séparément. Ainsi, une plus grande liberté de conception est laissée aux maîtres d’œuvre.

L’indice « Bbio » permet de caractériser l’impact de la conception bioclimatique sur la performance énergétique du bâti. Une exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti est introduite : le « Bbio » du bâtiment considéré doit être inférieur à une valeur maximale « Bbiomax ». Bbio ≤ Bbiomax

Le Bbio est une innovation majeure de la RT 2012. Il valorise la qualité intrinsèque de la conception du bâti. La démarche bioclimatique optimise entre autres l’orientation, les apports solaires, l’éclairage naturel, le niveau d’isolation, l’inertie, la compacité et la mitoyenneté.

Le Bbiomax fixe une limite du besoin cumulé en énergie pour les composantes dépendant de la conception du bâti : chauffage, refroidissement et éclairage artificiel. Il impose ainsi une optimisation du bâti indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre.

Cette exigence est modulée en fonction de la typologie du bâtiment, de sa localisation géographique et de son altitude. Pour les maisons individuelles ou accolées, une modulation permet en outre de tenir compte de la surface, afin de ne pas pénaliser les petites constructions. Elle se définit  par l’équation suivante :

Bbio max = Bbio maxmoyen x (Mbgéo + Mbalt + Mbsurf)

• Bbiomaxmoyen : valeur moyenne du Bbiomax définie par type d’occupation du bâtiment ou de la partie de bâtiment et par catégorie CE1/CE2 ;

• Mbgéo : coefficient de modulation selon la localisation géographique ;

• Mbalt : coefficient de modulation selon l’altitude ;

• Mbsurf : pour les maisons individuelles ou accolées, coefficient de modulation selon la surface moyenne des logements du bâtiment ou de la partie de bâtiment ;

 

L’indice « Tic » propre au bâtiment, caractérise sa température intérieure conventionnelle. L’exigence relative au confort d’été est maintenue : le

« Tic » du bâtiment considéré doit être inférieur à une valeur de référence « Ticref » Tic ≤ Ticref

Des catégories de bâtiments dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement sont définies et dépendent du type d’occupation et de la localisation (zone climatique, altitude, proximité de zones de bruit).

Pour ces bâtiments, la règle actuelle Tic ≤ Ticref  est maintenue : la température la plus chaude atteinte dans les locaux (Tic), au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été, ne doit pas excéder un plafond (Ticref).

Des travaux complémentaires sont engagés en vue de traiter de manière encore plus approfondie la question du confort d’été et de définir cette exigence en valeur absolue.

 

L’indice « Cep », propre au bâtiment, caractérise sa consommation d’énergie primaire. La RT 2012 pose une exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire du bâti : l’indice « Cep » du bâtiment considéré doit être inférieur à une valeur maximale « Cepmax ». Cep ≤ Cepmax

Le Cepmax porte sur les consommations énergétiques conventionnelles en énergie primaire sur cinq usages (chauffage, refroidissement, éclairage, production d’eau chaude sanitaire, auxiliaires tels que pompes et ventilateurs), déduction faite de la production d’électricité à demeure. Comme pour le Bbiomax, des modulations sont introduites sur le Cepmax selon la localisation géographique et l’altitude, afin de prendre en compte les disparités géographiques et climatiques du territoire. En outre le Cepmax est modulé selon les émissions de gaz à effet de serre (GES), afin d’encourager l’utilisation des énergies les moins émettrices de CO2, à savoir le bois-énergie et les réseaux de chaleur ou de froid utilisant une part prépondérante d’énergies renouvelables (EnR). L’augmentation de la valeur du Cepmax peut alors atteindre au maximum 30 %.

Une modulation relative à la surface moyenne des logements est introduite, pour prendre en compte les postes de consommation d’énergie qui ne sont pas liés à la surface des locaux (comme l’eau chaude sanitaire) ; l’expression des exigences par m2 de surface induisant une contrainte plus forte sur les logements de petite surface, ce paramètre permet de ne pas les pénaliser.

Enfin, le Cepmax est modulé selon le type de bâtiment et selon son usage (locaux d’enseignement, bureaux, etc.)

Prise en compte de la production d’électricité à demeure : pour les bâtiments à usage d’habitation, la consommation énergétique du bâtiment ne peut dépasser le Cepmax de 12 kWhEP/(m2.an) avant déduction de la production d’électricité.

Le Cep max se définit :

Cep max = 50 x M ctype x (Mcgéo + Mcalt + Mcsurf+ McGES)

• Mctype : coefficient de modulation selon le type de bâtiment ou de partie de bâtiment et sa catégorie CE1/CE2 ;

• Mcgéo : coefficient de modulation selon la localisation géographique ;

• Mcalt : coefficient de modulation selon l’altitude ;

• Mcsurf : pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d’habitation, coefficient de modulation selon la surface moyenne des logements du bâtiment ou de la partie de bâtiment ;

• McGES : coefficient de modulation selon les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées, pour le bois-énergie et les réseaux de chaleur et de froid faiblement émetteurs en CO2.

Enfin, la RT 2012 fixe des exigences de moyens et précise l’objectif  de maîtrise des dépenses énergétiques en tenant compte de plusieurs paramètres :

• du traitement des ponts thermiques significatifs,

• de la généralisation, pour le logement, du principe du test de l’étanchéité à l’air du bâtiment,

• de l’obligation de mise en place de protections solaires pour les locaux de sommeil,

• du recours aux EnR ou à des systèmes très performants (eau chaude sanitaire thermodynamique ou micro-cogénération) en maisons individuelles ou accolées,

• d’une surface minimale pour les baies vitrées (1/6 de la surface habitable).

 

CE1/CE2 : pour certains bâtiments, notamment ceux situés en zone de bruit des aéroports ou des voies rapides, il peut s’avérer nécessaire d’installer des systèmes actifs de refroidissement pour assurer un bon confort thermique d’été alors que les fenêtres sont fermées. Ces bâtiments, s’ils sont munis d’un tel système de refroidissement, ont alors le droit de figurer en catégorie « CE2 ». Tous les autres bâtiments sont dits de catégorie « CE1 ».

 

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 10:27

rt 2012Des attestations de prise en compte de la future RT 2012….

Le décret n° 2011-544, précise les caractérisations des attestations de prise en compte de la réglementation thermique RT2012 et de réalisation d'une étude de faisabilité relative aux approvisionnements en énergie pour les bâtiments neufs ou les parties nouvelles de bâtiments

Le décret publié au JO du 20 mai s’adressant aux maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, promoteurs, architectes, bureaux d’études, diagnostiqueurs, …précise les modalités des délivrances des attestions de prise en compte de la nouvelle réglementation thermique RT 2012 ainsi que de la réalisation d’une étude de faisabilité relative aux approvisionnements en énergie pour les bâtiments neufs, s’appliquant à toutes les demandes de permis de construire déposées à partir du 28 octobre 2011 pour les bâtiments neufs à usage de bureaux, d'enseignement, les établissements d'accueil de la petite enfance et les bâtiments à usage d'habitation construits en zone ANRU et à toutes les demandes de permis de construire déposées à partir du 1er janvier 2013 pour les autres bâtiments neufs à usage d'habitation.

Ainsi le maître d'ouvrage de tout bâtiment neuf ou de partie nouvelle de bâtiment existant situé en France métropolitaine établira, pour chaque bâtiment concerné, un document attestant qu'il a pris en compte ou fait prendre en compte par le maître d'œuvre lorsque ce dernier est chargé d'une mission de conception de l'opération la réglementation thermique.

Cette attestation est jointe à la demande de permis de construire.

- La prescription concernant le besoin conventionnel en énergie d'un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage

- Les prescriptions sur les caractéristiques thermiques intervenant dans la performance énergétique du bâtiment

Le maître d'ouvrage devra également joindre au permis de construire un document attestant la réalisation d'une étude de faisabilité sur les approvisionnements en énergie qui comporte notamment: le système prévu par le maître d'ouvrage à l'issue de l'étude de faisabilité en le justifiant; la valeur de la consommation en kilowattheure d'énergie primaire pour le système prévu; le coût annuel d'exploitation du système prévu.

La forme de ces attestations sera fixée par un décret à venir.

Concernant l’achèvement des travaux portant sur les bâtiments neufs ou partie nouvelle de bâtiment existant soumis à permis de construire et situés en France métropolitain, le maître d'ouvrage, pour chaque bâtiment neuf , établira un document attestant la prise en compte par le maître d'œuvre de la réglementation thermique.

Notamment si la mission confiée au maître d'œuvre se limite à la conception de l'opération ou si le maître d'ouvrage n'a pas désigné de maître d'œuvre, le maître d'ouvrage fournit, pour chaque bâtiment concerné, un document attestant qu'il a pris en compte la réglementation thermique

Le document ainsi établi doit attester la prise en compte:

- de la prescription concernant la consommation conventionnelle d'énergie du bâtiment pour le chauffage, le refroidissement, la production d'eau chaude sanitaire, l'éclairage, les auxiliaires de chauffage, de refroidissement, d'eau chaude sanitaire et de ventilation;

- de la prescription concernant le besoin conventionnel en énergie d'un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage;

- pour certains types de bâtiments, de la prescription concernant la température intérieure conventionnelle atteinte en été;

- des prescriptions sur les caractéristiques thermiques intervenant dans la performance énergétique du bâtiment.

Cette attestation est établie suivant un formulaire conforme à des prescriptions qui seront fixées par arrêté. Elle est établie, pour tout type de bâtiment, par l'une des personnes suivantes:


- un contrôleur technique ;


- un architecte ;


- un organisme ayant certifié la performance énergétique du bâtiment neuf ou de la partie nouvelle du bâtiment dans le cadre de la délivrance d'un label de "haute performance énergétique.
Ou encore, dans le cas d'une maison individuelle ou accolée, une personne répondant aux conditions prévues par l'article L. 271-6.

Les dispositions du décret s'appliqueront: à toutes les demandes de permis de construire déposées à partir du 28 octobre 2011 pour les bâtiments neufs à usage de bureaux, d'enseignement, les établissements d'accueil de la petite enfance et les bâtiments à usage d'habitation construits en zone ANRU; à toutes les demandes de permis de construire déposées à partir du 1er janvier 2013 pour les autres bâtiments neufs à usage d'habitation

Décret n°2011-544

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 18:56

rt 2012RT 2012, nouvelles exigences…., nouveaux décrets et nouveaux arrêtés…

La grande démarche de la maîtrise de la consommation d’énergie prévue par le grenelle de l’environnement, la RT 2012, qui a vu un cadre réglementaire se définir par la publication le 27 octobre 2010 d’un décret relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des constructions, ainsi que l’arrêté relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments.

Ces deux textes s’apposeront aux bâtiments neufs publics et du tertiaire (commerces, bureaux, foyers de jeunes travailleurs et cités universitaires, bâtiments d'enseignement primaire et secondaire, établissements d'accueil de la petite enfance, ainsi qu'aux zones prioritaires de rénovation urbaine, bâtiments de logements construits dans les zones relevant de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), à partir du 28 octobre 2011, et seulement à partir du 1er janvier 2013 pour les logements neufs. En attendant, d’autres décrets, labels et attestations devraient faire leur apparition.

En effet d’autres corps de bâtiments, type ERP et autres seront soumis à la nouvelle réglementation thermique, comme les hôpitaux, les hôtels, les restaurants, ainsi explique Jean-Pierre Bardy, sous-directeur de la qualité et du développement durable dans la construction au ministère de l'Ecologie et viendront compléter les textes de la RT, « D'autres scénarios conventionnels d'occupation des locaux sont à étudier pour définir les exigences à appliquer à ces bâtiments, (…) l’objectif est d’avoir un texte avant la fin de l’année 2011 ».

Deux nouveaux textes, un arrêté et un décret devrait voir le jour fin 2011 donc. Par ailleurs, le sous-directeur de la qualité et du développement durable dans la construction a fait part d’un texte très attendu qui a fait l’objet d’un rapport de quelque 1.500 pages, l’arrêté relatif à la méthode de calcul applicable et les conventions associées de la RT 2012. Prévu pour fin 2010, sa publication devrait être officielle avant cet été.

Par ailleurs, un décret en Conseil d’Etat et un arrêté sur les attestations de la RT 2012 doivent accompagner le principe de la conception et le respect de la RT 2012. Lors du dépôt du permis de construire, le maître d’ouvrage devra se munir d’une première attestation comme prise en compte la réglementation thermique 2012 dans son projet et de l’exécution de l’étude de faisabilité  d’approvisionnement en énergie, instaurée par la loi POPE 2005. Une deuxième attestation, celle-ci à l’achèvement des travaux fournie par le maître d’ouvrage attestant que que le maître d’œuvre a également bien pris en compte la RT 2012. Le contrôle de la conformité aura été réalisé par un contrôleur technique, un diagnostiqueur, un organisme certificateur si le bâtiment est certifié, ou un architecte.

Ensuite, un arrêté définissant les labels réglementaires « haute performance énergétique » de la RT 2012 devrait également paraître avant fin 2011.

Des labels s’inscrivant dans une démarche pour l’amélioration de la performancedes solutions de production d'eau chaude sanitaire, un poste de consommation devenu prépondérant dans le logement avec la réduction des besoins de chauffage. Des labels qui préfigureront la future RT 2020. Ainsi Jean-Pierre Bardy a énoncé deux niveaux de label. Le premier serait tourné vers une exigence confortée sur la consommation Cepmax, aujourd’hui de 50 kWh/m2.an et le deuxième label associé aux bâtiments à énergie positive, c’est à dire 0 kWh/m2.an à travers l’utilisation du chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires

Enfin, la RT 2012 portera quelques améliorations, à travers l'exigence de confort d'été « qui constitue le point faible de la réglementation », explique Jean-Pierre Bardy puisque la Rt 2012 prend copie conforme le texte de 2005, une température intérieure atteinte au cours d'une séquence de cinq jours chauds inférieure à une valeur de référence.

Si Jean-Pierre Bardy a souligné les trois notions principales contenues dans la RT 2012, efficacité énergétique minimale du bâti (Bbio), consommation maximale d’énergie (Cep) et confort d’été, il a évoqué la notion du surcoût par une étude précise selon plusieurs dispositions de chauffage, l’estimation de ce surcoût généré par la réalisation conforme à la RT 2012 est de l’ordre de 7 % pour les maisons individuelles et d’environ 10% pour une solution de chauffage au bois. Dans le cas du logement collectif, le surcoût se situe entre 5 et 7%. « Ce qui est intéressant de retenir, c’est que toutes les solutions de chauffage apportent leurs avantages et leurs inconvénients. La RT 2012 ne privilégie pas une solution en particulier », a indiqué le sous-directeur. 

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Published by Lucvieri - dans RT 2012
12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 18:55

Gifam-1-.jpgUniclimaUn recours devant le Conseil D'Etat visant à annuler la RT 2012...

D’après un article publié par les échos, le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager, le Gifam, le syndicats des industries thermiques et aérauliques, Uniclima, ont tous deux déposé un recours devant le conseil d’état visant à l’annulation de la nouvelle réglementation thermique 2012.

La nouvelle réglementation thermique imposera un seuil de 50 kWh/m²/an de consommation moyenne annuelle d’énergie primaire, pour les permis de construire d’immeubles de bureaux déposés après le 27 octobre 2011 et en 2013 pour l’ensemble des logements.

Selon Gifam, la RT 2012 ne reprend pas l'objectif de réduction des gaz à effet de serre du Grenelle, les émissions de C02 ne sont pas pris en compte et ses règles sont considérées comme « trop strictes ».

Même si l’arrêté précise les exigences de la future réglementation thermique en anticipant un coefficient d’inflexion de la consommation officielle maximale d'énergie primaire du bâtiment selon les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées. Les 50kWh sont articulés avantageusement dans le cas d'une application locale de bois énergie comme énergie principale utilisée pour la production de chauffage et/ou d'eau chaude sanitaire, ou d'un raccord à un réseau de chaleur et à un réseau de froid. Camille Beurdeley, directrice générale adjointe du Gifam regrette que l'électricité ne bénéficie pas de cette inflexion « alors qu'il s'agit d'une énergie plutôt faiblement émettrice de gaz à effet de serre ».

Par ailleurs, elle prétexte une certaine « discrimination » du chauffage électrique par rapport aux équipements fonctionnant avec une autre source d'énergie. Selon la directrice adjointe du Gifam, le coefficient de conversion, jugé sévère, de l'énergie finale électrique en énergie primaire fixé à 2,58 dans les textes de la RT 2012, combiné au seuil des 50kWhep/m²/an écartera la possibilité d'emploi du chauffage électrique pour les bâtiments. « Nous ne remettons pas en cause l’objectif de la loi, mais nous considérons que notre profession ne pourra plus continuer à travailler avec ces nouveaux critères »

Uniclima dénonce, quant à lui, l'absence de produits, notamment des pompes à chaleur double fonction, « discriminant de fait une partie de leurs adhérents ». Ce recours devant le Conseil d’Etat est un nouvel indice quant à l'appréhension des professionnels face aux objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement, et notamment des questions d’efficacité énergétique.

Le texte déposé devant le Conseil d’Etat serait sommaire. Les deux syndicats ébaucheraient un recours élaboré et dont les détails des orientations seraient exposées. Un recours à laquelle les ministères concernés seront à même d’étudiés.

Une requête qui pourrait ralentir la mise en application de la future RT 2012 au 28 octobre date de son entrée en vigueur même si le recours n’est pas suspensif.

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 08:24

rt 2012RT 2012 : exigences de moyens

Faisant référence à l’article du 27 octobre sur la parution de la RT 2012 au J.O. « RT 2012 au J.O. (Journal Officiel) »

Quatre points essentiels sur les caractéristiques thermiques et les exigences de moyens dont les précisions n’avaient jusqu’à présent, notamment avant la publication au J.O. pas été déterminées.

Chapitre 1 - Energies renouvelables

Article 16-

« Toute maison individuelle ou accolée recourt à une source d'énergie renouvelable. »

Option pour le choix de l’une des solutions d’énergies renouvelables :

ECS_ Eau chaude sanitaire : soit par une production au moyen du solaire thermique avec capteurs solaires donc et certifié CSTBat ou Keymark. La surface de capteurs solaires, orientées sud pour une inclinaison comprise entre 20° et 60°, a minima de 2 m2 assureront la production ECS ;

Un raccordement sur un réseau de chaleur alimenté en à plus de 50 % par une énergie renouvelable ou recyclée ;

Ou bien d’établir que le recours aux énergies renouvelables au Consommation conventionnelle d'énergie primaire du bâtiment, notée par le coefficient AEPENR par le calcul Th-BCE 2012 doit être supérieur ou égale à 5 KWhEP/(m2.an)

Le maître d’ouvrage peut recourir en alternative aux trois solutions :

Produire une ECS via un appareil électrique individuel de production d’ECS thermodynamique dont le coefficient de performance sera supérieur à 2, selon les normes prEN 16147 ;

Recours à une production de chauffage et ou d'ECS assurée par une chaudière à microcogénération à combustible liquide ou gazeux, dont le rendement thermique à pleine charge est supérieur à 90 % sur PCI (pouvoir calorifique inférieur), le rendement thermique à charge partielle est supérieur à 90 % sur PCI et dont le rendement électrique est supérieur à 10 % sur PCI. 

« Les rendements thermiques sont mesurés dans les mêmes conditions que les normes en vigueur pour les chaudières à condensation (chaudières étanches au gaz : EN 483 et EN 677, chaudières non étanches au gaz : EN 297 et EN 677, chaudières étanches au fioul : XPD 35430 et EN 15035, chaudières non étanches au fioul : XPD 35340 et EN 303).
Le rendement électrique est mesuré sur un cycle de fonctionnement de 30 min ― départ arrêté ― et pour une température moyenne d'eau de 40 °C, incluant la consommation électrique de la chaudière (hors pompe). »

Chapitre 3 - Isolation Thermique

Article 18-19

Les articles 18-19 précisent que les murs séparatifs entre des parties de bâtiment occupées et de parties de bâtiments occupées temporairement doivent présenter un coefficient de transmission thermique, U, tel que défini dans la méthode Th-BCE 2012, qui ne peut excéder 0,36 W/(m².K) en valeur moyenne. Que le ratio de transmission thermique linéique moyen global, Ratioc, des ponts thermiques du bâtiment n'excède pas 0,28 W/(m²SHONRT.K).
Sur justification écrite du maître d'ouvrage, ce ratio maximal peut être porté à 0,5 W/(m²SHONRT.K) dans le cas où l'application de l'article R. 112-1 ou des articles R. 121-1 à R. 123-55 du code de la construction et de l'habitation conduirait à l'absence de technique disponible permettant de traiter les ponts thermiques des planchers bas et/ou intermédiaires.
De plus, le coefficient de transmission thermique linéique moyen des liaisons entre les planchers intermédiaires et les murs donnant sur l'extérieur ou un local non chauffé, c9, n'excède pas 0,6

Chapitre 3 - Confort d’Eté

Article 21-22

Facteurs solaires  maximum pour les baies de tout local destiné au sommeil et de catégorie CE1 et qui sont équipées de protections solaires mobiles, de façon à ce que le facteur solaire des baies soit inférieur ou égal au facteur solaire défini comme suit de 0,65 à 0,10 selon l’exposition et la position. Voir tableau ci-dessous.

Autre disposition obligeant sauf dans le cas de règles d’hygiène et de sécurité l’interdisant, les baies d'un même local autre qu'à occupation passagère et de catégorie CE1 s'ouvrent sur au moins 30 % de leur surface totale. Limite ramené à 10 % dans le cas des locaux pour lesquels la différence d'altitude entre le point bas de son ouverture la plus basse et le point haut de son ouverture la plus haute est égale ou supérieure à 4 m.

 

Zones H1a et H2a

 

Toutes altitudes

 

 

 

 

 

Zones H1b et H2b

 

Altitude  400 m

 

Altitude ¸ ou = 400 m

 

 

 

Zones H1c et H2c

 

Altitude  800 m

 

Altitude ¸ ou = 800 m

 

 

 

Zones H2d et H3

 

 

 

Altitude ¹ 400 m

 

Altitude ¸ ou = 400 m

 

1. Baies exposées BR1 hors locaux à occupation passagère

 

 

 

 

 

 

 

Baie verticale nord

 

0,65

 

0,45

 

0,25

 

Baie verticale autre que nord

 

0,45

 

0,25

 

0,15

 

Baie horizontale

 

0,25

 

0,15

 

0,10

 

2. Baies exposées BR2 ou BR3 hors locaux à occupation passagère

 

 

 

 

 

 

 

Baie verticale nord

 

0,45

 

0,25

 

0,25

 

Baie verticale autre que nord

 

0,25

 

0,15

 

0,15

 

Baie horizontale

 

0,15

 

0,10

 

0,10

 

3. Baies de locaux à occupation passagère

 

 

 

 

 

 

 

Baie verticale

 

0,65

 

0,65

 

0,45

 

Baie horizontale

 

0,45

 

0,45

 

0,45

 

Chaptire 8 – Disposition diverses dans les bâtiments ou parties de bâtiment à usage autre que d’habitation

Article 41-

Dans les bâtiments ou parties de bâtiment à usage autre que d'habitation, dans un même local, les points éclairés artificiellement, qui sont placés à moins de 5 m d'une baie, sont commandés séparément des autres points d'éclairage dès que la puissance totale installée dans chacune de ces positions est supérieure à 200 W.

 

RAPPEL :

Chapitre 2 : Etancheité à l’air de l’enveloppe

Pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d'habitation, la perméabilité à l'air de l'enveloppe sous 4 Pa, Q4Pa-surf, est inférieure ou égale à :
0,60 m³/(h.m²) de parois déperditives, hors plancher bas, en maison individuelle ou accolée.
1,00 m³/(h.m²) de parois déperditives, hors plancher bas, en bâtiment collectif d'habitation.

 

 

Chapitre 4 : Accès à l’éclairage naturel

Pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d'habitation, la surface totale des baies, mesurée en tableau, est supérieure ou égale à 1/6 de la surface habitable, telle que définie par l'article R.* 111-2 du code de la construction et de l'habitation

Voir article du 10 septembre « RT 2012 : 1m² de vitrage pour 6m² de surface habitable, … »

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27 octobre 2010 3 27 /10 /octobre /2010 17:05

rt 2012La nouvelle réglementation thermique s'apposera donc, à partir du 28 octobre 2011, aux bâtiments neufs publics et du tertiaire (commerces et bureaux) ainsi qu'aux zones prioritaires de rénovation urbaine. L'obligation pour les logements neufs s'appliquera seulement à partir du 1er janvier 2013.
voici un aperçu des textes y référant…

L'arrêté du 26 octobre 2010 "relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments" et le décret 2010-1269 du 26 octobre 2010 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des constructions, ont été publiés ce mercredi 27 octobre au Journal Officiel. Attendu en novembre, les premiers textes généraux portant sur la Réglementation Thermique 2012, lancent ainsi officiellement la grande démarche de maîtrise de la consommation d’énergie prévue par le Grenelle de l'Environnement.

Publics concernés : maîtres d'ouvrage, maîtres d'œuvre, constructeurs et promoteurs, architectes, bureaux d'études thermiques, contrôleurs techniques, entreprises du bâtiment, industriels des matériaux de construction et des systèmes techniques du bâtiment, fournisseurs d'énergie.


Le décret fixe des exigences sur les caractéristiques thermiques et la performance énergétique des bâtiments neufs.


Entrée en vigueur : ces exigences s'appliquent :
― à tous les permis de construire déposés plus d'un an après la date de publication du décret, soit à partir du 28 octobre 2011, pour les bâtiments neufs à usage de bureaux ou d'enseignement, les établissements d'accueil de la petite enfance et les bâtiments à usage d'habitation construits en zone ANRU ;
― à tous les permis de construire déposés à partir du 1er janvier 2013 pour les autres bâtiments neufs à usage d'habitation.

Un prochain décret doit instaurer le moteur de calcul de la RT 2012, mis en place par le CSTB et le groupe de travail d' "applicateurs", constitué de 40 bureaux d'études thermiques et centres techniques.

 

Décret n° 2010-1269 du 26 octobre 2010 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des constructions 

Caractéristiques thermiques


« Art. R. 111-20. –

I. ― Les bâtiments nouveaux et les parties nouvelles de bâtiments doivent être construits et aménagés de telle sorte qu'ils respectent des caractéristiques thermiques ainsi que les conditions suivantes :


-1° La consommation conventionnelle d'énergie d'un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement, la production d'eau chaude sanitaire, l'éclairage, les auxiliaires de chauffage, de refroidissement, d'eau chaude sanitaire et de ventilation, doit être inférieure ou égale à une consommation maximale ;


-2° Le besoin conventionnel en énergie d'un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage ne doit pas dépasser une valeur maximale ;


-3° Pour certains types de bâtiments, la température intérieure conventionnelle atteinte en été doit être inférieure ou égale à la température intérieure conventionnelle de référence.


II. ― Un arrêté du ministre chargé de l'énergie et du ministre chargé de la construction et de l'habitation fixe, en fonction des catégories de bâtiments :


-1° Les caractéristiques thermiques intervenant dans la performance énergétique du bâtiment ;


-2° La méthode de calcul de la consommation conventionnelle d'énergie d'un bâtiment et les principales conventions prises en compte dans cette méthode ;


-3° La valeur de la consommation maximale ;


-4° La méthode de calcul du besoin conventionnel en énergie d'un bâtiment pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage et les principales conventions prises en compte dans cette méthode ;


-5° La valeur du besoin maximal en énergie ;


-6° Les bâtiments pour lesquels la température intérieure conventionnelle atteinte en été ne doit pas être supérieure à une température intérieure conventionnelle de référence ;


-7° Pour les bâtiments visés au 3° du I, la méthode de calcul de la température intérieure conventionnelle atteinte en été ;


-8° Les caractéristiques thermiques de référence pour le calcul de la température intérieure conventionnelle de référence atteinte en été ;


-9° Les conditions particulières d'évaluation de la performance thermique des systèmes ou projets de construction pour lesquels, en raison de leur spécificité, les caractéristiques thermiques minimales ou les méthodes de calcul ne sont pas applicables ;


-10° Les conditions d'approbation des procédés et modes d'application simplifiés permettant de regarder comme remplies les conditions définies au I ;


-11° Les modalités de transmission des données utilisées pour ces calculs et communiquées à leur demande aux personnes habilitées visées à l'article L. 151-1, à tout acquéreur, à toute personne chargée d'établir une attestation de prise en compte de la réglementation thermique, de toute personne chargée de vérifier la conformité à un label de "haute performance énergétique”, et à toute personne chargée d'établir le diagnostic de performance énergétique visé à l'article L. 134-2.


III. ― Un arrêté du ministre chargé de l'énergie et du ministre chargé de la construction et de l'habitation détermine les conditions d'attribution à un bâtiment du label "haute performance énergétique”.


IV. ― Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas aux bâtiments et parties de bâtiment dont la température normale d'utilisation est inférieure ou égale à 12 °C et aux constructions provisoires prévues pour une durée d'utilisation de moins de deux ans. »

 

Caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux

L’arrêté du 26 octobre 2010 relatif aux caractéristiques thermiques et aux exigences de performance énergétique des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments a été publié au Journal Officiel du 27 octobre 2010. Cliquez ici

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Published by Lucvieri - dans RT 2012
20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 09:04

rt 2012RT 2012 – BBC, HQE,… ???

Alors que la Réglementation thermique est sur le point d’être publiée, en novembre précisément, l’attente laisse de nombreuses réflexions.

Cette exigence énergétique impliquera tous les acteurs du bâtiment vers une démarche accompagnatrice, de la maîtrise d’œuvre aux compagnons. Et supposera une mise en œuvre irréprochable, face à l’étanchéité à l’air par exemple. Après trois ans d’étude pour constituer l’économie de 150 milliards de kWh et de 13 à 35 millions de tonnes de CO2 en moins d’émissions d’ici 2020.

Elle s’établit donc sur la limitation de la consommation d’énergie primaire à 50 kWh par m2 sur un an reprenant la norme du label BBC (Bâtiment Basse Consommation).

Calculée en valeur moyenne en fonction de zones climatiques, de l’altitude et de la taille des logements, compensant ainsi les déperditions de chaleur plus importantes dans les petits logement par rapport aux grands et les consommations d’énergies par m2 des petits aux plus grands logements.

Mais à partir de quelles règles opératoires s’est basée la RT 2012. Selon Thierry Salomon, directeur du bureau d’études IZUBA et président de l’association Négawatt, celle-ci a suivi les modes séquentiels définis par la RT 2005. La rédaction des exigences de la future réglementation thermique et de l’élaboration de son moteur de calcul permettront aux occupants de contrôler que l’exploitation de l’édifice réponde aux exigences théoriques. A ceci près qu’une exigence suivra celle de la RT 2005, le confort d’été notamment l’obligation d’une température intérieure conventionnelle atteinte en été inférieure à une température de référence. Selon Thierry Salomon « La RT 2012 utilisera les mêmes algorithmes que la 2005, les mêmes fichiers météo élaborés à partir des années allant de 1960 à 1990 et ignorera toujours les phénomènes d'îlots de chaleur urbains ».

La conception d’un projet doit-elle passée par l’exigence du confort d’été, proportionner le projet en fonction des critères de période froide et notamment ses besoins de production d’énergie constitue le premier objectif dans la conception de l’habitat. Est-ce que le critère du confort d’été est considéré… Alors que le confort d’été n’est malheureusement déterminé que par une température de référence et donc sur une échelle de dix à vingt ans les conséquences d’un bâtiment surchauffé en période estivale sont à prévoir. « On va avoir encore de plus mauvaises surprises qu'avec la RT 2005, car les bâtiments seront nettement plus isolés et étanches. »

Autres points particuliers désignés, celui de la remise de l’attestation de conformité à la fin du chantier, effectuée par les maîtres d’œuvre, architectes et contrôleurs techniques ou organismes certificateurs. C’est à la fin du chantier que cette opération est lancée, hors tout au long du suivi du chantier, les mesures de contrôle ne sont pas exigées, la préconisation d’un autocontrôle est de mise. Afin d’assurer et d’accompagner cette future réglementation, l’utilité d’instaurer un quota de contrôle serait souhaitable.

Cependant le test par l’obligation de traitement de la perméabilité à l’air des logements, sous un débit de fuite "i4" soit une dépression de 4 Pascals devraient suffire aux exigences obligées et de posséder des édifices de qualité supérieure par rapport à la RT 2005.

Seul certitude pour un maître d’ouvrage d’acquérir un bâtiment BBC, le recours aux assureurs, s’ils proposent des offres correspondantes… ?

Si les assureurs annoncent des propositions, celles-ci s’axeront autour de la conception et de la construction, mais quant à son utilisation il en sera très difficile d’y voir une démarche contractuelle. L’interaction de l’occupant avec son habitat doit être accompagné par des structures informatives, la gestion du fonctionnement ne doit pas être rendue comme complexe, la simplification de l’exploitation de l’habitat afin que l’occupant pense habitat et interagisse avec son milieu.

Toutefois, la RT 2012 prévoit l’obligation d’information à l’occupant des consommations par type d’énergie, a minima mensuellement, et selon la répartition suivante : chauffage, refroidissement, production d'eau chaude sanitaire, réseau de prises électriques et autres. Cette mesure incitera forcément à une meilleure gestion de l’exploitation du bâtiment.

La conclusion de la RT 2012 s’approprie les exigences depuis la conception jusqu’à la construction, quant à l’exploitation, elle ne tient pas compte des équipements domestiques représentant près de 50 % de la consommation globale d’énergie, certes la RT 2012 corrigera un surcroît de consommation d’énergie mais ne constituera pas la solution adéquate au label BBC, HQE et autres certifications…

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Published by Lucvieri - dans RT 2012
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